21 octobre 2009
Présentant à la presse le premier retour d’expérience des Bases de Défense (BdD), le ministre de la défense Hervé Morin a affirmé ce mercredi qu’il n’était «pertinent» que la Légion étrangère ait, comme elle le souhaitait vivement, sa propre Base de défense dans le sud-est de la France. Ses unités seront «intégrées à celle de Marseille» a tranché le ministre. La Légion risque ainsi de perdre une partie de son autonomie de gestion, en particulier pour l’administration très spécifique de son personnel.
Ces BdD ne sont pas des bases au sens traditionnel du terme, mais bien plutôt des «circonscriptions d’administration militaire à laquelle sont rattachés les régiments et unités qui y sont stationnés» selon la définition du chef d’état-major de l’armée de terre.
Des civils aux commandes
Ce système sera généralisé dès le 1er janvier 2011, le ministre souhaitant réduire la période de transition qui devait s’étendre jusqu’en 2014. S’il reconnait l’existence d'«inquiétudes dans le personnel», Hervé Morin estime que «l’expérimentation confirme que notre schéma s’avère pertinent».
Le ministre a, par ailleurs, confirmé que le nombre de BdD serait réduit de 90 (projet initial) à un chiffre compris entre 60 et 70. Les Groupes de soutien des BdD pourront être commandés par des civils, fonctionnaires de catégorie A. Ce sera le cas de trois d’entre elles dès 2010. Cette formule sera développé «autant que possible» a assuré Hervé Morin.
Enfin, la création des BdD ne sera pas conséquence sur l’organisation territoriale de la Défense. Des expérimentations vont être menées à Rennes et à Lyon.