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Légionnaire toujours...

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2011

Labastide-d'Anjou. Jeunes et anciens réunis autour du 11-Novembre

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Publié le 15/11/2011

Les enfants de l'école ont participé nombreux à la cérémonie.

Les habitants de Labastide et du Ségala avaient répondu nombreux à l'invitation de la mairie. Une gerbe a été déposée au pied du monument aux morts au Ségala et à Labastide-d'Anjou, accompagné de l'Harmonie de Villepinte en présence du maire, des conseillers municipaux, des anciens combattants et du piquet d'honneur de Castelnaudary. Les enfants de l'école ont déposé à leur tour une fleur. Cette matinée s'est terminée par le pot de l'amitié offert par la municipalité.

Le devoir de mémoire entretenu par les enfants de l'école

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lundi 14.11.2011


Lors de la cérémonie commémorative du 11Novembre, Angelo Glauso a été décoré de la Croix du combattant.

Les élus, les anciens combattants, les sapeurs-pompiers, l'harmonie municipale... et la population, rassemblés au monument aux mort, ont célébré le 93e anniversaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale.

Après un dépôt de gerbe au cimetière anglais de la commune, le cortège s'est rendu au monument aux morts pour honorer la mémoire de ceux qui sont tombés au cours du premier conflit mondial. Une remise de décoration a eu lieu devant le monument. Ancien légionnaire ayant participé aux opérations dans le Golf (Opérations extérieurs), Angelo Glauso a reçu des mains du maire la Croix du combattant. Deux enfants de l'école, Thaïs Chaintron et Ruben Salomé, ont lu le message du ministre des Anciens Combattants et le Manifeste de l'UFAC. Thaïs et Ruben ont ensuite déposé des gerbes au monument aux morts. La Marseillaise a été chantée par les enfants de l'école. Le maire, Dominique Delecourt, a aussi rappelé l'extraordinaire journée vécue par la classe de CM 2 qui s'est rendue mi-octobre sous l'Arc de Triomphe pour raviver la flamme sur le tombeau du soldat inconnu « un souvenir qui restera gravé longtemps dans leur mémoire », assurait le maire.


Le sapeur du 2° REG tué en Kapisa s'appelait Goran Franjkovic

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Le Sirpa Terre vient de communiquer l'identité du légionnaire tué ce matin en Kapisa; il s'agit de Goran Franjkovic, engagé depuis 2010 dans la Légion étrangère et qui servait au 2e régiment étranger du génie.

La bio officielle du 76e tué français d'Afghanistan.
"Le légionnaire de 1ère classe Goran FRANJKOVIC (25 ans) a rejoint les rangs de la Légion étrangère en mars 2010, en souscrivant un contrat initial de 5 ans. Il effectue sa formation initiale au 4e Régiment étranger (4e RE, Castelnaudary).
Il se fait d'emblée remarquer par sa motivation et sa rusticité, ce qui lui permet de choisir d'intégrer le 2e Régiment étranger de génie (2e REG - Saint-Christol) en août 2010. Dès son arrivée dans son régiment, il montre de réelles qualités de soldat et confirme sa volonté de progresser en réussissant pleinement les stages de formation initiale à la fonction de sapeur de combat et de démineur.
Toujours volontaire et discipliné, il donne entièrement satisfaction et s'affirme comme un sapeur solide en obtenant son brevet d'alpinisme et de skieur militaire. Il est élevé à la distinction de 1ère classe le 1er février  2011. Bien intégré dans sa compagnie et maîtrisant tous les savoir-faire du sapeur d'assaut, il est naturellement désigné en mars 2011 pour servir dès novembre en Afghanistan avec sa compagnie. Il entame dès lors une préparation minutieuse et rigoureuse de six mois. Au cours de cette période, il n'a de cesse de renforcer son aguerrissement, notamment lors des exercices de synthèse, et de se perfectionner. Il obtient la qualification de fouille opérationnelle complémentaire en août 2011, démontrant une fois de plus sa vivacité d'esprit et son professionnalisme.
Le 14 novembre 2011 en milieu de matinée, un détachement du Groupement tactique interarmes (GTIA) Kapisa (armé par le Battle group TIGER), participe à une opération de sécurisation de l'axe VERMONT en vue du passage d'un convoi logistique franco-afghan. Alors que l'élément génie du détachement interarmes progresse en tête afin de vérifier que l'itinéraire n'est pas piégé, le légionnaire de 1ère classe Goran FRANJKOVIC est atteint par un tir d'arme légère. Grièvement touché, il est évacué en compagnie d'un camarade plus légèrement blessé en début de matinée, vers l'hôpital militaire français de Kaboul où il décède des suites de ses blessures."


Castelnaudary. Hommage à Henri Cazanave

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Publié le 12/11/2011

M. André Taurines, remercie chaleureusement Mme Rose Thomas et sa fille Hélène./Photo DDM

C'était hier le 11 novembre. C'était hier que l'on rendait hommage à tous ces hommes et ces femmes, français de métropole ou d'ailleurs, morts pour que nous vivions libre. Un peu légèrement, on peut encore entendre parler de « grande » guerre, à propos de 1914-18. Comme si une guerre pouvait être « grande ». « Sale guerre », avec ses un million et demi de morts, est bien plus approprié. Les seules choses qui soient grandes, sont l'esprit patriotique, le sens de l'honneur et du sacrifice qui animaient ces millions de personnes, se dirigeant sans ciller (ou tout du moins sans rien montrer), vers un front transformé en véritable « boucherie ». L'ordre terrible, celui de la « mobilisation générale », est tombé le 2 août 1914, et ils furent des millions, qui n'exerçaient pas du tout le métier des armes, à tout abandonner pour se rendre à la guerre. C'est donc le souvenir de tous ces sacrifices qu'il faut impérativement perpétuer, et il faut reconnaître qu'à Castelnaudary, s'il est un secteur dans lequel les gens œuvrent avec le plus grand sérieux, c'est bien celui-ci. Le travail extraordinaire effectué par les associations patriotiques (merci au colonel Canalès), par les écoles, les collèges et les lycées (merci aux élèves, aux enseignements et aux chefs d'établissement), et par de nombreux particuliers, ont fait en sorte de rendre le souvenir à Castelnaudary, beaucoup plus vivace qu'ailleurs. Difficile de dire qu'une cérémonie aussi grave, était magnifique, et pourtant elle l'était. Elle l'était grâce aux nombreuses personnes qui y assistaient, et elle l'était également grâce à la présence des jeunes. Ces cérémonies dans notre pays lassé de tout ont connu des périodes de disette. Aujourd'hui ce temps des vaches maigres est terminé. C'est pour cela que ce fut une bien belle cérémonie. Merci encore à tous ceux qui ont œuvré pour qu'elle le soit. Le souvenir est un devoir, Castelnaudary l'a bien compris, et nous ne pouvons que nous en féliciter.

LE POILU CAZANAVE

Parmi les particuliers qui ont œuvré pour le devoir de mémoire, l'adjoint au maire André Taurines avait tenu à mettre à l'honneur Mme Rose Thomas et sa fille Hélène, qui ont porté à la connaissance du public et surtout des établissements scolaires, le magnifique manuscrit écrit par Henri Cazanave, ancien poilu, leur père et grand-père. Né en 1894, ce pur chaurien, n'a que 20 ans lorsque la guerre éclate et qu'il est envoyé au front. Blessé, décoré, il subira ces cinq longues années et ne sera démobilisé qu'en 1919. Un véritable héros, anonyme parmi les anonymes. Lui qui avait quitté l'école à 14 ans, s'installe comme courtier en grains, pailles et fourrages à Castelnaudary, et bien qu'il ne soit pas un homme de lettres, il laissera à la postérité un poignant témoigne écrit de ce que furent ces années terribles. C'est ce document qui a été remis à la ville et aux écoles. De son vivant, il avait bien tenté de faire publier ce témoignage, mais par manque de moyen il n'y était jamais parvenu. Ce n'est que justice que cet écrit soit enfin porté à la lumière. Le monde à besoin des témoignages de ceux qui ont vécu de tels événements afin de pouvoir en perpétuer le souvenir. Merci à la famille Thomas-Cazanave.


Des porte-drapeaux pour honorer la mémoire des morts pour la France

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Publié le 12/11/2011

 

Jean-Pierre Breuil, André Chambard et Serge Bouchet de Fareins. Photo F. B.

L’un était en Algérie, l’autre était légionnaire à Djibouti et le troisième a perdu son père en 1940. Trois porte-drapeaux qui témoignent de leur reconnaissance à ceux qui sont morts pour la patrie.

Ils sont de toutes les commémorations, ces porte-drapeaux qui tiennent solidement l’étendard, pendant que les élus déposent une gerbe au monument aux morts. Ils représentent les anciens combattants et tous leurs camarades qui ont laissé leur vie sur les champs de bataille.

« Je suis entré à la légion à 18 ans. Il fallait oublier son nom et perdre tout contact avec sa famille. On m’a même attribué la nationalité monégasque », témoigne Jean-Pierre Breuil. La légion, les paras à Calvi, l’intervention à Djibouti en 1975, « on a toujours peur de partir et ne pas revenir. Il n’y a pas de petite guerre. Ça vous marque à vie et quand on rentre, on se sent traqué comme un animal », raconte ce fils de maquisard et petit-fils de Poilu, qui est devenu policier et forme maintenant des enfants à la sécurité routière.

Le 11-Novembre ? « Je devais honorer la mémoire de ceux qui ont servi le pays. »

« Il faut rendre hommage à ceux grâce à qui nous sommes français », ajoute Serge Bouchet de Fareins, qui a vécu la guerre d’Algérie de 1960 à 1962. Porte-drapeau occasionnel, il a revêtu le calot de son père, chef de corps des tirailleurs marocains.

« Nos pères sont tombés au combat pour notre liberté », explique André Chambard. « Le 13 juin 1940, j’avais 10 ans, et mon père a eu la tête tranchée par un éclat d’obus. » Ancien président départemental des « fils de tués », il porte le drapeau depuis vingt ans.

« Il y a un grand désengagement des plus jeunes, moi j’estime que je dois quelque chose à ceux qui ont donné leur vie », conclut Jean-Pierre Breuil.

F. B.

Opérations extérieures : salut à nos volontaires

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le jeudi, 10/11/2011

La célébration de ce vendredi marque désormais l’hommage de la nation à ses “soldats morts pour la France” dans toutes les guerres, jusqu’à ceux des opérations extérieures récentes.

La génération des poilus – appelée aussi “première génération du feu” – s’est éteinte cette année. Mais le “monde combattant” se renouvelle, au fil des opérations extérieures (Opex) menées depuis plus de quarante ans, du Tchad à l’Afghanistan, en passant notamment par les Balkans, le Liban, le Cambodge, la Côte d’Ivoire ou la Libye.

Cette “quatrième génération du feu” ne cesse de se renforcer. Ces soldats, encore en activité ou retournés à la vie civile, et les unités engagées sur les différents théâtres d’opérations seront honorés par Nicolas Sarkozy, ce 11 novembre à l’Arc de triomphe. La cérémonie prévue est inédite. Trente-six unités des trois armées, de la gendarmerie, du service de santé et du service des essences ont été désignées pour recevoir la fourragère de la croix de la Valeur militaire. Jusque-là, cette décoration n’était accordée qu’à titre individuel, pour témoigner d’un comportement exemplaire. Douze drapeaux, fanions ou étendards seront présents sur la place Charles-de-Gaulle, face au chef de l’État, avec leur chef de corps et leur garde d’honneur.

L’autre innovation de ce 11 novembre 2011 est l’hommage national qui sera rendu aux vingt-quatre soldats “morts pour la France” en 2011, le “millésime” le plus meurtrier pour nos armées depuis le Liban, en 1983. Leur nom sera rappelé, solennellement, devant le président de la République, entouré des familles de ces jeunes militaires ayant fait le sacrifice de leur vie pour accomplir leur mission.

Il fallait rattraper quelques erreurs ou maladresses

Pourquoi tant de sollicitude, aujourd’hui, de la part du chef de l’État ? « C’est une année particulière avec beaucoup de morts en opérations, explique Marc Laffineur, secrétaire d’État à la Défense. Les associations attendaient aussi cet hommage. Nous avions des demandes. » L’année électorale n’est sans doute pas étrangère à cette attention particulière portée au “monde combattant” qui représente cinq millions de personnes (dont 400 000 militaires en activité). Il fallait aussi rattraper quelques erreurs ou maladresses commises par Nicolas Sarkozy au début de son quinquennat, qui avaient tant choqué les armées.

« Depuis les dix morts d’Ouzbine, en 2008, et après une ou deux prises d’armes un peu prises à la légère, le président a corrigé le tir », confirme un officier, familier du sérail politico-militaire. L’arrivée à la tête de son état-major particulier du général Benoît Puga, un opérationnel reconnu pour ses états de service et sa forte personnalité, n’est pas étrangère à cette correction de cap. « L’important c’est de garder la mémoire, insiste Marc Laffineur. À travers cet hommage aux opérations extérieures, nous rappelons le poids de la France dans le monde et le fait que notre pays reste porteur de valeurs. »

L’idée de cet hommage particulier aux soldats des Opex date en réalité de 2008. Les projets ont avancé, à partir des recommandations du rapport du professeur André Kaspi sur la journée des Anciens Combattants, remis en 2008, et du rapport que le général Bernard Thorette vient de remettre à Gérard Longuet, le ministre de la Défense, sur la nécessité de dédier un monument national aux 616 soldats morts dans les opérations extérieures depuis la fin de la guerre d’Algérie : « Il y avait une demande, les choses ont mûri, c’est le moment », dit-on à la Défense.

Dans son rapport, la commission Kaspi avait indiqué le chemin à suivre : « Les commémorations publiques ou nationales sont trop nombreuses. Elles atteignent aujourd’hui le nombre de douze, soit deux fois plus qu’en 1999. Leur nombre pourrait encore augmenter dans les années à venir. Ce qui entraîne une désaffection et une incompréhension de la part d’une très grande majorité de la population, un affaiblissement de la mémoire collective, des particularismes qui vont à l’encontre de l’unité nationale. »

Le choix qui vient d’être fait clarifie donc la situation. Le 11 Novembre permettra maintenant de commémorer les morts du passé et du présent. Le 8 Mai est maintenu pour marquer la victoire sur le nazisme et le 14 Juillet pour célébrer la fête nationale. Les autres dates deviendront des commémorations locales ou régionales.

En septembre, aux Invalides, dans son émouvant adieu aux armes, le général Elrick Irastorza, alors chef d’état-major de l’armée de terre, avait souhaité plus de considération de la nation pour saluer le courage, l’enthousiasme, la volonté, la camaraderie de ses “volontaires” pour les Opex : « Dans ce domaine, j’ai relevé que l’on passait assez étonnamment de l’indifférence affective à la frilosité compassionnelle et je m’interroge parfois sur notre capacité à faire face, collectivement, aux vicissitudes de l’Histoire. Je regrette qu’au moindre revers de fortune les polémiques viennent affaiblir la parole de la France et la force de ses armes. »

Évoquant les pertes récentes au combat, il avait rappelé cette triple obligation pour notre pays : « Honorer nos morts, surmonter nos peines et repartir de l’avant. Nos monuments aux morts… témoignent de cette capacité de résistance de notre pays. » D’où l’importance, à ses yeux, de ce futur monument à la mémoire de nos soldats tués en Opex : « Il prolongera cet indispensable témoignage et entretiendra cette flamme qui ne doit pas s’éteindre et qui s’appelle le patriotisme. »

Vigilant, le vieux soldat avait aussi adressé cette mise en garde à la nation et à ses décideurs : « La mission est la clé de voûte de notre vocation de soldat ; son accomplissement peut exiger le sacrifice de la vie. À ces deux titres, elle est deux fois sacrée et devra le rester… Si d’aventure cette dimension sacrale venait à s’effilocher au fil des ans, notre métier deviendrait moralement inconsistant et nous serions alors bien incapables de donner du sens à l’engagement de nos soldats et moins encore à leur sacrifice. Ce jour-là, faute d’armée motivée, bref faute d’armée tout court, la voix de la France ne pèserait plus grand-chose. »

Frédéric Pons


Le regard de Pierre Jaminet

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10.11.11

 

Le déluge de feu, de fer et de sang de la Première Guerre mondiale a pris fin le 11 novembre 1918. C’était il y a quatre-vingt-treize ans, jour pour jour..Pour nous replonger dans « La der des ders », les photographies de Pierre Jaminet . Militaire affecté au 5e Régiment d’artillerie de campagne de Besançon (avec le grade de lieutenant), ce passionné de photographie sillonna le front d’Alsace, et les alentours de Lachapelle-sous-Rougemont, dès le début des hostilités, multipliant les prises de vue.



Le déluge de feu, de fer et de sang de la Première Guerre mondiale a pris fin le 11 novembre 1918. C’était il y a quatre-vingt-treize ans, jour pour jour.

Si l’armistice a été signé aux alentours de 5 h 15, le cessez-le-feu, lui, n’est entré en vigueur que six heures plus tard, à 11 h.

Après quatre années de combats, de terribles souffrances et de larmes, le bilan était effroyable : dix-huit millions de morts et des millions d’invalides et de mutilés.

Dernier survivant français de cette boucherie, Lazare Ponticelli est décédé le 12 mars 2008 à l’âge de 110 ans. Italien d’origine, ce Poilu s’était engagé dans la Légion Étrangère, à 16 ans seulement, afin de défendre sa patrie d’adoption.

Sur le front d’Alsace

Si, avec lui, c’est la mémoire vive de la guerre de 1914-1918 qui s’en est définitivement allée, d’autres formes de témoignage subsistent aujourd’hui pour nous replonger dans la gueule béante de celle que l’on a appelée, à tort, « La der des ders ». Les photographies de Pierre Jaminet en sont une.

Demain dans notre édition Belfort  pages spéciales photos

Alexandre BOLLENGIER


Les opérations extérieures de l'Armée : « nos guerres », avec Laurent et Hans

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jeudi 10.11.2011

 

On peut être un jeune ancien combattant. Laurent Joye, ex-légionnaire, et Hans Landler, ex-parachutiste, soldats de la quatrième génération du feu, animent, avec une quarantaine de membres, l'association armentiéroise, depuis 2005. L'exposition qu'ils ont montée pour les 90 ans de l'association retrace les opérations extérieures de l'Armée française, « nos guerres à nous », disent-ils. PAR CATHERINE QUÉTELARD 


Laurent Joye et Hans Landler (à gauche) en pleine discussion avec le public de l'exposition.

« Voilà le béret rouge de Hans, et le vert, c'est le mien » : Laurent Joye, président de l'association des Anciens Combattants, fait les honneurs de l'exposition sur les opérations extérieures de l'armée française. Ils y ont participé. Engagés, l'un dans la Légion, de 1986 à 1994,et l'autre chez les parachutistes, ils ont porté ces tenues, partagé ces rations. On voit la carte téléphonique dont ils se servaient au Tchad. « Le bombardement de Ndjamena, j'étais en-dessous », sourit Laurent, 42 ans, revenu à la vie civile, marié et travaillant comme agent technique à la Ruche des 2-Lys. Hans, ex-casque bleu avec l'OTAN à Sarajevo, montre une carte manuscrite de la ligne de front serbe. Il se souvient de l'usine de voitures Golf à Vogosca : « On pensait qu'il y avait des munitions à l'intérieur parce qu'on voyait des allées et venues plusieurs fois par jour. En fait c'était les cuisines qui y étaient installées ! » Infirmier, Hans est aujourd'hui ambulancier au SMUR d'Armentières, après avoir vécu les missions, de 1988 à 2003, au Tchad, au Gabon, au Rwanda, en Centrafrique, au Liban. Avec Laurent, ils sont amis d'enfance. Leurs souvenirs personnels font le sel de cette exposition très bien documentée, du Zaïre (1978) à la Côte-d'Ivoire (2003) en passant par le Liban (1982), le Tchad (1987), l'Irak (1991), sans oublier l'Afghanistan où trois mille soldats français se trouvent encore.

« Depuis 1968, des hommes tous volontaires » sont partis sur ces opérations et 750 y sont tombés, a rappelé Laurent. Ses mannequins illustrent l'évolution de la tenue de l'Armée de terre jusqu'au dernier gilet, très lourd. Sûr que Florimond Dufour, un Poilu qui a fondé la section armentiéroise en 1921 ne s'y reconnaîtrait pas, sauf pour le masque à gaz ! Le soldat est mieux protégé mais cela ne facilite pas toujours le contact avec la population locale, selon Laurent Joye qui souligne aussi l'aide à ces peuples dans la reconstruction des ponts, des écoles ou des hôpitaux, le côté humanitaire. « En Bosnie, on emmenait les enfants à l'école en blindé », montre Laurent.

Cela, entre autres, ne manquera pas d'étonner les écoliers qui visiteront cette exposition, un livre d'histoire vivant où les deux jeunes anciens combattants de la section ont mis beaucoup d'eux-mêmes.

Le maire a promis de leur trouver un local bientôt. Pour le moment, Laurent Joye héberge tout le matériel, dont les volumineux mannequins, chez lui où il a créé un petit musée. « Se retrouver entre personnes ayant vécu des événements similaires et pouvant donc se comprendre » offre des moments forts pour ces anciens combattants qui font chaque année une marche sur les traces des tranchées de 1914. Une façon de réunir ces générations de soldats, une cause chère à Laurent comme celle de faire valoir leurs droits et d'aider les plus démunis. •

Exposition visible jusqu'à dimanche au salon de la mairie.


Le légionnaire Otto Willems nous a quittés

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mercredi 09.11.2011

« C'était un vrai légionnaire parachutiste avec une carrière comme celle de Bigeard, commencée en Indochine ...

Otto Willems faisait l'admiration de ses pairs.

quelqu'un de droit, juste, intègre », commente avec émotion et respect Alfred Chartier d'Hornaing, qui lui a succédé il y a quelques semaines à la présidence de l'amicale des anciens légionnaires du Valenciennois. « J'ai servi sous les ordres du major Willems », se souvient un internaute, « et j'en garde le souvenir d'un légionnaire excellent... et dur. C'est un homme que j'admire ».

Otto Willems qui habitait résidence Cartigny, rue des Floralies à Valenciennes, était né en 1930 à Cologne en Allemagne. Il s'était engagé en 1948 dans la légion étrangère où il a servi durant trente-sept années dans les unités les plus prestigieuses de la planète : les 1er, 2 e et 3e bataillons étrangers parachutistes (BEP) et le célèbre 2e REP. Sa carrière l'a conduit, après son brevet de parachutistes en 1949, sur de nombreux champs de bataille dont celui de Dien Bien Phu en Indochine.

Son comportement au feu lui a valu plusieurs blessures et distinctions : six citations, Croix de guerre, ordre national du Mérite, médaille militaire et surtout la légion d'honneur avec le grade de commandeur et « porteur de la main du capitaine Danjou à Camerone », l'un des honneurs suprêmes de la légion étrangère.

L'enterrement du major Otto Willems se déroulera ce samedi à 13 h 45 au crématorium de Wattrelos, 136 rue de Leers, en présence du lieutenant-colonel Le testu de la caserne Vincent.


Une « bible » illustrée des insignes des aumôneries militaires

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Ils n'ont « ni rang, ni grade », mais une tenue et des insignes. Ce sont les aumôniers militaires. Deux auteurs alsaciens, Dominique Henneresse et Marie-Claude Henneresse-Stoll, en ont étudié les signes distinctifs depuis 1852.

C'est une « colle » même pour les spécialistes : qui donc, dans l'armée française, porte l'insigne métallique de poitrine représentant un « crucifior » -- c'est-à-dire une croix à deux branches horizontales, dont l'inférieure est légèrement inclinée, et surmontant deux rameaux d'olivier ? La réponse est simple : un seul militaire l'arbore en France. C'est l'aumônier orthodoxe de la Légion étrangère, en l'occurrence le hiéromoine Alexis. Autant de lui suggérer de faire attention à son insigne ...
Insignes et tenues des aumôniers militaires français depuis 1852, Dominique Henneresse et Claude Henneresse-Stoll, éditions E-T-A-I, 720 illustrations, 200 pages, 49 EUR.
Pour lire l'article complet :

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