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Pour Bigeard, la torture en Algérie était un «mal nécessaire» 18062010

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18.06.2010

Le général , décédé ce vendredi à l'âge de 94 ans, a été l'un des protagonistes de la bataille d'Alger en 1957. Il évoquait avec réticence cette période durant laquelle l'armée française se livra à la torture, une pratique qu'il avait qualifiée en juillet 2000 de «mal nécessaire». La bataille d'Alger, théâtre de la torture Lors de la bataille d'Alger, menée par la 10ème division parachutiste (DP) du général Jacques Massu, le colonel Marcel Bigeard et son 3ème régiment de parachutistes coloniaux (RPC), avaient participé au démantèlement des réseaux armés du FLN qui avaient posé une série de bombes visant les Européens. Cette bataille d'Alger avait été livrée, notamment par les régiments parachutistes de la Légion étrangère et de l'infanterie coloniale, avec le recours fréquent à la torture : supplice de la baignoire et utilisation de la gégène (décharges électriques sur les parties génitales). Cette pratique avait été dénoncée en France par les intellectuels puis par quelques rares militaires, comme le général Jacques Pâris de la Bollardière, Compagnon de la Libération. Beaucoup plus tard, Massu et Bigeard, qui ne s'aimaient guère, s'étaient renvoyé la responsabilité de ces actes. Les aveux du général Bigeard au soir de sa vie En 1999, lors de la sortie de son dixième ouvrage («Lettres d'Indochine»), le général Bigeard avait reconnu à demi-mot que certains officiers de renseignement avaient utilisé la torture durant la bataille d'Alger. «Etait-il facile de ne rien faire quand on avait vu des femmes et des enfants les membres arrachés par l'explosion d'une bombe?», avait-il alors dit. En juillet 2000, il avait déclaré que la torture était un «mal nécessaire», ajoutant qu'il s'agissait d'une «mission donnée par le pouvoir politique», mais démentant l'avoir pratiquée lui-même. «Nous avions affaire à des ennemis motivés, des fellaghas, et les interrogatoires musclés, c'était un moyen de récolter des infos. Mais ces interrogatoires étaient très rares et surtout je n'y participais pas. Je n'aimais pas ça. Pour moi, la gégène était le dernier truc à utiliser», déclarait-il en 2007 au quotidien suisse La Liberté. Mais contrairement à Massu, qui a regretté l'usage de la torture, Bigeard n'avait émis aucun remord. «Je ne regrette rien ! Nous avons fait face à une situation impossible.» Les accusations de la militante indépendantiste Louisette Ighilahriz La militante indépendantiste algérienne Louisette Ighilahriz avait révélé dans la presse en 2000, puis dans un livre paru en 2001 («Algérienne»), avoir été torturée à Alger par des militaires français de la 10e DP, entre le 29 septembre et le 20 décembre 1957, sur le commandement de Bigeard. Dans un livre paru en 2002 («Crier ma vérité»), Bigeard avait dénoncé une «machination». Louisette Ighilahriz avait mis en cause Massu et Bigeard comme les «commanditaires» du «sale boulot», assurant avoir reconnu Massu et Bigeard. «Lorsque Massu ne venait pas, un autre gradé, grand et mince, portant un béret vert, le remplaçait. C'était Bigeard», témoignait-elle ainsi dans le Nouvel Observateur du 31 mai 2001. Des spécialistes avaient relevé que le vert était la couleur de la Légion étrangère et que Bigeard, de l'infanterie coloniale dont la couleur était le rouge, ne pouvait porter un tel couvre-chef. «Curieusement», remarque Bigeard dans «Crier ma vérité», l'éditeur du livre «Algérienne» «a fait corriger certains passages et le béret de Bigeard a changé de couleur, passant du vert au rouge».


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