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La Newsletter 12/32 de l'AALEME

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Les légionnaires oubliés

Lundi 10 septembre 2012

La camarde ne pardonne rien, n’oublie personne; plus tôt ou plus tard elle nous saisit sous son manteau sombre et nous accompagne de son haleine fétide jusque dans les profondeurs du Styx ou nous pousse, nimbés de gloire, vers les hauteurs éthérées.
Certaines morts sont héroïques et inscrivent sur le marbre de la postérité des noms qui deviendront néanmoins, très vite, inconnus des générations qui éclosent. Il faut s’appeler Napoléon, Clémenceau, de Gaulle, Danjou, Rollet… pour que leur souvenir demeure. Que dire alors des morts plus modestes, plus anonymes de ces héros du quotidien qui nous ont quittés hier, qui disparaitront demain ?
Les légionnaires, peut-être plus que d’autres, n’échappent pas à cette humaine logique : naître, vivre puis disparaître dans l’oubli, après avoir servi avec dévouement, courage, abnégation, voire en donnant  leur vie, la France qui les a si bien accueillis.
Morts, ils sont rendus à leurs familles, quand c’est possible et voulu, sinon, ils sont ensevelis dans les carrés militaires des villes de garnison.
Mais que deviennent les tombes de ces soldats oubliés ?
Le "Souvenir Français" tente, comme il le peut, de faire entretenir ces tombes quand elles sont connues, identifiées et situées à l’étranger… parfois ce sont quelques volontaires dévoués qui tentent de faire perpétuer le souvenir de ces camarades disparus. Je me souviens de Rodel et son monument en Indochine, je pense à l’ancien adjudant-chef Galvez qui fait ce qu’il peut à Madagascar, ou encore de ma garnison d’Ali Sabieh où pour le 30 avril nous allions chauler le petit cimetière au pied du Fort des Italiens, sans savoir exactement quels soldats y séjournent pour toujours. Mais tout ceci n’est vrai qu’au-delà des mers et dans les cimetières militaires nationaux des deux guerres, ou bien dans les villes où nos régiments tiennent encore garnison…
Et les autres ? Que deviennent ces carrés où reposent nos légionnaires oubliés?
Celui de Bonifacio tombe en ruines, celui de Montferrat près du Camp de Canjuers où certains des nôtres sont tombés au service de la France est délabré… et tant d’autres.
L’un des cas les plus flagrants, alors que souvent nous nous gargarisons du respect des anciens, est celui du colonel de Chabrières.
Marie Louis Henry de Granet-Lacroix de Chabrières était un officier français mort pour la France à Magenta le 4 juin 1859. Natif de Bollène, dans le Vaucluse, il est, à un siècle et demi d’intervalle, mon voisin. Du château familial il ne reste qu’une ruine à quelques encablures de ma maison. Elle surplombe la petite chapelle de Saint Ferréol qui jouxte le minuscule carré dans lequel est enseveli le héros de Sébastopol, d’Ischeriden, de Magenta… ainsi que quelques membres de sa famille.
Pendant quelques années le 1er REC se chargeait de l’entretient du liliputien cimetière où repose tant de gloire. Puis, comme les autres, cette tombe fut oubliée. Alerté par l’ancien sous-officier Gilbert Tissot, j’ai agi, voilà bien des années,  auprès des chefs de corps du 1er REC et du 2e REI  pour leur demander de réhabiliter la tombe. Un peu d’entretien fut dispensé à la hâte par une équipe venue passer quelques heures sur les lieux. Grâce à notre regretté camarade Eberle, une nouvelle action d’entretien s’est déroulée quelques mois avant sa disparition. L’ancien Major Christian Remy est venu sur les lieux et des améliorations ont été constatées. A mon niveau, j'ai fait ce que j'ai pu.
Et de nouveau de Chabrières est tombé dans les oubliettes, alors même que le 2e REI a rebaptisé le Quartier Vallongues, à Nîmes, du nom de l’illustre chef de corps qui a servi un temps, lui aussi, à titre étranger.
Quelques amicales, rares, s’occupent très bien de ces carrés : Puyloubier, Marseille, Polynésie Française… et d’autres sans doute que j’ignore. Il est certain aussi que le commandement de la Légion  ne peut s’occuper de tous ces lieux de mémoire. Néanmoins, ne serait-ce pas possible de sensibiliser les chefs de corps afin que ceux-ci fassent procéder à un peu d’entretien lors des passages de leurs unités à l’occasion de manœuvres, de séjours en camp ?
Les villes de garnison légionnaire sur le territoire métropolitain ne sont pas si nombreuses qui interdiraient un entretien ponctuel, sans périodicité définie, au gré des passages. Cela a un côté utopique, je le reconnais volontiers, mais de Borelli n’écrivait-il pas en 1885 :
« Nus, affamés, sans feu, ni lieu, sans espérance,
Aux maîtres comme aux lois ayant répondu : Non,
Trainant leur passé lourd comme on traine un chaînon,
Des hommes, Dieu sait d’où, s’en viennent à la France.
Nous sommes las. Mourir est une délivrance ;
Veux-tu faire de nous de la chair à canon ?
Elle répond : c’est bien, je sais votre souffrance,
Et je n’ai pas besoin de savoir votre nom.
Prenez, mangez. Dormez, sans rêve, sous la tente ;
Ce pain dur, ce lit dur, qui font l’âme contente,
Sont ceux de nos soldats : méritez leur tombeau.
Vous êtes en lieu sûr, et de vous je me charge,
Entrez – Et derrière eux, d’un geste simple et large,
Elle fait retomber un pli de son drapeau. »
Faisons nôtres aussi ces vers du même capitaine :
« …Lorsque l’oubli se creuse au long des tombes closes,
Je veillerai du moins et n’oublierai jamais. »
Sans cela, le culte et le respect des anciens, ne seront que vaines paroles qui embellissent les discours de circonstance et qui n’offriront comme   réalité tangible,  que le défilé sur la Voie sacrée chaque 30 avril.
Qui sait que le dernier survivant de Camerone est enseveli à Lille ?
Je l’ai écrit dans une précédente lettre : un officier américain visitant le musée d’Aubagne et voyant les noms des officiers morts au service de la France sur les murs de la crypte, avait ingénument demandé où étaient inscrits les noms des légionnaires…
Parfois, même pas sur leur tombe.
Antoine Marquet
Antoine

Legio patria nostra !...

Le numéro de septembre 2012 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque.

Le dossier est consacré à la Légion étrangère. On pourra y lire, notamment, des articles de François d'Orcival ("Legio patria nostra" ), de Geoffroy Lejeune ("Etre légionnaire"), de Claude Jacquemart ("Par le sang versé"), d'Alexis Neviaski ("Képi blanc et croix gammée"), d'Arnaud Imatz ("Gloire et misère du Tercio"), et de Michel Marmin ("Un légionnaire nommé Jean des Vallières").

Hors dossier, on pourra aussi lire des entretiens avec Richard Millet ("On nous empêche, au fond, de penser la vraie diversité") et avec l'archéologue Jean Guilaine ainsi que des articles de Philippe Conrad ("Le néolithique, ferment de l'histoire") et de Jacques de Guillebon ("Jacques Ellul. Contre l'empire de la technique"). Et on retrouvera aussi  la chronique de Patrice de Plunkett.

Le spectacle du Monde, feuilletter cette revue

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Combattants sans passé

COMBATTANTS SANS PASSÉ

Robert Markus décrit ouvertement ses expériences et pensées au cours des cinq premières années de service dans la légendaire Légion étrangère.

Au cours de sa carrière détaillée qui l'a conduit a diverses missions a travers le monde, il vous présente également certains segments de la riche histoire de cette famille unique, qui vit avec la devise "Legio Patria Nostra".

Les aventures du légionnaire dans l'armée de mauvaise réputation ne vous laisseront pas indifférents ! Un début brutal qui mène a bien des candidats dans un surpassement de soi constant pour au final maintenir dans les rangs que des vrais combattants.

A commander sur : http://www.combattants.org/

La cuvée 2012 s'annonce très bonne

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Créé le 11/09/2012

Le vin de l'Institution des invalides de la Légion étrangère est disponible sur place, à Puyloubier, ou sur Internet.

Le vin de l'Institution des invalides de la Légion étrangère est disponible sur place, à Puyloubier, ou sur

Internet. p. magnien / 20 minutes

Économie Les vendanges en Provence ont commencé à la fin du mois d'août et finiront en octobre

Ils ont remisé le fusil d'assaut mais ont gardé le treillis pour travailler. Comme chaque année, les pensionnaires de l'Institution des invalides de la Légion étrangère (IILE), à Puyloubier près d'Aubagne, ont commencé les vendanges. Créée en 1954 au moment de la guerre d'Indochine, l'IILE accueille une centaine d'anciens soldats isolés, malades ou très âgés. « On ne reçoit aucune subvention, explique le lieutenant-colonel Hervé Jouannic, directeur de l'IILE. On s'efforce donc de générer nos propres ressources. C'est pour ça qu'on fait du vin. » Le domaine compte 40 hectares de vigne. Les raisins sont apportés à une coopérative qui fait une vinification séparée et les met directement en bouteille. La cuvée, baptisée « Esprit de corps » est disponible en rouge, rosé et blanc. « En quantité, on en aura peut-être un peu moins que l'année dernière parce qu'il a moins plus qu'en 2011, anticipe Hervé Jouannic. Mais a priori, le vin sera de bonne qualité ».

150 millions de bouteilles

C'est le même constat dans toute la région. Tous les éléments sont réunis pour avoir une cuvée 2012 de bonne, voire de très bonne qualité. « On a eu un printemps et un hiver pluvieux, suivi d'un mois de mai pas génial, détaille François Millo, directeur du Centre interprofessionnel des vins de Provence (CIVP). Mais à partir de juillet, le soleil et le vent sont revenus, ce qui est parfait pour la vigne ». Le gros des vendanges dans la région a commencé fin août. Cette année, les producteurs s'attendent à une production légèrement inférieure à l'année dernière qui s'établissait à 1,25 million d'hectolitres. Soit 150 millions de bouteilles, dont 80 à 90 % de rosé. La région, qui est la 3e région viticole de France, représente 40 % du marché AOC (appellation d'origine contrôlée) du rosé. Les vignerons provençaux enregistrent un chiffre d'affaires de 650 millions d'euros et emploient, directement et indirectement, 25 000 personnes. Bref, le secteur se porte bien. Très bien même. « Cette année, la qualité des premiers jus de vendange est très bonne, avec une qualité sanitaire irréprochable, salive François Millo. Dans un mois, on aura une idée plus précise mais d'ores et déjà, cela s'annonce très bien. »

Mickaël Penverne

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