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DIO - La Légion forme un bataillon de soldats ougandais

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06-04-2010

Un DIO[1] de la 13ème Demi-brigade de Légion Etrangère s’est rendu en Ouganda du 11 janvier au 17 février 2010 pour former un bataillon de soldats ougandais (UGABAG) à des missions de maintien de la paix. En cours de préparation opérationnelle à un déploiement en Somalie dans le cadre de l’Union Africaine, les cadres et soldats du bataillon ont suivi cinq semaines d’instruction à l’école militaire de SINGO.

Un camp perdu dans la campagne ougandaise, entre les plantations de bananiers et les troupeaux de vaches aux cornes impressionnantes ; un petit campement de toile sur lequel flottent les couleurs françaises, belges et ougandaises au milieu des tentes et des huttes ; et une mission de taille pour les cadres de la 13ème DBLE : former 1647 soldats avec 24 instructeurs. Mission passionnante, puisque l’instruction dispensée sera directement mise en application par ce bataillon, déployé l’été prochain en Somalie sous l’égide de l’Union Africaine.

L’Ouganda est en effet l’un des principaux  pays africains à s’engager dans les opérations en Somalie et apporte la principale contribution de troupes à l’Union Africaine. La France est soucieuse de soutenir cet effort en participant à la préparation des troupes ougandaises dans le cadre de la coopération dans la Corne de l’Afrique. Depuis 2006, la 13ème DBLE envoie chaque année un DIO en Ouganda pour former les UGABAG[2] à des missions spécifiques de maintien de la paix.

Les modules d’instruction du DIO 2010, composés d’officiers, sous-officiers et légionnaires de la 13ème DBLE, renforcés d’un détachement du génie Belge et d’un détachement de l’Ecole de Maintien de la paix de Bamako, ont donc formé les cadres et les quatre compagnies de l’UGABAG V pendant cinq semaines.  Au programme, check-point, escorte de convoi et cordon and search[3] pour les modules tactiques, ainsi que différents modules de spécialistes : TIOR[4], ISTC[5], secourisme au combat, cours mines et mécanique.

Durant les deux premières semaines,  le DIO a formé l’ensemble des cadres du bataillon aux différentes missions, en insistant sur la préparation de la mission et les ordres spécifiques, tout en détaillant chaque réaction possible. Le but recherché était double : tout d’abord donner à chaque officier et sous-officier les moyens de remplir leurs futures missions en Somalie, mais aussi leur permettre de former, à leur tour, leurs propres soldats à partir de l’instruction dispensée.

Ainsi formés, les cadres ont ensuite pu instruire chacune des quatre compagnies, alternant séances théoriques sur caisse à sable, démonstrations et drill répartis sur trois jours. Volontaires et conscients de la difficulté de leur mission à venir, les soldats ougandais se sont montrés intéressés par les cours, et les cadres se sont particulièrement investis dans la formation de leurs hommes, encadrés et conseillés par les instructeurs français. Bien que les cours aient été dispensés en anglais et qu’une grande partie des Ougandais ne comprend que le Swahili, la « pédagogie Légion » a fait une fois de plus ses preuves. Habitués à travailler avec des troupes étrangères, les cadres et légionnaires du DIO n’ont eu aucun mal à créer des relations de profonde confiance mutuelle avec les soldats ougandais. Alternant l’anglais, beaucoup de gestes et quelques mots de swahili glanés au contact de leurs élèves, les instructeurs ont appliqué au mieux la méthode démonstrative et la répétition des gestes et des réactions afin d’obtenir une parfaite compréhension et application des points clés qui leur seront indispensables sur le sol somalien.

Dans le même temps, une partie du DIO est partie à l’Ecole des Sous-officiers de Jinja, aux sources du Nil, pour former les sous-officiers ougandais à ces mêmes missions.

Après une démonstration finale par les compagnies des différents modules d’instruction, une cérémonie de clôture a conclu la formation en présence des Ambassadeurs de France et de Belgique et du Chef d’Etat Major de l’Armée de Terre ougandais, durant laquelle les stagiaires se sont vus remettre un diplôme attestant leur formation. Un exercice bataillon organisé par les Anglais en mars prochain permettra de mettre en application par les compagnies l’ensemble des compétences acquises, avant leur projection à Mogadiscio.

Cette expérience a permis aux cadres et légionnaires de découvrir une armée différente, qui s’est distinguée par sa discipline et sa rusticité.

 

[1] DIO : Détachement d’instruction opérationnelle.

[2] UGABAG : Uganda Battle Group.

[3] Cordon and search : mission qui consiste à sécuriser une zone pour fouiller un point particulier, particulièrement utilisée en Afghanistan ainsi qu’en Somalie.

[4] TIOR : Techniques d’Intervention Opérationnelle Rapprochée.

[5] ISTC : Instruction Sur le Tir de Combat.


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