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Légionnaire toujours...

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FSALE



Livre de témoignages sur les OPEX

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Chers Présidents,

 

nous recevons l'annonce par le président de l'ANOPEX d'un projet de livre sur "les OPEX engagées depuis quarante ans (1978-2018)" porté par deux officiers d'active, le colonel Gilles Harberey et Rémi Scarpa.

Ce livre sera constitué de témoignages des acteurs et de photos. Les anciens d'OPEX peuvent envoyer un texte de 20 à 30 lignes sous word sur leurs expériences particulières, le vécu (combat, ressenti, scènes de la vie quotidienne ...)

Les cibles visées par ce livre sont: les civils qui découvriront la réalité opérationnelle, humaine, les valeurs de camaraderie et d'esprit de corps; les Anciens qui sauront que les jeunes ont repris le flambeau derrière eux; les militaires d'active, fiers de replacer leurs actions dans un cadre qui entre dans l'histoire.

Le plan du livre prévoit que tous les témoignages soient articulés de la même façon: nom de l'OPEX, pays, date, mandat, grade de l'époque, prénom et nom, mission générique de l'unité, mission du témoin puis récit. Joindre si possible des photos haute résolution dont l'insigne de l'OPEX et/ou de l'unité.

Afin que la Légion ne soit pas absente de cet ouvrage il est souhaitable que vous soyez nombreux à témoigner.

En mettant la Fsale en copie, Texte et photos sont à envoyer au plus tard pour le 14 septembre 2017 à l'adresse suivante: Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. A tous les valeureux qui souhaitent écrire leur vécu en OPEX, à vos claviers.

 

Bien fidèlement.

 

Général Rémy Gausserès président de la FSALE.


Mémoire vivante: interview du général (2s)Jean-Claude Coullon

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http://www.legionetrangere.fr/

samedi 26 août 2017

 

De tout temps les armées ont évolué et vu les réorganisations succéder aux organisations… La Légion étrangère, depuis sa création n’a pas échappé   à cette règle. Cependant, plus qu’une simple réorganisation, une modification fondamentale va avoir lieu en 1984 sous l’impulsion du général Jean-Claude Coullon, commandant le Groupement de Légion étrangère et la 31è Brigade, qui verra l’Institution  sous les ordres  d’un chef doté non seulement d’une autorité morale sur l’ensemble Légion mais aussi d’une autorité organique. Nous avons donc demandé au Général de bien vouloir se prêter au jeu de nos questions afin de laisser un témoignage écrit de cette réorganisation, pour sa valeur historique puisque faisant appel à la mémoire vivante de son concepteur.

L’interview a été réalisée par deux officiers en retraite, anciens "Képi Blanc": le lieutenant-colonel Antoine Marquet (AM)  et le chef de bataillon  Christian Morisot (CM).

Nous remercions le général d’armée Jean-Claude Coullon (JCC) de l’honneur qu’il nous fait et de la confiance qu’il a accordée à ces “compagnons d’armes” qui ont servi directement sous ses ordres, en leur révélant les dessous d’une page importante de l’histoire contemporaine de notre Légion étrangère.

AM et CM: « Permettez-nous, mon Général, de vous présenter succinctement :

 

Vous êtes Saint-Cyrien de la promotion 1950. Après la scolarité et un bref passage aux FFA vous rejoignez Bel-Abbès destiné au “renfort Indochine”, territoire où vous débarquez en septembre 54. La guerre est finie et les jeunes officiers Légion de renfort sont ventilés dans diverses unités. Il vous échoit un régiment de tirailleurs marocains avec lequel, plus tard, vous rejoignez l’Afrique du Nord. En avril 58 vous revenez à la Légion au sein des compagnies portées sahariennes du 2e REI. Vous y faites, comme lieutenant au début, un de vos   temps de commandement. En 1961 vous rejoignez la métropole pour un autre temps de commandement et des postes en état-major  avant de revenir à la Légion comme chef de bataillon, adjoint au commandant du GILE, en Corse, puis comme chef du BPLE à Aubagne.

Le 16 août 76 on vous confie le drapeau de la 13e Demi-Brigade à Djibouti. Le 1er décembre vous êtes promu colonel.

Général de brigade en 1982, vous êtes nommé, en octobre, commandant de la 31ème Brigade et du G.L.E. (Groupement de Légion Etrangère). Auparavant vous êtes au cabinet du ministre de la défense où, à l’été 82, vous êtes chargé de mission du gouvernement pour la mise en place de la mission “Epaulard” à Beyrouth, menée à bien par les légionnaires-parachutistes, rejoints par les marsouins du 3e RPIMa et du RICM, des éléments du 17e RGP et du Matériel. En 1983, vous commandez les éléments de la Force multinationale de sécurité à Beyrouth au Liban…

 

AM  « Mon Général, c’est précisément le début de la période qui nous intéresse et qui suscite notre curiosité. »

CM « Mon Général, pouvez-vous nous expliquer comment et pourquoi le Groupement de Légion Etrangère s’est-il transformé en COM.LE ? »

JCC «La préparation de la mission "Beyrouth" m'avait conduit à porter la priorité de mon effort de commandement sur la 31° Brigade. J'allais, dès mon retour du LIBAN, donner la priorité à l'organisation de la Légion, organisation à laquelle j’avais beaucoup réfléchi  durant mon commandement de la 13e DBLE et mon passage au cabinet du Ministre.

Mon ambition était de jeter les bases pour en faire l'outil de combat le plus solide et le plus moderne de l'armée de terre, avec pour fil directeur la volonté de voir former le légionnaire comme un compagnon d'armes et non comme un matricule, fort au physique comme au moral et comme un soldat indiscutable au plan de la compétence et de l'éthique. Pour atteindre ce but, il fallait disposer d'une autorité formelle sur l'ensemble de la Légion, ce qui n'était pas le cas dans ma fonction de commandant du G.L.E. Il fallait aussi réorganiser en interne la "maison- mère" afin de faire d'Aubagne le centre d'autorité non plus seulement moral mais organique de la Légion. Pour la conduite de cette action, je vais avoir la chance de disposer de trois atouts majeurs.

1-Le Ministre, Charles Hernu, dont j’ai été le chef adjoint du Cabinet militaire pendant 18 mois et le Chef d'Etat-major de l'Armée de terre, le Général Imbot qui est un ancien légionnaire de la "13" en Indochine et nos relations s’inscrivent dans l’amitié depuis que j'ai été son adjoint au bureau Infanterie de la DPMAT en 1973.

2-Les régiments sont commandés par une équipe de colonels de très grande pointure et d'une totale discipline intellectuelle : Germanos -2°REP, François -2°REI, Gosset -3°REI, Colcomb - 4°RE, Mayer - 5°RE, de La Presle -1°REC, Cler -1°RE, Rideau -13°DBLE  et avec lesquels la grande franchise des rapports est une marque de respect réciproque.

3-Enfin d’une équipe de collaborateurs d’une exceptionnelle qualité à l’état-major du G.L.E., en particulier mes deux adjoints successifs, les colonels Forcin et Lecorre (décédé en 2014), devenus de fidèles amis.

AM « En 1984, dans l’après Beyrouth, la 31e Brigade va être dissoute pour laisser la place à la 6e D.L.B. Voyez-vous là une opportunité de réorganisation de la « maison » Légion ? »

JCC « Oui, je vais en effet avoir la chance de cette opportunité qui est   la dissolution de la 31e Brigade. 1984 va donc être la grande année d'une réorganisation en profondeur de la Légion étrangère. J'y ai consacré la majeure partie de mon action avec la ferme volonté de convaincre de sa nécessité la haute hiérarchie et de réussir ce pari sur l’avenir.

Pour décrire cette réorganisation je vais employer le « JE » mais en fait, si en tant que Chef je suis bien le décideur, je bénéficie, comme je l’ai souligné dans mes « atouts » d’une solide « équipe » - mes adjoints, mes chefs de bureau de l’EM et les chefs de corps - d’une exceptionnelle qualité dont les conseils et les avis m’ont toujours été une aide précieuse.  Cette réorganisation est donc au niveau de mon état-major et des chefs de corps une œuvre collective.

Début juin, dans la perspective de cette dissolution annoncée de la brigade, j’adresse une lettre au Ministre, par la voie hiérarchique, demandant la création du commandement de la Légion étrangère avec une proposition de l’arrêté ministériel de création correspondant.

Le 30 juin 1984, la 31e brigade est dissoute et donne naissance à la 6e division légère blindée dont le PC est à Nîmes. Une grandiose prise d'armes, présidée par le général Forray, Commandant la force d'action rapide (FAR), rassemble une dernière fois au quartier Viénot toutes les unités de la Brigade. J'ai convié à cette cérémonie, en souvenir de notre "campagne" de Beyrouth, le vice-amiral KLOTZ, commandant l'aviation embarquée et le groupe des porte-avions. Une page est tournée.

Le 1er juillet, je deviens le premier commandant de la Légion étrangère. (Enquête faite il a bien existé un commandement de la Légion (COLE) de 1955 à 1957 mais ce commandement ne regroupait pas toutes les unités Légion). En effet, jusqu'à cette date (juillet 1984), la République n'avait pas voulu - disait-on - rassembler les unités de la Légion sous un commandement unique, mettant, sans doute, en application l'adage historique : "Rome, prends garde à la colère de tes légions". Tous mes prédécesseurs, depuis le général Rollet en 1931, n'avaient été, au mieux, que des inspecteurs techniques de la Légion étrangère. Les généraux inspecteurs furent au nombre de six : Rollet(1931-1935), Monclar (1948-1950), Lennuyeux, Gardy, Morel, Lefort (1955-1964).

En 1972, une nouvelle formule est créée pour donner un semblant de cohésion à l'ensemble Légion : le Groupement de Légion étrangère (GLE) regroupant Le 1er RE et le 4e RE. Mais ses chefs successifs, les généraux Letestu, Fourreau, Goupil, Lardry et moi-même, n'ont en fait que des prérogatives d'inspecteur technique sur les six autres régiments qui ne sont pas placés sous leur autorité directe. Or, l’arrêté signé Charles Hernu, qui fonde désormais le commandement, stipule : "L'officier général commandant la Légion étrangère exerce ses attributions sur l'ensemble de la Légion étrangère". Cet arrêté, nous l'avons élaboré à trois : Lecorre, Forcin, Coullon. Pas une ligne n'a été modifiée par le Ministre, alors que l'EMAT, fort d'idées préconçues sur les soi-disant appréhensions politiques vis-à-vis d'un tel commandement, m'avait prédit que le Ministre ne le signerait pas ! L'objectif principal est atteint. Mais encore faut-il le conforter par un effort d'organisation interne. Ce dernier s’inscrit dans deux objectifs :

1-Renforcer les liens internes de la communauté légionnaire et « afficher » la solidarité de ses membres,

2-Accroître la capacité opérationnelle de la Légion et solidifier son image. »

CM « Comment entendiez-vous concrétiser ces objectifs ? »

JCC «L’adoption d’un « Code d’honneur du Légionnaire » et l’institution de la fonction de Président des sous-officiers Légion constituent le premier objectif.

1-l'institution d'un président des sous-officiers de la Légion étrangère, autorité morale de l'ensemble du corps des sous-officiers de tous les régiments, désigné par le Général après avis des présidents des sous-officiers de chaque régiment. Ce président devient membre du cabinet du COMLE.

2-l'établissement d'une règle de conduite "légionnaire" commune que je baptise "code d'honneur du légionnaire". L'adoption de ce code m'était apparue nécessaire pour lutter contre la dégradation lente mais continue du sens moral de nos jeunes engagés dont une partie était constituée, il faut bien le dire, du sous-produit d'une civilisation urbaine manquant de plus en plus de repères moraux. J'ai l'adhésion immédiate de tous mes colonels pour cette entreprise, à l'élaboration de laquelle ils vont largement contribuer. Chaque régiment m’adresse ses propositions. Je confie la mise au point finale au 4e étranger.

En adressant le produit « fini » à toutes les unités, j'écris dans ma directive : « Je tiens à vous préciser le cadre général dans lequel vous le ferez enseigner et qui exclut toute proclamation à caractère solennel où ostentatoire. Il ne faut, en effet, jamais confondre éthique et folklore. »  Jusqu’en 1998, la Légion demeurera la seule unité de notre armée disposant d'un code d'honneur et d'une formation morale inscrite au programme de son régiment d'instruction ».

CM « Nous entendons bien les motivations déterminantes dans l’établissement du code d’honneur, mais pourquoi un P.S.O. Légion alors même que chaque unité élémentaire et chaque régiment en ont un et que le P.S.O. régimentaire est en prise directe avec le chef de corps, votre subordonné direct ?

JCC «Il me faut en effet revenir sur la création du poste de Président des sous-officiers de la Légion étrangère. A la Légion, le corps des sous-officiers est une institution, un ordre même. D'une discipline exemplaire, d'un incontestable professionnalisme, fiers de leur état et conscients de la force qu'ils représentent, les sous-officiers sont la "Légion" avec ses remarquables qualités mais aussi ses défauts. Véritables apôtres de l'institution légionnaire, combattants redoutables et d'un dévouement absolu, ils sont rarement pris en défaut. Mais ils ont l'orgueil, parfois excessif, de leur situation au sein des régiments. Rien n'est possible sans leur adhésion. Le général BROTHIER, un de mes grands anciens avait, à leur sujet, cette image :" Ils sont l'ossature, les courroies de transmission, les embrayages, les accélérateurs et les freins de la mécanique "Légion".   Pour moi, ils sont et ils demeurent la colonne vertébrale de la Légion. Quand on a su gagner leur confiance et leur attachement, on peut tout attendre d'eux, sans avoir rien à demander. Ils aiment donc, très légitimement, être écoutés, entendus et traités comme des cadres de maîtrise et non comme de simples subalternes. Voilà pourquoi j'ai créé le poste de Président des sous-officiers de la Légion étrangère. Mes deux premiers Présidents furent deux de mes anciens sous-officiers de la 13e DBLE : les majors Krepper et Ross, tous deux d'origine allemande. »

AM « Nous croyons savoir, ou est-ce peut-être une légende urbaine, que vous « rêviez » d’une Légion interarmes de « mêlée » frisant les 10 000 hommes, cela met en exergue votre remarque sur l’adage historique conseillant à Rome de prendre garde à ses Légions. Sans le transformer en réalité vous avez toutefois réussi à introduire le Génie d’assaut dans les rangs légionnaires qui étaient plutôt Génie «pelle et pioche» à l’instar de leurs devanciers romains et à transformer le 5e RMP en 5e RE. Etait-ce là votre deuxième objectif ? »

JCC « Oui. Le 5e régiment mixte du pacifique (RMP), où la Légion est l'élément dominant

- 60% des effectifs - retrouve sa filiation légitime de 5e régiment étranger renouant ainsi avec le passé prestigieux de notre  « régiment du Tonkin » de l'épopée coloniale. J'avais, en fait, demandé cette nouvelle appellation au général Imbot au retour de mon inspection de décembre 1983 à Mururoa. Il avait immédiatement acquiescé et décidé la mesure. Un régiment doit avoir des "racines", il y puise une grande partie de ses forces morales. Les sapeurs du Génie et les militaires du Matériel qui servaient au 5°RMP ont été très fiers de porter, comme leurs camarades légionnaires, le béret vert pendant leur séjour en Polynésie. Et puis le terme "mixte" prêtait à ambiguïté. Certains pensaient même qu'il s'agissait d'un régiment où hommes et femmes étaient à parité.

Enfin et surtout, le 1er juillet, la Légion compte un régiment de plus, le 6e régiment étranger de Génie (6°REG). C'est une première dans son histoire de compter un régiment de cette arme dans ses rangs. Je l'avais demandé pour élargir notre "palette" interarmes. En contrepartie, il fallait sacrifier la compagnie de réparations et de travaux routiers de la Légion étrangère (CRTRLE) qui, depuis cinq ans, jouait les terrassiers dans le camp de Canjuers.

Voici les circonstances exactes de cette création :

A mon retour de la mission « Beyrouth » de la 31e brigade, en 1983, j’avais fait part au général Imbot de l’importance du rôle qu’avait joué l’unité du 17e RGP placée sous mes ordres. J’avais, à la fois, été impressionné par la remarquable qualité professionnelle de ses personnels mais aussi par leur « usure » rapide, leur régiment étant l’unique régiment de génie d’assaut de notre armée. Il en avait convenu et m’avait demandé avec humour « si la Légion avait une solution à lui proposer ».

Cette boutade n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd d’autant qu’à l’époque, la CRTRLE, qui avait succédé au 61e BMGL à Canjuers, nous apparaissait exploitée par le génie travaux du camp comme une unité « corvéable à merci » (2 décès dus à la fatigue).

L’opportunité d’une solution Légion s’offrait par la dissolution de la 31e Brigade et la création du COMLE. J’avais déjà fait étudier en cercle très restreint la transformation de la CRTRLE comme première mise d’une création d’un régiment de génie d’assaut légion. L’EMAT de son côté avait dans ses cartons une 6e DLB. Le rapprochement des deux « solutions », sous la houlette du CEMAT, aboutit à la création du 6e REG malgré la ferme opposition du Directeur et de l’Inspecteur du Génie (2 enfants de troupe comme moi), qui m’accusèrent d’avoir conduit une OPA Légion sur le Génie ! J’ai dû leur rappeler que la Légion ne pesait que 8 000 hommes contre un Génie de 35 000 hommes. Difficile de conduire une OPA avec une telle mise de fonds ! Là était d’ailleurs le vrai problème : « qui payait la facture en effectifs » ?

CM « Précisément mon Général, qui va payer la facture humaine ? »

JCC « Le 6°REG créé, il fallait, en effet, pour l’EMAT demeurer dans son enveloppe d’effectifs. Aussi, en bon « ancien DPMAT » le général Imbot me fit successivement deux propositions :

1-Un commandement commun 6°DLB/COMLE à l’exemple de l’ancien GLE/31e Brigade. Economie : 1 RCS (Régiment de Commandement et de Soutien), cette fonction étant assurée par le 1er RE pour les deux unités DLB et COMLE. Refus sans appel et solidement argumenté de ma part : un chef ne peut pas avoir deux missions permanentes. Beyrouth avait été pour moi un exemple probant.

2-La mise sur pied d’un escadron de transport de la 6e DLB au sein du 1er RE. Discussion de « chiffonniers », des deux côtés chiffres en main, avec le CEMAT par téléphone, puis, à Aubagne, avec le Major Général, le général Schmitt, pour aboutir à : entretenir en permanence un peloton de transport organique et, sur préavis, mise sur pied du reliquat de l’escadron, tout cela sur l’effectif du 1er RE.

Enfin pour mémoire, le dernier incident eut lieu avec l’Inspecteur du Génie, le général de corps d’armée Coutenceau. Il concernait l’inscription à porter sur le drapeau : 6e régiment étranger DU génie -pour lui-, DE génie -pour moi- comme il y a un 2e régiment étranger DE parachutistes et un 1er régiment étranger DE cavalerie.   Le Chef d’Etat-major trancha le différend à mon avantage. »

AM « Oui, néanmoins, le premier drapeau du régiment ainsi que les fanions des compagnies portaient la mention DU génie, il a fallu tout changer ».

JCC « La CRTLE dissoute allait devenir le noyau actif de ce régiment de génie d'assaut, à la satisfaction de tout son personnel. Le 6e REG  fut implanté au camp de l'Ardoise, près d'Avignon. Une partie des cadres sous-officiers provenait de l'arme du génie, c’était ce que nous appelons dans notre langage légion des cadres "blancs". Cet apport nous était nécessaire en attendant de disposer des techniciens "génie" au sein de notre corps de sous-officiers. Le 12 octobre, le général Imbot, CEMAT remettait son drapeau au Régiment en déclarant : "En remettant son drapeau au 6e REG, je paye ma dette à la Légion qui m'a appris à vivre et à servir comme elle vous apprend encore aujourd'hui, légionnaires, à vivre et à servir". Avec ce régiment la Légion disposait désormais de la gamme complète des armes dites de "mêlée" : infanterie, cavalerie, génie d'assaut.

Ce changement de dénomination pour le « 5 » et cette création du « 6 » confèrent au Commandement de la Légion, dès sa création, outre la notoriété, une base solide pour asseoir son autorité de fait au sein de l'institution légionnaire mais surtout au sein de l'Armée de terre, vis-à-vis des grands commandements qui ont « pour emploi » nos régiments de combat.

CM « C’est à ce moment aussi que vous confiez l’étendard du 2e REC au Détachement de Légion étrangère de Mayotte… »

Oui. Au plan des unités, cette réorganisation des formations est complétée par l’attribution du drapeau du 2e REC à notre Détachement de Légion de Mayotte qui, jusqu’ici, ne disposait que d’un fanion. L’accord m’est donné par le général Imbot en réponse immédiate à ma demande. Le DLEM prend ainsi rang de « corps de troupe ».

AM « De l’eau a coulé sous les ponts. La Légion, et toute l’armée française, est en constante mutation comme tous les organismes vivants. L’arrêt des expérimentations nucléaires a provoqué la disparition de notre cher « régiment du Tonkin », le 6 que vous avez créé est devenu le 1er REG – J’ai eu comme pour le 5 le triste privilège de rentrer son drapeau au musée – le 2e REG a été créé et s’est spécialisé dans le génie-montagne, la demi-brigade particulièrement chère à votre cœur, après avoir presque disparu monte fortement en puissance… – merci à sa croix de Compagnon de la Libération ? – Par quoi vouliez-vous compléter, en 1984  l’organisation nouvelle, complément qui doit se retrouver de nos jours ? »

JCC « Cette action d'organisation sera complétée par une sensibilisation permanente des cadres à la qualité des relations humaines qui sont le ciment de notre institution légionnaire. Celles-ci reposent sur deux principes qui fondent l'exercice du commandement à la Légion étrangère :

1-Homme coupé de son passé, de son milieu social et familial, le légionnaire doit trouver à la Légion le climat affectif d'une nouvelle famille (LEGIO PATRIA NOSTRA).

C'est le chef qui crée ce climat.

2-0utre l'oubli, l'asile ou l'aventure, le légionnaire est venu chercher un idéal à la Légion.

C'est le chef qui personnifie cet idéal.

Ces relations humaines exigent donc de la part de l'officier : AMOUR, EXIGENCE, RESPECT à l'égard de" Monsieur légionnaire". Voici le message que je me suis efforcé de faire passer pendant tout mon commandement.

En effet, le jeune légionnaire arrive à la Légion bien souvent déboussolé, avec l'intention de rompre avec son passé, à la recherche d'on ne sait quoi, mais d'autre chose que ce qui était jusque-là son quotidien. (C'est la raison pour laquelle on ne doit jamais l'utiliser dans son ancien métier sauf s'il en fait expressément la demande). En s'engageant à la Légion, il entre dans une véritable communauté militaire où la rude discipline n'exclut ni la confiance, ni la solidarité, ni l'amitié réciproque. Il voit ses cadres partager sa vie de tous les jours, et, en opération, les mêmes fatigues et les mêmes dangers. Il s'attache profondément à ses officiers dont il a la coquetterie et l'orgueil. Il finit par tout admettre d’eux, même leurs extravagances pour certains. Il n'y a pas une troupe, dans notre armée, où l'officier porte une aussi lourde responsabilité morale et affective à l'égard de ses hommes. »

AM – CM « Merci mon Général et que vive la Légion. »

Le général d’armée Jean Claude Coullon est Grand Officier de la Légion d’Honneur (1989), Grand-Croix de l’Ordre National du Mérite, titulaire de 6 citations dont 4 à l’Ordre de l’Armée, de la médaille d’Outre-mer agrafe Liban, de la médaille commémorative d’Indochine et de celle des opérations de sécurité et maintien de l’ordre en AFN agrafes Algérie et Maroc. Il est commandeur de l’Ordre du Cèdre du Liban.


Assemblée Générale de la FSALE

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L’Assemblée Générale de la Fédération des Sociétés d’Anciens de la Légion Etrangère s’est parfaitement déroulée dans la salle mise à disposition par le chef de corps du GRLE le lieutenant-colonel Yann Doutey au fort de Nogent le jeudi 8 juin 2017 à 09 h30.

Un compte rendu de cette importante réunion annuelle fera l’objet d’un article détaillé dans notre prochain « Echo de la FSALE ».

De nombreux points figurant dans l’ordre du jour ont été évoqués, parfois avec une petite dose qui fait montre de l’intérêt portée à ce genre de manifestation par nos Anciens.

A retenir l’excellente ambiance qui régnait, la journée se terminait par un repas convivial ponctué de chants légionnaires à l’image de ce qui se fait traditionnellement lors de toutes nos réunions qui regroupent les Anciens légionnaires.

A ne pas douter, un grand moment de fraternité légionnaire. 


Ils ont porté la Main du capitaine Danjou

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Ils ont remonté la Voix Sacrée du Quartier Viénot à Sidi-Bel-Abbès puis à Aubagne.

Source principale : Almanach 2017 de la Légion Etrangère
Avec des compléments trouvés dans la banque de données, notamment sur les combats en Algérie (Jean Balazuc P.P.P.P.)

Neuf officiers, servant à titre étranger, ont porté la Main du capitaine Danjou : les lieutenants colonels Ungerman et Sabljic, le chef de bataillon Dimke, les capitaines Riccio, Sukic, Knippel, Gomez-Urtizberrea et Cattaneo, le lieutenant Gniewek.
(Site de legion-etrangere.com)

30 avril 1931 : le général Rollet préside la cérémonie du centenaire de la Légion Etrangère dans le Quartier Viénot à Sidi-Bel-Abbès. Le monument de la Légion à ses morts est inauguré en grande pompe. Dessiné par Mahut et sculpté par Pourquet, le monument exprime le sacrifice des légionnaires tombés au combat ‘’partout où le devoir fait signe’’. Il sera entièrement démonté puis remonté dans la cour du quartier Viénot à Aubagne en 1962. Sur le globe terrestre, chaque territoire foulé par les légionnaires est recouvert d’une mince pellicule d’or.

1947-1948-1949

Merlet Marie Pierre, né en 1879 ; saint-cyrien de la promotion1899-1901 ; sous-lieutenant affecté au 63e R.I. puis au 9e B.C.P. ; promu capitaine en 1914 blessé au combat, il mérite en 1917 une citation à l’ordre de la brigade avant d’être affecté dans les tirailleurs marocains ; Il se distingue au Maroc et reçoit sa deuxième citation pour sa participation aux opérations dans la région de Zaïan. En 1923, son affectation au 1er R.E. l’initie à la Légion Etrangère avec laquelle il participe aux opérations en Algérie, puis au Levant au sein du 4e Etranger. De retour au Maroc, il est cité à l’ordre de l’armée en décembre 1925 pour avoir permis le ravitaillement du poste de Dakar et la conquête du Djebel Maddout. Chef de corps du VII/1er Etranger au Maroc en 1925-1926. Nommé chef de bataillon à titre définitif en 1926, il retrouve le 4e Etranger avec lequel il continue à se distinguer. Cité une deuxième fois à l’ordre de l’armée en 1926 pour la prise de Midrassen, il l’est à nouveau en 1933 pour avoir pris et assuré en opération le commandement du III/4e R.E.I. En 194, il est chargé de l’expédition des affaires courantes à Agadir avant e faire valoir ses droits à la retraite. Nommé au grade de chef de bataillon de réserve, il est rappelé à l’activité et prend les fonctions de commandant major du 4e R.E.I. Il est démobilisé le 2.07.1940. Officier de la Légion d’honneur ; Médaille du Mérite militaire ; Croix de Guerre 1914-1918, Croix de Guerre des T.O.E. avec six citations dont trois à l’ordre de l’armée. Il porte la main du capitaine Danjou à Sidi-Bel-Abbès pour Camerone le 30 avril 1947, 1948 et 1949.  

1950

Collignon Henri, né en 1876 ; engagé volontaire à Lille en 1903, il part pour le 1er R.E. à Sidi-Bel-Abbès dont il rejoint la 3e compagnie du 1er bataillon à la fin de son instruction. Après un mois da garnison à Méchéria, il prend part aux opérations dans le Sud de l’Algérie, avec la 19e compagnie du 5e bataillon. Il s’agit d’endiguer dans les Ksours la campagne de recrutement qu’auraient entreprise des indigènes appartenant à la harka de Taghit. Il participe en 1904 aux opérations dites ‘’de Beigneux’’, dans la cadre de la préparation à la conquête du Maroc par le colonel Lyautey. Il prend part à des reconnaissances dans le Chott Tigri, interceptant des caravanes de ravitaillement destinées aux dissidents. De 1912 à 1914, après une affectation à Nemours, il participe à la campagne d’Indochine, puis rentre en France où il est engagé le long du canal de la Marne avec le 2e Régiment de Marche. Sans quitter la Légion, il est détaché au 28e bataillon de Chasseurs de Montbaucher. Promu adjudant en 1915, il rejoint en 1916 le 7e R.I.C. puis le 15e R.T.S. Il ne retrouve la Légion qu’à la fin de la guerre, en 1919 pour une affectation à la compagnie hors-rang du 1er R.E.I. à Sidi-Bel-Abbès. Adjudant-chef, il prend sa retraite le 30.10.1921. Médaille militaire ; Croix de Guerre 1914-1918 avec une citation à l’ordre du régiment ; une blessure. Il porte la main du capitaine Danjou à Sidi-Bel-Abbès pour Camerone, le 30 avril 1950.

1951

Veinière Georges, né en 1893 ; engagé volontaire en 1912 ; affecté au 10e R.I. à Oran. Il termine la Première Guerre mondiale avec une citation à l’ordre de la division et deux blessures reçues dans la Meuse et lors de l’offensive de Champagne. En janvier 1921, affecté au 4e Etranger, il découvre la Légion. Avec elle, il prend part aux combats au Maroc, notamment dans le Nord d’Ouezzane, où il est blessé et cité à l’ordre de l’armée. En 1926, il quitte le Maroc où il a gagné trois citations et embarque pour le Tonkin avec le IV/2e R.E.I. de retour au 1er R.E. en 1929, il est affecté au commandement de la compagnie hors-rang, puis au Dépôt commun des régiments étrangers. Après avoir pris le commandement de la CP3 puis de la CP2, il devient officier chargé des effectifs de 1934 à 1938. En 1939, il prend le commandement de la 3e compagnie du 3e R.E. avant de prendre celui du Détachement des Pionniers de la Légion. Après avoir occupé des fonctions administratives ay DCRE, il quitte l’armée le 24.03.1951. Le lieutenant-colonel Veinière est commandeur de la Légion d’Honneur ; Croix de Guerre 1914-1918 et Croix de Guerre des T.O.E. avec quatre citations dont une à l’ordre de l’armée. Il porte la main du capitaine Danjou à Sidi-Bel-Abbès pour Camerone le 30 avril 1951. Décédé en 1952.

1952

Riccio Miro, né en 1885 ; engagé volontaire en avril 1903 ; il gravit rapidement les échelons et renouvelle plusieurs fois son engagement. Il est tout d’abord incorporé au 2e R.E. puis affecté au 1er R.E. en avril 1906. Après un séjour au Tonkin, il est au Maroc, de 1910 à 1914, où il participe notamment à l’attaque du camp de Mérada. En octobre 1915, après avoir passé la première année de guerre en Algérie, il monte en Serbie avec le 1er R.E. et participe aux combats des Dardanelles, au cours duquel les légionnaires se mesurent aux soldats turcs, un adversaire à leur hauteur. Grièvement blessé, il est deux fois cité, dont une fois à l’ordre de l’armée, et fait chevalier de la Légion d’honneur. Après avoir pris part aux combats en France, il retourne au Maroc en 1919 chez les Tirailleurs algériens, puis chez les Zouaves. Il y gagne trois citations dont l’une à l’ordre de la brigade pour le combat de Zazigzaoud. Promu capitaine en 1929, il doit être évacué du Maroc en 1935 pour raisons de santé et rejoint le 1er R.E. Ayant fait valoir ses droits à la retraite en 1938, il est rappelé à l’activité à Oran comme Président d’une commission de réquisition des pigeons voyageurs. Après une dernière affectation au commandement de la CP1, il est définitivement rayé des contrôles en mars 1940. Officier de la Légion d’honneur ; Croix de Guerre 1914-1918 et Croix de Guerre des T.O.E. avec cinq citations dont une à l’ordre de l’armée. Il porte la main du capitaine Danjou à Sidi-Bel-Abbès pour Camerone le 30 avril 1952.

1953

Antraygues Marcel, né en 1894 ; engagé volontaire au 10e Régiment de Dragons. Il participe de 1914 à 1918, aux combats contre l’Allemagne, au cours desquels il est blessé quatre fois et cité six fois dont deux fois à l’ordre de l’armée. Après une affectation à la Mission Militaire Française de Bohême, il découvre la Légion Etrangère en rejoignant en 1920 le 2e R.E. en Algérie. Sous-lieutenant, premier officier de la Légion Etrangère affecté au 1er escadron de cavalerie constitué dès octobre 1920 à Saïda en Algérie. Il effectue trois séjours en Extrême-Orient de 1921 à 1927. Il en revient avec une citation à l’ordre de la division. Promu capitaine en 1933, il est affecté au 1er R.E. et participe aux opérations de maintien de la paix au Maroc. Il prend en 1937 le commandement de la Compagnie Hors Rang du 3e R.E. puis il quitte la Légion pour prendre le commandement du 25e Bataillon d’Infanterie Légère d’Afrique. Après une affectation à l’Etat-major de la Subdivision de Fès, il rejoint le 3e R.E.I. Promu chef de bataillon en 1941, il prend le commandement du III/3e R.E.I. en 1942, à la tête duquel il est blessé à Fort-Lyautey durant le débarquement allié. Après un bref séjour au 3e R.E.I. en 1943, il prend le commandement du Bataillon de la Base de Trauset avant de quitter le service actif en 1945. Titulaire de huit citations dont trois à l’ordre de l’armée, le colonel Antraygues est Officier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de Guerre 1914-1918, de la Croix de Guerre des T.O.E. et de la Croix de Guerre 19139-1945. Il porte la main du capitaine Danjou à Sidi-Bel-Abbès pour Camerone le 30 avril 1953.

1954

Dimitroff James, né le 20.03.1925 en Bulgarie, il s’engage le 21.11.1945. Après son instruction, il est affecté à la 13e D.B.L.E. avec laquelle il part en Indochine pour un premier séjour de 1946 à 1949. Il en revient avec une première citation à l’ordre du régiment. Après un bref passage à Sidi-Bel-Abbès, il retourne en Indochine avec le 1er R.E.I. puis à la 13e D.B.L.E. Il y est blessé en juin 1949 et cité à l’ordre de la division ; ce qui n’empêche pas d’être cassé de son grade de caporal et remis 2e classe pour indiscipline. En 1951, il est de nouveau affecté à la 13e D.B.L.E. pour un troisième et dernier séjour en Indochine. Il y reste deux ans au cours desquelles il reçoit deux nouvelles citations dont une à l’ordre de l’armée. Blessé à Dong Hoï, il doit être rapatriés en décembre 1953 et amputé de la jambe droite. Réformé en avril 1954 pour infirmité, il reçoit une dernière citation à l’ordre de l’armée en 1956. En 2010, l'Amicale des Anciens Légionnaires de Paris perd un très grand Ancien, l'ex Sergent James Dimitroff, fidèle depuis des années malgré l'âge et les infirmités. Ayant servi principalement à la 13e D.B.L.E., ses titres de Guerre et son aura personnelle, lui valurent l'honneur de porter la Main du capitaine Danjou pour Camerone le 30 avril 1954 à Sidi Bel-Abbès. James Dimitroff était Commandeur de la Légion d'honneur, titulaire de la Médaille Militaire, de la Croix de Guerre 1939-1945 et de la Croix de Guerre des T.O.E., cité cinq fois dont deux à l'ordre de l'armée. Ses obsèques ont eu lieu en la Cathédrale des soldats, Saint Louis des Invalides, en mai 2010.

1955

Lambert Jacques, né en 1890 ; sous-lieutenant issu de la promotion Des Marie-Louise de Saint-Cyr lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale ; affecté au 137e R.I., il se bat dans la Somme dès août 1914. Il finit la guerre avec trois blessures, deux citations et le grade de capitaine. Breveté de l’Ecole de Guerre en 1928, chef de bataillon en 1931, il découvre la Légion avec le 4e R.E.I.  dont il prend le commandement du 4e bataillon du Maroc et avec lequel il embarque pour le Tonkin. Après une affectation au début de la Seconde Guerre mondiale à la tête de la ½ brigade d’infanterie légère, il rejoint l’Afrique du Nord et retrouve la Légion. Successeur désigné du colonel de Cadoudal, rapatrié, comme chef de corps du 5e R.E.I. mi-1940 en Indochine, il ne peut rejoindre son régiment.  Lieutenant-colonel, chef de corps du 1er R.E.I. en 1941 ; colonel, chef de corps du 3e R.E.I.M. en 1942, il se distingue en janvier 1943 dans le Zaghouan pendant la phase difficile de la campagne de Tunisie. Aquarelliste à ses heures, c’est lui qui découvre Andréas Rosenberg qui, peintre aux armées, redessinera la grenade de la Légion. Il prend ensuite la tête du D.C.R.E. dans le contexte d’une grave crise de recrutement. Il assume cette transition délicate jusqu’en 1945. Victime de la mésentente avec le général Catroux qui l’a déjà ‘’barré’’, il est rayé de la liste d’aptitude par le général de Lattre, malgré un début de carrière qui lui promettait de beaux commandements. Commandeur de la Légion d’honneur ; Croix de Guerre 1914-1918, Croix de Guerre 1939-1945, quatre citations, il se retire à Alger après avoir quitté le service actif. Il porte la main du capitaine Danjou à Sidi-Bel-Abbès pour Camerone le 30 avril 1955. Décédé en 1972.

1956

Légionnaire X ; il porte la main du capitaine Danjou pour Camerone le 30 avril 1956 à Sidi-Bel-Abbès.

1957

Dimke Ernst, né en 1923 en Allemagne ; engagé volontaire au titre de la Légion Etrangère en octobre 1945, il totalise plus de 25 ans de service à titre étranger. Nommé sergent le 01.07.1947, affecté à la 13e D.B.L.E., il est rapidement considéré comme un sous-officier exceptionnel. Deux fois blessé au combat ; Médaille militaire en 1952 ; Chevalier de la Légion d’Honneur en 1955, officier de l’O.N.M. ; Croix de Guerre des T.O.E. avec neuf citations dont trois à l’ordre de l’armée au cours d’un séjour de 42 mois en Extrême-Orient. Il porte la main du capitaine Danjou à Sidi-Bel-Abbès pour Camerone le 30 avril 1957. Chef de bataillon, il quitte le service actif le 01.01.1971.

1958

Légionnaire Y ; il porte la main du capitaine Danjou pour Camerone le 30 avril 1958 à Sidi-Bel-Abbès.

1959

Laymay Edmond, enfant de troupe ; engagé en 1919 au 65e R.I. Sergent, il rejoint en 1920 le 4e R.E.I. à Meknès. Admis à l’Ecole d’infanterie de Saint-Maixent, il est nommé sous-lieutenant en 1927. Il retrouve alors la Légion et le Maroc où, à la tête de la 3e compagnie du 2e Etranger, il est plusieurs fois cité et reçoit la Légion d’honneur lors des opérations de pacification dans l’Atlas. Capitaine, à la tête de la 14e compagnie du 6e R.E.I. au Levant, restée fidèle au Maréchal Pétain, il participe aux dramatiques combats de juin 1941 au Sud-Liban. Fait prisonnier par les Australiens, il est redirigé vers Sidi-Bel-Abbès. De là, il entame les hostilités face aux Allemands en Tunisie et, promu chef de bataillon, il succède au commandant Rouger, fait prisonnier le 18.01.1943 lors des combats sur l’oued Kébir, à la tête du I/1er R.E.I. ; commandant, deuxième chef du 1er bataillon du R.M.L.E. affecté au C.C. 5 de la 5e D.B. Il est blessé durant les durs combats de la plaine d’Alsace en novembre-décembre 1944. Rétabli, il reprend le commandement de son bataillon et conduit ses légionnaires jusqu’au col de l’Arlberg en Autriche, avant de s’embarquer en 1946 pour l’Indochine avec le I/3e R.E.I. Rapatrié en 1947 et affecté au 4e R.E.I., il en devient le commandant en second en 1949. Lors de son second séjour en Indochine, il prend le commandement du 3e R.E.I. et du groupement mobile N°5 du 27.02.1951 au 16.01.1953. Promu colonel en 1953, il rentre en Métropole et quitte le service actif en 1955 après une dernière affectation à l’état-major du commandement supérieur des troupes au Maroc. Commandeur de la Légion d’honneur, trois fois blessé, il totalise 11 citations. Il porte la main du capitaine Danjou à Sidi-Bel-Abbès pour Camerone le 30 avril 1959. Décédé en 1967.

1960

Katzianer, sergent légionnaire à la 13e D.B.L.E. ; rescapé de Béatrice à Diên-Biên-Phu, il est sur Huguette 6 lors de l’attaque des Viêts le 03.04.1954. Il termine sa carrière comme adjudant-chef. Il porte la main du capitaine Danjou à Sidi-Bel-Abbès pour Camerone le 30 avril 1960.

1961

Pas de cérémonie officielle à Sidi-Bel-Abbès.

1962

Baty Louis, né en 1925 ; engagé volontaire pour deux ans en octobre 1944, il rejoint le R.M.L.E. puis, à partir de juillet 1945, le 3e R.E.I. Il participe avec lui à la campagne de France puis à la poussée vers l’Est. Il est blessé une première fois à Leinfelden, près de Stuttgart mais finit la guerre avec les honneurs : sur la seule année 1945, il est cité quatre fois dont deux fois à l’ordre du Corps d’armée. En 1946, il est en Indochine, toujours avec le 3e R.E.I. Il en revient avec une blessure par balle et une citation à l’ordre de la brigade. De retour au D.C.R.E. en août 1948, il n’y reste que peu de temps puisqu’en 1949, il retourne en Indochine. Ce second séjour est rapidement suivi d’un troisième, au sein de la 3e compagnie du 1er B.E.P. de 1952 à 1954. Ces deux années sont éprouvantes. L’adjudant-chef légionnaire parachutiste Baty y est blessé trois fois sérieusement, touché le 11.12.1953 dans la bataille de Diên-Biên-Phu. Il devra être amputé d’une jambe. Mais il revient avec sept citations dont quatre à l’ordre de l’armée. De retour au 1er R.E. en 1956, il y reste jusqu’en 1963, année où il quitte le service actif. Officier de la Légion d’honneur ; Médaille militaire ; Croix de Guerre 1939-1945 et Croix de Guerre des T.O.E., titulaire de treize citations dont quatre à l’ordre de l’armée. Il porte la main du capitaine Danjou à Sidi-Bel-Abbès pour Camerone le 30 avril 1962. C’est le dernier légionnaire à avoir porté la Main sur la Voie Sacrée de Sidi-Bel-Abbès. Décédé en 1964.

1963

Gruel, adjudant-chef ; il porte la main du capitaine Danjou pour Camerone le 30 avril 1963 à Aubagne. C’est le premier légionnaire à avoir porté la Main sur la Voie Sacrée à Aubagne.

1964

Sistero Torne, adjudant-chef ; il porte la main du capitaine Danjou pour Camerone le 30 avril 1964 à Aubagne.  

1965

Sukik Roman, né le 12.07.1915 en Yougoslavie ; engagé volontaire pour cinq ans à la Légion Etrangère le 04.11.1937 ; affecté au 1er R.E.C. en novembre 1937 ; brigadier en 1939, il rejoint le 97e G.R.D.I. ; en 1940, il embarque pour la Métropole avec l’escadron à cheval et participe aux combats en France. Il y reçoit sa première citation pour avoir assuré la liaison avec un convoi menacé par une attaque de chars, malgré le feu de cinq chars ennemis. Il retourne au 2e escadron du 1er R.E.C. à Sousse puis à Fès ; maréchal des logis le 18.11.1940. En 1942, il est muté au 6e escadron à Oujda ; fin 1942, il rejoint l’escadron porté du 1er R.E.C. ; le 22.01.1943, il est blessé par balle à Bir-el-Arbi ; il est cité à l’ordre de l’armée ; il participe avec le 2e escadron au débarquement en Provence à l’été 1944 ; il est cité à l’ordre du régiment ; maréchal-des-logis chef en décembre 1944 ; il est à nouveau cité pour son action outre-Rhin du 14.04.1946 ; il est titulaire de cinq citations dont une palme pour ses actions en Tunisie, en Algérie et en Allemagne. En 1947 il est nommé adjudant et il part pour l’Indochine au sein du 1er escadron du 1er R.E.C. En 1949, il est promu adjudant-chef ; cité à l’ordre de la brigade pour son comportement exemplaire. En 1950, il est affecté au Bataillon français de l’O.N.U. ; il participe à l’opération Crève-cœur en octobre 1951 qui lui vaut une citation à l’ordre du C.A. Le 01.10.1952 ; il accède à l’épaulette en tant que sous-lieutenant ; en mars 1953, il est muté au 2e R.E.C. au Maroc ; en 1954, il est promu lieutenant et termine son séjour en Indochine au sein du 1er R.E.C. En Algérie, il rejoint le 1er R.E. à Sidi-Bel-Abbès en 1956. En mai 1957, chef de peloton porté, il se distingue lors des combats de Kef Mimouna en ramenant ses morts et ses blessés et en infligeant des pertes sévères aux fellagha. Il obtient une citation à l’ordre du C.A. ; en mai 1959, il obtient une nouvelle citation à l’ordre de l’armée pour avoir mis hors de combat un groupe de rebelles en Oranie. Il est promu capitaine le 01.10.1960. Il rejoint Sidi-Bel-Abbès. Il commande successivement la C.T.R. et la C.C.S. su 1er R.E. jusqu’en 1962. Il sert ensuite au sein de la 2e C.S.P.L.E. et de la 1ère C.S.P.L.E., avec lesquels il prend part aux derniers combats en Algérie, avant leur dissolution en avril 1963. Il termine sa carrière militaire au sein du 1er R.E. à Aubagne, en mai 1965. Chevalier de la Légion d’Honneur, Médaillé militaire, Croix de Guerre 1939-1945, Croix de Guerre des T.O.E. et Croix de la Valeur militaire avec huit citations dont deux palmes. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne lors des commémorations du combat de Camerone le 30 avril 1965. Décédé en janvier 1978.

1966

de Segura Albert, président de l’Association des Anciens combattants engagés volontaires étrangers dans l’armée français après la Deuxième Guerre mondiale ; association créée au lendemain de la Première Guerre mondiale. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1966.

1967

Flipo Armand, né en 1887 ; sorti de Saint-Cyr en 1909, il choisit la cavalerie. Durant la Première Guerre mondiale ; il sert comme lieutenant puis capitaine dans les Dragons et les Cuirassiers puis il passe dans l’infanterie. Il rejoint la Légion en 1925 comme capitaine. Il prend le commandement du 1er escadron du 1er R.E.C. et part avec lui en Syrie, où il relève le 4e escadron qui vient de s’illustrer notamment à Messifré et à Rachaya. De retour en Afrique du Nord, il se voit confier le commandement du groupe d’escadrons à cheval du 1er R.E.C. au Maroc. Il est ensuite désigné comme chef d’état-major de la mission militaire française en Tchécoslovaquie. Il revient par la suite au Maroc comme colonel, chef de corps du 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique. Placé en disponibilité en 1942, il est rappelé au service en 1943 comme Attaché militaire auprès des gouvernement alliés établis en Grande-Bretagne. Nommé général en 1945, il est de nouveau envoyé en Tchécoslovaquie en 1945. Il quitte le service actif en 1947. Il se consacre alors avec beaucoup de dévouement aux anciens de la Légion. Il est président de l’U.S.A.L. de 1950 à 1966 (le 30.06.1956, l’U.S.A.L. devient la F.S.A.L. puis en 1960 la F.S.A.L.E.). Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1967. Il reprend du service de 1969 à 1973, après le décès du général Gaultier qui lui a succédé à la F.S.A.L.E. Décédé en 1974.

1968

Van Hecke Alphonse Sylvestre, né en 1890 en Belgique ; jeune cousin du sergent Minnaert, il s’engage à 18 ans dans la Légion étrangère pour marcher dans les pas de son illustre parent. Il parcourt l’Algérie, le Maroc, le Tonkin. En 1913, il est le plus jeune médaillé militaire de l’armée française. Il intègre l’Ecole d’infanterie de Saint-Maixent dont il sort sergent en 1916. Il est affecté au R.M.L.E. Il est promu sous-lieutenant en 1917. Officier de renseignement en Belgique, il gagna quatre citations et la Légion d’honneur. Il quitte le R.M.L.E. en 1919. Après une affectation en Allemagne, il est naturalisé français ; il est muté comme sous-lieutenant dans les troupes coloniales où il sert au Levant, où il combat les Kurdes en Syrie, en Afrique, au Niger, puis en Indochine, où il combat les pirates au Tonkin. Il reçoit deux nouvelles citations. En 1934, commandant, il est mis à la retraite mais vite recruté par les services spéciaux du territoire. Entre 1936 et 1940, il sert dans les Services spéciaux, ce qui lui permet, en 1939, de s'installer à Anvers, sa ville natale, sous une fausse identité de commerçant hollandais. La Belgique et la Hollande étant encore, provisoirement, épargnées par la guerre, il met à profit sa connaissance de la langue néerlandaise, sa langue natale, et de l'allemand pour déployer une activité d'espion jusqu'en Allemagne. Se sentant repéré par les espions allemands qui fourmillent en Belgique, il parvient à rentrer en France au début de 1940. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il commande en juin 1940 un bataillon de tirailleurs sénégalais qui combat notamment à La Charité-sur-Loire. Après l'armistice, il devient commissaire général des Chantiers de Jeunesse en Afrique du Nord. Il est le chef des Chantiers de Jeunesse en 1941-1942 ; Commissaire régional en Afrique du Nord, il prépare les débarquements du 08.11.1942. Membre de la Résistance à Alger en 1942, membre du Groupe des Cinq avec Henri d'Astier de La Vigerie, Jean Rigault, Jacques Lemaigre-Dubreuil et Jacques Tarbé de Saint-Hardouin, qui accueille favorablement le débarquement allié en Afrique du Nord. Après le succès du débarquement, il met les effectifs des Chantiers de Jeunesse à disposition de l’Armée. Le général Henri Giraud l’autorise à prélever des effectifs (huit cents Européens et deux cents Nord-Africains) sur les Chantiers de Jeunesse pour former le 7e régiment de chasseurs d'Afrique (7e R.C.A.). Colonel, chef de corps du 7e R.C.A., régiment blindé, qui s’illustre au sein de la 3e Division d’infanterie algérienne, pendant les campagnes d’Italie (1943-1944), le débarquement en Provence (août 1944), pendant la campagne de libération de la France (1944-1945) et la campagne d’Allemagne. Il est nommé général de brigade le 25.06.1946. Il épouse, à Anvers, Emma Janssens avec qui il a un fils, l'acteur Pierre Vaneck. Ce fils unique partira en France à la fin de l'adolescence pour y suivre des cours d'art dramatique et devenir un comédien français réputé. Commandeur de la Légion d’honneur ; Médaille militaire ; Croix de Guerre 1914-1918 ; Croix de Guerre des T.O.E. ; Croix de Guerre 1939-1945 avec seize citations. Le 30 avril 1968, à Aubagne, pour Camerone, il porte la Main, escorté de l’adjudant-chef Abstein, huit fois cité, trois fois blessé. Le général Van Hecke, revenu en Belgique, son pays natal, y décède le 20.07.1981.

1969

Knippel Johannes, né en 1905 ; le 08.12.1921, déclarant avoir 20 ans, il s’engage au titre de la Légion Etrangère. Il a en réalité 16 ans et il est rapidement récupéré par sa famille. Majeur en août 1924, il signe une seconde fois pour cinq ans. Caporal en 1925, puis sergent six mois plus tard, il se porte volontaire pour renforcer en Syrie le 4e Etranger et participe ainsi au combat de Messifré. Il se distingue et rentre de cette campagne en 1928, titulaire de cinq citations dont l’une à l’ordre du corps d’armée. Après un séjour au Tonkin de 1931 à 1935, il rentre au Maroc d’où il se porte volontaire pour intégrer la 13e D.B.L.E. et part avec elle en Norvège. Il y gagne une citation à l’ordre du corps d’armée avant de rejoindre à Londres les Forces françaises libres. Promu sous-lieutenant et affecté à l’éphémère 14e ½ brigade, il participe aux campagnes d’Erythrée et de Syrie puis aux combats en Lybie et enfin, en 1942, aux missions au Levant. Il y gagne une dernière citation à l’ordre de l’armée. Quittant la Syrie et promu lieutenant en 1946, il retrouve le Maroc avec le 4e Etranger. Après s’être retiré du service actif, il quitte l’Algérie en 1957 et devient adjoint puis directeur de la Maison du Légionnaire d’Auriol. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne le 30 avril 1969.

1970

Gomez Urtizberea Manuel, né en 1922 au Pays basque espagnol ; engagé dans la Légion en 1941 ; sortant d’un an d’instruction à Saïda et Sidi-Bel-Abbès, il rejoint le Bataillon de Marche en Tunisie.  Le 05.02.1943, il prend part aux combats du Djebel Mansour, pour lesquels il est cité pour la première fois à l’ordre de la division. Caporal au 1er B.M. du 1er Etranger ; Croix de Guerre 1939-1945 ; caporal-Chef puis sergent au R.M.L.E. en 1944. Il participe au débarquement de Provence, à Saint-Raphaël le 21.09.1944. Il participe à la campagne de France puis à celle d’Allemagne : combats de la Trouée de Belfort, franchissement du Rhin, poursuite vers l’Est ; deux blessures, quatre nouvelles citations ; nommé sergent-chef en 1945 ; il part pour l’Indochine en 1946 avec le 3e R.E.I. ; nommé adjudant à tout juste 4 ans et demi de services ; de 1946 à 1955, ses trois séjours en Extrême-Orient lui valent la Croix de Guerre des T.O.E. avec une citation et la Médaille militaire ; promu adjudant-chef à la 13e D.B.L.E. Promu sous-lieutenant  le 02.04.1954, il retrouve le 4e R.E.I. pour des opérations au Maroc puis en Algérie ; Croix de la Valeur militaire avec quatre citations et Chevalier de la Légion d’Honneur. Capitaine, il quitte le 4e R.E.I. en 1962. Affecté au 1er Etranger, il devient adjoint au chef du B.S.L.E. en 1963 à Marseille. Il quitte le service actif le 06.08.1967. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1970.

1971

Schuvetz Gustave, né en 1901 ; cadet de l’armée impériale russe lorsqu’éclate la révolution en octobre 1917 ; il parvient à s’échapper aux Soviets grâce aux soldats du 23e R.I.C. Il décide alors de s’engager. Au Maroc en 1921, il se porte volontaire pour le Tonkin. Et y rejoint le 2e R.E.I. Il est blessé en 1922 lors de l’attaque de Langson et reçoit sa première citation. Rengagé en 1928, il retrouve le Maroc puis le Tonkin où il découvre le 5e R.E.I. qui vient d’être créé. Après un bref retour à la vie civile, il reprend du service en 1940 et retrouve le 5e R.E.I. A la suite de l’attaque surprise japonaise du 09.03.1945, il fait partie de la colonne Alessandri qui gagne la Chine. Blessé, il est cité à l’ordre de la brigade. Un nouvel rengagement le voit affecté au 1er R.E.C. où il reçoit une nouvelle citation à l’ordre de la brigade. Avec le 3e R.E.I. en 1949, caporal, il est à Dong Khé lorsque le Viêtminh décide d’y lancer son assaut meurtrier. Porté disparu, il est en réalité prisonnier du Viêtminh qui ne le relâche qu’en juillet 1951. Pour sa conduite exemplaire lors du combat, il est nommé à l’ordre de la division. Il termine sa carrière en Algérie. Le sergent Schuvetz totalise 28 ans et neuf mois de service. Son activité légionnaire ne s’arrête pas à son retrait du service actif. Il est désigné comme porte drapeau de l’Amicale des Anciens de la Légion Etrangère de Lille. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1971.

1972

Sok Herbert, né en 1928 en Allemagne ; engagé à la Légion Etrangère le 12.01.1950 à l’âge de 20 ans, après avoir travaillé à la mine dans le Nord de la France ; affecté au 3e B.E.P. en garnison à Sétif. Il embarque pour l’Indochine où il rejoint le 1er B.E.P. ; il revient de ce premier séjour avec quatre citations dont l’une à l’ordre de l’armée. De retour en Indochine en 1953, il retrouve le 1er B.E.P. et prend le commandement d’une section ; il est de tous les combats ; sergent à Diên-Biên-Phu ; il est fait prisonnier, une captivité très pénible malgré deux blessures mais avec un moral de fer, ; il retrouve la liberté en janvier 1955. Il rentre de ce deuxième séjour avec deux blessures et deux nouvelles citations. Médaille militaire. Breveté moniteur parachutiste. Sergent-chef légionnaire parachutiste, un des chefs de section les plus valeureux de la 4e compagnie du 2e R.E.P. ; il gagne deux nouvelles citations mais il est grièvement blessé sur le Rhilouf le 30.10.1957 ; il est évacué de nuit par le lieutenant Le Bot du GH 2. Le colonel De Vismes lui remet la Légion d’Honneur sur son lit d’hôpital. Il va garder de sa blessure de très graves séquelles. Paralysé, il quitte les rangs de la Légion avec le grade d'adjudant. Une nouvelle vie commence pour lui, grand invalide dans une chaise roulante, il se passionne pour l’escrime et le tir à l’arc. Il se distingue par son courage et sera médaillé d'or de tir à l'arc aux Jeux mondiaux en 1970 puis médaillé d'argent en escrime l'année suivante. Pour ce "Maréchal de la Légion" l'ultime Honneur se passe le 30 avril 1972, où il porte "la Main" du capitaine Danjou à Aubagne, le jour de Camerone. A ce moment, il se prépare activement aux Jeux de Munich. Il décède le 14 décembre 1998.

1973

Bévalot Jacques, né le 14.09.1921 ; il intègre l’E.P.I.A. en 1946, après avoir participé à la campagne d’Allemagne au sein du 1er Bataillon de marche. A sa sortie, il embarque pour l’Indochine, sous-lieutenant légionnaire à la 2e compagnie du 3e R.E.I. ; lors de l’attaque du poste de Phu Thong Hoa au Tonkin par le Viêtminh, le 25 juillet 1948, les deux autres officiers sont tués au bout d’une heure. Arrivé au poste quinze jours plus tôt, il prend le commandement de sa compagnie pour repousser l’assaillant. Pour ce fait d’armes ; il est fait chevalier de la Légion d’honneur et cité à l’ordre de l’armée. Rapatrié, il sert au 1er R.E. au cours de son second séjour en Indochine, il gagne deux nouvelles citations. Il est affecté au 4e R.E.I. au Maroc puis au 2e R.E.I. en Algérie, en 1958. Il y prend le commandement de la compagnie régimentaire. Il rejoint le 1er R.E. comme commandant d’unité de la compagnie de Pionniers pour organiser l’infrastructure du nouveau quartier Viénot. C'est lui qui reconstruit le monument aux Morts de la Légion à Aubagne en 1963. Après une affectation au centre de sélection de Tarascon, il fait valoir ses droits à la retraite en 1972 et s’investit dans le monde associatif combattant. Il fonde l’A.A.L.E. du Doubs. Le lieutenant-colonel Bévalot est officier de l’O.N.M., titulaire de la Croix de Guerre des T.O.E. et de la Croix de la Valeur militaire.  Un homme simple et discret. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1973. Officier de la Légion d’honneur le 30.04.1978. Commandeur le 05.05.2013. Décédé le 23.02.2016.

1974

Sebileau Bernard, né en 1932 ; appelé du contingent en mai 1957, suite au besoin d’effectifs que créent les opérations de maintien de l’ordre en Algérie. Il se porte volontaire pour rejoindre la Légion Etrangère. Il ne lui reste alors pour devenir Docteur en médecine qu’à soutenir sa thèse mais l’échéance est retardée par les deux ans qu’il va passer aux côtés des légionnaires. Affecté comme aspirant médecin au 2e R.E.I. basé à Aïn-Sefra, il suit son unité dans toutes ses missions, se dévouant auprès de ses légionnaires et des populations nomades. Portant secours ‘’sans idée de protection’’ sous le feu ennemi ou lors des combats au corps à corps. Il force l’admiration de tous. Ce dévouement est récompensé de trois citations dont une à l’ordre de l’armée pour son action du 15.03.1961 où il assure le secours et l’évacuation d’un officier blessé, à quelques mètres d’un emplacement rebelle. Il reçoit la Médaille militaire un an plus tard dans la cour d’honneur de son ancien collège. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1974.

1975

Olié Gabriel, né en 1913 ; engagé en 1932 au titre du 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique ; maréchal des logis, il rejoint le 1er R.E.C. en 1939. Affecté au Groupe mécanique, la déclaration de guerre le jette sur les pistes, à la recherche d’un ennemi qui se dérobe. Après le Soudan et la Côte d’Ivoire, sous-lieutenant, il débarque en Provence et participa aux combats jusqu’en Allemagne, à la tête d’un peloton de reconnaissance. Il est cité quatre fois dont trois à l’ordre de l’armée et fait Chevalier de la Légion d’honneur. Il se porte volontaire pour l’Indochine et, fait officier de marine, se voit confier une mission de corsaire en mer de Chine, interceptant les convois de ravitaillement. De nouveau cité à l’ordre de l’armée, il regagne la terre à la tête d’un peloton de ‘’crabes’’ pour devenir officier de renseignement après avoir été breveté parachutiste. Au cours d’une mission, il est grièvement blessé au visage lors d’une embuscade le 25.01.1949. Rapatrié, il est promu capitaine et maintenu en activité malgré sa cécité. Pendant 17 ans, à Sidi-Bel-Abbès, Vincennes puis Marseille, il se consacre au sein du Service du moral, à venir en aide aux légionnaires, aux Anciens et aux familles. Promu colonel en 1972, il quitte son dernier poste à Baden la même année. Il est Grand Officier de la Légion d’honneur. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1975.

1976

Eckstein Hermann, né le 03.08.1903 à Neresheim en Allemagne ; fils de maçon ; en 1924, il s’engage à la Légion Etrangère pour 5 ans ; en 1925, il est affecté au 3e R.E.I. au Maroc lors des combats de la poche de Taza puis au 1er R.E.I. ; il sert en Algérie, puis en Indochine avec deux séjours au Tonkin avec le 5e R.E.I. ; après un bref retour à Sidi-Bel-Abbès où il a comme chef de corps le colonel Rollet, il retrouve le Maroc. Il se rengage en 1929 pour deux ans ; nommé caporal en 1931, il prolonge son contrat, et est promu caporal-chef en 1932. Il est affecté successivement 4e R.E.I., au 1er R.E.I. et au 5e R.E.I. Après un nouveau séjour en Extrême-Orient (d'octobre 1934 à avril 1937), il revient au Maroc où le surprend la déclaration de guerre en septembre 1939. Il est naturalisé français en novembre 1939 et il fait partie des affectés en février 1940 au nouveau bataillon type ‘’montagne’’, à la 13e D.B.L.E. ; volontaire pour la 13e D.B.M.L.E., à Narvik en juin 1940 ; il participe aux combats de Bjervik et de Narvik ; après la campagne de Norvège, il suit ses officiers dans la France libre le 01.07.1940 et il est affecté au 2e Bataillon sous les ordres du capitaine de Sairigné ; Hermann Eckstein suit ainsi la "13" en Afrique équatoriale, puis lors de son périple autour de l'Afrique. Il est promu sergent en décembre 1940, et combat les Italiens en Erythrée avec la Brigade française d'Orient, au printemps 1941. Son courage et son audace, aussi bien lors des patrouilles qu'au feu, lui valent une citation à l'ordre de l'armée. Le 26 mars, la veille de la prise de Keren, il parvient notamment, au mépris du danger, à stopper seul la progression d'un groupe de soldats ennemis. Après cette campagne victorieuse, la 13e D.B.L.E. est envoyée en Palestine puis en Syrie face aux troupes vichystes. En février 1942, son unité, avec la brigade du général Koenig, est envoyée à Bir-Hakeim pour couvrir la retraite anglaise et tenir face à l'avancée de l'Afrika Korps. Hermann Eckstein subit donc à partir du 27 mai le terrible siège face aux troupes de l'Axe. Chef de pièce antichars à la compagnie lourde du II/13e D.B.L.E., il fait preuve d'une grande efficacité et d'une bravoure exemplaire, son équipe détruisant dès le premier jour de la bataille cinq chars italiens. Le 4 juin, il stoppe une incursion d'automitrailleuses allemandes et met celle de tête en flammes. Il tient son poste, repoussant inlassablement les assauts ennemis. Il est blessé le 8 juin, la main gauche arrachée par un éclat d'obus. Dans la nuit du 10 au 11 juin, lors de la sortie de vive force, l'ambulance qui le transporte est touchée. Blessé par balle et par éclat à la jambe gauche, il tente de rejoindre le point de ralliement à pied mais, épuisé, assoiffé, il s'effondre et est fait prisonnier par les Allemands ; transféré en Tunisie, il est envoyé en Allemagne et survit à une dure captivité. Interné en Italie au camp de Bergame, il est rapatrié pour des raisons sanitaires et arrive en Egypte en avril 1943. Le mois suivant, il est envoyé au Levant, et en juillet il est nommé sergent-chef. Il sert comme cadre à l'Ecole militaire des troupes spéciales d'Homs en Syrie. Il est décoré en août de la Croix de Libération une distinction exceptionnelle à ses yeux. En février 1945, il est promu adjudant, avant d'être définitivement réformé en août 1945. Il est rayé des contrôles le 13.09.1949. Il quitte l'armée avec le grade d'adjudant-chef. Officier de la Légion d'Honneur ; Compagnon de la Libération par décret du 26 août 1943 ; Médaille Militaire ; Croix de Guerre 1939-45 avec 3 citations. Retiré en Allemagne, il se marie. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1976. Décédé le 27.11.1976 à Baden-Oos en Allemagne où il est inhumé.

1977

Ungerman Slamovir Georges, né le 16.03.1915 à Varsovie en Pologne de patents tchèques. Son père était directeur d'une entreprise fluviale sur la Vistule. Après son baccalauréat passé en Pologne, il étudie deux ans aux Beaux-Arts, en Tchécoslovaquie d'abord puis en France. Mais à vingt ans, en 1935, il décide de s'engager pour cinq ans dans la Légion Etrangère à Paris. Envoyé au Maroc, il est incorporé au 3e Régiment étranger d'infanterie. En juillet 1937 il est blessé en service commandé par l'éclatement d'une mine à Tagountsa. En juin 1938 il est caporal, puis sergent, en février 1940. Après avoir servi au Maroc pendant cinq ans, au rythme de la vieille Légion, il est désigné pour faire partie de la toute jeune 13e D.B.L.E. qui se forme alors. Il va suivre toutes les étapes de la glorieuse épopée du régiment.  En mars 1940, il est ramené à Marseille avec son unité qui, en mai, prend le nom de 13e Demi-brigade de Légion étrangère. En mai, il prend part à l'opération de Narvik en Norvège au cours de laquelle il se fait remarquer par son efficacité comme chef de groupe et il gagne sa première citation comme sergent. De retour à Brest le 15 juin, il est évacué en Angleterre et débarque le 20 à Plymouth. Le 1er juillet, il s'engage pour 6 mois dans les Forces françaises libres. Deux mois plus tard, il quitte Liverpool pour Dakar dans le cadre de l'opération "Menace". Après l'échec de l'opération, il est dirigé vers le Cameroun et débarque à Douala le 7 octobre. En décembre 1940, il s'engage pour la durée de la guerre à la 13e Demi-brigade de Légion étrangère et est nommé sergent-chef. En mars 1941, il combat en Erythrée et participe à la chute de Keren puis à la prise de Massaoua le 8 avril. En mai il passe en Palestine avant de prendre part à la campagne de Syrie ; le 20 juin, il entre dans Damas avec la 13e D.B.L.E. et, en septembre, après la restructuration de son unité, il est affecté à la 3e Compagnie de Soutien du 3e Bataillon de Légion étrangère. En octobre 1941 Georges Ungerman est nommé au grade d'adjudant avec la fonction de chef de section. En décembre, il est en Egypte lors de la prise de la garnison d'Halfaya en janvier 1942. Il passe ensuite en Libye et prend part à la défense de Bir-Hakeim à la tête de sa section de voltige dans la compagnie du capitaine Messmer. Durant cette bataille, il est atteint par une balle le 09.06.1942 ; malgré sa blessure, il refuse d'être évacué de son poste avant le milieu de la nuit ; son sang-froid rétablit de justesse une situation bien compromise. En octobre 1942, il se trouve au combat à El Alamein en Egypte puis, en mai 1943, après 5 mois passés en Libye, il est dirigé vers la Tunisie où, en juillet, il est promu adjudant-chef. Après 10 mois de préparation, la 13e D.B.L.E. débarque à Naples en avril 1944 et remonte en ligne à San Giorgio, Pontecorvo, Monte Leucio puis traverse Rome. Après l’Italie, il participe à la marche victorieuse de son régiment en Provence. Le 30.08.1944 l'adjudant-chef Ungerman débarque à Cavalaire en Provence. En octobre1944, il est nommé sous-lieutenant et en décembre, il est cité pour avoir lancé sa section "dans un assaut irrésistible" sur le Kohlwald, le 03.12.1944 et avoir infligé de lourdes pertes à l'ennemi. Le 13.01.1945, il est grièvement blessé en Alsace par des éclats d'obus. Il termine la guerre chevalier de la Légion d’honneur et Compagnon de la Libération. En mars 1945, Georges Ungerman est détaché à l'Ecole de combat de Beyrouth et promu lieutenant ; en mai 1946, il est muté à Bizerte en Tunisie. En décembre 1949 il arrive à Saigon et retrouve la 13e D.B.L.E.  jusqu’en 1951 ; en 1952 il est nommé capitaine et affecté au Maroc à la C.P.3, puis, successivement de 1954 à 1961, en Tunisie au 6e R.E.I., à nouveau au Maroc où il commande en 1955 le III/2e R.E.I., et enfin en Algérie. En 1961, il est nommé chef de bataillon, commandant de quartier urbain à Sidi Bel Abbes. De 1962 à 1964 il est en poste à Marseille puis en 1964 Commandant en second du 3e R.E.I. à Madagascar à Diego Suarez. En 1966, promu au grade de lieutenant-colonel, il retourne en France ; après une année passée au 1er R.E. à Aubagne, il est affecté en novembre 1967 à l'Inspection technique du personnel des réserves de l'Armée de Terre. Commandeur de la Légion d’Honneur ; Compagnon de la Libération par décret du 18.01.1946 ; Croix de Guerre 1939-1945 avec 4 citations ; Croix de Guerre des T.O.E. avec une citation ; Croix de la Valeur militaire avec 3 citations. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1977. Il est décédé le 13.11.1998 à Aubagne. Il est inhumé à Marseille dans les Bouches-du-Rhône.

1978

Totti Livio, né en Italie le 12.03.1924 ; il quitte son pays natal avec ses parents qui débarquent à Bastia alors qu'il n'est âgé que de 3 mois. A l'issue de sa scolarité, il s'engage à la Légion étrangère en 1943, âgé de 18 ans, il sert au Royal étranger qu'il ne quittera plus pendant 25 ans. Légionnaire, puis brigadier, il participe de 1944 à 1945 à la campagne de Libération au sein du 4e escadron : le débarquement de Provence, la trouée de Colmar et l'Allemagne. Au lendemain de la 2e guerre mondiale, il est titulaire de deux citations. De 1946 à 1956, il sert en Indochine ou il gagne au feu ses galons de maréchal des logis, de chef et d'adjudant. Cinq citations, deux blessures et la Médaille militaire pour fait de guerre témoignent de sa valeur au combat. Il participe à la guerre d'Algérie de 1956 à 1961. Il obtient la Légion d'honneur en 1959, venant récompenser sa bravoure après quatre nouvelles citations et deux autres blessures. Après avoir quitté l'Algérie, le R.E.C. s'installe à Orange en 1967. L'adjudant-chef Totti continue de servir au sein de son régiment de cœur. Il est un président des sous-officiers bienveillant et apprécié. Il quitte le R.E.C. en 1968. Il prend sa retraite en 1971. Il est désigné pour porter la main du capitaine Danjou lors des cérémonies de Camerone le 30 avril 1978 à Aubagne. Il appartient à ces brillants maréchaux de la Légion. Titulaire de onze citations, blessé quatre fois au combat, il détient les principales décorations suivantes : - Commandeur de la Légion d'honneur ; Officier de l’O.N.M. ; Médaille militaire ; Croix de guerre 39-45 et Croix de Guerre des T.O.E.. - Croix de la Valeur militaire. Décédé le 08.08.2015 à Bastia en Corse.

1979

Cabiro Bernard, né le 07.08.1922 à Mont de Marsan dans les Landes ; à 20 ans, il traverse les Pyrénées et se retrouve à Miranda avent de trouver le 8e R.T.M. au Maroc ; il s’engage volontairement pour la durée de la guerre au 8e R.T.M. Il gagne sa première citation comme caporal devant Monte Cassino. Caporal-chef, Croix de Guerre 1939-1945 avec trois citations ; blessé devant Belfort ; il part à l’Ecole de Cherchell suivre le cours des élèves aspirants ; aspirant ; il se fait activer, opte pour la Légion et part pour l’Indochine pour un premier séjour de 1946 à 1948 avec le 2e R.E.I. et y gagne la Légion d’honneur. Dès son retour en Afrique du Nord, il se porte volontaire pour le 2e B.E.P. alors en cours de constitution et repart en Extrême-Orient en 1949. Brillant officier parachutiste au 2e B.E.P. en Indochine, il accumule les citations ; commandant la 2e compagnie à compter de septembre 1949 ; il gagne sa rosette le 1er avril 1950 à Ba-Cum en Cochinchine avec une citation à l’ordre de l’armée, sa douzième citation ; à Ke-Sat le 03.02.1951 ; lieutenant nommé officier de la Légion d’Honneur (un des 3 lieutenants ayant reçu la rosette) ; son sens du terrain, sa vitesse de réaction, son audace, ses facéties à l’occasion, façonnent un chef de guerre hors du commun et aimé ; de plus, il a la baraka, une baraka insolente mais méritée. Il retourne une troisième fois en Indochine en 1953, affecté cette fois au 1er B.E.P. Capitaine, commandant la 4e compagnie du 1er B.E.P., il saute sur Diên-Biên-Phu le 21.11.1953 ; grièvement blessé en menant l’assaut de sa compagnie, le 05.03.1954, jambe droite cisaillée ; évacué sur Hanoï, il doit être rapatrié sur Paris ; il s’en sort et sauve ses deux jambes ; chef de bataillon ; après une longue période de convalescence, il revient à la Légion en 1958, à l’état-major du 2e R.E.P. ; il reçoit la cravate de commandeur de la Légion d’Honneur à Sidi-Bel-Abbès au début de 1961 ; dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, il se rallie au putsch et retrouve son régiment à Sétif au plein d’essence ; condamné le 03.07.1961 par le Haut Tribunal Militaire à un an de prison avec sursis ; il est rayé des cadres de l’armée ; vétéran des trois guerres avec les trois Croix et dix-huit citations dont sept à l’ordre de l’armée et cinq blessures, il est l’un des officiers les plus décorés de la Légion ; réintégré dans son grade en 1974, il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’honneur en 1978.  Brillant écrivain de guerre ; membre du Club des C.S.P.F. Il a l’insigne honneur de porter la main du capitaine Danjou, le 30 avril 1979 pour Camerone, à Aubagne. Décédé le 31.07.1993 à Mont de Marsan dans les Landes.

1980

Panitteri de Lagarde Francesco, né à Trapani, Italie le 29.05.1921 et mort à Trapani, Italie, le 27.03.1990, est un militaire et magistrat italien, grand mutilé de la Guerre d'Indochine. Magistrat, il a été aussi pilote dans l'armée de l'air italienne (1941-1943). En 1944, il rejoint la République sociale italienne de Mussolini et était le procureur dans les tribunaux spéciaux. Le 14.07.1948, il est enrôlé dans la Légion étrangère sous le nom Henri de Lagarde et envoyé, un an après son engagement, en Annam avec le 2e régiment étranger d'infanterie. Son bataillon est basé à Nha Trang. Le 27.07.1949, il appartient à un convoi chargé de ravitailler les postes du Nord du sous-secteur sur une route particulièrement dangereuse car aux mains du Viêtminh. Le convoi en partance de Ninh Hoa tombe dans une embuscade à Dèo Cô Mac, dans la région Phú Yên. Le véhicule de Panitteri est mis hors d’usage par un tir de bazooka. Le caporal s’élance pour prendre part au combat au corps à corps qui s’engage mais il est gravement blessé aux deux jambes. Hors de combat, il met tous ses efforts à éviter que son arme ne tombe aux mains des ennemis. Pour ce fait, il est cité à l’ordre de la division le 27.09.1949 : ‘’Retrouvé sur le terrain quelques heures après, a accueilli l’équipe de secours aux cris de Vive la Légion ! A fait l’admiration de tous par son moral élevé.’’ Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre des T.O.E. avec étoile d’argent. Le caporal sort, de cette embuscade, mutilé à vie, avec la perte d’une jambe et d’un bras. En 1952, il prend congé de la Légion. Réformé, il continue cependant d’œuvrer pour la Légion à travers ses articles pour le ‘’Corriere’’ et une association. En 1978, il est promu Officier de la Légion d'honneur. Il est le fondateur (et président) le 14.11.1979, de la première amicale d'anciens de la Légion étrangère, dans l'île de Sicile, à Trapani. Il revendique pourtant une audience nationale. L'amicale prend le nom d'Associazione nazionale italiana ex legionari della legione straniera francese (association nationale italienne des anciens de la Légion étrangère française) A.N.I.E.L. Il porte la main du capitaine  Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1980.

1981

Vadot Michel, né le 04.09.1912 à Dijon en Côte d’Or ; Brution ; Saint-cyrien de la promotion De Bournazel 1932-1934 : il entre dans la Légion au 1er R.E.I. le 15.06.1938. Volontaire pour intégrer la récente 13e D.B.M.L.E., il participe aux combats de Narvik en Norvège ; blessé, Croix de Guerre avec palme ; chevalier de la Légion d’Honneur. En service à l’Etat-major du Dépôt Commun des Régiments étrangers à Sidi-Bel-Abbès à la fin de la guerre, il est affecté au R.M.L.E. qui gagne l’Indochine. De retour en A.F.N., capitaine, il assure le commandement de la 2e Compagnie Portée pour retourner en 1952 en Indochine. Commandant du III/13e D.B.L.E. à compter du 01.04.1952 ; chef de bataillon le 01.04.1953 ; chef d’état-major de la 13e D.B.L.E. sur Béatrice à Diên-Biên-Phu, il est aux côtés du colonel Gaucher le 06.12.1953. Blessé le 13.03.1954 : chef du secteur sud en mai 1954 ; il est fait prisonnier du Vietminh à la chute du camp. Il est libéré en septembre 1954 et fait Commandeur de la Légion d’honneur à titre exceptionnel. Chef d’état-major du Groupement opérationnel du 4e R.E.I. à Fès en 1954-1955, il participe aux combats, dans l’Oued Zem puis dans le Rif. Il prend en 1955 le commandement du 1er Bataillon avant d’assurer la direction du Prytanée Militaire de la Flèche. Il retrouve la Légion en 1959. Lieutenant-colonel, adjoint au chef de corps du 4e R.E.I.; lors du putsch d’avril 1961, contre l’avis de son chef de corps, il maintient le 4e R.E.I. dans la légalité. Chef de corps du 4e R.E.I. du 1er mai 1961 au 29 avril 1962. Colonel, nommé le 28.06.1963, chef de corps du 1er Régiment Etranger à Aubagne jusqu’au 08.08.1966. Il quitte la Légion et retrouve le commandement du Prytanée militaire jusqu’au 30.09.1969. Dix fois cité sur ses trois croix de guerre, deux fois blessé. Général de brigade, il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’honneur. Il porte la main du capitaine Danjou sur la Voie sacrée à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1981 ; Grand-Croix de la Légion d’Honneur. Décédé le 02.04.1989 à Bourg-en-Bresse.

1982

Campanella Luigi, né à Rome en 1922 ; parachutiste de l’armée italienne en Yougoslavie et en Sicile en 1942 ; il s’engage dans la Légion Etrangère en août 1944 ; caporal en 1945 ; il est affecté au Régiment de Marche de la Légion Etrangère d’Extrême-Orient qui rejoint en 1946 le corps expéditionnaire en partance pour l’Indochine en 1946. Il va effectuer trois séjours en Indochine dont il revient cité à plusieurs reprises. Croix de Guerre des T.O.E. avec une citation au premier séjour ; caporal-chef, blessé ; sergent en 1947 ; Médaille militaire en 1948 ; rapatrié ; deuxième séjour en Indochine, deuxième blessure ; au cours du troisième séjour, il est notamment chargé de la protection du célèbre train blindé du 2e R.E.I. qui assure la liaison entre Saigon et Tourane.  Troisième blessure. Sergent-chef, chef de section de la 5e compagnie, il quitte l’Indochine en 1956. Il retrouve la tête d’une section en Algérie, dans l’ouest-Oranais où il fait de nouveau montre de sa valeur. Adjudant, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur en 1957 ; un des Maréchaux de la Légion Etrangère ; adjudant-chef en 1959. En 1962, il est affecté au 4e R.E. au Sahara puis à la 13e D.B.L.E. Chef du centre de repos de la Malmousque depuis 1966, il prend sa retraite en 1969, avec dix citations sur sa Croix de Guerre et sa Valeur militaire. Officier de la Légion d’honneur, il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1982.

1983

Morin Jacques, né en 1925 ; à 18 ans, saint-cyrien de la promotion Croix de Provence, repliée à Aix-en-Provence ; il entre dès 1942 dans le maquis lors de l’invasion de la zone libre ; membre d’un réseau O.R.A. ; arrêté le 07.06.1944 ; déporté à Buchenwald le 15.08.1944 ; libéré, le jeune saint-cyrien est promu sous-lieutenant pour faits de Résistance à compter de fin 1943 ; breveté parachutiste en avril 1947 ; il arrive à Sidi-Bel-Abbès le 20.05.1947 ; affecté au 3e R.E.I., il rejoint l’Extrême-Orient à la fin de l’année et le 3e R.E.I. qui tient la R.C.4. Lieutenant, il reçoit le commandement de la 1ère compagnie de légionnaires parachutistes, formée dans les rangs du 3e R.E.I., en Indochine en avril 1948 ; blessé d’une balle dans la jambe le 04.05.1948 près de Tong dans le secteur de Son-Tay, en limite nord du delta ; il reprend son commandement fin 1948 ; la compagnie para du 3e R.E.I. est rattachée au 1er B.E.P. en novembre 1948 puis elle est dissoute le 31.05.1949 ; affecté au nouveau 1er B.E.P. après le désastre de Cao-Bang, il arrive à Haiphong avec le renfort le 13.03.1951 ; présent à Na-San, à Que-Son ; chef de corps du 1er B.E.P. a/c du 05.04.1953 à titre provisoire ; après deux séjours en Indochine avec le 1er B.E.P., titulaire de huit citations, il est le plus jeune Commandeur de la Légion d’honneur de l’armée française. Membre du groupe Armée – Nation. Après trois ans comme instructeur à l’Ecole d’Infanterie, il est affecté au 1er R.E.P. en Algérie en 1956 ; il participe à l’opération Mousquetaire sur le canal de Suez, en novembre-décembre 1956 ; commandant, affecté comme adjoint au 1er R.E.P. en Algérie en 1957-1958, il participe à la Bataille d’Alger ; il commande le régiment par intérim en mai 1958, après la mort du lieutenant-colonel Jeanpierre, le chef de corps.  Désigné en 1959 pour commander le 2e Bataillon de Saint-Cyr à Coëtquidan ; voir Alain Jacques ; Il sert ensuite comme chef d’état-major de la 10e D.P. puis à l’inspection des troupes aéroportées. Il demande sa mise en disponibilité en 1963. Croix de guerre T.O.E. et Croix de la V.M. avec 14 citations ; deux blessures ; Grand Officier de la Légion d’Honneur ; il quitte l’armée en 1968 ; membre du C.S.P.F. Il a l’insigne honneur de porter la main du capitaine Danjou, pour Camerone le 30 avril 1983, à Aubagne. Décédé en 1995 ; parrain de la promotion de l’E.S.M. Saint-Cyr 1994-1997.

1984

Hadameck, né en 1930 ; engagé dans la Légion Etrangère en juillet 1952 ; après sa formation de base à la C.P.4 à Nouvion, il rejoint rapidement l’Extrême-Orient comme nombre de ses camarades. Il est affecté au 3e R.E.I. et participe avec lui à la bataille de Diên-Biên-Phu, au sein d’une unité de mortiers lourds. Il est chargé de dégager les points d’appui Gabrielle et Béatrice. Blessé grièvement au genou le 15.04.1954, il est fait prisonnier le 07.05.1954 mais il n’est pas dirigé vers les centres de captivité. Hospitalisé, il doit être amputé. Réformé, il se retire à Puyloubier. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 1984. Il est choisi comme porteur pour rappeler l’importance du travail anonyme de l’excellent exécutant qui accomplit sa tache simplement, avec sérieux et discipline.

1985

Simon Jean, né à Brest le 30.04.1912 ; saint-cyrien de la promotion du Roi Albert 1er ; lieutenant en Afrique au R.I.C.M. puis au 1er R.T.S. ; en 1939, dans un bataillon de mitrailleurs malgaches ; il se trouve à Tours pour un stage d’observation aérienne lors de la signature de l’armistice. En 1940, évadé de France, il décide de rallier Londres avec un camarde de stage, Pierre Messmer. Ils embarquent à Marseille sur un cargo et le détournent vers Liverpool. Lieutenant, il est affecté à la 13e D.B.L.E. : sa destinée épouse celle de la 13e D.B.L.E. : Erythrée, Syrie, Bir-Hakeim, L’Italie, les Vosges, l’Authion. Il est grièvement blessé devant Damas en juin 1941 ; capitaine, commandant une compagnie ; vétéran de Bir-Hakeim et d’El-Alamein ; Médaille de la Résistance, Compagnon de la Libération par décret du 23 juin 1941 ; il termine la guerre comme chef de bataillon avec la Croix de guerre 1939-1945 avec neuf citations dont sept palmes ; il vit depuis des années avec une balle dans la tête ; lieutenant-colonel en Indochine à la tête du 3e R.E.I. et du secteur de Cao-Bang en 1948 ; héros célèbre et incroyablement populaire dans la Légion ; en juillet 1948, il commande la colonne de secours vers le poste de Phu Tong Hoa dont les survivants lui rendent les honneurs en tenue de parade ; en février 1949, grâce à son intelligence et à son énergie, au cours d’une embuscade sur la R.C.4, l’effectif du convoi n’est pas entièrement massacré ; Croix de guerre T.O.E. avec deux palmes. Il quitte la Légion en 1949 ; il participe à l’opération de Suez en 1956 ;  colonel à la 20e D.I. qui débarque en Algérie en juin 1956 : le P.C. s’installe à Bouïra ; général de brigade en 1960, adjoint au commandant du Corps d’Armée d’Alger en décembre 1960 ; commandant la 27e D.I.A. et la Zone Est Algérois en Kabylie en 1961 ; légitimiste après réflexion lors du putsch d’avril 1961, il quitte la Kabylie pour le Constantinois ; Croix de la V.M. avec deux palmes ; expert militaire dans les négociations d’Evian en mai 1961 ; commandant la 29e D.I. en Algérie et la Z.C.O. en 1962 ; nommé commandant des Ecoles de Coëtquidan en août 1962 ; Médaille militaire en octobre 1962 ; nommé à la tête du 1er C.A. à Nancy en 1964 ; inspecteur général des Armées de Terre en 1969 ; général d’armée, il quitte le service actif en 1973 ; il est alors nommé secrétaire général de la Défense nationale en 1973. Il est le 4e Grand Chancelier de l’Ordre de la Libération de 1978 à 2002 ; Grand-Croix de la Légion d’Honneur ; Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 1985. Il s’éteint le 28.09.2003 à Cherbourg.

1986

Chenel Charles, né le 30.08.1916 à Tarquimpol en Moselle ; saint-cyrien de la promotion 1937-1939 ; sous-lieutenant de la Légion Etrangère, il rejoint le 1er R.E. ; en 1941, il a pour mission de soustraire à la commission d’armistice germano-italienne les légionnaires allemands refusant leur rapatriement ; il quitte fin mai 1941 Sidi-Bel-Abbès avec un détachement de légionnaires menacés vers le Tonkin ; il rejoint Viétri, le P.C. du 5e R.E.I. le 05.11.1941 ; il s’engage dans une aventure de six ans. Lieutenant, chef du poste de Tong Son La ; le 9 mars 1945, à Hanoï, véritable force de la nature, il réquisitionne pousse-pousse et vélo et rejoint son poste, à 300 kilomètres d’Hanoï ; prévenu par le lieutenant-colonel Marcelin que le régiment a décroché pour organiser la résistance, il commence son épopée. La chance va le servir à plusieurs reprises. Vers le 20 mars, chef de section courageux, il rejoint le I/5e R.E.I. et retrouve ses hommes partis avec le capitaine Gaucher. Au fil des jours, la situation évolue. Il prend le commandement d’une compagnie sur le terrain et gagne la Chine avec le gros du régiment. Il est à la tête d’un commando au Cambodge jusqu’en 1947. Il commande une section de volontaires parachutistes du 5e R.E.I. qui ne seront finalement pas brevetés. Un temps adjoint au commandant du détachement de la Légion Etrangère, chef de bataillon, il retrouve le Tonkin Chef  avec le 2e Bataillon Thaï avec lequel il est de tous les coups, notamment sur la colline Dominique 3 à Diên-Biên-Phu où il est chargé de la défense de tout le dispositif sud-est de la rivière, en avril 1954. En ;  1955, il retrouve le 5e R.E.I. en Algérie ; commandant le III/5e R.E.I. à Tlemcen en 1957 , après avoir commandé le G.I.L.E., il est affecté au 2e R.E.P. en 1961, après le putsch ; lieutenant-colonel parachutiste, nommé commandant du 2e R.E.P. du 4 mai 1961 au 28 mai 1963 ; colonel le 01.10.1962 ; officier de la vieille Légion, légaliste. Le 2e R.E.P. s’installe à Bou-Sfer dans des conditions impossibles en septembre 1962 : le vieux soldat a sauvé le régiment, lui a gardé son âme de légionnaire. Colonel, commandant le Prytanée militaire en 1964-1966. Chef de corps du 1e Régiment Etranger en 1966-1968 ; il continue  sa carrière dans les troupes aéroportées ; général de brigade en septembre 1969. En 1971, il est adjoint au général commandant la 87e Région militaire à Marseille ; commandant la 20e B.P. ; général de division le 01.05.1973 ; mis en disponibilité le 01.03.1976 ; le 30 avril 1986, pour Camerone, il remonte la Voie sacrée à Aubagne en portant la main du capitaine Danjou. Commandeur de la Légion d’honneur, Grand Officier de l’Ordre National du Mérite ; Croix de Guerre 1939-1945, Croix de Guerre des T.O.E., Croix de la Valeur militaire avec neuf citations. Décédé le 17.05.1996.

1987

Wallisch Johann, enfant du Danube ; il s’engage dans la Légion en février 1946. Quelques mois après son engagement, il est affecté au 2e R.E.I. qu’il rejoint en Indochine pour trois années éprouvantes. Nommé caporal en 1950 puis sergent en 1951 ; il effectue un troisième séjour en Indochine au sein du 2e B.E.P. avec lequel il est de presque tous les combats : dans la plaine des Jarres au Tonkin, en Centre-Annam. Il se distingue notamment en 1952 à Truyen-My-Thoonga avant de participer à la bataille de Diên-Biên-Phu. Blessé sur Eliane il est fait prisonnier. Libéré en septembre, il rejoint Sidi-Bel-Abbès. Titulaire de la Médaille militaire et titulaire de trois citations, il est promu sergent-chef en 1955 et rejoint le 1er R.E.P. ; il participe à la répression de la rébellion en Algérie. Pendant la Bataille d’Alger, il participe au coup de main sur Chebli, le 29.09.1957 et il transporte Louisette Ighilahriz à l’hôpital.  De janvier à avril 1958, le 1er R.E.P. est de toutes les opérations victorieuses sur la frontière tunisienne et avec lui, l’adjudant Wallisch gagne quatre citations en deux mois. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1959 ; il reçoit une nouvelle citation avant d’être promu adjudant-chef en 1960. Il prend sa retraite en août 1962, après 151/2 années de service ; Commandeur de la Légion d’honneur, Médaille militaire, officier de l’O.N.M. ; Croix de Guerre des T.O.E. avec trois citations ; Croix de la Valeur militaire avec cinq citations ; une blessure. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1987. Décédé le 14.02.2015.

1988

Cattanéo Fulvio, né en 1927 à Curno en Italie ; il émigre en France ; résistant ; Médaille de la Résistance ; ancien des Forces Françaises de l’Intérieur, il a déjà une expérience des combats. Il s’engage dans la Légion en février 1946 ; une des figures de la Légion ; affecté au 3e R.E.I. il part en Indochine en 1946. Son expérience acquise dans les maquis lui vaut d’être remarqué, notamment au cours des combats de Cao-Ly et Co-Phuong. Sergent en 1948. En 1952, lorsqu’il rentre en Algérie, sergent-chef, décoré de la Croix de Guerre des T.O.E, il est titulaire de neuf titres de guerre, dont deux citations à l’ordre de l’armée, et porteur de la fourragère des théâtres d’opérations extérieures du 3e R.E.I. à titre personnel. Médaille militaire. Affecté au 1er R.E. à Sidi-Bel-Abbès comme chef de la police militaire en 1959, il se révèle un redoutable adversaire du F.L.N. et gagne cinq nouvelles citations, dont une à l’ordre de l’armée, sur sa Croix de la Valeur militaire pendant la campagne d’Algérie ; adjudant-chef. Il est fait Chevalier de la Légion d’honneur en 1961. Il accède à l’épaulette en 1962. Il est affecté successivement au 1er R.E., au 3e R.E.I., au 4e R.E. puis à la 13e D.B.L.E. ; capitaine en 1973 ; il quitte le service actif en mai 1973 après 27 ans de service actif. Mais il garde un lien privilégié avec la Légion. Officier de l’O.N.M. Il dirige la Maison de retraite des légionnaires à Auriol jusqu’au 29.03.1999. Commandeur depuis 1994. Après avoir œuvré pendant 25 années sans relâche au service des anciens, il quitte définitivement la Légion Etrangère avec 52 ans à son service. Une des figures de la Légion. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1988. Il est élevé à la dignité de Grand-Officier de la Légion d’honneur par décret du 04.05.2012. Décédé le 06.12.2015 à Cagnes sur Mer.

1989

Paeleman Théodore, Belge ; né en 1916 ; il s’engage dans la Légion Etrangère en novembre 1938 après avoir effectué son service militaire en Belgique. Affecté au 11e R.E.I. en 1939, il participe aux combats d’Alsace-Lorraine. Blessé deux fois en l’espace d’un mois, il tombe aux mains des Allemands lors de l’Armistice. Déporté sur Hambourg, sa ville natale, il parvient à s’en échapper en janvier 1941 pour rejoindre la France libre puis Oran où il retrouve la Légion. Cette évasion lui vaut une citation à l’ordre de la division et la distinction de Première Classe. Affecté au 3e R.E.I., il participe à la campagne de Tunisie sous le commandement du capitaine Segrétain. Caporal, sa conduite lui vaut, en mai 1943, une nouvelle citation à l’ordre du régiment cette fois-ci. Fin 1943, arrivant au terme de son contrat, il s’engage dans l’Armée de Belgique et continue la lutte avec elle. Il retrouve le sol français en 1944 avant d’entrer dans la même année dans Bruxelles libérée. Il est démobilisé en juin 1945. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1989.

1990

Saint-Hillier Bernard, né le 29.12.1911 à Dôle dans le Jura; saint-cyrien en 1931-1933 ; chef de la section éclaireurs-skieurs du 11e B.C.A. ; en février 1939, lieutenant, il rejoint la Légion Etrangère à Sidi-Bel-Abbès et se porte volontaire pour servir dans la 13e D.B.M.L.E. ; capitaine en août 1940 ; blessé au cours de l’opération de Narvik et de Bjervik ; il est une des rares officiers français à rallier les Forces Françaises libres à Londres : gaulliste de la première heure sous le nom de Jean de Vienne : il est alors de toutes les campagnes de la 13e D.B.L.E. d’Erythrée en 1942 jusqu’à Belfort en 1944. Capitaine, commandant la 2e compagnie de la 13e D.B.L.E. en Erythrée en 1941 puis au Levant en juin 1941 ; il se distingue notamment au cours de l’attaque de l’Himeimat où il assure la permanence du commandement après la mort du chef de corps, le lieutenant-colonel Amilakvari. Officier adjoint, héros de Bir-Hakeim ; commandant en 1943 ; chef d’état-major de la 1ère D.F.L. de septembre 1943 à avril 1945 ; lieutenant-colonel le 05.12.1944 ; chef de corps de la 13e D.B.L.E. du 25 mars au 31 décembre 1945 ; il dirige son unité dans les combats sur l’Authion ; Compagnon de la Libération par décret du 27 mai 1943. Il occupe ensuite divers postes en Etat-major. Ancien d’Indochine, Ancien d’Algérie. Colonel parachutiste en 1951, chef de corps du 18e R.I.P.C. de 1952 à 1954 ; chef d’état-major du Corps d’Armée de Constantine en 1958 ; général de brigade en 1959, chef du cabinet militaire du ministre de la Défense ; nommé le 12.05.1960, il est commandant de la 10e D.P. du 26.05.1960 au 30.04.1961, date de sa dissolution ; gaulliste, il ne participe pas au putsch mais il perd sa division ; il est en résidence surveillée à In-Salah en avril 1961 ; en 1962, affecté à l’O.T.A.N. ; général de division en 1965 ; inspecteur du personnel de réserve de l’armée de terre ; en 1968, général de Corps d’armée, il est commandant de la 3e Région militaire de Rennes. A la retraite en 1971. Grand-Croix de la Légion d’Honneur ; Compagnon de la Libération ; Croix de Guerre 1939-1945 avec neuf citations ; Croix de la Valeur militaire avec deux citations. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 1990. Décédé le 28.07.2004 à Paris.

1991

Jaluzot Pierre Eugène, né en 1920 ; il s’engage au 25e B.C.A. en novembre 1940. Mis en congé d’armistice en 1942, il est rappelé au service en 1944 et part suivre les cours de l’Ecole spéciale militaire interarmes. Il arrive à la Légion à Sidi-Bel-Abbès en 1948. L’année suivante il est en Indochine avec le 3e R.E.I. Il prend en 1950 une section à la 2e compagnie du déjà très célèbre capitaine Mattei. Lieutenant, il va s’illustrer dans une série d’actions d’éclats sur la R.C.4 dont la plus célèbre reste sans doute l’héroïque résistance du poste de Bo Dung dans la nuit du 6 au 7 octobre 1960, qui permet de conserver pendant un temps précieux la liberté de manœuvre sur la R.C.4. Il retourne pour un deuxième séjour en Indochine, toujours au 3e R.E.I., commandant la 4e compagnie de 1954 à 1958 ; en Algérie, il commande la compagnie d’élite, la 4e compagnie portée en avril 1957 dans le M’Chatt. En 1959, il commande la compagnie d’instruction des cadres à Sidi-Bel-Abbès. De 1961 à 1963, il commande successivement la 4e C.S.P.L.E. puis la 2e C.P. du 2e R.E.I. Il quitte l’armée et la Légion en 1964 comme chef de bataillon, blessé trois fois, avec huit citations dont trois à l’ordre de l’armée sur la Croix de Guerre des T.O.E. et la Croix de la Valeur militaire. Colonel (C.R.). Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 1991. Profondément attaché à l’Institution, il est de 1987 à 1996 l’infatigable président de l’Amicale des Anciens Légionnaires de Paris. Décédé en 2002.

1992

Vaillant Albéric, né le 14.02.1915 ; saint-cyrien de la promotion Maréchal Lyautey 1935-1937 ; lieutenant, commandant l’ouvrage Enseling sur la ligne Maginot ; il ne se rend que le 2 juillet 1940 ; prisonnier, il rejoint l’Algérie après sa 2ème tentative d’évasion. Il rejoint la Légion Etrangère en 1941 ; il est affecté comme chef de section au 1er R.E.I. mais demeure loin de l’action, malgré l’agitation qui règne au sein de l’Armée d’Afrique.  Affecté à la 13e D.B.L.E. en septembre 1943, il participe à tous les combats : vallée du Liri pendant la campagne d’Italie puis Colmar pendant campagne de France ; il se distingue notamment au nord d’Elsenheim où il prend le commandement d’une compagnie qui a perdu tous ses officiers. Il finit la guerre avec la Croix de Guerre 1939-1945 avec quatre citations. Il embarque pour l’Indochine. Blessé et rapatrié, il se porte volontaire pour un deuxième séjour en Indochine avec le III/13e ; son bataillon s’illustre lors des combats d’Hoa Binh en janvier-février 1952 ; il participe aux combats meurtriers de la R.C.4. Deux fois blessé, il rentre en Algérie avec la Croix de Guerre des T.O.E. et trois citations. Il est affecté à l’état-major du 10e C.A. puis de la 13e D.I. ; lieutenant-colonel, adjoint du lieutenant-colonel Parisot lors de la création du S.R.O. à Alger en 1956 ; colonel, nommé le 1er février 1961 commandant de la 13e D.B.L.E. jusqu’au 11 juillet 1961 ; il mène avec succès son régiment lors des opérations Dordogne et Isère. Gaulliste inconditionnel, il est déposé par son adjoint lors du putsch d’avril 1961 mais il reprend rapidement son régiment en mains ; nommé chef de corps du 1er R.E. à Sidi-Bel-Abbès le 26 août 1961 jusqu’en 1963 : il est là pour tenir la Légion en main et personne n’ose franchir le pas alors que tout paraît perdu. Il participe à l’organisation du transfert de la Légion Etrangère de Sidi-Bel-Abbès à Aubagne. Général, affecté à l’état-major du commandant en chef des forces alliées en Europe ; commandant la 3e D.B. ; inspecteur de l’infanterie ; inspecteur général de l’armée de terre jusqu’en février 1976. Il  termine sa carrière militaire comme général d’armée. Grand-Croix de la Légion d’Honneur avec, sur ses trois Croix de Guerre, treize citations dont cinq palmes et trois blessures. Pugnace, fin manœuvrier, d’un courage et d’un sang-froid légendaire, cet officier que ses chefs qualifiaient d’élite, a toujours eu le souci d’épargner le sang de ses hommes. Organisateur né, il a su, à une période sombre de l’histoire de France, maintenir le cap, redonner confiance et dynamisme à tous. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone du 30 avril 1992. Décédé le 27.06.2011.

1993

Hallo Jean-Pierre, né en 1915 ; personnalité unanimement appréciée, c’est d’abord par ses qualités de soldat qu’il s’est fait reconnaître. Sous-lieutenant, plus jeune officier du centre de formation de la Légion à Saïda en 1940 ; en septembre 1940, il accompagne le capitaine Tchenkeli, chargé d’accompagner, d’Oran à Marseille, 300 légionnaires allemands volontaires pour rejoindre le Grand Reich ;  il est chargé d’accueillir la commission italo-allemande d’armistice en novembre 1940 ; lieutenant, il fait plusieurs tentatives pour rejoindre la France Combattante avant d’être muté à la 4e D.B.L.E. ; il se distingue en Tunisie en 1943 dans les rangs du 1er R.E.I.M. ; chef d’un détachement de la 7e compagnie du 2e bataillon du R.M.L.E., il va s’illustrer avec une charge aux phares ; en réalisant une brillante attaque surprise de nuit, le 21.11.1944, pour s’emparer d’un carrefour à 3 kilomètres de Courtelevant, dans le Territoire de Belfort. Cette action lui vaut la Croix de la Légion d’honneur, remise par le général de Lattre en personne. En décembre 1944, à Hachimette en Alsace, il commande temporairement la 7e compagnie à la suite de la blessure du capitaine Grange ; il organise la défense de la ferme Camerone encerclée par les Allemands du 11 au 16.12.1944. Il gagne deux nouvelles citations sur sa Croix de Guerre 1939-1945. La guerre terminée, il part en Indochine avec sa compagnie devenue la 7e compagnie du 3e R.E.I. Il gagne deux nouvelles citations sur sa Croix de Guerre des T.O.E. A partir de 1948, sa carrière prend un tour plus administratif. Il est nommé rédacteur en chef du magazine Képi Blanc, créé l’année précédente, puis responsable du recrutement à Offenburg puis à Strasbourg. Il devient ensuite chef du service moral et des œuvres de la Légion. Il quitte la Légion en 1960. Il est appelé par Pierre Messmer pour créer le magazine T.A.M. Admis en deuxième section en 1975, il continue à se consacrer à la Légion et aux anciens. Il termine sa carrière militaire comme général. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 1993. Il est l’auteur de l’excellent Monsieur le Légionnaire, publié en 1994, un ouvrage qui fait désormais référence. Décédé en 2000.

1994

Messmer Pierre, né le 20.03.1916 à Vincennes dans le Val de Marne ; ancien élève administrateur des colonies, il effectue son service militaire au 12e R.T.S. de 1937 à 1939 ; en juillet 1940, avec le lieutenant Jean Simon, il détourne un cargo italien vers Gibraltar puis Liverpool ; il s’engage dans les F.F.L. ;  lieutenant de la Légion Etrangère à la 13e D.B.L.E. en 1940-1943 ; avec sa section, le 10.11.1940, il entre dans Libreville ; après le ralliement du Gabon, il combat en Erythrée ; il se distingue lors de la prise de Keren en mars 1941 ; il commande une compagnie lors des campagnes de Syrie et de Libye ; deux fois cité à l’ordre de l’armée ; capitaine, commandant une compagnie ; un des héros de Bir-Hakeim, il gagne sa 3e palme ; il obtient sa 4e palme lors des combats de l’Himeimat en Egypte lors de la bataille d’El-Alamein  ; ses faits d’armes lui valent d’être fait Compagnon de la Libération par décret du 23 juin 1941 ; il quitte la Légion après la campagne de Tunisie, en 1943 ; après diverses affectations, il arrive en Normandie en juin 1944 et il participe à la Libération de Paris ; commandant, il est parachuté au Tonkin en 1945 ; fait prisonnier par le Viêtminh, il s’évade deux mois plus tard grâce à la présence fortuite d’une unité chinoise ; cette opération quelque peu chimérique lui vaut sa 6e citation et sa 5e palme. Après la guerre, il exerce des responsabilités importantes aussi bien en Extrême-Orient qu’en Afrique. Administrateur colonial de 1946 à 1959 : gouverneur de Mauritanie en 1952, de Côte d’Ivoire de 1954 à 1956 ; en 1956, malgré son mandat, il insiste pour être rappelé ; lieutenant-colonel de réserve, il est volontaire pour une période en Algérie ; Haut-commissaire de la République du Cameroun de 1956 à 1958 ; Gouverneur général en A.E.F. puis en A.O.F. en 1958 et 1959. Le retour du Président Charles De Gaulle lui ouvre les portes de la politique : député puis sénateur gaulliste U.N.R. puis R.P.R. ; au lendemain des Barricades, Charles De Gaulle choisit le plus rigide de ses partisans pour en faire l’instrument de sa volonté de répression dans l’armée ; ministre des Armées du 05.02.1960 au 20.06.1969 ; lors du putsch d’avril 1961, il teste le loyalisme des généraux en donnant l’ordre de tirer sur les putschistes ; il résiste au Président Charles De Gaulle et refuse de dissoudre la Légion Etrangère ; il est amené à protester contre les interrogatoires et les perquisitions opérées chez les officiers ; à partir de 1962, il doit réduire les effectifs militaires français de 1 030 000 hommes à 550 000 hommes en ramenant la durée du service militaire de 27 mois et 27 jours à 16 mois ; le 16.06.1962, il n’hésite pas à dire : ‘’les assassins des officiers d’Oran doivent être traités comme des chiens enragés’’ ; il signale l’anarchie en Algérie dès le 18.07.1962. Mais ancien officier de la Légion Etrangère, il demeure soucieux de l’Institution durant les dures heures de la fin de la Guerre d’Algérie, du redéploiement et des diverses restructurations. Député-maire de Sarrebourg de 1969 à 1972. Premier ministre en 1972-1974. Député de la Moselle de 1979 à 1984. Président de la fondation de la France Libre en 2001. Chancelier de l’Ordre de la Libération, le 06.06.2006 ; Grand Croix de la Légion d’Honneur, Croix de guerre 1939-1945 avec six citations, Médaille de la Résistance. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 1994 ; décédé le 29.08.2007.

1995

Caillaud Robert, né en 1921 ; saint-cyrien de la promotion Charles de Foucauld 1941-1942 ; à sa sortie prématurée de Saint-Cyr en 1941, il rejoint la Résistance ; il termine sa formation au maquis ; chef de section avec trois citations sur sa Croix de Guerre 1939-1945 ; selon ses vœux, il est affecté au 2e R.E.I. avec lequel il débarque en Indochine en 1946 : lieutenant légionnaire, commandant de compagnie au 2e R.E.I. en Annam. IL rentre en Algérie en 1948. Il est chargé de former la 1ère compagnie du 2e B.E.P. qui vient d’être créé en vue d’une projection en Indochine : officier parachutiste au G.I.P. de la Légion Etrangère à Khamisis au Maroc en 1948 puis avec le 2e B.E.P. à Sétif en novembre 1948 et enfin en Indochine en février 1949 ; capitaine, commandant une compagnie du 2e B.E.P. en Indochine en septembre 1949 ; il s’illustre à Ke-Sat le 03.02.1951. Au cours de ce deuxième séjour, il est blessé deux fois et obtient deux citations. De retour en Algérie en 1951, il est chargé de l’instruction au 3e B.E.P. Au cours de ce 3e séjour en Indochine, il se porte volontaire pour un poste d’état-major du colonel Langlais à Diên-Biên-Phu : il saute dans la nuit du 5 au 06.04.1954 ; fait prisonnier, puis libéré. Il est affecté au 2e R.E.P. commandant parachutiste, adjoint du 2e R.E.P. de février à avril 1958 ; chef de corps du 2e R.E.P. du 29 mai 1963 au 20 juin 1965 ; il commence la ‘’révolution Caillaud’’ : il l’est l’acteur principal de la course à l’innovation du régiment et de la spécialisation des sections qui permet aux compagnies de pouvoir remplir immédiatement les missions les plus diverses. Général en 1975, commandant l’E.T.A.P., il est le père des chuteurs opérationnels ; il commande la 1ère Brigade parachutiste. Il termine sa carrière comme adjoint opérationnel à la 11e D.P. Grand-Officier de la Légion d’honneur ; titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945 avec trois citations, de la Croix de Guerre des T.O.E. avec huit citations dont trois à l’ordre de l’armée ; de la Croix de la Valeur militaire avec trois citations dont deux à l’ordre de l’armée. Patron de l’Entraide Parachutiste pendant quelques années. Il aura l’insigne honneur de porter la main du capitaine Danjou, pour Camerone le 30 avril 1995, à Aubagne. Membre du Club des C.S.P.F. Décédé fin 1995. Héros du livre ‘’Soldat de l’Insolite’’ de Simon.

1996

Dufour Claude, né le 21.04.1925 ; il s’engage le 10.04.1945 après avoir combattu aux côtés des F.F.I. Affecté à la 13e D.B.L.E., il rejoint l’Indochine à la fin de son instruction et sert au commando 13 du 1er Bataillon. Il se distingue rapidement, notamment au cours des combats de Trung-Lap et de Than-Hiep à l’issue desquels il gagne deux citations, l’une à l’ordre de la division et l’autre à l’ordre de la brigade. Après un congé de fin de campagne en Algérie, il se porte volontaire pour retourner en Indochine où il retrouve la 13e D.B.L.E. en 1949. Une promotion au grade de sergent et trois citations dont une à l’ordre de l’armée viennent récompenser son exemplarité au combat. Après une affectation au 6e R.E.I., il retrouve l’Indochine et il est dirigé sur Diên-Biên-Phu où il participe aux combats du 13 mars au 6 mai 1954. Grièvement blessé et fait prisonnier par le Viêtminh, il est finalement remis à la délégation française et rapatrié sanitaire. Il est cité deux fois dont une à l’ordre de l’armée et obtient la Médaille militaire. Après une affectation au Bataillon de Légion Etrangère à Madagascar, il rejoint l’Algérie où il gagne encore une citation à l’ordre du Corps d’Armée sur sa Croix de la Valeur militaire. Après 17 ans dans les rangs de la Légion Etrangère, l’adjudant-chef Dufour quitte le service actif en avril 1962. Chevalier de la Légion d’honneur, il est fait officier de la Légion d’honneur le 11.10.1982 ; il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1996 ; il est fait Commandeur de la Légion d’honneur le 27.04.2002.

1997

Ravaioli Aldo, né le 11.03.1932 à Villadossola en Italie ; engagé dans la Légion Etrangère le 07.10.1950 ; à la sortie de son instruction, il est affecté au I/2e R.E.I. en Indochine en mars 1951 ; il se faire remarquer et se voit confier le commando 11, composé d’autochtones et chargé d’effectuer des missions de renseignement.  Cité deux fois, en janvier puis en octobre 1952 ; Croix de Guerre des T.O.E. avec deux citations dont l’une à l’ordre de la division ; caporal le 01.07.1952. Son état de santé se détériore rapidement et il est rapatrié sanitaire le 10.02.1953 après deux ans de brillants résultats. Après une affectation à la garde rapprochée du général Salan, il se porte volontaire pour l’Indochine. Il est affecté au II/3e R.E.I. stationné à Ban Yen Nhan et il est à nouveau placé à la tête d’un groupe de commandos. Il rapporte de précieux renseignements.  En janvier 1954, il échappe à une embuscade près de Na San ; le 21 avril, il fait preuve d’un courage exceptionnel lors de violents combats sur la R.C.5 en se portant au secours de la 6e compagnie violemment accrochée par un tir de mitrailleuses. Il est grièvement blessé par l’explosion d’une mine puis, au corps à corps, par le tireur sur lequel il s’est rué. Cette action lui vaut une citation à l’ordre de l’armée. Mais sa carrière prometteuse au sein de la Légion Etrangère prend brutalement fin. Il est amputé de la jambe gauche ; il rentre en Algérie ; il parcourt la France pour une quête en faveur de la Maison du légionnaire à Puyloubier ; il doit quitter le service actif le 20.05.1955 ; Médaillé militaire en 1956. Avec le caporal Panitteri, il crée en 1961 une Amicale à Padoue. Chevalier de la Légion d’honneur le 25.02.1966, promu officier le 13.11.1996. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1997. Décédé à Villadossola le 31.01.2009.

1998

Letestu Marcel, né en 1918. Engagé volontaire en 1936, le capitaine rejoint la Légion Etrangère en 1951, après avoir servi dans l’Infanterie et gagné la Croix de Guerre 1939-1945 avec trois citations, dont une à l’ordre de l’armée. Il rejoint l’Indochine : capitaine légionnaire, chef de la 11e compagnie du III/5e R.E.I. Il se distingue à Na San de novembre 1952 à janvier 1953 et au combat de la Rivière Noire. Avec le renfort des paras du 3e B.P.C., il tient le poste PA 8 qui supporte l’attaque des Viêts dans la nuit du 23 au 24 novembre 1952. Il rentre en Algérie en 1953, titulaire de la Croix de Guerre des T.O.E. avec cinq citations supplémentaires dont quatre à l’ordre de l’armée, et de la Croix de la Vaillance, remise des mains de Sa Majesté Bao Daï. Affecté au 2e bataillon de marche du 1er R.E.I., il doit quitter l’Algérie pour Coëtquidan. De retour en 1958, il assure, en tant que chef de bataillon, le commandement de l’E.M.T. N°1 du 3e Etranger ; il participe aux missions de maintien de l’ordre pour lesquelles il est cité trois fois à l’ordre de l’armée, trois palmes sur sa Croix de la Valeur militaire. Colonel, il est nommé chef de corps du 3e R.E.I. à Madagascar en 1966-1969. Il prend le commandement du 1er Régiment étranger en 1970 pour enfin devenir le premier commandant du G.L.E. en 1972. Nommé général de brigade en 1973, il est admis dans la 2e section du cadre des officiers généraux de l’armée de terre en 1976. Grand-Croix de la Légion d’honneur, Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 1998.

1999

Martin Louis Pierre dit Loulou, né en 1924 ; ancien F.F.I. du maquis de Coat-Mallouen ; engagé volontaire pour la durée de la guerre en 1944, puis détaché à l’E.M.I.A. en 1945 ; saint-cyrien de la promotion Veille au Drapeau ; sous-lieutenant, il rejoint la Légion Etrangère en 1947 pour être affecté comme renfort en Extrême-Orient. Commandant la 12e compagnie de la 13e D.B.L.E., il y est cité une première fois à l’ordre de la division avec attribution de la Croix de Guerre des T.O.E. Après avoir suivi le stage de moniteur parachutiste à Pau, il retrouve l(Extrême-Orient avec le 1er B.E.P. Capitaine, chef de la 3e compagnie du 1er B.E.P., il saute sur Diên-Biên-Phu le 21.11.1953 ; blessé le 12.01.1954 ; blessé le 03.04.1954 ; il contre-attaque sur Eliane I à Diên-Biên-Phu avec ses légionnaires, en chantant, dans la nuit du 10 au 11 avril 1954 ; blessé le 17.04.1954 sur le P.A. Huguette 1, après soins, il reprend la tête de sa compagnie ; il se porte au secours des deux compagnies du II/1er R.C.P. sur Eliane 1 dans la nuit du 10 au 11.04.1954 ; il est cité trois fois, dont deux à l’ordre de l’armée, avant d’être capturé par le Viêtminh. Commandant provisoirement la 2e compagnie du 1er R.E.P. au 01.09.1955 puis la 1ère compagnie du 1er R.E.P. de décembre 1955 à décembre 1957 ; il participe à l’opération Mousquetaire sur le canal de Suez, en novembre-décembre 1956 ; Il est cité à l’ordre du Corps d’armée avec attribution de la Croix de la Valeur militaire avec étoile de vermeil pour son action au Moyen-Orient. De retour en Algérie avec le 1er R.E.P., il se distingue lors des combats dans les djebels et reçoit trois citations dont deux à l’ordre de l’armée. Pendant la Bataille d’Alger, sa compagnie ne pratique pas les interrogatoires durs ; commandant la C.C.S. de décembre 1957 à juin 1958 ; capitaine instructeur au camp Jeanne d’Arc à Philippeville en 1958. Il reçoit la cravate de Commandeur de la Légion d’Honneur en 1958. Après un passage en Etat-major, il retrouve le 1er R.E.P. et est promu chef de bataillon à titre exceptionnel. De nouveau, il est cité pour son action en Kabylie et dans le Constantinois. Mis aux arrêts de rigueur avec mutation immédiate le 08.01.1961 après la grève des opérations décidée par des capitaines, il doit demander sa retraite en 1962 ‘’pour cause d’infirmités graves et incurables contractées en service’’. Il reste une fugue légendaire dans l’histoire des légionnaires parachutistes.  Général commandant la garde du Président du Gabon, Bongo ; élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’Honneur en 2005, il reçoit sa plaque le 14.07.2005 à Nice. Il a l’insigne honneur de porter la main du capitaine Danjou pour Camerone le 30 avril 1999, à Aubagne. Membre du Club des C.S.P.F. Décédé le 19.09.2005.

2000

Servranckx Jacques, né le 21.01.1928 à Etterbeek en Belgique ; devenu Français en 1936 suite à la naturalisation de son père ; saint-cyrien de la promotion Nouveau Bahut 1945-1947  ; lieutenant au 1er R.E.I., il débarque à Sidi-Bel-Abbès et découvre la Légion Etrangère en Algérie en 1948 ; volontaire pour encadrer des renforts de la Légion Etrangère, il est affecté au 2e R.E.I. ; il est chef de la section d’intervention du Train blindé de la Zone Nord, adjoint au commandement ; il s’acquitte de sa mission malgré de nombreux accrochages jusqu’à ce qu’il soit blessé par l’explosion d’une mine en juin 1950, il est rapatrié sur Paris. Après onze mois d’hospitalisation, il repart en Indochine en septembre 1951, affecté au I/5e R.E.I. comme officier de renseignement et de transmissions. Chef de section, il mène de nombreuses reconnaissances offensives et contribue, par sa bravoure et son courage, à la gloire de son Bataillon dont le fanion est décoré de la Croix de Guerre des T.O.E. le 17.07.1952. Grièvement blessé en 1954, il est une seconde fois rapatrié sur Paris ; chevalier de la Légion d’honneur le 20.01.1953, il est titulaire de sept citations sur sa Croix de Guerre des T.O.E. ; promu capitaine en 1955 après 4 ans en Indochine, il est affecté au 2e R.E.I. ; il commande la 1ère compagnie de combat du I/2e R.I. en zone Sud Algérois en 1958-1960. Affecté comme commandant de section à l’Ecole d’application de l’Infanterie de Saint-Maixent, il prépare le concours d’admission à l’Ecole d’état-major. Il intègre ensuite l’Ecole Supérieure de Guerre. Après avoir été Commandant du 2e Bataillon de Saint-Cyr, il retrouve la Légion en 1972. Chef de corps du 2e R.E. en Corse en 1972-1974 ; chef de corps de la 4e brigade motorisée à Beauvais en 1977-1979 ; commandant la 2e D.B. à Versailles en 1981-1983 ; commandant de la 3e R.M. à Rennes en 1984-1988 : chef froid comme un robot, surnommé CKX, il termine sa carrière comme général de corps d’armée. Titulaire de la Croix de Guerre des T.O.E. et de la Croix de la Valeur militaire avec onze citations dont cinq à l’ordre de l’armée. Président du Souvenir Français de 1992 à 1997. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 2000. Grand-Croix de la Légion d’Honneur par décret du 30.04.2007.

2001

Roos Karl, né en 1932 ; engagé en mars 1951, légionnaire, il est affecté dès septembre 1951 au 2e B.E.P. qui part en Extrême-Orient. Il s’y fait rapidement remarquer et revient en Algérie en 1953 avec deux citations, une blessure, et la Croix de Guerre des T.O.E. sergent légionnaire parachutiste au 2e B.E.P. en Indochine ; il participe aux combats d’Hoa-Binh en février 1952. Après un deuxième séjour en Indochine avec le 2e B.E.P., il participe toujours au sein du 2e R.E.P. aux combats en Algérie dès 1955 ; vieux soldat de 28 ans, après deux séjours en Indochine ; il continue à se distinguer, notamment en 1958, au cours d’un combat dans l’Oued Hadam, où il remplace au feu son chef de section blessé ; il gagne pour ce fait une citation à l’ordre du corps d’armée ; chef du groupe de tête, après un héliportage, isolé à 9 heures 50 sur le Chélia le 02.12.1960 pendant un long moment ; récupéré à 13 heures. Chevalier de la Légion d’honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre des T.O.E. avec sept citations et Croix de la Valeur militaire avec trois citations. Il quitte le 2e R.E.P. en 1970 pour le 1er R.E. puis la 13e D.B.L.E. à Djibouti. Affecté à la Compagnie de Commandement et des service régimentaires depuis 1979 et major depuis 1984, le Général commandant le Groupement de Légion Etrangère le désigne comme Premier Président des Sous-Officiers pour l’ensemble de la Légion Etrangère. Il est fait Commandeur de l’O.N.M. en 1990 ; il est alors le sous-officier en activité le plus décoré de l’armée française. Il préside le mess des sous-officiers à Aubagne. Il prend sa retraite en 1991, après 40 ans de service dans les rangs de la Légion Etrangère. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 2001.

2002

Gusic Salih, né le 10.10.1927 à Banja-Luka en Bosnie ; il s’engage en 1947 au titre de la Légion Etrangère. Ses qualités intellectuelles et physiques lui permettent de progresser rapidement et d’être nommé sergent au bout d’un an de service à peine. A la fin de son instruction, il rejoint le 2e B.E.P. comme chef de poste radio au sein de la Compagnie de Commandement. S’acquittant de sa mission de manière exemplaire, il ne tarde pas à être remarqué. Légionnaire parachutiste, sergent-chef, responsable des transmissions au 2e B.E.P. en Indochine en 1950. Après une affectation en Algérie au 3e B.E.P., il retrouve le 2e B.E.P. et l’Extrême-Orient en tant que chef de section de combat. Parachuté à Diên-Biên-Phu, il tente, à la tête d’un groupe de légionnaires, une contre-attaque afin de dégager le point d’appui Huguette 1. Il est fait prisonnier à Diên-Biên-Phu le 07.05.1954 ; il tente de s’évader avec quatre compagnons le 8 mais ils sont rattrapés par une patrouille Viêt le 12 : Il n’est libéré qu’à fin 1954 après avoir tenté à plusieurs reprises de s’évader. Médaille militaire ; Croix de guerre des T.O.E. avec cinq citations dont une palme ; adjudant, affecté au 1er B.E.P. chef de section en Algérie ; adjudant de compagnie de la C.C.S. du 1er R.E.P. au 01.09.1955 ; il participe à l’expédition de Suez en novembre-décembre 1956 ; il se fait remarquer à plusieurs reprises, notamment sur le djebel Mahouna le 11.05.1958 ; affecté à un poste administratif au 1er Etranger à Sidi-Bel-Abbès en août 1958 : adjudant-chef en janvier 1959 ; affecté selon ses vœux à une unité combattante, au 2e R.E.P. en octobre 1960 ; il doit prendre, un moment, le commandement de la 2e compagnie du 2e R.E.P., au cours d’un très dur accrochage sur le Chélia dans les Aurès, le 02.12.1960, quand les deux officiers de la compagnie, le capitaine et son adjoint, sont grièvement blessés ; il quitte le 2e R.E.P. en avril 1962 ; Croix de la Valeur militaire avec quatre citations dont deux palmes ; chevalier de la Légion d’honneur le 18.07.1962 ; un des maréchaux de la Légion Etrangère ; il prend sa retraite en septembre 1962 et rentre en Métropole ; il s’engage dans la réserve en 1963 et accède à l’épaulette ; sous-lieutenant en octobre 1963, lieutenant en octobre 1965, rayé des contrôles en octobre 1964 ; membre du Club des C.S.P.F. ; Commandeur de la Légion d’Honneur titulaire de neuf citations dont trois palmes. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 2002. Grand Officier de l’O.N.M. par décret en mai 2011 ; son grand cordon bleu lui est remis le 13.07.2011 dans les jardins du Sénat.

2003

Selosse Jean-Marie, né en 1930 ; à la sortie de l’Ecole, le sous-lieutenant se porte volontaire pour l’Extrême-Orient où il découvre le monde des Képis blancs ; chef de section à la 4e compagnie du I/3e R.E.I., il s’y distingue et revient en 1954 avec une citation et deux étoiles d’argent à sa Croix de Guerre des T.O.E. ; toujours affecté à la 4e C.P. du 3e R.E.I., la fameuse compagnie d’élite du capitaine Pierre Jaluzot, il se distingue lors d’un assaut le 21.06.1955  ; adjoint au commandant de la compagnie, il se fait remarquer le 15.04.1957 lors de l’embuscade de M’Chatt à 10 kilomètres d’El-Milia ; après un séjour à Sidi-Bel-Abbès au 1er R.E. ; il devient lieutenant légionnaire parachutiste au 2e R.E.P. en 1960 ; chef de la 2e section depuis avril 1960 à Bou Sciar, adjoint au commandant de la 2e compagnie ; grièvement blessé sur le Chélia le 02.12.1960. Exfiltré après une évacuation mouvementée par hélicoptère, il est sauvé par une opération chirurgicale de la dernière chance ; il va lutter plusieurs jours entre la vie et la mort à l’hôpital Laveran à Constantine. Il participe en 1962 à l’installation de la Maison mère à Aubagne. Après une affectation au 2e R.E.I. où il prend le commandement de la 2e Compagnie portée au Sahara algérien, il prend le commandement du G.I.L.E. A son retour en Métropole, il est nommé chef du centre d’instruction et de préparation à Marseille. Lieutenant-colonel, il est commandant en second à l’Ecole technique des sous-officiers d’active. Promu colonel, il quitte l’armée en 1983. Il publie l’Arbre de proie qui réhabilite les combats dans le Djebel et qui reçoit le prix Erwan Bergot en 2002. Officier de la Légion d’honneur et de l’O.N.M. ; Croix de Guerre des T.O.E. avec deux étoiles d’argent ; Croix de la Valeur militaire avec deux palmes et une étoile d’argent. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 2003.

2004

Gniewek Franciszek, né en 1927 ; il sert dans la 10e D.I. ; il rejoint la Légion Etrangère en 1944. Il reste dans la Légion Etrangère jusqu’en 1961 ; affecté à la 13e D.B.L.E. avec laquelle il participe à la campagne d’Indochine. Il est blessé deux fois en Indochine ; une première fois en 1948 à Ba-Diem puis en 1954 au Point d’appui Huguette à Diên-Biên-Phu. Récupéré par le Viêtminh, il est rendu à la délégation française puis il est évacué vers Hanoï. Rapatrié à Sidi-Bel-Abbès, il est affecté au 1er R.E. avant de rejoindre la 4e C.S.P.L.E. pour participer à la campagne d’Algérie. Il est blessé une troisième fois en 1956 au cours d’un accrochage dans le Djebel Béchar. Il est affecté au 2e R.E.C. Adjudant-chef, ses qualités de combattant et de meneur d’hommes unanimement reconnues lui ont valu de commander plusieurs pelotons d’élèves gradés de la Légion Etrangère. Il termine sa carrière avec le grade de lieutenant. Officier de la Légion d’honneur le 15.03.1979 ; officier de l’O.N.M. ; Médaille militaire : Croix de Guerre des T.O.E. et Croix de la Valeur militaire avec neuf citations dont deux palmes et quatre étoiles d’argent. Il est un des quatre membres fondateurs de l’association ‘’Camerone’’, créée le 30.04.1968 et présidée par Pierre Vivent avec lequel il a noué des liens d’amitié à la 13e D.B.L.E. Adhérent à l’A.A.L.E. de Paris. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 2004. Commandeur de la Légion d’honneur par décret du 14.05.2005.

2005

Arnauld de Foïard Paul, Marie : né le 09.09.1921, à Meudon en Seine et Oise. Il commence ses armes dans la Résistance où il est capturé et interné du 04.12.1942 au 30.06.1943. Évadé, il débarque en Espagne où il est interné à Figueras. Il est libéré à Setubal au Portugal et embarque le 21 août pour le Maroc. Là, il souscrit un engagement pour la durée de la guerre au titre du 501e régiment de chars. Il rejoint l’école des aspirants de Cherchell. Il est affecté au R.M.L.E. avec le grade d’aspirant le 01.04.1944. Avec son unité, il participe au débarquement de Saint-Raphaël en septembre. Blessé par une mine dans la trouée de Belfort, il est évacué, le 28.11.1944 et cité à l’ordre de la brigade avec sa première croix de guerre 1939-1945. Le 08.02.1945, il retrouve la 11e compagnie du R.M.L.E. À la tête d’une section, il se distingue en particulier le 20.03.1945, au carrefour sud de la clairière de Buchelberg, lors de la prise de Mulhausen, le 4 avril, sur le pont de l’Enns, le 7, puis à Herrenberg, le 18, à Hattingen, le 25, à Immendingen, le 26. La Croix de Guerre 1939-1945 avec trois citations à l’ordre de l’armée et la Médaille militaire en un trimestre récompensent son courage lors des combats en Allemagne. À la fin de la guerre, il est envoyé à l’école militaire interarmes, dès septembre 1945, pour parfaire et valider ses connaissances d’officier. Il retrouve la Légion en Indochine au 3e R.E.I., le 20.12.1945. Un décret de février 1946, le nomme sous-lieutenant, à compter du 01.02.1944. Il est ensuite promu au grade de lieutenant, le 01.02.1946. Désigné en renfort pour l’Extrême-Orient, il débarque à Saigon et rejoint la 11e compagnie du 3e R.E.I., le 11.06.1946. Il est blessé par balles de mitraillette, à My Duc Thay, le 22.01.1947. Le 23.10.1947, il est affect à la C.C.B. Il gagne alors une nouvelle citation à l’ordre de l’armée et la croix de chevalier de la Légion d’honneur lui est accordée, le 14.07.1947, avec la croix de guerre des T.O.E., pour ses actions personnelles dans le quartier de Cai Lay en Cochinchine ; à Am Thai Dong, dans la province de Mytho. Lors de la création de la compagnie parachutiste, le 01.04.1948, il prend le commandement d’une section. Le 16 mai, il gagne une citation à l’ordre de la division pour s’être porté volontaire pour participer aux combats avec les soldats du Viêt-Minh au village fortifié de Tho Truong. Rapatrié sanitaire. Promu au grade de capitaine le 02.01.1952, il reprend du service le 14.10.1952. Commandant de la 2e compagnie du 1er bataillon du 1er R.E.I. Le 13.03.1953, il commande les pelotons du 1er R.E.I. à Saida. Il se marie à Catherine Artru, le 12.06.1953. Elle lui donnera 3 enfants. Il est rédacteur en chef du magazine Képi Blanc. En juillet 1955, il est affecté en qualité de commandant de la 5e compagnie du 2e bataillon du 4e R.E.I. à Fès au Maroc. La « 5 » du 2/4e R.E.I. devient 6e CP du 4e R.E.I., le 16.11.1956. Au sein de cette unité, il prend part aux opérations de maintien de l’ordre dans le Rif. Il est cité à l’ordre de la division avec croix de la Valeur militaire le 11.07.1956. Détaché au groupement provisoire des commandos, en qualité d’instructeur en garnison à El Hadjeb du 16.02 au 04.07.1956, il gagne une citation à l’ordre du corps d’armée lors de l'accrochage de Tanezzara. Une autre citation, également à l’ordre du corps d’armée, récompense son action au djebel Abiod, dans le secteur autonome de Tebessa. Le 01.08.1957, il est affecté au dépôt de la Légion étrangère à Marseille. Il est promu officier dans l’ordre de la Légion d’honneur le 18.12.1958. Capitaine, il rejoint le 2e R.E.P. en 1960. Chef de bataillon à Saint-Cyr en 1961 ; il écrit au commandant Georges Robin, emprisonné, pour lui offrir de prendre ses enfants avec les siens ;  Chef de corps du 2e R.E.P., le 1er juin 1965 à Mers-el-Kébir et Bou-Sfer. Le 15.06.1967, le R.E.P. est rapatrié sur la Corse. Il est promu commandeur de la Légion d’honneur, le 14 juillet et au grade de colonel, le 1er octobre. Il est désigné pour servir à la 1e brigade parachutiste, le 01.08.1972. Le 1er janvier suivant, il est nommé général de brigade. En août 1974, il est désigné en qualité de directeur, hors-cadre, du secrétariat général de la Défense nationale puis à la direction de l’enseignement militaire supérieur de l’armée de terre. Réintégré, il est nommé commandant de la 11e division parachutiste le 29.11.1975. Il est promu général de division, en décembre 1976. Général de corps d’armée le 01.08.1979. Il est admis en 2e section des officiers généraux, le 10.09.1981. Le 17.12.1981, il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’honneur. Breveté parachutiste, titulaire de la carte « d’interné résistant », il est élevé à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre National du Mérite, le 14.04.1996, il est également titulaire de la Médaille des Evadés. Trois Croix de Guerre avec neuf citations. Il est également décoré de la Bronze Star Medal. Vice-président de l’U.N.P. pendant de nombreuses années. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 2005. Décédé au début d’août 2005 à Nérac dans le Lot-et-Garonne.

2006

Willems Otto, né en Allemagne en 1930 ; engagé dans la Légion Etrangère en 1948 ; affecté au 2e B.E.P. en 1949 avec lequel il participe aux combats de Cau Tram Khu et de Kon Tum. Blessé ; il y gagne trois citations sur sa Croix de Guerre des T.O.E. Il est titulaire de la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre des T.O.E. à titre personnel. Il est muté en 1952 au 3e B.E.P. à Oran. Il retourne en Indochine pour servir au 1er B.E.P. en 1953 avec lequel il saute sur Diên-Biên-Phu ; il reçoit sa quatrième citation aux combats de Ban Hoi Phu. Blessé le 18.04.1954 sur Eliane, il refuse l’évacuation et est promu sergent-chef au feu. Blessé par un obus lors des derniers jours du camp, il est fait prisonnier. Libéré, il rejoint le 3e B.E.P. puis le 1er R.E. Il reçoit la Médaille militaire en 1955. Il rejoint le 2e R.E.I. au Maroc où il devient instructeur au G.I.L.E. de 1957 à 1959 ; sous-officier parachutiste au 2e R.E.P. en 1960-1962 ; après l’Algérie, il sert à la 13e D.B.L.E. en 1967 ; il termine sa carrière et quitte la Légion Etrangère en août 1971 comme major. Officier de la Légion d’Honneur et dans l’Ordre National du Mérite en 1985, Médaille Militaire, Croix de Guerre des T.O.E. et de la Valeur Militaire avec six citations ; trois fois blessé. Membre de la section U.N.P. 593 de Valenciennes. Il reçoit la cravate de Commandeur de la Légion d’honneur le 29.09.2003 à Calvi. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 2006. Décédé en 2012.

2007

Coullon Jean-Claude, fils de gendarme ; né en 1929 ; A.E.T. ; saint-cyrien de la promotion 1950-1952 Extrême-Orient ; après huit mois dans un bataillon de chasseurs en Allemagne, il rejoint le Dépôt commun de la Légion Etrangère à Sidi-Bel-Abbès. En Indochine, en 1954, arrivé pour un renfort de la Légion Etrangère, il est affecté au 9e R.T.M.  Il revient à la Légion, lieutenant chef de peloton AMM8 du 2e R.E.I. ; puis officier adjoint ; puis capitaine commandant la 5e C.P. du 2e R.E.I. à Aïn-Sefra en 1958-1961 ; la 5e C.P. s’illustre le 09.06.1959 lors d’un assaut dans l’Aouïnet Bou Daoud ;  il participe à la bataille du djebel Benidir le 06.04.1960 ; le 21.02.1961, il s’illustre dans les combats sur la frontière marocaine dans le secteur d’Aïn-Sefra ; muté à mi-avril 1961 en Métropole. Après plusieurs affectations en lycées militaires, état-major ou à l’Ecole supérieure de guerre, il devient commandant en second du Groupement d’instruction de Légion Etrangère, puis chef du Bureau des Personnels de la Légion Etrangère en 1971 où il rédige les statuts du Groupement de la Légion Etrangère. Lieutenant-colonel, chef de corps de la 13e D.B.L.E. du 16.08.1976 au 16.08.1978. Colonel, adjoint au chef du cabinet militaire du Ministre de la Défense, Charles Hernu, en 1981-1982 ; général, nommé commandant du Groupement de la Légion Etrangère le 11 octobre 1982 ; commandant la 31e Brigade d’intervention lors d’une phase de l’opération Epaulard au Liban, au printemps 1983. Il est le premier titulaire du Commandement de la Légion Etrangère, suite à la transformation du G.L.E., en 1984-1985. Inspecteur Général de l’Armée de Terre . Il termine sa carrière comme général d’armée. Président de la F.S.A.L.E. de 1991 à 2001. Relais du commandement et associé à l’activité de Pierre Messmer, président d’honneur de la F.S.A.L.E., il conduit une action déterminante pour obtenir le vote de la loi de naturalisation des légionnaires blessés au combat, dite ‘’Français par le sang versé’’. Administrateur de la F.N.A.M. de 2002 à 2008. Grand-Officier de la Légion d’Honneur ; Grand-Croix de l’Ordre National du Mérite ; Commandeur de l’ordre des Cèdres du Liban ; Croix de la Valeur militaire avec six citations. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 2007.

2008

Kemenceï Janos, Hongrois ; né en 1929 ; en se vieillissant, il s‘engage dans la Légion Etrangère en 1946 à 16 ans et demi. Après une première affectation au 1er R.E.C., il se porte volontaire pour rejoindre Sidi-Bel-Abbès et entre au 1er B.E.P. Il part pour l’Indochine en novembre 1948 et participe avec son unité aux combats de la R.C.4 en 1949-1950, après avoir déjà été blessé et cité deux fois. Il est grièvement blessé durant le combat de Coc Xa, lors du désastre de Cao-Bang en octobre 1950 et libéré mourant par les Viêts ; Il est sauvé par les médecins français. Titulaire de quatre citations, il reçoit la Médaille militaire à 22 ans en 1951 ; il rejoint l’Indochine pour un second séjour avec le 2e B.E.P. : porteur du fanion du 2e B.E.P. en 1952 ; il participe au Combat de My Truong Ha le 01.09.1952 puis à la bataille de Na-San en novembre-décembre 1952. Sergent-chef, commandant la section lourde de la C.C.S. du 2e B.E.P., il réussit à se faire embarquer sur un Curtiss Helldiver de l’Aéronavale pour une mission d’appui feu sur Diên-Biên-Phu ; il écope de 15 J.A.R. pour absence injustifiée durant 3 heures mais il fournit un rapport éloquent à son chef de corps du 2e B.E.P. ; il saute avec son bataillon début avril 1954 ; récidiviste à Diên-Biên-Phu. Il est fait prisonnier à Diên-Biên-Phu le 07.05.1954 ; il tente par deux fois de s’évader ; sans succès ; il est libéré le 27.08.1954. Rapatrié en Algérie, il rejoint le 3e R.E.P. puis le 2e R.E.P. Après un an en Algérie, il est affecté au B.L.E.M. à Madagascar de 1957 à 1959. Affecté au 1er Etranger à Sidi-Bel-Abbès, il devient chef de peloton des sous-officiers et entre ainsi dans le cercle des maréchaux de la Légion.  Adjudant-chef au 1er Régiment Etranger, chef d’une section de la C.I.C. lors du combat sur le djebel Lejraf le 5 mars 1961. En 1962, il est chargé par le colonel Vaillant de porter la main du capitaine Danjou de l’ancien quartier Viénot jusqu’au nouveau qui est créé à Aubagne. Il quitte la Légion en 1963 et il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1969.  Commandeur de la Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre des T.O.E. et Valeur militaire avec huit citations dont 3 palmes et 3 blessures. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 2008. Décédé dans les Hauts de Seine au début de 2010.

2009

Nebolio Aldo, né en 1932 : ancien légionnaire retiré en Italie. Engagé dans la Légion étrangère le 11 mars 1950 ; durant sa période d’instruction, il sa fait remarquer par son dynamisme. Il se porte volontaire pour l’Indochine et est affecté au I/5e R.E.I. puis au 2e Bataillon. Après une année où, malgré une acclimatation difficile, il se révèle un combattant hors pair et un réel meneur d’hommes, son chef décide de lui confier une section. Il est alors sergent à 21 ans seulement dont deux de service. Il enchaîne patrouilles et embuscades, ne tardant pas à s’imposer. Il intercepte, à la tête de sa section, agents et marchandises du Viêtminh, préservant, par sa maîtrise, le sang de ses hommes. Pour ces actions, il est cité deux fois. Au bout de sa période de deux ans, il demande et obtient une prolongation pour rester encore un an en Indochine. En 1953, il est à nouveau cité deux fois à la suite de l’assaut du village d’An Tu puis d’une embuscade dans le secteur de Bac Ninh. Mais il doit quitter l’Indochine après une conduite courageuse, des blessures aux deux jambes l’obligeant à mettre un terme à sa carrière opérationnelle. Il est décoré de la Médaille des blessés, de la Croix de guerre,. Il est affecté au D.C.L.E. puis au 1er Etranger. Mais la vie de caserne le conduit à mettre un terme à sa carrière militaire et il quitte l’uniforme en février 1955. Il reçoit la Médaille militaire quelques mois plus tard, puis la Légion d’honneur en 1998. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 2009.

2010

Faulques Roger, né en 1924 ; il s’engage dans le maquis F.F.I. des Basses Pyrénées en 1944 puis Corps Franc Pommiès ; caporal ; Croix de Guerre 1939-1945 avec la 1ère citation : saint-cyrien de la promotion Victoire 1945, il choisit la Légion Etrangère ; sous-lieutenant, il rejoint le 3e R.E.I. en 1946 ; au cours de ses trois séjours en Indochine, il va se distinguer au combat. Basé à Na-Fac en juillet 1948, il participe au secours du poste de Phu Tong Hoa en 1948 ; il rentre de ce premier séjour avec cinq citations et trois blessures. Il est fait Chevalier de la Légion d’honneur à titre exceptionnel à 23 ans. Après une affectation au 3e B.E.P. à Sétif, il retourne en Indochine en 1950 et prend part aux combats de la R.C.4. Officier parachutiste rescapé des combats en Indochine ; chef de guerre audacieux et manœuvrier, à la tête du peloton des élèves gradés du 1er B.E.P. à That-Khé le 18.09.1950 ; le peloton est décimé sur la R.C.4. Lui-même, il est grièvement blessé à Dong-Khé, et se retrouve prisonnier. Il est libéré par le général Giap car c’est un héros qui mérite de mourir en terre française ; mourant, il est rapatrié. Pour cette action, il est cité à l’ordre de l’armée et fait Officier de la Légion d’Honneur à 26 ans. Mais c’est un dur, un très dur, pour lui et pour les autres. Après une hospitalisation de deux ans, il retourne en Indochine en 1953 pour un troisième séjour.  Capitaine au 1er B.E.P. en 1953 ; ancien de Diên-Biên-Phu ; il remporte deux nouvelles palmes pendant ce séjour. Il revient d’Indochine avec sa Croix de Guerre des T.O.E., titulaire de huit citations dont trois palmes et quatre blessures ; capitaine commandant la C.C.S. du 1er R.E.P. de septembre 1955 à septembre 1957 ; puis commandant en 1960 ; sec, mince, noueux, ses yeux bleus sont comme délavés, froids : il est beau et cruel ; opération Mousquetaire sur le canal de Suez, en novembre-décembre 1956 ; O.R. au 1er R.E.P. pendant la Bataille d’Alger au 1er semestre 1957 ; O.R. à l’état-major de la 10e D.P. en  septembre 1957 ; commandant affecté au 3e Bureau à l’état-major de la 10e D.P. dans l’opération Jumelles en 1959 ; il se relaie avec Denoix de Saint-Marc pour coordonner le grand ballet des troupes et des appuis ; nommé chef de bataillon en avril 1960, il devient commandant en second du 2e R.E.P. durant l’été 1960 ; Commandeur de la Légion d’Honneur en juillet 1960 ; Croix de la Valeur militaire avec trois citations dont deux palmes ; il quitte l’armée fin 1960, par dégoût. Mis en disponibilité, il est envoyé au Katanga comme adjoint au colonel Roger Trinquier ; Membre du Club des C.S.P.F. Elevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’Honneur avec dix-huit titres de guerre, par décret du 04.05.2004. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 2010. Décédé le 06.11.2011 à Nice.

2011

Lorho Raymond, né le 25.06.1924 ; à tout juste 17 ans et demi, il s’engage au titre de la Légion Etrangère ; il est affecté dans les rangs du 5e Régiment de chasseurs d’Afrique le 23.12.1942 ; il ne tarde pas à se faire remarquer pour son ardeur et son excellent esprit. Nommé brigadier début 1943 puis brigadier-chef le 25.04.1943. Remarqué par ses chefs, il est désigné pour suivre les cours de l’École des élèves aspirants de Cherchell-Médiouna. Aspirant à compter du 01.04.1944, il choisit le 1er Régiment étranger de cavalerie. Avec le Royal étranger, au 3e escadron, il participe à la campagne de France. Jeune chef de peloton, il se distingue par sa fougue et son allant, il est cité une première fois à l’ordre de la brigade en novembre 1944 lors des combats de Buethwiller pour l’accomplissement d’une mission de soutien sous le feu violent de l’artillerie ennemie.. Il se fait encore remarquer au cours de la prise de Colmar et mérite une citation à l’ordre de l’armée en février 1945 pour avoir assuré plusieurs liaisons sous un feu nourri de snipers. Le 07.04.1945, à Enzberg, son peloton tombe dans une embuscade ; grièvement blessé, il reste à la tête de ses légionnaires. Son courage et sa bravoure force l’admiration de l’ennemi qui permet son évacuation. Il reçoit une nouvelle citation à l’ordre de l’armée et la médaille militaire à titre exceptionnel. Sa blessure est grave et nécessite l’amputation de sa jambe droite. L’aspirant Lorho décide néanmoins de poursuivre sa carrière et se spécialise dans le domaine des transmissions. Il sert alors au groupe transmission du 1er R.E.C., promu sous-lieutenant en décembre 1945 il suit un stage d’officier transmission à Montargis. Le 1er R.E.C. doit rejoindre l’Extrême-Orient. En 1946, le sous-lieutenant Lorho demande à être affecté au 2e R.E.C. parce que, dit-il « le 1er R.E.C. désigné pour rejoindre l’Indochine, s’y battra à pied ». Il prend le commandement du peloton transmission. Il est promu lieutenant le 25.12.1947. Après 5 ans à la tête de son peloton, il rejoint le service des affaires indigènes où il va servir de 1952 à 1957, deux citations à l’ordre de la division et les galons de capitaine viennent récompenser ses mérites. Il est ensuite affecté au 1er R.E. en octobre 1957, au service du moral tout en restant placé « hors cadre » au service des affaires algériennes. Attaché au renseignement et à la lutte contre le terrorisme, il contribue à la pacification du sud constantinois puis de la région de Sidi-Bel-Abbès en 1958. Le 16.04.1959, il prend le commandement de l’escadron d’instruction d’arme blindée, unité chargée de former les légionnaires des 1er et 2e R.E.C. Il est fait Chevalier de la Légion d’honneur en 1960. À l’issue de son commandement, il rejoint l’État-major des forces en Algérie. En octobre 1961, il est affecté au 8e Régiment de hussards à Colmar. Promu chef d’escadron le 01.01.1965, en juin de la même année, il est diplômé de l’école de guerre (79e promotion). Il est ensuite muté au 9e Régiment de hussards à Coulommiers au poste de chef d’escadrons major (poste qui correspond à celui d’officier supérieur adjoint). Puis, en juillet 1969, il est désigné pour servir à l’État-major de l’armée de Terre. Il est promu lieutenant-colonel le 01.10.1971. Le 01.09.1973, il retrouve le régiment de son cœur, le 1er R.E.C. dont il devient le 32e chef de corps. Après deux ans à la tête du Royal étranger, il est affecté au groupement de Légion étrangère à Aubagne en qualité d’adjoint du chef du GLE. Il occupe ces fonctions pendant 4 ans sous les ordres des généraux Fourreau et Goupil. Le 01.07.1976 il est promu colonel. En 1979, le colonel Lorho est affecté à l’État-major des forces françaises stationnées à Djibouti, la Légion reste à ses côtés par l’intermédiaire de la 13e D.B.L.E. En juin 1981, il est nommé général de brigade et il fait valoir ses droits à la retraite. Il est le porteur de la main du capitaine Danjou à l’occasion des cérémonies de Camerone, le 30 avril 2011 à Aubagne. Commandeur de la Légion d’honneur, médaillé militaire, commandeur dans l’Ordre national du mérite, titulaire notamment de la Croix de guerre 1939-1945 avec trois citations (deux à l’ordre de l’armée) et de la croix de la Valeur militaire avec deux citations à l’ordre de la division, le général Lorho fait partie de ces officiers qui ont marqué la Légion étrangère. Alors qu’il était chef de corps du 1er R.E.C., son régiment a été amené à défiler à Colmar pour commémorer la libération de la ville. Le lieutenant-colonel Lorho y prit part, en tête de la colonne, sa canne en main. Parmi les spectateurs, un enfant fit une remarque touchante. Voyant le pas lent des légionnaires et la prothèse du chef de corps il dit : « Ils sont gentils les légionnaires, ils marchent lentement pour ne pas fatiguer leur chef ». Le général Lorho incarne ‘’par le sang versé’’ l’engagement total et sans retour. Décédé en juillet 2014.

2012

Germain Hubert, né le 06.08.1920 à Paris ; en septembre 1939, au moment de la déclaration de guerre, il est en classe préparatoire à Navale ; mais il veut continuer la lutte en espérant gagner le Maroc. Après avoir appris à Bordeaux que l’Afrique du Nord n’entrerait pas en guerre, il parvient avec trois de ses camarades à embarquer à bord de l’Arrandora Star qui appareille pour la Grande Bretagne. Il rejoint l’Angleterre le 24.06.1940. Affecté à bord du Courbet au sein des Forces Françaises Libres. Il suit les cours d’élève officier de marine de la Navale libre. Après une affectation au printemps 1941 à l’état-major du général Legentilhomme à la 1ère Division légère de la France Libre en Palestine et pendant la campagne de Syrie, il entre à l’école d’officiers de Damas dont il sort aspirant pour rejoindre l’état-major du général Koenig. Il est affecté en février 1942 au 2e bataillon de la 13e D.B.L.E. ; chef de section antichars à Bir-Hakeim, il est cité à l’ordre de l’armée ; sous-lieutenant en septembre 1942 ; Combats sur l’Himeimat, puis en Tunisie jusqu’à mai 1943 ; campagne d’Italie ; blessé à Pontecorvo le 24.04.1944 ; Compagnon de la Libération par décret du 20.11.1944. il participe au débarquement en Provence en août 1944, puis à la  campagne de France, avec les combats des Vosges et d’Alsace, jusqu’aux combats d’Authion ; démobilisé comme lieutenant en 1946 ; maire de Saint-Chéron de 1953 à 1965. Il revient aux préoccupations militaires puisqu’il est chargé de mission au cabinet de Pierre Messmer, ministre aux armées, de 1960 à 1962, puis en 167 et 1968. Député de Paris ; ministre dans les gouvernements de Pierre Messmer, Premier ministre, de 1972 à 1974. Grand Officier de la Légion d’honneur ; Compagnon de la Libération ; Croix de Guerre 1939-1945 avec palme ; Médaille de la Résistance ; Grand-Croix de l’Ordre de Malte et titulaire de plusieurs décorations étrangères. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 2012.

2013

Guignon Michel, né en 1936 ; saint-cyrien de la promotion Amilakvari 1954-1956 ; il débute sa carrière militaire en Algérie, au sein du Bataillon de Corée, en décembre 1956. Il est ensuite affecté au G.I.L.E. à Saïda. Il est lieutenant parachutiste légionnaire, chef de section au 1er R.E.P. en Algérie ; très grièvement blessé le 31.01.1961, le sergent Berthold Vossler lui sauve la vie à l’hôpital de Constantine. Il rejoint le 1er Régiment Etranger puis, promu capitaine, il commande de 1963 à 1965 la 4e compagnie portée du 2e R.E.I. Affecté aux F.F.A. ; après plusieurs missions en Etat-major de l’Armée de Terre, chef de bataillon, il prend le commandement du Groupement opérationnel de la Légion Etrangère en Corse. Après une affectation à l’I.H.E.D.N., il est nommé commandant du 2e R.E.P. à Calvi en 1980-1982 ; il est promu général en 1985, commandant la 11e D.P. en 1988 ; général d’armée, gouverneur militaire de Paris, commandant militaire de la région Ile de France, de 1992 à 1996 ; il est admis en deuxième section en 1996. Grand-Croix de la Légion d’Honneur depuis le 13.11.1995, il est titulaire de cinq citations et de trois blessures de guerre. Membre du Club des C.S.P.F. Le 30 avril 2013, à Aubagne, pour Camerone, il porte la main du capitaine Danjou avec à ses côtés l’adjudant Berthold Vossler.


2014

Sabljic Zlatko, né en 1955 ; marié et père de quatre enfants. Engagé volontaire au titre de la Légion étrangère en 1974, il quitte l’activité en 2012 au terme de 38 années au service des Armes de la France. Il sert, sans discontinuer, dans tous les grades et distinction de militaire du rang et de sous-officier, y compris celui de Major, au 2è Régiment Étranger de Parachutistes. Alors président des sous-officiers, il doit quitter le Régiment en 1993 pour être nommé au grade de lieutenant. De retour à Calvi dès 1994, il y est le dernier commandant d’unité de la C.C.S. et le premier de la C.C.L. Continuant ses services au 1er Régiment Étranger, il y commande la C.T.L.E., au Fort de Nogent, puis les P.I.L.E. de la zone Nord ; il y achève un exceptionnel parcours comme adjoint du Chef de la D.S.P.L.E. à Aubagne. Le Lieutenant-colonel (er) Sabljic a accompli plusieurs dizaines d’opérations et missions extérieures (sur les territoires des Zaïre, Tchad, Liban, Djibouti, R.C.A., ex-Yougoslavie, Congo, Côte d’Ivoire) dont, entre autres, la libération des otages de Kolwezi (opération Bonite) en 1978, où il reçoit sa première citation, et plusieurs missions en ex-Yougoslavie ; l’une de ces dernières lui vaut, distinguant des services éminents, d’être fait Chevalier de la Légion d’Honneur à titre exceptionnel. Il est également moniteur parachutiste. Croix d’Officier de la Légion d’honneur ; Médaille Militaire ; Croix d’Officier de l’Ordre National du Mérite ; Croix de la Valeur Militaire (trois citations dont deux à l’ordre de la Division). Il est le directeur de la maison d’Auriol depuis juillet 2012. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30.04.2014.

2015

Monarcha François, né le 29.08.1919 en Pologne, élevé en Allemagne puis en France dans une famille très pauvre ; engagé en 1936 pour cinq ans à la Légion Etrangère ; à l’issue de son instruction, il est affecté au 1er Etranger à Sidi-Bel-Abbès ; il sert comme instructeur à Saïda, puis au Maroc, puis à la 4e D.B.L.E. au Sénégal : sergent en 1939 ; il participe aux combats de la France libre en Tunisie dès 1943 ; il débarque à Marseille le 16.09.1944 avec le II/R.M.L.E. pour libérer la France ; il remonte la vallée du Rhône avec son unité et participe, entre autres, aux combats de la trouée de Belfort. Adjudant, il est nommé chef de section au feu en novembre 1944 pour la bataille des Vosges et d’Alsace ; il entre dans Colmar le 02.02.1945. Peu de temps après avoir investi Pforsheim en Allemagne en avril 1945, il est grièvement blessé lors d’une reconnaissance ; il passe dix-neuf mois dans des hôpitaux français ; Croix de Guerre 1939-1945 avec deux citations ; affecté au 1er R.E.I. à Sidi-Bel-Abbès ; instructeur au D.G.R.E. ; chef de maison du général Monclar en 1947 ; adjudant-chef le 01.03.1948 ; muté au III/4e R.E.I. formant corps à Meknès ; il fait fonction d’adjudant-chef de Bataillon ; Instructeur à Sidi-Bel-Abbès ; il quitte la Légion le 16.02.1956 après vingt ans de service. Après de nombreuses activités au Maroc, il est nommé Lieutenant de la réserve en 1962. Il a alors 3 enfants. En 1964, il donne sa démission et rentre en France pour être intégré dans la Police Nationale avec le grade de Sous-brigadier (ex officier) mais exerçant les fonctions de Brigadier jusqu'en 1973, date de sa retraite définitive. Chevalier de la Légion d’honneur ; Médaille militaire ; Croix de Guerre 1939-1945 avec deux citations, ayant le droit au port à titre individuel de la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1939-1945 et de la Distinguished Unit Badge de l’armée américaine. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 2015.

2016

Grosjean René, né en 1928 à Belfort ; engagé en 1947 à l’Ecole d’Autun ; affecté au 13e B.C.A. en Allemagne ; admis à l’E.S.M.I.A. promotion Garigliano 1949-1951 puis E.A.I. de Saint-Maixent ; sous-lieutenant affecté fin 1951 au 35e R.I. à Belfort ; en 1953, il rejoint la Légion Etrangère ; il part en Indochine, lieutenant au II/2e R.E.I. en 1953-1955 ; Croix de Guerre des T.O.E. avec une citation à l’ordre du Corps d’armée;  lieutenant puis capitaine légionnaire au 2e R.E.I. à Aïn-Sefra, affecté à la 3e C.P. ; commandant la compagnie régimentaire en 1958-1959 ; chevalier de la Légion d’honneur à titre exceptionnel en 1959 ; commandant la 1ère compagnie portée de 1959 à 1961, héliportée sur le Beni-Smir le 03.12.1960 ; Croix de la Valeur militaire avec sept citations dont quatre palmes. Il commande la compagnie de transit à Marseille. Puis il revient au 2e R.E.I. à Colomb-Bechar, commandant la 2e C.P.  en 1963-1965. Il est affecté au centre de regroupement de Strasbourg puis au détachement de la Légion à Bonifacio ; chef de bataillon en 1966, il est fait officier de la Légion d’honneur en 1968. Il devient directeur du service du moral et du foyer d’entraide avant de prendre le commandement du G.I.L.E. et du détachement du 1er R.E. en Corse en 1969-1972 ; il est promu lieutenant-colonel en 1973 ; directeur de l’E.M.I.A. à Coëtquidan en 1973-1975 ; il retrouve la Légion Etrangère, chef de corps du 3e R.E.I. en Guyane en 1975-1977. Il est est ensuite muté à l’inspection de l’infanterie. Il est promu Commandeur de la Légion d’honneur en 1978. Il sert au commandement des écoles militaires puis il est nommé chef de corps de l’E.A.I. . Il prend les fonctions de D.M.D. du Var en 1983-1985 ; général de brigade, versé dans la 2e section en 1985. Il est élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre National du Mérite. En 1991, il devient président de l’A.A.L.E. de Savoie. Il porte la main du capitaine Danjou pour Camerone le 30 avril 2016 à Aubagne.

2017

N'Guyen Val Phong portera la main du capitaine Danjou à Aubagne - Camerone le 30 avril 2017. Le général de division Jean Maurin, commandant la Légion étrangère, l’a désigné comme Porteur de la main du capitaine Danjou lors de la commémoration de Camerone à Aubagne, le sergent-chef (er) N’Guyen Van Phong, officier de la Légion d’honneur, médaillé militaire, sept fois cité dont trois fois comme supplétif vietnamien au sein du 1er B.E.P., 2e B.E.P.,3e C.S.P.L.E., 4e R.E.I., 13e D.B.L.E. et 2e R.E.P. où, après avoir fait le déménagement de Bou-Sfer à Calvi, il commanda une section pendant un an au Tchad de 1969 à 1970. Le sergent-chef (er) N’Guyen Van Phong a accompagné le Chef de bataillon (er) Roger Faulques, porteur de la main le 30 avril 2010. Il est l’un des derniers témoins vivants de ces hommes qui ont tout donné pour la France en rejoignant les rangs de la Légion Etrangère au combat.


Echo de la FSALE - Hors série -Mot de la Com. Mars 2017

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Rencontres pour l'emploi le vendredi 17 mars 2017 - 1, place Joffre - Paris 7°

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Cher ancien,


pour la deuxième année, la FSALE organise une Rencontre pour l'Emploi des anciens légionnaires (RPE Légion).

Il s'agit d'un moment fort: par votre présence, vous affirmez votre volonté d'intégrer et de mettre vos compétences, votre.expérience au service d'une entreprise.

Dans une période caractérisée par une tension sur l'emploi, des fragilités économiques permanentes, la sélection de profils adaptés à l'emploi est une obligation pour l'entrepreneur qui veut assurer l'avenir de son entreprise. Cette sélection répond à des critères qu'il vous faut maîtriser pour déboucher sur un poste. C 'est l'objectif de la RPE.

La RPE est organisée le vendredi 17 mars à l’École Militaire : 1. place Joffre 75007 Paris de 09h30 à 17h30.

(Métro ligne 8 École Militaire - accès véhicule interdit dans l'enceinte militaire )

Elle comporte deux phases :

09h30 à 12h00: séquence de préparation de vos outils de candidature: CV; engagement de la conversation et conduite d'un entretien d'embauche.

13h00à 16h30: rencontre avec des entreprises selon la méthode de speed dating:(10/15 minutes) pour convaincre l'entreprise qu'elle doit vous embaucher absolument.

C'est donc un moment qu'il vous faut préparer dès maintenant pour optimiser cette journée.

Nous avons mobilisé pour vous des experts de la gestion des ressources humaines, de la reconversion.

Nous avons développé pour vous des outils spécifiques vous permettant d'avancer dans vos démarches, dans votre recherche, dans votre insertion sur le marché du travail.

Il vous est donc demandé, compte tenu des conditions particulières de sécurité en vigueur dans la période (Vigipirate), de bien vouloir vous enregistrer auprès du secrétariat de la FSALE par e-mail:( Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ) ou téléphone : (01.45.51.48.50).

Il faudra absolument vous munir d'une pièce d'identité, de quelques exemplaires de votre cv et éviter de venir avec de gros bagages...

Comptez 15 minutes pour les formalités d'accueil, ouverture des locaux à compter de 09h00.

L'équipe d'organisation se joint à moi pour vous souhaiter la meilleure RPE possible.

Il ne revient qu'à vous qu'il en soit ainsi. Fidèle à sa tradition la Légion vous offre une nouvelle fois « la possibilité de devenir tout «  (Ernst JIINGER).

Général Rémy Gausserès

Président fédéral de la FSALE


Mémoire vivante: Visiteur des hôpitaux pour mon Amicale

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"Il est une mode indémodable, celle qui peut être considérée comme moderne et éternelle à la fois : avoir des problèmes et se retrouver quelque peu blasé de sa propre existence, l’âge venant…

Pour accentuer encore ce mal-être, pollution parmi les pollutions, nous sommes envahis du bruit des autres, de leurs vociférations hystériques, des cris vulgaires en tout genre. C’est un horrible brouhaha. Même un musicien ne trouverait pas dans cette énorme cacophonie, la moindre note harmonieuse et sereine.

Cette forme de pollution était mon lot quotidien après mon service légionnaire. Rapidement, c’était devenu une obsession, il me fallait trouver une atmosphère sonore plus convenable. Il m’était indispensable de trouver une parade, même si je possédais « l’atout » du handicap professionnel de tout ancien militaire « qui se respecte » : se retrouver plongé dans le monde fermé des sourds chroniques, conséquence de séances de tir sans protection auriculaire.

Je m’étais isolé, retranché dans une bulle insonore, et lorsqu’il m’arrivait de mettre mon nez dehors, je m’affublais, enfin, mieux vaut tard que jamais, du casque anti-bruit.

Dans mes lectures de jeunesse, j’avais appris que la terre était ronde, que le monde qui m’entourait avait la dimension d’un tout petit atome dans un univers illimité, dans lequel je n’étais même pas une poussière. De quoi m’indisposer, assurément, par une sorte de vertige persistant. Ma dimension humaine me faisait peur, asphyxié par un trop plein de rien du tout : le temps libre. Je pris l’option de me laisser vivre, oisiveté soutenue par une “rente” d’ancien légionnaire, qu’alimentait régulièrement une dette dite publique me concernant. Enivré de désœuvrement, de paresse - cette ignoble mère de tous les vices - j’affectais prétentieusement d’aimer ce genre de vie, et d’être parfaitement heureux en compagnie de camarades de rencontre sur ma dernière route, que je fréquentais au grand dam de mon organe hépatique, petite chose très fragile qui me faisait souffrir par crises aigües douloureuses, et m’alertait ainsi sur mon précaire état de santé, signe de vie raccourcie.

A l’amicale d’anciens légionnaires que je fréquente depuis peu, j’ai la chance de rencontrer des amis, anciens légionnaires comme moi. Certainement, lors de nos parcours réciproques, nous nous sommes croisés. J’ai plus, dans ma tête, la mémoire des visages que celle des noms. Grâce à eux, je laisse mon foie vivre tranquillement sa retraite, bien méritée. Je vis en accord harmonieux avec mes nouveaux compagnons, et la partition qui se joue dans l’air du temps, est une mélodie fantastique, un véritable petit bonheur, alimenté par le partage et les échanges d’hommes de bonne volonté. C’est un tempo magique d’un enrichissement mutuel, partagé. Depuis, je me rends utile, je visite les malades dans les hôpitaux, c’est pour moi un sentiment indescriptible, surtout que je me suis pris d’amitié avec eux. Voilà donc ma nouvelle vie, je suis guéri du bruit des autres, ma vie reprend des couleurs, j’existe encore pour quelques uns d’entre eux, ceux qui ont besoin de mes visites régulières pour leur faire oublier leur misérable condition humaine.

CM


Communiqué de la Fédération des Sociétés d'Anciens de la Légion Etrangère

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Les propos électoraux récents tenus en Algérie par monsieur Macron n’excusent pas tout, notamment l’inculture et la provocation d’un candidat à la magistrature suprême: “ la colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie…”.

Cette déclaration a stupéfait tous ceux qui, en France ou en Algérie, ont vécu le drame algérien et plus largement ceux qui connaissent l’histoire de l’Algérie.

Inculture parce que ce candidat formé dans nos plus prestigieuses écoles et qui a disposé d’un parcours professionnel privilégié a sans doute oublié plusieurs chapitres de l’histoire de l’Algérie.

Provocation car porter un tel jugement dans un pays étranger don’t de nombreux ressortissants vivent sur notre territoire, à un moment où le terrorisme islamique menace la France, relève d’une faute politique indigne d’un candidat à la magistrature suprême.

Les Algériens et les Français ont besoin de paix, de réconciliation, d’une mémoire collective ou chacun assume ses pages sombres pour un avenir meilleur des deux côtés de la Méditerranée. C’est cela qu’un candidat à la présidence de la République française aurait dû privilégier et c’est cela que tous les Algériens qui aiment la France attendent, non une repentance stérile qui n’a jamais forgé un avenir. Raviver les plaies pour des raisons d’opportunité électorale sur un territoire étranger s’avère plus qu’une erreur, c’est une faute grave qui sera ressentie telle par tous ceux qui ont vécu le drame algérien.


Voeux 2017 de la FSALE

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Bonne Année 2017

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Exister est une réalité, un fait, vivre est un art.


Pendant des millénaires, la religion a rempli le rôle de l’éducation de notre manière de vivre et s’est faite directrice de nos vies intérieurs. Aujourd’hui, elle est de moins en moins influente, peut-être est-elle trop rigide pour un monde en pleine transformation et ne correspond plus aux aspirations naturelles des individus-citoyens en quête de sens. Faite de règles qui ne parlent plus qu’à une minorité, elle devrait pouvoir renouveler son regard, son langage pour toucher les âmes.


Etouffés par une forme de déshumanisation idéologique et égoïste, nous nous tournons vers de faux prophètes, sans penser à nous inspirer des philosophes qui ont toujours légué les clés du “savoir vivre ensemble” pour nous aider à accepter la vie comme elle devrait être et nous imposer à vivre dans “l’ici et maintenant” et non “ailleurs et plus tard”…


Nous sommes tous confrontés à un certain nombre de faits que nous n’avons pas choisis, que nous n’avons pas voulus et qui nous sont imposés. Cela commence par notre lieu de naissance, notre famille, l’époque à laquelle nous vivons, c’est aussi notre corps, nos capacités physiques, nos qualités intellectuelles et aussi nos handicaps. Ensuite vient s’ajouter pour compléter le tableau, les évènements qui nous transforment et que nous ne contrôlons pas: les maladies, la vieillesse et… la mort. Ainsi va le “sort” de tout être humain.


Tout se bouscule entre “ce qui dépend de nous” ( opinion, désirs, aversion…) avec ce qui nous appartient de changer et “ce qui ne dépend pas de nous” (corps, conditions de naissance, etc…). Vouloir changer ce qui ne dépend pas de nous c’est mettre un masque et devenir une sorte d’acteur dans un rôle qui affiche son apparence aux yeux des autres.


Je souhaite que tout au long de 2017, vous laissez tomber vos masques réservés aux seuls temps des carnavals et que vous faites de cette année nouvelle un temps fort d’amitié, de solidarité et d’actions concrètes envers les plus démunis d’entre-nous et de tous ceux qui ont besoin des autres en ces temps difficiles et inhumains.

“Que m’importe ce qui n’importe qu’à moi. »

Christian Morisot


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