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La Newsletter 13/07 de l'AALEME

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La Newsletter 13/07 de l'AALEME

Recherche des anciens de la CMLE à Bou Sfer en 1968

Bonjour,
Toujours dans le cadre de mes recherches sur les dernières Bases et Unités en Algérie de 1964 à 1970, je recherche des anciens de la CMLE à Bou Sfer en 1968, en outre que sont devenus :
Lt Funck
Lt Sauvagnac
Lt Léandri
Sergent major Canzins (comptable).
Toute information sera la bienvenue, prénoms, etc.
Contact : Bernard Ballanger - Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. - Mob. 06 62 48 13 35 -

Recherche des nouvelles du colonel Baudarier.

Bonjour à tous, mes respects,

je voudrais, si possible, avoir des nouvelles du capitaine Baudarier que j'ai vu pour la dernière fois en tant que colonel.

Plusieurs amis qui servaient à la 13e DBLE en 1977 me l'ont demandés.

Merci de vos réponses.

Salutations légionnaire.

CCH (er) Bouckaert Patrick. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

Camerone 150 ans d'histoire‏

Marie Quilichini

Mercredi, 06 Février 2013
L'ancien cimetière de Diego Suarez, dans l'Anse Melville

Parmi ceux -ouvriers, paysans, colons, militaires- qui sont venus à Diego Suarez pour y trouver du travail ou une nouvelle vie, nombreux sont ceux qui n'en sont jamais repartis: victimes des combats, du climat, des maladies et épidémies ils sont restés en terre malgache, dans un des cimetières, civils ou militaires qui leur ont offert leur dernière demeure.

Le premier cimetière civil de Diego Suarez

Aux premières années de la naissance de la ville, peu de malgaches furent enterrés dans les cimetières de la ville. En effet, souvent originaires de la « brousse » ou de provinces plus ou moins lointaines, leurs corps étaient, le plus souvent, et maintenant encore, ramenés dans leur région d'origine. Les premières inhumations dans la ville nouvelle d'Antsirane furent donc celles des Indiens et des premiers habitants étrangers, français ou autres. Le premier cimetière qui recueillit leurs dépouilles existait encore il y a quelques années, à l'Anse Melville, au pied de la rue de l'évêché. Ce petit cimetière a été décrit, avec une exquise sensibilité dans le récit Mes campagnes écrit par C.Vray, femme d'un officier français en 1894 :
« Un cimetière dans le sable
Il était plus triste qu'un autre ce cimetière de Diego Suarez, enfoui dans le sable, presque sur la plage et, de l'autre côté, perdu dans un champ, un grand champ triste et désert, avec de hautes herbes, toujours couchées par la brise.
Et nous pensions qu'à la longue les tombes finiraient bien par se découvrir, car le sable s'envolait toujours avec ce vent terrible, le grand vent qui soufflait presque toute l'année. Il n'y avait pas de fleurs, pas d'arbres, pas de couronnes, - le vent eut tout enlevé, tout arraché, - et quand nous passions par là, ce qui nous arrivait souvent, lorsque nous longions le bord de la mer, sur ces plages immenses, qui se continuaient très loin à l'infini, nous avions toujours comme un serrement de cœur en frôlant le petit cimetière, à notre rentrée, presque à la nuit.
Elles étaient toutes pareilles, ces tombes: des noms simplement écrits sur la pierre et que le vent effaçait très vite; à peine une croix faite grossièrement.
Celles des Indiens différaient des nôtres; ressemblant à des tombeaux anciens, elles étaient toutes en pierres, d'énormes blocs scellés fortement, auxquels on ne pourrait plus toucher.
Point de Hovas, naturellement, puisque ceux-ci ont le culte des morts poussé à un tel point qu'ils ne se séparent jamais des leurs, les emportant toujours dans les pays où ils vont. C'est surtout pour les ancêtres, pour les parents morts qu'on tisse ces belles étoffes de soie blanche ou de couleurs, le dernier vêtement, le lamba dans lequel on les enveloppe.
Quelquefois, quand la mer était forte, ou bien aux grandes marées, l'eau montait jusqu'au cimetière, balayant un peu les tombes, creusant, ravinant la terre tout autour, emportant comme une méchante les semblants de fleurs qu'on avait essayé de planter.
Et je me disais pour me consoler de l'abandon de ce cimetière, de son aspect si affreusement dénudé: qu'est-ce après tout que ces très petites choses: un cimetière fleuri ou non, des croix de fer dorées, des couronnes de perles?
En effet, que faisaient à ces morts, dont le cœur et la pensée n'étaient plus là, d'être plus ou moins ornés, d'avoir de belles tombes ou des pierres seulement, à présent que l'esprit était ailleurs, oui, leur esprit...grand Dieu!!...où était-il?...
Où donc se trouve ce lieu de repos ou de misère vers lequel nous devons tous aller?...........
Qui sait si ces étoiles, brillantes comme des soleils, les plus belles, les plus grandes, ne sont pas les demeures des élus?...
Ou bien nos esprits restent-ils encore sur la terre?
Alors, ils vivent peut-être avec nous, ceux que nous croyons partis? Et je me demandais si vraiment la nuit, sur ces grandes plages désertes, devant cet horizon immense, les esprits de tous ces pauvres gens ne s'en venaient pas planer sur lamer...comme des oiseaux perdus...»

Cette évocation poétique et nostalgique nous fait d'autant plus déplorer que ce petit cimetière, gardien de la lointaine mémoire de la ville ait été rasé pour y construire des bungalows restés pendant des années à l'état de chantier.

« Enterrement d'un Poilu transféré de France »
Où enterrer les morts?

Avec le développement de la ville, un nouveau cimetière fut rapidement nécessaire. D'autant plus que l'on mourrait beaucoup à Diego Suarez! Si l'on en juge par les journaux de l'époque il y avait beaucoup plus de décès que de naissances. Le Journal Officiel de Diego Suarez de 1895 dans sa notice nécrologique annonce ainsi pour janvier :
12 décès pour 2 naissances;
pour février : 9 décès, 2 naissances;
mars :18 décès, 2 naissances;
avril:14 décès, 2 naissances;
mai 15 décès,5 naissances.
Le nombre de morts diminue pendant la saison sèche (juillet: 6 décès, octobre 7 décès)ce qui laisse à penser que le paludisme était une cause majeure de décès, avec la mortalité néo-natale.
D'ailleurs, il est surprenant de constater que la majeure partie des décès concernaient des personnes jeunes (entre 20 et 40 ans)- sans doute parce qu'à cette époque le peuplement de Diego Suarez était le fait de jeunes immigrants.
Toujours est-il que le petit cimetière célébré par C.Vray, se révéla bien vite insuffisant et qu'il fallut en ouvrir un autre dans le nouveau quartier de Tanambao en train de se créer.
Il est curieux de constater que dans les Annuaires du gouvernement de Madagascar, très bien faits, et qui décrivent en détail toutes les installations sanitaires, rien n'est dit sur les cimetières.
En fait, dès 1895, le Général Gallieni avait délégué la gestion des cimetières de Madagascar (restauration et entretien) à « l'Œuvre des Tombes » comprenant des commissions dans toutes les villes importantes. Ces commissions étaient composées: du commandant d'armes ou de cercle (président), du médecin-chef de l'hôpital , d'un officier de troupe et d'un officier agent du commissariat colonial (membres). En réalité, comme on peut s'en douter à l'énumération des membres de ces commissions, l'Œuvre des Tombes avait, pour principale raison d'être, de veiller à ce qu'une sépulture décente soit donnée aux militaires, notamment à ceux qui étaient morts lors de la campagne de 1895.
En ce qui concerne Diego Suarez, qui n'avait pratiquement pas connu de combats à ce moment-là, la plupart des militaires décédés étaient enterrés dans le cimetière de Cap Diego quand ils n'étaient pas rapatriés sur la France ou sur La Réunion.

Le cimetière de Tanambao

Au début du XXème siècle, le « camp malgache » , jusque là installé près de la place Kabary fut déménagé à la sortie sud de la ville, dans le « nouveau quartier », Tanambao.
Il semble que ce soit à ce moment-là que le nouveau cimetière civil ait été aménagé là où nous le connaissons.
Ce nouveau cimetière, longeait une voie ferrée Decauville appartenant à l'armée, ce qui causa certains problèmes par la suite. En effet, l'extension de la ville entraîna l'extension du cimetière qui, ne tarda pas à s'installer des deux côtés de la voie Decauville. Dans les années 1925, les protestations se firent nombreuses contre le fait que, n'étant pas clôturé, le cimetière était l'objet de déprédations dues aux animaux en divagation, notamment les chèvres. Plusieurs séances du Conseil Municipal furent consacrées à ce problème. C'est ainsi que l'on peut lire , dans la Gazette du Nord du 27 octobre 1925 :
« Il est donné connaissance à l'assemblée d'une lettre de M.Dufour réclamant contre le fait que le cimetière n'est pas clôturé dans sa partie sud et signalant l'anomalie de cet état de choses.
L'Administrateur-Maire dit que cette question avait déjà fait l'objet d'une étude rendue délicate du fait que le cimetière est traversé en cette partie par une voie ferrée appartenant à l'Autorité Militaire laquelle chiffre à 60.000 francs la dépense qu'entraînerait le déplacement de cette voie.
Après discussion, le conseil émet l'avis de ne pas persister dans le projet de déplacement de la voie et qu'il y a lieu d'envisager la construction de deux murs, entre lesquels resteraient cette voie telle qu'elle est pendant la traversée du cimetière. Le cimetière se trouverait de la sorte constitué en deux parcelles »
.
Cinq ans plus tard, le problème reste entier et on peut lire dans la Gazette une nouvelle protestation : « ne serait-il pas possible de faire une clôture avec portes aux endroits où les rails du Decauville entrent et sortent de la parcelle délimitée pour servir le cimetière? ». Suggestion curieuse car on voit mal comment les wagonnets pourraient circuler sur la voie...
Le cimetière indien, lui, ne connaît pas ces problèmes car il est entièrement clôturé.

Autre sujet de mécontentement: l'entretien du cimetière. Celui-ci a bien un gardien, mais il semble - si l'on en croit les licenciements successifs - que les gardiens ne donnent pas entière satisfaction. Par ailleurs, il n'y a qu'une seule fontaine, ce qui ne permet pas de fleurir les tombes comme le souhaiteraient les familles... La verdure n'est apportée que par les filaos qui ont été plantés à l'établissement du cimetière et qui apportent à ce lieu de repos le bruit de vagues que fait le vent dans leurs branches.
Bref, il semble que le sort des morts civils ait donné lieu à beaucoup de récriminations à Diego Suarez.

Les cimetières militaires

Nous l'avons dit plus haut, les militaires français décédés à Diego Suarez étaient le plus souvent rapatriés sur la France ou sur La Réunion.
D'autres furent d'abord inhumés dans le cimetière de Cap Diego, aux tout débuts de la colonisation puis, au fil des années, d'autres encore . On y a compté (d'après le site Lieux de Mémoire) 1411 tombes, dont , malheureusement beaucoup furent pillées, dans la folie du métal de récupération. Toujours d'après Lieux de Mémoire d'autres tombes furent aménagées à Anjiamena (157), Joffreville (51) et Sakaramy (25).
Une partie des militaires décédés à Diego Suarez, furent ensevelis dans le cimetière de Tanambao où, même dans la mort, la ségrégation sépara ceux qui, parfois, avaient combattu ensemble : le cimetière des autochtones fut installé en bordure du cimetière civil ...et un peu délaissé, si l'on en croit la Gazette de 1930 qui signale « l'état pitoyable des tombes contenant les restes des soldats indigènes qui sont situées entre l'allée centrale transversale et les fosses communes. La terre est jonchée de débris divers et l'herbe très haute maintenant couchée par la mousson, recouvre les croix brisées et les tumulus qu'on ne distingue qu'avec peine ». Et l'auteur de l'article termine par ces mots : « Est-ce que ce n'est pas un devoir sacré que d'entretenir au moins en parfait état de propreté la dernière demeure de ces hommes qu'on a tendance d'oublier trop vite ».
Le carré militaire, toujours d'après Lieux de Mémoire compte 921 sépultures qui accueillirent, pendant la durée de la colonisation, les militaires morts pendant leur service à Diego Suarez, et ceux qui participèrent aux deux guerres mondiales. Les morts de la Première guerre furent peu nombreux à être rapatriés (mais il y en eut). Quant à la guerre de 1939-45, elle « fournit » l'important contingent de victimes de l'Opération Ironclad, l'attaque anglaise sur Diego Suarez en 1942 (171 tués du côté français, 131 chez les anglais)
Les anglais furent ensevelis dans le cimetière militaire anglais, qui fait l'admiration des visiteurs par son état impeccable. Les malgaches et les français (921 tombes) reposent de l'autre côté de la route de Ramena séparés dans la mort comme lors des combats.
Dans les années suivant la Première Guerre un monument fut érigé « A la mémoire des enfants de Diego Suarez morts pour la France ». C'est en 1924 que fut décidée la construction de ce monument, ce qui n'alla pas sans difficultés si l'on en juge par l'extrait suivant du débat de Conseil Municipal : « M.Schneider demande qu'un délai soit enfin fixé pour l'exécution des travaux du « Monument aux Morts de la guerre » dont l'entreprise a été confiée à M.Martin. M.Martin explique qu'étant donné la pénurie actuelle d'ouvriers maçons et tailleurs de pierre, il ne lui est pas possible de préciser une date à ce sujet. Toutefois, il pourrait commencer les travaux à bref délai et les mener assez rapidement à terme si le Conseil voulait l'autoriser à établir le fut de la colonne en ciment armé au lieu de la pierre de taille prévue.
Les conseillers municipaux, y compris M.Schneider, rejettent cette suggestion pour s'en tenir à la construction en pierre de taille, dut-il en résulter du retard »
.

Cimetière militaire Français de Diego Suarez


Un autre, en forme d'arche, datant de ces dernières années, rappelle les combats de 1942 pour la libération de Madagascar.
Malgaches, français, anglais, sénégalais, zoulous , et tous les étrangers qui dorment de leur dernier sommeil dans la terre de Diego Suarez, qu'ils soient dans un camp ou dans l'autre, qu'ils soient civils ou militaires, tous ils font partie de la mémoire de la ville. Ils ont écrit, à un moment quelconque, l'histoire de Diego Suarez.
A ce titre, leurs tombes, modestes ou opulentes, doivent être respectées, protégées et entretenues pour que Diego Suarez ne soit pas une ville sans passé, pour que les vivants se souviennent... Et, peut-être, comme l'imaginait C.Vray, il y a 120 ans, verrons-nous planer sur la mer leurs esprits « comme des oiseaux perdus »...

■ S.Reutt

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Engagés volontaires pour la durée de la guerre à la Légion étrangère

 

Les trois derniers grands conflits engageant la France (1870-71, 1914-18, 1939-45) ont un point commun : certains étrangers, vivant ou non sur le territoire métropolitain, manifestent dès le début des hostilités le désir et la volonté de combattre auprès des Français. La Légion étrangère va les accueillir, les encadrer, les instruire. Parfois, ce seront des unités complètes qui rejoindront le territoire français, tels les garibaldiens. Sur le front, ces régiments d’engagés volontaires feront preuve d’un courage exceptionnel ; beaucoup seront honorés pour leurs hauts faits d’une ou plusieurs citations à l’ordre de l’armée.
Tout au long de cet ouvrage, Jean-Paul Mahuault s’appuie sur des témoignages historiques repris dans des documents d’époque rares. Il nous relate les circonstances de la formation des régiments d’E.V.D.G et nous livre le récit du quotidien des bataillons, depuis les camps d’entraînement jusqu’au front, en décrivant chaque bataille comme si nous y étions. Un livre très important pour les admirateurs de ce corps d’armée hors norme !
Officier en retraite, chevalier de la Légion d’honneur, Jean-Paul Mahuault a servi pendant vingt ans dans l’armée, dont la Légion étrangère.

Dossier modifié de participation au XXX° congrés de la FSALE à Orange

À propos du combat d'El-Moungar: la Légion étrangère

KOLWEZI, Jean-pax Méfret

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