AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

La maison du Légionnaire

Le Noël du légionnaire Charles Morlais.

Envoyer

Cest bientôt la période de Noël, je n'ai jamais, avant mon engagement à la Légion étrangère, aimé cette fête que je considérais frustrante et injuste.

Frustrante parce que mes Parents ne pouvaient offrir à leurs enfants les cadeaux traditionnels sans compromettre très sérieusement le budget familial de l'alimentation qui suffisait tout juste à finir le mois, inévitablement se répétait mensuellement cette ébauche de misère.

Mais c'est la place de Noël sur le calendrier qui m'indisposait, elle était très mal placée dans l'année, trop près du coeur de l'hiver, tristesses des soirs interminables, noirs, froids, neigeux, inhumains.

Noël, c'était aussi les belles vitrines des magasins illuminés, tant de choses que je ne pouvais posséder qu'en rêves, douloureuse réalité qui s'imposait comme une frustration injuste et suprême glorification de l'argent qui marquait toute l'hypocrisie de la devise républicaine puisque je ne trouvais aucune liberté, ni d'égalité et encore moins de fraternité, mes amis s'enfermaient ces jours là, chez eux en famille...

C'est aussi, l'apprentissage du sentiment de propriété, impression très désagréable quand vous ne possédez rien et que se découvrait en même temps une société où les enfants étaient différents.

Mon premier Noël à la Légion fut une révélation.

Depuis sa création, la Légion étrangère a fêté à sa manière Noël et en particulier au siècle dernier avec les crèches. Chaque année, les différentes sections des régiments proposent une crèche réalisée pendant leur temps libre en dehors des heures de service confectionnée avec les moyens du bord, de l'imagination et de l'enthousiasme.

La fête de Noël est une des fêtes les plus importantes à la Légion, elle dépasse le cadre sticte du religieux puisque toutes les religions et les incroyants sont présents: athées, chrétiens, musulmans, juifs, hindouistes, bouddhistes, tous frères d'armes.

Tous célèbrent à leur manière Noël, la fête de l'homme et de la fraternité légionnaire symbolisé par l'enfant Jésus.

Cette naissance leur rappelle leur propre fragilité lors de leur engagement, ils commémorent avec cette fête un moment de chaleur et de convivialité qu'ils partagent avec leurs chefs présents ce soir là sans leur propre famille et leurs camarades dont beaucoup n'ont d'autre famille que celle des légionnaires.

Les crèches reflètent leur reconnaissance pour une autre vie, dures, dangereuse parfois, mais pleine, enrichissante, passionnante. Souvent les décors sont inspirés des théâtres des opérations qu'ils fréquentent.

C'est un moment de générosité, de paix et de grandes émotions qui donne tout son sens à l'esprit de Noël, à l'esprit de famille légionnaire.

Ainsi, curieusement, c'est au contact de ces camarades de différentes cultures, d'origines et de religions que j'ai rencontré pour la première fois toute la magie de Noël, son atmosphère mystérieuse, ses joies communicatives. Avant c'était chacun pour soi et chacun chez soi.

Aujourd'hui, je fête Noël sans jamais oublier celui qui sera seul ce soir là...

propos recueillis par Christian Morisot.


L'Echo de la Vède juillet 2011

Envoyer
aa

La Maison du Légionnaire

Envoyer

aa


L'Echo de la Vède juin 2011

Envoyer

aa


A propos de Camerone

Envoyer

A propos de Camerone :

 

« Il eut été vraiment dommage », écrit le général de Villebois-Mareuil, dans un article paru en 1896 dans la revue des deux mondes, de priver la Légion de l’immortalité de Camerone.

De décembre 1861 à mars 1875, il n’existe plus qu’un régiment étranger. Au début de 1863, on apprend à la Légion que les zouaves embarquent afin d’aller faire la guerre dans l’Amérique Centrale. Grand émoi dans les mess et dans les endroits où les légionnaires se retrouvent pour boire et retrouver un peu leur passé… au fond d’un verre. La Légion n’est pas prévue pour faire partie du corps de débarquement. C’est pour l’ensemble des hommes du régiment étranger inadmissible, inimaginable. Les officiers subalternes du régiment adressèrent directement une pétition à l’empereur Napolëon III. La Légion gagne sa cause. Il ne pouvait en être autrement, c’était encore, comme disaient les légionnaires : « un sacré tour de ces damnés bureaux qui ne connaissent rien de la Légion. En reconnaissance, les légionnaires chantent « Eugénie »…

Ainsi le 28 mars 1863, le Régiment Etranger débarque à Vera-Cruz.

La puissance d’une atmosphère exotique Méxicaine agit profondément sur tous les légionnaires dont l’imagination est fertile et même pour certains… ardente. Le régiment est commandé par le colonel Jeanningros, la Légion avait la mission de la garde des terres chaudes, pernicieuse contrée qui avait pour but d’assurer les communications entre Puebla et Vera-Cruz, ce n’était pas la mission des plus désirables.

Les terres chaudes comme leur nom l’indique est une région du Mexique couvée par un soleil infernal qui distribuait sans compter le Typhus, les fièvres et le « vomito négro ». Sous ce soleil, le paysage se transformait en un bagne incandescent, les légionnaires devaient assurer la protection des convois contre les partisans éparpillés adroitement dans ces régions hostiles et féroces.

C’est en accomplissant ce lourd travail meurtrier et quotidien que les légionnaires vont inscrire le plus beau fait d’armes de leur esprit de sacrifice : Camerone dont le nom sera brodé sur la soie de leurs drapeau.

Au petit matin du 30 avril 1863, la 3ème compagnie du 1er bataillon commandée par le capitaine Jean Danjou, forte de 62 hommes reçoit l’ordre de se porter au devant d’un convoi très important qui se dirige sur Puebla. La mission est d’explorer les environs de Palo-Verde et de disperser les guerillos qui sont signalés. Le petit jour se lève à peine que déjà les légionnaires ont atteint le petit poste de Paso del Macho. Personne ne soupçonne que 1200 fantassins et 850 cavaliers surveillent la colonne Danjou, ils profitent d’un terrain boisé pour se dissimuler.

La compagnie Danjou atteint le point d’eau de Palo Verde et met sacs à terre. Quelques sentinelles sont mis en place et surveillent les quatre points cardinaux. L’excellent café du matin embauche, une sentinelles appelle aux armes et se replie, on renverse les marmites. Tout à coup, la plaine se peuple de cavaliers mexicains ; l’air manque autour du détachement. Du côté de Camarone, un nuage de poussière monte en trombe, le capitaine Danjou se dirige sur le village.

Suit le récit du déroulement du récit du combat.

Le lendemain, un des blessés survivants est désigné par ses camarades du soin d’adresser un compte rendu du combat au colonel Jeanningros. Il écrivait : « la 3èm du 1er est morte, mon Colonel, mais elle en a fait assez pour que, en parlant d’elle, on puisse dire : elle n’avait que de bons soldats ».

Le culte de Camerone est célébré chaque année, vers la fin de 1863, le régiment a perdu 11 officiers et 800 hommes sur les 1400 de son effectif. Au total la campagne du Mexique a couté au Régiment Étranger tués à l’ennemi ou morts de maladie : 31 officiers et près de 1917 sous-officiers et légionnaires, mais la Légion rapportait dans les plis de son drapeau la gloire de Camerone. Le régiment rejoignit l’Algérie en 1867, il n’avait eu le temps de se reconstituer que la déclaration de guerre à l’Allemagne mettait à nouveau les légionnaires sur la brèche.


Page 5 sur 7

Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui4476
mod_vvisit_counterHier2652
mod_vvisit_counterCette semaine11145
mod_vvisit_counterSemaine dernière24288
mod_vvisit_counterCe mois97695
mod_vvisit_counterMois dernier347580
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0919837124

Qui est en ligne ?

Nous avons 2212 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 42456265
You are here LEGION ETRANGERE La maison du Légionnaire