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2017

La Newsletter 17/16 de l'AALEME.

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A REDIFFUSER SANS MODÉRATION

Les frères ennemis.

Lundi, 20 Mars 2017 18:24

Pages de guerre écrites au jour le jour. 01/08/1915

Le salut à la Patrie lointaine.

Lundi, 20 Mars 2017 16:33

Le Miroir - 26/09/1915

Des Tchèques de la Légion étrangère décorés par le général Gilinsky

Lundi, 20 Mars 2017 16:48

Le Miroir - 13/02/1916

La Légion étrangère au feu.

Lundi, 20 Mars 2017 19:46

Lecture pour Tous 01/04/1916

Le lieutenant Louis Rivet du 1er régiment étranger

Lundi, 20 Mars 2017 17:27

La Grande guerre du XXe siècle. 1916/06.

 

Un jugement américain sur le soldat français.

Lundi, 20 Mars 2017 17:54

Le Temps du 23/08/1916.

Le Soldat de France

Lundi, 20 Mars 2017 17:42

Le Figaro du 01/09/1916

Ce qui est en ligne depuis la dernière Newsletter...

La remise de la fourragère aux légionnaires et le défilé au faubourg Saint Antoine le 14 juillet 1917.

Lundi, 20 Mars 2017 16:53

Le Miroir 29/07/1917

RMLE - 1917

Lundi, 20 Mars 2017 17:06

Pages de gloire - 28/10/1917

Le drapeau de la Légion étrazngère

Lundi, 20 Mars 2017 20:04

Le Petit Journal Illustré. 27/01/1918

Les deux lions de Lufbery : Wisky et Soda

Lundi, 20 Mars 2017 19:59

Le Miroir - 28/06/1918

Le voyage de nos légionnaire en Amérique

Lundi, 20 Mars 2017 20:24

Le Miroir - 09/02/1919

Les légionnaires luxembourgeois à Luxembourg

Lundi, 20 Mars 2017 20:37

Le Miroir du 04/05/1919

Les Héros de Camaron. 1891

Samedi, 23 Novembre 2013 18:47

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A REDIFFUSER SANS MODÉRATION

1967-2017 : cinquante printemps au camp Raffalli

Jeudi, 16 Mars 2017 07:33

Par I. L. P. et L.M.--14 mars 2017

Samedi à partir de 10 h 30, le 2e Rep procédera à la prise d'arme de son cinquantième anniversaire entre les murs du camp Raffalli.

Cinq décennies en Balagne, cinquante ans d'opérations seront célébrées samedi 18 mars pour le demi-siècle de la présence en Corse du seul régiment parachutiste de la Légion étrangère. Qu'on s'en félicite ou qu'on s'en indigne, la présence de la Légion fait aujourd'hui partie intégrante de la vie du pays calvais depuis 1967, date de son arrivée en Corse après l'indépendance de l'Algérie, où l'unité avait été créée près de vingt ans plus tôt, en plein conflit indochinois. Régiment d'élite, engagé sur le plupart des théâtres d'opérations extérieures depuis l'Indochine jusqu'au Mali en passant par le Tchad, le Liban et l'Afghanistan, le "REP" n'aura pas échappé aux polémiques.

50e anniversaire de l'arrivée du 2e REP de Calvi : La musique des parachutistes de Toulouse pour commencer

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Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Vendredi 17 Mars 2017

 

Le 2e Régiment Etranger de Parachutistes de Calvi fête en cette année son 50e anniversaire de son installation dans la cité "Semper Fidélis". Le coup d'envoi de ces manifestations qui se poursuivront ce samedi avec une prise d'armes au coeur de Calvi et qui se poursuivront jusqu'au mois de septembre a été donné ce soir avec un concert exceptionnel de la Musique militaire des parachutistes stationnées à Toulouse et un cocktail dans l'ancien palais des gouverneurs à la caserne Sampiero

 

50e anniversaire de l'arrivée du 2e REP de Calvi : La musique des parachutistes de Toulouse pour commencer

50 ans de présence à Calvi, des noces d'or entre la Ville de Calvi et le Régiment d'élite de l''Armée française qu'est le 2e Régiment étranger de Parachutistes que la population et les légionnaires vont fêter ensemble, main dans la main.
50 années jalonnées de joies, de peines, de fiertés mais aussi parfois de petits accrocs, comme dans la majorité des couples qui font tout le charme de cette union.
Le 2e REP, en étroite collaboration avec la Ville de Calvi a souhaité marquer ces noces d'or en organisant plusieurs manifestations qui vont s'échelonner jusqu'au mois de septembre et dont nous aurons l'occasion de reparler.
Le coup d'envoi a été donné ce soir à 19h30 avec un concert exceptionnel donné Piazza d'armes, dans la citadelle de Calvi par la Musique Militaire Parachutiste de Toulouse, en présence de nombreuses personnalités, des militaires et de la population.
Malgré le vent, rapidement la piazza d'armes s'est remplies pour assister à ce concert.
Au premier rang des personnalités, on notait la présence du Maire de Calvi, Ange Santini, du Général de division Jean Maurin, commandant la Légion Etrangère, le Général Eric Bellot des Minières, commandant la 11e Brigade Parachutiste, le Général Weir, commandant la 16e Brigade Parachutiste britannique, invité d'honneur, le colonel Jean de Monicault, chef de corps du 2e REP de Calvi, Elisabeth Santelli, Conseillère Départementale de Calvi-Balagne...
Par leur talent mais aussi la diversité de leur répertoire, les musiciens ont su captiver l'attention des spectateurs tout en leur faisant oublier la froideur de cette soirée.
Au terme de ce concert, sur invitation, un cocktail avait lieu dans l'ancien palais des gouverneurs, caserne Sampiero.
Au cours de cette soirée, le colonel Jean de Monicault est revenu sur les 50 années de présence du 2e REP à Calvi et a détaillé le programme des manifestations prévues jusqu'au mois de septembre, avant que le Général Eric Bellot des Minières rappelle avec beaucoup d'émotion et de tendresse ses années passées à Calvi. Ange Santini, Maire de Calvi devait donner officiellement le coup d'envoi de ce cinquantenaire, non sans avoir au préalable prononcé un discours d'une grande sensibilité, de respect, d'amour et de tendresse sur le 2e REP.
Nous y reviendrons dans le détail.

Cinquantenaire du 2e REP à Calvi : Cocktail dans l'ancien Palais des Gouverneurs

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Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Samedi 18 Mars 2017

Après le concert de la musique militaire des parachutistes offert à la population, un cocktail pour le cinquantenaire de l'arrivée du 2e REP à Calvi a réuni plusieurs invités dans l'ancien palais des Gouverneurs à la Caserne Sampierio, dans la citadelle de Calvi

 Cinquantenaire du 2e REP à Calvi : Cocktail dans l'ancien Palais des Gouverneurs

Au terme du concert donné par la Musique militaire des parachutistes basé à Toulouse, c'est dans l'ancien palais des Gouverneurs de la caserne Sampiero que les invités se retrouvaient pour un cocktail, celui du lancement officiel des cérémonies du cinquantenaire de l'arrivée du 2e REP à Calvi.
Le colonel Jean de Monicault, chef de corps du 2e REP de Calvi souhaitait à tous la bienvenue et remerciait les élus présents, les amis calvais et balanins, les anciens du REP mais aussi du 1er Choc, le général de division Jean Maurin et le général Eric Bellot des Minières "qui ont passé au cours de leur carrière de nombreuse années ici et qui nous honorent de la présence avec leurs épouses pour ce cinquantenaire et le Général Weir, commandant la 16e Brigade Parachutiste d'Angleterre, invité d'honneur..."
Le colonel Jean de Monicault rappelait ensuite l'arrivée en provenance d'Algérie du Régiment à Calvi en 1967. Un régiment qui sortait de pratiquement de 15 années de combats en Indochine et en Algérie.
" Le destin du 2e REP et de Calvi est lié, ensemble nous avons partagé nos joies et nos peines. Les noms des légionnaires parachutistes morts au combat sont inscris sur le Monument aux morts de Calvi,
50 ans, c'est 25 chefs de corps et 6 maires. Si mon calcul est bon mon cher Ange, je dois être le 11e chef de corps;
Conclusion, les chefs de corps s'usent beaucoup plus vite que les maires.
Aujourd'hui, la greffe a définitivement pris et cela n'a rien de surprenant, bien au contraire. Le REP à Calvi c'est un régiment de tradition dans une terre de tradition. Corses et légionnaires se retrouvent en plusieurs points: respect des anciens, respect de la famille, fidélité à la parole donnée.
La devise de la légion" honneur et fidélité" est pratiquement la même que celle de la ville "Semper Fidelis". Il y a entre les deux une communauté de destins tant les alliances sont nombreuses. L'un des plus bel exemple est sans doute celui de Jean-Michel Meunier qui a été le premier Calvais à commander le régiment. Et, il y en aura d'autres.
Oui, 50 ans est un beau chiffre, c'est plus qu'une génération, c'est le temps des noces d'or".



Le chef de corps détaillait ensuite les manifestations qui seront organisées jusqu'au mois de septembre. Des manifestations dont nous aurons l'occasion de reparler dans le détail.
C'est ensuite le général Eric Bellot des Minières qui prenait la parole pour rappeler que les légionnaires et les calvais partagent des valeurs communes "honneur et fidélité". " Le 2e REP ne serait pas le 2e REP s'il devait quitter Calvi. Cette fidélité en amitié, je peux en témoigner . En 2010, après 11 années passées au sein de ce régiment je quittais le cœur gros le 2e REP, Calvi, la citadelle... Et, depuis, à chaque retour sur l'île de beauté, je retrouve cette amitié, cet enthousiasme, cette fidélité. Etre là ce soir, c'est pour moi facile, c'est un honneur d'être à la tête de la 11e BP et d'avoir sous mes ordres un fleuron de cette armée, le 2e REP".
Le "patron" de la 11e BP rappelait, non sans émotion, ces années passées à Calvi, la vie au quotidien, ces rencontres avec des personnages comme Michel Luciani, son épouse "Nini", Emile Luciani, Xavier Colonna, l'archiprêtre Stéphanopoli de Commène, Antoine sur son âne...


Ange Santini prenait à son tour la parole, rappelant son souvenir d'enfant lorsque le régiment est arrivé à Calvi.
Le premier magistrat parlait ensuite de cette fusion entre le régiment et la population.
" Bien sur les débuts n'ont pas été si simples, il y a eu de la défiance, de la méfiance. Et puis, petit à petit il y a eu de la confiance, de l'estime, des sentiments. Aujourd'hui, c'est la fusion entre les deux. Le 2e REP est chez lui à Calvi. On ne peut pas imaginer le 2e REP ailleurs et on ne peut pas imaginer Calvi sans son régiment. J'entends souvent dire que l'activité économique avec le 2e REP c'est important. Bien sur que c'est important. Demain si le 2e REP venait à partir il y aurait un manque à gagner important pour la commune mais, s'il fallait s'arrêter qu'a ça ce ne serait pas bien, ce serait purement mercantile, ce serait même faire semblant d'accepter le 2e REP.
Le 2e REP c'est autre chose, il y a bien entendu l'aspect économique mais c'est au second plan. Il y a un régiment dans sa ville, il y a une population qui accepte le régiment".

Et de conclure après avoir souligné de porter le galon de 1re classe d'honneur du régiment la fusion des deux devises qui lui est chère: " Calvi semper fidelis" et " Legio patria nostra" pour devenir "Calvi patria nostra".
Tous étaient invités à lever le verre de l'amitié.

Prise d'armes et défilé en ville pour le cinquantenaire de l'arrivée du 2e REP à Calvi

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Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Samedi 18 Mars 2017

 

Pour marquer le 50é anniversaire de l'arrivée du 2e REP à Calvi, une impressionnante prise d'armes a eu lieu samedi matin sur le port de commerce de la cité Semper fidélis, en présence de nombreuses personnalités et d'une foule nombreuse

Prise d'armes et défilé en ville pour le cinquantenaire de l'arrivée du 2e REP à Calvi

"Aux côtés des autorités locales, de votre Maire, Ange Santini, 1ere classe d'honneur de la Légion Etrangére, à toute la population calvaise, que ce cinquantenaire soit pour vous tous l'occasion de nous remémorer l'histoire prestigieuse des légionnaires parachutiste, et de célébrer leur parfaite intégration dans la cité.
"Semper Fidélis" guide Calvi, "Honneur et fidélité" est notre devise. Que ces noces d'or sèment la valeur éternelles des fidèles. More Majorum".

Ces quelques mots prononcés par le général de division Jean Maurin, commandant la Légion Etrangére pourraient à eux seuls résumer cette prise d'armes qui a eu lieu ce samedi à 10h30, sur le terre-plein du Port de commerce.
Un emplacement voulu par les autorités militaires, pour être comme un symbole, au cœur de la ville, au plus près de la population.
La foule se pressait nombreuse pour assister à cette cérémonie du cinquantenaire.


Le Régiment rassemblé, le colonel Jean de Monicault, chef de corps du 2e REP passait les troupes en revue, aux sons de la musique militaire des parachutistes, venue tout spécialement de Toulouse, avant d'accueillir les autorités civiles et militaires, au rang desquelles le maire de Calvi, Ange Santini, le général Jean Maurin, commandant la Légion Etrangére qui présidait la cérémonie, le général Eric Bellot des Minières, commandant la 11e brigade parachutiste, Jérôme Seguy, sous-préfet de Calvi et Elisabeth Santelli, conseillère départementale Calvi-Balagne.
Après le salut au drapeau, les autorités regagnaient leur emplacement.
La prise d'armes se poursuivait par une remise de décorations à 12 militaires qui se sont illustrés sur différents théâtres d'opérations (voir plus bas).


Dans son ordre du jour N°23, outre les propos cités en préambule, le Général Maurin, retraçait ces cinquante années du 2e REP à Calvi:
"Il y a 50 ans, 19 années après la création des légionnaires parachutistes, votre drapeau foulait pour la première fois le sol de la Métropole, ici à Calvi, sa garnison dont il partage désormais sa vie.
Au cours des 14 années de guerre en Indochine puis en Algérie, nos anciens menèrent des combats pour gagner par leur sang la fourragère aux couleurs de' la Légion d'honneur, comme leurs frères du 1er REP, celle de la Médaille Militaire.
Ils ont gardé en mémoire tous ces sacrifices en remportant de Sétif leur Monument aux Morts qui domine désormais la place d'Armes du Camp Raffalli. Il est aujourd'hui le vôtre et veille sur vous tout le temps.
Après la Guerre d'Algérie, après 5 ans à Bou Sfer, votre régiment regarde vers l'avant, sous le commandement énergique et visionnaire du lieutenant-colonel Taillot et le lt colonel Arnaud de Foïard, en spécialisant les compagnies et en préparant dès 1963 l'implantation sur Calvi qui venait de connaître la triste dissolution du 1er Bataillon Parachutiste de Choc. Ce Bataillon calvais né en 1943 de l'amalgame des commandos volontaires débarqués par le sous-marin Casabianca et de résistants et qui forgea son âme à la Caserne Sampiero.
En 1963, puis à tour de rôle, une compagnie en mission de 3 mois.
Votre régiment arriva à Calvi au printemps 1967 par Breguet, Nord-Atlas et bateau, le Saint Hélène.
Il fut accueilli par par le Dr Jean-Félix Orabona, Maire de Calvi, le commandant du Groupement d'Instruction de la Légion Etrangère et les anciens du Bataillon de Choc.
La première page du livre prestigieux que le 2e REP écrit depuis 50 ans en Corse.
l'histoire de votre régiment est donc désormais étroitement liée à celle de Calvi.
C'est la même famille qui avance du même pas et qui prouve la sagesse de la décision cinquantenaire d'accueillir avec détermination et confiance les Légionnaires Parachutistes.
Cette sagesse s'est perpétuée jusqu'à nos jours et à travers l'attachement réciproque du régiment à ces communes de Balagne.
Calvi, ville de garnison depuis le 13e siècle, toujours fidèle, première place forte de Corse, jamais rendue, comme les légionnaires de Camerone.
Soldats et Calvais se défendirent jusqu'à l'ultime sacrifice contre les Anglais à qui ils présentèrent les armes aux survivants lorsqu'ils prirent la citadelle en août 1794.
Le monument aux morts de la Ville de Calvi sur lequel sont inscrits depuis peu le nom des légionnaires récemment tombés en opération est la pour nous le rappeler
La Garnison de Calvi, la terre corse, forgent au quotidien les qualités du 2e REP: disponibilité, cohésion, goût de l'effort et du dépassement de soi.
Ces qualités font la différence au combat, attisées dans la garnison, dans les montagnes, le maquis corse, elles sont à l'origine de vos sacrifices opérationnels à Kolwezi, a Beyrouth, au Tchad, en ex Yougoslavie, en Côte d'Ivoire, en République Centre africaine comme en Afghanistan et au Mali.
J'exprime à la population de Calvi et de Balagne et à tous ses élus venus si nombreux aujourd'hui ma reconnaissance émue, pour le soutien que vous portez aux familles des légionnaires parachutistes en opération, dans le partage de nos joies comme aujourd'hui mais aussi lors de nos peines.
On n'oubliera jamais la présence de tous les maires de Balagne et de la population venus en foule pour les honneurs militaires rendus à nos morts du Mont Garbi ou plus récemment à ceux d'Afghanistan et du Mali".

Aux rythmes de la Musique Militaire des Parachutistes et sous les applaudissements de la foule, le Régiment défilait avec à sa tête le colonel Jean de Monicault, chef de corps du 2e REP.
Un vin d'honneur devait suivre.

Les décorés lors de la prise d'armes

Au nom du président de la République, le Général Maurin a décoré de la Médaille Militaire l'adjudant de réserve Eric Laurents
Ont ensuite été décorés au nom du ministre de la Défense de la Croix de la Valeur Militaire, avec étoile de bronze:
Caporal Lek Sen
Sergent Clovis Da Silva
Sergent Alexandre Janvier
Caporal-chef Kenshin
caporal Gaël Delcor
Médaille d'or de la Défense Nationale avec Etoile de bronze:
Caporal-chef Zoran Zivanovic
Adjudant-chefpatrice Brisse
Adjudant-chef Roman Simak
Sergent Robert Vanicek
Caporal Olivier Barret
Caporal Alan Hoang.

Une plaque en l’honneur d’un aviateur hongrois inaugurée à Roucy

lunion.fr

Publié le 19/03/2017

 

La commune a inauguré une plaque à la mémoire de Jan Hofman, tué il y a 100 ans, lors d’un combat aérien héroïque au-dessus de la commune.

Une plaque a été dévoilée en présence d’une délégation de la République Tchèque à la mémoire de Jan Hofman tombé à Roucy le 18 mars 1917.

Une plaque a été dévoilée en présence d’une délégation de la République Tchèque à la mémoire de Jan Hofman tombé à Roucy le 18 mars 1917. Photographe: TdL

 

Pour mesurer la réalité de la Grande Guerre, rien de tel que d'approcher les combattants, de découvrir leur visage, leur histoire. C'est le propos d'une association Roucy d'hier et demain et dee la Municipalité. Elles viennent de célébrer l'étrange destin d'un pilote Tchèque abattu au dessus de la commune il y a cent ans.

Jan Hofman, âgé de 27 ans, est un héros dans son pays où son journal de guerre a été publié en 1928. Un statut confirmé par Michal Soukup, du bureau de l'attaché de défense Tchèque à Paris.

Baldamus, version française

L’Alsace.fr

Publié le 18/03/2017

 

Le Baldamus du Ludovicien Oskar Wöhrle, premier roman et best-seller à l’époque de sa parution en 1913, vient d’être traduit en français. « Baldamus ou le diable aux trousses » est paru aux éditions de la Nuée bleue. Une lecture lui sera consacrée mardi soir au Café littéraire de Saint-Louis.

http://s-www.lalsace.fr/images/D0C6F05A-1AA7-46C8-AB20-BB61CB753F08/ALS_V0_07/un-auteur-ludovicien-a-decouvrir-dans-une-edition-en-francais-plus-d-un-siecle-apres-la-premiere-edition-allemande-dr-1489855338.jpg

Pour Jean-Marie Zoellé, c’est « l’événement littéraire de ce début d’année à Saint-Louis ». Oskar Wöhrle, le grand écrivain ludovicien, peut enfin être lu en français. Der Baldamus und seine Streiche a été traduit, plus d’un siècle après sa première parution. C’est un premier roman, best-seller à sa sortie en… 1913. Les Ludoviciens peuvent aujourd’hui lire Baldamus ou le diable aux trousses , qui vient de sortir aux éditions de La Nuée bleue. La traduction est signée Joseph Groll, elle a été complétée par Damien-Guillaume Audollent. Bernard Reumaux, qui dirige les éditions de la Nuée bleue, note que plus qu’un hommage, c’est à une nouvelle naissance que nous assistons. « Baldamus nous place au cœur de ce qu’est la littérature. Il n’est pas de bon livre qui soit enraciné dans un lieu, une époque. Et pas un sans ouvrir à l’universel et à l’intemporalité. » Wöhrle, avec son Baldamus, fait les deux. Bernard Reumaux le place entre Les Aventures de Simplicius Simplicissimus de Grimmelshausen et Le Monde d’hier de Stefan Zweig. Il l’ancre aussi dans cette région frontalière qui a produit de grands écrivains (trop souvent méconnus) comme le soldat-paysan Dominik Richert dont les Cahiers d’un survivant sont un des plus puissants témoignages de la Grande Guerre ou René-Nicolas Ehni, l’auteur de La Gloire du vaurien.

Quelle vie !

Baldamus est un roman autobiographique. Le jeune Wöhrle raconte son enfance à Saint-Louis, ses études à Colmar, dans un internat dont il finit par s’enfuir. Le voilà sur la route, guidé par un irrépressible désir de liberté. Mais aussi poussé par la misère. Comme s’il avait le diable aux trousses, il va de l’avant. Flambe tout, dès qu’il rassemble trois francs six sous. Ou plutôt le boit. Après son enfance et son adolescence turbulentes, il est tour à tour clochard à Paris, gigolo à Nice, emprisonné en Italie, engagé dans la Légion étrangère à Marseille, combattant dans le désert algérien, déserteur…

Pour découvrir toute la saveur de la langue utilisée par Wöhrle, entre argot et envolées lyriques de très haute volée, entre survie et émerveillement, pour apprécier la modernité de son écriture, Saint-Louis propose mardi une soirée Baldamus. Joseph Groll le traducteur, ainsi que Mathilde Reumaux, de La Nuée bleue, l’animeront.

Une soirée mardi

Louis Perin et sa compagnie du Lys proposeront une lecture de larges extraits du livre. Le poète et dramaturge d’origine italienne connaissait l’importance de Wöhrle, mais n’avait jamais pu le lire… Il l’a découvert et apprécié : « Il était temps que le Baldamus paraisse en français ! » Il voit Wöhrle comme le continuateur du roman de Henry Murger, Scènes de la vie de bohème , ou comme le précurseur de la Beat Generation avec le Sur la route de Kerouac.

Recherche témoins et documents sur le Centre Interarmées d’Essais d’Engins Spéciaux (CIEES) situé à Colomb Béchar.

Monsieur,

 

Enseignant et docteur en histoire, spécialiste des débuts de l’astronautique française, je travaille en ce moment sur l’histoire du Centre Interarmées d’Essais d’Engins Spéciaux (CIEES) situé à Colomb Béchar en Algérie. Des centaines d’engins-fusées (sol-air, sol-sol, air-sol) ont été expérimentées entre 1949 et 1967 près de Colomb Béchar même, puis plus au sud à Hammaguir. J’envisage la rédaction d’un ouvrage sur l’histoire de cette page d’histoire méconnue.[1]

 

Je me permets de vous contacter car je viens de découvrir sur votre site deux photos montrant le salut aux armées par le général Yves Hautière, le dernier commandant-directeur du CIEES ; je souhaiterais en savoir plus sur ce moment singulier. D'une manière générale, j'aimerais savoir si, à travers votre Amicale des Anciens de la Légion étrangère, je pourrais entrer en contact avec des personnes ayant connu cette époque ? La Légion assurait en effet la sécurité du CIEES.

 

Je ne vous cache pas, qu’outre rencontrer et interviewer des anciens, je suis en quête de documents et de photos ayant trait au CIEES.

 

Je me tiens à votre disposition pour toute autre information concernant ma démarche (ci-joint un CV).

 

Dans l’attente, recevez, Monsieur, mes sincères salutations,

Philippe Varnoteaux

Docteur en Histoire

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Les Suisses dans la Légion, une saga de sang et de fidélité

Le Temps

Publié vendredi 17 mars 2017

Fritz Bachmann fut l’un des huit mille Helvètes ayant combattu en Indochine et en Algérie au sein de la Légion étrangère. Mille ne sont jamais revenus. Un livre détaille leurs parcours et leurs destins, parfois tragiques

Sur le buffet du salon trône un clairon lustré. «Celui qui tous les matins m’a réveillé au Tonkin», dit Fritz Bachmann. Un cadeau de ses frères d’armes, légionnaires comme lui au sein du 3e Régiment étranger d’infanterie. Beaucoup de photos dans son appartement de la rue du Port à Clarens (VD), remises de médailles, hauts gradés l’entourant, paysages asiatiques et nord-africains. Une peinture: Calvi en Corse, la mer, le sable, le soleil, une fortification au loin abritant une garnison de la Légion. «C’est un soldat qui a peint ce paysage, un artiste n’est-ce pas?»

Etonnants légionnaires, des têtes brûlées croit-on, musclés, tatoués, burinés, bornés, écervelés. Ils ne seraient pourtant pas dépourvus de sensibilité. L’un d’entre eux, un Suisse, de retour des colonies a photographié les libellules. Un autre fut poète-écrivain et pas le moindre: il s’appelait Blaise Cendrars. Huit milles Helvètes ont rejoint la légion étrangère française durant les guerres coloniales d’Indochine (1946-1954) et d’Algérie (1954-1962).

Enfances, errances, délinquances

Ces engagements réprouvés et condamnés par la Confédération sont un peu mieux connus aujourd’hui, grâce au livre* que vient de publier l’historien bâlois Peter Huber. Fritz Bachmann (84 ans) a été l’un de ces volontaires. Il a bon pied, bon œil mais mauvaise oreille. Il faut parler un peu fort. Les légionnaires savent faire cela. Les ordres autant que les chants se hurlent. Furent-ils ce que sont aujourd’hui les djihadistes européens qui s’en vont au Levant grossir les rangs de l’Etat islamique? Mimique outrée de Fritz: «Rien à voir avec cela, un légionnaire sert la France avec honneur et fidélité et ses camarades sont sa famille. Il ne fait pas de politique et pour lui aucune religion, aucune nationalité, aucune race n’est supérieure ou inférieure. A Clarens, moi je dis bonjour à des noirs.»

Ces garçons disaient: la Suisse ne nous a rien donné donc on la fuit

Peter Huber, historien, spécialiste des légionnaires suisses

Pourquoi Fritz Bachmann né à Nidau dans le canton de Berne, d’un père mécano aux CFF et d’une mère au foyer, a-t-il enfilé le képi blanc de la Légion et s’en est allé livré bataille pour la France?

Il se raconte que beaucoup de ces jeunes avaient vécu des enfances difficiles, livrés à eux-mêmes, petits délinquants, errants passant la frontière, arrêtés par la police française, rapatriés ou invités à rejoindre la Légion. «Ces garçons disaient: la Suisse ne nous a rien donné donc on la fuit», résume l’historien Peter Huber.

La Légion permet de se faire oublier, garantit l’anonymat en autorisant la recrue à se choisir un nouveau nom et ne lui pose aucune question sur son passé. Fritz Bachmann nie pour sa part tout acte répréhensible ou chose honteuse à cacher, ne se reconnaît nullement sous les traits d’un marginal. Il explique: «Je voulais faire ce que mon père n’avait jamais fait: voyager. J’avais 18 ans, j’ai vendu mon vélo pour avoir un peu d’argent et je suis descendu à Marseille. Je voulais embarquer dans un bateau marchand mais j’ai été refoulé parce que j’étais sans expérience.»

Un bon physique et de bonnes dents

Il erre dans la cité phocéenne, voit le Fort Saint-Jean, interpelle la sentinelle qui le dirige vers un officier. Fritz est encore mineur, qu’importe! La Légion recrute de 17 à 40 ans. Il est Suisse, qu’importe! La Légion accueille le monde entier, les Européens, les Africains, les Asiatiques et tant d’autres. Aucun diplôme scolaire n’est exigé. Il faut seulement savoir lire et écrire dans sa langue maternelle. Les illettrés passent bien entendu entre les gouttes: quel sergent-chef phocéen saura si un Danois maîtrise son orthographe?

Une clause incontournable toutefois: que la condition physique soit impeccable (et la dentition soignée). L’athlétique Fritz Bachmann, qui a été sacré champion suisse junior de boxe en poids moyen, passe le test «le poing dans la poche», c’est-à-dire sans forcer. Le 5 juin 1951, il en prend pour cinq ans. L’aventure s’annonce belle, imagine-t-il. Erreur.

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Fritz Bachmann (au milieu de l’image, 3e depuis la droite au premier rang) au garde-à-vous en 1953 à Hanoï. DR

En tout 73 000 légionnaires vont servir en Indochine mais avec 11 000 morts, la Légion va enregistrer le taux le plus élevé en pertes humaines, 12% contre moins de 7% pour l’ensemble du corps expéditionnaire français d’Extrême-Orient. Formée en 1831, la Légion est un fer de lance. La première ligne est sa position en temps de guerre. Fritz va vivre cela, âprement.

Mille morts en deux guerres

Il ne le sait pas encore. Il vogue pour l’heure en Méditerranée, accoste en Algérie, est transbahuté avec la bleusaille jusqu’à Sidi Bel Abbès, berceau de la Légion. L’entraînement consiste à enchaîner les marches de 50 km dans le désert. Fritz Bachmann qui n’a pas pris de pseudonyme «parce que je suis fier d’être Fritz Bachmann», reprend le bateau en novembre 1951. Un mois en mer à bord du Jamaïque pour rallier l’Indochine. 1600 képis blancs dans les cales. Puis Saïgon et Hanoï. Première mission: ériger des blockhaus face à la Chine. Rien de glorieux dans ses travaux de haute maçonnerie qui se veulent rituels de passage. «On gagnait 7 francs par jour, lorsque j’avais acheté du cirage pour mes Rangers, il ne restait presque rien» sourit-il.

Fritz ne parle pas de ses compatriotes engagés dont mille vont périr durant ces deux guerres. La Légion impose la discrétion, ses archives à Aubagne – où son siège a été rapatrié après l’indépendance de l’Algérie – ne s’ouvrent qu’à de rares introduits. Fritz évoque davantage les Hongrois, Italiens, Espagnols et surtout une cohorte d’Allemands qui au sortir de la seconde guerre mondiale se sont dilués dans la Légion. L’enrôlement de soldats de la Wehrmacht dont d’anciens de la Waffen SS paraît immoral. La Légion est à cet égard peu regardante. Fritz résume, sans état d’âme: «Ils m’ont bien formé.»

La guerre ce n’est pas beau, tous les camps font des saloperies. On s’est bagarré avec les Viets qui étaient restés, il fallait les éliminer

Fritz Bachmann, ancien légionnaire

Il se voit décerner le 19 septembre 1952 la Croix de Guerre. Fritz s’est distingué en août 1952 dans le Tonkin en progressant comme voltigeur de tête sous le feu de l’ennemi. Il a franchi 200 mètres dans une rizière inondée avant de prendre pied dans un village dont il a aussitôt entrepris «le nettoyage». Demander alors à Fritz: «Qu’est-ce qu’un nettoyage?» Gêne, silence, rire jaune: «La guerre ce n’est pas beau, tous les camps font des saloperies. On s’est bagarré avec les Viets qui étaient restés, il fallait les éliminer.»

Il se souvient aussi d’un autre nettoyage par les airs. A cette époque le soutien aérien n’avait pas la précision actuelle. Trente légionnaires morts, des copains, sale souvenir. Son regret: ne pas avoir participé à la bataille de Diên Biên Phu (novembre 1953 à mai 1954). Une dysenterie amibienne le clouait au lit.

La défaite française jette l’opprobre. Le moral est à zéro. «Au retour, des types ont déserté en sautant du bateau qui franchissait le canal de Suez», révèle Peter Huber.

Clémence de la Suisse

Fritz, lui, ne quitte pas le navire. Il accoste de nouveau en Algérie. Autre contrée, autre guerre. Une caserne à Nemour, près d’Oran. Il s’en va tout d’abord au Maroc sous protectorat français ouvrir des magasins dont les grévistes ont baissé le rideau. Il est sergent, est promu chef de la police militaire à Tlemcen. Séjour écourté au même titre que sa jambe qui a frôlé l’amputation après une embuscade alors qu’il était en voiture. Rapatriement en Suisse, à Zurich.

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Fritz Bachmann chez lui, aujourd’hui à Clarens. François Wavre | lundi13

Fritz rêvait à une carrière d’officier mais il devra s’appuyer à une canne toute sa vie. Au retour, il encourt une peine de prison mais le chef de section bernois (responsable administratif qui contrôle les personnes astreintes au service) juge qu’il y a prescription.

«La Suisse estimait que ces hommes affaiblissaient la force défensive du pays en s’engageant dans la Légion. Il y avait aussi une dilapidation du matériel parce que beaucoup partaient avec leurs chaussures militaires suisses», indique Peter Huber.

Certains de ces volontaires ont tué et sans doute commis des atrocités, même si Fritz Bachmann nie la pratique de la torture dans la Légion. Mais très peu ont été inquiétés par la police militaire suisse. Seuls quelques légionnaires ont été condamnés à des peines de trois ou quatre mois de prison avec sursis.

Dans son documentaire C’était la guerre, le réalisateur Daniel Künzi explique cette mansuétude par le fait que ces soldats étaient dans le bon camp aux yeux des autorités helvétiques, celui de l’Alliance atlantique qui soutenait la France dans son combat du communisme en Indochine et en Algérie.

Fritz Bachmann s’est marié deux fois, est aujourd’hui arrière-grand-père, a été monteur de jeux de quilles et bowlings en Suisse et en Afrique, a créé une prospère entreprise de vente et dépannage de machines pour hôtels et restaurants. Il est le fondateur et le président romand de l’Amicale des anciens de la Légion étrangère (82 adhérents). Qui organise des méchouis, des concours de pétanque, des voyages au Vietnam, a érigé une stèle à Morgins, participe à des commémorations, réunit des fonds pour installer des machines à laver et des friteuses dans des maisons de repos pour vieux légionnaires.

Décoré par Hollande

Le 6 mai 2015, François Hollande a nommé Fritz Bachmann grand maître de l’ordre national de la Légion d’Honneur, insigne remis par Laurent Wehrli, le syndic de Montreux. Fritz a un regret: la Légion étrangère a vu son effectif passer de 40 000 hommes en 1962 à 8000 de nos jours. A sa connaissance, le port du képi blanc a perdu en Suisse beaucoup de sa séduction. Même si des Suisses – en nombre plus restreint mais difficile à évaluer – continuent toujours à s’engager.

* Peter Huber, Fluchtpunkt Fremdenlegion, Schweizer im Indochina- und im Algerienkrieg, 1945-1962. Editions Chronos, Zurich

Légion et cinéma, quand le 7e art s’empare du képi blanc

15/03/2017 Rédigé par:

 

Légion et cinéma, quand le 7ème art s’empare du képi blanc

 

Du 24 mars au 27 août 2017, le musée de la Légion étrangère à Aubagne accueille une exposition inédite sur le thème : « Légion et cinéma, quand le 7e art s’empare du képi blanc».

Situé à Aubagne au sein du quartier Viénot, le musée est à la fois la vitrine et le sanctuaire de la Légion étrangère. C’est un lieu de mémoire où les objets présentés sont chargés de souvenirs et d’émotion, évoquant une grande épopée faite d’expéditions lointaines, de travaux pharaoniques et de combats héroïques. Ce patrimoine forge la cohésion des jeunes légionnaires, quels que soient leurs origines, leurs religions, leurs cultures. Rénové entre 2011 et 2013, ce lieu offre une muséographie résolument moderne, esthétique et pédagogique. Le parcours permanent plonge le visiteur dans une épopée qui commence avec la création de la Légion étrangère en 1831 jusqu’à nos jours, à travers une scénographie sobre et élégante. Labellisé musée de France depuis 2011, le musée de la Légion étrangère voit régulièrement croître ses collections grâce à la générosité de ses donateurs, notamment des anciens légionnaires. Vous découvrirez au musée de la Légion étrangère, au cours d’un parcours thématique, une exposition temporaire inédite sur les liens entre la Légion étrangère et le cinéma.

La Légion étrangère a toujours suscité dans l’imaginaire collectif, l’idée d’aventure, d’exotisme, de dépassement de soi ou de nouveau départ… Le cinéma a largement contribué à promouvoir cette image autour d’un légionnaire viril, bagarreur et séducteur. Le cinéma en abordant ce thème a toujours fait appel à des stars du grand écran. Une des plus connues en France dans les années trente est Fernandel. La star du film comique français s’est mise dans la peau de « Monsieur Légionnaire » pour la première fois en 1936 dans « Un de la Légion » où Fernandel endosse le rôle du légionnaire à la fois comique et touchant. Après un début plutôt burlesque, le film peu à peu touche notre corde sensible et montre en fait une belle image de la camaraderie légionnaire. ”Un de la Légion” est certainement un des meilleurs films français sur la Légion. Muscles et Képi blanc ont toujours fait bon ménage et le meilleur ambassadeur de ces légionnaires forts, aux corps puissants, est indéniablement JeanClaude Van Damme. Grâce à son inoubliable interprétation du soldat Alain Lefèvre dans ”Légionnaire”, en 1998, Van Damme devient le légionnaire le plus connu du cinéma contemporain. Bien avant l’ère Van Damme, Hollywood s’était déjà intéressé au sujet. Ainsi, John Wayne en 1933 dans “The Three Musketeers” ou Burt Lancaster en 1951 dans ”Ten Tall Men” faisaient déjà rêver le public. Mais c’est incontestablement Gary Cooper qui a le plus souvent porté le Képi blanc à Hollywood. Sa magnifique interprétation dans ”Morocco” en 1930 reste gravée dans les mémoires du grand cinéma. Mais son rôle de légionnaire le plus marquant lui est offert par William A. Wellman dans ”Beau Geste” en 1939, meilleur film hollywoodien sur la vieille Légion. D’autres grands noms du septième Art ont coiffé le képi blanc devant les caméras du cinéma du monde, comme Alain Delon dans ”L’insoumis” d’Alain Chenal (1964). Il semblerait que le mythe de ”Monsieur Légionnaire“ ait toujours donné envie aux grands acteurs de vivre un moment inoubliable au son du clairon.

Le cinéma l’Eden à la Ciotat (plus vieux cinéma du monde), le cinéma du château de la Buzine à Marseille et le cinéma Le Pagnol à Aubagne vous proposeront de revoir tous ces films… Des projections en plein air auront également lieu sur le cours Voltaire à Aubagne.

Cette exposition se propose de vous faire voyager dans l’univers de la Légion étrangère à travers 7 thématiques :

– Ils étaient légionnaires… mais aussi acteurs, scénaristes, réalisateurs
– Les stars dans la peau des légionnaires
– Belles de légionnaires
– La saga Beau Geste
– La légion s’amuse
– Michel Audiard – scénariste de films « Légionnaires »
– Autres regards.

La Légion fait son cinéma !

Pourquoi nous commémorons le 5 décembre et non le 19 mars !

mercredi 15 mars 2017

A la veille de la commémoration de la fin de la guerre d'Algérie nous souhaitons expliquer pourquoi nous choisissons le 5 décembre et non le 19 mars !

Le 19 mars 1962 n'a pas marqué la fin de la guerre d'Algérie !

Non seulement parce que la date du 19 mars est celle d'une défaite. Mais parce qu'elle n'a même pas marqué, sur le terrain, la fin de la guerre: bien plutôt la fin de l'engagement des autorités françaises dans la défense de leurs ressortissants et le début des terrifiantes violences dont furent victimes les Français d'Algérie et les supplétifs engagés aux côtés de la France.

«On peut choisir n'importe quelle date sauf le 19 mars!» : François Mitterrand

Sur le plan diplomatique, la «défaite» française en Algérie est de fait incontestable. Mais il est également vrai qu'elle était inscrite dès le début dans le processus des négociations. Et ce, pour une raison simple: l'Elysée était demandeur et pressé…

C'est le 20 février 1961 que, dans le plus grand secret, Georges Pompidou et Bruno de Leusse prennent contact en Suisse, à l'hôtel Schweitzer de Lucerne, avec les représentants du GPRA (Gouvernement provisoire de la République française), Ahmed Boumendjel, Taïeb Boulahrouf et Saad Dalhab. Selon les instructions reçues, il ne s'agit pour les représentants français que d'une mission d'information sur les objectifs à long terme du FLN et sur les voies et étapes qu'il compte emprunter pour y parvenir.

Immédiatement, Pompidou donne le ton en affirmant que la France a la situation bien en main, que l'Algérie n'est pas l'Indochine -«Il n'y aura pas de Dien Bien Phu»-, que les menaces de Khrouchtchev ou de tout autre ne font pas peur à De Gaulle et, pour finir, que la France ne craint pas l'indépendance algérienne. Elle exige donc un arrêt des combats avant d'entreprendre des pourparlers avec toutes les tendances sur les conditions de l'autodétermination, dont elle a accepté, depuis le référendum du 8 janvier 1961, le principe. Mais tout de suite aussi, les Algériens font connaitre leur refus de bouger d'un pouce sur la question du cessez-le-feu qui, disent-ils, doit résulter d'un accord politique.

C'est l'impasse. Et la situation n'évolue guère lorsque les mêmes se retrouvent pour une nouvelle réunion, le 5 mars suivant, à Neuchâtel. «Les contacts secrets confirmaient l'absence complète d'accord sur les liens à établir entre les éventuels pourparlers officiels et la cessation des violences», écrit Bernard Tricot, qui assurait alors le secrétariat de la Direction des affaires algériennes à l'Elysée.

A la «trêve statique» des Français, les Algériens opposent leur «cessez-le-feu dynamique» qui serait fonction des progrès de la négociation…

Que va décider De Gaulle?

Le 8 mars, un communiqué du chef de l'Etat appelle à l'ouverture de discussions «sans conditions préalables». En bref, le cessez-le-feu n'en est pas un. Il sera l'objet de négociation comme un autre… De Gaulle vient d'en passer par la première des quatre volontés du FLN.

Le 8 mars, lors d'une nouvelle réunion, Bruno de Leusse lit devant les émissaires du GPRA un communiqué du chef de l'Etat appelant à l'ouverture de discussions «sans conditions préalables». En bref, le cessez-le-feu n'en est pas un. Il sera l'objet de négociation comme un autre…

Ce 8 mars 1961, De Gaulle vient donc d'en passer par la première des quatre volontés du FLN.

Les trois autres exigences du mouvement révolutionnaire sont claires: 1) le FLN doit être considéré comme le seul représentant qualifié du peuple algérien; 2) l'Algérie est une, Sahara compris (ce qui n'a aucun fondement historique: le Sahara n'a appartenu à l'Algérie que sous la souveraineté française); 3) le peuple algérien est un, et ce que décidera la majorité du peuple vaudra pour tout le territoire et pour tous ses habitants. Il ne doit donc y avoir aucun statut particulier pour les Européens. C'est le futur gouvernement algérien qui, une fois installé, décidera avec son homologue français des garanties dont ils jouiront, des modalités de la coopération et des questions de défense. En attendant, il convient de discuter des garanties de l'autodétermination.

Le 15 mars, un communiqué du Conseil des ministres «confirme son désir de voir s'engager, par l'organe d'une délégation officielle, des pourparlers concernant les conditions d'autodétermination des populations algériennes concernées ainsi que les problèmes qui s'y rattachent». Tricot constate: «Les commentateurs les plus avertis se doutèrent bien que si le cessez-le-feu n'était pas mentionné séparément, c'est qu'il faisait désormais partie des problèmes qui se rattachaient à l'autodétermination et qu'il ne constituait pas un préalable.»

Le 30 mars, le gouvernement français et le GPRA annoncent simultanément que les pourparlers s'ouvriront le 7 avril à Evian. Mais le lendemain, interrogé par la presse sur ses contacts avec Messali Hadj, le leader du Mouvement national algérien (MNA), rival du FLN, Louis Joxe, le ministre en charge des Affaires algériennes, déclare qu'il consultera le MNA comme il consultera le FLN. Aussitôt la nouvelle connue, le GPRA annule les pourparlers.

Que va faire de Gaulle?

«Le gouvernement s'en tient, pour ce qui le concerne, à l'esprit et aux termes de son communiqué du 15 mars.» Le FLN sera donc l'interlocuteur unique et le représentant exclusif du peuple algérien. Ce 6 avril 1961, De Gaulle vient d'en passer par la deuxième des quatre volontés du FLN.

Le 6 avril, le Conseil des ministres publie un communiqué prenant acte de l'ajournement de la conférence d'Evian et conclut sobrement: «Le gouvernement s'en tient, pour ce qui le concerne, à l'esprit et aux termes de son communiqué du 15 mars.» Le FLN sera donc l'interlocuteur unique et le représentant exclusif du peuple algérien.

Ce 6 avril 1961, De Gaulle vient donc d'en passer par la deuxième des quatre volontés du FLN. Cette double capitulation en l'espace d'un mois explique peut-être les termes un peu crus de sa déclaration du 11 avril: «L'Algérie nous coûte, c'est le moins que l'on puisse dire, plus qu'elle nous rapporte (…) Et c'est pourquoi, aujourd'hui la France considérerait avec le plus grand sang-froid une solution telle que l'Algérie cessât d'appartenir à son domaine.»

Sur ce, le 21 avril, éclate le putsch des généraux dont l'échec entraîne la création de l'OAS par Pierre Lagaillarde et Jean-Jacques Susini. La violence atteint vite un seuil insoutenable et De Gaulle avoue à Robert Buron ne plus rien maîtriser. «Il n'y a plus, dit-il, que deux forces en présence: le FLN et l'OAS.»

C'est dans ce contexte que, le 20 mai, les négociations s'ouvrent à Evian. Du côté français, outre Louis Joxe, la délégation comprend, entre autres, Bernard Tricot, Roland Cadet, Claude Chayet et Bruno de Leusse. Tous des professionnels de la négociation. Du côté algérien, le chef de file n'est autre que Krim Belkacem, dont l'instruction se résume à un passé de maquisard. Pour marquer sa bonne volonté, le chef de l'Etat annonce une trêve unilatérale d'un mois (l'action des troupes françaises sera limitée à l'autodéfense), la libération de 6000 prisonniers et le transfert au château de Turquant, en Indre-et-Loire, des chefs du FLN capturés en 1956.

De Gaulle déclare, le 5 septembre, accepter la souveraineté du FLN sur le Sahara, dont il disait quelque temps plus tôt à Louis Joxe: «Le pétrole, c'est la France et uniquement la France!» Il vient d'en passer par la troisième des quatre volontés du FLN.

Après une première interruption des pourparlers le 13 juillet due, notamment, à des divergences sur le Sahara, une reprise des négociations au château de Lugrin, le 20 juillet, et un nouveau capotage pour la même raison.

Ne reste plus en suspens que le sort des pieds noirs et des musulmans fidèles à la France, qu'il évoque d'ailleurs dans la suite de son discours, en parlant de «dégagement». Le mot résonne douloureusement à leurs oreilles, même si De Gaulle assure qu'en cas de rupture brutale avec l'Algérie, l'Etat entreprendra de «regrouper dans une région déterminée les Algériens de souche européenne et ceux des musulmans qui voudraient rester avec la France», donnant ainsi un début de réalité au thème de la «partition» lancé à sa demande par Peyrefitte.

Dans le camp d'en face, Benyoucef Ben Khedda, un marxiste, succède à Ferhat Abbas à la tête du GPRA.

Le 11 février 1962, les négociations reprennent aux Rousses. Elles s'achèvent une semaine plus tard sur un ensemble de textes qualifiés d'«accords de principe» que les Algériens doivent soumettre au CNRA, l'instance suprême de la Révolution, réuni à Tripoli.

Le 7 mars s'engage la seconde conférence d'Evian qui traîne trop aux yeux de l'Elysée. Robert Buron décrit un De Gaulle «moins serein, moins souverain» au téléphone. Le 18 mars, juste avant la signature, Krim Belkacem fait valoir une exigence: que les délégués français lisent à voix haute les 93 pages du document. Ces derniers s'exécutent en se relayant, article après article, tandis que les délégués algériens suivent attentivement chaque mot et que De Gaulle, à l'Elysée, attend. Le rituel imposé une fois terminé, les accords d'Evian sont paraphés par les deux délégations. Ils prévoient l'organisation d'un référendum sur l'indépendance. Il aura lieu le 1er juillet. Dans l'intervalle, le pouvoir sera exercé par un exécutif provisoire, sous la direction de Christian Fouchet.

Dans son Journal, à la date de ce 18 mars, Buron reconnait que sa signature figure au bas d'un «bien étrange document». Et il note: «Les jours qui viennent vont être des jours de folie et de sang».

Si le texte des accords d'Evian assure en principe aux Français d'Algérie «toutes libertés énoncées dans la Déclaration universelle des droits de l'homme», l'Elysée a renoncé à tout statut particulier pour nos nationaux et aucune clause ne concerne précisément les supplétifs. C'est la quatrième des exigences du FLN.

Car si le texte assure en principe aux Français d'Algérie «toutes libertés énoncées dans la Déclaration universelle des droits de l'homme», ainsi que la possibilité de «transporter leurs biens mobiliers, liquider leurs biens immobiliers, transférer leurs capitaux», l'Elysée a renoncé à tout statut particulier pour nos nationaux et aucune clause ne concerne précisément les supplétifs. C'est la quatrième des exigences du FLN.

Le lendemain 19 mars, le cessez-le-feu est proclamé du côté français par le général Ailleret, du côté algérien par Ben Khedda. Or, ce même 19 mars censé instaurer la paix, le directeur de la police judiciaire, Michel Hacq, patron de la mission «C» (C pour choc) qui supervise les barbouzes (ces «éléments clandestins» chargés depuis décembre 1961 de la lutte contre l'OAS), rencontre secrètement le chef fellagha Si Azzedine, patron de la Zone autonome d'Alger, pour lui remettre une liste d'activistes. Tout y est: les noms et les pseudonymes, les âges et les adresses. «Le marché est clair, écrit Jean-Jacques Jordi: les commandos d'Azzedine peuvent se servir de cette liste pour leurs actions contre l'OAS et ils peuvent “bénéficier” d'une certaine impunité d'autant que les buts du FLN et de la mission “C” se rejoignent (…) Cependant, force est de constater que ces mêmes commandos FLN ne s'attaquaient pas réellement aux membres de l'OAS mais poursuivaient une autre stratégie: faire fuir les Français par la terreur.»

Ce nettoyage ethnique qu'évoque sans fard dans ses Mémoires, l'ancien président du GPRA, Ben Khedda, en se vantant d'avoir réussi à «déloger du territoire national un million d'Européens, seigneurs du pays», était en germe depuis longtemps puisque les négociateurs du FLN à la conférence de Melun, Boumendjel et Ben Yahia, en avaient fait la confidence à Jean Daniel dès le 25 juin 1960: «Croyez-vous, leur avait demandé le journaliste, originaire de Blida, qu'avec tous ces fanatiques religieux derrière vous, il y aura dans une Algérie indépendante un avenir pour les non-musulmans, les chrétiens, les juifs auxquels vous avez fait appel?» Les deux responsables FLN ne s'étaient pas dérobés: «Ils m'ont alors expliqué, témoigne Jean Daniel, que le pendule avait balancé si loin d'un seul côté pendant un siècle et demi de colonisation française, du côté chrétien, niant l'identité musulmane, l'arabisme, l'islam, que la revanche serait longue, violente et qu'elle excluait tout avenir pour les non-musulmans. Qu'ils n'empêcheraient pas cette révolution arabo-islamique de s'exprimer puisqu'ils la jugeaient juste et bienfaitrice.»

Sur le terrain, le cessez-le-feu ne change rien à la poursuite de l'offensive menée de concert par le pouvoir gaulliste et le FLN contre «leur ennemi commun» selon l'expression de Krim Belkacem.

Détail important: la livraison au FLN par Hacq, ce 19 mars, de la liste des activistes n'est pas une nouveauté. Elle fait suite à une première liste de 3000 noms adressée au FLN par l'intermédiaire de Lucien Bitterlin, l'un des chefs des barbouzes, dès janvier 1962… C'est-à-dire trois mois avant les accords d'Evian, qui vont voir les relations entre Hacq et Si Azzedine se renforcer. Force est donc de constater que, sur le terrain, le cessez-le-feu ne change rien à la poursuite de l'offensive menée de concert par le pouvoir gaulliste et le FLN contre «leur ennemi commun» selon l'expression de Krim Belkacem.

Lors de la crise des Barricades, (la première révolte des pieds-noirs après le discours de De Gaulle annonçant, en septembre 1959, l’autodétermination) en janvier 1960, le chef rebelle a en effet affirmé à l'ambassadeur américain à Tunis, Walter Walmsley, que si De Gaulle avait besoin de soutien, le GPRA se mobiliserait à ses côtés contre tous ceux qui s'opposent à l'indépendance de l'Algérie. Et donc, par extension, contre tous les Français d'Algérie à quelque confession qu'ils appartiennent.

Message entendu à l'Elysée.

«On n'allait bientôt plus savoir qui tuait qui -et pour le compte de qui! On tuait, voilà tout», écrit Bitterlin.

Ce 19 mars 1962, la guerre n'est donc pas finie: seuls les alliés et les adversaires ont permuté en fonction des développements successifs de la politique gaulliste. Elle va même prendre un tour extrême quelques jours plus tard.

Le 26 mars, rue d'Isly, une manifestation interdite mais pacifique de Français d'Algérie se dirigeant vers le quartier de Bab-el-Oued, foyer de l'OAS, encerclé par l'armée, se heurte à un barrage de tirailleurs venus du bled. Elle est mitraillée à bout portant. Bilan: près de 49 morts et 200 blessés. Le drame n'a rien d'un dérapage: Christian Fouchet s'en est justifié plus tard lors d'une confidence à Jean Mauriac: «J'en ai voulu au Général de m'avoir limogé au lendemain de Mai 68. C'était une faute politique. Il m'a reproché de ne pas avoir maintenu l'ordre: “Vous n'avez pas osé faire tirer [sous-entendu: sur les manifestants étudiants]-J'aurais osé s'il avait fallu, lui ai-je répondu. Souvenez-vous de l'Algérie, de la rue d'Isly. Là, j'ai osé et je ne le regrette pas, parce qu'il fallait montrer que l'armée n'était pas complice de la population algéroise.”»

Le 3 avril 1962, De Gaulle déclare qu'«il faut se débarrasser sans délai de ce magmas d'auxiliaires qui n'ont jamais servi à rien» et donne l'ordre de désarmer les harkis. Le 4 mai, il déclare que «l'intérêt de la France a cessé de se confondre avec celui des pieds-noirs.» Les uns et les autres font partie du «boulet» dont il avait avoué à Peyrefitte, le 20 octobre 1959, qu'il faudrait s'en «délester».

Dans la folie meurtrière qui, sous les coups conjugués de l'OAS, du FLN, des barbouzes et du «Détachement métropolitain de police judiciaire» (couverture officielle de la fameuse mission «C» constituée de 200 policiers, et d'une trentaine de gendarmes aux ordres du capitaine Armand Lacoste), s'empare de l'Algérie et menace la métropole, la figure de l'«ennemi commun» se précise: le 3 avril 1962, lors d'une réunion du Comité des affaires algériennes, De Gaulle déclare qu'«il faut se débarrasser sans délai de ce magmas d'auxiliaires qui n'ont jamais servi à rien» et il donne l'ordre de désarmer les harkis. Le 4 mai, en Conseil des ministres, il déclare que: «L'intérêt de la France a cessé de se confondre avec celui des pieds-noirs.» Les uns et les autres font donc partie du «boulet» dont il avait avoué à Alain Peyrefitte, le 20 octobre 1959, qu'il faudrait s'en «délester». Cette disposition d'esprit du chef de l'Etat a une traduction concrète sur le terrain: en vertu de l'ordre donné à l'armée de rester l'arme au pied quoi qu'il arrive à nos nationaux, la politique d'abandon de l'Algérie se double d'une politique d'abandon des populations qui se réclament de la France et dont le sort est désormais lié au seul bon vouloir du GPRA.

Le rapport de Jean-Marie Robert, sous-préfet d'Akbou en 1962, adressé à Alexandre Parodi, vice-président du Conseil d'Etat, donne une idée détaillée des massacres auxquels se livre alors le FLN sur les supplétifs de l'armée française mais aussi sur les élus (maires, conseillers généraux et municipaux, anciens combattants, chefs de village, etc.) «promenés habillés en femmes, nez, oreilles et lèvres coupées, émasculés, enterrés vivant dans la chaux ou même dans le ciment, ou brûlés vifs à l'essence».

Aux massacres de harkis qui atteignent bientôt des proportions et une horreur inimaginables, s'ajoutent les enlèvements d'Européens: de l'ordre de 300 à 400 entre novembre 1954 et mars 1962, ils se multiplient brusquement à partir de cette date pour atteindre selon les travaux de Jordi le chiffre de 3000 -dont 1630 disparus. Dans l'indifférence la plus totale de la part du gouvernement français que n'émeut pas davantage le massacre du 5 juillet (jour officiel de l'indépendance algérienne après la victoire du oui au référendum du 1er juillet) à Oran, qui va coûter la vie à 700 Européens.

Aux massacres de harkis qui atteignent bientôt des proportions et une horreur inimaginables, s'ajoutent les enlèvements d'Européens: ils se multiplient brusquement pour atteindre le chiffre de 3000 dont 1630 disparus. «Pour la France, à part quelques enlèvements, les choses se passent à peu près convenablement», déclare De Gaulle le 18 juillet.

«Pour la France, à part quelques enlèvements, les choses se passent à peu près convenablement», déclare même De Gaulle le 18 juillet.

Devant l'exode, dont il nie la réalité jusqu'au dernier moment, le chef de l'Etat ne se soucie que de la «concentration» des réfugiés dans le sud de la France. L'ordre qu'il donne alors, le 18 juillet, est d'obliger les «repliés» ou les «lascars» (c'est ainsi qu'il appelle les pieds-noirs selon son humeur du jour) à «se disperser sur l'ensemble du territoire». S'attirant cette réponse de Pompidou, nouveau Premier ministre: «Mais à quel titre exercer ces contraintes, mon général? On ne peut tout de même pas assigner des Français à résidence! Les rapatriés qui sont autour de Marseille ne créent aucun problème d'ordre public. On ne peut pas les sanctionner!» il réplique: «Si ça ne colle pas, il faut qu'on se donne les moyens de les faire aller plus loin! Ça doit être possible sous l'angle de l'ordre public.»

Journal du siège de Tuyen-Quan, 23 novembre 1884 - 3 mars 1885. 1885

Le Siège de Tuyen-Quan, récit anecdotique par un témoin oculaire. 1902

AGO de l'AALE de Laudun le 18 mars 2017

Inauguration de la stèle Parachutistes à Agde le 3 mars 2017

Jeudi, 16 Mars 2017 06:23

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Pierre Vivent : la disparition d'un humaniste

Jeudi, 16 Mars 2017 06:32

Actualités

Publié le 16/03/2017

Pierre Vivent avec son «  béret vert  » lors d'une commémoration à VIllefranche./Photo DDM archives JPC.

Pierre Vivent avec son « béret vert » lors d'une commémoration à VIllefranche./Photo DDM archives JPC.

 

D'un sourire pétillant, l'œil malicieux, il était toujours prêt à décocher une saillie verbale, manière de tester son interlocuteur. Ce qui n'empêchait pas l'enfant de La Fouillade, qui vient de s'éteindre à l'âge de 95 ans, au terme d'une vie menée tambour battant, de porter en lui les valeurs d'humanisme comme une seconde peau.

Légion d'honneur, Médaille militaire au feu, Croix de guerre 1939-1945, Croix de guerre TOE, Croix de la valeur militaire et douze autres décorations françaises et étrangères. Sa poitrine suffisait à peine pour contenir toutes les décorations gagnées au combat en quelques années de guerre par le légionnaire Pierre Vivent.

La Légion étrangère, il l'avait rejointe à l'âge de 24 ans, dans l'est de la France, au sein du Régiment de Légion étrangère (13e DBLE) qui, venant de Bir Hakeim et Monte Cassino, a fait le débarquement de Cavalaire. Cap vers la Tunisie, via Alger, puis l'Indochine. Au cours des 42 mois que durera ce premier séjour en «Indo», Pierre Vivent sera blessé trois fois : éclats d'obus aux bras, balle dans une rotule et grave blessure à la tête en sautant sur une mine. On le donnera pour mort au point que les autorités militaires envoyèrent une lettre dans ce sens à ses parents. Heureusement, il a pu, avant qu'ils ne la reçoivent (le courrier mettait alors beaucoup de temps et les mails n'existaient pas encore avec leur terrible immédiateté), les prévenir qu'il était toujours en vie…

Il rejoignit ensuite Madagascar pour 2 ans, avant de retrouver l'Indochine où il sera à nouveau deux fois blessé : éclats d'obus aux jambes et à l'abdomen. Il quittera l'uniforme et rejoignit un temps la vie civile. Puis rempila ensuite dans la Légion au bataillon de Corée avant de retrouver l'Indochine où une sixième blessure attendait ce grand mutilé de guerre.

Après l'Armistice, il se retrouva pour six nouvelles années au Maroc et en Algérie pour quitter définitivement l'uniforme au grade d'adjudant-chef après le putsch d'Alger à l'âge de 39 ans. Et commencer une nouvelle vie professionnelle entre Paris, le Sud-Ouest et son village de La Fouillade auquel il était viscéralement attaché.

De son passé à la Légion, Pierre Vivent retenait avant tout le formidable esprit de camaraderie.

Homme d'amitié à l'engagement farouche et à la plume alerte, il présida ensuite et de longue année l'Association des anciens combattants de la Légion étrangère qu'il avait fondée, comme celle des médaillés militaires. Pour les anciens de la Légion en manque de repères, n'avait-il pas aménagé dans son village «le relais Camerone» où il lui arrivait d'héberger des «képis blancs». Ce fils d'enseignant, défenseur de l'école publique, accompagna aussi la création de l'Association des anciens élèves du collège et des lycées de Villefranche avec ses amis de toujours.

L'engagement, il l'a eu aussi sur le terrain politique dans ce monde du radicalisme «de gauche» comme il aimait à insister auprès de Robert Fabre d'abord, puis de Jean Rigal.

L'amitié avait pour lui valeur de partage. Jusqu'à ce que la maladie commence à amputer ses sorties, «Pierrot» se démultipliait sur bien des terrains. Qu'ils soient sportifs, sans exclusive dans l'univers du ballon rond comme ovale pour celui qui fut l'ami du rugbyman Guy Boniface. Et aussi associatifs avec de nombreux coups de pouce locaux. Mais aussi festif pour ce danseur toujours vêtu du noir de l'élégance, tournant la valse comme personne.

La Corse, d'où est originaire son épouse Mireille, était une autre des passions de Pierrot Vivent qu'il aimait à faire découvrir et partager en ouvrant le gîte de la vaste maison familiale à ses proches, comme à ceux qui l'étaient moins.

Autant d'images qui défilent à l'heure du grand départ d'un homme de cœur qui n'avait pas manqué de se raconter dans un livre autobiographique coupant court à toute malveillance…

À son épouse Mireille, à ses fils et tous ses proches, «La Dépêche» présente ses sincères condoléances.

Ses obsèques seront célébrées ce vendredi 17 mars, à 10 h 30, à La Fouillade.

J.-P. C.

Bienvenue au HK 416 F

Mardi, 14 Mars 2017 08:16

Ministère de la Défense

10/03/2017

 

93 080. C’est le nombre de HK 416 F dont l’armée de Terre va se doter dans les dix prochaines années. Visant à remplacer le FAMAS dont le coût de maintien et d’entretien est de plus en plus pesant, ce fusil d’assaut moderne va permettre à l’armée de Terre de faire un bond technologique dans le domaine du petit calibre. Fiable, robuste, précis, facile d’emploi, ce nouveau fusil est à l’image d’une armée de Terre moderne, capable de faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain.

Résolument engagée dans un renouvellement de ses équipements, l’armée de Terre vit actuellement une période de transition capacitaire de grande ampleur, à l’image de l’arrivée, à court terme, du HK 416 F. Présent au sein de l’institution et sur tous les théâtres d’opérations depuis presque 40 ans, le fusil automatique de la manufacture de Saint-Etienne (FAMAS), après près de 40 ans de loyaux services, est en effet arrivé en limite d’évolution et de développement. Son soutien devient de plus en plus difficile car le coût de maintien en condition opérationnelle est très élevé. Il est temps pour lui de laisser sa place à la nouvelle recrue : le HK 416 F. Fusil au calibre OTAN de 5,56 mm, le « HK », proposé par Heckler et Koch dans sa version F, est à l’image du nouveau modèle économique de l’armée de Terre : pour une meilleure économie des moyens. Ainsi, comme l’a rappelé le chef d’état-major de l’armée de Terre lors d’une audition à l’Assemblée nationale le 19 octobre dernier : « Le FAMAS est un très bon fusil, mais il a quarante ans d’emploi intense et coûte cher à l’entretien. Avec trois percuteurs, on peut acheter un HK 416. Avec six chargeurs FAMAS, on achète un HK 416 ».

Pour l’armée de Terre, l’objectif est donc d’armer 93 080 militaires de HK 416 F. Ces chiffres prennent en compte à la fois la force opérationnelle terrestre (FOT = 77 000 hommes), le « hors FOT » et les réservistes. Ainsi, dès cette année, ce sont quelques 5 300 fusils qui seront livrés aux forces terrestres. Puis, jusqu’en 2023, 10 000 fusils environ seront livrés par an et le chiffre se stabilisera à 5000 par an de 2024 à 2028.

Une arme aux multiples avantages

Pensé pour s’adapter aux besoins de chaque utilisateur, le HK 416 F, grâce à sa modularité, va permettre de gagner en efficacité. Plus de droitier ou de gaucher car le fusil n’offrira qu’une seule configuration ; à la différence du FAMAS, le HK 416 dispose également d’une crosse réglable et de talons de crosse s’adaptant à la morphologie des tireurs.

Deux versions équiperont les soldats. La version standard de 90 cm pourra accueillir une baïonnette et effectuer des tirs de grenade à fusil pour les unités débarquées. Ce sont donc 38 500 exemplaires qui seront livrés dans cette version, dont 14 915 seront félinisés (2020-2021). Une version courte de 80 cm équipera quant à elle les combattants embarqués, soit près de 55 000 soldats. Hormis cette particularité, les deux armes seront strictement identiques : bretelle ajustable, 4 rails Picatinny pouvant accueillir l’ensemble des accessoires (bipied, baïonnette, lance-grenade ou optique), etc. Avec une excellente durée de vie (30 000 coups sans dégradation de la précision), cette arme est capable de tirer dans toutes les configurations et toutes les situations. Comme l’a réaffirmé le CEMAT lors de sa visite à la section technique de l’armée de Terre (STAT) où il a pu tester la nouvelle arme : « A partir du moment où le soldat maitrisera bien l’ISTC [instruction sur le tir de combat], il n’aura aucune difficulté à passer sur le HK demain ».

La Légion et les "Gaulois "

Lundi, 13 Mars 2017 09:02

Ainsi va le monde !

vendredi 3 mars 2017

 


Même si la Légion est étrangère, elle a toujours compté dans ses rangs des Français. Ces dernières années, leur volume représentait environ 10% des effectifs recrutés. La poursuite de la montée en puissance de l’institution en 2016 (1700 militaires) oblige à un réajustement du recrutement. A renforcer le vivier de francophones et en particulier de "Gaulois". C’est pour cette raison que 9 opérations d’information seront menées en 2017 dans des zones peu visitées jusqu’ici. Afin d’augmenter le chiffre actuel de 150 engagés volontaires recrutés dans l’hexagone et outre-mer. "Nous partons ainsi à la rencontre de nos concitoyens implantés en zone rurale mais aussi des vacanciers" précise le lieutenant-colonel Yann Doutey, chef de corps du Groupement de recrutement de la Légion étrangère (Fort de Nogent, 94). Après l’opération Bretagne menée en janvier, l’opération Adret vient d’être réalisée dans les stations de ski des Alpes, du Jura et des Vosges et sera suivie de l’opération Jules César sur un axe Est-Nord-Est (Besançon-frontière belgo-luxembourgeoise) avec le car podium de la Légion et des représentants des PILE (postes d’information) concernés. D’autres sont à venir en Corse, Aquitaine, Pyrénées, Normandie… Profils visés : des combattants dont une partie deviendra les cadres de demain des régiments légionnaires. "Nous allons également développer notre capacité à informer dans le Pacifique Sud, en Polynésie et Nouvelle-Calédonie."

Ce qui est en ligne depuis la dernière Newsletter...

Cheyenne Carron présente son film «A jamais fidèle» à la Légion étrangère

Lundi, 13 Mars 2017 08:21

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Publié le 10/03/2017

Cheyenne Carron a été reçue par le général Jean Maurin, commandant la Légion étrangère, pour présenter son film "A jamais fidèle", pour lequel la Légion étrangère apporte son soutien. A l'issue, elle a bien voulu se prêter au jeu de l'interview.

 

Cheyenne Carron présente ses films dans le bureau du général de division Jean Maurin | 10 mars 2017 | DR

Cheyenne Carron, vous êtes scénariste, réalisatrice, productrice de films, vous avez réalisé votre premier court-métrage « A une Madone » en 2001, à 25 ans. Depuis, vous avez tourné 10 films et en avez deux en préparation, dont « A jamais fidèle » qui aborde la Légion étrangère par le biais du parcours d’un jeune en quête de valeurs authentiques, qu’il finira par trouver à la Légion étrangère. Plus personnellement vous ne cachez pas une enfance qui passe par la Ddass, une adolescence exubérante, une adoption, une conversion au catholicisme vécue comme salvatrice, un cinéma engagé. Pour reprendre une tirade de Marlène Dietrich dans Morocco : « il y a aussi une Légion étrangère pour les femmes ». Votre parcours semble l’indiquer.

* * *

Que raconte "A jamais fidèle" ? Pourriez-vous nous dire, sans toutefois dévoiler l'intégralité de votre film, quel sera le fil conducteur de cette histoire ?

Cheyenne - Mon film racontera l’histoire d’une transmission entre Henri, un ancien Légionnaire qui a fait la guerre d’Indochine et celle d’Algérie et David, un jeune Français en manque de repères. David verra en Henri ce que la société civile ne lui donne pas, à savoir un modèle, un exemple d’héroïsme.

 

Pourquoi vous-êtes-vous tournée vers la Légion étrangère, et non pas vers un autre corps d’armée ?

Cheyenne - C’est une histoire un peu personnelle...A 16 ans, la DDASS (je suis pupille de l’état) m’a retirée de ma famille d’accueil et m’a placée en foyer d’urgence, je n’étais pas heureuse dans la vie, j’avais besoin d’ordre, d’autorité, de changer d’identité, de trouver une autre famille, alors je suis allée prés de chez moi frapper à la porte du 1er Régiment de Spahis à Valence, je leur ai dit que je voulais entrer dans la Légion et servir mon pays. Là-bas ils m’ont répondu, un sourire en coin, que la Légion ne prenait pas les femmes.

Alors à 18 ans, lorsque mon assistante sociale m’a dit que je devais désormais me débrouiller dans la vie, et que la DDASS ne m’aiderait plus pour vivre, je suis allée à Paris pour faire la seule chose qui me plaisait ; du cinéma. Lorsque je me suis mise à écrire “A jamais fidèle”, j’ai repensé naturellement à mes premières amours : La Légion.

Et pour la petite histoire, après avoir galéré cinq ans dans une chambre de bonne à Paris, j’ai eu enfin les moyens de m’offrir le loyer d’un studio.. et peu de temps après m’être installée, j’ai découvert que mon voisin du dessus était Pierre Schoendoerffer...

 

Que souhaitez-vous montrer à travers cette histoire ?

Cheyenne - Dans mon histoire, David ne manque de rien, il vit dans de beaux quartiers, il vient d’une famille cultivée et bourgeoise, il est promu à un bel avenir, et pourtant il ne se sent pas à sa place dans ce monde. David admire Henri qui incarne d’autres valeurs. Il choisit Henri comme père de substitution, car son propre père, ingénieur, ne lui inspire que peu de choses.

Henri finira par accorder sa confiance et son amitié à ce gamin, car il verra en lui peut-être le même d’idéal qui l’animait lorsqu’il s’était engagé.

 

Quelles sont les valeurs que vous souhaitez transmettre ? Est-ce un message destiné à la jeune génération ?

Cheyenne - A travers cette histoire, j’aimerais montrer à quel point ce qui peut sauver un jeune, c’est de tendre vers un idéal au-delà de lui, loin du confort et de la facilité, et s’engager pour quelque chose qui transcende. La Légion, ou l’engagement militaire en général, fait partie de ces possibilités.

 

Par le passé, la critique a qualifié certains de vos films de "cinéma combattant", au regard de votre engagement tant personnel que matériel (financement des films). Aujourd'hui, avec "A jamais fidèle", ajoutez-vous une nouvelle définition, plus littérale, à ce cinéma qui vous caractérise ?

Cheyenne - « A jamais fidèle » sera mon neuvième long métrage, et je dois dire que pour en arriver là, ça a été un long parcours fait de discipline et de beaucoup de sacrifices... il n’y a pas eu beaucoup de mains tendues. Mes films n’ont jamais reçu d’aide du CNC, ni de régions, je les ai faits chacun à moins de 70 000 euros. Pour la diffusion, peu de salle de cinéma conservent la liberté d’offrir des projections de films s’ils ne sont pas portés par les critiques... Mais je crois que la presse change aujourd’hui son regard sur ma production et ça devrait lever beaucoup d’obstacles. Vous voyez que par certains aspects, tout ça ressemble un peu à un parcours du combattant !

Après « A jamais fidèle », je ferai un film sur les blessures invisibles dont souffrent parfois les soldats aprés la guerre. Le scénario est écrit. Il s’intitule « Le soleil reviendra ». Je vais devoir travailler très dur pour permettre à ces deux films de voir le jour, ce sera mon combat. Donc mes sujets continueront à porter un regard libre et très personnel, et je n’ai trouvé que le cinéma pour l’exprimer… En ces périodes troubles, cet angle de prise de vue continuera donc à m’exposer.

 

Cheyenne-Marie Carron | 10 mars 2017 | DR

NB : L'ASAF (Association de soutien à l'Armée Française) lance un appel au dons au profit de Cheyenne Carron, pour lui permettre de réaliser son film "A jamais fidèle" dans de bonnes conditions. 25 €, c’est le montant du don (minimal) qui est demandé à chaque souscripteur. Vous recevrez, à la sortie du film, un DVD personnalisé.

Vous pouvez participer à cette action de soutien en suivant le lien : http://www.asafrance.fr/dons-film.html

En savoir plus sur Cheyenne Carron : http://www.cheyennecarron.com

 

Inauguration de la stèle Parachutistes à Agde le 3 mars 2017


La Newsletter 17/13 de l'AALEME.

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La Newsletter 17/13 de l'AALEME.

A REDIFFUSER SANS MODÉRATION

Inauguration de la stèle para au monument de CAMERONE à Agde.

C'est à l'invitation du responsable du "secteur d'Agde" de l'UNP 34 et en présence de M. G. D'ETTORE, maire d'Agde et du Président de l'union nationale des parachutistes section Hérault que l'ALESSE (amicale légion de Sète) s'est déplacée afin d'inaugurer avec nos camarades bérets rouges leur stèle en l'honneur des parachutistes érigée à 1 mètre du monument "CAMERONE".

Le Président de l'ALESSE, accompagné de son vice président J.P. DEGROOTE ancien CRAP, des portes drapeau et trésorier se sont joint à l’occasion aux anciens légionnaires d' AGDE et BEZIERS.

Cérémonie qui s'est déroulée le 03 mars à 17h boulevard du St Christ à Agde, sur la rive gauche de l'hérault.

"Nouvelle histoire de la Légion étrangère : un ouvrage de référence mais qui manque un peu de souffle

Atlantico, un vent nouveau sur l'info

Publié le 10 Mars 2017

"Nouvelle histoire de la Légion étrangère : un ouvrage de référence mais qui manque un peu de souffle

Nouvelle histoire de la Légion étrangère

La Légion, une deuxième patrie

De Patrick de Gmeline

Éditions Perrin

L'AUTEUR

Patrick de Gmeline, né en 1946, est historien et écrivain ; ses racines familiales sont un concentré de l’histoire de l’Europe. Parmi sa quarantaine d’ouvrages d’histoire militaire, sa « Nouvelle histoire de la Légion étrangère » est sa première œuvre consacrée à cette troupe légendaire.

THEME

La Légion a une chance, elle ne connaît pas l’indifférence et maîtrise l‘art d’ancrer la modernité dans la tradition : "More Majorum".

Médiatique, elle fait rêver mais, au bilan, peu écrire en dehors d’un cercle d’amis fidèles et d’auteurs « maison » qui l’ont souvent connue de l’intérieur.

Le Livre d’or publié lors de son centenaire en 1931, réédité depuis, propose une histoire institutionnelle et imagée de la geste légionnaire.

Nombre de célébrités y ont trouvé refuge pour une parenthèse anonyme dans leur vie d’artiste mais ont rarement témoigné de cette expérience.

Après l’épais dictionnaire de la collection « Bouquins », paru en 2013, cette nouvelle histoire se veut une référence à jour.

Elle campe dans le registre classique de la contribution des « képis blancs » aux aventures militaires, coloniales et métropolitaines, de la France depuis 183 ans.

POINTS FORTS

Nouvelle, l’histoire de la Légion étrangère proposée par Patrick de Gmeline l’est assurément car à jour des engagements opérationnels récents de ce corps singulier, pas insensible à son aura et à cultiver son côté mythique.

La Légion a, depuis sa constitution originale de 1831 pour achever la conquête de l’Algérie, rénové la ressource ancestrale de l’Ancien Régime de « l’appel à l’étranger ».

Rarement seule comme en 1835 où elle est prêtée à l’Espagne, elle a enchaîné les guerres, engagée aux côtés de ses frères et sœurs d’armes.

Toujours admirée par ses chefs, tel Lyautey, qui reconnaissaient à cette « chère troupe » des qualités hors normes d’endurance et d’esprit de sacrifice. Ses volontaires ont déployé les mêmes vertus pour bâtir que pour combattre, toujours et partout.

POINTS FAIBLES

On ne peut pas tout demander à l’Histoire et l’historien. Mais j’en attends le souffle comme le marin espère le vent de l’océan pour tenir son cap. Au-delà de quelques formules malhabiles de « pékin » et d’une fin d’ouvrage tenant davantage du reportage que de l’histoire, je regrette son registre purement historique même s’il est solidement ficelé. Ce livre quittera donc le chevet de mon lit pour tenir son rang au « rayon Légion » de la bibliothèque de l’amateur de l’art de la guerre...

Le 4e régiment étranger recrute des réservistes en Lauragais

Actualités

Publié le 09/03/2017

Le colonel Dufour a remis le fanion de la 6e compagnie au capitaine Toulouse lors des cérémonies d'anniversaire du régiment, en novembre./Photo DDM, Didier Donnat

Le colonel Dufour a remis le fanion de la 6e compagnie au capitaine Toulouse lors des cérémonies d'anniversaire du régiment, en novembre./Photo DDM, Didier Donnat

 

Les premiers recrutements ont eu lieu il y a un an, des réservistes qui seront projetés cet été dans le cadre de l'opération «Sentinelle».

Le régiment chaurien de la Légion étrangère recrute des réservistes et souhaiterait attirer dans ses rangs des jeunes gens de 18 à 25 ans, prêts à donner de leur temps contre un salaire. Pareil appel avait été lancé lors de la création de la compagnie de réservistes, il y a un an, et avait attiré de nombreux candidats, oui, mais – et c'est là le hic- venus de toute la France et peu de Castelnaudary alors que l'on souligne, ici que «c'est tout de même leur régiment».

Il est par ailleurs prévu de projeter une section de trente réservistes dès l'été prochain, dans le cadre de l'opération «Sentinelle» ou Vigipirate. Ils renforceront les régiments de la Légion dans la lutte contre le terrorisme, partout sur le territoire, dans des missions de surveillance et de protection des lieux publics, lieux de culte, dans les transports ou encore les grandes manifestations sportives, au cours de missions d'une quinzaine de jours.

Aujourd'hui, la 6e compagnie, commandée par le capitaine de réserve Laurent Toulouse, compte dans ses rangs deux officiers, dix sous-officiers et quarante militaires du rang — deux sous-officiers et trois militaires du rang sont en attente de contrat. Ont d'ores et déjà été formés sept sous-officiers et vingt-cinq militaires du rang — un bilan plus que convenable puisque, dans le cadre de la réserve, il faut tenir compte des disponibilités de chacun.

En moyenne, le nombre de jours d'activité par année est de trente jours, un nombre qui peut être revu à la hausse selon les missions, les besoins et bien sûr la disponibilité des intéressés.

Nourris, logés, blanchis, ils perçoivent à partir de 50 € nets par jour pour les militaires du rang, 75 € pour les sous-officiers. «Notre cible de recrutement, ce sont des jeunes de 18-25 ans du bassin chaurien, des étudiants de Jean-Durand, de la Raque ou de la Rouatière qui aient envie de vivre une belle aventure et de rendre service à la Nation», souligne-t-on au «4» où l'on précise qu'il ne faut pas de connaissances particulières et qu'il n'y a pas de niveau requis pour intégrer la réserve. Un casier judiciaire vierge est toutefois exigé. «Les volontaires, citoyens français âgés d'au moins 17 ans, issus de la société civile, disposant ou non d'une expérience militaire, souscrivent un engagement à servir dans la réserve opérationnelle. Fiers d'intégrer le 4e régiment étranger, ils font le choix de servir la France sans faire du métier des armes leur seule profession. Ils suivent un entraînement et une formation spécifiques et variés comprenant du tir, du combat ou encore du secourisme au combat.

Ils permettent de faire face à la simultanéité des opérations et d'accroître la capacité des forces à durer en renforçant les unités de l'armée d'active en participant, par exemple, à des missions de sécurité intérieure lors de crise sur le territoire national, intempéries, protection de sites ou sur les théâtres d'opérations extérieures en se voyant confier les mêmes missions que les militaires de l'armée d'active», souligne le colonel Dufour, commandant le 4e RE.


Repères

Le chiffre : 62

euros brut> la journée. C'est la somme perçue par un réserviste, militaire du rang, par jour. C'est 75 pour les sous-officiers.


«Engagés dès cet été»

«Nous sommes partis de zéro, là, nous en sommes à un effectif de soixante», constate avec satisfaction le capitaine Laurent Toulouse qui commande la 6e compagnie de réservistes. Il a eu à traiter plus de 130 dossiers. Le premier recrutement a connu un succès sans précédent. Les réservistes du «4» viennent, pour près de 40 % d'entre eux de Castelnaudary et des environs, 32 % de la grande région Occitanie, 15 % d'Île-de-France, 5 % du Nord, 3 % de l'est de la France, 3 % du Grand-Ouest et 2 % de Rhône-Alpes. Parmi eux, le sergent David Bousquet que les Chauriens connaissent bien puisqu'il est brigadier-chef principal dans la police municipale et dont l'expérience est considérée comme un vrai «plus» ici. Pour lui, c'est un challenge. Côtoyer les légionnaires au quotidien, au vu des bons contacts qu'il entretient avec eux, lui a donné envie d'intégrer la réserve. Côté entraînement, il témoigne : «Pour moi, c'est une expérience très enrichissante. L'encadrement et la formation sont au top. Ce sont de vrais «pros». On peut avoir une légitime appréhension avant de venir, quand on connaît le poids de la Légion étrangère, mais on est très vite rassuré». «On s'enrichit mutuellement, souligne l'officier supérieur adjoint. L'expérience du sergent va nous servir quand on va former les gens. Une vraie plus-value».

«La 6e compagnie fait partie intégrante du régiment, il n'y a aucune différence avec les gens d'active. Les réservistes sont des militaires à temps partiel, professionnels à 100 %», relève le capitaine Toulouse qui explique comment ces réservistes ont à suivre une formation initiale, avec des modules de tir de combat, de secourisme au combat, un de TIOR, technique d'intervention opérationnelle rapprochée. «Une fois ces prérequis acquis, les gens sont projetables». A noter que pour les formations, on s'adapte aux disponibilités de chacun.


Zoom

Renseignement > réserve. Les jeunes gens intéressés pour devenir réservistes peuvent se renseigner en appelant le bureau réserve au 04 68 23 76 94, le lundi.

Un stand > et des flyers. Lors des festivités de Camerone, il est prévu un stand pour accueillir et renseigner les candidats éventuels. Une communication aura également lieu dans le cadre des journées Défense et Citoyenneté avec distribution de flyers.

des mesures > incitatives. Des mesures ont été votées pour lesquelles on attend le décret d'application. Ainsi, il est prévu que les jeunes gens de moins de 25 ans qui accompliront au moins trente-sept jours de réserve par an, bénéficient i d'une prime de 100 € par mois ainsi que d'une allocation pour le permis de conduire, nets d'impôts comme leur solde de réservistes. Quant aux entreprises, elles bénéficient de mesures fiscales telles qu'un allégement de charges.

Dossier réalisé par Gladys Kichkoff

Colonel Dufour

Actualités

Publié le 09/03/2017

 

Le 4e régiment étranger est le régiment de formation de la Légion étrangère. À ce titre, sa mission est de former l'ensemble des jeunes légionnaires, des cadres et des spécialistes au profit des régiments de Légion étrangère de la force opérationnelle terrestre. Cette mission particulière n'inclut donc pas de déploiement opérationnel dans les opérations extérieures ou sur le territoire national. Néanmoins, dans le contexte des attentats terroristes récents et afin de participer de façon tangible à l'effort sans précédent de l'armée de terre pour la protection du territoire national, j'ai décidé, en 2015, de créer une unité d'intervention de réserve (UIR) : la 6e compagnie de réserve du 4e RE. Une année après cette décision, marquée par un cycle de recrutement, de formations initiales et complémentaires et la remise officielle de son fanion de commandement à l'occasion de la cérémonie marquant les quarante ans de présence du régiment dans sa ville de Castelnaudary, le 19 novembre 2016, cette compagnie est aujourd'hui forte de quarante-trois militaires réservistes, officiers, sous-officiers et militaires du rang. Un nouveau cycle de recrutement et de formation est en cours. L'objectif est de doubler cet effectif d'ici l'été prochain en marquant un effort particulier sur le recrutement dans le bassin de Castelnaudary. À ce titre, je souhaite pouvoir engager la 6e compagnie de réserve dès l'été 2017 dans l'opération «Sentinelle», afin de soulager l'effort des régiments étrangers opérationnels.

La Dépêche du Midi

Sud Aveyron : à la manière des anciens, il ressuscite les fruits disparus

Midi Libre

Publié le jeudi 9 mars 2017

BALTZER

Sud Aveyron : à la manière des anciens, il ressuscite les fruits disparus
Il a débuté son projet au printemps 2015 et compte le mener à terme en 2019. Son but : vivre autrement. MARC BALTZER

A Brousse-le-Château, Pierre Hagimanoli fait pousser un verger de variétés anciennes pour en transformer les fruits. Si tout va bien, ce vétéran de la Légion étrangère verra fleurir 650 arbres au printemps. Et ce n'est qu'un début.

Pour trouver les vergers de Nouals, sur les hauteurs de Brousse-le-Château, il faut éteindre son GPS. Pas pour mieux apprécier les paysages, pourtant bucoliques à souhait. Simplement pour arriver à destination. Depuis des années, une erreur cartographique envoie les voitures deux kilomètres plus bas, dans un autre hameau. En 2007, quand Pierre Hagimanoli s'est installé à Nouals, cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Il aspirait à la quiétude, après avoir traversé plusieurs vies professionnelles assez dingues, comme il le détaille avec des mots choisis. "Je suis né à...

"Legio Nostra" - BD aux Editions Le Lombard, signée Blary & Loiselet

Le Lombard

De sa place particulière au sein des armées à la fascination qu'elle a fait naître dans le cinéma hollywoodien, voici l'histoire de la Légion étrangère. Son quotidien, les règles qui la régissent, les mythes qui l'entourent, les derniers conflits dans lesquelles elle a été engagée... Un reportage au long cours sur ce corps d'armée peu ou mal connu, qui fascine et intrigue depuis sa création.

Introduction

Depuis Kolwezi en 1978, la Légion n’a pas sauté pour aller à la bataille. Aucune autre unité régulière non plus, sauf quelques commandos en 2007 en Centrafrique. Aujourd’hui, comme 35 ans auparavant, c’est le 2e régiment étranger de parachutistes en provenance de Calvi, en Corse, qui passe par la portière pour sauter sur Tombouctou. Enfin presque : seulement 300 hommes sur les 1300 que compte le régiment. Ils ont pour mission d’empêcher la fuite des djihadistes vers le Nord. Au sol, une colonne française venant de Bamako est aux portes de la « ville aux 333 saints ». Le colonel du 2REP, fidèle aux traditions, saute avec ses hommes. « Qui sont ces hommes, comment font-ils la guerre ? »(Pierre Schoendoerffer, La Section Anderson, 1967). Parmi eux, le sergent-chef Vormezeele, 33 ans, d’origine belge, 14 de Légion

Suite

La suite de la bande dessinée se compose de neuf chapitres qui parlent de victoire, de la presse, de l’image de la Légion étrangère, de son histoire évidement, du culte mais aussi du quotidien, de la politique et toujours du feu de la bataille.

A lire jusqu’à l’épilogue qui rend hommage à Harold Vormezeele, sergent-chef au 2REP, tué mardi 19 février au Mali, à 33 ans.

Remerciement

Deux officiers de la division rayonnement et patrimoine de la Légion étrangère (DRP-LE) - le conservateur du musée de la Légion étrangère et le rédacteur en chef du magazine mensuel Képi Blanc - participent à cette aventure en répondant aux questions d'Hervé Loiselet.

Hervé Loiselet

Pour plus d'information : www.lelombard.com

Volontaire, Légion étrangère

Volontaire, Légion étrangère

Créée en 1831, la Légion étrangère fascine l’imagination ; elle est l’unité d’élite par excellence.
Elle accueille, sans distinction de nationalité, de race, ou de religion, les volontaires venant du monde entier. Leur devoir : servir la France au prix même de leur vie.
La Légion étrangère pérennise depuis sa création un amalgame improbable entre une population
unique au monde riche de sa diversité et un commandement formé dans les écoles de l’armée
de terre française. Alchimie incroyable qui donne à cette troupe exceptionnelle son rayonnement
universel.
L’assurance de son « pas », hérité du rythme de marche de la Grande armée impériale, traduit la force tranquille de la Légion.

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La Légion se met à Twitter

Lignes de Défense

07.03.2017

 

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Après Facebook (lire ici), La LE se met sur Twitter. C'est tout frais, de lundi soir! Pour y aller et suivre leur compte: @COMLE_DRPLE

Et aussi un changement de visuel pour la Légion étrangère!

Lignes de Défense

07.03.2017

Facebook, Twitter et maintenant un nouveau logo en noir et blanc:

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Ajoutons que le site web de la Légion fait peau neuve aussi!

Ce site (http://www.legion-etrangere.com/index.php) constitue la principale porte d'entrée pour les candidats; il a donc été modernisé, a intégré le nouveau logo et est plus aisément accessible depuis les smartphones.

La Légion étrangère dépoussière sa communication

Ouest-France, toute l’actualité locale et internationale

Publié le 07/03/2017

En octobre, la Légion avait lancé sa page Facebook. Quatre mois plus tard, la page compte 37 621 abonnés.

En octobre, la Légion avait lancé sa page Facebook. Quatre mois plus tard, la page compte 37 621 abonnés. | DR

Facebook, Twitter, logo et site Web : la communication de la Légion étrangère est en pleine expansion. Il faut se faire mieux connaître pour recruter. Pour 2017, l’unité a besoin de 1 300 volontaires. D’où un effort significatif en termes de communication.

Les « soldats de la vieille Légion » (pour paraphraser un chant du 2e régiment étranger de parachutistes) se mettent à la page.

Lundi soir, le commandement de la Légion étrangère a dévoilé son nouveau logo. Un logo épuré, en blanc et noir, qui est aussitôt apparu sur le, tout aussi nouveau, compte Twitter de la célèbre unité que commande le général Maurin, et sur le site Web rénové de la Légion.

La page d'accueil du site web rénové.

La page d'accueil du site web rénové. | DR

Le site Web de la Légion constitue « la principale porte d’entrée pour les candidats », selon la direction de la communication de la Légion, à Aubagne. Le site a donc été modernisé, a intégré le nouveau logo et est plus aisément accessible depuis les smartphones.

Absentes, les couleurs verte et rouge du logo précédent. Le ton "képi blanc" a été choisi pour le nouveau logo.

Absentes, les couleurs verte et rouge du logo précédent. Le ton "képi blanc" a été choisi pour le nouveau logo. | DR

En octobre dernier, la Légion étrangère avait lancé sa page Facebook. À quand un compte Instagram ?

Com' offensive

Pourquoi cet effort ? Simple envie d’être au goût du jour ? La légion étrangère souhaite être « visible le plus largement et le plus authentiquement possible » explique-t-on à Aubagne.

C’est pourquoi "elle veut offrir la possibilité à ceux qui l’estiment, comme à ceux qui veulent la rejoindre, d’échanger avec et sur l’Institution ; d’obtenir des informations précises et de qualité ; de participer à son rayonnement international ; d’être tenus informés des différentes activités de ses régiments."

L’objectif numéro 1 reste bien le recrutement. Après une baisse de ses effectifs de 32 % au cours des 20 dernières années, la Légion veut retrouver, en trois ans (2015-2018), les effectifs perdus. Elle multiplie donc les initiatives : tournées d’information et de recrutement (une a eu lieu en Bretagne en janvier), communication tous azimuts, réouverture de bureaux de recrutement. Après 1 700 recrutements en 2015, 1 700 en 2016, l’objectif est de 1 300 pour cette année.

En 2019, 9 000 légionnaires seront donc au service de la France.

50e anniversaire de présence du 2e REP à Calvi : Prise d'armes sur le port le 18 mars en ouverture

Corse Net Infos - Pure player corse

Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Lundi 6 Mars 2017

1967 - 2017, cela fait 50 ans que le plus prestigieux des régiments de l'armée française, le 2e REP est installé à Calvi, au camp Raffalli. En cette année de cinquantenaire, le régiment organise de nombreuses manifestations. La première de celles-ci aura lieu le 18 mars avec une prise d'armes sur le port de commerce de Calvi, suivie d'autres manifestations

 

 50e anniversaire de présence du 2e REP à Calvi : Prise d'armes sur le port le 18 mars en ouverture

Le 2e Régiment Etranger de parachutistes est chez lui à Calvi. 50 années de présence dans la cité "Semper Fidélis" qui en cette année 2017 va donner lieu à de nombreuses manifestations qui débuteront  dès le 17 mars prochain avec la présence dans Calvi de la Musique de la Légion Etrangère et le lendemain samedi 18 mars d'une prise d'armes sur le port de commerce de Calvi. Cette prise d'armes qui lancera officiellement ces cérémonies du cinquantenaire sera suivie d'un certain nombre d'activités ouvertes au public.
Le programme de cette journée du 18 mars est le suivant:
10h30 : Prise d'armes sur le port de commerce de Calvi suivie d'un défilé sur le quai Landry.
12 heures : vin d'honneur ouvert au public sur la jetée du port de commerce.
14 heures: présentation de matériels militaires sur le parking du monument aux morts de Calvi Le tout en la présence exceptionnelle de la musique des Parachutistes.Bien  évidemment toute la population sera la  bienvenue à ces activités, qui se poursuivront  jusqu'au mois de septembre 2017 où d'autres surprises sont programmées.

AG du 60e anniversaire de l'AALE du Vaucluse.

Messieurs les présidents,

 

les membres de l'amicale du Vaucluse seraient honoré de votre présence, accompagne de votre porte drapeau et des membres de votre amicale qui le souhaite, à notre assemblée générale et au 60e anniversaire de notre association le 15 avril 2017.

 

amitiés légionnaires

 

Ponce-y-Navarro

Président

de l'Association des Anciens de la Légion Étrangère de Vaucluse

 

BP 111

84103 Orange Cedex

 

Permanence le Lundi et Mercredi  Matin de 09h00 à 11h00 à Orange

Vendredi de 09h00 à 16h00 2°REG

Une bourse aux armes pour partager une passion mais pas le passé

La Voix du Nord

Par Cédric Gout | Publié le 05/03/2017

La région compte seulement trois amicales d’anciens légionnaires, dont celle de Phalempin. Ce dimanche matin, après le loto de la veille, l’association a organisé une bourse aux armes et objets militaires.

 

À l’entrée de salle des fêtes Jean-Baptiste Lebas, deux septuagénaires en uniforme et coiffés d’un béret rouge s’occupent de la billetterie. Pas besoin de plus pour sortir les 2€ d’entrée… Mais ces anciens parachutistes sont comme la plupart des exposants de cette bourse : souriants et passionnés par les objets militaires et tout ce qui touche à la Légion étrangère. Chaque année, la manifestation ainsi que le loto de la veille permet à l’amicale de venir en aide à ses membres lors des événements funestes de la vie. La bourse leur permet également de se retrouver entre passionnés.

Thierry Dauchy, le président de l’Amicale des anciens de la Légion étrangère, rappelle qu’il n’existe que trois amicales de ce type dans la région : à Lille, Valenciennes et Phalempin. «  Nous sommes 50 adhérents, onze anciens légionnaires et des anciens bérets rouges. C’est dans le sud de la France qu’on trouve le plus d’amicales parce que les régiments ont toujours été basés là-bas. » À la différence des associations d’anciens combattants comme l’UNC ou l’AFN, la Légion étrangère existe toujours et pourtant l’amicale phalempinoise compte peu de « jeunes ». «  En effet, c’est compliqué de faire venir les jeunes. Vous savez, quand on entre dans la Légion, c’est pour mettre de côté son passé. Les jeunes ont du mal à venir dans les associations d’anciens parce qu’ils n’ont pas envie de devoir plonger dans leur passé. »

Alors ce sont les anciens qui, via des associations comme l’amicale, cultivent les traditions de la Légion étrangère comme la Camerone, la fête de ce corps d’armée. Ou comme cette bourse aux objets militaires.

Ce dimanche matin, on trouvait de tout dans la salle des fêtes. De l’armement aux tenues, en passant par les insignes, les timbres, le vin du Puyloubier (vin de la Légion) ou des ouvrages, le collectionneur pouvait facilement repartir avec une trouvaille sous chaque bras.

Inauguration de la rue Lt de CABRIER le 22 février 2017


La Newsletter 17/12 de l'AALEME.

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A REDIFFUSER SANS MODÉRATION

La Solidaire 2017

Soldats de France N° 1

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AG 2017 de l'AALE de Laudun

Hommage à l’adjudant BUSSE Gunter

BULLETIN DE LIAISON N°55 de l'AALE de la région Niçoise

"Les réformes, on a déjà donné, pour ne pas dire qu’on a déjà tout donné" (Général de Villiers)

Posté le samedi 25 février 2017

 

Le contexte actuel n’incite guère à l’optimisme, étant donné la dégradation accélérée de la sécurité internationale, avec notamment le terrorisme inspiré par les thèses islamistes radicales et le retour de la menace dite de la force, c’est à dire l’affirmation militaire de certains États puissances qui, selon le général Pierre de Villiers, le chef d’état-major des armées (CEMA), « n’hésitent pas à tutoyer la ligne rouge ».

Bref, si on ajoute les changements politiques observés ces derniers mois, nous sommes entrés dans un ère d’incertitudes et de doutes. Alors que la France va entrer en campagne électorale, il serait irresponsable d’écarter ce sujet ô combien important pour se concentrer sur l’accessoire. Car cette dégradation de la sécurité internationale a évidemment des conséquences sur la politique menée en matière de défense, dans la mesure où les armées sont extrêmement sollicitées, que ce soit sur le territoire national (Sentinelle, posture permanente de sûreté) ou à l’extérieur.

Aussi, pour le général de Villiers, qui s’est exprimé devant les députés de la commission de la Défense, il est impératif de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici 2022. Impératif pour au moins trois raisons.


La première est qu’il fait « boucher les trous », c’est à dire récupérer au plus vite les capacités qui ont été abandonnées temporairement à cause des contraintes budgétaires. Il s’agit, comme l’a expliqué le CEMA, de « redonner à nos soldats les conditions de soutien et de vie en cohérence avec les efforts demandés, que ce soit au plan logistique, de l’infrastructure ou des équipements individuels – et ce dès 2018. »

S’agissant des équipements, il y a urgence. « Les besoins sont multiples et vont croissant. Je pense aux drones, aux avions ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance), aux ravitailleurs – avions et bâtiments –, à la flotte de transport ou aux hélicoptères. Pour l’ensemble de ces capacités, nous sommes au bord de la rupture. Parfois, en tant que chef des opérations, je renonce à certaines cibles par incapacité, c’est-à-dire par insuffisance de capacités », a dit le général de Villiers. Et comme des exemples valent mieux que de longues phrases, il en a donné plusieurs.
Ainsi, actuellement « plus de 60 % des véhicules de l’armée de Terre engagés en opérations ne sont pas protégés ». Il n’est pas possible de continuer comme cela, a souligné le CEMA, qui a aussi cité l’âge canonique des avions-ravitailleurs, dont la disponibilité « conditionne notre aptitude à tenir la posture de dissuasion nucléaire, comme à projeter nos forces et à soutenir nos opérations aériennes. »
Le général de Villiers n’a pas oublié la Marine nationale, qui « voit le nombre de ses patrouilleurs outre-mer s’effondrer. » En effet, d’ici 2020, hors Guyane, « six sur huit auront été désarmés, et ne seront remplacés que plusieurs années plus tard. » Enfin, au-delà de cette échéance, d’autres réductions (ou ruptures) capacitaires sont à craindre, comme au niveau des « hélicoptères légers embarqués, dont le remplacement est prévu en 2028 seulement, les missiles air-air ou les camions lourds. »

Toujours au sujet des équipements, le CEMA a plaidé pour une hausse de 300 millions d’euros par an des crédits alloués à la recherche et au développement. « Sans cela, nous ne serons pas compétitifs, et nous ne serons pas au rendez-vous des évolutions technologique », a-t-il dit, après avoir cité la modernisation des deux composantes de la dissuasion nucléaire. Modernisation aussi indispensable que coûteuse, même si, in fine, elle bénéficiera à l’économie française.

Ces 2% du PIB doivent permettre de faire un effort « indispensable » au niveau des ressources humaines. Là, les armées peinent à se remettre des déflations de 50 000 postes planifiées entre 2008 et 2014. Et l’arrêt des suppressions d’effectifs, décidé en novembre 2015 par le président Hollande, ne suffit pas « à restaurer la résilience de certains domaines, qui restent sous le seuil critique ». Là encore, le général de Villiers a pris quelques exemples édifiants.
« 20 % des pilotes de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) ne sont pas aptes ‘mission de guerre’, faute d’heures de vol; 40 % des sites de l’armée de l’Air sont dépourvus d’escadron de protection.
La population des fusiliers marins est sous extrême tension »
, a-t-il détaillé. Selon lui, il faudrait recruter environ 2 500 personnels de plus par an d’ici 2022, notamment pour « renforcer le domaine du soutien qui se trouve, désormais, en butée. »

Les infrastructures sont un autre domaine où il faudra investir. Ces dernières années, elles ont souffert des contraintes budgétaires. Résultat : « Si aucun chantier n’était entrepris, 79 centres de restauration sur 350 devraient fermer pour cause de non conformité dans les trois ans qui viennent », a souligné le CEMA. Pour remettre les choses d’aplomb, il faudrait, en plus, « 120 millions d’euros en 2018, 300 millions en 2019, et 500 millions en 2020. »

Ensuite, au vu du rythme opérationnel, le général de Villiers a estimé nécessaire de revoir les contrats opérationnels des armées, dépassés actuellement d’environ 25% à 30%. L’armée de l’Air, pour ne prendre qu’un seul exemple, devait être en mesure de ne déployer que 12 avions en permanence en opération extérieure : actuellement, une vingtaine sont engagés. Aussi, le CEMA souhaite une accélération du programmes Scorpion, BATSIMAR (patrouilleurs de la marine, ndlr) et FLOTLOG. Et, a-t-il ajouté, il est « indispensable de renforcer la composante ‘aviation de chasse’ de l’armée de l’Air. »

En outre, revoir à la hausse les contrats opérationnels suppose aussi d’en faire de même avec l’entraînement. Le nombre de jours de préparation opérationnelle est en baisse pour les trois armées, celui de la Marine nationale ayant chuté de 25%… Et moins de 60% des pilotes de transport sont « sont qualifiés à l’atterrissage sur terrain sommaire – mode d’action pourtant essentiel en premier mandat. » Aussi, pour le CEMA, il « y a désormais urgence à rétablir la cohérence entre engagement et préparation opérationnelle. »

À ces impératifs viennent d’ajouter des « points de vigilance », comme le moral (celui des militaires ET de leurs familles) ou la fidélisation des personnels, en particulier ceux ayant une spécialité de pointe ou traditionnellement déficitaire. Le CEMA en a cité un troisième : la sécurité et la protection. « Compte tenu de l’élévation du niveau de la menace qui pèse sur nos emprises militaires, qui sont nombreuses, il faut veiller à garantir la résilience de nos armées en protégeant nos infrastructures. Ceci concerne la sécurité de nos pistes aéronautiques, la résilience des data centers et des alimentations électriques, la sécurisation de nos stocks de munitions en France et à l’étranger, ou encore la disponibilité des quais et des bassins portuaires. En réalité, toutes les emprises susceptibles d’être considérées comme des cibles de choix par les terroristes sont concernées », a-t-il énuméré.

En ces temps de campagne électoral, le général de Villiers a averti ceux qui, éventuellement, seraient tentés de penser que les armées auraient à faire de nouvelles économies pour trouver les ressources financières nécessaires à leur modernisation. « Pour ceux qui croient que nous pourrions encore réaliser des économies, que nous sommes en pleine réforme, que nous l’avons été sans discontinuer depuis 2008. Je conduis cette réforme depuis 2010, date de mon arrivée comme major général des armées, et nous allons continuer jusqu’en 2020, voire au-delà », a rappelé le CEMA. « Je serai franc : on a déjà donné, pour ne pas dire qu’on a déjà tout donné », a-t-il lancé. Et refuser cet effort de défense, ce serait « revoir nos ambitions à la baisse et accepter que nos priorités stratégiques ne soient bientôt plus que des prétentions stratégiques. »

 

Laurent LAGNEAU
Adressé par André Dulou

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La PUMA présentée en Assemblée Générale

Caisse Nationale Militaire de Sécurité Sociale (Aller à la page d'accueil)

Mis en ligne le mercredi 1 mars 2017

L’amicale des Anciens de la Légion Etrangère du Pays d’Aix et de la Sainte-Baume a réuni son assemblée générale samedi 25 février, au domaine «Capitaine Danjou» situé dans la commune de Puyloubier (13).

A l’issue des traditionnels comptes rendus d’activité de l’année écoulée suivis de l’annonce du calendrier 2017, différents intervenants ont pris la parole devant l’assemblée.


Parmi les nombreux adhérents présents dans l’amphithéâtre où la CNMSS avait dressé son stand, un Ancien combattant centenaire s’est démarqué par son énergie et sa jeunesse d’esprit.


Les participants ont écouté avec grand intérêt le message du général commandant la Légion Etrangère, suivi de celui de la CNMSS concernant les nouvelles dispositions liées à la protection universelle maladie (PUMA).

Il est possible depuis le 1er janvier 2016, d’opter pour sa ré-affiliation à la CNMSS en qualité de militaire retraité, après avoir exercé une activité professionnelle dans le civil, si vous remplissez ces deux pré-requis :

-    Avoir servi 15 années en tant que militaire d’active,
-    Avoir cessé toute activité professionnelle

La colère du middleman : quand la communauté chinoise se manifeste

Par Ya-Han CHUANG 1 mars 2017

 

Manifestation "Sécurité pour tous"  organisée par 60 associations des chinois de France, place de la République. La communauté chinoise dénonce le climat d'insécurité persistant qu'elle subie. Crédit : Camille Millerand

Manifestation "Sécurité pour tous" organisée par 60 associations des chinois de France, place de la République. La communauté chinoise dénonce le climat d'insécurité persistant qu'elle subie. Crédit : Camille Millerand

Suite à la mort de Zhang Chaolin le 12 août 2016, la mobilisation de la communauté chinoise de la région parisienne a été particulièrement importante et beaucoup plus largement relayée que lors des précédentes mobilisations contre l’insécurité. Dans cet article, Ya-Han Chuang revient sur l’émergence et l’évolution de ce répertoire d’action « communautaire » depuis 2010 et sur ces significations en terme de politiques identitaires.

Précision sur le titre:  J’emprunte ici le concept de « middleman minority », théorisé par Edna Bonacichi, pour désigner la place de la communauté chinoise en tant que minorité qui travaille dans les secteurs « intermédiaires » tels que le commerce ou le négoce. (Edna BONACICH,« A theory of middleman minorities », American sociological review, n°38, 1973, p. 583-594)

« Ohlala, ça sent la sale récupération politique. A bas les politiciens ! »

« Bon, si on veut influencer la décision politique, il faut dialoguer avec eux, non ? »

« Enfin c’est quand même bien que les politiciens fassent attention à ces problèmes …  sinon, tout le monde parle de burkini, mais le burkini, ça ne tue personne ! »

Telle est la discussion entre des jeunes sur la Place de la République le dimanche 4 Septembre 2016, pendant la manifestation qui faisait suite à plusieurs agressions et à un meurtre de ressortissant·e·s de la communauté chinoise de Paris. Sur la scène sont accueilli·e·s des élu·e·s de gauche et de droite (Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, Myriam Derkaoui, maire d’Aubervilliers,  et Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Saint-Seine-Denis) qui promettent un renforcement de la sécurité grâce à de nombreux outils : l’augmentation des caméras de surveillance, des effectifs de police, des interprètes et personnes chargées d’accompagner les victimes de délits lors des dépôts de plainte, etc. Les politiques n’hésitent par ailleurs pas à souligner à quel point ces migrant·e·s appartient à la république française à part entière : « Si nous sommes là, c’est pour dire le refus de la violence, mais aussi le refus de la haine et de la stigmatisation, de ces préjugés racistes. Nous, nous sommes la France, nous aimons la France aussi parce que vous êtes là. Nous devons rassembler pour faire en sorte que la nation et la société soient tous ensemble.[1]» Après cette prise de parole, les cortèges démarrent. Les jeunes, garçons et filles, scandent tour à tour : « Zhang Chaolin, mort pour rien ; qui sera le prochain ?»  « Liberté, égalité, fraternité, et … sé-cu-ri-té ! »  « Aux armes, citoyens, formez nos bataillons ; marchons, marchons, qu’un sang impur abreuve nos sillons. » Les paroles sanglantes de La Marseillaise rythment la voix enthousiaste de ces jeunes manifestant·e·s. Se dégage ainsi un désir d’être reconnu·e·s comme citoyens·ne·s à part entière et non plus « français·e·s sous condition ».

Depuis 2010, il s’agit de la troisième fois que la communauté chinoise de la région parisienne descend dans la rue à cause de l’insécurité. Si le mot d’ordre de la manifestation a peu changé par rapport aux précédentes mobilisations, les soutiens politiques ont considérablement augmenté. Cet article se propose d’analyser l’émergence et l’évolution d’un répertoire d’action « communautaire » depuis 2010[2]. On montrera que les manifestations de 2010 et 2011 au sujet de l’insécurité ont produit une génération de jeunes franco-chinois·e·s prêt·e·s à défendre une « double identité ».

Après une brève présentation des précédentes mobilisations, nous analyserons les nouveautés de la mobilisation de cette année. Pour terminer, nous discuterons des significations de cette manifestation en termes de politiques identitaires.

Manifestation "Sécurité pour tous" organisée par 60 associations des chinois de France, place de la République. La communauté chinoise dénonce le climat d'insécurité persistant qu'elle subie.

La formation d’un répertoire d’action « communautaire »

Les vols d’argent visant les personnes perçues comme asiatiques est un phénomène existant presque depuis l’installation des migrant.e.s et commerçant.e.s chinois.e.s dans certains quartiers populaires parisiens dans les années 1980. Plusieurs facteurs contribuent à ce phénomène. Tout d’abord, faute d’habitude des systèmes de transaction bancaire, nombre d’entre eux·elles sont habitué·e·s à circuler avec de l’argent liquide, notamment les travailleur·se·s sans-papiers qui ont des difficultés à ouvrir un compte bancaire. S’ajoute à cette fragilité administrative une barrière linguistique qui les empêche de porter plainte en cas de vols. Les préjugés sur leur condition physique jouent également en leur défaveur : ils et elles sont considéré·e·s comme frêles, risquant ainsi moins de se défendre physiquement. L’ensemble de ces vulnérabilités et préjugés fait des ressortissant·e·s chinois·es et asiatiques des cibles privilégiées de la petite délinquance.

Bien que le phénomène ait été déjà remarqué par de nombreuses associations et des instances publiques, ce n’est qu’en 2010, quand une agression à Belleville dégénère en une fusillade, que les migrant·e·s chinois·es de Belleville décident enfin de mener une action de rue. Organisée par six associations de commerçant·e·s chinois·es et des militant·e·s des partis de droite, cette manifestation se présente comme une manifestation d’étranger·ère·s, avec une quasi-totalité de slogans en chinois et des drapeaux de la République Populaire de Chine (RPC). Dans les forums sur internet et les communiqués des associations chinoises, l’insécurité est présentée comme une question ethno-raciale obligeant les Chinois à s’unir pour se défendre. Par conséquent, démarrant dans une atmosphère tendue, cette manifestation se termine par une échauffourée avec la police. Néanmoins, cette manifestation sans précédent des migrant·e·s chinois·es permet non seulement de rendre public le problème, obligeant les pouvoirs publics à adopter des actions ciblées, mais incite aussi les migrant·e·s à poursuivre une action collective.

En 2011, lors de l’anniversaire de cette première manifestation, une nouvelle agression a lieu à Belleville, poussant ainsi à organiser une deuxième manifestation. Au contraire de la première, cette deuxième mobilisation est organisée par une nouvelle alliance qui réunit les commerçant·e·s chinois·es de Belleville proches de la mairie du XXème arrondissement dirigée par le Parti Socialiste, des associations franco-chinoises bellevilloises ainsi que des jeunes chinois·es de toutes les couches sociales. Ces dernier·ère·s ont une approche plus sociale pour interpréter la cause des agressions visant les Chinois·es. Ainsi, en 2011, les rhétoriques républicaines sont beaucoup plus mobilisées, notamment en faisant de la sécurité un droit à conquérir.

Les mobilisations à Belleville ont non seulement conduit les commerçant·e·s chinois·es de ce quartier à se rapprocher des mairies d’arrondissement et des habitant·e·s, mais elles incitent également les jeunes né·e·s ou éduqué·e·s en France à s’investir dans la vie associative en aidant les migrant·e·s chinois·es défavorisé·e·s. C’est notamment le cas de l’Association des Jeunes Chinois de France (AJCF). Fondée en 2009 par une dizaine de jeunes qui se sont rencontré·e·s sur les réseaux sociaux, cette association réunit aujourd’hui plus de deux cents jeunes Chinois·es et Asiatiques âgé·e·s de 18 ans à 40 ans. Malgré une grande diversité professionnelle, les membres de l’AJCF – entrepreneur·se·s, professions libérales (avocat·e·s, comptables, etc.), cadres ou étudiant·e·s – sont en général diplômé·e·s (entre bac+3 et bac+5), et une majorité est issue de familles d’entrepreneur·se·s[3].

Depuis 2011, l’AJCF s’engage dans diverses causes publiques et médiatiques, centrées sur la lutte contre les discriminations[4]. Elle devient également une interlocutrice importante des pouvoirs publics au sujet des agressions dont les Chinois·es sont victimes. Les mobilisations de l’année 2011 montrent ainsi une maturation de cette « génération bellevilloise » à la fois dans la communication avec les médias et avec les générations plus anciennes.

Manifestation "Sécurité pour tous" organisée par 60 associations des chinois de France, place de la République. La communauté chinoise dénonce le climat d'insécurité persistant qu'elle subie.

De Belleville à Aubervilliers

La manifestation de Belleville non seulement amène les migrant·e·s chinois·es à apprendre à dialoguer avec les pouvoirs publics, elle crée aussi une conscience communautaire cristallisée à travers les expériences d’agression. Ainsi, en 2010, les grossistes chinois à Aubervilliers se mobilisent déjà activement pour réduire les agressions. Leurs revendications consistent notamment à demander une augmentation des effectifs policiers à Aubervilliers et l’installation d’un réseau de caméras. Mais ces mesures se focalisent seulement sur la zone commerciale et ne concernent pas les quartiers résidentiels dans les autres communes, où les agressions ciblant les Chinois·es sont pourtant répandues[5]. Depuis 2014, l’AJCF s’implique dans la négociation avec la mairie d’Aubervilliers et la préfecture de Seine- Saint-Denis. Certaines mesures ont été adoptées pour faciliter les dépôts de plainte des ressortissant·e·s chinois·es, mais la proposition d’installation de caméras a été bloquée pour des raisons budgétaires[6].

Ainsi, pour l’AJCF, la mort tragique de Zhang Chaolin le 12 août 2016 constitue une nouvelle opportunité politique permettant de rendre public ce problème social et d’exiger des décisions politiques. L’engagement passé de l’AJCF influence considérablement la suite du processus politique. On peut observer notamment trois évolutions par rapport aux mobilisations de 2010 et 2011 : la présence remarquable des jeunes chinois·es dans les prises de parole publique ; un soutien social élargi permettant de cadrer les agressions comme un problème de racisme ; enfin, un récit qui fait davantage appel aux valeurs républicaines.

1/ Une prise de parole des jeunes dans une communauté hiérarchisée

La première caractéristique frappante de la manifestation est la prise de parole des jeunes pour représenter la communauté. La manifestation du 4 septembre 2016 fait preuve d’une organisation ordonnée avec un soutien financier considérable : un service d’ordre communautaire bien organisé, des t-shirts identiques et des boissons distribuées, des énormes affiches et un équipement technique important pour la prise de parole, avec estrade, écrans géants, etc. Cela est le fruit d’une division du travail entre les générations : les associations de commerçant·e·s s’occupent d’apporter des moyens et un soutien matériel, alors que les jeunes ont pour mission de soigner la communication face aux médias français.

Une telle division du travail peut être considérée comme la synthèse des deux précédentes mobilisations. Il s’agit d’une convergence entre l’approche « ethnocentrée » et « sécuritaire » de la vieille génération et celle l’approche des jeunes plus « sociale » des jeunes, ces derniers étant plus familiers de la communication médiatique. Selon le porte-parole de la manifestation, toute de suite après la mort de M. Zhang, les réunions ont eu lieu au sein de ces deux camps : d’un côté, une dizaine d’acteurs de responsables associatif·ve·s à Belleville et à Aubervilliers, dont la plupart a participé à l’organisation de la manifestation bellevilloise de 2011 ; de l’’un autre côté, les associations des commerçant·e·s qui maitrisent moins les codes médiatiques français. Ensuite, la réussite médiatique du rassemblement du 14 août, organisé deux jours après le décès de M. Zhang par les premier·ère·s, a donné confiance à ces derniersaux second·e·s pour organiser une manifestation unitaire avec la participation, notamment financière, d’une soixantaine d’associations :

« Si tu lis les comptes-rendus de la réunion des commerçants, leurs décisions sont complètement irréalistes. Ils imaginent les médias français comme les médias chinois et proposent de faire une conférence de presse chez eux. C’est complètement à côté de la plaque. Et notre action du 14 août est tellement réussie qu’ils ont compris ainsi que cela n’est pas possible de s’arrêter. On a proposé une manifestation le 28 août à Paris, mais ils souhaitaient le 4 septembre afin d’avoir plus de temps pour préparer. [7]»

La réussite médiatique des rassemblements du 14 et du 21 août a par ailleurs assis la légitimité de l’AJCF, leur permettant de prendre en charge la communication. Ainsi, le  président de l’association explique,  :

« Personnellement, je suis très reconnaissant au président de l’ACRF  (Association des Chinois Résidant en France, Huaqiao Huaren Hui). C’est lui qui a dit qu’il fallait laisser les jeunes s’occuper de la communication. Il a aussi demandé à l’association de la légion étrangère  de recruter et former les services d’ordre. Nous, les jeunes, nous n’avons pas le pouvoir de diriger ces associations des vieux. Si c’était une autre personne à la place du président de l’ACRF, ce n’est pas sûr qu’elles puissent nous donner tant de confiance. [8]»

Son témoignage montre combien l’âge et la notoriété sont cruciaux au sein de cette communauté diasporique s’agissant de la prise de décision collective. Il donne un autre exemple pour montrer l’enjeu de la collaboration intergénérationnelle :

« Quand la décision de la manifestation a été prise, un groupe de jeunes commerçants à Aubervilliers sont venus me voir en disant qu’ils voudraient financer les t-shirts. Je leur ai dit que je ne peux pas prendre la décision tout seule, il faut qu’ils montrent leur design à l’association des vieux, et notamment qu’ils leur demandent une petite partie de l’argent. Comme ça les vieux pourraient se sentir participants. [9]»

Cette structure interne explique l’apparence ordonnée et organisée de la manifestation du 4 septembre. Pour ces associations et pour les migrant·e·s ayant peu d’échanges et peu de confiance mutuelle auparavant, le décès de Chaolin Zhang crée une occasion pour se mobiliser en tant que communauté. De façon similaire, cette mort étant perçue comme la conséquence d’une agression raciste, elle a suscité une solidarité hors de la communauté chinoise.

2/ Une cause antiraciste qui gagne des soutiens

La deuxième évolution de la manifestation est en effet une compréhension des agressions anti-asiatiques comme des actes racistes, devant alors susciter une réaction antiraciste. .  Cela s’exprime notamment par un soutien élargi du monde politique, des associations antiracistes, ainsi que des migrant·e·s d’Asie du sud-est auparavant éloigné·e·s de l’entre-soi associatif des commerçant·e·s chinois·es.

Toute de suite après la mort de Zhang Chaolin, l’AJCF souligne le problème de la démission de l’Etat dans les quartiers populaires. Un de leurs communiqués explique ainsi :

« Les habitants de la Seine-Saint-Denis et plus particulièrement ceux d’origine chinoise d’Aubervilliers, de la Courneuve et de Pantin, sont les victimes quotidiennes d’agressions, de vols, de plus en plus violents à leur encontre. Depuis des années, habitants et associations alertent les autorités sur le sentiment d’abandon qui règne sur les quartiers. Aujourd’hui, devant l’inefficacité des mesures prises par les autorités, la colère des habitants monte, la tension entre les communautés est palpable. ZHANG Chaolin est mort pour rien, à qui le prochain ? [10]»

En se positionnant comme habitant·e·s des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis, les membres de l’AJCF évitent la logique de « guerre ethnique [11] » et mettent en cause le rôle de l’Etat dans l’accroissement des tensions intercommunautaires. Face aux médias, les jeunes dénoncent ouvertement le racisme ordinaire que subissent les Chinois·es au quotidien[12]. Grâce à cette articulation entre le phénomène des agressions, le sentiment d’abandon et le racisme anti-asiatiques, l’organisateur parvient à éviter l’instrumentalisation possible de la thématique de la sécurité en expliquant les vols visant les Chinois·es ou les Asiatiques comme des conséquences des préjugés racistes dont ils sont victimes. Par la suite, de nombreux responsables politiques et des organisations antiracistes se sentent obligé·e·s d’apporter leur solidarité. D’une part, SOS Racisme et Le le MRAP soulignent tout de suite le caractère raciste de l’agression de Zhang Chaolin et expriment leur volonté de fournir une aide juridique[13]. D’autre part, les femmes et hommes politiques promettent des mesures pour renforcer la sécurité.

Ces réactions des organisations militantes et politiques révèlent une prise de conscience de la fragilité des Chinois·es face aux agressions. En même temps, la manière dont les organisations politiques s’adressent à la communauté chinoise semble confirmer la position ambigüe des migrant·e·s chinois·es dans le spectre des politiques identitaires.

D’une part, la puissance économique des grossistes à Aubervilliers devient une source de légitimité face aux pouvoirs publics. C’est pourquoi Valérie Pécresse, présidente de la région Ile de France, souligne l’enjeu de sécuriser le quartier commercial.

« La région Île-de-France a un rapport fructueux avec cette population. On se doit de bien l’accueillir car cette communauté contribue au rayonnement de la région et de la France[14] ».

Pour les partis de droite, leur poids économique des entreprises de gros chinoises, appuyé sur des liens communautaires, justifie la nécessité de leur protection ; de plus, la communauté chinoise a toujours entretenu une certaine distance avec les mouvements antiracistes traditionnellement plus proches de la gauche politique. Ainsi, certains médias de droite n’hésitent pas à critiquer les organisations antiracistes accusées de nier la part de racisme à l’origine de la mort de Zhang Chaolin[15]. Au sein des organisations de gauche, la question se pose également : existe-il un racisme anti-asiatique ignoré [16] ?  Or, une des raisons d’une telle ignorance semble résider dans une incapacité des migrant·e·s eux·elles-mêmes à nommer leurs expériences comme relevant du racisme. Une des membres de l’équipe communication de la manifestation du 4 septembre décrit ainsi la controverse autour de l’appropriation des mots ‘racisme’ au sein dparmi les organisateur·rice·s de la manifestation :

« Beaucoup des commerçants de la vieille génération hésitent à prononcer le mot ‘raciste’. Certains pensent que c’est un mot idéologiquement inhérent à la gauche politique et préfèrent l’éviter car ils s’identifient à la droite ; certains ne sont tout simplement pas assez sensibles et donc ne sont pas d’accord avec cette cause ; mais une grande partie des vieux pensent aussi que c’est un sujet trop difficile pour eux à maîtriser et donc préfèrent de ne pas mobiliser ce mot. Ainsi, à la veille de la manifestation, le président de l’ARCF a envoyé un e-mail pour demander aux participants d’éviter le mot ‘racisme’. C’est la raison pour laquelle le mot d’ordre s’axe sur la sécurité. Il s’agit du juste milieu entre les générations, même si la plupart des jeunes souhaitent que le mouvement s’appuie sur les deux axes : la sécurité et la lutte antiraciste. [17]»

Ce témoignage montre à quel point l’appartenance générationnelle influence la capacité d’identifier, de nommer et de résister au racisme. En effet, ce décalage se trouve non seulement entre les commerçant·e·s primo-arrivant·e·s et les jeunes Chinois·es éduqué·e·s en France, mais aussi entre les migrant·e·s chinois·es et ceux les migrant·e·s des autres minorités asiatiques arrivé·e·s en France depuis plus longtemps. Ainsi, le 3 septembre, un jour avant la manifestation parisienne, une tribune signée par 17 élu·e·s d’origine asiatique paraît dans le Journal Du Dimanche. Elle critique une attitude taxée de « politiquement correcte » qui justifie les préjugés anti-asiatiques. Dès lors, la manifestation du 4 septembre est qualifiée comme une action anti-discrimination, au-delà de sa revendication sécuritaire, pour l’ensemble des ressortissant·e·s asiatiques.

« Une population que l’on dit ‘travailleuse’, ‘ne posant pas de problèmes’ et ‘un modèle d’intégration réussie’, entend-t-on régulièrement, conséquences d’un regard apaisé sur le passé colonial, où la volonté d’aller vers l’avant prend le pas sur la rancœur. Comment peut-on alors croire à l’existence d’un racisme contre les Asiatiques ? Le politiquement correct autorise aujourd’hui encore à rire des Asiatiques en France, de leur physique, de leur peau, de leurs yeux bridés, de leur accent. On rit encore de leurs habitudes, de leurs coutumes, de leur travail, de leur famille, de leur hygiène, de leur commerce, de leurs vêtements. Malheureusement, derrière l’humour, qu’il soit amical ou malveillant, se cache bien souvent une forme de condescendance voire de mépris. Il n’y a pas de racisme, nous dit encore le politiquement correct, puisque ces gentils Asiatiques ne boudent pas, ne remuent ni ciel ni terre ! Circulez, il n’y a rien à voir ! [18]»

En somme, bien que la revendication antiraciste soit moins mise en avant que les mesures sécuritaires, la gamme d’explications du phénomène des agressions permet que le mot d’ordre « les préjugés tuent » devienne consensuel entre les différentes organisations ; la mobilisation agrège alors rapidement des soutiens extérieurs pour dénoncer le racisme antichinois. De leur côté, bien qu’une grande partie des migrant·e·s chinois demeure réticente à prononcer le mot « racisme », il·elle·s utilisent leurs propres expériences pour interpréter le slogan principal du mouvement, « sécurité pour tous ».

3/ « Sécurité pour tous » : élargir les valeurs républicaines

La troisième évolution de cette mobilisation réside en effet dans la réinterprétation du mot d’ordre de la « sécurité » pour qu’il soit inclus dans le cadre discursif du modèle républicain. Ce slogan, « sécurité pour tous », issu de la mobilisation de 2011 a été repris cette année et a permis d’établir un compromis permettant de rassembler, bien que de manière éphémère, les générations les plus anciennes et les jeunes éloignés de la culture militante française.

Conscient·e·s du risque de récupération politique d’une telle mobilisation, les organisateur·rice·s soulignent à plusieurs reprises que la mobilisation est « une action des citoyens ». Cela a pour fonction de donner à la demande de sécurité le même statut que les autres valeurs dites républicaines (liberté, égalité, fraternité), comme en témoigne le discours du président de l’ACRF avant la manifestation :

« Zhang Chaolin, un jeune homme est arrivé en France avec un espoir de vivre dans une France de la liberté, l’égalité et la fraternité. Il souhaitait établir une belle vie avec son travail acharné. Cependant, son espoir a été tué par ces trois voleurs. Il devient ainsi une victime de l’insécurité en France […] La mort de Zhang Chaolin n’est pas un hasard, mais une conséquence de l’insécurité croissante. Nous demandons au gouvernement français d’adopter des mesures efficaces afin que le peuple puisse vivre normalement. Chaolin, mon frère, j’espère qu’il n’y a pas de voleurs violents au paradis.[19] »

En rendant hommage à Zhang Chaolin, ce discours évoque l’aspiration initiale du voyage de nombreux immigré·e·s quelles que soient leurs origines : poursuivre une vie meilleure. Ce faisant, vivre en sécurité et sans être confronté·e à la violence n’est plus présenté comme un mot d’ordre connoté politiquement à droite, mais un humble espoir pour chaque immigré·e· primo-arrivant·e. De son côté, l’acteur Frédéric Chau, qui a joué un des rôles principaux dans le film « Qu’est-ce qu’on a fait  au bon Dieu ?»,  revendique ce droit à l’égalité  de manière plus marquée en présentant un clip intitulé « Sécurité pour tous.» Dans la vidéo  se trouvent des jeunes d’origines diverses : Maghrébin·e·s, Asiatiques, Blanc·he·s, Noir·e·s, etc. Chacun prononce le même slogan : « Sécurité pour tous », ainsi que « Je suis français.e  ». Après la projection, Frédéric Chau monte sur scène et livre son discours : « Fidèle pleinement à votre identité française sans jamais dénigrer vos origines. C’est une chance d’avoir une double culture. Nourrissez-là ![21] »

Cette vidéo, en montrant les origines diverses des jeunes Français·es qui désirent tou·te·s vivre en sécurité, permet non seulement d’élargir la connotation sécuritaire des mots du mot d’ordre « sécurité pour tous », mais aussi de remettre en cause le postulat color-blind du modèle républicain. En effet, la valorisation de la « double culture » est une revendication fondamentale de l’Association des Jeunes Chinois de France depuis sa fondation, et ce clip donne au slogan de « double appartenance » une dimension subversive. D’une part, elle dénonce les inégalités réelles dans la société française et l’aveuglement face à ces inégalités dues aux origines des individus.  D’autre part, tout en demandant l’égalité des droits dans l’accès à la citoyenneté, elle incite également les jeunes à assumer leur double appartenance culturelle.

Peut-être que derrière la revendication a priori conservatrice de la « sécurité » peut se cacher ou résider un potentiel subversif, particulièrement dans les débats actuels traitant de l’immigration et de l’intégration. En affirmant les droits des citoyen·ne·s à vivre dans la sécurité quels que soient leurs quartiers de résidence et leurs origines, la dénonciation de l’insécurité n’est plus un instrument politique pour stigmatiser les habitant·e·s des quartiers populaires. Alors que les discours dominants sur l’immigration s’acharnent à apporter les preuves de l’absence d’acculturation des minorités, les paroles de ces immigré·e·s sur la demande de sécurité est susceptible de fournir des outils pour déconstruire le lien régulièrement fait entre immigration et insécurité.

Cette déclaration signale ainsi la maturation d’une nouvelle génération de militant·e·s chinois·es qui sont prêt·e·s à se battre pour être reconnu·e·s en se situant dans le cadre républicain et en affirmant les valeurs d’égalité pour combattre les discriminations. Paradoxalement, ce type de discours reflète la distance entre les mouvements politiques existants. D’une part, les Chinois·es étant issu·e·s d’une migration récente et indépendante de l’histoire coloniale française, ils·elles sont moins soumis·es à l’injonction à l’acculturation que d’autres migrant·e·s issu·e·s des anciennes colonies. D’autre part, faute de lien avec des associations politiques traditionnelles, leur isolement politique leur permet de prendre des distances avec certaines approches militantes à propos de la revendication de sécurité. Ce faisant, le slogan de « sécurité pour tous » ne peut être lu uniquement à travers le prisme du champ politique français, le rapport aux questions de « violences urbaines », ou de « sécurité » ne recouvrant pas les mêmes enjeux pour ces jeun.e.s militant.e.s ayant grandi dans des quartiers populaires que pour les cultures politiques françaises. En conséquence, ils modifient le sens des mots d’ordre autour de la sécurité et les réinterprètent à partir de leurs expériences de jeunes ayant grandi dans des quartiers multi-ethniques.

Il est à noter que, dans la trajectoire politique collective des Asiatiques et Chinois de France, on peut observer une prudence vis-à-vis des rapports entretenus avec les partis politiques qui se traduit par le choix de privilégier des intérêts perçus comme « communautaires ». C’est déjà le cas d’un des élus de ville de Paris d’origine sino-cambodgienne. Bien qu’il soit entré en politique dans les années 2000 suite à la sollicitaion d’un élu socialiste du XIIIe arrondissement, il refuse toujours d’adhérer au PS car il considère qu’aucun parti politique ne peut représenter complètement « l’intérêt des Asiatiques [22]». L’approche de ces jeunes militant.e.s réaffirme une telle position qui privilège l’intérêt « communautaire », bien que le contenu de celui-ci reste à définir et demeure même souvent contingent. Cette tendance reflète pourtant une orientation politique définie par les origines communautaires qui reste impossible à cerner à partir des clivages du champ politique national.

Manifestation "Sécurité pour tous" organisée par 60 associations des chinois de France, place de la République. La communauté chinoise dénonce le climat d'insécurité persistant qu'elle subie.

Epilogue : qui a peur du « communautarisme » ?

De notre analyse[23] ressort ainsi une évolution remarquable des mobilisations de la communauté chinoise depuis 2010. Comparée aux deux manifestations précédentes, la mobilisation de cette année 2016 se présente comme une convergence entre les générations. Elle marque notamment la maturation d’une génération de jeunes militant·e·s prêt·e·se à mettre leur capital économique et culturel au service de l’action collective. Grâce à leur engagement contre l’insécurité et leur maîtrise des moyens de communication médiatique, la cause de l’insécurité acquiert une  légitimité croissante. A travers leur façon de cadrer la question de l’insécurité, il·elle·s en font également une part de la lutte antidiscriminatoire et du combat contre les préjugés anti-asiatiques. Enfin, en réinterprétant le sens de la sécurité en mobilisant le point de vue des minorités ethno-raciales, leur action met en cause la responsabilité de l’Etat dans les tensions inter-communautaires.

Par ailleurs, ces actions se distinguent radicalement des mobilisations de travailleuses du sexe à Belleville et celle des manucures à Château d’eau, qui ont émergé grâce au soutien d’organisations françaises telle que Médecins Sans Frontière et la CGT[24].  Cette différence de choix d’alliances révèle une hiérarchie au sein de la communauté : les manucures et les travailleuses du sexe, occupent une place « marginale » au sein de la société majoritaire mais aussi au sein de la « communauté », tandis que les jeunes issus des familles d’entrepreneurs ont pu transformer leur capital économique et social en une ressource de mobilisation politique tout en valorisant leurs origines.

Derrière cette mobilisation réside ainsi un potentiel discursif permettant de redéfinir les valeurs « républicaines » ; c. Cela ouvre la voie à une nouvelle stratégie des mouvements anti-discriminations à travers l’auto-organisation et la prise en charge de leurs problèmes par les premier·ère·s concerné·e·s. Au lendemain de la manifestation, des médias n’hésitent pas à souligner une présentation trop « communautaire » de cette manifestation et s’interrogent sur son rapport avec les associations antiracistes traditionnelles. Face à ces interrogations, les organisateur·rice·s ne semblent pourtant pas inquiet·ète·s.  « C’est justement parce qu’on est trop forts donc ils nous critiquent. [25]», ; dit un des porte-parole de la manifestation du 4 septembre. « Les Français voient le mot communautarisme comme une critique, mais il y a aussi des points positifs. Sinon, d’où vient la réussite économique des Chinois ? On doit reprendre le mot et lui donner un sens positif ! [26]», explique un autre. Reste donc à observer : le mot d’ordre de « sécurité pour tou·te·s » peut-il devenir un point de départ pour reconstruire les liens sociaux dans les quartiers populaires multi-ethniques ? Si la position de middleman minority a été une explication de leur l’isolement politique, il est sans doute temps d’observer à quel point cette position d’entre-deux pourrait contribuer à construire une alliance entre les minorités.

[1] Prise de parole de Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Saint Seine-Denis.

[2] Concernant ces deux mobilisations précédentes, voir Ya-Han Chuang, « Les manifestations des Chinois de Belleville : apprentissage et négociation de l’intégration». La Vie des idées 15 juillet 2013.

[3] Pour plus d’information sur l’AJCF, voir Ken CHEN, « La transition générationnelle d’immigrés chinois aujourd’hui à Paris », Revue Hommes et Migrations, n°1314, mars-avril 2016, pp. 37-44.)

[4] Elle a notamment gagné un procès en 2014 contre l’hebdomadaire « Le Point » et son rédacteur en chef Franz-Olivier Giesbert pour cause de diffamation. Voir : « Le Point condamné pour diffamation pour un article contre les immigrés chinois », Le Monde 25/01/2014

http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2014/01/25/le-point-condamne-pour-diffamation-pour-un-article-sur-les-immigrants-chinois_4354270_3236.html

[5] Anne‐Christine TRÉMON, « Publicizing insecurity, privatizing security: Chinese wholesalers’ surveillance cameras in a Paris », Anthropology Today, vol. 29, n°4, 2013, p. 17-21.

[6] Entretien avec un membre actif de l’AJCF, 7 septembre 2016.

[7] Ibid.

[8] Ibid.

[9] Entretien Idem 7 Septembre 2016Ibid.

[10] Communiqué de presse 16 septembre 2016 : http://www.lajcf.fr/communique-de-presse-suite-a-lagression-de-m-zhang-chaolin-rassemblement/

[11] Voir par exemple Marianne 25 juin 2010, « Belleville, Chinois contre Africains», Marianne, 25 juin 2010. http://www.marianne.net/Belleville-Chinois-contre-Africains_a194405.html

[12] « Agression à Aubervilliers : les Chinois s’inquiètent de l’insécurité », Le Figaro, 18 août 2016. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/08/17/01016-20160817ARTFIG00283-les-chinois-de-france-s-inquietent-de-l-insecurite.php

[13] Communiqué du MRAP 93 publié le 21 août 2016 : « Zhang Chaolin victime d’un crime raciste … les préjugés tuent ! » http://amitie-entre-les-peuples.org/MRAP93-Aubervilliers-ZHANG-Chaolin-victime-d-un-crime-raciste-les-prejuges

[14] « Pour Pécresse, la communauté chinoise est victimes du racisme. » Le Figaro, 1  septembre 2016

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/09/01/01016-20160901ARTFIG00300-pour-pecresse-la-communaute-chinoise-est-victime-de-prejuges-racistes.php

[15] « Violence anti-asiatique : où sont passé les antiracistes ? » publié le 15 août 2016, toute de suite après la mort de Zhang Chaolin.

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/08/15/31001-20160815ARTFIG00069-violence-anti-asiatique-o-sont-passes-les-antiracistes.php

[16] « Racisme anti-chinois, un racisme ignoré», 3 septembre 2016.

https://www.ensemble-fdg.org/content/le-racisme-anti-chinois-un-racisme-ignore

[17] Entretien mené le 16 septembre 2016.

[18] « La colère des élus d’origine asiatique contre le racisme anti-asiatique ». », Journal du dimanche, 3 septembre 2016.

http://www.lejdd.fr/JDD-Paris/La-colere-des-elus-d-origine-asiatique-contre-le-racisme-anti-asiatique-806863

[19] Note du de terrain, le 4 septembre 2016. Ce discours est prononcé en chinois et ensuite traduit en français par un autre jeune. Les deux versions ne sont pas complétement identiques, et ici j’ai traduit moi-même à partir du discours chinois car ceci est plus proche du point de vue de M. Chi, grossiste soixantenaire originaire de Wenzhou.

[20] Voir l’intégralité de la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=-ciPkfA5zYU

[21] Note du terrain, 4 septembre 2016.

[22] Entretien le 28 novembre 2013, dans le cadre de la recherche doctorale de l’auteure.

[23] Ici, on reprend le titre de l’article de Sylvie Tissot « Qui a peur du communautarisme ? Réflexions critiques sur une rhétorique réactionnaire», Les mots sont importants, 23 mars 2016.

[24] Voir Hélène Le Bail, « Mobilisation de femmes chinoises migrantes se prostituant à Paris. De l’invisibilité à l’action collective », Genre, sexualité & société automne 2015 (https://gss.revues.org/3679); Ya-Han Chuang, «Sortir de l’ombre : la grève des manucures chinoises au Château d’eau », Terrains des luttes 11 mars 2014. http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3242

[25] Entretien, 16 Septembre 2016.

[26] Entretien, 07 Septembre 2016.

Le Mercredi en Image: La citadelle de Rachaya

Bagnols : "Je ne pensais pas participer à un concert international"

Midi Libre

Publié le 27 février 2017

Bagnols : "Je ne pensais pas participer à un concert international"

Une centaine de voix réunies, c’est émouvant. TH. D.

Sylvie chantera à Lyon le 21 mars avec les Chœurs de l'Armée rouge.

Le concert avec les Chœurs de l'Armée rouge à Lyon, c'est le 21 mars. Les quatre chorales qui ont donné un concert en hommage à ceux qui ont disparus dans un accident d'avion au-dessus de la Mer Noire à Noël y seront aussi. Elles vont même chanter en première partie du célèbre ensemble et interpréter un chant russe avec eux. Au total, près de cent choristes, non professionnels, se trouvent embarqués dans l'histoire. Comme ils viennent de chorales différentes, il leur faut répéter ensemble.

Tous étaient réunis ce dimanche 26 février au centre culturel pour une répétition. Avec Aliskey Kent à la baguette. L'ancien légionnaire, d'origine russe, est à l'origine de l'aventure. Il faut d'abord apprendre - de façon phonétique - la façon de prononcer les mots. Et on passe au chant. Cent voix ensemble, c'est tout de suite prenant.

"C'est très émouvant"

Sylvie, qui chante depuis deux ans avec la chorale Amadeus d'Orsan, est ravie de participer au projet : "C'est un très grand privilège. Je ne pensais pas qu'une chorale "rurale" comme la nôtre puisse participer à un concert international. Aliskey nous a dit : "N'ayez pas peur. On va y arriver." C'est du travail mais c'est une histoire merveilleuse et je trouve qu'on progresse à pas de géants."

Aliskey se défend d'être chef de chœur mais Sylvie trouve qu'il dirige tout ça de main de maître. L'exercice n'est tout de même pas simple : "On ne connaît pas les paroles. Il n'est donc pas évident d'avoir à regarder la partition et le chef à la fois." En tout cas, elle apprécie d'être dans un tel ensemble avec beaucoup de voix d'hommes et les quatre pupitres représentés (soprano, alto, ténor et basse) : "C'est très émouvant." Comme tous les autres, elle espère être à la hauteur de l'événement le jour J. Mais, déjà, se retrouver avec les Chœurs de l'Armée rouge sur scène, "ça va être quelque chose !".

# Une répétition publique de ces chorales aura lieu au complexe des Eyrieux dimanche 19 mars de 9 h 30 à midi. Entrée libre.

De nouveaux réservistes pour l'opération Sentinelle

Par Martin Cotta, France Bleu Vaucluse lundi 27 février 2017

 

Les 19 stagiaires ont reçu leurs bérets lors d'une cérémonie

Les 19 stagiaires ont reçu leurs bérets lors d'une cérémonie © Radio France - Martin Cotta

Vendredi matin, 19 hommes et femmes ont intégré l'armée française en qualité de réservistes. Ils ont reçu leur béret lors d'une cérémonie de clôture de leur formation initiale à Saint-Christol d'Albion. Plusieurs d'entre eux participeront à l'opération Sentinelle dans les prochaines semaines.

19 nouveaux réservistes dans l'armée française et dans la légion étrangère à Saint-Christol d'Albion. Une cérémonie de clôture de la formation de ces réservistes a eu lieu vendredi matin dans le quartier Maréchal Koenig de Saint-Christol d'Albion dans le Luberon.

C'est là qu'est basé le deuxièmee régiment étranger de génie appartenant à la 27e brigade d'infanterie de Montagne. Plusieurs de ces réservistes seront amenés à participer à l'opération Sentinelle pour faire face à la menace terroriste et surveiller les lieux sensibles partout en France. Depuis son lancement en janvier 2015, 10.000 militaires dont 3.000 en réserve sont déployés sur le territoire.

Pour beaucoup de ces réservistes, les attentats et l'état d'urgence en France ont accéléré leur envie de s'engager dans l'armée. C'est le cas d'Ainhoa, la vingtaine et le sourire jusqu'aux oreilles. Fière d'être réserviste et de pouvoir servir la France.

"C'est pour savoir ma famille en sécurité. Ça [le contexte, ndlr] renforce l'envie de s'engager et d'anticiper les choses" explique la jeune femme. Xavier, son papa, respecte l'engagement de sa fille. "Cela fait à peu près deux ans qu'elle pense à s'engager, mais impossible de savoir pourquoi et comment c'est arrivé... " termine-t-il.

Idem pour la maman, Anne qui doit encore réaliser que sa fille s'est bien engagée dans l'armée française. "Moi c'est pas forcément ce à quoi j'aspirais pour ma fille. Elle est assez féminine et la voir en uniforme me surprend un peu" confie la mère de famille.

"Connaissant son tempérament, elle a un grand besoin de justice. C'est quelqu'un qui est très engagé de toute façon" termine Anne. Ainhoa compte désormais passer les concours de l'école des sous-officiers.

Les 19 nouveaux réservistes de la réserve opérationnelle de la 27e brigade d’infanterie de montagne (crédit : Armée française) - Aucun(e)

Les 19 nouveaux réservistes de la réserve opérationnelle de la 27e brigade d’infanterie de montagne (crédit : Armée française) - Armée française

Quatre femmes sortent de cette nouvelle promotion. De bon augure pour l'opération Sentinelle d'après le Lieutenant-Colonel Emmanuel. "Une présence féminine apporte plus de facilité à dialoguer parfois avec des gens que l'on rencontre. Elles amènent une approche différente. Et cela montre aussi que nous avons une véritable communauté qui est engagée au profit du service de la nation" explique le Lieutenant-Colonel Emmanuel.

Jérôme, 38 ans, est le major de cette nouvelle promotion avec une moyenne de plus de 17 sur 20 au bout des 15 jours de formations. Une sacrée expérience pour ce conducteur de trains de marchandises.

Jérôme nouveau réserviste au micro de France Bleu Vaucluse (crédit : Armée française) - Aucun(e)

Jérôme nouveau réserviste au micro de France Bleu Vaucluse (crédit : Armée française) - Armée française


Comment devenir réserviste ? Se rendre sur le portail de la garde nationale.

Histoires 14-18 : le Luxembourg occupé

Accueil Grand Est

Publié le 25/02/2017

© Pathé Gaumont

Petit par sa taille, grand par son nom
Le Luxembourg, un duché coincé entre la France, l’Allemagne et la Belgique. Un pays, marqué par sa neutralité, qui va pourtant subir de plein fouet l’occupation allemande durant toute la durée de la Grande Guerre.


Dès le 2 aout 1914, la veille de la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France, les premières troupes allemandes pénètrent en territoire luxembourgeois, soulevant les protestations, vaines, du gouvernement en place et de son emblématique premier ministre Paul Eyschen.
Pour les Allemands, cette occupation est une simple mesure préventive, censée protéger le Reich de l’imminence d’une attaque française.
Mais dans les faits, l’ensemble de la société est mise au pas : le franc luxembourgeois est remplacé par le mark et les résidents allemands du grand-duché sont immédiatement mobilisés.
En réaction, côté français à Paris, 3000 luxembourgeois francophones s’engagent dans la légion étrangère.

Même si le pays est préservé des combats et ne subit que des bombardements, les civils luxembourgeois doivent faire face à une flambée des prix des denrées alimentaires et à un début de pénurie.
Des tickets de rationnement pour le pain et le beurre sont édités et les stocks de céréales et de farine sont saisis par arrêté.
La grande duchesse Marie-Adélaïde et les gouvernements successifs qu’elle nomme ne parviennent pas à freiner la contestation sociale qui monte dans le pays.
En revanche, durant toute la guerre, les banques luxembourgeoises continueront leurs activités, prenant même parfois des participations dans des 


Le 17 novembre 1918, 6 jours après l’armistice, les troupes allemandes quittent le pays, laissant place aux prisonniers de guerre français, belges et russes accueillis par une foule en liesse.
Après 4 ans d’occupation, le Luxembourg renoue avec sa souveraineté.
Taxée de sympathie envers l’Empire Allemand, Marie Adélaide abdique une fois la guerre terminée, laissant le trône au profit de sa sœur, Charlotte, qui régnera près de 50 ans sur le Luxembourg.


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Il y a 35 ans un Nordatlas s'écrasait sur le Mont Garbi à Djibouti avec 36 personnes dont 29 militaires du 2e REP de Calvi

Mardi, 21 Février 2017 06:59

Corse Net Infos - Pure player corse

Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Vendredi 3 Février 2017

 

Le 3 février 1982, la deuxième section de la 4ème compagnie du 2ème REP de Calvi et le capitaine Philipponnat, officier adjoint, embarquent à bord du Nord 2501, N°140 pour effectuer une séance de saut sur le sol djiboutien. L'avion est complété par des légionnaires de la 13ème DBLE, des parachutistes de l'état-major des forces françaises à Djibouti, ainsi que des marins du commando Jaubert. Alors que la météo se dégrade, l'équipage de l'avion cherche en vain à reprendre de l'altitude. A quelques kilomètres au nord-ouest du lac Assal, l'avion percute le sommet du Mont Garbi. 36 personnes, dont 29 militaires étaient à bord. Il n'y aura aucun survivant. Depuis, chaque année, le 2e REP honore ses hommes « morts en service aérien commandé »


Il y a 35 ans un Nordatlas s'écrasait sur le Mont Garbi à Djibouti avec 36 personnes dont 29 militaires du 2e REP de Calvi


Nul à Calvi ne pourra oublier cette image de février 1982 où les 29 cercueils des militaires du 2e REP recouverts du drapeau tricolore, étaient alignés tout autour de la voie sacrée pour l'hommage militaire, en présence des familles et du ministre de la Défense de l'époque Charles Hernu.

Une cérémonie à laquelle assistaient de nombreuses personnalités civiles et militaires ainsi que la population de Calvi mais aussi des quatre coins de l'île.
Comment oublier aussi parmi les hommages rendus, celui rendu ce jour là du colonel Michel Guignon, chef de corps du 2e REP à l'époque, aujourd'hui Général d'armée (er) et ancien Gouverneur militaire de Paris :
« Dans l'histoire du 2éme régiment étranger de parachutiste alternant les joies et les peines, mais le régiment, triomphant ou souffrant, marche d'un pas égal dans la gloire ou dans le malheur.
Le 4 février 1976, à Djibouti, cent légionnaires du 2éme R.E.P. s'élançaient dans un assaut de trois cent mètres pour libérer trente enfants français détenus en otages par des terroristes.
Six ans plus tard, jour pour jour, vingt-neuf officiers, sous-officiers et légionnaires du 2 ème R.E.P. tombent, pratiquement au même endroit, en service commandé.
Cette nouvelle page tragique de l'histoire du régiment, cette page de sang, de peine, de douleur, de sacrifice, c'est vous qui en êtes les héros.
Vous, capitaine Chanson, ancien commandant de la 2éme compagnie, figure marquante du 2ème R.E.P. et de la 13, seigneur de la montagne au regard plein d'infini.
Vous Eric Philipponnat, futur commandant de le 4éme compagnie, vous qui gardiez en capitaine votre enthousiasme, votre sourire, votre fraîcheur de Saint-Cyrien. Vous incarniez tous deux, dans des genres différents, l'officier de Légion dévoué corps et âme à sa troupe, une troupe au milieu de laquelle, ici à la demande des vôtres, vous reposerez désormais à jamais.


Vous les sous-officiers : sergent-chef Stroai, vétéran de Loyada, revenu mourir six ans plus tard sur les lieux se son baptême du feu, sergent Woutier cité à Kolwezi, Doré ,dont j'avais guidé il y a sept ans les premiers pas de légionnaire, Pomier le benjamin, frais émoulu du peloton, qui étrennait à Djibouti ses galons de sergent. Une équipe solide, soudée, efficace : une équipe de sous-officiers du R.E.P.
Et vous les vingt-deux caporaux et légionnaires qui formiez le bloc de la 2ème section de la 4ème compagnie : vous nous aviez rejoints, il y a six mois ou six ans peu importe, isolés, perdus pour la plupart, poursuivis par certains, rejetés par tous. Et nous, a qui on donnerait parait-il des leçons de moral, nous vous avons accueillis dans notre confrérie. Vous les travailleurs émigrés du baroud, nous vous avons ouvert nos coeurs, spontanément, sans ostracisme, sans racisme, sans esprit partisan.
Sous le képi blanc vous êtes devenu soldats d'élite – sous le képi blanc, nous vous avons rendu dignité et fierté en vous donnant une patrie : la Légion et une règle d'or "Honneur et Fidélité"


Tous ici, couchés sous le même drapeau tricolore, vous représentez la Légion d'aujourd'hui, nouvelle armée des cent nations issue des quatre coins du monde : d'Allemagne fédérale comme Hoelmann et Burgraff, de Madagascar comme Luang et Buzut, de Belgique comme Senders, d'Algérie comme Zasser, des Etas-Unis comme Léon. Beaucoup nous arrivaient tout simplement de France : Oletta, Pelton, Simonet, Beautemps, Kerty, Beton, Depierre, Falaut, Gordon, Devaux, Lauriol. Gamins de vingt ans, venus vivre avec nous l'aventure exaltante des hommes des troupes d'assaut.
En revoyant vos silhouettes de guerriers, si jeunes, si souples, si décidés, me reviennent lancinantes; les paroles de notre vieille chanson légionnaire : "combien sont tombés, au hasard d'un bon matin, de nos camarades qui souriaient au destin" <Mes légionnaires, mes soldats, mes enfants de la 4ème compagnie, en vous conduisant aujourd'hui à votre dernière demeure, moi, votre colonel je reprends avec tout le régiment, la suite de ce chant de guerre : Nous aussi : "nous tomberons sans doute. Nous tomberons ou vaincrons au combat?"
Oui, nous continuerons sans relâche à nous préparer à vaincre au combat et nous vaincrons partout où le pays nous enverra. Oui, nous resterons des soldats de France, irréprochables à votre image.
Mes compagnons, mes légionnaires de tous grades, confondus dans ce carré de terre calvaise, j'ai fait le serment, nous resterons toujours dignes de vous. Au-delà de l'adieu que je vous adresse aujourd'hui, ce sera notre façon à nous, de vous rendre l'hommage permanent que vous méritez ».


Cérémonie au carré militaire du cimetière de Calvi
A 12 heures, en présence d'un piquet d'honneur, d'une délégation d'officiers et sous-officiers du Régiment et de l'amicale des anciens légionnaires parachutistes, le colonel Jean de Monicault, chef de corps du 2e REP de Calvi et l'adjudant (er) Heer (qui a été l'un des premiers à arriver sur place le jour de la tragédie et qui, initialement devait être dans l'avion) ont déposé une gerbe, après que les noms des victimes du 2e REP et de ceux de l'extérieur aient été énoncés un à un, suivi de la phrase : « Morts en service aérien commandé ».
La sonnerie aux morts était suivie d'une minute de silence.
Au terme de la cérémonie, tous étaient invités à un pot sur le terre-plein extérieur.

Vescovato : Une plaque commémorative pour ne pas oublier André Orsini, victime du crash du mont Garbi

Corse Net Infos - Pure player corse

Rédigé par le Dimanche 12 Février 2017

 

Il y a 35 ans, un avion s’écrasait sur le Mont Garbi à Djibouti avec 36 personnes dont 29 militaires du 2ème REP de Calvi . Le caporal André Orsini, né le 2 février 1958 à Bastia, figurait parmi les victimes. Enfant du village de Vescovato, un hommage posthume lui a été consacré samedi par sa famille et ses amis mais aussi par les autorités civiles, militaires et religieuses. Une plaque commémorative a été posée près du monument aux morts de la commune lors d’une cérémonie présidée par le sous-préfet de Corte, Sébastien Cecchi, le colonel Jean de Monicault et par le maire, Benoît Bruzi.

Vescovato : Une plaque commémorative pour ne pas oublier André Orsini, victime du crash du mont Garbi

André Orsini s’engage à l’âge de 18 ans dans l’Armée de Terre pour servir au 8ème Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine à Castres. A l’issue de son premier contrat, il retourne à la vie civile. Mais cette période sera de courte durée. En octobre 1979, il s’engage pour 5 ans dans la légion étrangère. Après ses classes, il demeure quelques temps à Castelnaudary, avant de rejoindre le prestigieux 2ème Régiment Etranger de Parachutistes à Calvi où il est affecté à la 4ème compagnie de combat.

Vescovato : Une plaque commémorative pour ne pas oublier André Orsini, victime du crash du mont Garbi

C’est lors d’un séjour sur le territoire de la République de Djibouti qu’il trouva la mort lors d’une manœuvre aéroportée.


Ils étaient nombreux ce samedi matin à se recueillir en hommage à André Orsini mais aussi pour l'ensemble des soldats morts pour la France qui se sont engagés, dès leur plus jeune âge, au service de la Nation.

Vescovato : Une plaque commémorative pour ne pas oublier André Orsini, victime du crash du mont Garbi

Mémoire vivante: Visiteur des hôpitaux pour mon Amicale

"Il est une mode indémodable, celle qui peut être considérée comme moderne et éternelle à la fois : avoir des problèmes et se retrouver quelque peu blasé de sa propre existence, l’âge venant…

Pour accentuer encore ce mal-être, pollution parmi les pollutions, nous sommes envahis du bruit des autres, de leurs vociférations hystériques, des cris vulgaires en tout genre. C’est un horrible brouhaha. Même un musicien ne trouverait pas dans cette énorme cacophonie, la moindre note harmonieuse et sereine.

Cette forme de pollution était mon lot quotidien après mon service légionnaire. Rapidement, c’était devenu une obsession, il me fallait trouver une atmosphère sonore plus convenable. Il m’était indispensable de trouver une parade, même si je possédais « l’atout » du handicap professionnel de tout ancien militaire « qui se respecte » : se retrouver plongé dans le monde fermé des sourds chroniques, conséquence de séances de tir sans protection auriculaire.

Je m’étais isolé, retranché dans une bulle insonore, et lorsqu’il m’arrivait de mettre mon nez dehors, je m’affublais, enfin, mieux vaut tard que jamais, du casque anti-bruit.

Dans mes lectures de jeunesse, j’avais appris que la terre était ronde, que le monde qui m’entourait avait la dimension d’un tout petit atome dans un univers illimité, dans lequel je n’étais même pas une poussière. De quoi m’indisposer, assurément, par une sorte de vertige persistant. Ma dimension humaine me faisait peur, asphyxié par un trop plein de rien du tout : le temps libre. Je pris l’option de me laisser vivre, oisiveté soutenue par une “rente” d’ancien légionnaire, qu’alimentait régulièrement une dette dite publique me concernant. Enivré de désœuvrement, de paresse - cette ignoble mère de tous les vices - j’affectais prétentieusement d’aimer ce genre de vie, et d’être parfaitement heureux en compagnie de camarades de rencontre sur ma dernière route, que je fréquentais au grand dam de mon organe hépatique, petite chose très fragile qui me faisait souffrir par crises aigües douloureuses, et m’alertait ainsi sur mon précaire état de santé, signe de vie raccourcie.

A l’amicale d’anciens légionnaires que je fréquente depuis peu, j’ai la chance de rencontrer des amis, anciens légionnaires comme moi. Certainement, lors de nos parcours réciproques, nous nous sommes croisés. J’ai plus, dans ma tête, la mémoire des visages que celle des noms. Grâce à eux, je laisse mon foie vivre tranquillement sa retraite, bien méritée. Je vis en accord harmonieux avec mes nouveaux compagnons, et la partition qui se joue dans l’air du temps, est une mélodie fantastique, un véritable petit bonheur, alimenté par le partage et les échanges d’hommes de bonne volonté. C’est un tempo magique d’un enrichissement mutuel, partagé. Depuis, je me rends utile, je visite les malades dans les hôpitaux, c’est pour moi un sentiment indescriptible, surtout que je me suis pris d’amitié avec eux. Voilà donc ma nouvelle vie, je suis guéri du bruit des autres, ma vie reprend des couleurs, j’existe encore pour quelques uns d’entre eux, ceux qui ont besoin de mes visites régulières pour leur faire oublier leur misérable condition humaine.

CM

Blaise Cendrars a conté l’assaut de la cote 140 avec la Division marocaine

La Voix du Nord

Publié le 18/02/2017

 

L’écrivain Blaise Cendrars a conté avec amertume, dans son ouvrage « La Main coupée », l’assaut de la cote 140 sur laquelle est aujourd’hui édifié le mémorial de Vimy.

Blaise Cendrars photographié en uniforme de légionnaire peu de temps après son amputation du bras droit.

Blaise Cendrars tient une place particulière dans la littérature française. C’est un bourlingueur et cela dès son adolescence. De ses voyages à travers le monde il tirera des poésies, des romans et des récits biographiques, mais il tâtera aussi du cinéma, du reportage et écrira même l’argument d’un ballet. D’origine suisse Frédéric-Louis Sauser, alias Blaise Cendrars est né en 1887.

En 1914, il fréquente les milieux artistique et littéraire parisiens et lance un appel pour que les artistes étrangers s’engagent dans la guerre. Il rejoint lui-même la Légion étrangère. Son engagement personnel sera total comme dans tout ce qu’il fait. Il est de tous les « coups », car on sait que la Légion n’est pas ménagée.

Finalement, en juin 1915, une rafale de mitrailleuse lui vaut l’amputation du bras droit. Cité à l’ordre de l’armée, décoré de la médaille militaire, il est réformé.

Il apprend à écrire de la main droite et continuera sa foisonnante production littéraire. Il meurt en 1961.

Dans son ouvrage La main coupée, récit autobiographique, il narre avec une certaine amertume ce que fut l’assaut de la cote 140 sur laquelle est édifié le mémorial canadien.

Il faut tout de même savoir que d’aucuns contestent sa présence physique sur les lieux à l’époque. L’assaut est alors donné par le 4e Étrangers et Cendrars faisait partie du 1er. On pense donc qu’il s’est fait l’interprète de ses camarades.

Mais les détails sont confirmés par ailleurs, en particulier par l’historien Pierre Miquel qui écrit dans La butte sanglante : « Ils ont eu tort d’être vainqueurs, ceux de la Marocaine. » Y compris cette idée délirante de coudre un carré blanc dans le dos des soldats !

Extrait de son récit…

« Nous, une poignée d’hommes, nous avions bien percé, nous. Le 9 mai 1915, à 12 h 1/4, mon escouade et moi, nous étions sur la crête de Vimy avec quelques braves types, 200-300 hommes en tout, égarés comme nous qui avions poussé de l’avant en sautant quatre lignes de tranchées allemandes sans tirer un coup de fusil, et le front était crevé !

Mais les états-majors qui avaient monté cette offensive et qui nous avaient fait coudre des carrés de drap blanc dans le dos pour que l’artillerie puisse suivre notre progression à la lunette […], les états-majors, eux, ne croyaient pas à la fameuse percée et quand nous eûmes atteint la crête de Vimy […] avec nos carrés blancs dans le dos nous fûmes une jolie cible pour nos 75 et, dès que nous bougions, pour les 77 et les gros noirs autrichiens qui nous amochaient, sans parler des Allemands que nous avions dépassés et qui nous visaient dans le dos avec d’autant plus d’aisance.

À 3 heures de l’après-midi, le renfort ennemi arrivait en autobus de Lille et nous les tirions descendant de voiture, à 300 mètres. Le renfort français n’arriva que le lendemain soir, à 7 heures. Des pauvres vieux. De la territoriale. Ils avaient fait 75 kilomètres à pied. Enfin nous étions relevés, 72 hommes en tout. Mon escouade n’avait pas trop trinqué.

Et le 11 juin, il avait fallu remettre ça, à Souchez et à Carency. À peu près dans les mêmes conditions de manque de jugeote et de manque de foi de la part des états-majors, d’incurie, de misère, de massacre, de tuerie pour nous, sauf qu’on ne parlait plus de percée, les Boches étant alertés. Il paraît que c’est Pétain qui avait monté ça. Pétain ou pas Pétain, c’est tout un. »

Des noms qui manquent ou en trop sur l’Anneau ? « Ça devient pénible ! »

La Voix du Nord

Publié le 19/02/2017

D’habitude, c’est pour se plaindre du possible oubli d’un patronyme sur l’Anneau de la Mémoire qu’on nous contacte. Cette fois, il y en aurait deux de trop ! Voilà qui en tout cas agace un tantinet les autorités…

L’Anneau de la mémoire a été inauguré le 11 novembre 2014 par François Hollande. Il comporte les noms de Ernest Chaumény et Ernst Chaumény.  PHOTO PASCAL BONNIERE

Comme celle de Joseph Charbonneau, on avait jusqu’ici pris l’habitude que des familles nous contactent pour se plaindre du possible oubli du patronyme de leur aïeul sur l’Anneau de la mémoire. Mais cette fois-ci, il y en aurait donc deux de trop ! « Les Français ont enregistré Ernest Chaumény comme disparu ou mort en France, explique Pascal Mallet. Et les Allemands ont estimé qu’il n’y avait pas un Comines en France et un Comines en Belgique, et ont donc eux aussi comptabilisé leur Ernst comme mort sur le territoire français ! Les deux pays ont donc noté à tort le nom de mon grand-père sur les listes fournies pour établir les inscriptions sur l’Anneau » Mais bon, il ne se plaindra pas outre mesure que le sacrifice de son grand-père soit ainsi salué pour la postérité sur l’Anneau de Lorette.

Sentiment d’injustice

Et c’est tant mieux. Parce que pour ceux qui ont eu à éplucher ces listes, et les autorités qui ont aujourd’hui en charge de les compléter, ces affaires de noms manquants ou de noms en trop irritent au plus haut point ! L’historien Yves Le Maner s’en faisait récemment l’écho dans nos colonnes.

« Les familles entreprennent des recherches, et ça, personne ne peut leur reprocher. Là où ça devient gênant, voire pénible, c’est quand elles doutent du travail mené par les historiens ou les autorités. Lesquels, notamment en amont de la construction de l’Anneau de la mémoire, se sont attaqués à un chantier titanesque ! » En 2012 et 2013, lui et l’équipe qu’il avait constituée sous le drapeau de la Région Nord - Pas-de-Calais ont ainsi visionné une à une les copies numériques des 1 400 000 fiches des morts pour la France. Il leur a fallu aussi vérifier les noms des 580 000 soldats morts sur le front du Nord – Pas-de-Calais en 14-18, à partir des listes fournies par les autorités militaires britanniques, françaises et allemandes (lire aussi ci-contre). « On a mené un travail très rigoureux. Et il est particulièrement désagréable que certains en doutent », tempête Yves Le Maner.

« C’est injuste pour ceux qui, depuis plus de vingt ans, ont accompli un travail de mémoire »

Dont la colère est au moins aussi grande que celle des personnels de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) du ministère de la Défense, qui ont pris le relais. Et de fulminer contre ce qui s’apparente parfois malheureusement à de l’ignorance « quant à ce que fut la tragédie de la mort de masse en 14-18. C’est injuste pour ceux qui , depuis plus de vingt ans, ont accompli un travail de mémoire en rendant accessible sur Internet les fiches des morts pour la France et les journaux de marche des régiments. Le site Mémoire des Hommes a permis à de nombreuses familles et associations de retracer le parcours des Poilus ».

Un peu de respect et d’humilité

Comme il nous le disait en septembre dernier, Yves Le Maner voit quand même dans ces « affaires » de noms manquants ou en trop un côté positif. En ce qu’elles traduisent le puissant mouvement d’intérêt que suscite l’Anneau de la mémoire. « Il a permis de sortir de l’oubli collectif le site tragique de Lorette, dont la fréquentation a connu une croissance extraordinaire depuis 2014. Le public a bien compris la nature profonde et novatrice de l’Anneau. Lequel ne célèbre pas une victoire – aucune nation n’est sortie plus forte de la Grande Guerre – mais évoque la tragédie de la mort de masse qui a ensanglanté le continent européen et rend hommage à des milliers d’anonymes, venus de toute la planète, qui sont morts dans leur jeunesse, victimes des balles et des obus de la guerre industrielle. Ces hommes, tous égaux, sont désormais unis dans une fraternité posthume. Cela mérite respect et humilité. »

D’où viennent les listes ?

Les listes qui ont servi de base de travail au recensement des soldats dont le noms devait être inscrit sur l’Anneau de la mémoire ont été fournies par la Commonwealth War Graves Commission (241 214 noms de soldats issus de l’ancien empire britannique, inhumés dans quelque 800 cimetières militaires de la région) ; le Volksbund Deutsche Kriegsgraberfursorge (173 876 noms) ; et enfin la liste des 106 012 patronymes confiée par les autorités françaises, intégrant les combattants des anciennes colonies (Algériens, Sénégalais, Indochinois…) et de la Légion étrangère (Suisses, Chiliens, Argentins). L’anneau comporte aussi les noms de 2 326 Belges, 2 266 Portugais, 1 037 Russes, 6 Américains...

Mayotte: Le cimetière militaire de Pamandzi profané

http://www.zinfos974.com

Lundi 13 Février 2017

 

Le carré militaire du cimetière de Pamandzi a été la cible de dégradations selon le Journal de Mayotte. Une plaque a été rayée, des parterres de fleurs détruits et les lettres "Legion Patria Nostra", devise de la légion étrangère du monument ont été arrachées.

Une plainte a été déposée à la Brigade de Pamandzi selon la gendarmerie nationale.

Légion étrangère, les futurs chefs de corps

Ainsi va le monde !

samedi 11 février 2017


A l'été prochain, six régiments changeront de commandant. Ce sont, le 1er régiment étranger de cavalerie (Carpiagne, Bouches-du-Rhône) qui sera dirigé par le colonel Olivier Baudet, aujourd'hui à l'EMAT. Le 1er régiment de génie (Laudun, Gard) lui aura pour chef, le colonel Olivier Pinard-Legris, en poste actuellement au cabinet du CEMAT. Le 2ème REG (Saint-Christol, Vaucluse) voit son commandant en second prendre la direction du régiment. Il s'agit du colonel Grégoire Potiron de Boisfleury. En Guyane (Kourou), le 3ème régiment étranger d'infanterie aura pour commandant le lieutenant-colonel Louis-Antoine Laparra actuellement à la 6ème BLB (Nîmes). Le Détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM) sera placé sous la responsabilité du lieutenant-colonel Thomas Labouche, actuellement en mission aux Etats-Unis. Enfin, le régiment formation de l'institution, le 4ème Régiment étranger (Castelnaudary, Aude) aura pour chef de corps le lieutenant-colonel Alexis de Roffignac, en poste encore quelques mois au CFT à Lille.

Larzac : les pro-képis blancs sont légion

Libération

Par Sarah Finger, envoyée spéciale à La Cavalerie (Aveyron) 22 février 2017

 

Des dortoirs datant des années 30 ont été réaménagés pour accueillir les légionnaires. Photo Sandra Mehl pour Libération

 

Les écoles pleines, le commerce reboosté… Sur le plateau aveyronais qui fut un haut lieu antimilitariste dans les années 70, l’arrivée de 715 légionnaires avec leurs familles est bien vécue par une majorité d’habitants du village vieillissant de La Cavalerie. Le collectif Gardem Lo Larzac, lui, ne décolère pas.

Cela fait tout juste un an qu’ils ont débarqué avec armes et bagages, qu’ils ont posé ici leur barda et leur paquetage. Nous sommes sur le Larzac, dans le camp qui a déclenché une épique lutte antimilitariste dans les années 70. Mais cette époque semble bien révolue : l’arrivée de la 13 e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE) n’a pas provoqué d’émeute. Les militaires n’ont pas été accueillis à coups de cailloux, ni chassés à coups de fourche. Bien au contraire. «Ça se passe très bien, affirme le colonel Simon d’Haussonville, commandant en second du camp. Les élus se réjouissent de notre installation, et la plupart des habitants aussi.»

Boutique de tatouage

On le croit d’autant plus facilement que l’arrivée de la Légion semble avoir réveillé La Cavalerie, ce village vieillissant de l’Aveyron, engourdi par le froid au moins six mois par an, et sur lequel est implanté le camp militaire. Aujourd’hui, avec des légionnaires de 75 nationalités différentes, on entend parler russe ou hongrois dans les rues. L’église a refait le plein, et avec elle les cours de catéchisme pour les enfants des familles de légionnaires. Des maisons se construisent, les deux boulangeries fonctionnent à plein régime, les restaurants servent des repas ouvriers à tour de bras, la pharmacie ne se plaint pas, ma foi, les professionnels de santé non plus… Une boutique de tatouage devrait même se monter, sans doute appâtée par ce régiment de dos et de biceps à décorer. L’arrivée de la Légion, c’est aussi pain bénit pour les artisans et les entreprises locales. Car depuis quelques mois, le camp militaire s’est transformé en un vaste chantier : «Il nécessitait une remise à niveau urgente, explique le colonel Simon d’Haussonville. Il fallait en outre construire sept nouveaux bâtiments et une zone technique, afin de loger et de faire vivre 1 300 personnes. L’Etat investit ici 150 millions d’euros et tout a été fait par la Défense pour que les entreprises locales réalisent le plus gros du travail.» Au supermarché du coin, on se réjouit aussi. Le magasin s’est agrandi, le nombre de salariés s’est étoffé, le chiffre d’affaires a progressé de presque 10 % en un an. «Avant, les troupes de passage nous faisaient travailler, mais là c’est autre chose, raconte Gilles Tulsa, le patron. La clientèle a rajeuni. La Légion a changé notre quotidien, et apporté de l’oxygène à tout le Sud Aveyron.» Epinglée près des caisses, une petite annonce pour des cours de français souhaite la «bienvenue aux familles de légionnaires».

En 2013, La Cavalerie comptait un millier d’habitants (1 064 exactement). Depuis, et en un an seulement, la population a doublé : 715 légionnaires et 165 familles ont déjà rejoint le Larzac. Dans les semaines à venir, la barre du millier d’hommes sera allègrement franchie : 340 militaires supplémentaires vont débarquer, avec 80 familles dans leurs bagages. A terme, la 13 e DBLE réunira 1 300 légionnaires. Un vrai raz-de-marée, dans une zone aussi peu peuplée que le Larzac.

Familles nombreuses

«C’est vrai, c’est énorme. Les chiffres annoncés au départ par l’armée étaient des chiffres planchers. Nous n’attendions pas autant de familles», reconnaît le colonel Jean-Michel Monbelli-Valloire. Cet officier commandait jadis le camp du Larzac. Aujourd’hui retraité, devenu adjoint au maire de La Cavalerie, il est le trait d’union entre les gradés et les collectivités, entre le jargon militaire des uns et les contraintes administratives des autres. Bref, il gère en mairie, au quotidien, tout ce qui touche à l’installation de la Légion. Une mission qui n’est pas de tout repos.

Car ce que les acteurs locaux n’avaient pas prévu, c’est la taille des familles de légionnaires venues s’installer ici - avec cinq, six, voire sept enfants. Résultat : les écoles de La Cavalerie sont pleines. «On a entamé l’extension d’une des écoles primaires, et on vient de créer une classe de maternelle. Mais on a un vrai problème d’accueil pour la petite enfance : la halte-garderie est saturée», raconte Jean-Michel Monbelli-Valloire, qui se souvient qu’«en décembre, 14 épouses de légionnaires étaient enceintes…»

Loger tout ce petit monde est aussi devenu un casse-tête. Car si les légionnaires célibataires habitent dans le camp, les autres s’installent en ville. «Nous sommes confrontés à de gros problèmes, poursuit l’adjoint au maire. Quatre lotissements sont en cours de construction à La Cavalerie, soit une soixantaine de villas, et autant dans les villages alentour. Mais d’ici la fin des travaux, il faut trouver un toit à ceux qui arrivent.»

Les logements vacants ont subitement pris de la valeur. Des héritiers qui avaient délaissé leurs biens durant des années les ont retapés pour les remettre sur le marché. Un ancien hôtel, en vente depuis des lustres, a soudain trouvé preneur. Car les légionnaires ne font pas que louer : certains, notamment ceux en fin de carrière, comptent s’installer ici pour de bon. «Avant, au service urbanisme, on voyait passer quatre dossiers par mois, maintenant c’est quatre par jour», résume Jean-Michel Monbelli-Valloire. Une aubaine pour tout le monde. Quoi que…

Réunis à quelques kilomètres de La Cavalerie, des membres du collectif Gardem Lo Larzac ne décolèrent pas. Comme le relatait Libération en octobre 2015, la dizaine de paysans-militants formant le noyau dur de ce collectif s’est mobilisée dès l’annonce de la redensification (le terme officiel) du camp. Ces citoyens antimilitaristes dénoncent la présence pesante de la Légion, critiquent sa «dimension colonialiste», condamnent les tirs d’exercice intempestifs et les manœuvres en extérieur.

«Ils ont des muscles de culturistes»

«Nos élus nous avaient promis que les militaires resteraient dans l’enceinte du camp et ils ont menti», s’indigne Gilles, 57 ans, dont 18 passés sur le Larzac. «C’est pourquoi nous avons lancé l’opération alerte képi blanc : dès qu’un riverain aperçoit un militaire en manœuvre en dehors du camp, il le prend en photo et publie l’info sur notre site internet.»

Les militants réunis dans ce mas, à quelques kilomètres de La Cavalerie, estiment que l’armée n’a jamais été le poumon économique du Larzac. «Il y a aujourd’hui ici plus de paysans qu’il y a quarante ans et on nous dit que c’est la Légion qui va nous sauver !» s’emporte Gilles. «C’est vrai, toutes les fermes sont actives alors que beaucoup étaient à l’abandon dans les années 60», confirme Christine, qui s’est installée ici il y a bientôt quarante ans.

Tous sont un peu amers, et regrettent que «les anciens du Larzac», ceux qui avaient lutté autrefois contre l’extension du camp militaire, à commencer par le «camarade» José Bové, ne se soient pas eux aussi positionnés contre cette «invasion». «Du côté des anciens, c’est un silence assourdissant, déplore Gilles. La Légion, ça ne les fait pas réagir.» Mais qu’importe, la lutte continue. «Le 18 juin, nous avons organisé la journée "Larzac debout" avec une marche antimilitariste, des conférences et une grande fête. On a eu 300 à 400 personnes, raconte Christine. On compte remettre ça en septembre.»

Des légionnaires, ils en ont tous croisé, au détour d’un café ou au supermarché. «On les reconnaît, même en civil, ils ont des muscles de culturistes, le crâne rasé, et entre eux ils s’appellent "chef"», raconte Camille. A ses côtés, Christine lâche, dans un soupir : «On n’a rien contre eux, mais c’est ce qu’ils représentent.»

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Bon tempo à la Légion Étrangère

Nice Matin

Publié le 22/02/2017

Au « Mimozas resort » de Mandelieu-La Napoule s'est tenue l'AG de l'Amicale des Anciens de la Légion Étrangère du bassin cannois que préside Jean-Pierre Bontoux (notre photo).

Au « Mimozas resort » de Mandelieu-La Napoule s'est tenue l'AG de l'Amicale des Anciens de la Légion Étrangère du bassin cannois que préside Jean-Pierre Bontoux (notre photo). Dans une salle comble et de nombreuses personnalités civiles, militaires et des portes drapeaux. L'association roule sur le bon tempo. Avec la venue des actifs au son sein ce qui a permis d'abaisser la moyenne d'âge et surtout une activité débordante. Soit la participation à 121 cérémonies et manifestations, 135 sorties pour les porte-drapeaux, l'inauguration du nouveau local à Mandelieu-La Napoule et le congrès de la Fédération des anciens légionnaires (FSALE). Tandis que les points forts pour 2017 seront, à Mandelieu, le Camerone (8 avril) et la remise de képis blancs (13 mai). La médaille de la FSALE remise à Tony Hockmeier, l'hommage aux forces de sécurité, le « Boudin » au clairon et la « Marseillaise » à la trompette ont ponctué l'AG.

Yers Keller, une vie mouvementée

La Nouvelle République

Publié le 08/02/2017

Yers Keller se souvient de ses rencontres avec Théodore Monod, au Thad. - Yers Keller se souvient de ses rencontres avec Théodore Monod, au Thad.

Yers Keller se souvient de ses rencontres avec Théodore Monod, au Thad.

Dans le cadre du projet culturel communal sur le voyage, Yers Keller expose ses aquarelles dans la salle Colette et ses photographies dans les coursives d'Oésia, jusqu'au 4 mars.

Yers Keller a un parcours assez particulier. Né en ex-RDA, en 1965, il se passionne très vite pour les « carnets de voyage et de batailles » du XIXe siècle.
À 18 ans, il est emprisonné par la Stasi alors qu'il tente de franchir le mur vers le monde libre.
En 1986, il est expulsé vers l'Allemagne de l'ouest et son destin le pousse à s'engager dans l'aventure de la légion étrangère française, pendant sept ans. À la suite, il a pris une année sabbatique pour relier Paris à Pékin, une grande boucle qui lui a permis de visiter quinze pays. À son retour, il repartira pour le continent africain.

Carnets de voyage

Les deux expositions retracent son parcours : ses photographies, en noir et blanc, à Oésia, pour son voyage, sac sur le dos, sur la route de la soie vers le Moyen-Orient, l'Asie et la Russie, et ses carnets de voyage pour témoigner, raconter ses rencontres en Afrique du nord. « Mes carnets de voyage en Égypte et au Tchad sont faits d'aquarelle car c'est une technique fluide et rapide.
On sort les tubes de la poche, un peu d'eau et c'est parti », a précisé l'artiste. Au Tchad, il a eu l'occasion de rencontrer le chercheur Théodore Monod que l'on retrouve dans les tableaux exposés. Yers Keller témoigne de ses échappées à travers le monde pendant ce mois de février et vous le croiserez peut-être à l'occasion du Salon des arts oésiens, ce week-end du 11 et 12 février, à Oésia.

Expositions jusqu'au 4 mars salle Colette et dans les coursives d'Oésia. Entrée libre aux horaires d'ouverture de la bibliothèque et lors des spectacles et animations à Oésia.

Aberkane : quand la Légion étrangère réforme notre université

Le Point

Publié le 06/02/2017 Par

 

 

L'école 42 fondée par Xavier Niel vient d'être classée comme la plus performante au monde pour éduquer les programmeurs informatiques. Un exemple à suivre.

Xavier Niel est le fondateur de l'école 42, dirigée par Nicolas Sedirac.

Avec le décès de Georges Blondel, l’US Nœux a perdu 80 ans de fidélité

La Voix du Nord

Par Richard Attagnant (CLP) | Publié le 12/02/2017

Très impliqué dans la vie du club, Georges Blondel y aura occupé à peu près tous les postes.

Très impliqué dans la vie du club, Georges Blondel y aura occupé à peu près tous les postes.

Né le 1er décembre 1928, ce pur Nœuxois signe sa première licence sportive à l’âge de neuf ans. À 13 ans, il entre à la fosse 3 et à 16 ans, il s’engage dans la Légion étrangère. Il participe à la bataille du Rhin, défile en 1945 sur les Champs-Élysées. Il part en Algérie, au Maroc et en Indochine.

À son retour, il épouse Jeanne-Marie avec laquelle il aura 13 enfants. Il est embauché à la SNCF et il prendra sa préretraite en 1963. Celui qui a débuté le football avec Raymond Kopa a occupé tous les postes au sein du club local : joueur (ailier gauche et gardien), dirigeant (de 1965 à 2015), soigneur et masseur. Il a été arbitre, entraîneur et s’est même occupé des panneaux publicitaires.

Cinquante ans d’archives offertes

Veuf depuis 2012, malgré le poids des ans et une santé défaillante, il assistait encore à chaque match. Ces derniers temps, on le croisait sur son fauteuil électrique. Collectionneur, il avait offert ses 50 années d’archives de l’US Nœux à l’occasion du centenaire du club. Bricoleur et râleur invétéré, Georges faisait partie du paysage local. Certains le connaissaient davantage par un surnom qu’il détestait : « Zacharias », du nom d’un footballeur hongrois.

À sa famille, nous présentons nos plus sincères condoléances. Ses obsèques seront célébrées ce jeudi 16 février à 10 h à l’église Saint-Martin.

In love with Edmonde Charles-Roux

BIBLIOBS

Publié le 30 janvier 2017

 

Edmonde Charles-Roux, ici avec son mari Gaston Defferre en 1981. (©GINIES/SIPA)

 

Un an après sa disparition, Jean-Noël Liaut consacre un portrait transi à la conquérante qui présida l'Académie Goncourt de 2002 à 2014.

C'est fou le nombre d'hommes qui ont défilé, sabre au clair, dans le lit de cette vivandière d'honneur. Très tôt, Edmonde Charles-Roux connut en effet l'usage des armes et celui de son charme. Rappelons qu'elle servit, à 20 ans, comme ambulancière, dans un régiment de la Légion étrangère, rejoignit ensuite la 5e division blindée rattachée à l'armée du général de Lattre et qu'elle commanda, sur le tard, à la brigade de l'Académie Goncourt.

Un an après la disparition de cette femme en tailleur Chanel qui augmentait d'un collier de perles sa croix de guerre et rehaussait d'une lavallière sa plaque de grand officier de la Légion d'honneur, Jean-Noël Liaut lui consacre, avec «Elle, Edmonde» (Allary, 18,90 euros), un portrait transi - c'eût été trop tôt pour une biographie, ce n'est pas trop tard pour une déclaration.

« J'avoue que je suis tombé amoureux», écrit-il, après avoir rendu une unique visite à la romancière d'«Oublier Palerme», de quarante-six ans son aînée, dans son élégant pigeonnier de la rue des Saints-Pères. Tellement amoureux qu'il veut tenir ici, avec une rigueur de rival, la longue liste de tous les hommes dont la légendaire rédactrice en chef de «Vogue» - «une affolée du sexe avec un physique de dame d'œuvre», dixit Bernard Minoret - n'a fait qu'une bouchée: les peintres André Derain et Antoni Clavé, les écrivains François-Régis Bastide et André Pieyre de Mandiargues, l'académicien Maurice Druon, dont elle fut le nègre pour «les Rois maudits», mais aussi, selon la rumeur, le cinéaste Orson Welles, le colonel Kadhafi, le général Oufkir… Jusqu'au jour de 1973 où, remballant sa vieille aversion de la monogamie, la catholique épousa le roi protestant de Marseille, Gaston Defferre, et continua, après la mort de ce dernier, de régner sur la cité phocéenne.

C'est fou le nombre d'hommes qui ont défilé, sabre au clair, dans le lit de cette vivandière d'honneur. Très tôt, Edmonde Charles-Roux connut en effet l'usage des armes et celui de son charme. Rappelons qu'elle servit, à 20 ans, comme ambulancière, dans un régiment de la Légion étrangère, rejoignit ensuite la 5e division blindée rattachée à l'armée du général de Lattre et qu'elle commanda, sur le tard, à la brigade de l'Académie Goncourt.

Un an après la disparition de cette femme en tailleur Chanel qui augmentait d'un collier de perles sa croix de guerre et rehaussait d'une lavallière sa plaque de grand officier de la Légion d'honneur, Jean-Noël Liaut lui consacre, avec «Elle, Edmonde» (Allary, 18,90 euros), un portrait transi - c'eût été trop tôt pour une biographie, ce n'est pas trop tard pour une déclaration.

« J'avoue que je suis tombé amoureux», écrit-il, après avoir rendu une unique visite à la romancière d'«Oublier Palerme», de quarante-six ans son aînée, dans son élégant pigeonnier de la rue des Saints-Pères. Tellement amoureux qu'il veut tenir ici, avec une rigueur de rival, la longue liste de tous les hommes dont la légendaire rédactrice en chef de «Vogue» - «une affolée du sexe avec un physique de dame d'œuvre», dixit Bernard Minoret - n'a fait qu'une bouchée: les peintres André Derain et Antoni Clavé, les écrivains François-Régis Bastide et André Pieyre de Mandiargues, l'académicien Maurice Druon, dont elle fut le nègre pour «les Rois maudits», mais aussi, selon la rumeur, le cinéaste Orson Welles, le colonel Kadhafi, le général Oufkir… Jusqu'au jour de 1973 où, remballant sa vieille aversion de la monogamie, la catholique épousa le roi protestant de Marseille, Gaston Defferre, et continua, après la mort de ce dernier, de régner sur la cité phocéenne.

Une approche théâtrale qui pénalise un chef d’œuvre

Accueil

Par Maurice Salles | dim 12 Février 2017

 

Rossini pourrait-il avoir composé Semiramide dans le dessein de faire œuvre politique, dans une réflexion sur les luttes pour le pouvoir mettant aux prises la caste religieuse et la caste militaire ? A cette question quiconque connaissant un tant soit peu l’opéra et la vie du compositeur ne répondrait que par un sourire ou un haussement d’épaules. Pourtant c’est la piste que semblent avoir suivie aussi bien la dramaturgie de Daniel Menne que la mise en scène de David Alden. Sans modifier substantiellement la trame, ils y impriment leur empreinte, sans convaincre. D’entrée ils introduisent la confusion en faisant de la statue gigantesque qui devrait représenter Bâal, le dieu principal des Babyloniens, une effigie du défunt roi, et l’hommage des Indiens à la divinité de leurs hôtes semble, au-delà du protocole des visites officielles, une adhésion au culte de la personnalité au cœur des régimes totalitaires. De même, au dénouement, alors que le fidèle Oroe exulte car il a accompli sa mission, les méchants enfin punis et le prince héritier rétabli dans ses droits, on le voit ici s’ouvrir les veines. Entretemps les satrapes, c’est-à-dire les administrateurs sur lesquels Assur s’appuie pour contrôler le royaume sont mystérieusement devenus un régiment de la Légion étrangère. Quant à Azema, elle est bien un enjeu, ce qui peut justifier l’option d’en faire une poupée incapable de se mouvoir seule, mais pourquoi ceux qui la manipulent ne sont-ils pas liés de façon évidente à la reine ? Autant d’idées dont la pertinence et la cohérence ne nous ont pas ébloui, et d’autres qui nous ont laissé interdit, comme celle de placer les personnages comme des pièces de musée – ou d’un jeu d’échecs ? – pour le final du premier acte.

La substance de l’œuvre découle d’un meurtre ancien, comme dans Œdipe Roi. On peut trouver judicieuse l’idée de la statue gigantesque du souverain, que Semiramide, en veuve inconsolable, aurait élevée à sa mémoire. Cela pose néanmoins deux problèmes : le premier est qu’on peut penser aussi que cette effigie a été érigée du vivant du roi, et du coup sa figure de martyre est brouillée par celle d’un dictateur. Le deuxième découle du premier : nous avons aujourd’hui accès à un flux continu d’images provenant directement et en temps réel de situations réelles, même très éloignées. Comme ce qui est montré sur la scène – une statue dérivée de celles de Lénine indiquant l’horizon et la foule hétérogène visitant le mausolée - ressemble à ces images d’actualités nous ne pouvons faire autrement que de nous y référer. Or aucune des œuvres de Rossini ne veut être l’écho d’une réalité contemporaine, même s’il a pu arriver, pour Le Siège de Corinthe, que la fiction semble rejoindre l’actualité. Comme son principal décorateur Sanquirico il s’adresse avant tout à l’imagination du spectateur. Dans les décors de Paul Steinberg, d’une architecture froide et impersonnelle sans lien perceptible avec une tradition, la mise en scène semble, les costumes de Buki Shiff aidant, constituer un reportage récent sur un état d’Asie centrale, les photographies du couple des souverains tendant à évoquer celles du Shah Pahlévi et de son épouse, dont Semiramide porte une des tiares de diamants. Ces allusions à un réel connu de nous s’adressent à notre mémoire, non à notre imagination, et cela nous semble une méprise profonde sur l’art du compositeur et de son librettiste.

En effet, si le personnage de Sémiramis a inspiré Rossi et Rossini, c’est par sa légende qui en fait un personnage d’exception, un « objet » littéraire de premier ordre. Relisant Voltaire, considéré alors comme l’héritier de Racine dont il a fait un « classique » dans Le siècle de Louis XIV, à la lumière de Shakespeare - déjà source d’Otello – le librettiste et le compositeur trouvent en cette reine sulfureuse un personnage aux dimensions d’Armida ou d’Ermione. En elle se profilent la mère d’Hamlet et celle d’Œdipe alliées à la passion de Phèdre, et l’hallucination d’Assur évoque celle de Macbeth. Ces « beaux » monstres portés à la scène ont été des succès ; pourquoi pas Sémiramis ? La lutte pour le pouvoir est ici secondaire, le spectacle, c’est l’affrontement des passions individuelles qui le crée, comme chez Racine. Mais même ces scènes sont, paradoxalement, affadies par le traitement : briser des cadres contenant des photographies nous semble dérisoire, quand les accents de la musique et de la voix contiennent toute la passion. On nous objectera qu’un spectacle doit montrer ; mais moins il montre et plus on se concentre sur l’essentiel, musique et paroles sans lesquelles il n’aurait pas lieu d’être. Car à vouloir dé-montrer, par exemple la violence physique du rapport entre les anciens amants Semiramide et Assur, la mise en scène n’évite pas toujours la faille du réalisme et contraint les interprètes aux limites du vérisme quand l’écriture vocale est aux antipodes ! Quant à l’usage de vidéos ou de danses en contrepoint du chant, il suffira de dire qu’il perturbe la perception du chant pour en apprécier le bien-fondé.

Alex Esposito (Assur) Joyce DiDonato (Semiramide) et Arsace (Daniela Barcellona) ©W.Hösl

Nous avons assez dit pourquoi cette conception nous laisse réticent pour en venir à l’essentiel, la réussite d’une exécution musicale et vocale de premier ordre, à commencer par celle des forces de la maison. Si le premier chœur nous semble inutilement fort, moins exultant que martial, toutes les autres interventions seront marquées par une cohésion, une précision et une musicalité délectables. Dans la fosse la qualité des pupitres est une évidence qui ne se dément pas ; sur le plan sonore, la générosité nous semble parfois un peu excessive, surtout au premier acte, car le second sera une merveille d’équilibre. Sans doute Rossini a-t-il, même en écrivant pour La Fenice, favorisé les cuivres et les percussions comme il avait pu le faire au San Carlo, mais les instruments de son époque avaient-ils la puissance des nôtres ? Quoi qu’il en soit cette impression d’une discontinuité dans l’écriture, réception auditive probablement influencée par le spectacle qui brouille notre claire perception de l’architecture - disparaît totalement après l’entracte, où l’on savoure sans à-coups le flux musical, soulevé par sa fougue ou bercé par ses langueurs, et nous retrouvons dans la direction de Michele Mariotti la maîtrise qui nous avait tant impressionné et séduit dans la Donna del lago de New-York et de Pesaro. La précision de sa lecture nous apparaît alors dans toute sa netteté, aussi énergique et sensible que nécessaire pour faire chanter justement la composition monumentale de son illustre concitoyen. On regrettera cependant la décision – imputable à qui ? – de sacrifier le premier air d’Idreno et la reprise de la cabalette dans le duo Assur-Arsace. Au-delà du traitement de son personnage, Elsa Benoit est, de mémoire, la première Azema que nous entendons autrement que comme un oiseau fragile et pépiant ; sa voix semble posséder une rondeur qui donne envie de l’entendre se déployer dans un rôle plus conséquent. En revanche ni celle de Galeano Salas (Mitrane) ni celle d’Igor Tsarkov (l’ombre de Nino) ne nous ont marqué. Bonne composition et bonne présence vocale et scénique pour Simone Alberghini, dont l’Oroe, prêtre fervent et truchement du destin dans l’œuvre, devient ici le chef d’un groupe de partisans probablement fanatiques, alors que l’action du personnage est strictement individuelle. En maharadjah ruisselant de pierreries Lawrence Brownlee campe un Idreno d’apparence traditionnelle mais au comportement éloigné de la réserve classique puisqu’il finira par jeter sur ses épaules celle dont il a fait sa proie. Cependant le chanteur ne met aucune brutalité dans son chant et il en déroule les volutes avec une délectable facilité. On retrouve en Arsace une Daniela Barcellona déjà interprète du rôle à Pesaro en 2003 ; on connaît son souci quasi-maniaque de ne rien négliger des moindres nuances, et on constate avec plaisir que plus encore peut-être qu’alors sa voix lui permet d’assumer pleinement les exigences du rôle, les graves s’étant approfondis et les aigus restant assez pleins et brillants, souplesse et rapidité inaltérées, et toujours cette sensibilité qui nous rappelait à ses débuts dans Tancredi la noblesse de Martine Dupuy.

Débuts en revanche pour Alex Esposito en Assur, un de ces personnages qui plaisent à la basse bergamasque parce qu’ils lui permettent d’exprimer le potentiel théâtral qui depuis ses débuts a contribué à sa renommée, et il ne s’en prive pas, dans une scène d’hallucination à couper le souffle. C’est pourtant le raffinement de son interprétation vocale, avec trilles et messe di voce qui nous a le plus impressionné, au-delà de la densité sonore et de l’intensité expressives, bien réelles et bien connues des admirateurs de ce chanteur au-delà du répertoire rossinien. Sa Semiramide affronte la même épreuve : prise de rôle publique pour Joyce DiDonato. Le souvenir d’un vibrato marqué dans La donna del lago newyorkaise pesait sur nous et l’air d’entrée fait d’abord craindre sa persistance, mais en quelques mesures cette impression disparaît et l’émission retrouve la fermeté que nous lui connaissions. Dès lors la confiance de l’interprète ne fera que croître, au point que le trouble de la reine au dernier acte n’est guère perceptible, probablement l’effet des endorphines ! En se confrontant à ce rôle conçu pour Isabella Colbran, dont la souplesse vocale était alors le principal atout, celle à qui son professeur de chant avait dit qu’elle ne serait jamais douée pour les agilités s’est lancé un défi qu’elle soutient victorieusement. L’extension vocale ne semble lui poser aucun problème perceptible et elle se coule avec sa fougue coutumière dans le personnage voulu par le metteur en scène. Sa composition, scénique et vocale lui vaut un triomphe prolongé aux saluts, qu’elle partagera avec Alex Esposito, Daniela Barcellona, Lawrence Brownlee et Michele Mariotti, qui recevra force ovations. En revanche l’équipe de production sera accueillie diversement et les huées assez diffuses nous ont semblé la sanction très saine d’une conception assez peu respectueuse de ce chef d’œuvre.

Un Marnais plus ancien compagnon de la Libération

lunion.fr

Publié le 09/02/2017

Victor Desmet a été nommé compagnon  de la Libération par décret du 7 mars 1941.

Après la disparition ce jeudi 9 février du colonel André Salvat, 96 ans, Il n’y a plus que treize compagnons de la Libération encore vivants sur les 1 038 que le général de Gaulle a choisis. Nommé compagnon de la Libération, tout comme André Salvat, le 7 mars 1941, le Marnais Victor Desmet, 97 ans, ancien du 1er bataillon d’infanterie de marine (BIM) et de la 13e demi-brigade de Légion étrangère, qui réside désormais dan les Hauts-de-France près de sa famille, est le plus ancien compagnon de la Libération. Il a reçu cette prestigieuse décoration le 26 mai 1941 à Qastana, en Palestine, des mains du Général. Il n’est pas le doyen en âge, cette qualité revenant à Guy Charmot, 102 ans mais lui est devenu compagnon de la Libération le 20 novembre 1944.

30 avril 2017 - Camerone à la Maison Mère

La Légion étrangère vous invite à participer aux cérémonies organisées à la Maison Mère (Aubagne), le 30 avril 2017 à partir de 09h45, à l'occasion de la commémoration du combat de Camerone, haut fait d'armes devenu emblématique de l'esprit Légion.

Comme chaque année, et officiellement depuis 1931, la Légion étrangère honorera en 2017 le sacrifice des légionnaires du Capitaine Danjou, glorieusement tombés au Mexique, dans l’hacienda de Camerone. Ce combat s'est déroulé le 30 avril 1863, dans l’accomplissement sacré de la mission qui avait été confiée aux légionnaires : assurer la couverture au profit d’un convoi logistique ravitaillant les unités françaises qui assiégeaient la ville de Puebla.

Ce combat regroupe à lui seul toutes les valeurs fédératrices de la Légion étrangère : le caractère sacré de la mission, la fidélité à la parole donnée ainsi que la communauté de destin choisie et acceptée par les officiers, sous-officiers et légionnaires. Ces trois vertus légionnaires connues de tous, expliquées aux plus jeunes et commentées à chaque occasion constituent le fondement de l’esprit de corps qui nous anime.

Cette année la cérémonie portera avec intensité le thème « Légionnaire, tu es volontaire », rappelant, aux quelques 9 000 hommes formant aujourd’hui la Légion étrangère, le premier pas de leur engagement à servir.

Pensez dès maintenant à réserver des places en tribune pour vos familles.

« Camerone », est la seule journée de l’année où la Légion étrangère ouvre ses portes pour vous faire découvrir son univers. Seules les personnes ayant obtenu un carton nominatif pourront assister à la prise d'armes.

La kermesse qui se déroule l’après-midi, est accessible à tous.

Si vous souhaitez participer à cette cérémonie, qui se déroulera à Aubagne, le 30 avril 2017, vous pouvez vous inscrire, dès le 18 février 2017, sur le site Internet « CAMERONE 2017 » en suivant le lien : www.camerone.legion-etrangere.com

La clôture des inscriptions est fixée au 24 avril.

En raison de l’application des mesures de sécurité « Sentinelle-Vigipirate », le public de la cérémonie de Camerone sera soumis au respect des procédures d’identification, de filtrage et de fouille à l’entrée du quartier Viénot. Ne pas s’encombrer de sac du type sac à dos ou tout autre accessoire superflu.

Une tenue correcte est exigée pour l'accès à la cérémonie et durant toute la kermesse.


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A REDIFFUSER SANS MODÉRATION

Communiqué de la Fédération des Sociétés d'Anciens de la Légion Étrangère

Les propos électoraux récents tenus en Algérie par monsieur Macron n’excusent pas tout, notamment l’inculture et la provocation d’un candidat à la magistrature suprême: “ la colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie…”.

Cette déclaration a stupéfait tous ceux qui, en France ou en Algérie, ont vécu le drame algérien et plus largement ceux qui connaissent l’histoire de l’Algérie.

Inculture parce que ce candidat formé dans nos plus prestigieuses écoles et qui a disposé d’un parcours professionnel privilégié a sans doute oublié plusieurs chapitres de l’histoire de l’Algérie.

Provocation car porter un tel jugement dans un pays étranger don’t de nombreux ressortissants vivent sur notre territoire, à un moment où le terrorisme islamique menace la France, relève d’une faute politique indigne d’un candidat à la magistrature suprême.

Les Algériens et les Français ont besoin de paix, de réconciliation, d’une mémoire collective ou chacun assume ses pages sombres pour un avenir meilleur des deux côtés de la Méditerranée. C’est cela qu’un candidat à la présidence de la République française aurait dû privilégier et c’est cela que tous les Algériens qui aiment la France attendent, non une repentance stérile qui n’a jamais forgé un avenir. Raviver les plaies pour des raisons d’opportunité électorale sur un territoire étranger s’avère plus qu’une erreur, c’est une faute grave qui sera ressentie telle par tous ceux qui ont vécu le drame algérien.

Nîmes : Martin Bouygues en visite au 2e REI

Midi Libre

Publié le 24/01/2017

Nîmes : Martin Bouygues en visite au 2e REI

Ce lundi, Martin Bouygues a inauguré le nouveau bâtiment pôle instruction du régiment. DR

Visite de prestige du PDG du groupe Bouygues, venu signer une convention de partenariat avec la Légion étrangère.

PDG du groupe Bouygues depuis 1989, Martin Bouygues était pour la première fois en visite au 2e Régiment étranger de Nîmes, ce lundi 23 janvier. En toute discrétion, il est venu signer une convention de partenariat entre le 2e REI et Bouygues Telecom, en compagnie de Didier Casas, directeur général adjoint de Bouygues Telecom. Objectif ? Développer les échanges croisés, notamment au profit de leurs cadres.

Un nouveau pôle instruction du régiment

Guidé par le colonel Steve Carleton, chef de corps du régiment, Martin Bouygues a visité et inauguré le nouveau bâtiment pôle instruction du régiment, récemment livré par le Service d'infrastructure de la Défense. Il permettra au régiment de conduire des entraînements totalement simulés, en matière de tir et de commandement ainsi que de déplacement, jusqu'au niveau des compagnies de combat du régiment.

Le PDG du groupe de BTP, qui devrait passer la main cette année, a rencontré un groupe de combat équipé du système "Fantassin à équipement et liaisons intégrés" (Félin) et découvrir de près le "Véhicule blindé de combat d'infanterie" (VBCI), véritable fer de lance du 2e REI.

Au camp des Garrigues, une zone technique permettant d'accueillir l'ensemble des VBCI du régiment est également en cours de construction. Elle devrait être livrée en 2018. Pour le régiment, 2016 a été marquée essentiellement par la conduite de la mission Sentinelle. Le point d'orgue a été la projection de 500 légionnaires à Paris, d'octobre à décembre.

Les éclats de lumière du peintre Yong Man Kwon à la Galerie Frémont jusqu’au 28 février

Paris Normandie.fr

Publié le 24/01/2017

L’artiste, éclaire d’un regard neuf les lieux qui le touchent, comme ici, l’Opéra Garnier depuis les toits de Paris

Art. La Galerie Frémont présente les œuvres de Yong Man Kwon, nommé successivement peintre officiel des armées de Terre, de l’Air et de la Marine.

Avant le Salon de la Marine, qui se tiendra au Palais Chaillot à Paris du 1er février au 6 mars, Yong Man Kwon fait escale au Havre. À la porte de la galerie Pascal Frémont qui l’expose, l’affiche du Salon attire le regard. C’est sa toile qui a été choisie pour l’illustrer. « Elle représente la maquette d’un bateau du musée de la Marine », explique l’artiste, à la fois dessinateur rigoureux et coloriste fantaisiste. Un mariage réussi qui fait de chacune de ses œuvres un petit trésor d’émotion et de splendeur.

« Le Havre de nuit...
une autre vision du réel
»

Son plaisir à lui, ce sont les éclats de lumière qu’ils apportent à la composition. « C’est pour cela que je préfère Le Havre la nuit, car la lumière artificielle permet d’y déployer une autre vision du réel. » Il se permet donc un regard très personnel sur la Porte Océane, le port, le quai de Southampton, la côte Félix-Faure.

Né en 1972 en Corée du Sud, Yong Man Kwon a vécu aux États-Unis avant de rejoindre Paris. Un passage à la Légion Étrangère comme illustrateur le motive à devenir peintre pour l’armée. « Cela permet de peindre des lieux non accessibles au public. » Il a choisi l’acrylique pour sa luminosité et les effets de transparence et de spontanéité qu’elle permet. Il excelle dans tous les sujets, scènes de rue, de brasseries, cales de navire et tout récemment les fleurs et les animaux. Son lion immense et majestueux vaut le détour !

Infos pratiques

Jusqu’au 28 février à la Galerie Frémont, 37 rue Président-Wilson. Ouvert du mardi au samedi de 10 h à 12 h et de 15 h à 19 h. Entrée libre.

www.galeriepascalfremont.com -

tél. 02 35 41 22 30.

27 janvier 1967 : mort d’Alphonse Juin, dernier maréchal de France

Georges Michel Publié le 26 janvier 2017

Pied-noir, il appartenait à ce petit peuple qui s’était consacré « à cette tâche de faire de l’Algérie un prolongement de la France ».

Il y a cinquante ans, le 27 janvier 1967, mourait Alphonse Juin, « duc du Garigliano », dernier maréchal de France à avoir joui de son vivant de cette dignité héritée de l’ancienne monarchie. Alphonse Juin, duc du Garigliano, c’est le titre d’une biographie que le général Chambe (1889-1983), qui servit auprès de Juin en Italie, publia en 1968.

Pour expliquer le titre de son livre, Chambe raconte ce dîner d’adieux du 22 juillet 1944 alors que Juin allait quitter le commandement du corps expéditionnaire français en Italie (CEF) pour rejoindre Alger et se voir confier de nouvelles fonctions par de Gaulle. Un officier de la popote lance à la cantonade : « Sous l’Empire, les généraux victorieux ramenaient dans leurs bagages les noms de leurs victoires sous forme de lettres de noblesse. C’était l’usage. Pourquoi pas les nôtres, les vainqueurs du CEF ?» Masséna, duc de Rivoli, Ney, prince de la Moskowa, Davout, duc d’Auerstaedt… Après l’évocation des noms de batailles napoléoniennes, c’est au tour de celles de ce printemps 44 en Italie : Castelforte, San Appolinare, Monte Majo… pour finir sur le Garigliano. Et voici donc Juin, duc du Garigliano par acclamation !

Car en effet, deux mois auparavant, le CEF, fort de 125.000 hommes, après d’âpres combats, notamment à Cassino, débordait cette ligne Gustave que les Allemands avaient constituée dans la partie la plus resserrée de la péninsule italienne pour barrer la route aux armées alliées débarquées en septembre 1943, ligne qui longeait la rivière Garigliano. La route de Rome était ouverte aux Alliés. Rome où, le 4 juin, les troupes françaises et américaines défilaient devant Juin et le général américain Clark.

Dans son discours de réception à l’Académie française, le 25 juin 1953, le maréchal Juin résuma ce que fut pour la France le rôle du CEF.

« Et s’il est vrai, comme on a bien voulu le reconnaître, que cette Campagne a marqué la résurrection de l’Armée française et sa réapparition dans le Corps de bataille de nos Alliés, avec un rôle nettement prépondérant au moment de l’offensive sur Rome, il faut savoir que le mérite en revient au magistral outil de guerre qu’était cette Armée française d’Italie. Elle provenait, en majeure partie, de la petite Armée d’Afrique de transition que le général Weygand avait reformée et retrempée après l’Armistice, dans une intention qu’il n’avait dissimulée à personne… »

Alphonse Juin n’était pas né duc. Loin de là ! Fils, petit-fils de gendarme, pied-noir, il appartenait à ce petit peuple qui s’était consacré « à cette tâche de faire de l’Algérie un prolongement de la France », comme l’écrivait Chambe. Et toute sa vie, il resta fidèle à ses origines. Âgé de 22 ans, il franchit les portes de Saint-Cyr en 1910 (promotion de Fès), en même temps que de Gaulle, de deux ans son cadet. Aussi, Juin fut l’un des rares privilégiés à tutoyer de Gaulle, jusqu’au bout. Sa première partie de carrière s’écoula principalement au sein de cette « petite Armée d’Afrique » qu’il conduisit sur les chemins de la gloire en Italie. Le 15 mars 1915, en Champagne, alors qu’il est lieutenant, une balle, tirée à bout portant, lui fracasse le bras droit dont il perd définitivement l’usage. Juin saluera alors de la main gauche. Maréchal de France, sa main droite portera le bâton étoilé.

Les dernières années d’Alphonse Juin furent un véritable crucifiement, partagé qu’il était entre sa loyauté de soldat et la fidélité à sa terre natale.

Les ultimes paroles du dernier maréchal de France, sur son lit du Val-de-Grâce, furent « Garigliano… Cassino… que c’est beau ! »

Pierre de Saint Céran

La Nouvelle République

27/01/2017

Pierre de Saint Céran. - Pierre de Saint Céran. - (Photo Front national)

nécrologie

Pierre de Saint Céran s'est éteint à Blois mardi 24 janvier à l'âge de 92 ans. Engagé à 19 ans dans la Résistance, il participa à la Libération de Vendôme en août 1944. Militaire dans la Légion étrangère, officier au 1er régiment de cavalerie en Indochine et en Algérie, en désaccord avec de Gaulle, il quitte l'armée pour la vie civile en 1962. Il a été fait commandeur de la Légion d'honneur en 2013.
Membre du Front national dès sa création en Loir-et-Cher en 1983, vice-président du Cercle national des combattants, « il sera resté toute sa vie un combattant, poursuivant le combat de sa jeunesse dans l'honneur et la fidélité, devise de la Légion étrangère » témoigne Michel Chassier, secrétaire départemental du FN.

Ses obsèques auront lieu ce 27 janvier à 14 h en l'église de Langon.

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Portraits de Légionnaires en Indochine... Années 1950. Suite...

Harrison Forman Collection

 

Immersion sur le Larzac, au cœur de la Légion

CentrePresse.fr

Depuis quelques mois, le camp militaire du Larzac accueille le légionnaires de la 13e DBLE. Visite guidée au pays des bérets verts et képis blancs.

Les légionnaires, jeunes pour la plupart, sont pratiquement tous logés, à la même enseigne, dans des chambres de quatre ou huit lits, aménagées dans les anciens bâtiments du camp.

Le commandant en second de la 13e DBLE, le lieutenant-colonel Simon, et le chef de bataillon Damien, dans l’une des salles de repos du quartier général Edouard de Castelnau. Originaire de Saint-Affrique, le général de Castelnau était commandant d’armée et chef d’état-major du général Joffre durant la Première Guerre mondiale.

Chaque légionnaire aménage son espace aux couleurs de son pays. Et parfois de ses idées...( José A. Torres / C)

Près de chaque lit, figure le traditionnel porte képi blanc et épaulettes.( José A. Torres / Centre Presse Aveyron )

Une fois à l’intérieur du camp militaire du Larzac, on mesure mieux son importance. Et l’importance des travaux engagés pour accueillir dans les meilleurs délais et les meilleures conditions possibles, les centaines d’hommes de la 13e Demi-brigade de la Légion étrangère. Un vaste programme de 120 à 150 millions d’euros. Et un vaste chantier à ciel ouvert, sur lequel interviennent de nombreuses entreprises et artisans aveyronnais. La « phase d’adaptation », la première tranche de travaux d’urgence, va se poursuivre jusqu’au printemps, afin de terminer les aménagements indispensables des anciens casernements. D’ici la fin d’année, débutera la construction des nouveaux bâtiments d’hébergement, d’instruction et de zones techniques. Une deuxième tranche sera lancée en 2020, le nouveau quartier de la « 13 » devant être opérationnel à l’horizon 2021-2023.

L’ombre de Castelnau

Le jour de notre visite à La Cavalerie, nombre des légionnaires sont en exercice dans un camp d’entraînement extérieur, ou en mission, à Paris, dans le cadre de l’opération Sentinelle. Le commandant en second, le lieutenant-colonel « Simon » et le chef de bataillon « Damien », nous reçoivent dans l’une des salles de repos du quartier de Castelnau, en hommage à ce général de la Première guerre mondiale, natif de Saint-Affrique, qui, assure-t-on dans les rangs de l’armée, était très apprécié de ses hommes. Les premiers légionnaires se sont installés sur le Larzac, en janvier 2016, afin de préparer l’arrivée des troupes. « Les services infrastructures de la Défense ont fait un énorme travail en divisant les lots, afin de permettre aux entreprises locales de pouvoir accéder aux marchés en constituant des groupements. Et les futurs chantiers vont également profiter aux entreprises aveyronnaises et régionales », souligne le lieutenant-colonel.

1 300 hommes en 2018

Avec deux compagnies de commandement et de logistique et une quatrième compagnie de combat, en cours de constitution, le camp du Larzac accueille actuellement 700 militaires, dont 120 hommes de l’ancien Ceito, intégrés à la « 13 ». La plupart des légionnaires (environ 500) ayant moins de 5 ans de service, logent dans le camp. Les autres, des légionnaires de plus de 5 ans de service ou des cadres, logent avec leurs familles, à l’extérieur. À La Cavalerie, dans les villages du Larzac, à Millau et même jusqu’à Rodez. En 2018, ils seront 1 300 avec une cinquième compagnie de combat, ainsi qu’une compagnie d‘éclairage et d’appui. Régulièrement, diverses unités extérieures (jusqu’à 200 soldats) sont également de passage dans cette « Mecque du tir ».

Avec l’intégration de 2 000 nouveaux hommes en trois ans, la Légion étrangère retrouve quelques forces qu’elle avait passablement perdues avec la fonte régulière de ses effectifs (la Légion a compté jusqu’à 60 000 hommes, ils seront bientôt 8 000). La nouvelle « 13 » est composée de légionnaires en provenance de tous les régiments de métropole. 10% des officiers seulement sont des légionnaires, les autres (dont quelques femmes) étant issus d’autres corps d’armée. Formé pendant quatre mois à Castelnaudary (selon les chiffres de l’armée, un candidat seulement sur sept est retenu, après une série de tests et d’entretiens), les nouveaux légionnaires, dont la moyenne d’âge à l’engagement est de 24 ans pour la 13e DBLE, côtoient quelques vieux baroudeurs. Dont les plus anciens ont sauté sur Kolwesi...

« Ce qui prime c’est la Légion »

Des centaines d’hommes de tous âges, de tous horizons, de toutes confessions... Autant dire qu’à la Légion certainement plus que dans tout autre bataillon, on ne rigole pas avec la discipline. « Ce qui prime, c’est la Légion, insiste le lieutenant-colonel. Le principe de base, c’est l’amalgame. Tout le monde apprend le français. » « On fait beaucoup de pédagogie avec les jeunes légionnaires et il y a finalement très peu de tensions », complète le chef de bataillon. Une patrouille est chargée de la sécurité à l’intérieur comme à l’extérieur du camp. En cas de manquement à la discipline, les sanctions varient du simple avertissement, aux travaux d’intérêt général et aux jours d‘arrêt. Une faute grave peut entraîner un blâme du... ministre.

Et le commandant en second du camp, qui a déjà officié 20 ans pour la Légion, de souligner la « qualité d’hommes exceptionnelle des légionnaires ». Avec « un esprit de corps très fort. » Comme il se félicite de « la qualité de la vie, de l’environnement et de l’accueil » en terre larzacienne. Ces vastes espaces naturels dont profitent pleinement les bérets verts pour faire de la marche et de l’endurance. « Tiens voilà du boudin, voilà du boudin...»

 

Les légionnaires sont soumis à une semaine réglementaire de 38 heures et relèvent du réglement disciplinaire de l’Armée de terre. La grande majorité des légionnaires quittent la Légion après leurs cinq premières années de service. Ceux qui poursuivent leur carrière militaire dans la Légion signent des contrats renouvelables de trois ans.

1100 : c’est, en euros, le montant de la solde nette d’un légionnaire de base, sachant que ce dernier est logé et nourri par l’Armée française.

3 février 1982

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ORDRE DU JOUR DU COLONEL GUIGNON

 

COMMANDANT LE 2E REGIMENT ETRANGER DE PARACHUTISTES

 

 

 

Dans l'histoire du 2e régiment étranger de parachutiste alternant les joies et les peines, mais le régiment, triomphant ou souffrant, marche d'un pas égal dans la gloire ou dans le malheur.

 

Le 04 février 1976, à Djibouti, cent légionnaires du 2e R.E.P. s'élançaient dans un assaut de trois cent mètres pour libérer trente enfants français détenus en otages par des terroristes.

 

Six ans plus tard, jour pour jour, vingt-neuf officiers, sous-officiers et légionnaires du 2e R.E.P. tombent, pratiquement au même endroit, en service commandé.

Cette nouvelle page tragique de l'histoire du régiment, cette page de sang, de peine, de douleur, de sacrifice, c'est vous qui en êtes les héros.

Vous, capitaine Chanson, ancien commandant de la 2e compagnie, figure marquante du 2e R.E.P. et de la 13, seigneur de la montagne au regard plein d'infini.

Vous Eric Philipponnat, futur commandant de le 4e compagnie, vous qui gardiez en capitaine votre enthousiasme, votre sourire, votre fraîcheur de Saint-Cyrien. Vous incarniez tous deux, dans des genres différents, l'officier de Légion dévoué corps et âme à sa troupe, une troupe au milieu de laquelle, ici à la demande des vôtres, vous reposerez désormais à jamais.

Vous les sous-officiers : sergent-chef STRORAÏ, vétéran de Loyada, revenu mourir six ans plus tard sur les lieux se son baptême du feu, sergent WOUTIER cité à Kolwezi, Doré dont j'avais guidé il y a sept ans les premiers pas de légionnaire, POMIER le benjamin, frais émoulu du peloton, qui étrennait à Djibouti ses galons de sergent. Une équipe solide, soudée, efficace : une équipe de sous-officiers du R.E.P.

Et vous les vingt-deux caporaux et légionnaires qui formiez le bloc de la 2e section de la 4e compagnie : vous nous aviez rejoints, il y a six mois ou six ans peu importe, isolés, perdus pour la plupart, poursuivis par certains, rejetés par tous. Et nous, a qui on donnerait parait-il des leçons de moral, nous vous avons accueillis dans notre confrérie. Vous les travailleurs émigrés du baroud, nous vous avons ouvert nos coeurs, spontanément, sans ostracisme, sans racisme, sans esprit partisan.

Sous le képi blanc vous êtes devenu soldats d'élite – sous le képi blanc, nous vous avons rendu dignité et fierté en vous donnant une patrie : la Légion et une règle d'or "Honneur et Fidélité"

Tous ici, couchés sous le même drapeau tricolore, vous représentez la Légion d'aujourd'hui, nouvelle armée des cent nations issue des quatre coins du monde : d'Allemagne fédérale comme Hoelmann et Burgraff, de Madagascar comme Luang et Buzut, de Belgique comme Senders, d'Algérie comme Zasser, des Etas-Unis comme Léon. Beaucoup nous arrivaient tout simplement de France : Oletta, Pelton, Simonet, Beautemps, Kerty, Beton, Depierre, Falaut, Gordon, Devaux, Lauriol. Gamins de vingt ans, venus vivre avec nous l'aventure exaltante des hommes des troupes d'assaut.

En revoyant vos silhouettes de guerriers, si jeunes, si souples, si décidés, me reviennent lancinantes; les paroles de notre vieille chanson légionnaire :

"combien sont tombés, au hasard d'un bon matin,

de nos camarades qui souriaient au destin"

Mes légionnaires, mes soldats, mes enfants de la 4ème compagnie, en vous conduisant aujourd'hui à votre dernière demeure, moi, votre colonel je reprends avec tout le régiment, la suite de ce chant de guerre :

Nous aussi : "nous tomberons sans doute

Nous tomberons ou vaincrons au combat?"

Oui, nous continuerons sans relâche à nous préparer à vaincre au combat et nous vaincrons partout où le pays nous enverra. Oui, nous resterons des soldats de France, irréprochables à votre image.

Mes compagnons, mes légionnaires de tous grades, confondus dans ce carré de terre calvaise, j'ai fait le serment, nous resterons toujours dignes de vous. Au-delà de l'adieu que je vous adresse aujourd'hui, ce sera notre façon à nous, de vous rendre l'hommage permanent que vous méritez.

Régiment étranger de parachutistes en Algérie

La Blanche avec sa croix.


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A REDIFFUSER SANS MODÉRATION

« Photo prise le 30 avril 1965 à Bou Sfer à l’occasion de Camerone. Le général Barlier et le Lt-colonel Caillaud passent en revue le 2e REP. Certains vont peut-être reconnaître l’un des 4 Légionnaires situés sur la droite ainsi que la compagnie ».

Bonjour,

 

Pouvez-vous mettre en ligne cette autre photo.

« Photo prise le 30 avril 1965 à Bou Sfer à l’occasion de Camerone. Le général Barlier et le Lt-colonel Caillaud passent en revue le 2e REP. Certains vont peut-être reconnaître l’un des 4 Légionnaires situés sur la droite ainsi que la compagnie ».

Merci pour votre aide.

 

B.Ballanger

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« Qui sont ces paras du 2e REP, photo prise le 30 avril 1965 à Bou Sfer à l’occasion de Camerone ».

Bonjour,

 

Toujours dans le cadre de mes recherches pouvez-vous faire paraître l’appel suivant : « Qui sont ces paras du 2ème REP, photo prise le 30 avril 1965 à Bou Sfer à l’occasion de Camerone ».

 

En vous remerciant.

B.Ballanger

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Une odyssée peu commune de Vienne à Menton.

Lundi, 23 Janvier 2017 19:00

L’Amicale des Anciens de la Légion Étrangère de Parentis en Born à l’honneur

 

20 Décembre 2016

A l’occasion de la présentation de la Crèche de Noël dans les locaux de l’Amicale des Anciens de La Légion Étrangère Le 17 décembre 2016, et après avoir ouvert la cérémonie de remise des médailles du Mérite Bénévole Yves PERPIGNAN, Vice président du CNB et Délégué régional a confié à Christian GAUSSERAND, délégué départemental, le soin de présenter les récipiendaires en présence de Christian Ermandorena, Maire, de Marc Bourguignon, Conseiller municipal, de Laurent Coustaud, Président de l’Amicale, du Colonel Willy Chiale et de Geneviève Gausserand.

 

Le Jury de la Promotion du Mérite Bénévole 2016 baptisée « Auvergne Rhône Alpes » après délibération a décerné à :

  • Catherine COUSTAUD : Pour 11 années de bénévolat

De 2005 à 2010 : occupe diverses fonctions au service de l’Amicale Les courses pour les préparatifs des repas, aménagement de la salle qui peut recevoir 150 personnes environ, s’occupe du ménage, repassage et autres. Animations repas de 60 à 80 couverts 8 à 10 fois par an.

2010 à ce jour c’est l’épouse du président et devient la secrétaire de l’Amicale.

Le jury lui décerne le diplôme du mérite bénévole dans l’échelon Bronze

Bravo Madame et félicitation pour votre engagement.

Et par Saint-Antoine, vive la Légion!

Lignes de Défense

17.01.2017

17 janvier, c'est la Saint Antoine! Et il est le patron de la Légion étrangère.

Saint Antoine le Grand (251-356) est né en Haute-Egypte. Il jouit très rapidement d'une grande popularité et devint le protecteur de nombreuses confréries et métiers.

"Son caractère de lutteur victorieux (dans la vie spirituelle), d'ascète qui vit de manière frustre et dépouillée dans la solitude, d'homme qui a changé de vie pour une vie nouvelle au service de Dieu, a de quoi largement toucher le légionnaire. Mais la célébration des combats de Camerone (30 avril) et l'importance prise à la Légion par la veillée de Noël (avec la création de crèches) tendent à éclipser quelque peu la fête de saint Antoine", écrit Jean-François Plantec, ce matin, dans sa chronique culturelle.

Il rappelle aussi que le 17 janvier 1855 a vu la "création d’une seconde Légion étrangère, dite Légion suisse.

"Par décret impérial, il est décidé de mettre sur pied deux régiments de ligne et un bataillon de tirailleurs composés exclusivement de Suisses. Sous les ordres du général Ochsenbein, l’un des pères fondateurs de la confédération helvétique, ils prennent notamment part au siège de Sébastopol où le choléra fera des ravages dans leurs rangs. La caractéristique de cette troupe est d’être vêtue d’une veste verte et d’un pantalon garance, les futures couleurs de la Légion actuelle. Le faible recrutement et la fin de l’engagement en Crimée conduisent à sa dissolution le 16 avril 1856. Ses effectifs serviront à créer le 1er Régiment étranger ".

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La vallée des ombres

Le Journal de Montréal

Dimanche, 22 Janvier 2017 15:57

Samedi, 21 janvier 2017 17:38

La vallée des ombres, Xavier-Marie Bonnot, aux Éditions Belfond, 304 pages

Si l’écrivain français Xavier-Marie Bonnot enchaîne les romans depuis 2002, je n’avais encore jamais eu la chance d’en lire un. Je me rattrape, en espérant vous donner le goût d’en faire autant.

Lorsqu’on pense aux villages alpins, on a tendance à imaginer de paisibles petites agglomérations baignées de lumiè­re et d’air pur. Mais rien de tel à Pierrefeu, le bourg industriel où René Vasseur a vu le jour. Même si plusieurs aciéries et usines ont fini par fermer leurs portes au cours des années 1980, certaines crachent encore des panaches de fumée grise et les lieux respirent indubitablement la noirceur, une bonne partie des habi­tants du coin étant désor­mais sans travail.

S’enrôler dans la Légion étrangère pour guer­royer en Yougoslavie, au Mali et en Afghanistan a été aux yeux de René Vasseur le meilleur moyen d’échapper à son terne passé de souffre-douleur. Mais après avoir passé près de deux décennies loin de ce patelin pourri, René devra cependant revenir au bercail: son paternel, un syndicaliste qui a passé l’essentiel de sa vie à se battre contre un patronat dénué de scrupules, va en effet très bientôt passer l’arme à gauche. Du coup, René n’aura que quelques jours pour se rapprocher de celui qui lui a toujours reproché de n’être qu’un pleutre. Parce qu’en quittant Pierrefeu sans prévenir à l’âge de 22 ans il a laissé derrière lui une jeune fille aimante qui se perdra dans les bras du premier venu, un ami cher qui ne tardera pas à mal tourner, un frère dont le meurtre n’a jamais été vengé et un vieil ennemi de jeunesse capable du pire.

Comme je ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant la lecture de ce roman, la surprise a été de taille: en plus de se démarquer par la simplicité et l’efficacité de son écriture, il fait partie de ces livres saisissants difficiles à oublier.

L'armée malgache en stage à Mayotte

clicanoo.re

Mercredi 18 janvier 2017

OCEAN INDIEN. Au début du mois de décembre, un détachement de l'armée malgache a suivi un stage au Centre d'instruction et d'aguerrissement nautique (CIAN) à Mayotte. Un stage qui s'est déroulé au sein du détachement de la Légion étrangère. «Les 22 stagiaires malgaches ont e#?te#? mis a? l'e#?preuve sur les pistes du CIAN, et ont ainsi pu renforcer leurs savoir-faire lors des diffe#?rentes e#?preuves qui ont jalonne#?es la formation : piste nautique, infiltration a? la rame, infiltration avec palmes, prise d'assaut de plage, brancardage dans la mangrove mahoraise et TIOR (Technique d'Intervention Ope#?rationnelle Rapproche#?e)», explique les Fazsoi dans un communiqué.

À la fin du stage, 16 stagiaires ont reçu leur brevet d'aguerrissement et initiation du CIAN par le colonel Rémi Bariety, chef de corps du DLEM.

Les mille métiers de Fernand Martin

La Nouvelle République

22/01/2017

Fernand Martin a même agrémenté de paysages les portes de sa maison. - Fernand Martin a même agrémenté de paysages les portes de sa maison.

Fernand Martin a même agrémenté de paysages les portes de sa maison.

Le retraité de Saint-Aigny, âgé de 82 ans, a exercé de nombreuses professions avant de donner libre cours à ses talents de peintre et d’écrivain.

Fernand Martin vit discrètement dans sa petite maison de Saint-Aigny. Si son appartenance au Club de tir du Blanc, qu'il fréquente depuis 1988, a révélé sa fibre sportive, peu de gens soupçonnent ses talents de peintre.

Les superbes paysages accrochés dans son salon portent cependant sa signature. A 82 ans, il continue à étoffer une vie bien remplie, et la publication récente d'un polar montre la diversité de son savoir-faire.

Il vient de publier un polar

Le parcours du retraité brennou vaut à lui seul un roman. Originaire de Prissac, il suivait très tôt ses parents à Paris, pour entrer à l'âge de 14 ans dans la métallurgie, comme chauffeur de rivets dans une entreprise d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Puis, il devenait coursier à la mairie de Charenton, puis intégrait une fabrique de meubles. En 1956, il se mettait à son compte comme menuisier à Joinville-le-Pont avant de rejoindre la Normandie, en tant qu'ingénieur assimilé d'une entreprise de bâtiment.
De retour dans l'Indre en 1975, il terminait sa carrière dans la restauration de meubles anciens. Après être passé par Sacierges-Saint-Martin, Chéniers (Creuse), Lencloître (Vienne) et Argenton-sur-Creuse, ce voyageur posait enfin ses valises à Saint-Aigny en 1993. C'est là qu'il s'est trouvé une inclination pour la peinture, et qu'il s'est mis à écrire, voici quelques années.
« J'ai déjà écrit une dizaine de livres », avoue Fernand Martin qui vient donc de faire paraître son premier roman policier, Vitos. Une fiction aux accents comiques, campée dans des lieux de la région parisienne qu'il connaît bien, sur fond d'enquête après le casse d'une bijouterie.
Dans son bureau, d'autres polars attendent leur publication. Leurs titres – Le Croque-Monsieur de Madame la Baronne ou Le Macchabée du Pont-Neuf – sont issus d'une vie errante et extrêmement riche, marquée également, après-guerre, par un engagement d'un an dans la Légion étrangère.

« Vitos », Librairie Édilibre. Édition papier, 34,50 € ; numérique, 1,99 €

Jean-Michel Bonnin

Manolo, 65 ans, vit sous une tente toute l’année

mercredi 18 janvier 2017
Alors que le froid ressenti au petit matin frise -8 °C à Laval, en Mayenne, Manolo et son chien continuent à vivre sous une tente, au bord de la rocade. Cet ex-légionnaire de 65 ans aspire à changer de vie. Il se confie.

 

Les conducteurs qui ont l’habitude d’emprunter la rocade nord de Laval, en Mayenne, ont pu être intrigués par cette tente, plantée près de la chaussée, au niveau du rond-point de Décathlon. Un double dôme, de couleur bleue, à peine dissimulé sous de maigres arbustes d’une petite parcelle plus ou moins délaissée.

Cela fait des mois que cette tente est là, mais il est difficile d’en apercevoir son ou ses occupants. Un marginal, un migrant, une personne mise hors jeu dans une société où il ne fait pas bon être sans emploi ? Mystère. Ce sont Sonia et Malika, deux femmes généreuses, qui se sont mis en tête d’organiser des maraudes, afin d’améliorer le quotidien des sans-abri et qui ont réussi à établir le lien avec le mystérieux campeur. Rendez-vous est pris à la tente, mardi, à la tombée de la nuit.

Manolo campe toujours près de la rocade de Laval, en Mayenne. Il a été repéré par Sonia et Malika qui veulent donner un coup de main aux sans-abri. (Photo : Ouest-France)

« Il y avait des rats »

Manolo, un surnom auquel notre hôte est très attaché, a allumé un feu de camp en nous attendant. Il se réchauffe les mains alors que le thermomètre, une fois le soleil couché, plonge vers le zéro. « C’est vrai que c’est dur ces jours-ci. Hier matin [lundi, NdlR], il m’a fallu presque une heure pour ouvrir la tente. Tout était gelé, les fermetures éclairs, même le sol était tout blanc », lance sexagénaire. Un petit gabarit énergique, mais un visage émacié qui trahit un parcours de vie chaotique.

« Avant je vivais en Vendée. Je suis venu en Mayenne pour me rapprocher de mon fils adoptif qui avait été placé dans une famille d’accueil. Cela fait cinq ans que j’habite sous une tente. Au début celle-ci était installée près d’une usine désaffectée, mais il y avait des rats. Alors j’ai déménagé ici », confie-t-il.

Depuis 5 ans, par tous les temps, Manolo vit sous la tente. (Photo : Ouest-France)

Un choix par défaut. Manolo ne cache pas son ras-le-bol pour cette vie inconfortable. « J’ai une petite retraite. Les bons mois 700 €, parfois moins, détaille-t-il, habitué à faire la manche à la gare SNCF ou près de Carrefour Market de Changé, accompagné de son inséparable compagnon d’infortune, Sam-Kail, un magnifique Berger allemand de 7 ans. Cela fait des mois que je cherche un logement en dur, de préférence une petite maison à cause du chien. J’ai demandé à la Ville. En vain. »

Pas question non plus d’appeler le 115 pour trouver un peu de chaleur. « Les chiens ne sont pas admis. Jamais je n’abandonnerai Sam-Kail. »

« J’ai besoin de chaussures »

En attendant des jours meilleurs, notre hôte d’un soir confie avoir « beaucoup bourlingué » dans sa jeunesse : « Dans la légion étrangère, sur le continent nord-américain et même aux Beaumettes… » Et il nous propose de visiter son cadre de vie. Mine de rien, c’est très organisé. Face au petit dôme qui sert d’entrepôt, un tas de bûches bien rangées. La grande tente Quechua dispose de deux « chambres » : « C’est là que je dors avec mon chien. Il me protège et me tient chaud. »

L’autre espace sert au rangement, notamment de nombreux carnets de dessins et croquis, une passion auquel s’adonne Manolo avec un talent certain. « Là, c’est un vieux gréement que je vais reproduire en grand. Mon fils me l’a demandé. » L’espace central sert de lieu de vie où pendent deux lampes de poche. Au sol, un réchaud à gaz et une petite commode de récupération.

Le sexagénaire est un passionné de dessin. (Photo : Ouest-France)

Comment supporter ces soirées dans le froid ? « Question d’habitude. Je ne me couche pas avant 23 h 30 », rétorque Manolo montrant l’étiquette à l’intérieur de son manteau où est écrit : jusqu’à -25 °C. « On me l’a donné, ça vaut plus de 80 € ! En revanche j’ai besoin de chaussures. Les miennes sont usées ! » À vue d’œil, il doit chausser environ 41.

Pour contacter Manolo : tél. 07 84 45 77 75.

Montpellier : l'association humanitaire réchauffe les corps et comble les estomacs

Dimanche, 22 Janvier 2017 16:45

Midi Libre

16 janv. 2017

Montpellier : l'association humanitaire réchauffe les corps et comble les estomacs

Les bénévoles distribuent de la nourriture et créent du lien. JEAN MICHEL MART

Montpellier : l'association humanitaire réchauffe les corps et comble les estomacs

Un peu de chaleur dans la nuit. JEAN MICHEL MART

Montpellier : l'association humanitaire réchauffe les corps et comble les estomacs

Précieux chariot chargé de nourriture. JEAN MICHEL MART

Montpellier : l'association humanitaire réchauffe les corps et comble les estomacs

Les bénéficiaires attendent de déguster leur hachis. JEAN MICHEL MART

L 'Association humanitaire de Montpellier assure des maraudes nocturnes auprès des SDF.

Le voile nocturne enveloppe la rue. Au pied du monumental parking Saint-Roch, scintillant de mille feux, la troupe d'une vingtaine de bénévoles de l'Association humanitaire de Montpellier se prépare, dans un froid coupant, à sa maraude quotidienne. "Restez aimables avec les bénéficiaires, ne répondez pas aux provocations. Ne prenez pas d'initiatives." Nathalie, gilet orange, donne ses consignes aux gilets jaunes. "Un responsable supervise chaque maraude. Ce soir, c'est moi."

Beaucoup d'Albanais

Un premier groupe devance la distribution alimentaire. Fatine, Gihane et Saliha, visages souriants au milieu d'un grand nulle part. Sur le parvis de la gare, fouillant des conteneurs, quelques hommes emmitouflés. "Des Albanais essentiellement, éclaire Fatine. Dans la rue, les gens restent entre connaissances ou nationalités. On retrouve souvent les mêmes. Cela nous permet d'échanger avec eux." Saïd, lui, croit dur comme fer en la capacité d'insertion de certains de ces naufragés noyés dans un océan d'indifférence. "Beaucoup de jeunes, en rupture familiale, ont des compétences. On cherche à les connaître pour bâtir, ensuite, des projets avec eux."

Hachis, chaussures et couvertures

Sur un bout de trottoir, Dany et ses deux compagnons ont aménagé leur salon, comme ils disent. "C'est chouette, non ?", plaisante l'ancien légionnaire au caractère bien trempé. Un banal "comment tu vas ce soir ?" lancé par une Saliha attentionnée suffit à ouvrir les vannes d'un discours teinté de ressentiment. Contre la société, la police, les bourgeois, la fatalité. "J'ai servi mon pays et vous voyez comment mon pays me traite ?" Un plat de hachis parmentier, menu du soir, calmera, un peu, l'ardeur revendicative de Dany.

Des plateaux jetables pour bientôt

Devant les grilles du square Planchon, une dizaine de bénéficiaires profite qui d'une couverture, qui d'une paire de chaussures. Tous font également provision de sourires, de phrases attentives. L'action caritative tout autant que citoyenne menée depuis juillet 2013 par l'Association humanitaire de Montpellier, porte haut les couleurs du vivre ensemble. Comme quand, place de la Comédie, les SDF se présentent plus nombreux. "Y'a quoi, ce soir, au menu ?" Le bonhomme, casquette et grosse parka kaki, n'attend pas la réponse pour piocher dans l'assiette en carton pleine de hachis qu'on lui tend. "Nous allons bientôt avoir (dès cette semaine, NDLR) des plateaux jetables. Ce sera plus pratique pour nos bénéficiaires qui mangent debout." Soudain, une maman et ses deux garçons s'avancent vers le chariot fumant. "C'est une réfugiée qu'on connaît bien, éclaire Nathalie. Elle vit à l'hôtel." L'aîné, 12 ans, précise, en anglais, son souhait de verres de soda. Pour lui et son frère. "And coffee for my mother, please."

Contact : 07 83 04 38 16; www.associationhumanitairedemontpellier.fr.


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La musique de la Légion étrangère à la "Maison des Invalides de la Légion Etrangère" de La Balme-les-Grottes (Isère). En quelle année ?

Dans le cadre de mes recherches concernant la "Maison des Invalides de la Légion Etrangère" de La Balme-les-Grottes (Isère) quelqu’un peut-il  m’aider à dater cette photo et éventuellement m’indiquer qui était le chef de musique ?

La MILE a été créée en 1946.

Je recherche tous documents, témoignages et photos concernant la MILE depuis sa création à sa fermeture en 1983.

En vous remerciant par avance.

 

Jacky Saint-Maurice

Secrétaire AALE Isère.

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Après la première Guerre Mondiale, le château, sous l’égide de la Maréchale Lyautey, abrite un foyer d'accueil de légionnaires retraités. Après la deuxième Guerre Mondiale, en 1946, Nazare Aga Kharaman Khan y fonde la "Maison des Invalides de la Légion étrangère". A son ouverture, elle est dirigée par le Lieutenant-colonel Dirk Borgat. Dans le parc, un monument en forme de dolmen rappelle son souvenir. En 1960, le général Flipo achète le château avec des fonds fournis par la MILE. Les légionnaires quitteront les lieux en 1987.

M. Nazare Aga Kahraman Khan, Persan, président de l’association des anciens combattants, engagés volontaires dans l’armée française.

En août 1914, sans faire état de son grade dans l'armée perse et sans se prévaloir de son titre d'ancien élève de l'École Polytechnique, il signe un engagement pour la durée de la guerre au titre du 2e Régiment étranger (2e RE) et rejoint le dépôt de Toulouse le 25 août. Il est affecté au bataillon C, constitué à partir des 13e et 14e compagnies du 2e RE arrivant de Saïda et devant entrer dans la composition du 2e bataillon de marche du 2e RE.

Ce bataillon est définitivement constitué le 30 septembre et quitte le dépôt de Toulouse, à destination du camp de Mailly-le-Camp pour y compléter son instruction. Le bataillon monte au front le 11 novembre 1914.

Le 3 décembre, le légionnaire Nazare-Aga est affecté à la compagnie de mitrailleuses du bataillon C, il est nommé au grade de caporal le 3 mars 1915 et de sergent le 28 mai. Il participe avec sa compagnie à l'offensive de Champagne.

Le 28 septembre, le sergent Nazare-Aga est grièvement blessé par éclat d'obus. Il est évacué sur un hôpital de Lyon. En janvier 1916, il est affecté à la 2e compagnie de mitrailleuses du Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE), unité créée le 11 novembre 1915.

En juin 1916, le RMLE se prépare à participer à l'offensive de la Somme. Le 4 juillet, les 2e et 3e bataillons s'élancent à l'assaut du village de Belloy-en-Santerre et l'enlèvent de haute lutte.

Le 11 juillet 1916, il est nommé par décret ministériel au grade de sous-lieutenant à titre étranger pour la durée de la guerre et reste affecté à la 2e compagnie de mitrailleuses.

Le 16 mars 1917, l'ennemi s'est replié sur une ligne fortifiée connue sous le nom de ligne Hindenburg. Le RMLE participe à l'opération qui vise à reprendre la place. Le 17 novembre 1917, le sous-lieutenant est promu lieutenant à titre définitif.

Le 27 mai, il est promu au grade de capitaine à titre temporaire par décision du général en chef et prend le commandement d'une compagnie de mitrailleuses.

Après la signature de l'armistice du 11 novembre 1918, le capitaine Nazare-Aga suit le RMLE qui occupe la ville de Frankenthal sur la rive gauche du Rhin. Le 25 mars 1919, alors que le RMLE quitte le Palatinat pour rejoindre l'Algérie, le capitaine Nazare-Aga est dirigé sur le 1er régiment de cuirassiers pour être démobilisé.

Après sa libération, chef de bataillon de réserve, il conserve des liens étroits avec les anciens du RMLE. Il crée une amicale des « Volontaires étrangers » de la grande guerre qui se veut différente des amicales regroupant d'anciens légionnaires. Pour être membre de l'amicale, il faut avoir servi dans l'un des régiments de marche qui ont combattu sur le front français.

Il reste en rapport avec le général Rollet qui l'invite à ranimer la flamme du « Soldat inconnu » le 1er novembre 1937, devant les membres de son amicale. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'efforce de soutenir le moral des prisonniers de guerre. En 1946, il envisage la construction d'une maison destinée à recevoir les grands invalides qui sera installée au château de Saint-Jullin dans l'Isère.

Recherche des noms de la garde au drapeau du 2e REP le 08/02/1965

«  La photo jointe a été prise le 8 février 1965 dans le Quartier du 1er REC à Bou Sfer. Au cours de cette revue a été effectué une remises de décorations par le général Barlier commandant de la Base de Mers el Kebir.

Certains vont peut-être reconnaître un Légionnaire de la garde du drapeau du 2e REP ainsi que l’officier qui se trouve sur la droite. Sur la gauche il s’agit du détachement du 22e BIMa. Merci pour votre aide ».

B.Ballanger   Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

L’inauguration, au Père Lachaise, du monument des garibaldiens donne lieu à d’imposantes manifestations de l’amitié franco-italienne.

Le Matin. 28/05/1934

L’inauguration du monument et, en médaillon M. Rivomllet, ministre des pensions prononçant son discours.

Avant de quitter Paris, la délégation des garibaldiens de l’Argonne, des volontaires italiens dans l’armée française et des chasseurs des Alpes a assisté hier matin à l’inauguration du monument aux garibaldiens de l’Argonne, et aux volontaires italiens de l’armée française élevé, dans le cimetière du Père- Lachaise, à côté du monument aux soldats belges morts pour la France.

Dès 9 heures du matin, une foule considérable se pressait aux environs du Père-Lachaise pour assister à l’arrivée des garibaldiens et des délégations d’anciens combattants italiens et français qui devaient assister à l’inauguration du monument.

Un important service d’ordre, composé de gardiens de la paix et de gardes républicains de Paris, avec casque et mousqueton, était dirigé personnellement par M. Paul Guichard, directeur général de la police municipale.

Les délégations arrivèrent à partir de 9h30 et gagnèrent les emplacements prévus à proximité du monument. Une tribune avait été dressée, dans laquelle prirent place successivement me comte Pignatti Morano di Custoza, ambassadeur d’Italie à Paris ; MM. Pietri, ministre de la marine Rivollet, ministre des pensions ; l’amiral Le Bigot, représentant le président de la République ; la maréchale Joffre ; le général Gouraud, gouverneur militaire de Paris ; le général Mariaux, gouverneur des Invalides ;  le général Ezzo Garibaldi, qui a reçu, hier, la Médaille militaire, petit-fils du grand Giuseppe Garibaldi ; MM. Camillo Marabini, président du comité exécutif du monument et ancien capitaine garibaldien de l’Argonne ; Pinelli, vice-président du conseil municipal Borletti, président du comité Italia-Francia, sénateur du royaume ; Coselschi, député, président de la fédération des engagés volontaires italiens ; Henry Béranger, sénateur, président de la commission des affaires étrangères du Sénat ; Villey, préfet de la Seine ; Langeron, préfet de police le commandant Fronzini ; le commandant Piccio, etc.

Une compagnie de la garde républicain sous les ordres du lieutenant-colonel Marguet, avec le drapeau et la clique, avait pris position face au  monument.

Notons que c’est la première fois qu’une troupe en armes pénètre dans un cimetière parisien. Un clairon s’avança et sonna le Garde à vous !


La remise du monument

 

M. Mazelier, ancien consul général d’Italie à Toulouse, dévoila le monument qui est l’œuvre du sculpteur Cappabianca, ancien garibaldien. Il représente la France s’inclinant devant un soldat garibaldien mort pour elle.  M. Mazelier donna ensuite la parole à M. Camillo Marabini.

« Nous avons choisi, dit l’orateur, le mois de mai pour inaugurer ce monument, parce que ce fut dans un radieux mois de mai que l’Italie entendit l’invocation désespérée des morts garibaldiens, parce que ce fut au mois de mai 1915 que toute l’Italie devint garibaldienne et s’engagea, volontairement dans les rangs des armées alliées.

Nous confions au peuple de Pans la garde de ce monument,

Revenez à ce lieu, camarades français, revenez ici, frères italiens, chaque, fois que le malentendu ou le doute troubleront vos esprits. »

Au nom de la Ville de Paris, M. Pinelli, vice-président du conseil municipal, accepta la garde du monument.

Puis M. Campincio, vice-président de la fédération des sociétés d’anciens combattants italiens de France, vint associer tous les anciens combattants italiens à l’hommage rendu aux garibaldiens.

M. Henry Bérenger qui succéda, parlant au nom du comité central d’action franco-italienne, qui groupe en France les représentants du Sénat, de la Chambre, de l’Institut et des diverses associations consacrées aux bons rapports de la France et de l’Italie. Le sénateur dit notamment

« Joseph Garibaldi, né à Nice entre les, deux frontières, fondateur avec Cavour et Victor Emmanuel de l’unité italienne, apparaît dans le XIXe siècle, par la pensée et par l’action, comme l’un des héros les plus significatifs du principe des nationalités sanctifiées par l’amour de la liberté et le culte de la raison, Il ne sépara jamais la nation de la justice, et c’est pourquoi ce fils de là Méditerranée put réaliser l’indépendance italienne au nom de la Révolution, française.

Cette colonne et ce monument ne sont vas les sarcophages pour les poussières d’hier, nais les sanctuaires pour l’action de demain. Ce qu’aimaient ces héros ce n’était point la cendre de leur passé, c’était la semence de leur avenir

Aussi Le plus sincère hommage que nous puissions leur offrir, c’est de prolonger leur œuvre en associant résolument chaque jour davantage, la France et l’Italie dans la belle action d’Indépendance nationale et de justice internationale. »

 

Votre patrie est la mienne !

 

M Borletti, sénateur du royaume, et président .du comité Italia-Francia, succéda au sénateur français. Dans un français impeccable, M. Borletti dégageait le sens profond de la cérémonie.

« Je sens, dit-il, que cette manifestation aura une signification Qui ira au delà d’une simple exaltation et de la simple matérialisation d’une mémoire.

Je voudrais que ce monument représente une chaîne de paix et de collaboration qui devra lier pour toujours a destinée de deux pays qui, seuls peuvent se comprendre, s’aimer et s’unir.

Votre patrie est la mienne ! »

M. Rivollet, ministre des pensions, représentant du gouvernement de la République, termina cette longue série de discours.

 

Le discours de M. Rivollet

 

« A l’appel de Riccioti Garibaldi, fils du grand artisan de l’unité italienne et lui-même ancien combattant de 1870, d’admirables jeunes hommes accoururent.

Autour d’eux se groupèrent des milliers de volontaires. Au mois de novembre 1914, la légion garibaldienne était créée.

Notre pays, messieurs, est parsemé de pierres évocatrices. Elles recouvrent, le plus souvent, les restes de ceux qui sont tombés pour notre cause.

Dans cette très ancienne nécropole donnent ceux qui ont fait flotter, à travers les tempêtes, la net de notre capitale..

Il me semble que, sous les doux ombrages du vieux cimetière parisien les souvenirs émeuvent plus qu’ailleurs et qu’il s’en dégage une grande leçon de sérénité.

Et si nos fils pouvaient un instant douter de l’avenir, le monument leur rappellerait qu’à l’heure où le désespoir eût pu tout compromettre, plusieurs milliers d’hommes ont, d’un même élan, brisé les liens terrestres pour barrer de leur poitrine les frontières de la latinité. Ils ont voulu que le droit ne soit pas un leurre, la justice un vain mot et que la civilisation méditerranéenne continue de projeter sur le monde qu’elle a illuminé son irremplaçable clarté. »

Des commandements militaires retentissent. C’est l’heure du défilé. Devant les personnalités militaires, la garde républicaine précède les anciens combattants.

Les Italiens viennent en tête garibaldiens aux chemises rouges, au képi français, portant l’écusson de la légion de l’Argonne, alpins, en gris, bleu. Puis, la masse des associations d’anciens combattants italiens de Paris. Derrière les Italiens, cinquante-deux drapeaux étrangers défilent devant le monument ce sont les drapeaux des volontaires accourus pendant la dernière guerre de cinquante-deux pays différents au secours de la France. Les diverses associations d’anciens combattants français ferment la marche.

 

Léger incident

Il avait été entendu qu’aucun groupement politique ne serait autorisé à se mêler à cette manifestation de fraternité d’armes franco-italienne. C’est ainsi que les membres du fascio de Paris ne portaient pas la chemise noire.

Lorsqu’un groupe d’une cinquantaine de francistes, en bérets et chemises bleues, voulurent suivre les anciens combattants français, le service d’ordre s’interposa et les refoula vers la porte d’entrée du cimetière.

M. Pinelli parlementa avec M. Paul Guichard en faveur des francistes. Pendant ce temps, les personnalités présentes avaient pris place dans leurs automobiles et s’étaient éloignées. C’est devant une tribune vide que les chemises bleues furent enfin autorisées à défiler au pas cadencé.

 

Au monument de Garibaldi de la place Cambronne

 

A l’issue de la cérémonie du Père-Lachaise, des cars emportèrent les délégations italiennes à travers Paris ensoleillé, jusqu’à la place Cambronne. Précédés de gardiens de la paix à bicyclette, ils furent acclamés tout le long du chemin.

En présence de l’ambassadeur, le général Ezzo Garibaldi déposa au pied du monument de son grand-père une immense gerbe d’œillets rouges, pendant que les vivats éclataient de toute part.

 

Le banquet

 

De la place Cambronne, les délégations se dirigèrent vers l’École militaire où, dans le manège du Commandant Bossut, un banquet de deux mille cinq cents couverts a été servi à leur intention.

La musique du 46ème régiment d’infanterie avait pris place dans la tribune du manège. Elle se fit entendre pendant toute la durée du repas.

M. Rivollet, ministre des pensions, en sa qualité de représentant du gouvernement de la République, prit le premier la parole. Il demanda à l’assemblée enthousiaste de lever son verre à la santé du roi et de la reine d’Italie. Il pria ensuite ses camarades, les anciens combattants italiens et français de boire à la santé de l’illustre représentant de la génération du feu, le caporal de bersaglieri Benito Mussolini.

Après lui, le capitaine Marabini, capitaine des garibaldiens de l’Argonne, président du comité exécutif pour l’érection du monument, demanda un toast pour M. Albert Lebrun, président de la République et pour M. Gaston Doumergue, président du conseil.

Les hymnes nationaux italien et français furent écoutés debout par l’assistance.

L’enthousiasme fut porté à son comble quand la musique du 46ème de ligne joua Giovinezza, le célèbre chant fasciste.

M. Gazzoni, président du fascio de Paris qui, assistait au banquet en civil, sut ensuite trouver des termes éloquents pour exalter l’hospitalité cordiale et généreuse de la France.

 

Le discours du président des engagés étrangers

 

Le discours le plus émouvant fut prononcé par un Persan, M. Nazare Aga Kahraman Khan, président de l’association des anciens combattants, engagés volontaires dans l’armée française

« Je ne vous apprendrai pas, dit-il, qu’au mois d’août 1914, alors que commençait la dernière guerre, 40.000 étrangers, représentant 52.’pays différents, s’offrirent à aider à.la défense de la France. Parmi ces 40.000 étrangers, dès le Premier jour de la mobilisation, se trouvaient trois mille Italiens.

J’ai déjà eu la fierté de parler au geste de ces étrangers, qui n’ont pas hésité faire le sacrifice de leur vie pour être parmi les défenseurs d’un pays qui n’était pas le leur, afin d’affirmer une idée de droit et de liberté. Ils s’enrôlèrent sous le drapeau de la France, considérant qu’elle était bien pour eux l’image de ce droit et de cette liberté.

Jamais on n’exaltera assez ce geste dont aucun pays du monde ne peut s’enorgueillir et que la France seule a provoqué.

Je salue ici le général Ezzo Garibaldi qui avait 17 ans à l’époque dont je parle, et qui n’hésita pas à suivre l’exemple donné par ses frères.

Volontaires italiens je suis fier de vous apporter le salut cordial de haute fraternité de tous les engagés volontaires étrangers, camarades de combat que j’ai l’honneur de représenter ici. »

Il était près de 4 heures de l’après midi quand la série des discours prit fin.

A ce moment les chemises rouges au képi à la française, anciens soldats du 4ème régiment de marche du 1er étranger, ou portant le képi à l’italienne, vétérans de la brigade garibaldienne de l’armée italienne, s’embarquèrent dans les cars qui devaient les mener à Verdun.

Une foule considérable était massée aux alentours de l’École militaire, contenue par un important service d’ordre. Elle acclama frénétiquement les garibaldiens au moment où ils sortirent, de l’enceinte de l’Ecole militaire.

Ainsi se termina à Paris, cette magnifique manifestation de confraternité d’armes franco-italienne.

Ce matin, la ville de Verdun offrira une réception en l’honneur des garibaldiens.

Ils visiteront ensuite les champs de bataille de la Meuse, de l’Argonne et de Reims.

Analyse des notes sur la Légion étrangère. 1903

La Légion étrangère. COL, Vicomte Villebois de Mareuil. 1896

LA LÉGION ÉTRANGÈRE Récits militaires par M. ROGER DE BEAUVOIR. Illustrations de M. DOLDIER. 1888

La Légion étrangère de 1831 à 1887 - 1888

Journal du siège de Tuyen-Quan, 23 novembre 1884 - 3 mars 1885. 1885

Conférences de garnison faites par le Lieutenant Camps sur Son-Tay et Tuyen-Quang

Camaron. Revue des Deux Mondes. 15 juillet 1878.

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Bulletin trimestriel d'information de l’A.L.A.I. N° 63

Listes des membres des amicales pour Camerone 2017

Messieurs,

Dans le cadre de camerone2017, je vous prie de me transmettre par mail la liste des membres de votre amicales ainsi qu'une adresse mail. Elle permettra de  centraliser toutes les invitations de votre amicales.

Par ailleurs, je vous rappelle que le site internet n'est pas encore ouvert au public. Et pour permettra à tous les anciens de participer cette année à Camerone cette année , nous vous  faisons ce privilèges.

Je reste à votre dispositions pour toutes les informations complémentaires

CCH LE BOUSSI

Bureau camerone

063846 92 83

Le récit - La bataille de Camerone

le 16 janvier 2017

 

La résistance inouïe, héroïque, de la Légion Etrangère à Camerone, au Mexique, en 1863, dépasse à peu près tout ce que l’on peut imaginer. Franck Ferrand propose de revivre cet épisode, une belle occasion de rendre hommage à la Légion Etrangère avec Patrick de Gmeline, auteur d’une Nouvelle histoire de la Légion Etrangère.Franck Ferrand vous emmène ensuite à Aubagne pour une visite du musée de la Légion, un prétexte idéal pour faire un grand tour en Provence.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE 2017 de l'AALESSE


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AGO 2017 de l'AALEME

Le dimanche 29 janvier 2017, Restaurant Les Châtaigniers, route départementale 613, 34740 Vendargues

10H30 accueil. Café au bar. Paiement des cotisations 2017 et, mise à jour si nécessaire.

11H00 assemblée générale ordinaire.

Ordre du jour :

1 - Minute de Silence,

2 - Le rapport moral du secrétaire général,

3 - Le rapport du trésorier sur la situation financière,

4 - Le rapport du vérificateur aux comptes,

5 - Le plan d’emploi des ressources pour l’année à venir,

6 - Le renouvellement, par tiers du conseil d’administration,

7- Élection au sein du bureau

 

11H30 accueil des AALE.

11H45 apéritif : Feuilletés en accompagnement de votre kir

12H30 : Repas.

 

Menu :

Kir d'accueil et amuses queules.

Carpaccio de saumon,

Seiche à la rouille,

Légumes assortis,

Plateau de fromages,

Omelette Norvégienne,

Vin et café compris.

 

Prix : 30€. A régler auprès de notre trésorier, avant le mercredi 25 janvier 2017, 12H00.

A l'adresse suivante : Trésorier AALEME, Espace les Chênes, 8 chemin des chênes, 34170 Castelnau le Lez.

Mobile : 06 37 54 97 08

En cas d'absence ou d'empêchement : pouvoir pour l'AGO 2017.


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