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Lettre d'ailleurs nº 157

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La Plume et le Képi

Publié le 18 février 2016 par légionnaires-officiers

Lettre d'ailleurs nº 157

Pour comprendre le coup de gueule de notre ami Antoine, il est intéressant de prendre connaissance de ce qu'écrit le général Bachelet sur ce qu'il appelle: "Une fois de plus, l'affaire Piquemal"...

« Une fois de plus, « l’affaire Piquemal » illustre qu’en matière éthique, un comportement, avant d’être moralement condamnable, est stupide et contre-productif. Un rassemblement d’ampleur modeste, des objectifs  flous, la présence annoncée de néo-nazis allemands, qu’allait faire un général de corps d’armée en deuxième section, de surcroît paré du titre d’ancien « père de la légion », dans cette galère ?Ce que, de prime abord et avant d’aller plus loin, on peut qualifier de défaut de jugement n’étonnera que ceux qui pourraient imaginer que c’est pourtant là le fait de quelqu’un que l’on pourrait qualifier  d’ancien « grand chef » de l’armée française, et même, pour reprendre une expression journalistique lue et entendue ici et là, de « grand soldat ».

La réalité est plus modeste.

De la promotion « Vercors » (60-62), donc post Algérie, le général Piquemal a, de fait, connu une honnête carrière « d’apparatchik » militaire de cette génération, sans plus.

Un positionnement, comme colonel, en adjoint « terre » du chef de cabinet militaire des premiers ministres Cresson puis Beregovoy, le place sur une trajectoire haute.

Ceux qui l’ont connu à l’époque n’ont alors identifié, ni un sens politique affirmé, ni quelque sensibilité que ce soit en ce domaine. Ils ont même pu s’étonner d’un tel positionnement, que certains n’ont pas hésité à expliquer comme la mise sur trajectoire d’un poulain de la Légion, à toutes fins utiles, de la part d’éminents représentants, alors, de cette subdivision d’arme dans les postes clés de la gestion des personnels.

La « vitesse initiale » ainsi acquise en fera quasi « mécaniquement » un général et, pour finir, un 4 étoiles. Remarquons toutefois que cette étape ultime est atteinte dans son dernier poste de Commandant de la Légion Etrangère (COMLE), qui n’est en rien « stratégique »…

Voilà pour les réalités au-delà des apparences.

Ce n’est qu’en deuxième section, en tous cas dans la dernière période, que le général Piquemal fait entendre sa voix – pour le moins discrète lorsqu’il était en activité- pour faire part de ses inquiétudes quant à l’avenir de la France, son identité, sa cohésion, les périls qui menacent celles-ci.

Sur les réalités complexes que nous vivons, il projette alors, comme d’autres, quelques idées simples qui viennent conforter tous ceux qui considèrent qu’il n’est pas de tâche plus urgente que de relever « une France éternelle » à restaurer de toute nécessité. Il en résulte une certaine popularité dans ce microcosme, via des textes qui circulent sur le web.

On peut penser que c’est ce qui le conduit à Calais.

Tout cela  serait resté insignifiant si, à la faveur de cet épisode, des esprits non moins simples ne croyaient pouvoir identifier la présence au sein du monde militaire, d’active et de réserve, d’un « fascisme » latent et la possibilité d’occurrence de quelque nouveau « putsch des généraux ».

Or, la  réalité est bien connue et ce, depuis des décennies.

Sur fond d’inculture politique, voire d’inculture tout court, c’est la permanence, au sein de ces armées, d’une famille d’esprit bien typée : l’armée, considérée résolument étrangère à un monde politique jugé sulfureux, y est vécue comme le conservatoire des valeurs nationales qui seraient oubliées, voire trahies, dans la société civile, monde politique, éducation, médias, conjuguant pour cela leur œuvre de sape, sur fond d’immigration massive incontrôlée.

Ce n’est pas le fascisme qui est à l’œuvre, c’est la rémanence de l’état d’esprit de « l’armée d’armistice » des années noires. C’est l’armée de Weygand et de Giraud.

Derrière se cache « une certaine idée de la France ».

On proclame alors hautement que l’on « sert la France ». On ajoute rarement « pas la République », mais on le pense. D’ailleurs, en ce temps-là, il n’y a plus de République.

Ce thème – quelle France sert-on ?- est plus que jamais actuel et la  formation donnée en la matière au sein des armées reste une ardente obligation, sur la base des fondamentaux  rappelés à l’aube de la professionnalisation.

Dans ce paysage, l’orchestration de l’arrestation du général Piquemal est fantasmagorique.

Fantasmagorique de la part de tous ceux qui voient là une occasion de nourrir la défiance vis-à-vis des armées et qui pensent ainsi être confortés dans leur volonté de réduire le « pouvoir militaire » à la portion congrue.

Fantasmagorique au sein des armées, notamment de la part de jeunes officiers – et de moins jeunes- qui croient devoir prendre fait et cause pour leur ancien érigé en figure de proue…

Les uns et les autres prennent ainsi le risque de faire de cet incident dérisoire l’aliment d’un malaise délétère pour les armées et leur place dans l’appareil d’Etat. »

Signé Bachelet.


 Le crétin des Alpes

La gent politique en général et celle qui nous gouverne en particulier, nous avait habitués au triste et désolant spectacle de la boueuse médiocrité dans laquelle ils se battent et se débattent. Voilà que le monde militaire semble marcher sur les mêmes brisées. En tout cas un certain monde militaire…

Grâce à Jean-Dominique Merchet animateur d'un blog de « potins de la commère à tendance militaro-politique» qui s’est fait un « devoir » de publier le billet rance arrogant et suffisant trempé dans un acide délétère, d’un général « qu’il a connu et qu’il apprécie… » qui se comporte comme un chiffonnier ! J’ai pu alors constater comment un général d’armée, français, a atteint la plus vile bassesse par une sorte de descente vertigineuse vers les abimes de la médisance crétine. D’emblée je l’ai méprisé !

Il s’appelle Bachelet, l’élégant moraliste des alpages ! Ce triste sire, toute honte bue, se comporte comme une vulgaire poissonnière à l’endroit d’un autre général, saint-cyrien comme lui et de surcroît son ancien ! Cet obscur personnage qui a produit un livre vert, travaillé à un livre blanc et aussi inventé un code du soldat, largement inspiré du code d’honneur du légionnaire, a l’outrecuidance, dans un billet jeté en pâture publique, de qualifier une action de son ancien de « stupide et non-productive ». Il poursuit sa malfaisante diatribe en résumant, en deux lignes, la carrière de la cible de ses aigreurs le comparant à un apparatchik du système qui, placé au grade de colonel dans le cabinet de plusieurs premiers ministres, grâce à la connivence de gestionnaires du personnel haut et bien placés (sic) (comprendre : les directeurs de la DPMAT de l’époque, fonction exercée successivement par trois généraux légionnaires dont un est décédé), qui l’auraient mis sur une trajectoire propice à la Légion étrangère que le général alpin confond avec une subdivision d’Arme, ce qui est un peu léger pour un ancien inspecteur des Armées ! Donc après avoir accusé ces « gestionnaires haut et bien placés » de forfaiture et ayant retrempé sa plume dans le fiel, il continue de descendre son « camarade » en flammes. Pour M. Bachelet, le général qu’il agonit de sottises, est en fait un planqué ayant poussé son audace jusqu’à se faire élever au rang et appellation de général de corps d’armée dans un commandement qui n’a rien de stratégique… après il élargit son propos et, convoquant les années noires de notre histoire contemporaine, compare l’esprit de notre armée actuelle – évidemment repliée sur elle-même et ses valeurs obsolètes – à l’armée d’armistice qu’il place sottement entre guillemets conspuant au passage Weygand et Giraud…

Sous certains aspects, ce général qui me semble mûr pour aller donner à manger aux pigeons dans les squares d’Annecy, scie la branche sur laquelle il est assis !

Les missions de la subdivision alpine à l’époque où notre pisse-vinaigre des alpages exerçait son métier sur le terrain, concernaient surtout la marche en montagne, l’exercice du ski - alpin et de fond (qui n’a pas connu la peau de phoque ?) - et la varappe. Le bronzage hivernal était néanmoins un marqueur d'aptitude sérieux…

Issu de la promotion Centenaire de Camerone (pas de chance), c’est-à-dire deux promotions après celle de celui qu’il attaque avec bassesse (Vercors), il est encore plus post Algérie que sa « tête de turc »… Ce général, rat d’état-major, ne porte pas dans son cœur ni la Légion ni ses chefs, qui, bien et hautement placés, affectent leur « poulain Légion » qui peut toujours être utile (sic) dans les ministères… Cela sent le soufre de vieilles querelles et le feu non éteint de jalousies anciennes...

Et lui qu’elle carrière a-t-il eue ? Capitaine instructeur à l’EMHM il commande,lieutenant-colonel, un bataillon au 1er RI avant de commander le 27e BCA. Plus tard, général de brigade authentiquement républicain, il commande à Sarajevo dans le cadre de la Forpronu en 1995, tant et si bien qu’il est relevé de son commandement par ordre du Président Jacques Chirac. Maintenant divisionnaire il prend la tête de la très glorieuse (!) 7e Division blindée à Besançon. Tel Lyautey au Maroc, il pacifie alors la Bourgogne et la Franche- Comté. Ce n'est pas rien!

Evidemment on comprend comment on peut mal aimer les troupes légères, souples, félines dans ce désert des tartares aux marches de l’est chez les « culs de plomb » jaloux de notre sort. Mais arrêtons-nous un instant à Sarajevo. Le brillant officier général en charge du secteur a un comportement tellement sensé qu’il se lâche devant les journalistes et critique sévèrement les accords de Dayton. Il est immédiatement convoqué à Paris et relevé de son commandement par ordre du président Jacques Chirac ! Fallait-il être stupide et grotesquement ingénu et imprudent ; quelle impudence alors de traiter son ancien de « stupide contre-productif ».

Dans la sphère militaire nous savons que la carrière d’un officier supérieur ou d’un officier général relevé de son commandement opérationnel suite à une faute grave personnelle, est mise en voie de garage et en tout cas bien retardée et celui qui nous occupe a cruellement manqué de jugement ! Alors pour franchir les étapes et recevoir les 5 étoiles qui guérissent définitivement le prurit stellaire dont certains sont atteints aux avant-bras, il faut « pour un poulain alpin » dans le cas d’espèce, être drôlement protégé par des gens haut et bien placés pour dérouler une telle carrière dont le seul fait d'en imaginer les méandres salit l’âme d’un soldat.

Que l’échine courbée a dû lui être douloureuse. Quels hommes politiques flattés ? Quelles rangers astiquées ?

Général Bachelet, je vous méprise. Je vous méprise, non pas pour votre position politique, diamétralement opposée à celle de la victime de vos griefs sulfureux. Je vous méprise pour votre attitude de dénonciation d’un officier général comme vous, d’un saint-cyrien comme vous, d’un soldat comme vous mais auquel vous n’êtes pas supérieur. Je méprise votre vulgarité, votre jalousie de la chose légionnaire, votre hargne contre l’armée de métier. L’armée de 40 que vous conspuez devait compter nombre de gens de votre acabit... Vous auriez pu conclure votre fielleuse prose par un : « Je suis un bon Français monsieur l’officier ...» ! 

Vous vous croyez aigle et n’êtes que corbeau !

Je vous chasse de ma mémoire.

Antoine Marquet


Traduction

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