17 décembre 2010
Les cambriolages sont en augmentation de près de 50 % (par rapport à la même période en 2009), selon les chiffres de la préfecture. 638 contre 446 dans tout le Gard ; 210 contre 141 à Nîmes. Une recrudescence brutale qui fait du bruit en ville. Et interroge.
Trois tentatives de cambriolage en moins d’un an. Jalel Somrani, ancien de la Légion étrangère, résidant aujourd’hui au Mas de Mingue, tire la sonnette d’alarme : « Quand je suis arrivé, en 1996, il y avait une bonne ambiance, aucun problème. Que fait la Ville aujourd’hui ? Au lieu de faire des travaux pour faire beau, qu’on s’attache aux jeunes. »
En janvier dernier, déjà, alors qu’il était absent et que son épouse était seule avec leurs deux jumelles de 8 ans et demi, des individus ont tenté de s’introduire chez lui : « Quand elle a entendu du bruit, elle a allumé la lumière et a tapé fort sur la porte. » Coût de l’opération, un portail forcé et une porte d’entrée endommagée : 1 200 €. Et une caméra de vidéosurveillance à l’angle de la rue, qui n’aurait pas fonctionné à ce moment-là.
Alors, après avoir fait un petit tour dans le quartier, Jalel se cache derrière les buissons, chez lui : « Je voulais leur faire comprendre qu’ils n’étaient pas maîtres de la maison. Ils sont revenus en disant “On y va, s’il vient, on lui cartonne la gueule”. » Mais une fois face à lui, les individus, encagoulés, se sont vite carapatés. Il faut dire que l’ancien légionnaire est aussi un spécialiste du triathlon : « Je les ai coursés, avant qu’ils ne tombent sur une voiture de la Bac. »
Malgré tout, Jalel Somrani garde une certaine distance sur les événements : « Je n’ai pas peur et je n’en veux pas à ces jeunes qui sont abandonnés. C’est le système qui ne correspond pas à la situation. Si on leur donnait la possibilité d’être encadrés.... »
Même s’il n’est pas inquiet, Jalel a aujourd’hui décidé d’installer un système de vidéo surveillance.