Publié le 14/04/2010
Bruno Lavenant est caporal au 4e régiment étranger à Castelnaudary. Magasinier, il fait une livraison le 26 mars au chalet du régiment à Formiguères. « Il s'est endommagé le nerf sciatique en rechargeant dans le camion les surgelés qui ne pouvaient y être stockés et il souffre, depuis, d'une hernie discale », rapporte Me Trille, avocat. Le médecin du régiment qui a examiné son client le lundi, lui prescrit un arrêt maladie jusqu'au 1er avril. Sa souffrance est telle qu'il est finalement hospitalisé. « Quand il a voulu informer sa hiérarchie, on lui a rétorqué qu'il devait reprendre le travail sous peine d'être mis aux arrêts ». Un dialogue de sourds, selon le conseil, qui a amené le caporal à prendre un avocat pour faire valoir ses droits. Ce qu'attend son client ? « Une demande de régularisation - sa vraie identité est Le Lay - la reconduction de son arrêt de maladie à compter du 2 avril, la reconnaissance de son état ». Rien que de bien légitime selon Me Trilles. « Bourré de morphine et avec des infiltrations, il arrive à peine à se tenir debout avec des cannes anglaises. L'avenir physique de mon client est réservé. Il n'aurait jamais dû être affecté à un tel poste avec toutes les exemptions définitives qu'il a depuis 2006 », rapporte l'avocat qui a écrit au chef de corps du régiment chaurien ainsi qu'au commandement de la légion étrangère d'Aubagne. Sans réponse avant la fin de la semaine, il déposera une plainte auprès du procureur de la République.
Une enquête est en cours
« Le commandement travaille à faire la lumière sur tous ces éléments. Un rapport sera effectué avec inscription au registre de constatation s'il est établi qu'il s'agit d'une blessure en service. Si c'est le cas, ce militaire pourra faire valoir ses droits pour une pension. Le service de santé des Armées se prononcera sur les suites à donner », précise le colonel Denis Mistral, commandant le 4e RE. Une procédure qui s'applique à tout légionnaire pour toutes les affections imputables au service.