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La Newsletter 14/19 de l'AALEME

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La Newsletter 14/19 de l'AALEME

Castelnaudary : la magie des crèches de la Légion

Le 26 décembre à 6h00 par P.O.

Des figurines naïves et splendides. PHOTO/© D.R

Avec des objets de récupérations, les militaires ont fait preuve d'une grande créativité.

Comment un simple reportage peut-il se transformer en conte de Noël ? La magie de cette nuit qui opère depuis … 2014 années ? A moins qu'il s'agisse de la magie de cette armée si particulière, la Légion Etrangère ? Toujours est-il qu'un correspondant de presse, encore au carrefour de l'athéisme, de l'agnosticisme et de la libre-pensée, malgré un âge certain, s'est laissé émouvoir, et le mot est faible, par les crèches réalisées au Quatrième Régiment Etranger de Castelnaudary.

Certes, le caractère religieux était là, mais ce n'est pas tant la naissance de l'enfant Jésus, qui dégageait l'émotion ressentie par notre mécréant, mais les magnifiques histoires de nuits de Noël passées aux quatre coins de la planète, dans des circonstances parfois terribles. En ce jour de Noël, le public pouvait entrer dans le quartier D'Anjou pour y admirer les crèches. L'appareil photo en bandoulière, nous avons donc suivi le sens de la visite effectuée par les civils, les "pékins" en jargon militaire.

Les six compagnies qui composent le régiment, étaient en compétition, un jury étant chargé de désigner la meilleure d'entre elles. Pour cette tradition, née en opération extérieure (aujourd'hui appelée Opex), les légionnaires ne disposent de … rien. Seulement des trésors d'imagination, de l'astuce et de la débrouillardise, comme s'ils se trouvaient perdus dans un coin de campagne à l'autre bout du monde. Bouts de ficelle, chiffons, papiers, et tout ce qui peut traîner sur le site d'un cantonnement.

Des compositions, qui non contentes de parvenir à nous émouvoir, sont de véritables œuvres d'art éphémères, confectionnées par des hommes capables de prodiges. Une bien belle tradition, tout comme la fameuse veillée de Noël avec les cadres. Sous-officiers, officiers du régiment sans exception, passent le réveillon avec leurs hommes, car la Légion est avant tout une grande famille, et surtout, la seule, pour un grand nombre de ses personnels qui avaient tout perdu avant de découvrir cette nouvelle famille.

Noël, fête chrétienne au départ, est devenu aujourd'hui une fête culturelle et familiale. Certes, le christianisme est toujours bien présent et le millier (largement dépassé) de militaires du 4e Régiment Etranger, fort de ses 110 nationalités, reste fidèle à la tradition. "Sans distinction de race, de nationalité ou de religion", une phrase qui revient toujours dans la bouche de ceux qui servent dans la Légion étrangère.

Mécréant, athée, agnostique, libre-penseur, peut être, mais insensible certainement pas. Vos scènes de la Nativité, messieurs les légionnaires, m'ont donné par moment la chair de poule. Peu importe laquelle de ces crèches a gagné, toutes ont contribué à faire passer le message de paix et d'amitié, même auprès des moins réceptifs. Une belle leçon.


La C. C. S. vainqueur

Bien évidemment les six crèches et leurs histoires étaient magnifiques. Il fallait un vainqueur et c'est la C.C.S qui a été (à juste titre) désignée. Un magnifique conte de Noël que l'on doit au talent et à l'imagination de l'Adjudant Cappello. Un décor saisissant réalisé par les hommes de la CCS, et enfin le talent de conteuse d'un officier féminin, du "4", en l'occurrence le dentiste du régiment. Un couple, son bébé qui naît dans la nuit du 24/12 et trois légionnaires qui marchaient dans la tempête de neige, une bien belle histoire. Bravo à la C.C.S.

Noël à la Légion étrangère

Publié le 25/12/2014

L'une des crèches visible aujourd'hui à la légion étrangère de Castelnaudary/Photo DDM, Gladys Kichkoff

C'est une tradition et un moment fort pour la Légion étrangère. Six crèches (une par compagnie) sont ouvertes au public aujourd'hui de 14 heures à 18 heures au quartier D'Anjou.

Avec Camerone le 30 avril, Noël c'est l'autre fête de la Légion étrangère. La première s'ouvre sur le monde extérieur, celle-ci est interne, intime, c'est la fête de la famille Légion, fêtée depuis la nuit des temps, depuis, en fait, que la Légion existe. Ce soir-là, officiers et sous-officiers, et plus généralement tous les cadres, recréent la chaleur d'un foyer. Tous partagent la veillée avec leurs hommes et non leur épouse ou compagne, et leurs enfants. «Le plus ancien témoignage sur cette tradition est oral et date de 1912, à Fès au Maroc, avec des veillées articulées autour des crèches vivantes et, à minuit, des officiers qui allaient partager un verre avec leurs hommes», rapporte le commandant François Hervé-Bazin, officier supérieur adjoint en charge de la communication au 4e régiment étranger de Castelnaudary. Rien n'a changé. Le soir de Noël, le repas est amélioré, chaque légionnaire reçoit un cadeau. Le colonel Lobel, chef de corps, et ses adjoints ainsi que les présidents de catégorie rendent visite à tous, compagnie après compagnie, et commencent par ceux qui ne sont pas de la fête mais soit de garde ou d'intervention ou malades consignés à l'infirmerie. «Que pouvons-nous offrir de plus beau à nos légionnaires que cette veillée de Noël, que pouvons-nous leur offrir de mieux, nous, officiers français, que le sacrifice librement consenti de cette plus belle soirée de l'année à ces étrangers venus librement servir avec honneur et fidélité un pays qui n'est pas le leur» ? Il parle de la magie de Noël, de ce soir où ces légionnaires qui n'ont pas l'habitude de s'épancher sur leur passé auront envie de se confier, de demander une aide particulière. «Ce soir-là, il n'y a pas de barrière».

La crèche, l'autre tradition de la légion, celle à laquelle sacrifie tout légionnaire, où qu'il soit dans le monde, en garnison comme en opération, avec quatre bouts de bois, un peu de ficelle mais beaucoup d'imagination et de débrouillardise. «Souvent marquée par les souvenirs d'enfance de chaque légionnaire qui y fait vivre ses coutumes locales et y met un peu de sa culture. C'est ce qui fait la richesse de ces crèches». Loin des débats sur la laïcité qui agitent la société civile, elle est ici symbole de cohésion, de fraternité, loin des clivages de religions, de races, la crèche ici ne divise pas, au contraire, elle rapproche. Réalisée après la journée d'instruction, «à reculons au début, avec passion ensuite. Au départ, c'est compliqué de leur faire faire une crèche, ils ne comprennent pas et puis ils se prennent au jeu». C'est à qui fera la plus belle, la plus symbolique, la plus artistique, la plus, la plus… Il faut séduire le jury pour le concours du 24, une autre tradition. On raconte qu'en 1962, à la maison mère alors à Sidi-Bel-Abes, le colonel Vaillant, au prestigieux passé de légionnaire, en avait visité trente-trois, le soir de Noël.

Aujourd'hui, au «4», il y a six crèches à voir, une par compagnie, qui seront ouvertes au public l'après-midi du 25 décembre, de 14 heures à 18 heures. Une visite qui voit affluer au quartier Danjou des centaines de visiteurs et briller les yeux de tous, petits et grands.

Gladys Kichkoff

Les crèches dans la tradition de Noël et de la Légion au 2e REP de Calvi

Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Jeudi 25 Décembre 2014

Le public était invité jeudi à visiter les crèches réalisées par les légionnaires dans les différentes compagnies du 2e Régiment Etranger de Parachutistes au Camp Raffalli


Les crèches dans la tradition de Noël et de la Légion au 2e REP de Calvi
C'est une tradition à la Légion Etrangère et plus particulièrement au 2e Régiment Etranger de Parachutistes de Calvi.. Dans chacune des huit compagnies du régiment d'élite, les légionnaires sont invités à réaliser une crèche. Celle-ci, à la veille de Noël est jugée par un jury et le lendemain, le public est invité à visiter gracieusement ces crèches.
La nouveauté cette année, c'est qu'à l'arrivée, chaque visiteur s'est vu remettre une fiche sur laquelle ils devaient noter chaque réalisation, histoire sans doute de comparer les résultats de la veille.
Les huit crèches devaient être notées sur 20 à partir de plusieurs critères: Traditions de Noël, aspect Légion, valeur artistique et travail d'ensemble.
Une place était également réservée aux observations.
Le public s'est pressé très nombreux dès 14h30 pour visiter ces crèches.
Le jury de la veille n'a semble t-il pas réussi à départager la réalisation de la 2e Compagnie et celle de la CAS.
Pour notre part, côté émotionnel, nous retiendrons celle de la CCL.
Peu de recherche artistique, un travail d'ensemble pas très recherché mais un texte chargé d'émotion avec d'entrée la voix de de "Nini" Luciani, 1re classe d'honneur du 2e REP évoquant l'époque du "Calypso" avec son regretté mari Michel où les légionnaires étaient chez eux. Etablissement qu'elle devait reprendre par la suite. "Nini" parle des légionnaires comme de ses enfants. Il n'en fallait pas plus pour faire le lien avec l'amitié, la solidarité entre Corses et Légionnaires. En cette année de centenaire de la Guerre 14/18 un hommage était bien évidemment rendus à tous ceux tombés au combat.
Plus près de nous, ce sont les légionnaires du 2e REP morts pour la France qui étaient cités avant de faire une nouvelle fois le lien entre les Corses et les légionnaires unis dans le dernier voyage en ayant leurs noms gravés dans le marbre de monuments aux morts, comme c'est le cas à Calvi.
A noter qu'un DVD des crèches de l'année dernière était en vente et que devant chacune des huit crèches, un tronc était à disposition pour des dons au profit des blessés de l'Armée de terre.
Le chef de corps Jean-Michel Meunier, enfant de la citadelle de Calvi et son adjoint, le colonel Guillaume le Segretain du Patis, étaient présents lors de cette visite des crèches au cours de laquelle ils ont notamment rencontré le Père John Michaël Paul, prieur du couvent de Corbara et les frères de la congrégation de Saint Jean.















Les légionnaires dévoilent leur crèche

Nantes 17 Décembre

Quatre des légionnaires du poste de Nantes autour de la crèche qui sera ouverte au public pendant trois jours. |

La Légion étrangère de Nantes présente au public sa crèche, en son et lumière, jusqu'à vendredi.

C'est une tradition. Où qu'ils se trouvent, les légionnaires fabriquent une crèche dans l'esprit de Noël. Et les cinq militaires du poste information de la Légion étrangère (Pile) de Nantes n'ont pas failli à cette habitude. Ils en ont réalisé une avec le peu de moyens dont ils disposent.

Leur chef, l'adjudant Marek Salamon, explique leur choix : « Nous avons décidé de prendre la guerre 1914-1918 comme base de construction et une partie du texte du Petit Prince de Saint-Exupéry. Cela correspond bien à l'esprit d'humanité, de sacrifice et de famille qui nous unit tous, à la Légion. »

Un jeu de lumières rythme le fond sonore. Hormis les santons et les petits soldats de plomb, qui, pour la plupart, leur ont été prêtés, les légionnaires ont tout fabriqué eux-mêmes : tranchées, maisons, rochers... Il ne manque rien autour de cette crèche !

Jusqu'au vendredi 19 décembre, de 10 h à 12 h et de 14 h à 20 h, au Pile, 14 bis, rue des Rochettes, à Nantes. Tél. 02 28 24 20 70. Gratuit.

Lille : les légionnaires présentent leur crèche de Noël

Publié le 11/12/2014

La Légion étrangère de Lille a inauguré mercredi sa crèche de Noël dans le prestigieux Hôtel de commandement d’Hailly d’Aigremont.

La crèche.

Jean-Marc Prévot et Adin Oltreanu.

En présence de nombreuses personnalités militaires, c’est au son des cornemuses écossaises de la Garde celtique du Nord que la Légion étrangère de Lille a inauguré mercredi sa crèche de Noël installée dans le prestigieux Hôtel de commandement d’Hailly d’Aigremont. Une crèche atypique soulignant l’importance que revêt cette fête traditionnelle pour tous les soldats séparés de leur famille.

Les visiteurs pourront également admirer les très belles œuvres d’inspiration militaire de Jean-Marc Prévot, Prix du musée de l’Armée 2013, et d’Adin Oltreanu. L’ancien légionnaire a abandonné l’acrylique pour l’huile, s’inspirant de ses voyages en Bretagne et en Normandie (entrée libre sur présentation d’une pièce d’identité).

Hôtel d’Hailly d’Aigremont, 45, rue de Roubaix. Les 11, 12 et 13 décembre, de 10 h à 19 h

Noël, l'autre fête de la Légion étrangère

Publié le 10/12/2014

Les crèches à la Légion, créations magnfifiques / Photo DDM, archives, Gladys

C'est, avec Camerone, la fête qui rythme l'année des jeunes légionnaires et de leur cadre. Noël à la Légion, c'est la veillée tous ensemble -les cadres réveillonnant avec leurs hommes- ce sont les crèches aussi, miraculeuses créations faites de bouts de ficelle et de bois, c'est le concours pour dire laquelle de toutes est la plus belle, la plus originale, créative… L'émulation est forte et il faudra attendre le soir du 24, la visite du colonel Lobel, commandant le «4», pour connaître le nom de la compagnie lauréate. Le 25, de 14 à 18 heures, c'est l'ouverture au public qui vient en nombre, en grand nombre, admirer ces belles réalisations. Noël à la Légion, c'est également un challenge sportif. «Ludique», nous affirme le commandant François Hervé-Bazin. Ludique ? Euh… il faut être des «fortes tête» pour le voir ainsi. Les épreuves sont… légion et aux côtés des classiques tournois de football ou de volley-ball., des épreuves plus «musclées» comme un relais 8x25 mètres en apnée ou un «tracter» de VAB, véhicule blindé de 13 tonnes sur 70 mètres. Pour tous les hommes du «4», Noël, c'est aussi le cross qui aura lieu cette année autour du lac de Saint-Ferréol. Noël, c'est aussi, surtout et avant tout, la visite du père Légion, le général Jean Maurin, commandant Légion étrangère, qui sera en terres lauragaises le 19 décembre. Il remettra, à cette occasion, des galons aux nouveaux jeunes sous-officiers. Noël à la Légion commence avec quelques jours d'avance et dure du 15 décembre jusqu'au 9 janvier, avec la fête des Rois, une «trêve» qui se terminera par une remise de képis blancs avec tout le régiment.

Gladys Kichkoff

L’ARDOISE En images : retour sur la Sainte Barbe au 1er régiment étranger de génie

9 décembre 2014

(Photo : Karl Riegel / Légion étrangère)

(Photo : Karl Riegel / Légion étrangère)

Vendredi, le 1er régiment étranger de génie de la Légion étrangère, basé à l’Ardoise, célébrait la Sainte Barbe.

Pour l’occasion, la société de production Lignes de Front est venue filmer avec notamment un drone, pour un reportage diffusé dans plusieurs mois sur M6.

Un drone a filmé une partie de la cérémonie (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Un drone a filmé une partie de la cérémonie (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Un parterre d’élus, parmi lesquels le député du Gard Patrice Prat, avait fait le déplacement sous la pluie.

Durant la cérémonie (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Durant la cérémonie (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Dans son discours, le général de division Jean Maurin, commandant la Légion étrangère, a évoqué Sainte Barbe comme une « figure emblématique, dont la force de caractère légendaire commande à la foudre et donc au feu, reste le symbole de la détermination, du courage, de la constance de la résistance et de l’abnégation face à l’injustice et la barbarie. »

(Photo : Karl Riegel / Légion étrangère)
(Photo : Karl Riegel / Légion étrangère)

(Photo : Karl Riegel / Légion étrangère)

Le général de division a ensuite eu un mot pour le Major Nikolic, légionnaire de l’Ardoise tué au Mali le 14 juillet dernier, puis a rappelé que l’exemple de Sainte Barbe « nous fixe une seule exigence : être prêt à tout donner pour accomplir la mission donnée, pour ‘être à la hauteur’ de la gloire que les anciens nous ont léguée en servant avec honneur et fidélité. »

(Photo : Karl Riegel / Légion étrangère)

(Photo : Karl Riegel / Légion étrangère)

(Photo : Karl Riegel / Légion étrangère)

(Photo : Karl Riegel / Légion étrangère)

La cérémonie a été marquée par la remise de képis blancs aux engagés volontaires. Un passage symbolique, qui fait d’eux des légionnaires, après avoir traversé des tests exigeants qui écartent en moyenne 90 % des prétendants.

(Photo : Karl Riegel / Légion étrangère)

(Photo : Karl Riegel / Légion étrangère)

Notez que deux compagnies laudunoises étaient absentes de la cérémonie pour cause d’opérations extérieures : la 3e compagnie à Djibouti et en Indonésie, et la 1ère compagnie en Guyane, engagée dans la lutte contre les orpailleurs et trafiquants d’or.

Thierry ALLARD

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Pour l’honneur de la Légion

le 25/11/2014

Clément Launay porte dans ses mains son CV militaire, « celui qu’on accroche sur la poitrine ». Photo Ch. R.

Originaire de La Guiche, où vivent ses parents, Clément Launay a dirigé 150 légionnaires dans les montagnes du Mali, pendant l’opération Serval. À 31 ans, il a reçu la Légion d’honneur.

Après l’école de Saint-Cyr et le choix de l’infanterie, pourquoi avoir opté pour la Légion étrangère ?

Je trouvais extraordinaire que des hommes des quatre coins du monde viennent servir la France. Il y avait autant de raisons que de légionnaires. Parmi eux, nous étions les Français, les garants de la loyauté de la troupe. Comme chef de section, je les formais pendant quatre mois dans le savoir-faire et le savoir être. Il n’y avait pas qu’une dimension militaire, il fallait apprendre à des hommes qui n’avaient rien en commun à vivre ensemble.

Avez-vous déjà perdu un de vos hommes ?

En 2010, j’ai perdu un de mes hommes dans la vallée de Kapisa, en Afghanistan, les montagnes à l’est de Kaboul, où nous exécutions une mission de contrôle de zone. Un jour, nous avons été au contact et un légionnaire slovaque est mort. C’était assez rare là-bas, pour des opérations très rôdées, préparées. La nation est reconnaissante, ils reçoivent un hommage aux Invalides, mais on les oublie vite. Tous les ans, j’envoie des fleurs.

En 2013, vous êtes parti au Mali. Comment s’est passé l’engagement de votre régiment de Calvi ?

On a reçu une « Alerte guépard » fin 2012 pour la Centrafrique, c’est-à-dire que nous étions prêts à partir à tout moment. On prépare la logistique, les hommes, on vérifie les vaccins, etc. Les soldats préviennent leur famille. C’est de l’adrénaline, même si on est préparé. Comme un pompier qui risque d’être appelé en intervention. Sauf que nous, c’est dans le monde entier. Les alertes s’arrêtent, puis reviennent. On attend l’arme aux pieds.

C’est comme ça que vous êtes parti au Mali ?

Le 21 janvier 2013, nous étions en alerte. Cette fois, c’était la bonne. Nous avons rejoint Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour une opération aéroportée sur Tombouctou. Le président de la République voulait porter une atteinte forte aux rebelles en reprenant cette ville symbolique sur le fleuve Niger. Nous devions être parachutés dans le désert et clairement aller les déloger. Les terroristes ont fui avant notre arrivée, il n’y a a pas eu de confrontation directe. C’est mieux. Il n’y a pas de plus belle guerre que de l’emporter sans verser le sang.

Votre mission sur place n’était pas terminée. Votre compagnie a été sollicitée pour l’opération Serval…

Les rebelles sont allés se réfugier dans les montagnes, l’Adrar des Ifoghas, leur repère. Notre président a ordonné d’aller les chercher là-bas pour détruire leur potentiel humain, matériel et psychique. L’opération a duré deux fois dix jours et notre troupe en faisait partie. Nous avancions à pied dans les montagnes, dans des conditions très difficiles, avec des règles d’engagement très claires. Il n’y avait aucune autre population locale.

Comment s’est déroulée l’opération ?

En tant que chef, on organise la force pour contenir la violence au niveau le plus bas. Nous nous savons très puissants et nous limitons notre force. Nous avons surpris des troupes très organisées et armées. Certains de leurs chefs ont été tués pour les désorganiser. Nous sommes formés pour cela, nous avons été très procéduriers : beaucoup de reconnaissances, de prudence et aussi d’audace. Je n’ai perdu aucun soldat là-bas. Après la mission, nous sommes restés pour aider l’armée malienne à reprendre le dessus, à recréer des conditions de vie. Des troupes françaises y sont encore dans ce but.

Quel recul avez-vous aujourd’hui ? Comment s’est passé votre retour en France ?

Je suis rentré en avril 2013. J’ai eu deux semaines de permission durant lesquelles j’ai pu rencontrer ma dernière fille, alors âgée de 3 mois. Je suis retourné au 2e REP et nous avons repris l’entraînement. J’ai vécu des conditions extrêmes que tous les militaires ne rencontrent pas dans une carrière. J’étais entraîné pour et j’ai appliqué tout ce que j’ai appris à Saint-Cyr, ce n’est pas exceptionnel, d’autres l’ont fait. Mais voir la peur changer de camp, avoir eu ce contact avec la population locale… Je suis peut-être un peu angélique mais j’ai l’impression d’avoir fait une guerre juste. Je ressens un sentiment d’accomplissement.

C’est suite à cette opération que vous avez été décoré de la Légion d’honneur, le 13 juillet…

Une dizaine de capitaines l’a été, j’étais de ceux-là. De nombreuses nations ont salué cette intervention française au Mali. Généralement, un militaire la reçoit vers 40 ans, après avoir servi une vingtaine d’années, c’est assez naturel. Là, c’était exceptionnel. Je suis sans doute l’un des plus jeunes décorés à ce jour.

Vous avez quitté cet été le 2e REP de Calvi…

J’ai rejoint le centre d’entraînement tactique de Mailly-le-Camp, dans l’Aube, où j’ai été affecté pour partager mon expérience. Je ne pars plus en opération pour l’instant.

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Pourquoi la FSALE ?

Jeudi, 25 Décembre 2014

Publié le 9 décembre 2014 par légionnaires-officiers

Après le dossier présentant la FSALE dans le dernier “Képi Blanc”, nombreux encore se demandent: “A quoi peut bien servir la FSALE”. Une amorce de réponse s’impose :

La cohésion, l’indivisibilité du monde légionnaire sont un principe, une réalité.

Ses générations s’y interpénètrent et il n’y a pas de hiatus entre la Légion d’active et celle des anciens.

Ce qui est certain c’est que, pour avoir le titre d’ancien, il faut avoir fait ses preuves et fournir des garanties. Il faut avoir honoré sa signature, celle de son combat qui est d’avoir servi avec honneur et fidélité.

Ne seront jamais “anciens légionnaires”, même s’ils se disent avoir été légionnaires, ceux que nous rejetons pour rupture volontaire de contrat, par excès de liberté prise avec nos règles. Ceux, en général, à qui il est refusé le certificat de bonne conduite.

De la masse des anciens, après élimination des indésirables, se détachent encore les inadaptés sociaux, parfois sympathiques, quelques faibles qui se laissent entraîner mais n’inspirent aucune répulsion sans retour. Nous ne les bannissons pas mais, ce sont tous les autres, “les bons”, qui retiennent surtout notre attention.

Quand il sait qu’il va quitter le service actif, “l’ancien du lendemain” sait qu’il pourra toujours venir exposer ses soucis, solliciter de près ou de loin une amicale d’anciens légionnaires, il sait avec certitude ne jamais être abandonné.

Répartis dans le monde entier, les anciens peuvent, grâce aux amicales se faire épauler. C’est la force des amicales qui quadrillent un vaste domaine dans leurs zones d'influence. Il y a toujours une amicale concernée assez proche.

Sans attendre l’orage, les anciens se regroupent autour des amicales car elles ont besoin du nombre pour être puissantes et pouvoir apporter appui et protection en cas d’infortune ou, tout simplement, pour se retrouver entre camarades et revivre ensemble le culte des souvenirs.

En ordre dispersé, sans l’affiliation à la Fédération, les amicales auraient une vie quelque peu anarchiste et manqueraient d’efficacité lorsque les besoins et les dossiers se présentent. D’où la nécessite de coiffer nos associations par un organe fédératif bien introduit dans les ministères et susceptible de les aider, les orienter et les conseiller. D’autant que la FSALE fait montre, sur le plan de l’aide sociale, d'une générosité certes insuffisante, mais qui a accordé cette année 310 000 euros d’aides et de secours.

Pour aboutir à la possibilité de cette entraide, les cotisations des seuls membres des amicales sont loin d’être suffisantes et l’appel aux dons auquel répondent favorablement de généreux donateurs, nous permet de répondre à l’aide demandée par certains d’entre nous en réelles difficultés. Nous remercions nos amis, Jean Busnot ainsi que ceux des “Gueules Cassées” et de la “Fondation Maginot” sans lesquels rien de tout cela ne serait réalisable.

La FSALE soutient également nos deux maisons qui hébergent des anciens légionnaires à Puyloubier et à Auriol et demande régulièrement aux responsables des amicales de ne pas oublier les anciens en difficulté, se trouvant dans leur secteur géographique, de leur proposer ces deux refuges où se promènent paisibles et sereins tant de nos camarades témoins et acteurs de nos gloires d’hier.

Oui, la FSALE reconnue d’utilité publique a encore un rôle important à jouer dans le monde associatif des anciens légionnaires, n’en doutons surtout pas !

Christian Morisot

Béarn : en immersion avec les anciens légionnaires

Publié le 23/12/2014 par

Le cérémonial de la poussière, l’une des innombrables traditions de la Légion. © Photo photo David Le Deodic

Tendu, hostile, menaçant… C'est peu dire que d'affirmer que notre premier contact avec les anciens légionnaires du département a été froid. Le major François Varesano et ses hommes ont très peu goûté notre article consacré à Marcel, un ancien de la Légion habitué des bars de Pau. « Il ne représente pas la Légion » ou « salit son image », « c'est un fieffé menteur », « on a essayé de lui tendre la main mais il est irrécupérable » sont parmi les mots les plus doux entendus à cette occasion.

Rendez-vous était donc fixé avec la soixantaine d'anciens légionnaires des Pyrénées-Atlantiques pour une explication de texte. La rencontre a eu lieu le premier mardi de décembre dans le restaurant d'Artix qui sert de QG à la réunion mensuelle de l'amicale.

Tchad, Liban, Algérie

Il a bien sûr été question de notre ami commun. « Marcel ne respecte pas le code d'honneur », martelait d'emblée le major, en s'appuyant sur le point cinq du règlement partagé : « Ma tenue, mon comportement sont exemplaires en restant modeste ».

Il a surtout été question de la Légion et de ces anciens, toujours aussi fiers d'avoir œuvré en Indochine, au Congo, au Tchad, au Liban ou en Algérie. « On a ici un ancien du 1er REP qui était là au moment du putsch », assument-ils sans ambages. Partie prenante du soulèvement, le 1er Régiment étranger de parachutistes avait été dissous après l'échec du coup d'État des généraux Challe, Jouhaud, Zeller et Salan. À Artix, le plus ancien de la tablée a 84 ans. Le plus jeune, 56 ans. Des années après avoir raccroché les képis, les militaires du rang et les « sous-off'» gardent encore toute leur révérence à l'égard des anciens officiers à qui ils donnent du « Mon colonel ».

« L'amicale sert à garder le lien qui nous unit, expliquent-ils. C'est une entraide entre frères d'armes. » La Légion est une famille qui, cette année encore, fêtera Noël ensemble. Une nouvelle occasion de s'adonner à l'impressionnant rituel de la « poussière ». Une cérémonie qui rappelle que l'eau était parfois plus rare que le vin sur les théâtres d'opération.

« Cela a commencé en Afrique, on rinçait les grains de sable tombés dans le verre avec un fond de vin. On a gardé cette tradition et on boit toujours la poussière », explique le major. Avant chaque repas des anciens, les verres des convives sont donc remplis d'un fond de vin. Les militaires se tiennent debout. « Attention pour la poussière ! Envoyez ! » Puis vient l'hymne immuable de la Légion, « Tiens ! Voilà du boudin ! »

>> Avant chaque repas, la tradition veut que les légionnaires entonnent le fameux "boudin" :

Des histoires de légionnaires

Ces rencontres sont surtout l'occasion pour les militaires de se raconter et raconter encore les anecdotes qui ont fait la légende de leur Légion. « Le général qui était aux côtés d'Hollande l'autre jour, c'était mon lieutenant à Kolwezi, plastronne l'un. C'est lui qui m'a appris à rédiger les citations. » Un autre raconte comment son supérieur a recousu un camarade blessé avec du fil et une aiguille, au milieu du RC4 en Indochine. « Il pensait que c'était fini et un jour, trente ans plus tard, il l'a recroisé à une cérémonie ! »

Autant d'histoires que vous pourrez écouter en vrai si d'aventure vous rencontrez les légionnaires autour du 30 avril. C'est à cette date anniversaire que la Légion étrangère commémore la bataille de Camerone, au Mexique. Chaque 30 avril, les légionnaires regagnent leur régiment d'origine pour la célébrer.

La plupart des anciens du 64 sont français mais n'ont pas fait leurs classes dans les mêmes corps. Aussi, l'amicale organise un pré-Camerone des Pyrénées-Atlantiques le 23 avril à Bayonne et le 24 avril au monument aux morts de Pau. Pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains, il y aura du boudin. Pour les Belges en revanche…

Repas de Noël pour les anciens de la Légion à Pérols

le 21/12/2014

L'Amicale des Anciens et Amis de la Légion Étrangère de Montpellier et Environs (AALEME) a célébré la fête de Noël dimanche 14 décembre, à l'Eurotel de Pérols.

Après la poussière (apéritif des combattants), ils ont dégusté un bon repas, où les jeunes côtoyaient les Anciens, dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

François Le Testu, président, a souhaité à tous de très bonnes fêtes de fin d'année et donne rendez-vous à tous les membres de l'AALEME le 9 janvier au local pour préparer l'assemblée générale.

Les légionnaires en sommeil


Publié le 04/12/14

Association. L’assemblée générale a entériné l’impossibilité de respecter les nouveaux statuts.

Les légionnaires en sommeil

L’assemblée générale s’est tenue sous la présidence de Jean-Claude Largouët, aux côtés de sa secrétaire et de sa comptable

L’assemblée générale de l’amicale des Anciens et amis de la Légion étrangère s’est déroulée dimanche dans les locaux de la Maison des combattants. « Aujourd’hui, nous sommes réunis pour prendre une décision concernant l’avenir de notre amicale », expliquait le président, Jean-Claude Largouët.

Pour la deuxième fois

En effet, celle-ci était tombée en sommeil en 1992, puis a été reprise en 2004 par une poignée d’amis légionnaires ou de sympathisants. Aujourd’hui, et pour la deuxième fois, les statuts déposés en sous-préfecture ont changé. Ils sont établis sur le fait que le bureau doit être constitué de deux légionnaires pour un sympathisant.

Dans l’impossibilité de respecter ces dispositions, il a été décidé unanimement de mettre à nouveau l’amicale en sommeil.

Puis la secrétaire a détaillé le rapport d’activité 2014. Elle a rappelé que les adhérents assistaient à de nombreuses manifestations. Cette dernière a remercié les porte-drapeaux pour leur fidélité ainsi que la municipalité du Havre et le conseil général pour leurs subventions. Quant à la trésorerie, elle s’avère saine avec un bilan largement excédentaire.

Le 11 novembre 2014 à Diégo Suarez.

Une cérémonie haute en couleurs, un soleil radieux, le cimetière militaire français de Diégo "refait à neuf", une participation exceptionnelle...Une réussite.L'organisation parfaite, le nouveau consul de France , Monsieur MAIZIERRE, maître de cérémonie , accompagné du Préfet de Région, des généraux commandants les forces armées et la gendarmerie.

Les légionnaires;

Ahmad ALY MOHAMED, président des anciens combattants Maginot de Diégo,

Yves GALVEZ, AACLEM, délégué pour Madagascar

Gérard DAMBIELLE, Agrlem , (anciens légionnaires /Madagascar)

Une couronne commune aux 3 associations a été déposée, marquant ainsi la fraternité qui unit, dans toutes les circonstances, les anciens légionnaires.




Créche de Noël du PILE de Toulouse


Traduction

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