Partir, c'est courir un peu. Et à son retour,
Chacun n'aura de cesse qu'il n'est retrouvé femme,
A Carmen, José courra dès le premier jour,
Sans tambours ni castagnettes, mais beaucoup de flamme.
Siegfrid, outre-Rhin, retrouvera son Elsa,
Toute grâce et finesse entre ses nattes dorées.
Et qui, pour effacer tant de maudits ratas,
De tubercules légères saura le restaurer.
Mario et Gina, eux reprendront leur duo
Dans l'attente prochaine de joyeux bambini.
Leur pays est si riche en matière de Lollo,
Qu'ils auront des enfants à coup sûr bien nourris.
Et moi, je retrouverai Bichette, à mon jour,
Non pas que l'on m'ait attendu durant cinq ans,
Mais aux dix retrouvées comme à celles de toujours,
Je donnerai encore ce surnom chevrotant.
Georges JARDIN