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Légionnaire toujours...

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Un képi blanc ensanglanté n'équivaut pas à un passeport.

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Le 8 septembre 1999

 

Même versé, le sang ne rend pas automatiquement français. Les légionnaires étrangers blessés au combat n'ont en effet pas droit à la nationalité française. Un fait que déplore la Fédération des sociétés d'anciens de la Légion étrangère (Fsale) qui demande une modification de la loi. «C'est une question de principe», explique son président, le général Coullon.

C'est désormais une question politique. La ministre de la Justice, Elisabeth Guigou, avait exprimé, en mars, une fin de non-recevoir aux anciens képis blancs, expliquant qu'«il importe que le gouvernement conserve une marge d'appréciation afin de vérifier le degré d'attache avec la France de ces personnes». Lundi, l'ancien Premier ministre Pierre Messmer, qui s'est battu à Bir-Hakeim (1942) dans les rangs de la Légion, a jugé l'opposition de la garde des Sceaux «méprisante et incompréhensible». Hier, Charles Pasqua et Philippe de Villiers ont lancé un «appel solennel» au président de la République, afin qu'il «use de son autorité pour imposer» cette mesure au gouvernement.

Courroucée, Elisabeth Guigou a décommandé le rendez-vous qu'elle avait avec Messmer. Elle recevra aujourd'hui Jean-François Picheral, sénateur (PS), ancien médecin de la Légion. «Nous sommes prêts à étudier la question et à en débattre», explique-t-on au ministère de la Justice, où l'on juge néanmoins la demande de la Fsale «un peu exorbitante».

Les effectifs concernés sont dérisoires. Depuis 1995, onze légionnaires étrangers ont été blessés en service. Les anciens képis blancs qui souhaitent acquérir la nationalité française bénéficient d'un traitement de faveur: ils l'obtiennent en six mois, contre deux ans pour les autres étrangers. 684 demandes ont été déposées depuis 1996 et le ministère de la Justice ne connaît pas de cas de refus. Environ la moitié des 8 000 légionnaires sont de nationalité étrangère.

Jean-Dominique MERCHET


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