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2011

Castelnaudary Le classement des crèches de la Légion

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Le 26/12/2011

 

Hier, le public a pu admirer les crèches de Noël réalisées par les légionnaires du 4e RE (lire notre édition du 25 décembre). En voici le classement, de la première à la septième, suite à l'appréciation de 19 jurés :

"Un Noël pas comme les autres" de la 5e compagnie d'instruction des spécialistes (CIS), commandée par le capitaine Marc Martinet.

"Noël sans mon père", de la 2e compagnie d'engagés volontaires (CEV), commandée par le capitaine Diego Montull.

"Papa est à la 3" de la 3e CEV, commandée par le capitaine Matthieu Potel.

"Rêve d'un soir", de la 4e compagnie d'instruction des cadres (CIC), commandée par le capitaine François Darthoux.

"Souvenirs d'une tête de mule", de la 1re CEV, commandée par le capitaine Franck Vidalo.

"Youcoulèié", de la CCS, commandée par le capitaine Jean-Philippe Calligaro et "Le bien contre le mal" de la CCS.


Le Noël des képis blancs

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publié le 25/12/201

Les crèches doivent représenter Noël et la Légion Photo AFP

C’est une tradition à Aubagne : pour Noël, les képis blancs de la «maison mère» de la Légion étrangère se lancent dans un concours de crèches, où se côtoient évocations de la Nativité mais aussi des terrains d’action.

Cette année, quatre services veulent gagner la distinction de la plus belle crèche. Un concours sans prix matériel à la clef, mais tout ce qu’il y a de plus sérieux, qui aide à comprendre comment se construit la cohésion dans cette composante particulière de l’armée française où sont incorporés des hommes de plus de 140 nationalités.

Noël permet la communion entre des hommes de nationalités et de croyances différentes

«Noël, c’est un moment fort... Le soir de Noël nous le passons avec nos hommes», souligne le colonel Gilles Bertaud, commandant en second du 1 er régiment étranger (1 e RE) d’Aubagne. «La Légion est une seconde famille pour ces déracinés».

Membre du jury, l’officier supérieur explique que «les scènes doivent représenter deux choses, Noël et la Légion». «Cette superposition est un peu décalée parfois»...

Ainsi l’une des quatre crèches en compétition, est composée de 5 dioramas encadrant une Nativité. On peut y voir une évocation de l’Afghanistan, avec un poste avancé, un avion de transport de troupes et un hélicoptère, mais aussi le centre des permissionnaires de Malmousque - «la maison de ceux qui sont loin de leur famille», un havre de paix en bord de mer en plein cœur de Marseille.

La crèche montre aussi une représentation de l’institution des invalides de Puyloubier, au pied de la montagne Sainte-Victoire, et encore la jungle guyanaise avec une fusée Ariane V, et enfin le portail d’une caserne à Djibouti.

En plus des miniatures, les concurrents présentent un petit film d’accompagnement. Des histoires fictives mais qui racontent la vie quotidienne des soldats.

Ici, il est question d’un caporal qui, partant à la retraite, évoque avec quatre frères d’armes les Noëls passés sur les terrains d’opération.

«C’est toujours un moment d’émotion», confie le colonel à la retraite Joël Padovani. «Mon premier Noël dans la Légion, j’étais à Madagascar, et voir la crèche faite par un légionnaire avec les moyens du bord, ça m’a fait pleurer», dit-il.

Pour cet ancien militaire, entré comme homme du rang, Noël permet la communion entre des hommes de nationalités et de croyances différentes. «C’est le mystère de la Légion, et même après 17 ans de service, je ne comprends pas comment ça marche», souligne l’ancien officier.

Le sergent Alexandre Valenzuela, un Chilien, a passé trois semaines «jour et nuit», dit-il, pour confectionner sa crèche, en hommage «aux anciens».

Le sergent Lamine Sadio, un colosse sénégalais, présente sa crèche dans laquelle «une colline d’Indochine» jouxte d’énormes santons, tandis que deux légionnaires, en chair et en os, jouent une saynète : un ancien sur son lit de mort raconte sa campagne d’Indochine à son fils.

«C’est l’histoire vraie d’un ancien qui nous a quittés il y a quelques semaines et que son fils venait de retrouver», explique l’aumônier catholique, Yannick Lallemand.

Pour cet homme que les légionnaires appellent le «Padre», c’est le dernier Noël en uniforme. Véritable légende vivante, il fut plusieurs fois décoré pour ses faits d’armes alors qu’il était officier, avant d’entrer au séminaire et de devenir prêtre.


Aujourd'hui, la Légion ouvre ses portes au public

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Le 25/12/2011 à 06h00 par Jean-Christophe Sannicolas

 

Le théâtre historique des crèches vivantes.

Aujourd'hui, entre 15 h et 18 h, les visiteurs qui souhaitent franchir le poste de garde de la Légion, route de Pexiora, seront accueillis dans la caserne à bras ouverts. Il s'agit, selon la tradition, de contempler les crèches réalisées avec énergie et inventivité par les légionnaires.

Des soldats devenus artistes ?

Parfois ils y parviennent, le public en jugera, tout comme les 19 jurés l'ont fait hier après avoir assisté avec attention à la présentation de ces sept créations.

Mais l'objectif du commandement du 4e RE est, avant tout, de créer la cohésion de ces hommes, de faire de cet événement, selon les mots du capitaine Joffredo, celui "de la reconstitution de la famille », plus exactement de la famille Légion, alors que la plupart de ces jeunes garçons sont, au soir de Noël, bien loin de leur propre foyer, à moins qu'ils ne soient en rupture avec celui-ci.

« On a bien joué là ? », demandait avec un brin d'inquiétude, l'un des principaux  acteurs de la crèche, à son commandant. Parfois les soldats n'hésitent pas en effet à se mettre en scène, dès lors qu'il s'agit de réaliser des crèches vivantes.

Messages pleins d'humanité.

La richesse, la créativité, et quelque fois une naïveté tout aussi touchante que bienveillante, se conjuguent et s'offrent avec générosité, laissant toujours, pour qui sait écouter, pointer un message plein d'humanité. L'occasion donc, non seulement de découvrir ou de redécouvrir l'emblématique caserne de la ville, mais aussi de s'approcher du coeur de ces hommes.


L’esprit famille de la Légion avec les crèches du 2° REI

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RICHARD BOUDES

25/12/2011









Noël 1914 dans les tranchées. Alan Seeger, poète américain établi à Paris, traîne son cafard dans la boue et le froid. La nuit tombe, le vent est glacial, le jeune homme qui vient de s’engager au 2e régiment étranger d’infanterie pour combattre pour la France se sent seul, tellement loin de chez lui.

"Ici, c’est ta famille de cœur"

Un autre soldat, qui a déjà connu six Noël à la Légion, s’approche et le rassure : les légionnaires n’oublient jamais de célébrer la nativité. "Ici, c’est ta famille de cœur", dit-il en dévoilant une petite crèche que quelques soldats ont pris soin de réaliser, quelques jours plus tôt, malgré la guerre qui fait rage. Le regard de Seeger s’éclaire. Deux ans plus tard, il tombera pour la France, dans la Somme, le 4 juillet 1916, le jour de la fête nationale américaine...

Des sacs de sable empilés, des planches et de la terre. Un vidéoprojecteur qui diffuse des images de la Grande Guerre. Une voix off et deux acteurs, deux légionnaires vêtus à la mode de 14. Dans une salle de la caserne Colonel-de-Chabrières, voici l’évocation émouvante que les hommes de la 3e compagnie du 2e REI ont réalisée pour célébrer Noël dans la grande tradition de la Légion : où qu’ils se trouvent, dans leurs quartiers, en France ou à l’étranger, les légionnaires se doivent de réaliser une crèche à Noël. Dans une caisse de munition, un coffre de Vab... Ou en employant plus de temps et de moyens pour ceux qui sont à Nîmes, comme c’est le cas cette année encore à la caserne Colonel-de-Chabrières, où neuf crèches imposantes ont été montées.

Chacune d’entre elles est conçue comme un son et lumière de moins de dix minutes, qui met en scène un épisode glorieux du 2e REI ou un théâtre d’opération moderne. Ainsi de la crèche réalisée par la compagnie du commandement et de la logistique. Sous trois képis blancs géants, des maquettes représentent les trois projections actuelles du 2e REI : Djibouti, le Tchad, les Émirats arabes unis. Dans un coin de la pièce, des arènes de carton-pâte pivotent et dévoilent le petit Jésus, Marie, Joseph...

Hier soir, comme il est d’usage, tous les légionnaires présents à Nîmes sont restés à la caserne pour passer Noël ensemble. Une façon de témoigner de l’amitié à tous ces soldats étrangers, quelle que soit la confession, dont la famille est si loin.


Une nuit de Noël avec les militaires français au Tchad

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dimanche 25 décembre 2011


La Légion étrangère accueille le secrétaire d'Etat à la Défense et aux anciens combattants. Ouest-France.
Des soldats de la Légion étrangère naturalisés français félicités par le secrétaire d'Etat.

Le secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens combattants, Marc Laffineur, était en déplacement au Tchad au soir de Noël. Il a assisté à la messe de Noël, à la base française de la capitale Ndjamena.

Une messe où l’aumônier catholique Christophe Kowalczyk, du premier régiment étranger de cavalerie, s’est adressé plus particulièrement « à ceux à qui on a amputé un bras, une jambe, une partie de leur vie, la confiance, un rêve, un souffle, la force qu’ils avaient pour avancer dans la vie. Ces veuves, ces enfants qui ont été amputés de leur mari, de leur père, qui sont handicapés à vie. A ceux qui n’ont pas le cœur à faire la fête, vous avez une place privilégiée auprès de cette crèche. Je vous annonce une grande joie, aujourd’hui vous est né un Sauveur. »

«Soutien, reconnaissance et admiration»

La délégation ministérielle accompagnée de parlementaires (du sénateur Jacques Gautier et du député Franck Riester), de l’ambassadeur de France Michel Raveyrand de Menthon, du général Palomeros, chef d’État major de l’Armée de l’Air, et du colonel Christophe Oursel, commandant les éléments français au Tchad, a partagé le réveillon de centaines de militaires. « Je suis venu vous adresser un message de soutien, de reconnaissance et d’admiration, a lancé Marc Laffineur. Vous avez un rôle essentiel pour la sécurité de cette région d’Afrique et son développement. La France continuera et amplifiera cette coopération. »

La présence française en question

En Afrique, depuis le départ annoncé en 2010 des troupes françaises stationnées au Sénégal, la France est, outre le Tchad, toujours présente militairement à Djibouti, au Gabon et en Côte d’Ivoire. La présence de la France au Tchad, remise en question par Alain Juppé en juillet dernier, était en cours de réflexion. Qui plus est depuis le souhait affiché du président tchadien Idriss Deby de demande de compensation financières.

La coopération importante

Mais la rencontre entre Marc Laffineur et Idriss Deby a confirmé le statu quo actuel. Ce pays de 11 millions d’habitants, seul point de stabilité du Sahel, est une terre d’accueil très importante en Afrique, dans une région où règnent bien des risques : la dissémination de l’armement lybien au Nord avec du trafic d’armement anti-char et anti-aérien, les menaces islamiques dans le Sahel, l’instabilité du Soudan sud, la pétaudière de la République centrafricaine, les mouvements rebelles au Darfour… La coopération est importante pour les deux pays.

Deux missions permanentes

Implantés depuis 1986, les éléments français au Tchad de la force Epervier « n’ont pas vocation à protéger le régime en place », assurent les militaires. Le pays s’est stabilisé après des situations difficiles notamment en 2008 et débute sa construction. Les forces armées assurent deux missions permanentes : la protection des intérêts et des ressortissants français ; un soutien logistique, de renseignement.

Le seul vrai hôpital au Tchad

Et plus récemment un soutien à la formation aux forces armées et de sécurité tchadiennes (70 000 hommes actuellement). Composé de près de 1000 hommes, le dispositif Epervier dispose de quatre mirages, quatre hélicos, trois avions de transport et trentre-deux engins blindés. Mais aussi un hôpital, « seule structure médicale complète au Tchad. Avec l’unique scanner du pays en cours de fonctionnement. »

Sébastien GROSMAITRE.


Castelnaudary. Des milliers de visiteurs pour les crèches de la légion

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Publié le 25/12/2011

tradition

Crèche tahitienne, nostalgie du pays./Photo DDM, L. K.

Sept crèches, toutes plus originales les unes que les autres, et dix-neuf jurés pour les départager. Un choix difficile. Les visiteurs pourront les visiter aujourd'hui à partir de 15 heures Nostalgie du pays comme la crèche de Tahiti, retour vers le passé avec des évocations des guerres précédentes, mise en situation en passant par des couloirs de verdure rappelant les paysages d'Asie, saynettes, diaporamas et surtout, en fond, solidarité, honneur, patrie. Ces crèches construites par des légionnaires débordant d'imagination, utilisant des bouts de bric et de broc, nous font revivre des moments forts de leur vie au combat, de leur solitude et de celle de leurs familles, de leurs enfants passant Noël sans leur papa. Noël jour de paix où tous, de religions différentes, se retrouvent en famille, la famille de la légion.


Le plus jeune légionnaire

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Le 25/12/2011

 

Benamard Nehad a signé pour cinq ans, "pour que ça bouge".

Benamard Nehad, 17 ans et demi, est le plus jeune légionnaire de la caserne. Arrivé à Castelnaudary il y a trois mois, il faisait donc partie, hier, des 19 jurés qui ont départagé les compétiteurs pour la réalisation de la plus belle crèche.

Pour quelle raison as-tu choisi de t'engager à la Légion ?
Pour l'esprit militaire, pour l'aventure. Avant j'étais serveur dans le Nord, je voulais un métier qui bouge. Mes parents ne sont pas dans l'armée, mais j'ai vu pas mal de reportages à la télé ou sur internet.

Que penses-tu du risque physique que tu encours ?
Je suis assez fataliste, si je me prends une balle c'est que ça devait arriver, mais surtout, je me dis que ce n'est pas parce que l'on va être sur le terrain, que l'on va forcément avoir un problème...

En tant que plus jeune légionnaire, as-tu un statut particulier au sein de la caserne ?
Non, cela ne rentre pas du tout en ligne de compte. Car avant tout, nous sommes une équipe. Une équipe soudée.

Quels sont tes hobbies dans le civil ?
Le sport, bien sûr !


Castelnaudary Le plus jeune légionnaire

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25/12/2011

Benamard Nehad a signé pour cinq ans, "pour que ça bouge". (© D.R)

Benamard Nehad, 17 ans et demi, est le plus jeune légionnaire de la caserne. Arrivé à Castelnaudary il y a trois mois, il faisait donc partie, hier, des 19 jurés qui ont départagé les compétiteurs pour la réalisation de la plus belle crèche.

Pour l'esprit militaire, pour l'aventure. Avant j'étais serveur dans le Nord, je voulais un métier qui bouge. Mes parents ne sont pas dans l'armée, mais j'ai vu pas mal de reportages à la télé ou sur internet.

Je suis assez fataliste, si je me prends une balle c'est que ça devait arriver, mais surtout, je me dis que ce n'est pas parce que l'on va être sur le terrain, que l'on va forcément avoir un problème...

Non, cela ne rentre pas du tout en ligne de compte. Car avant tout, nous sommes une équipe. Une équipe soudée.

Le sport, bien sûr !


La crèche de l'Amicale de la Légion dévoilée

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24/12/11

Le président de l'Amicale de la Légion, Laurent Coustaud, présentant la crèche conçue cette année. (photo amicale de la légion)

La présentation de la crèche de Noël est l'occasion pour les membres de l'Amicale de la Légion étrangère de Parentis de se retrouver autour de ses traditions, le temps d'une journée conviviale, comme ce samedi 10 décembre.

La crèche symbolise la famille et sa confection représente pour les légionnaires un moment magique et privilégié. « Chaque section de la Légion, où qu'elle se trouve dans le monde, et sur tous les terrains d'opération, réalise une crèche de Noël », explique Laurent Coustaud, président de l'amicale, fondée par Dusan Grulovic il y a plus de 40 ans. « Sa confection, souvent à partir d'objets de récupération, donne lieu à une véritable émulation, les légionnaires rivalisant d'imagination. »

Une crèche un peu singulière puisque chaque année, en plus de la représentation de la Sainte Famille, elle est décorée selon un thème choisi. Ainsi en 2011, celui retenu était « Par le sang versé », cette tradition qui permet aux légionnaires d'origine étrangère, blessés au combat, d'acquérir la nationalité française. Un thème élargi aux notions de sacrifice, d'engagement et de fidélité, et décliné en hommage aux soldats français de toutes les armes qui sont morts pour la France en Afghanistan. Avec un décor qui évoquait la participation de régiments de la Légion au sein de la division Daguet lors du premier conflit irakien, il y a 20 ans.

Brother's in Arms

L'hommage rendu aux soldats décédés en Afghanistan était aussi l'occasion de souligner l'initiative de l'association Brother's in Arms - club de militaires et vétérans passionnés de Harley-Davidson - qui recueille des dons en faveur des blessés de l'armée de terre. L'intégralité des sommes est reversée à la cellule d'aide aux blessés de l'Armée de terre qui leur assure un accompagnement dans la durée ainsi qu'à leurs familles.

Le dévoilement de la crèche était précédé d'une cérémonie de recueillement autour d'une prière commune avec l'abbé Dupouy de Parentis.

Depuis deux ans, Laurent Coustaud s'applique à redynamiser l'amicale qui compte aujourd'hui près de 80 adhérents, dont une vingtaine d'anciens légionnaires, et beaucoup de nouveau venus du bassin d'Arcachon. Des travaux de réfection - notamment des cuisines - sont aussi à prévoir dans le bâtiment qui abrite l'amicale, un lieu de partage et de solidarité. Et aussi de mémoire qui se remplit des souvenirs et du travail de ceux qui s'y investissent au fil des années.

Axel Frank.


AUBAGNE (Bouches-du-Rhône) - Pour Noël, l'étonnant concours de crèches des képis blancs d'Aubagne

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23/12/11

De Hugues JEANNEAUD (AFP)


Un légionnaire pose près d'une crèche de Noël, le 23 décembre 2011 à Aubagne dans le sud de la France.
(AFP, Gerard Julien)

Un adjudant montre une crèche de Noël le 23 décembre 2011, à l'occasion du concours annuel
organisé à Aubagne dans le sud de la France. (AFP, Gerard Julien)

AUBAGNE (Bouches-du-Rhône) — C'est une tradition à Aubagne: pour Noël, les képis blancs de la "maison mère" de la Légion étrangère se lancent dans un concours de crèches, où se côtoient évocations de la Nativité mais aussi des terrains d'action d'Afghanistan, d'Afrique ou d'ailleurs.

Cette année, quatre services veulent gagner la distinction de la plus belle crèche. Un concours sans prix matériel à la clef, mais tout ce qu'il y a de plus sérieux, qui aide à comprendre comment se construit la cohésion dans cette composante particulière de l'armée française où sont incorporés des hommes de plus de 140 nationalités.

"Noël, c'est un moment fort... Le soir de Noël nous le passons avec nos hommes", souligne le colonel Gilles Bertaud, commandant en second du 1er régiment étranger (1er RE) d'Aubagne. "La Légion est une seconde famille pour ces déracinés".

Membre du jury, l'officier supérieur explique que "les scènes doivent représenter deux choses, Noël et la Légion". "Cette superposition est un peu décalée parfois"...

Ainsi l'une des quatre crèches en compétition, composée de 5 dioramas encadrant une Nativité. On peut y voir une évocation de l'Afghanistan, avec un poste avancé, un avion de transport de troupes et un hélicoptère, mais aussi le centre des permissionnaires de Malmousque - "la maison de ceux qui sont loin de leur famille", un havre de paix en bord de mer en plein cœur de Marseille.

La crèche montre aussi une représentation de l'institution des invalides de Puyloubier, au pied de la montagne Sainte-Victoire, et encore la jungle guyanaise avec une fusée Ariane V, et enfin le portail d'une caserne à Djibouti.

En plus des miniatures, les concurrents présentent un petit film d'accompagnement. Des histoires fictives mais qui racontent la vie quotidienne des soldats.

Ici, il y est question d'un caporal qui, partant à la retraite, évoque avec quatre frères d'armes les Noëls passés sur les terrains d'opération.

"C'est toujours un moment d'émotion", confie le colonel à la retraite Joël Padovani. "Mon premier Noël dans la Légion, j'étais à Madagascar, et voir la crèche faite par un légionnaire avec les moyens du bord, ça m'a fait pleurer", dit-il.

Pour cet ancien militaire, entré comme homme du rang, Noël permet la communion entre des hommes de nationalités et de croyances différentes. "C'est le mystère de la Légion, et même après 17 ans de service, je ne comprends pas comment ça marche", souligne l'ancien officier.

Le sergent Alexandre Valenzuela, un Chilien, a passé trois semaines "jour et nuit", dit-il, pour confectionner sa crèche, en hommage "aux anciens".

Le sergent Lamine Sadio, un colosse sénégalais, présente sa crèche dans laquelle "une colline d'Indochine" jouxte d'énormes santons, tandis que deux légionnaires, en chair et en os, jouent une saynète: un ancien sur son lit de mort raconte sa campagne d'Indochine à son fils.

"C'est l'histoire vraie d'un ancien qui nous a quittés il y a quelques semaines et que son fils venait de retrouver", explique l'aumônier catholique, Yannick Lallemand.

Pour cet homme que les légionnaires appellent le "Padre", c'est le dernier Noël en uniforme. Véritable légende vivante, il fut plusieurs fois décoré pour ses faits d'armes alors qu'il était officier, avant d'entrer au séminaire et de devenir prêtre.

Et peut-être pour essayer de gagner les faveurs du jury - auquel l'aumônier participe, une photo du "Padre" est en bonne place dans l'une des crèches, à côté de la main du capitaine Danjou, un autre héros de la Légion.

Copyright © 2011 AFP.

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