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Gérard Longuet devra convaincre

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Publié le 27/02/2011

Ce n'est pas une surprise. La nomination de Gérard Longuet au ministère de la Défense était attendue depuis plusieurs jours, et sa confirmation dimanche par le président de la République n'a donc étonné personne. Mais ce week-end, ce n'est pas de l'impétrant que ces militaires parlaient d'emblée, mais bien du sortant... Alain Juppé. Très satisfaits de l'arrivée à l'Hôtel de Brienne d'un vrai gros poids lourd - de surcroît numéro deux du gouvernement -, les cadres des armées n'auront eu aucune raison de s'en plaindre durant ses trois mois et quelques jours de présence à leur tête.

Ils apprennent de ce fait, avec une déception certaine, la nomination de Gérard Longuet, qu'ils connaissent très mal. Il avait quitté ses dernières fonctions ministérielles (au ministère de l'Industrie) en 1994, voici dix-sept ans. Il traversait depuis un désert politique, après avoir été président du Parti républicain, vice-président de l'UDF. Depuis 2009, il était le chef de file des sénateurs UMP.

Aux yeux des militaires, le premier problème réside dans l'arrivée d'un sénateur n'appartenant pas au premier cercle de l'élite politique. "On a touché du petit calibre, bof !" persifle un officier général déçu... Deuxième difficulté : Gérard Longuet a longtemps traîné des casseroles (financement du Parti républicain, marchés publics des lycées d'Ile-de-France), dont il a certes été définitivement lavé par la justice, mais qui ont conduit l'Élysée à s'assurer, avant sa nomination, qu'il n'y en avait pas d'autres. Cela n'a pas tardé à se savoir à l'état-major des armées...

Bugdets en péril

Si sa jeunesse très à droite suscite une certaine indulgence, qu'il soit un ancien de la "bande à Léo" constitue un handicap non négligeable : ministre de 1993 à 1995, François Léotard cité aujourd'hui dans plusieurs affaires politico-financières liées à des marchés d'armement a laissé un souvenir exécrable. Mais surtout, le fait que Gérard Longuet ne soit là que pour quatorze mois incite à la circonspection, souligne un officier : "Il avait envie d'être ministre, très bien. Mais espérons qu'il va se remuer. Nous sommes au milieu d'une réforme majeure, en plein chantier, il doit montrer ce qu'il a dans le ventre." Cette formule traduit la volonté des militaires de voir le ministre se battre pour des budgets en grand péril, dès la loi de finances 2012.

Enfin, certains analysent avec circonspection le rôle du ministre de la Défense dans la nouvelle configuration qui se dessine. Avec un chef des armées, Nicolas Sarkozy, adepte du micro-management, deux officiers généraux aux manettes et à ses ordres (Benoît Puga à l'état-major particulier de l'Élysée et Édouard Guillaud à l'état-major des armées) et un ministre faible au milieu du dispositif. Les armées sauront faire face à cette situation et les apparences seront sauves. Mais le risque est fort de voir Gérard Longuet ne faire que de la figuration.


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