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Légionnaire toujours...

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2012


Conférence ce soir sur Dien Bien Phu à Fréjus

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Publié le jeudi 13 décembre 2012

Ce soir, jeudi 13 décembre,à 18 h 30, à Fréjus, l'association des Amis du Musée des Troupes de Marine (AAMTDM) propose dans la grande salle du CHETOM (à côté du musée) une conférence intitulée "le drame de Dien Bien Phu".

A peine 3 semaines après le transfert des cendres du Général BIGEARD au mémorial des guerres d'Indochine, il s'agit de revenir sur le contexte géopolitique qui prévalait au moment de Dien Bien Phu. Le conférencier Paul BOURY a servi en Indochine dans la Légion étrangère de novembre 1951 à janvier 1954. Il est membre de l'Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres. Paul BOURY est colonel de réserve.

Titulaire de la croix de guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures (TOE) avec palme, il est officier de la Légion d'Honneur et Commandeur de l'Ordre National du Mérite.


Na San. Amère victoire

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mardi 11 décembre 2012 Par François Pédron

Rappel des faits. Le 19 décembre 1946, insurrection du Viêt-minh à Hanoi. L’évacuation de Cao Bang, qui tourne au désastre le 3 octobre 1950, fait effet de péripétie à Paris mais de catastrophe en Indochine.

L’armée française est mise en déroute par les « irréguliers » du Viêt-minh, armés par la Chine et ayant récupéré l’arsenal Japonais laissé après leur départ en 1945. La situation est nouvelle. Si de Lattre a réussi à « pacifier » le Tonkin, Hanoi reste en état de siège virtuel et Giap porte son effort vers le Nord-Laos. Pour contenir Giap, Salan, général en chef, invente la tactique du hérisson qui sera testée à Na San : un aérodrome, protégé par des points d’appui armés, est le cœur d’une base tenue par 15 000 hommes qui seront ravitaillés jour et nuit. Giap ­attaque le 1er décembre 1952 et lance ses troupes par ­vagues de 18 000 hommes. Au bout de trois jours, il laissera 3 000 hommes sur le terrain alors que les Français ne déplorent qu’une ­cinquantaine de tués.

“Comment accrocher un ennemi insaisissable ?”

La victoire paraît totale. Des vagues ­d’avions ont « nourri » le camp commandé par le colonel Gilles. « L’idée du camp retranché aéroterrestre paraît ­résoudre le problème : comment accrocher un ennemi insaisissable qui se dérobe et le détruire ? écrit le général Gras. La victoire de Na San fut à l’origine d’une doctrine qui, en se figeant, porta les fruits amers de Diên Biên Phu. » Quelques jours plus tard, alors que l’ennemi fait retraite, notre photographe Jacques de Potier sera grièvement atteint d’une rafale de mitraillette en portant secours à un légion­naire blessé. Giap retiendra la leçon de Na San : dix-huit mois plus tard, son artillerie, devenue insaisissable, réduira en entonnoir l’aérodro­me de Diên Biên Phu. Les Français seront pris au piège.Point final


Simon Murray : de la Légion à Glencore

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jeudi 06 décembre 2012

A 19 ans, Simon Murray, fils d’une famille bourgeoise britannique, s’engage sur un coup de tête à la Légion étrangère française. Il y restera cinq ans. Et même s’il découvre que la Légion n’a rien à voir avec le film de Gary Cooper, «Beau geste», cela ne l’empêchera pas d’accomplir un parcours d’homme d’affaires exceptionnel, notamment en Asie ! 

Jeudi 22 novembre 2012 : la Commission européenne a approuvé la méga-fusion du géant du négoce des matières premières Glencore et du groupe minier Xstrata. Mais à condition que Glencore mette fin à ses contrats en Europe avec le numéro un mondial du zinc, le belge Nyrstar.

La raison de cette «sanction» à l’égard d’une entreprise belge ? La Commission s’inquiétait que cette fusion ait des conséquences sur le marché du zinc et ne favorise une hausse des prix de ce métal, très utilisé dans l’industrie. Toujours cette peur des monopoles ou des oligopoles de la part du commissaire à la Concurrence !

La nouvelle entité sera rebaptisée Glencore Xstrata. Avec une capitalisation boursière cumulée de 64 milliards d’euros, le nouveau groupe se classera au quatrième rang mondial du secteur, derrière l’anglo-australien BHP Billiton (137,5 milliards d’euros de capitalisation boursière), le brésilien Vale (71,6 milliards) et l’anglo-australien Rio Tinto (68,9 milliards).

Parisien d’honneur

Pourquoi en parler cette semaine ? Parce que c’est l’occasion d’évoquer le parcours exceptionnel de Simon Murray, le président du conseil d’administration de Glencore, l’un des artisans de cette fusion.

J’ai rencontré Simon Murray via une amie à Paris, dans son appartement de la rue Christine (quartier Saint-Germain). Un lieu décoré avec beaucoup de goût, sans ostentation et sans le côté «nouveau riche » propre parfois aux personnes qui ne doivent leur fortune qu’à leur volonté.

A l’inverse de tant d’autres hommes d’affaires, Simon Murray n’est entouré que de livres ou de tableaux lui rappelant les cinq ans qu’il a passés en Algérie. Non pas comme expatrié de luxe mais comme... légionnaire. Bref, une sorte de bagnard volontaire !

A 72 ans, cet homme d’affaires à la réussite exceptionnelle (lire l’encadré p. 102) —qui a également accompli l’exploit, sans être Chinois, de devenir le bras droit de Li Ka-shing, l’un des hommes d’affaires les plus puissants de Chine— garde un enthousiasme juvénile. Il faut dire qu’il ne fait pas son âge et qu’avec son délicieux accent britannique, il garde un charme indéniable notamment auprès de la gent féminine : il n’y avait qu’à voir comment la jeune serveuse du restaurant l’a couvé du... regard pendant notre lunch !

Super MBA en Algérie

La Légion ? Simon Murray en parle avec plaisir. Elle l’a formé, déformé, structuré. Et clairement, il ne fait aucun doute que s’il ne devait choisir qu’une période de sa vie à raconter à ses trois enfants et six petits-enfants, ce serait sans aucun doute celle passée en Algérie, bien avant tous ses exploits dans le business en Asie du Sud-Est.

La raison ? Il ne l’exprime pas comme cela, mais la Légion a été pour lui un super MBA de la vie, une sorte de Harvard triple A. Il suffit de relire son livre publié en 1978 en français (Légionnaire, aux éditions Pocket) et traduit au total en sept langues dont le chinois, le japonais et le russe, pour s’en rendre compte. Sans oublier un film réalisé en 2001 (Simon : An English Legionnaire) qui, à défaut d’avoir été un blockbuster, est disponible sur YouTube !

Et de fait, lorsqu’on a survécu à la Légion, on peut à peu près tout faire. Des doutes ? Au sortir de la Légion, du moins si vous avez pu survivre à cette vie de bagnard, vous êtes en principe capable comme l’écrit Simon Murray «de construire un pont pour franchir un cours d’eau ; de survivre plusieurs jours dans la nature en ne comptant que sur la cueillette et sur la chasse ; d’éclisser une jambe cassée ; de porter un blessé au fond d’un précipice de 30 mètres de profondeur ; de ne dormir que trois heures par nuit en moyenne pendant cinq semaines ; de parcourir huit kilomètres avec le paquetage complet en 45 minutes ; de grimper en haut d’une corde de 10 mètres sans l’aide des jambes ; de chanter une nuit entière ; de défiler avec une précision qui ferait pâlir d’envie les grenadiers de Buckingham Palace ; et bien sûr de marcher des heures et des heures, à en dégoûter un mulet». Autant dire que ce genre de formation forge le corps et trempe le caractère pour l’avenir. Notamment dans le monde des affaires.

Vaincre la peur

La Légion étrangère distingue rapidement les peureux des autres. Ceux qui, malgré leurs heures de préparation, n’osent pas prendre la décision finale. C’est ce que Simon Murray a vécu comme parachutiste à la Légion. Lors de son premier saut en compagnie de 10 autres soldats, un légionnaire n’a pas osé sauter. La honte pour ce dernier. Voici ce qu’il en dit dans son livre : «De retour au camp, un sergent que je ne connaissais pas vient nous faire un petit laïus sur la lâcheté ; il nous dit d’attraper le salopard qui a déshonoré la Légion et de lui foutre une branlée dans notre chambrée. Pourquoi ? Pour prouver aux autres —ou à nous-mêmes— que les légionnaires sont des durs qui ne tolèrent pas la moindre concession à la peur ? Mais nous savons tous qu’un jour ou l’autre, elle nous rendra visite. Cela n’a rien d’humiliant d’avoir peur. Certains la maîtrisent, d’autres non. Nous disposons d’une fraction de seconde pour réagir, et de notre décision peut naître un fardeau que nous porterons le restant de nos jours. C’est le cas de ce type. Personne ne l’a touché, Dieu merci, mais il est condamné pour l’éternité.»

Il faut dire à la décharge de ce légionnaire qui n’a pas osé sauter, c’est qu’à la Légion étrangère, les sauts ne s’effectuaient en général pas au-dessus de plaines bien plates, mais plutôt au-dessus de zones boisées... Voici ce qu’écrit Simon Murray : «Aujourd’hui, on nous a largués sur la forêt de M’sila. C’est une expérience inoubliable que de sauter en parachute au-dessus des arbres. Au début, on a l’impression de tomber sur un tapis très épais. Mais quand on se rapproche, la vision devient cauchemardesque. Et il n’y a pas grand-chose à faire pour éviter les obstacles, car on se balance comme un pendule tout en étant poussé horizontalement par le vent. Il faut se contenter de se protéger les c... avec la main et de prier que les dieux soient cléments.»

Cette expérience militaire extrême ne se résume pas à une suite d’épreuves physiques et morales très fortes (il faut lire le passage sur la «pelote», le nom donné à la punition Made in Légion ou les passages sur certaines embuscades où il ne doit sa survie qu’à certains réflexes et à la... chance !). Simon Murray en a aussi profité pour affûter sa vision géopolitique des choses. Prenons ses remarques du 15 janvier 1961 : «Une section de SAS a travaillé avec nous pendant une journée. Une unité remarquable formée de soldats arabes sous l’uniforme français. Il fallait voir avec quel sérieux ils fouillaient les buissons et retournaient le moindre centimètre carré de terrain. Ce sont d’excellents soldats. Que Dieu ait pitié d’eux si jamais la France abandonne l’Algérie et qu’ils décident de rester ! Ils devront sans doute aller vivre en France où les attendent les boulots les plus ingrats. Je ne les envie pas car les Français ne sont guère réputés pour leur gratitude !». Bel exercice de prospective de la part de Simon Murray car, hélas, ces «harkis» ne sont toujours pas intégrés en France ! Même regard lucide sur les propos du général De Gaulle qui avait compris que la guerre d’Algérie plombait les comptes de la France, et que l’indépendance était inéluctable.

Retour en Algérie, 47 ans après

C’est le 4 janvier 1965 que le futur président du conseil d’administration de Glencore quitte l’Algérie. «J’ai quitté l’Algérie ce matin à bord d’un appareil militaire, écrit-il. Jadis je m’étais promis de ne jamais y remettre les pieds, mais au fond, j’espère bien y revenir un jour.» Et c’est ce qu’il a fait, avec l’aide de Mina El Kouais, de l’agence Secrets & Paradise. En septembre 2012 avec trois amis d’aventure, avec lesquels il avait déjà gravi les montagnes du Liban ou le Kilimandjaro.

«Mon dernier séjour en Algérie fut le plus beau voyage de ma vie», ne cesse-t-il de répéter. Il y a revu les lieux, villages et montagnes de ses exploits entre 19 et 24 ans, «un âge où les jeunes d’aujourd’hui vont à l’université, l’âge de la formation», précise-t-il. A l’écouter en parler aujourd’hui, ce qui semblait le ravir le plus, c’est son excellente mémoire. «J’ai retrouvé des chemins que même les Algériens du coin ne connaissent pas, au point que lors de ce séjour, nous avons été interpellés par un gendarme qui croyait que nous étions là pour chercher des installations militaires. Je lui ai expliqué que j’étais venu ici avant qu’il ne soit né», raconte-t-il au milieu d’un fou rire. Son dernier séjour dans les Aurès lui permettra même de prendre la pose photo avec le fils de celui qui est considéré comme un héros national puisqu’il a tiré la première balle de... l’indépendance ! Décidément, Simon Murray ne fait rien comme les autres.

PROPOS RECUEILLIS PAR AMID FALJAOUI À PARIS 


Décès du général Lemaire, grande figure de la Légion étrangère

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mercredi 05 décembre 2012

Le général de corps d’armée Jacques Lemaire, grande figure de la Légion étrangère, est décédé vendredi à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris à 89 ans, a annoncé mercredi sa famille dans le carnet du Figaro.

Officier au 2e Bataillon étranger de parachutistes en Indochine où il fut décoré en 1951 par le général de Lattre de Tassigny, Jacques Lemaire fut officier de communication du général Jacques Massu en Algérie en 1957 et commanda la 11e Division parachutiste de 1979 à 1981.

Grand’Croix en 2011

Il avait été élevé à la dignité de grand’croix de la Légion d’honneur, le plus haut grade de l’ordre, qui lui fut remise en 2011 dans la Cour d’honneur des Invalides.

Le général Lemaire était également grand’croix de l’ordre national du Mérite.

Ses obsèques se dérouleront vendredi à 10h aux Invalides à Paris.


Quand la Légion étrangère se tourne vers les Aubagnais

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Publié le lundi 03 décembre 2012

À l'occasion du 50e anniversaire de l'arrivée du 1er RE, dix jours de festivités sont organisés

Le programme des réjouissances a été dévoilé au service des sports de la Ville d'Aubagne.

Photo D.C.

La Légion plus que jamais ouverte vers l'extérieur ! À l'occasion du 50e anniversaire de l'arrivée sur Aubagne du 1er Régiment, la Légion étrangère va en donner la preuve en organisant dix jours durant des animations ouvertes au grand public. "Le but est de redynamiser l'image des légionnaires au sein de la ville, souligne le lieutenant-colonel Bertaud. Pendant un temps donné, on sera alors au sein de la population un peu comme à l'époque, pour un grand moment de partage. Hormis le 30 avril où l'on célèbre la fête de Camerone, on a très peu l'occasion d'aller à la rencontre des Aubagnais."

Temps fort de ces festivités, la prise d'armes avec remise de décret de naturalisation, vendredi matin en plein centre-ville. "C'est un geste fort où l'émotion est toujours vive", confie le lieutenant-colonel Bertaud. "J'ai déjà eu l'occasion de remettre la naturalisation française à un légionnaire, témoigne Hélène Lunetta, adjointe aux Sports de la Ville d'Aubagne. C'est déjà rempli de symboles mais là, en plein centre-ville, ça va être encore plus fort".

Tournoi de football inter quartiers (17-35 ans) qui sera le point d'orgue de l'activité dispensée au quotidien par le service socioculturel de la Ville, conférence, défilé, présentation de la crèche qui "tient une place importante au sein de la Légion", comme le précise le chef de bataillon Ammirati, cross scolaire pour des classes de CM1 et CM2, pot de l'amitié mais aussi plusieurs surprises... Un large panel d'activités - qui se dérouleront en différents lieux de la ville mais aussi au cœur du quartier Vienot (de la Légion) - sera ainsi proposé. "Il s'agit vraiment de faire découvrir le monde de la Légion, précise le commandant Lebbos. Par exemple, lors du cross scolaire, des ateliers instructifs seront mis en place".

"Entre la Légion et le service des Sports, c'est une grande histoire d'amour, estime Hélène Lunetta. Depuis quelques années, le travail se fait en harmonie et en toute sympathie. Les légionnaires tiennent d'ailleurs une place importante au sein de la ville et on tient vraiment à garder leur maison mère à Aubagne. Pour preuve, la RD2 que tous les Aubagnais appellent d'ores et déjà la route de la Légion sera nommée officiellement telle quelle dès le prochain conseil municipal en date du 10 décembre... Depuis 50 ans, on forme une vraie famille, avec ses hauts et ses bas."

Un grand moment de partage, donc, en perspective pour célébrer l'arrivée du colonel Vaillant le 26 octobre 1962 à Aubagne.

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Le programme

Prise d'armes avec remise de décret de naturalisation Vendredi de 9 h à 11 h, cours Voltaire.

Tournoi de foot inter quartiers. Quatre équipes de quartiers et quatre équipes de la Légion seront aux prises, au gymnase du Charrel et sur le terrain de Palissy, ce soir et mercredi soir (de 18 h 30 à 22 h). Finale vendredi soir au gymnase du quartier Vienot.

Présentation de la crèche de vendredi au 25 décembre, au 13 rue Rastègue. Ouvert à tous.

Cross Scolaire pour les élèves de CM1 et CM2 le 13 décembre.

Soirée au Comédia

le 13 décembre. Ouvert à tous.

Conférence et cocktail demain.

Deborah Chazelle


Un millier de coureurs à Carcassonne

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Publié le 03/12/2012

Gros succès pour la 35e édition. - Tous droits réservés. Copie interdite.

Pour cause de fouilles archéologiques cette année le célèbre cross international de la Cité avait élu domicile à la plaine Mayrevieille. Certes pour les coureurs un bien car ils n'avaient plus cette belle côte dès le coup de sifflet du départ qui faisait d'ailleurs souvent la décision.

Plus de 1 000 coureurs

Le succès populaire est toujours le même et on estime à près de 1000 le nombre de participants. Il y a pour la petite histoire quelque 500 jeunes entre les classe éveil et minimes qui ont fait grossir ce chiffre.

Dès le début de la matinée les choses sérieuses vont commencer avec comme mise en bouche la course des vétérans, 70 environs qui vont s'affronter sur 7,550 km, une belle course et la participation de quelques grands noms comme Bertrand Itsweire, ancien champion de France du marathon qui a l'habitude d'un tel effort, il sera d'ailleurs le premier à couper le fil à l'arrivée avec tout de même une petite avance sur José-Luis Artus, un ancien légionnaire qui a gardé toute sa forme, la troisième place est revenue à Jean-Claude Benoît. Première remise des prix par M. Jacques Durand, conseiller général délégué au sport ; M. Laterrasse, du comité d'athlétisme, et Fredy Barreda du comité audois olympique.

Deuxième grand événement de cette compétition, la course féminine avec au départ des représentantes du Burundi et du Kenya, de redoutables adversaires ; dès le départ elles vont d'ailleurs mener la course à leur gré et dans le premier kilomètre les jeux sont faits, les cinq représentantes de l'Afrique font le trou et ne seront plus reprises. À l'arrivée les deux représentantes du Burundi vont s'adjuger les deux premières places devançant de quelques dizaines de mètres la Kenyane ; dans l'ordre donc : Francine Niyonnizigiye devant Godelieve Nizigiymana et la Kenyane Esther Muriithi. Une course très enlevée et superbe des athlètes de l'Afrique.

Après les féminines le clou de cette compétition avec les masculins, course que l'on appelait avant course des as et qui porte bien son nom. Là aussi sur 8,313 km, les coureurs vont se livrer à une belle empoignade. Surtout encore une fois les représentants du continent africain qui étaient venus en nombre et pas pour faire de la figuration. Belle empoignade dès le début entre les Burundais et les Kenyans. Au bout de 2 km de course ils avaient déjà distancé tous les autres concurrents pour régler cela en famille. Malgré un bel effort des Kenyans le podium revient d'abord au Burundi avec sur la plus haute marche Geoffray Kénési devant Evans Kosgaie et le Kenyan Willy Nduwimana. Le rideau est tombé donc sur la course des as qui encore une fois aura tenu toutes ses promesses.

La compétition continue ensuite avec des courses en famille ou pour les jeunes. Ces derniers nombreux ont profité de belles éclaircies pour montrer tout leur talent et M. Henry Garino, adjoint au maire de Carcassonne, a pu les récompenser.

Pour clore une course pour tous qui aurait pu regrouper plus de monde, dommage. Le rideau tombe donc sur une belle journée et surtout une belle épreuve.

La Dépêche du Midi


Mourvilles-Hautes. État de siège au centre ville

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Publié le 03/12/2012


La place centrale, point stratégique. /Photo DDM-M.V - Tous droits réservés. Copie interdite.

C'était annoncé dans nos colonnes, des manœuvres militaires ont eu pour théâtre d'opération, le village paisible de Mourvilles Hautes. Pendant deux heures, le 27 novembre, les militaires du 4e régiment d'instruction de la Légion étrangère, ont attaqué et à la fois défendu, le village.

Vers 11 heures, des crépitements multiples ont fait sortir les autochtones de leurs occupations habituelles. Mitraillages, grenades (fictives), munitions d'exercices puis mouvements de troupes, il ne manquait que Rambo.

Le burlesque est venu des automobilistes de passages, pas informés, qui ouvraient des yeux ébahit. Pensant au GIGN ou une prise d'otage tournant mal ou autre terrorisme, hélas souvent dans l'actualité. Certains ont même coupé le contact pour en savoir d'avantage.

Sur la place centrale, la vierge suivait les événements. L'on aurait cru à un film, sauf que les véhicules garés masquaient quelques situations.

Jusqu'à 14 heures les Mourvillois ont déjeuné protégés par cette compagnie qui a levé le camp en début d'après midi.

La sieste des villageois fût préservée et les enfants de l'école communale ont pu reprendre leurs activités, après une insolite récréation.

M.V.


De « Hacheraucourt » à Mururoa

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Publié le samedi 01 décembre 2012

Au cimetière du village de Toges dont il est le maire-adjoint, comme dans de nombreuses communes ardennaises,

Roland Canivenq, délégué départemental du Souvenir Français, veille à l'entretien des sépultures des « Morts pour la France »

Les tombes restaurées sont celles de deux Togeards tués durant la Grande Guerre : Jules Deroche et Paul Bigot.

Photo Karen KUBENA

AÎNÉ d'une modeste famille de sept enfants dont le père est ouvrier d'usine, Roland Canivenq vit une enfance heureuse à Haraucourt, village ardennais délicatement arrosé par l'Ennemanne.
Les gens du coin le nomment « Hacheraucourt », afin de ne pas le confondre avec la proche commune de Raucourt. Reçu, en 1955, à l'examen d'entrée en 6e, Roland aurait obtenu son brevet au collège de Vouziers si son fort caractère ne s'y était pas heurté à celui encore plus fort de son professeur de Sciences Naturelles.
De guerre lasse, du haut de ses quatorze ans, il déclare : « J'arrête l'école ! » Le Pater Familias l'engueule, s'apaise, bougonne, le toise, le fixe, lâche : « Au boulot, gamin ! »
Le lendemain, le voici apprenti à l'usine Alexandre-et-Anselme d'Haraucourt où son père travaille. Durant trois années, il s'investit dans la préparation du C.A.P. d'ajusteur-outilleur de précision, suit des cours deux soirs par semaine et le samedi après-midi.
Hébergé chez ses parents, il se donne à fond dans le club de tennis de table, joue du trombone à coulisse dans l'Harmonie municipale. Son idole est le footballeur sedanais Christian Perrin dit Kiki, ex-écolier, lui aussi, d'Haraucourt.
« J'étais au stade Albeau, me confie-t-il, quand en 1960, lors d'un match contre Troyes, l'arrière Djebold a cassé la jambe de notre Kiki. Toute ma vie, j'entendrai le bruit de l'épouvantable cassure : un vrai coup de fusil ».
Titulaire du C.A.P., Roland Canivenq est embauché à la Manufacture Ardennaise de Levrézy. A l'âge de dix-huit ans, il signe un engagement de trois ans dans l'armée de Terre, obtient d'être affecté au service chargé d'assurer la maintenance de tous les matériels.
Tombé amoureux fou de Michelle, une jolie jeune fille d'Angecourt, village proche de d'Haraucourt et de Raucourt, il n'a nullement l'intention de passer plus de trois ans sous les drapeaux.
Ceinture noire
Au lieu de l'en dissuader, Michelle qu'il a épousée et avec qui il aura trois enfants, l'encourage à poursuivre au-delà de la durée de son engagement initial, dans ce qu'elle sait être pour son mari, beaucoup plus qu'un métier.
Décidé à se consacrer ardemment à ce qu'il estime être une mission, travailleur acharné, brûlant plus d'une lampe lors des nuits de veille où il potasse les cours de ses instructeurs et ceux du Centre National de Téléenseignement, d'affectation en affectation, Roland Canivenq monte en grade.
Reçu au concours d'officiers techniciens, sachant qu'une fois promu capitaine, il aura son bâton de maréchal, il se lance dans la préparation d'un autre concours. Impitoyable sélection : un seul capitaine est recruté dans chaque arme. Le jeune déserteur du Collège de Vouziers, en sera !
Partout où il est affecté, le soldat Canivenq œuvre intensément dans la vie associative de la ville de garnison, s'active chez les donneurs de sang, s'intègre à un orchestre, devient visiteur de prison… Force de la nature, alors qu'il est lieutenant à La Fère, il s'inscrit dans le club de judo, y excelle, devient ceinture noire à l'âge de trente ans. Deux fois, il sera champion de France militaire de judo.
En juin 1986, après vingt-quatre heures d'avion, il atterrit sur l'atoll de Mururoa. Rien d'autre comme horizon que la barrière de corail et l'immensité du Pacifique. Nulle femme.
Que des militaires ou des techniciens du centre d'essais nucléaires. Afin de leur permettre de tenir dans l'éprouvante solitude et platitude d'un îlot minuscule étouffé par une chaleur épouvantablement humide, toutes les six semaines, ils ont droit à « une semaine d'aération », à Tahiti.
Nommé responsable informatique de la gestion du matériel et des pièces détachées utilisés sur l'atoll, le capitaine ardennais prend le commandement d'une compagnie de légionnaires chargée d'assurer la protection du site et aussi, véritable travail de bagnard, d'ériger un mur côté mer, afin de contenir le raz-de-marée que risquent de provoquer les explosions nucléaires souterraines. « J'étais à Muro quand j'ai appris la mort de mon père, me confie Roland Canivenq. Impossible de me rendre dans les Ardennes. Eh bien, ces légionnaires que l'on prétend être des brutes, ils se sont relayés pour m'aider à surmonter l'épreuve ».
Enseigner
Élevé au grade de lieutenant-colonel, il achève sa carrière militaire dans ses chères Ardennes, comme adjoint au délégué militaire départemental.
Il en débute alors une autre, civile, mais tout autant active, dans le petit village de Toges, proche de Vouziers où en 1973, il se retire dans la maison de son grand-père.
Premier adjoint du maire des Togeards, secrétaire durant dix ans de la Société départementale d'Entraide de la Légion d'honneur, il veille chaque année à organiser dans une commune ardennaise la commémoration de Camerone, haut fait d'armes mexicain de la Légion Étrangère.
Lui qui n'a jamais fait la guerre, il s'investit corps et âme dans le culte des Morts pour la France.
Délégué départemental du Souvenir Français qui dans les Ardennes compte plus de mille adhérents, il veille scrupuleusement à l'entretien des tombes des soldats, en dresse l'inventaire.
Après une minutieuse enquête, il déclare à un maire de la Pointe de Givet qu'il est inutile de continuer à aller se recueillir sur le « carré militaire » du cimetière de sa commune puisqu'il y a longtemps que les corps furent transportés dans la nécropole de Floing.
Inlassablement, il enseigne le devoir de mémoire à des écoliers des Ardennes qu'il groupe parfois devant le monument aux morts de leur commune.
Il est l'auteur d'un mémento du protocole pour les cérémonies patriotiques et d'un livre intitulé Les Ardennes et la Légion d'honneur
Alors que je m'étonnais d'un tel engagement, il a eu ces mots : « Je n'ai qu'une passion : apporter quelque chose aux autres ».
Qu'en pensent les chênes de nos forêts ?

Yanny HUREAUX


Edmonde Charles-Roux, la frondeuse

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Publié le 30/11/2012

Sur France 5, la veuve de Gaston Defferre se raconte dans un portrait de la collection Empreintes.

Edmonde Charles-Roux - L'indocile


© France 5

 Edmonde Charles-Roux, qui dit aujourd'hui « aimer l'ombre, le silence, la réflexion » et préférer ses paysages provençaux aux pavés parisiens, a été dans sa jeunesse une frondeuse, se riant du qu'en-dira-t-on. Rien qu'en regardant des photos d'elle enfant avec ses cheveux courts indisciplinés, un maillot de bain une pièce coupé au biseau découvrant une épaule et des bottes à la garçonne, ce qui n'avait rien de conforme à l'esprit des années 1930, on devine que cette femme n'en fera qu'à sa tête. « J'avais le désir de ne pas être comme tout le monde. »

Les circonstances l'ont aidée. Grâce à son père, ambassadeur de France, elle vit au Caire, à Londres, Saint-Pétersbourg, en Italie. Sa mère chassait à cheval, la famille skiait dans les montagnes tchèques. Pas de quoi s'étonner, donc, quand la jeune Edmonde décide de s'engager sur le front comme infirmière ambulancière, en 1940, dans la Légion étrangère - « J'étais un mauvais exemple, j'ai vécu avec des soldats, alors que j'aurais dû épouser un banquier !  Un banquier, quelle horreur ! » - avant d'entrer dans la Résistance, toujours comme infirmière.
La suite de sa vie sera à l'avenant : un tourbillon artistique et intellectuel dans lequel elle se glissera avec un seul mot à la bouche : liberté. Elle dit : « La pire des choses, c'est l'ennui », et reprend pour devise la phrase de Kafka: « Vivre, c'est dire non » ? Liberté d'idées, de comportements, d'amitié ; et de belles opportunités qui lui permettent de dire aujourd'hui : « Ma vie est romanesque. »

Âgée de 92 ans, Edmonde Charles-Roux confie ses souvenirs à Laure Adler dans le cadre de la collection Empreintes diffusée ce vendredi. Dans sa maison non loin de la montagne Sainte-Victoire en Provence, Edmonde Charles-Roux, l'oeil toujours aussi pétillant, raconte et se raconte. Ses débuts dans le journalisme : alors qu'elle quitte Marseille pour « monter à Paris » et « cherche un emploi », elle rencontre un fournisseur de peintures pour bateau marseillais qui la reconnaît.

Il l'emmène au journal Elle, où elle sera embauchée par Hélène Lazareff. Premiers reportages et un investissement de chaque instant, notamment pour faire de Marseille une ville à la pointe de la culture. Ce sera ensuite Vogue, dont elle devient la rédactrice en chef et où elle révolutionne la ligne éditoriale en proposant autant de pages pour la culture que pour la mode. Et puis son désir d'écrire des livres. En 1966, elle publie Oublier Palerme et gagne le prix Goncourt. Il sera suivi d'Elle, Adrienne et de biographies, dont celle d'Isabelle Eberhardt, qu'elle admire.
On ne pourrait parler d'Edmonde Charles-Roux sans évoquer Gaston Defferre, maire emblématique de Marseille de 1953 à 1986, qu'elle rencontra l'année de son Goncourt. Un « amour fou tout de suite » de part et d'autre. Il est marié, ce qui n'arrête pas Edmonde. Dans le documentaire, elle parle de lui avec une grande tendresse. Tout en ajoutant, un grand sourire aux lèvres : « Je ne vis pas dans le souvenir des morts sans arrêt. » Le portrait d'une femme qui n'aura jamais cessé d'avoir du panache et de l'élégance.


Friedrich Glauser raconte «La Légion étrangère»

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Par Etienne Dumont . Le 30.11.2012

Friedrich Glauser. Une vie ravagée de marginal, en dépit de ses succès populaires.
Image: DR 

Sa vie est un roman. Mort le soir de ses noces, en 1938, Friedrich Glauser aura tout fait au cours d’une vie brûlée. Une existence finalement courante, dans cette Suisse qu’on dit si frileuse. La marginalité devait de se montrer extrême, chez nous, au début du XXe siècle. Avec ici, tout de même, une originalité. L’écrivain aura été, de son vivant, un auteur populaire.

Mais commençons par le début de cette trajectoire, dont les Editions Zoé donnent aujourd’hui un reflet, dans la mesure où «La Légion étrangère» constitue un récit autobiographique. Glauser est né à Vienne en 1896. Il a fait partie des rares jeunes auteurs helvétiques à se frotter aux dadaïstes de Zurich. Le jeune homme est vite tombé dans la drogue, ce qui restait original à l’époque. D’où des larcins. Des emprisonnements. Des dépressions. Des tentatives de suicide. Un cycle infernal.

Deux ans d’ennui

En 1921, Glauser entre à la Légion étrangère à Strasbourg. Le grand saut, ou ce qu’il croit tel. Il y passera deux ans. C’est la base d’un de ses romans, «Gourrama». «La Légion étrangère», qui restait inédit en français, en constitue l’envers biographique. Il n’y a rien là de sensationnel, alors même que la Légion faisait alors l’objet de multiples films d’aventures. La trame de ce livre très court, c’est l’ennui. Un ennui constant. Dispensé de marches pour raison de santé, l’Alémanique sera muté dans ce qu’on peut appeler l’administration. Il va y trafiquer sur les fournitures. On ne se refait pas.

Glauser va parler des autres soldats, aussi dépourvus de pittoresque que lui. Son dernier chapitre s’intitule «Une fin peu romantique». Il se fait définitivement réformer. «On m’a démobilisé, avec cinq francs pour le voyage et un billet jusqu’à la frontière belge.»

Un thé mortel

Nous sommes en 1923. La suite se révélera plus pittoresque. Il va presque tout arriver à Glauser. Même le succès. Il y aura bien sûr aussi d’autres internements. En 1933, il croisera ainsi Robert Walser à l’hôpital de la Waldau. La seule différence par rapport à l’autre «maudit» suisse, c’est que l’écriture va jouer pour Glauser un rôle croissant, et non décroissant. Influencé par Simenon, Glauser va donner des polars, dont la vedette s’appelle l’inspecteur Studer. D’excellents livres, un peu troubles, dont l’un, «Matto regiert», se déroule dans une maison psychiatrique.

De cette époque, Zoé reprend parallèlement «Le thé des trois vieilles dames», situé à Genève. Il y a là des morts suspectes, un professeur morphinomane et de la magie noire. Il ne s’agit pas d’un chef-d’œuvre. Loin de là. C’est pourtant une pièce importante du puzzle Glauser. Si importante qu’il existe de cet ouvrage deux traductions différentes en français. Zoé reprend celle du regretté Daniel Renaud, l’homme à qui Genève doit les lectures de textes littéraires inédits, chaque mercredi, aux Grottes.

Au cinéma

En 1938, Glauser meurt donc, en Italie. Une partie de son œuvre reste inédite, dont ce «Thé des trois vieilles dames», qui sortira en 1940. L’homme vient alors de recevoir le plus grand titre de gloire possible à l’époque. «L’inspecteur Studer» a été transposé au cinéma en 1939 par Leopold Lindtberg, avec Heinrich Gretler et la toute jeune Annemarie Blanc. Un succès triomphal. «Matto regiert» se verra adapté dans la foulée, quelques années plus tard.

Pratique

«Légion étrangère» de Friedrich Glauser, Mini Zoé, 55 pages. «Le thé des trois vieilles dames», aux Editions Zoé 252 pages.

(TDG)

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Traduction

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