AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

2013




Le cimetière italien de Bligny Chambrecy ( Marne )

Envoyer

Les volontaires italiens en France
en 1914-1915

Dès l'été 1914, bien que leur pays ne soit pas entré dans le conflit, des immigrés italiens se sont engagés comme volontaires dans l'armée française.
Le 5 novembre 1914, est constitué au sein de Légion étrangère, le 4e régiment de marche, qui prend le nom de « Régiment des Garibaldiens » en souvenir de GARIBALDI, grande figure de l'indépendance italienne, qui était venu combattre aux côtés des Français lors de la guerre de 1870.
Six des petits-fils de Giuseppe GARIBALDI ont combattu dans ce régiment qui a été dissous en 1915, après l'entrée en guerre de l'Italie aux côtés de la France et du Royaume-Uni contre l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne, les volontaires italiens rejoignant alors des unités italiennes engagées sur le front austro-italien.
En 1914, un jeune immigré italien, Lazare PONTICELLI, dernier poilu décédé en France en 2008, s'était engagé dans ce régiment à l'âge de 16 ans, en trichant sur son âge, et avait combattu en Argonne sous le commandement du lieutenant-colonel Giuseppe GARIBALDI qui portait le même prénom que son grand-père.
Deux autres petit-fils de
GARIBALDI, Bruno et Constante, ont été tués en Argonne où a été érigé le Monument des Garibaldiens qui leur rend hommage ainsi qu'aux 500 volontaires italiens tués en Argonne au cours de l'hiver 1914-1915. Ce monument se dresse dans la commune meusienne de Lachalade située aux confins du département de la Marne, à l'emplacement du Cimetière des Garibaldiens, où les volontaires italiens tués au combat avaient été enterrés initialement avant que leurs corps ne soient transférés dans la nécropole de Bligny.

Le site de l'ancien cimetière où ont été initialement enterrés à Lachalade
dans la Meuse, les corps des volontaires italiens tués en Argonne
au cours de l'hiver 1914-1915, avant d'être regroupés à Bligny

Extrême preuve d'amour
Bruno et Costante Garibaldi
avec 500 légionnaires
tombèrent sur cette terre de France
et furent l'héroïque avant-garde
de l'Italie de Vittorio Veneto

Le monument des Garibaldiens à Lachalade dans la Meuse
exalte la mémoire de deux petits-fils de Garibaldi,
Bruno, tué à Bonante le 26 décembre 1914
et Constante, tué à Courte Chausse le 5 janvier 1915
ainsi que des 500 volontaires italiens
qui en venant combattre aux côtés de la France en Argonne
dès 1914-1915, ont anticipé sur l'engagement de l'Italie
ultérieurement victorieuse à Vittorio Veneto en octobre 1918
Ce monument, œuvre de S. Datteroni, sculpteur à Carrare
a été érigé le 21 avril 1932 par
l'Associazione nationale Volontari di Guerra d'Italia

Bolante
Courte Chausse
Ravin des Meurissons
Ici sont rassemblés les ossements
des anticipateurs de l'Argonne
français ou italiens
Obéissez à l'ordre de Garibaldi

Le monument des Garibaldiens à Bligny
( à droite en entrant dans le cimetière )
Plaque en bronze des fondeurs Codari et Dubru
Gerbe des volontaires garibaldiens

En 1918, à la demande du commandement interallié, l'Italie envoya 41 000 soldats combatttre en France pour contrer les offensives allemandes en Champagne et sur le Chemin des Dames.

 

La nécropole italienne

En 1998, 4 851 sépultures militaires de soldats italiens inhumés en France ont été recensées, dont 3 440 dans la nécropole de Bligny aménagée sur le territoire de la commune de Chambrecy, à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de Reims, et qui couvre une superficie de 3,5 hectares :
- 3 040 tombes individuelles ;
- et 400 corps en ossuaire.

République italienne
Cimetière militaire italien
Morts au combat
1914-1918 

Aux
5 000
soldats italiens
morts sur la terre de France

Sur la plaque de marbre

D'avril à novembre 1918
41 000 soldats italiens
combattirent sur le front
français. 70 ans plus tard
le 16 juillet 1988
Mr le Sous-Secrétaire d'Etat
Italien à la défense et
Mr le Secrétaire d'Etat chargé
des Anciens Combattants et des
Victimes de guerre
ont rappelé ensemble cette
page de mémoire
commune des deux nations
italienne et française

 

Sur le livre en bronze

D'avril à novembre 1918 le 2e corps d'armée italien, constitué par la 3e et la 8e divisions réparties respectivement dans les brigades d'infanterie « Napoli » et « Salerno » et dans les brigades d'infanterie « Brescia » et « Alpi », a combattu dans le secteur de Reims entre Vrigny et Jaulgonne, dans le secteur des Argonnes et dans celui de l'Aisne à l'est de Soissons, encadré successivement dans les 5e, 10e et 3e armées françaises

La grande unité italienne commandée par le général de division Alberico Albricci eut plus de 9 000 morts dans les durs et victorieux combats.
3 453 d'entre eux reposent dans le cimetière militaire réalisé et pris en charge par le Commissariato generale onoranze ai caduti in guerra ( Ministero della diffesa - Roma )

 

Le Champ du Souvenir

De l'autre côté de la route, en face de la nécropole proprement dite a été reconstituée une voie romaine bordée de cyprès, qui mène à une colonne brisée.

Rome aux 5 000 Italiens
tombés en combattant
pour la France
1914-1918


Julien SAPORI
,
Les troupes italiennes en France pendant la première guerre mondiale,

Éditorial du numéro 15

Envoyer


Elrick Irastorza
Général d’armée, chef d’état-major de l’armée de terre

Depuis la fin des années 1970, après une pause d’une quinzaine d’années lui ayant fait prendre quelques distances avec les dures réalités des affrontements armés et leurs conséquences, l’armée de terre n’a cessé d’être engagée de par le monde pour remplir des missions de stabilisation le plus souvent sous couvert des Nations Unies, de l’Union européenne et de l’OTAN. D’une façon générale, le niveau de violence de nos engagements est resté très contenu par rapport aux grandes hécatombes des décennies précédentes, mais l’appréhension de la mort du soldat s’est faite d’autant plus forte au fil de nos évolutions sociétales que la dilution de la menace et l’éloignement des théâtres d’opérations enlevaient au sacrifice patriotique une bonne partie de son sens.
C’est une des raisons qui ont conduit à la professionnalisation des armées à partir de 1996. Le dernier Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale prend acte que « la France a remporté le défi de la professionnalisation », précise à nouveau leurs missions et leurs formats aux armées, tout en réaffirmant la primauté du droit. Le cap ainsi fixé, tout aurait pu sembler limpide sans la mise en cause, quasi simultanément, de chefs au combat et le sentiment diffus d’une intrusion du juge dans la conduite tactique des opérations qui s’en est suivi. En réalité, à une réorganisation structurelle et fonctionnelle très anxiogène, mais admise au demeurant, venait s’ajouter, dans un contexte passionnel, une inflexion inattendue et plutôt mal comprise : peu importe qu’il remplisse ses missions dans un contexte par nature dangereux et incertain au péril de sa vie et de celle de ses hommes, en cas de revers de fortune, le chef militaire sera « désormais » passible des tribunaux.
En fait, le soldat français n’est pas au-dessus des lois : il l’a appris, il le sait parfaitement ; mieux, il en est convaincu ! D’ailleurs, comment ne ferait-il pas siens ces propos du général de Gaulle dans Le Fil de l’épée : « Celui-ci fait profession d’employer les armes, mais leur puissance doit être organisée. Du jour où il les prend, voilà donc le soldat soumis à la règle : elle ne le quitte plus. Maîtresse généreuse et jalouse, elle le guide, soutenant ses faiblesses et multipliant ses aptitudes, mais aussi elle le contraint, forçant ses doutes et refrénant ses élans. Ce qu’elle exige le fait souffrir jusqu’au fond de sa nature d’homme : renoncer à la liberté, à l’argent, parfois à la vie, quel sacrifice est plus complet » ?
Nous savons tous très bien où est la ligne entre l’interdit et le licite. En tant que citoyen d’abord, mais aussi, bien sûr, en tant que soldat, car partout où il y a un soldat français s’appliquent les règles du droit international, celles de la République française, nos règlements et autres guides techniques ou de procédures qui le plus souvent procèdent de la loi, ainsi que nos codes éthiques si bien résumés dans notre code du soldat. Nous appliquons des règles qui nous obligent tout autant qu’elles nous protègent dès lors que nous accomplissons les diligences normales compte tenu de nos compétences, du pouvoir et des moyens dont nous disposons ainsi que des difficultés propres aux missions que nous confie le président de la République, garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités, chef des armées.
D’un côté de la ligne l’acceptable et le défendable, notamment en cas de divergences d’appréciation sur les « diligences normales », de l’autre l’inacceptable et l’indéfendable !
Reste à définir, au cas par cas, les diligences normales, et c’est bien évidemment là que se trouve le nœud gordien : qui dira si le chef de section était fondé à prendre le cheminement qui a mené sa section au cœur de l’embuscade ? Qui dira si le choix des moyens ayant conduit à la destruction de l’ennemi au prix toujours moralement inacceptable de pertes collatérales imprévisibles était pertinent ?
Mais dans ces conditions, ce débat soulève bien d’autres questions encore :
La mission est-elle toujours sacrée ?
La notion même de sacrifice suprême, pourtant inscrite dans la loi, a-t-elle encore un sens aujourd’hui ?
Combien de temps encore nos démocraties trouveront-elles dans leurs rangs des jeunes hommes et femmes capables d’accepter, d’abord pour eux-mêmes, cette perspective du sacrifice au service de la sécurité et de la prospérité de leurs concitoyens, le stress du danger, l’incertitude au combat et surtout, en cas d’infortune, la perspective infamante pour eux-mêmes et leurs familles d’avoir à répondre devant les tribunaux de s’être tout simplement efforcés de remplir leur mission en conscience ?
L’enjeu est d’importance. Ce numéro d’Inflexions n’a pas d’autre ambition que de nourrir le débat et, qui sait, de l’apaiser. En effet, une prise de conscience et une prise de responsabilités collectives pourrait le ramener à de plus justes proportions, le soldat admettant parfaitement, quant à lui, comme le soulignait le général de Gaulle, que la contrepartie logique de l’« empire de la force » soit l’acceptation de la règle : « C’est pourquoi, s’il gémit souvent de la règle, il la garde, bien mieux : il l’aime et se glorifie de ce qu’elle lui coûte. “C’est mon honneur !”, dit-il. » Et cette règle, qui nous oblige, est au cœur de l’enseignement délivré dans nos écoles de formation initiale.


Défense, Opex, hard power et influence : quelle articulation à l'heure du Livre blanc ? Le décryptage de Patricia Adam

Envoyer

aa


Les tribulations d'un Képi Blanc dans le régime général...

Envoyer

aa


Mémoires de Femmes

Envoyer

aa


Centenaire de la Première Guerre mondiale

Envoyer

Groupement d'intérêt public

"Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale 1914 - 2014" 

Le président du conseil d'administration.

109, boulevard Malesherbes

75 008 PARIS

09 83 21 00 99

Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

 

 

 

1914 – 2014 : une dynamique mémorielle puissante est en marche...

 

Pourquoi commémorer le Centenaire de la Première Guerre mondiale ?

 

Près d'un siècle après le début de son déclenchement, la Première Guerre mondiale occupe toujours une place à part dans notre mémoire collective.

En témoignent les centaines de milliers de visiteurs qui parcourent chaque année, en famille, entre amis ou dans le cadre d'activités scolaires ces champs de batailles encore mal cicatrisés pour comprendre pourquoi et comment des hommes en sont arrivés à de telles extrémités et pour honorer dans le silence des grandes nécropoles la mémoire des soldats engloutis par cette
"effusion sanglante".

En témoignent également des recherches historiques toujours fécondes et une production culturelle qui continuent de faire de ce conflit matriciel du XXe siècle un champ d'inspiration inépuisable.

Avec du seul côté français, plus de 8 millions de combattants mobilisés, près de 1 400 000 tués dont 71.000 soldats de l'Empire, plus de 4 000 000 de blessés, 700 000 veuves, un million d'orphelins, 3 millions d'hectares de terres agricoles détruites, des centaines de villes et villages ravagées et  350 000 maisons détruites ce conflit aura profondément et durablement marqué notre société dans quasiment tous les domaines. Comprendre ce qu’ont enduré nos sociétés civiles et les bouleversements qui les ont durablement affectés sera donc un des enjeux principaux de ce cycle mémoriel qui devra être bien plus qu’une succession chronologique de cérémonies patriotiques.

Pour la cinquantaine de pays belligérants, il aura été, avec plus de dix millions de morts, une épreuve toute aussi douloureuse, certes fondatrice de souveraineté pour certains mais également annonciatrice de lendemains malheureusement plus terribles encore.        

Dès 2014 et pendant plus de quatre ans, les descendants de ces soldats et travailleurs viendront chez nous rechercher les traces de l'engagement de leurs aïeux et honorer leur sacrifice. La France devra  mettre un point d'honneur à les accueillir avec la dignité et l'amitié qui conviennent dans une Europe désormais pacifiée et pacifique s'impliquant avec conviction dans l'établissement d'un ordre international plus juste et plus stable.

Les derniers acteurs de cette Première Guerre mondiale ayant disparu, le Centenaire sera sans doute la dernière occasion d'offrir un moment privilégié de "réflexion historique et de pédagogie civique" en proposant aux plus jeunes générations les clés de compréhension d'une période parmi les plus difficiles de notre histoire nationale.

Durant plus de quatre ans, la France sera ainsi la destination privilégiée de tous ceux qui, de par le Monde, auront à coeur de se souvenir et de comprendre. Cet intérêt pour notre pays sera un puissant moteur de notoriété internationale et de développement économique bien au-delà des seuls territoires du champs de bataille.

 

La Mission du Centenaire s’est fixé  7 objectifs déclinés en concertation avec son conseil scientifique :

 

1/ Rendre à nos soldats morts pour la France et à ceux venus mourir chez nous pour notre liberté, l'hommage qui leur est dû et partager avec tous, dans un esprit constructif d'amitié, la mémoire de ces sacrifices.

 

2/ Mettre à profit ce cycle mémoriel et le ravivage de notre mémoire partagée des souffrances et des bouleversements sociétaux engendrés par la Première Guerre mondiale, pour valoriser dans une Europe aujourd'hui apaisée les acquis de la construction européenne et promouvoir dans le monde les valeurs de paix et d'amitié entre les peuples portées, notamment par la SDN, dès les lendemains du conflit.

 

3/ Contribuer à transmettre aux jeunes générations, une histoire de la Première Guerre mondiale aux mémoires inévitablement plurielles, en faisant comprendre les événements et l’héritage qu’ils ont laissé grâce à un projet pédagogique global et cohérent.

 

4/ Faire comprendre que passer d'une armée de conscrits, expression de la nation en arme, à un armée de professionnels n'en rend pas moins nécessaire la défense de la nation, la reconnaissance due au soldat et le soutien dû à sa famille.

 

5/ Favoriser l’attractivité des territoires dont les cicatrices témoignent encore de la dureté des combats, en accompagnant le développement de leurs infrastructures touristiques et en  les aidant à organiser l'accueil des visiteurs, étrangers notamment.

 

6/ Promouvoir les expressions culturelles et artistiques nées de la Première Guerre mondiale en soulignant les bouleversements qu'elle a engendrés et encourager leur contribution à une mémoire progressivement plus culturelle de l’événement.

 

7/ Faire mieux connaître la recherche historique et la coopération scientifique sur ce conflit, sa genèse  et ses conséquences et faciliter la vulgarisation de leurs résultats.

 

Ce grand rendez-vous sera structuré autour de cinq grands enjeux :

 

1/ Un enjeu de rayonnement et de coopération internationale pour la France, épicentre du champ de bataille durant 52 mois : accueillir dignement les familles et les touristes du monde entier, veiller à l’organisation sur notre sol des cérémonies officielles, favoriser des projets de coopération internationale (jumelages, projets pédagogiques, culturels, etc.) ;

2/ Un enjeu pédagogique majeur avec le défi de la transmission de l’histoire et des mémoires de la Grande Guerre aux générations futures, dans un contexte d’effacement des derniers témoins de la Grande Guerre ;

3/ Un enjeu mémoriel fondamental avec l’hommage dû aux morts mais aussi le souvenir d’un moment d’unité nationale sans précédent dans notre histoire contemporaine ; une mémoire de la Première Guerre mondiale ancrée dans chaque famille et dans chaque village ;

4/ Un enjeu culturel et scientifique de premier rang : l’année 2014 s’organise comme une grande saison culturelle et mémorielle avec le concours des acteurs culturels : musées, éditeurs, médias, universités, etc.

5/ Un enjeu de développement économique et touristique pour les territoires : l’essor du tourisme de mémoire partout où la guerre a laissé des traces et des vestiges ;

 

Les trois missions du groupement d’intérêt public

 « Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale 1914 – 2014 » :

 

1/ Organiser les grands temps forts du Centenaire entre 2014 et 2018, avec notamment les grands rendez-vous de l’année 2014 (commémoration de la mobilisation générale, bataille de la Marne, etc.) ;

2/ Coordonner en élaborant notamment un programme commémoratif officiel national  et accompagner  l’ensemble des initiatives développées sur l'ensemble du territoire national dans le cadre du Centenaire (Comité départementaux et académiques du Centenaire et attribution du label Centenaire) ;

3/ Informer le grand public sur les préparatifs et le déroulement du Centenaire, et diffuser de la connaissance sur la Grande Guerre et sur ses traces, cicatrices et vestiges encore visibles, grâce à un portail internet de référence : www.centenaire.org

 

Une gouvernance partagée entre l’Etat et les territoires :

 

1/ Au niveau central, un groupement d’intérêt public : 16 membres fondateurs, sept ministères[1], six établissements publics de référence[2], deux associations nationales[3] et une organisation mutualiste[4], épaulés par un conseil scientifique formé des meilleurs spécialistes de la Première Guerre mondiale, un comité des communes et un comité des mécènes  participent au conseil d'administration.

L'assemblée générale comprend en plus un collège territorial et un collège d’opérateurs culturels, scientifiques et pédagogiques.

 

Depuis novembre 2012, le GIP relève de « la mission des anniversaires des deux Guerres mondiales »  créée, auprès du Ministre de la défense et présidée par le Ministre délégué auprès du Ministre de la défense, chargé des Anciens Combattants. Cette mission des anniversaires a pour objet de concevoir, d'animer et de coordonner les initiatives à caractère international ou national propres à rendre hommage aux hommes et aux femmes qui ont lutté pour la défense de la France pendant la Première Guerre mondiale et pour sa défense, sa libération et la victoire sur le nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle s’appuie sur le GIP pour tout ce qui a trait à l’anniversaire de la Première Guerre mondiale et sur les services du ministère de la défense et de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre pour tout ce qui concerne la seconde.

Au sein de cette mission, le monde combattant contribue à l'animation d'un comité d'éthique présidé par le MINDAC.

2/ Dans les territoires, des comités départementaux du centenaire placés sous l’autorité des préfets, ouverts à l’ensemble des acteurs (collectivités territoriales, services déconcentrés de l’Etat, associations, etc.) sont chargés de définir la feuille de route territoriale pour le Centenaire ; a ce jour, 92 CDC ont étéconstitués et sont au travail pour sélectionner les projets les plus innovants et préparer le projet départemental du Centenaire.

Dans chaque académie un comité académique du centenaire et un référent« mémoire et citoyenneté » complètent le dispositif.

 

Les deux volets de ce cycle mémoriel :

 

Le volet cérémonies officielles :

Il s’agit pour l’essentiel des cérémonies commémoratives locales, nationales et internationales qui se dérouleront de façon chronologique sur les lieux où se sont déroulés les événements. Par exemple, la 1re bataille de la Marne en 2014, les batailles de la Somme et de Verdun en 2016, du Chemin des Dames en 1917 etc…Elles pourront être présidées par les plus hautes autorités de l’État en présence de chefs d'états ou de gouvernements étrangers. 

Mais il pourra s’agir aussi de la commémoration d’événements de dimension nationale ou internationale comme la mobilisation 2014 et l’arrivée des troupes américaines par exemple ou d’hommage rendu à des personnalités qui ont marqué de leur empreinte ces moments de notre histoire nationale.

Leur calendrier est en cours de finalisation.

 

Le volet culturel, scientifique, éducatif et touristique :

 

Sa finalité est essentiellement pédagogique en direction du plus grand nombre, les jeunes notamment. Ce sont tous les événements qui sont en cours d’élaboration au niveau national et local à l’initiative d’organismes institutionnels, de collectivités territoriales, d’associations, d'entreprises privées et de particuliers et qui peuvent être classés selon la typologie suivante :

-  expositions (Beaux-arts, photographies, archives, expositions itinérantes) ;

-  productions audiovisuelles (documentaires, fictions, docu-fictions, collectes de témoignages, web-doc) ;

-  publications (témoignages, essais, bande dessinée, beaux livres de photographies, archives, rééditions) ;

-  spectacles vivants (concerts, lectures, lectures-concerts, pièces de théâtre, comédies musicales, spectacles de danse) ;

-  productions multimédia (applications pour Smartphones et tablettes de géolocalisation ou réalité augmentée, sites internet) ;

-  activités de recherche (colloques, conférences, séminaires) ;

-  entretien et mise en valeur du patrimoine (tourisme de mémoire, chemins de mémoire, mise en réseau, numérisation d’archives, restauration ou entretien de monuments et traces matérielles de la Grande Guerre, projet archéologique) ;

-  événements très divers (son et lumière, pyrotechnie, projection vidéo/image),

-  projets pédagogiques (production de support pédagogique, réalisation d’un projet pédagogique), festivals (photographie, bande dessinée, histoire, musique, etc.) ;

-  Naturellement cette action se prolonge à l'étranger comme atteste par exemple l'opération « Sarajevo cœur de l'Europe » et les projets développés avec l'Allemagne.

 

Le catalogue de ces événements  sera finalisé à l’automne 2013 après exploitation des projets adressés à la mission soit directement soit par les comités départementaux du centenaire. Le conseil d'administration du GIP en dressera un premier bilan début juillet.

 

Pour conclure :

 

Deux mots clé : honorer, comprendre et par extension faire comprendre, d'où nous déclinerons tout le reste : des commémorations officielles au plus haut niveau des états, dans une logique plutôt chronologique et sur les lieux les plus porteur de sens, mais aussi, avec un effort prononcé en 2014, la mise en œuvre d'une grande dynamique intellectuelle et culturelle aux vertus pédagogiques, notamment en direction des plus jeunes.

 

Une obligation : accueillir dignement, dans un esprit d'amitié le grand pèlerinage national et international de tous ceux qui viendront se souvenir et comprendre.

 

Une opportunité d'affirmer notre fierté d'être Français, de réaffirmer notre solidarité internationale et de consolider la nécessaire fraternité entre les peuples.

 

Une dynamique puissante est en marche...elle a besoin de votre implication résolue !

 

 

 

 Général d'armée (2S) Elrick IRASTORZA



[1]             / Défense, Culture et communication, Education nationale, Affaires étrangères, Enseignement supérieur et recherche, Artisanat-commerce et tourisme, Intérieur.

[2]             / Institut français, ONAC, Musée de l’armée, ECPAD, BNF, CNDP.

[3]             / Association des Maires de France, Souvenir français.

[4]             / CARAC.


OPERATION SERVAL : La communication des armées

Envoyer

Jeudi, 21 Mars 2013

Colonel Thierry BURKHARD porte-parole de l'état-major des armées.

(Interview recueillie par Amaury de Rochegonde pour « Stratégies »).......

 

Comment concilier les impératifs de sécurité liés aux opérations militaires et les exigences des journalistes multiples et diversifiées ?

 

Que répondez-vous aux accusations de «Grande Muette» et de verrouillage de l'information?
Thierry Burkhard. (T.B.)

Nous gérons la communication opérationnelle. Elle a pour impératif qu'aucune information ne puisse nuire au succès des opérations et, in fine, à la sécurité des soldats français. C'est une responsabilité assez lourde que la «secops», autrement dit la sécurité des opérations. Les ordres sont diffusés sur un réseau confidentiel, nous prenons des mesures pour que l'adversaire ne puisse pas s'apercevoir de notre stratégie. Il s'agit également de faire en sorte que l'ennemi ne comprenne pas ce qu'il va se passer à cause de ce que pourrait dire un média. Dans la conquête de la vallée de l'Amettetaï, dans le Nord du Mali, où il y avait les Français au sud et les Tchadiens à l'est, ce qui a fait basculer la bataille, c'est d'avoir avancé en secret un troisième pion qui est arrivé par le Nord, s'est infiltré à pied, a tronçonné le dispositif ennemi et provoqué la panique. Si un média avait donné cette information, cela aurait pu faire capoter la manœuvre. Les journalistes ne sont pas mal intentionnés, mais ils ne se rendent pas toujours compte de ce qu'ils transmettent vers l'extérieur.

 

L'information est-elle une réelle menace? De quelle manière peut-elle profiter aux djihadistes?
T.B. Une information qui n'aura pas beaucoup de conséquences pour un citoyen normal en aura pour un ennemi, qui une capacité d'analyse supérieure et qui peut en bénéficier. N'oublions pas que ces gens-là s'informent par Internet et les médias. Ce sont leurs moyens de renseignement. Lorsque nous avons regroupé une dizaine d'avions à Abidjan, un passage satellite aurait montré à un pays du pacte de Varsovie qu'il se passait quelque chose. Eux ne peuvent pas profiter de ces moyens. Mais un journaliste qui filme à Ségou et dit qu'il vient de voir passer 30 véhicules de l'avant blindé (VAB), cela se traduit en termes militaires par «nature, volume, attitude» et c'est comme cela qu'on fait un compte rendu de renseignement.

 

Mais il faut bien informer la population française!
T.B. C'est mon deuxième impératif. Une opinion publique qui ne comprend pas ce qu'on fait ne peut pas soutenir l'opération. Elle peut même se laisser manipuler par une communication adverse. Il faut donc faire en sorte que la manœuvre ne soit pas traduisible par l'adversaire. Sur une ligne Bamako-Ségou, il y a deux axes d'attaque possibles: Gao ou Tombouctou. Si le journaliste se poste à 5 km avant Ségou et annonce que la colonne VAB va en direction de Ségou plutôt que vers Tombouctou, est-ce que cela change quelque chose, même si c'est moins précis? C'est ce que nous devons faire comprendre aux journalistes. Certains mentionnent d'ailleurs clairement que l'armée leur a demandé de ne pas dire où ils étaient. On a parlé au début de l'intervention d'une guerre sans images.

 

Est-ce justifié?
T.B. Quand 150 journalistes débarquent à Bamako, je n'ai aucune possibilité de tous les satisfaire: ils veulent tous être dans le VAB de tête, et si possible tout seul, sans autre journaliste. Mais quand je mets un journaliste, j'enlève un soldat! D'autant qu'ils veulent tous des images de combat et que, jusqu'à ce qu'il se mette dans la vallée l'Amettetaï, l'ennemi a refusé le combat. Les médias ont donc cherché à faire des images qui n'existaient pas ou à voir des combats qui n'ont pas réellement eu lieu. Ils en ont déduit qu'on leur cachait les combats.

 

Comment sélectionnez-vous les images que vous fournissez aux médias?
T.B. La majeure partie des images de l'Ametteteï, c'est nous qui les avons fournies. Je choisis les plus fortes car c'est ce que les médias attendent et je garde certaines d'entre elles, comme la remise en forme après le combat, pour les archives. Au nom de la dignité et vis-à-vis des familles, nous ne montrerons pas d'images de soldats blessés ou tués, et ce des deux côtés. Quand il y a un accident de la route, on ne va pas filmer les cadavres dans les voitures! Je m'appuie aussi sur les services de santé, qui estiment que la médiatisation d'un blessé ne l'aide pas à guérir.

 

Avez-vous empêché des journalistes de se rendre sur les zones de combat?
T.B.Non, l'armée française n'a aucun moyen de bloquer un média. Tout journaliste peut aller voir AQMI dans l'Amettetaï s'il le veut. Au nom de la liberté de la presse, je ne peux l'en empêcher. Je constate qu'il n'y en a pas un seul qui a voulu y aller. Lorsque les Maliens ont bloqué l'accès à des journalistes, nous leur avons glissé le conseil de les laisser passer, car un journaliste qui ne voit pas racontera forcément des mauvaises choses.


« La Défense en Danger ».

Envoyer

Jeudi, 21 Mars 2013

Jean-Louis Carrère, président de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées, et plusieurs de ses collègues sénateurs ont tenu une conférence de presse à 15h, ce mercredi 13mars. Voici le propos liminaire de JL Carrère qui décrypte la courbe jointe.

"Je pourrais reprendre à mon compte la célèbre apostrophe de Danton en 1792 en disant qu’aujourd’hui   «   La  patrie  est  en  danger   »   car  sa  défense  l’est.

Je suis en effet convaincu que notre sécurité serait compromise si les mesures de réduction de l’effort   de   défense   qui   sont   envisagées   étaient   adoptées.  

C’est   tout   le   sens   de   la   démarche   de   rassemblement du Sénat que nous avons entreprise. Cette conviction, nous ne cessons de l’affirmer   au   sein   de   notre   commission   des   affaires   étrangères,   de   la   défense   et des   forces armées depuis près de deux ans que nous avons consacrés à la préparation du nouveau Livre blanc sur la sécurité et la défense.

En juillet dernier, nous avions publié un rapport au titre volontairement provocateur « Forces armées : peut-on encore réduire un format « juste insuffisant » ? ». En juillet dernier, nousconstations   que   le   format   de   nos   armées   était   encore   cohérent   mais   qu’il   était   d’une   grand e  fragilité.

Nous nous demandions si nous ne connaissions pas un syndrome du paraître, un effet Potemkine, qui masquerait que nos forces armées sont au bord du point de rupture. Nous constations que la tendance du coût considérable des équipements conduit à avoir une armée  à  terme  est une  illusion  dangereuse.  Une  capacité  militaire  ne  peut  s’évaluer  à  la   simple   lecture   de   l’inventaire   des   matériels.   Elle   est   une  combinaison   de   différents  éléments : Doctrine ; Organisation ; Ressources humaines ; Equipement ; Soutien et Entraînement.

Cet ensemble cohérent et indivisible serait irrémédiablement compromis si les décisions   qui   s’esquissent   étaient   confirmées,   comme   en  témoigne   l’incapacité   d’autres  nations à récupérer des compétences abandonnées. Il convient également de prendre en compte l’impact des  diminutions  de  crédits  sur  l’emploi  de  l’industrie  de  défense  et  sur  la  recherche  et  développement.

 Enfin,  prenons  bien  conscience  que  la  défense  n’est  pas  une   dépense publique comme une autre.

 

De sa crédibilité dépendent :

 notre  sécurité,  c'est à dire  celle  de  l’ensemble  des  secteurs  de  la  Nation,  qui  bénéficient  de  cet investissement de défense.

•  la  place  internationale  de  notre  pays  (principalement  à  l’ONU,  vis-à-vis des Etats-Unis, en Afrique…..).  Sans  défense,  nous  ne  serons  plus  crédibles.  Nous ne serons plus audibles. Nous ne serons plus écoutés.

•  Enfin,  de  notre  outil  de  défense  dépend  notre  prospérité  future.  Je  pense  notamment  à  la  sécurisation  de  nos  zones  économiques  exclusives  (ZEE)  et  des  voies  d’approvisionnement   maritimes qui sont fondamentales.

 

Tout  cela  nous  conduit  à  une  évidence  :  il  est  de  l’intérêt  supérieur  de  la  Nation  de  maintenir   l’effort  de  la  Nation  en  matière  de  défense.  C’est  en  fonction  de  ces  analyses  que  les  groupes   politiques  du  Sénat  souhaitent  que  l’effort  de  défense soit maintenu à un niveau qui permette de  préserver  la  sécurité  intérieure  et  extérieure  de  la  France  et  sa  capacité  d’influence.  

Ce seuil, en deçà duquel il ne faut pas descendre, est de 1,5 % du PIB.

alt

A quand la conférence de presse en cagoule ?

Envoyer
Cagoule.JPG

Notre ami Christian toujours rétif à parler politique, cette fois-ci se laisse aller. En réalité son billet n’est pas tant une charge contre le pouvoir qui semble envisager de baisser sérieusement le budget de la Défense qui, si ça continue sera aussi bas que le gouvernement dans les sondages, mais contre une poignée de jeunes officiers qui ont décidé de faire parler la « grande muette ». Les gendarmes, courageux, avaient envoyé leurs femmes en première ligne,  ensuite, ils avaient consulté leurs médecins, le même jour à la même heure, se servant pour cela des voitures de service ; une espèce de grève coup-de-poing qui ne disait pas son nom. Cette fois-ci, un groupe de jeunes officiers – tout aussi courageusement et sous couvert d’anonymat – ont diffusé un texte  pour protester contre les menaces sur le budget. L’un de leurs arguments : 5500 généraux payés à rien faire ! Imaginez les dégâts que cette mauvaise foi « désinformative » peut provoquer chez nos compatriotes peu au fait de la situation. Cette félonie de l’esprit est voulue. Pourquoi n’ont-ils pas expliqué que les généraux en question sont en 2e section, donc en retraite, bien que percevant un pourcentage de solde supérieur à celui des autres militaires. Certains les décrivent comme des nantis ayant des voitures de fonction, des chauffeurs et secrétaires particuliers, bref, certains les confondent avec des sénateurs… Bien sûr ils ont une carte de réduction SNCF, bien sûr ils bénéficient d’un abattement fiscal pour frais professionnels, bien sûr à 80 ans on ne les rappellera plus sous les drapeaux, mais quand bien même on supprimerait ces quelques avantages, serait-ce de nature à équilibrer le budget de la Défense ? Christian a raison de les charger sabre au clair ! En tout cas, ces quelques officiers mécontents, s’ils quittent l’armée, pourront toujours trouver du travail au sein de l’ADEFDROMIL !

A.M.

 

A quand la conférence de presse en cagoule ?

Comment est-il possible que de jeunes officiers prennent la parole sous anonymat? Il y a chez ces auteurs cachés une révolte sûrement légitime mais qui, néanmoins, déclenche un réel malaise.

Ainsi donc, l’élite de la “grande muette” parle et critique au moment même où se joue l’avenir de la Défense avec un budget au plus bas, qui continue depuis des décennies à diminuer pour atteinte le point de “non-retour” avec celui qui se prépare.

Une nouveauté se fait jour: un officier sur trois souhaite l’existence d’un syndicat dans l’armée ; ils ne font plus confiance à leurs chefs pour  faire perdurer en eux l’idée de pouvoir encore servir au risque de leur vie, dans la dignité et l’honneur, avec valeur et discipline…

Mais qui sont-ils donc les auteurs courageux de ces protestations,   ces hommes sans visage ? Savent-ils ce qu’ils risquent et pensent-ils garder l’anonymat longtemps ?

En “ruant dans les brancards” seraient-ils les porte–parole  de l’ensemble des officiers qui n’osent dire ce que ces jeunes officiers dénoncent avec force ?

Faire  entrer la Défense dans le rang de la restriction budgétaire comme, encore, variable d’ajustement, n’est pas   de nature à rassurer et à calmer le jeu.

Tout est contesté, le pacifisme gagne du terrain, les Français prennent en exemple  les derniers conflits où la France s’est engagée, et trouvent l’ardoise trop salée.  Ils semblent ne pas se sentir concernés par nos engagements militaires, dans un monde où aucun pays n’est à l’abri d’un conflit armé protéiforme.

On peut tout contester, c’est un exercice bien français, mais comment comprendre que nous allons armer des  révolutionnaires en Syrie sans savoir qui on arme, sinon que ce sont pour beaucoup, des versions islamistes des  brigades internationales ? Une sonnette d’alarme devrait interpeler  notre chef des armées, anti chrétien  notoire, il devrait tenir compte de ce que sont devenues la Tunisie, l’Egypte et la Lybie aujourd’hui. Ce serait faire montre d’une grande naïveté que de ne pas comprendre que ces conflits, qui ne tarderont pas à nous dépasser financièrement, semblent être en passe de s’étendre à une bonne partie de l’Afrique, en une sorte de guerre du pauvre, financée par de riches puissances certes, mais souvent bricolée à l’aide d’actions terroristes et de prises d’otage, mais tout aussi meurtrière que d’autres.

Rien de plus difficile aujourd’hui que de se faire une opinion sur bon nombre de sujets “brûlants” qui touchent notre quotidien.  Bien entendu, sous les menaces budgétaires qui s’annoncent, on pourrait presque comprendre ce quarteron de militaires encore loin de la retraite. Pour autant a-t-il choisi la bonne méthode, le moment opportun, le tempo juste ? Alors messieurs, à quand une conférence de presse, encagoulés à la manière des gentils poseurs de bombe corses ?  

Un de mes chefs disait: “si vous n’êtes pas contents, rien ne vous retient…”.

Laissez donc la place à ceux qui n’ont d’autre ambition que celle de servir sans se poser de questions et sans état d’âme. Au moment de votre engagement, vous saviez et avez pris connaissance des   règles du jeu et vous n’étiez pas sans savoir que les Français choisissent l’Armée qu’ils méritent.

Nous vivons dans une société, en Europe, qui perd ses curés et ses militaires et leur substitue des imans et des policiers. Réalité contestée par nos politiques qui nient l’inondation démographique en cours et font fi des  impératifs de sécurité face à la délinquance et à la menace terroriste.

Confrontés aux menaces internes, à la guerre économique et à la dette publique, une priorité paraît s’imposer aux dirigeants politiques :  “détricoter” à coups de réformes successives, l’outil militaire, délaissant les éventuelles mauvaises surprises stratégiques considérées comme une coquetterie d’experts…

Cette indifférence vécue au quotidien par les militaires leur fait douloureusement prendre conscience de leur déclassement dans l’échelle des soucis de leurs concitoyens.

La complexité des opérations modernes de gestion de crise n’en facilite pas la compréhension. Les dites opérations “extérieures” sont encore lointaines du sol français et ne touchent pas, pour beaucoup de nos compatriotes, leurs intérêts vitaux.

Il n’y a plus de menace  aux frontières – quoique… -  notre outil de   Défense est-il bien adapté ? Les causes potentielles de conflits augmentent cependant et  partout, les grands Etats n’hésitent plus à se réarmer, ils ont pris conscience que pour survivre dans ce monde, il va falloir redistribuer les cartes.

L’Europe de la Défense n’existe pas et n’est pas près de voir le jour !

La Défense est l’affaire de tous, il faut que nos hommes politiques responsables consentent à faire montre d’intérêt pour une institution qui n’est pas qu’un héritage vaguement désuet de l’Histoire dont ils feraient bien de se rappeler les leçons.

L’institution militaire mérite plus d’attention ; les condoléances officielles à l’occasion des obsèques des soldats morts au service de la France en opérations extérieures et les discours laudateurs, ne sauraient masquer l’affaiblissement critique de nos capacités et de la qualité du lien entre la Nation et ses Armées.

Christian Morisot

Signature MOMO


Lettre du général Cann

Envoyer

Chers Amis amicalistes et non-Amicalistes, 
   
Voici la lettre que, sous l'attache de Président de notre Amicale, j'ai écrite à Monsieur Bugis, maire de Castres.  
Cette lettre est accompagnée de la copie de la lettre très édifiante que Monsieur Pujol, maire de Perpignan, a adressée au Ministre Délégué, chargé des Anciens Combattants. 
   
Merci à chacun d'entre vous de vous opposer, selon vos moyens, à cette imposture politique que constitue la  commémoration du 19 mars 1962. 
   
Cordialement à chacun d'entre vous. 
  
Général Cann


Page 6 sur 9

Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui14
mod_vvisit_counterHier12072
mod_vvisit_counterCette semaine31426
mod_vvisit_counterSemaine dernière18724
mod_vvisit_counterCe mois65206
mod_vvisit_counterMois dernier119907
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0919924542

Qui est en ligne ?

Nous avons 1607 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 42742121
You are here ARTICLES 2013