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La Newsletter 12/16 de l'AALEME

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La Newsletter 12/16 de l'AALEME

La Solidaire Légion étrangère édition 2012

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Tout a une fin

 

Tout a une fin. Malheureusement, les bonnes choses aussi.

Notre ami Christian quitte la direction de la Maison du légionnaire à Auriol. Avant de proposer à votre lecture le texte de l’allocution qu’il a prononcé - que je me suis procuré - à l’occasion du repas organisé en son honneur, je voulais dire ce que je pense de son mandat.

Après 34 ans au service des armes de la France, Christian a été choisi pour remplacer notre grand ancien, le capitaine Cataneo, qui avait dirigé cette maison pendant 27 ans ; plus encore qu’il n’avait accompli de services à la Légion. Après une année d’attente comme adjoint civil au chef du SM.FELE d’alors, le voilà qui prend les rênes de cette indispensable institution. Le challenge était important à plus d’un titre…

Comme la société, la Légion a changé, dans un mouvement naturel d’épousailles avec son temps. La Maison du légionnaire vieillissait doucement dans la méconnaissance même, par beaucoup, de son existence. Elle avait peu de liaisons avec la maison mère de la Légion, pourtant située à un jet de pierre en quelque sorte, et semblait vivre repliée sur elle-même.

Son directeur un authentique héros de guerre en imposait naturellement par son passé militaire et cela suffisait…

Alors le chef de bataillon Morisot, mon ami, héros commun de la Légion quotidienne, sans guerres, prend le relais.

D’emblée il constatait qu’au contraire du dicton « Pour vivre heureux, vivons cachés », il lui fallait entamer une campagne d’information intra et extra muros. Comment « recruter » (c’est son propre mot, on ne se refait pas !) des pensionnaires alors que peu de légionnaires connaissaient l’existence de cette structure ? Une campagne d’information s’imposait et c’est ce qui va marquer le départ de son action. Rosenberg, notre regretté peintre, fait une aquarelle allusive, un complice à « Képi Banc », imprime quelques documents et passe des publicités dans la revue…

Vint alors le temps des pèlerinages. Grâce à son carnet d’adresses, il peut prendre son bâton de pèlerin et se lancer dans la quête des fonds nécessaires aux améliorations indispensables. Il sait convaincre et défendre par-là, les intérêts de la Maison et des anciens légionnaires qui l’ont faite leur. Avec succès, il va pendant près de quatorze années mener sa barque à bon port, conscient qu’il est qu’elle n’affale pas les voiles aujourd'hui, puisque la route continue.

Je considère, observateur extérieur, que cette route n’a été possible, sous sa direction que par l’énergie peu commune que Christian a mise au service des légionnaires, sans compter ni son temps ni sa peine , réussissant à mener conjointement et avec bonheur sa vie familiale et sa vie professionnelle. Grâce au soutien de sa femme et de ses enfants bien sûr, mais surtout à la confiance entière que lui ont fait les conseils administration et les successifs présidents de ceux-ci. Il faut savoir ce qu’on veut. Dès lors que l’on désigne un officier issu du rang Légion, comme prévu statutairement à tort ou à raison, pour assumer la direction « d’Auriol », il est indispensable que l’autorité de tutelle, le conseil d’administration et son président, lui fassent entièrement confiance et, tout en exerçant leurs prérogatives de contrôle – qui n’exclut pas la confiance – et une autorité morale, lui laissent l’entière responsabilité de sa charge. Même quand un équipage est tiré par deux chevaux, les rênes ne se partagent pas.

Ancien légionnaire ayant vu de près fonctionner cette maison dans les bons moments comme dans les mauvais, je témoigne des qualités de son directeur qui a consacré 50 ans de sa vie à la cause légionnaire. Bien sûr, il faut travailler pour nourrir sa famille, mais il est des professions qui ne sont pas un métier mais une vocation. Pour les exercer il faut des hommes qui s’acquittent de leur tâche comme d’un sacerdoce. Christian est de ceux-là. Je ne serai pas là pour son départ mais mes pensées seront avec lui. Bonne route ami, bon vent et belle mer vieux frère. Comme je le disais dans un autre billet, tu es à l’aurore du crépuscule de ta vie. Profites-en, tu le mérites et tu le vaux bien.

Antoine Marquet.

Allocution de Christian Morisot

Chers pensionnaires, chers amis

Je remercie le général Goupil, qui répond toujours favorablement à nos invitations, pour sa présence fidèle, qui nous honore.

J’en profite pour faire le bilan, devant lui, de ces 13 ans et 3 mois dont 6 ans et 4 mois partagés avec mon adjoint, l'adjudant-chef (er) Jean-Jacques Basile, passés au service de cette “Maison du légionnaire”, avant qu'un nouveau livre ne s'ouvre pour permettre à la nouvelle direction d'écrire d'autres pages de la vie de nos légionnaires.

Je tiens à le remercier tout comme je tiens à remercier le général Le Corre, présidents du Conseil d’Administration de cette maison, pour la confiance qu’ils m’ont accordée. Ils avaient compris, forts de leur expérience, que la responsabilité ne se partage pas et m’ont laissé carte-blanche, indispensable outil pour créer et maintenir dans cette maison, un bien être indispensable pour lui donner une âme.

Au départ, trois axes d’effort se présentaient à moi :

1/ Faire connaître à la Légion, aux anciens légionnaires et aux éventuels amis sympathisants qui ne manquent jamais, l’existence de cette "Maison du légionnaire", de cet original "foyer-logement" constitué par et pour les anciens légionnaires depuis 1933,

2/ Comme il n’existe pas de « social » sans argent, le penser serait utopique, il me fallait trouver les moyens financiers d’une politique sociale adaptée à un établissement, où il était devenu nécessaire d'effectuer une très sérieuse remise en état. C’était le constat majeur de mes premières réflexions et la principale préoccupation qui s'imposait à moi, compte tenu de l'état de vieillissement de l'ensemble des installations, bâties et non bâties.

3/ «Recruter» de nouveaux pensionnaires afin d’amener la Maison à disposer d'un budget minimum de survie. En ce mois d'avril 1999, le nombre de pensionnaires présents ne nous aurait pas permis de vivre au-delà de quelques années.

Pendant tout ce temps passé à la Maison, mon rôle de directeur, en dehors du service courant et quotidien, consistera à rechercher les financements des projets indispensables, qui ne manquaient pas de se présenter.

Petit à petit une réelle prise de conscience se fit jour et le Commandement de la Légion étrangère s’est mis - tout naturellement - à apporter de l'aide à cette maison; dans un premier temps, en permettant d’équilibrer le budget et par la suite, avec une aide conséquente qui permit la réalisation d'une salle à manger climatisée, d'une indispensable infirmerie accessible de jour et de nuit et, aujourd’hui, d'une remise en état d’un de nos plus vieux bâtiments : celui baptisé “Chenel”.

Une convention précise la possibilité, voulue par la Légion, d’attribuer les aides accordées par l'intermédiaire de son organisme “Foyer d’entraide de la Légion étrangère” et une grande partie de cette action bienveillante fut l'œuvre du lieutenant-colonel Xavier Lantaires qui maitrise parfaitement un discours imprégné en filigrane d’une amitié incorruptible et bienveillante envers les anciens légionnaires.

Rien, ne peut se faire sans le financement.  On a beau avoir une forte volonté, s’impliquer personnellement quant à peindre, construire, embellir, si l’argent n’est pas là, il ne reste que l'utopie du rêve.

A ce sujet, je remercie infiniment tous ceux qui ont répondu à notre appel de détresse et en premier, notre chère Légion, la Fédération des Sociétés d’Anciens de la Légion étrangère, le Secours de France et également la Fondation Maginot, les “Gueules cassées”, un donateur fidèle, monsieur Boulanger et toute la cohorte de petits donateurs et amis qui ont fait une grande rivière où coule, à un rythme régulier, la solidarité légionnaire.

L’aventure continue aujourd'hui avec d’autres acteurs et je souhaite la bienvenue au nouveau directeur, le lieutenant-colonel (er) Zlatko Sabljic et à son adjoint, l’adjudant-chef (er) Noël Noviot ; qu’ils trouvent au sein de cette maison tout le bonheur que nous y avons trouvé, Jean-Jacques Basile et moi-même.

Je forme le vœu sincère que le nouveau président du Conseil d’administration le général (2S) Roland Petersheim ici présent, à la manière de ses illustres anciens présidents et prédécesseurs (more majorum), laissera la nouvelle direction vivre sa responsabilité pleine, entière et sans partage.

Chers anciens, cette maison est la vôtre, vous êtes ici chez vous et non chez les autres ; n’oubliez jamais les valeurs qui sont les nôtres, soyez, en toutes occasions, solidaires les uns des autres. Vous aurez ici l’ambiance que vous ferez et surtout, celle que vous méritez.

J’ai, avant de quitter cette belle maison, une pensée amicale et légionnaire pour tous les pensionnaires qui sont décédés depuis que cette maison existe.

Je vous garde mon amitié légionnaire, vous ne quitterez jamais mes pensées.

Christian Morisot

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