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Hommage national au dernier «poilu» lundi

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12/03/2008


Lazare Ponticelli voulait une célébration digne et sans tapage. Crédits photo : AP

Le dernier combattant de la Première Guerre mondiale, Lazare Ponticelli, voulait «qu'au-delà de sa personne, on rende hommage à toutes le victimes civiles et militaires de la Grande guerre».

Il était le dernier survivant de la Première guerre mondiale, le dernier des 8,5 millions de poilus français. Lazare Ponticelli est mort mercredi à l'âge de 110 ans. Il s'est éteint au domicile de sa fille au Kremlin-Bicêtre, dans le Val-de-Marne. C'est l'Élysée qui a annoncé la nouvelle. Ses obsèques se dérouleront lundi matin aux Invalides, à Paris.

«J'exprime aujourd'hui la profonde émotion et l'infinie tristesse de l'ensemble de la Nation alors que disparaît Lazare Ponticelli, dernier survivant des combattants français de la Première guerre mondiale», a déclaré Nicolas Sarkozy dans le communiqué qui révélait la nouvelle. Un hommage national à l'ensemble des Français mobilisés durant la Première Guerre mondiale sera rendu «dans les prochains jours».

Après avoir longtemps refusé les obsèques nationales, Lazare Ponticelli avait récemment accepté cet honneur, promis par Jacques Chirac au dernier poilu qui disparaîtrait, et ce peu après le décès de Louis de Cazenave.Au nom «de tous ceux qui sont mort, hommes et femmes» pendant cette Guerre, avait-t-il expliqué dans une dernière interview accordée au Parisien-Aujourd'hui en France. Il avait posé ses conditions : pas de tapage important, ni de défilé. Et il souhaitait «une messe aux Invalides» pour leur rendre hommage.

Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a salué la mémoire d'«un semeur d'espoir qui refusait la fatalité». «Chaque combattant qui s'éteint emporte avec lui une part de notre histoire. Mais en nous quittant, il laisse le témoignage de ses sacrifices comme autant de graines d'espérance».

François Fillon, pour sa part, a appelé à ne «jamais oublier le courage inouï et le message si grave des poilus», une «génération qui a donné ses vingt ans pour la France». «La disparition de cet homme d'honneur et de courage nous confronte à nos propres responsabilités. Elle ravive en nous la profonde reconnaissance due à ceux qui ont tant donné pour défendre notre nation et ses idéaux», souligne le premier ministre.

L'ancien président Jacques Chirac a également rendu hommage à Lazare Ponticelli. «Je veux saluer le courage de l'homme et le symbole de ces millions de jeunes qui répondirent avec un courage admirable et au prix de sacrifices immenses, à l'appel de la Patrie envahie», a expliqué l'ex-chef de l'Etat. «Nous leur devons notre liberté d'aujourd'hui», a-t-il ajouté.

«C'est complètement idiot la guerre»

Cet Italien de naissance, né le 7 décembre 1897, était parti tout seul de son village natal du nord de l'Italie, à 9 ans et demi, pour fuir la misère et gagner le «paradis», la France. Il n'a que 17 ans et doit tricher sur son âge pour s'engager dès l'automne 1914 au 4e Régiment de marche de la Légion étrangère. « J'ai voulu défendre la France parce qu'elle m'avait donné à manger», expliquera-t-il plus tard.

Quelques semaines de classes et le voilà au front dans la forêt d'Argonne en décembre 1914. Très vite, il devra partir combattre sous le drapeau transalpin après l'entrée en guerre de l'Italie aux côtés de la France. De ce long conflit, dont il est sorti indemne hormis une blessure à la joue, il avait retenu une chose: «vous tirez sur des pères de famille, c'est complètement idiot la guerre».

Revenu en France, il lance en 1921 avec deux de ses frères une entreprise de montage et d'entretien de cheminées d'usine, dont les activités vont s'étendre au montage-levage, particulièrement dans le secteur du raffinage du pétrole, puis à la tuyauterie. La société Ponticelli Frères est devenue un groupe dynamique qui compte aujourd'hui près de 4.000 salariés. L'ancien légionnaire, naturalisé en 1939, évoquait avec fierté ses médailles, conservées dans une boîte à chaussures: croix de chevalier de la Légion d'honneur, Croix du combattant 14-18, Médaille interalliée 1918, Médaille des blessés, Croix de Vittorio Veneto, Merito di Guerra.

Quant au terme «Poilu», hérité du lexique de la Grande Armée de Napoléon, il s'agit d'un surnom apparu pendant le rude hiver 1914-1915 au cours duquel les barbes se multiplièrent, devenant l'emblème du combattant au front.


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