le 02/08/2013
Eugen Sechila expose ses sculptures jusqu’au 12 août à la salle Capitulaire de l’abbaye. C’est un parcours étonnant que celui d’Eugen, qui l’a conduit de sa Roumanie natale à l’atelier de Bernard Husson, le sculpteur tournusien, où il vient de passer cinq mois. À l’âge de 19 ans, Eugen s’engage dans la Légion étrangère. Il y restera 16 ans. Lors d’une campagne en ex-Yougoslavie, il fait la rencontre d’un sculpteur macédonien qui va l’initier à la taille du bois. Dans son régiment, dans ses moments de loisirs, Eugen sculpte. Ses premières œuvres comme Au nom de ma horde , ont comme support d’inspiration une quête de vertus guerrières et un code d’honneur qui façonne les hommes de cette armée. Rendu à la vie civile l’an dernier, Eugen entame une reconversion professionnelle dans la sculpture qu’il envisage de manière classique, Et c’est dans l’atelier de Bernard Husson, « le maître de la pierre » ainsi qu’il le désigne, qu’il apprend à tailler cette matière. Mais cette reconversion n’est pas que professionnelle, c’est aussi « celle du cœur ». Car Eugen est chrétien, et vit en chrétien. Il est « pour une vision du sacré dans l’art ». Alors aux sculptures “guerrières” succèdent les sculptures “sacrées”, comme cette couronne d’épines du Christ. Pour Eugen, « même si ce n’est pas le même combat, il y a une certaine continuité dans l’engagement total de soi ».
Le vernissage de l’exposition a eu lieu samedi, en présence de Monique Monnot, adjointe à la Culture et de Dominique Oudot, curé de Saint-Philibert.
Tous les jours jusqu’au 12 août, de 14 h 30 à 19 heures, salle Capitulaire. Entrée libre.