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Monclar honore Monclar

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C’est sous ce titre que Monclar-de-Quercy, petit village du Tarn-et-Garonne, près de Montauban, décidait de dédier les 13 et 14 novembre à la mémoire du général Magrin-Vernerey dit Monclar dont le berceau familial, Magrin, est à une vingtaine de kilomètres de là, dans le Tarn, cette proximité expliquant le choix de ce pseudonyme qui « claquait comme un drapeau ».
Remarquablement préparé depuis plus d’un an par une équipe de monclarais, cet hommage a bénéficié d’un temps particulièrement clément sous un ciel dégagé où le soleil brillait de tous ses feux, alors que les instances de la météorologie avaient prévu, au moins pour le dimanche, orages, vent et froid. Les prières entendues, avaient été exaucées. Ce n’est donc pas le tonnerre qui se fit entendre dans la localité mais la musique de la Légion étrangère, venue de Castelnaudary où elle avait participé à la fête régimentaire du 4e Etranger. La presse locale ayant depuis plusieurs mois déjà amplement informé la région, une grande foule s’était déplacée pour la circonstance.
Le samedi soir, la MLE, sous la direction du commandant Lardeux, donnait un récital dans l’église où plus une place n’était disponible bien avant l’heure prévue. Les œuvres exécutées furent variées, nombreuses et toujours très appréciées, à en juger par la ferveur des applaudissements fournis et renouvelés. Rappelée plusieurs fois, la musique acheva la soirée par la marche de la 13e DBLE, soulignant le 70e anniversaire de sa création, en février 40, son commandement en étant confié au lieutenant-colonel
Magrin-Vernerey. Un copieux buffet campagnard était offert dans une salle proche, permettant à tous de se restaurer, notamment les musiciens qui avaient tenu l’assistance en haleine pendant près d’une heure et demi.
Après une nuit passée dans un petit village de chalets, le dimanche, radieux même si ce n’était pas « sous le soleil brûlant d’Afrique », commençait en l’église Notre Dame où la messe, célébrée par le curé de
90 ans, l’abbé Laurens, était soutenue par cinq cuivres de la musique interprétant des pièces participant à la beauté de l’office dominical, les clairons soulignant la solennité de l’élévation. Le sermon, lui, faisait réfléchir aux fins dernières…
Toutes les grandes instances de la région étaient présentes ou représentées. D’anciens officiers de Légion, retirés dans les environs, ayant lu les journaux, avaient fait le déplacement pour se replonger dans
l’ambiance et découvrir l’événement : le général et madame de Lajudie, le général Nougayrède, les colonels Savalle et Bon et leurs épouses, le lieutenant Lobel, ancien du 1er REP…
La Corée était également au rendez-vous. Alors que, venu de Montauban, l’adjudant Claude Pigeon, vétéran du bataillon français de Corée, représentait l’association, le colonel Han-Bin Park, attaché de défense, était venu de Paris accompagné de son épouse, l’ambassadeur de Corée s’étant rendu à Séoul pour le G20. L’église était pleine !
A la sortie, le parvis, confluent de petites rues, fut un peu encombré par ceux qui sortaient de l’église, ceux qui se préparaient à défiler et la musique qui, en tête, attendait patiemment. Un peu plus loin, malgré l’exiguïté des lieux, des véhicules de la deuxième guerre mondiale, des guerres d’Indochine et d’Algérie étaient prêts à cheminer sur les voies étroites de la cité.
A l’heure prévue, suivant la musique partie à l’assaut de Monclar-de-Quercy au son du Boudin, les drapeaux des associations précédaient les anciens combattants. Le convoi de véhicules parmi lesquels on pouvait
reconnaître jeep, command car, GMC, half-track, et 4x4 Renault, se succédaient devant les autorités et la foule nombreuse, certains découvrant ces reliques d’autres temps, bien connues de leurs aînés.
Alors que tous avaient rejoint la place devant la mairie, la musique, après un long parcours à travers le vieux bourg, se présentait face au monument aux morts. Un gendarme, originaire de Laviron dans le Doubs où le héros du jour passa une partie de son enfance, évoquait la vie du général Monclar puis le
maire, monsieur Jean-Paul Albert, expliquait comment était née l’idée «de célébrer dignement le souvenir de ce patriote émérite, dans le village qu’il avait choisi pour en faire son nom ». Le vice-président du conseil général et le représentant de l’ONAC intervenaient également en rappelant le sacrifice des grands anciens, l’armistice de 1918 étant commémoré au cours de la même cérémonie.
Le lieutenant-colonel Meaux, délégué militaire départemental, décorait alors des anciens combattants d’Algérie. Puis l’on procéda à l’appel des morts pour les guerres de 14-18, de 39-45, d’Indochine et d’Algérie dans lesquelles ce petit village du Quercy a perdu nombre de ses enfants.
L’évocation de chaque nom était ponctuée d’un « mort pour la France » par les enfants des écoles. Après le dépôt de gerbes auquel participait l’attaché de Défense de Corée et l’adjudant Pigeon, les enfants étaient conviés à chanter la Marseillaise reprise par la MLE.
Monsieur Monclar et madame Dufour, enfants du général, étaient alors conviés, dans la mairie, à dévoiler une plaque à l’entrée de la salle d’honneur désormais appelée « salle général Monclar » puis, à l’extérieur, une stèle comportant un portrait du général et un rappel de ses principaux mérites baptisant la place « square Magrin-Vernerey ».
La municipalité conviait ensuite toute l’assistance à prendre un verre, accompagné d’un agréable buffet. C’était l’occasion pour les autorités, les invités, les monclarais et les nombreux participants venus parfois d’assez loin, de faire plus ample connaissance et de commenter l’événement. La musique, fort appréciée et acclamée depuis la veille, reçut des félicitations nombreuses et chaleureuses, et dut répondre à moult
questions…
La matinée n’ayant pas suffit à contenir le programme concocté par le comité d’organisation mené par monsieur Gilbert Aubert, le succulent déjeuner, très fourni en produits du terroir, fut servi « à l’heure
espagnole ».
Ce fut l’occasion, pour le colonel Dufour, de remettre à son beau-frère, au nom du général commandant la Légion étrangère, le galon de légionnaire de 1re classe d’honneur et l’ordre de mutation le faisant passer du 4e escadron du REC au COMLE.
Et comme il avait l’honneur de représenter le général Rideau, président de la FSALE, il remit en son nom un diplôme d’honneur de la Fédération, accompagné d’une médaille souvenir au maire, monsieur Jean-paul Albert, et à la cheville ouvrière de ces belles journées, monsieur Gilbert Aubert, les remerciant du bel hommage rendu à une grande figure de la Légion étrangère et de l’armée.
Ayant emprunté son patronyme, le général Monclar le lui a restitué auréolé de gloire.

 
 
 

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