Samedi 02 Juillet 2011
L'homme detenait notamment des fusils. (Photod'illustration)
Un homme a été condamné à une amende de 2000 € pour avoir acquis et détenu des armes dans un hangar à Méricourt-en-Vimeu.
Un homme originaire de Thury-sous-Clermont (Oise) a été condamné à 2000 € d'amendes par le tribunal d'Amiens pour avoir acquis et détenu des armes et munitions sans autorisation, dont du matériel de guerre en état de marche.
Des éléments pour grenades à main, soixante-dix kilos de munitions pour pistolets automatiques, des pistolets-mitrailleurs et fusils : voilà ce qu'on pouvait trouver pendant quelques mois dans le hangar de Pascal Legrand, 55 ans, à Méricourt-en-Vimeu. Le matériel faisait partie des catégories 1 (interdit) et 4 (soumis à autorisation).
La cargaison a été découverte par les gendarmes lors d'une perquisition en septembre 2009. Pascal Legrand l'a obtenu en janvier 2009 d'un «vieil ami collectionneur » habitant à Beaudéduit dans l'Oise, à une vingtaine de kilomètres de Méricourt.
Conscient de l'illégalité de l'acte, Pascal Legrand avait pris les munitions «pour rendre service », comptant «les recéler à un stand de tir ».
Cet ancien légionnaire, issu d'une famille de militaires, a longtemps eu une addiction reconnue comme «pathologique » envers les armes, qu'il collectionnait «pour le plaisir des yeux ».
En juin 2009, il avait été condamné à dix-huit mois de prison pour des faits similaires datant de 2000 à 2004, sans que cela ne le pousse à débarrasser son hangar de son matériel gênant.
», lui a reproché le procureur, lui demandant de réfléchir à «la puissance de mort des armes ». Qu'est-ce qui attirait tant Pascal Legrand ? «Leur principe de fabrication, leur finition, leur réputation liée aux différents conflits ». «Pourquoi ne pas les avoir désarmées ? », l'interroge-t-on. «Les collectionneurs préfèrent avoir des armes fonctionnelles ».
L'avocat de Pascal Legrand a souligné que son client était «loin d'un trafiquant d'armes ».
«Le matériel n'était pas caché, les cartons étaient posés à même le sol. Certains n'étaient même pas ouverts ».
Son avocat a assuré «d'un suivi médical qui se passe bien ». «Je me suis fait sérieusement soigner, j'ai envie de m'en sortir », confirme Pascal Legrand, qui ne détient plus aucune arme aujourd'hui.
JEAN-BAPTISTE ALLEMAND