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Un boulevard général Jean-Simon à Paris

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L'histoire en rafale

Posté le 13 septembre 2013

Paris inaugure, le mercredi 25 septembre 2013 à 11H15, le boulevard du général d’armée Jean Simon, compagnon de la Libération, chancelier de l’Ordre de la Libération de 1978 à 2002. Il avait été nommé à cette haute fonction après Claude Hettier de Boislambert. C’est le général Alain de Boissieu Dean de Luigné qui lui avait succédé.


La cérémonie se déroulera au carrefour du boulevard Masséna, de l’avenue de la porte de Vitry et de la rue Patay (13e arrrondissement), en présence de Bertrand Delanoë, maire de Paris, de Jérôme Coumet, maire du 13e arrondissement, de Catherine Vieu-Charier, adjointe au maire de Paris chargée de la Mémoire et du Monde combattant et du colonel (h) Fred Moore, Délégué national du Conseil national des communes « Compagnon de la Libération » et dernier chancelier de l’Ordre. Les autorités se retrouveront face à la station Maryse Bastié – Tramway T3a.


Jean Simon est né à Brest le 30 avril 1912 est une figure incontestable et incontestée de la France libre. Il fait ses études au Prytanée militaire de la Flèche, puis au lycée Saint-Louis à Paris. Il entre à Saint-Cyr en 1933, en sort en 1935 comme sous-lieutenant au Régiment d’infanterie coloniale du Maroc (RICM) stationné à Aix-en-Provence.


Affecté en août 1936 au 1er Régiment de tirailleurs sénégalais (1er RTS) à Saint-Louis, il exprime le souhait de servir en région saharienne, aussi suit -il le cours des affaires politiques et musulmanes de Mauritanie. A l’issue de cette formation, il présente un travail important sur les nomades Regueibat qui se déplacent en fonction des pâturages des confins algéro-marocains, au Rio del Oro et à la Mauritanie.


En 1937, le lieutenant Jean Simon prend le commandement de la subdivision de Tichitt en Mauritanie dans cette région proche du Soudan. Il administre un territoire désertique mais où vivent et se délpacent au moins dix-huit mille nomades.


Lors de la mobilisation de 1939, il rejoint le 42e Bataillon de mitrailleurs malgaches qui devient la 42e demi-brigade de mitrailleurs indigènes coloniaux. Début janvier 1940, le lieutenant Simon est volontaire pour servir en qualité d’observateur en avion et suit le cours à Tours. Il retrouve à cette occasion son ami le sous-préfet Fred Scamaroni et devient proche du sous-lieutenant Pierre Messmer avec qui il partage les mêmes idées sur la guerre.


Horrifié par l’annonce de l’armistice, il refuse de se soumettre et avec Pierre Messmer gagne Marseille. Ils prennent le contrôle avec le commandant Vuillemin d’un navire italien le « Capo Olmo ». C’est une prise de guerre puisque ce bâtiment va servir sous le pavillon de la France libre et la vente de sa cargaison est une opportunité pour régler les soldes des personnels civils et militaires de la France libre pendant trois mois!


Dès son arrivée à Liverpool le 17 juillet 1940, il signe son engagement dans les Forces françaises libres qui est homologué à compter du 26 juin 1940, date de son arrivée à Gibraltar.


A Londres, le lieutenant Jean Simon est présenté au général de Gaulle et, après un bref séjour au dépôt de l’Olympia, il est affecté à la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE). Il sert, comme chef de section, sous les ordres du capitaine Dimitri Amilakvari à la Compagnie de mitrailleuses et d’engins. Il est l’un des acteurs magistraux de la a longue épopée de cette unité incomparable.


Il est de l’opération de Dakar et, après l’échec de cette tentative de ralliement de l’Afrique occidentale française, rejoint Douala, au Cameroun, le 10 octobre 1940. Il participe aux opérations de ralliement du Gabon, puis à toute la campagne en Erythrée. En mars 1941, chargé de faire sauter la voie ferrée entre Cheren et Asmara, il dirige une patrouille profonde à l’intérieur des lignes ennemies. Il recueille ainsi des informations de grande importance sur le dispositif et les intentions de l’adversaire. Il est cité à l’ordre de l’armée. Cité à nouveau, en avril, lors de la prise de Massaoua, il est fait Compagnon de la Libération par le général de Gaulle à Qastina (Palestine).


Commandant de compagnie pendant la campagne de Syre, il est blessé le 21 juin 1941 à Kaden, dans les jardins de la Goutta à proximité de Damas. Il perd son œil droit et est évacué sur Deraa, puis àNazareth, Jérusalem et Bethléem où il passe sa convalescence. Promu capitaine le 26 juin, il reprend le commandement de sa compagnie le 1er octobre 1941 à Homs.


Il participe alors à la campagne de Libye comme commandant d’une compagnie lourde antichars et sert sous les ordres du général Pierre Koenig.


Le capitaine Jean Simon est le premier officier de la Brigade qui commande une jock-column, c’estt-à-dire une unité légère motorisée spécialisée dans les raids en profondeur du dispositif ennemi. Dans le secteur de Méchili, il accroche un groupe ennemi composé de 14 chars, de plusieurs autocanons et d’infanterie. Il lui inflige de lourdes pertes et est cité à l’ordre de l’armée pour sa sérénité dans l’action. Lors du siège de Bir-Hakeim, du 27 mai au 11 juin 1942, il est héroïque et reçoit une nouvelle citation à l’ordre de l’armée. Après la sortie de vive force de Bir-Hakeim, il gagne l’Egypte et concourt à l’assaut du massif de l’Himeimat lors de la Bataille d’El Alamein.


Avec la 13e DBLE, il combat en Tunisie, puis en Italie où il participe aux opérations du Garigliano, Pontecorvo, Rome et Radicofani. Promu chef de bataillon à la fin de la campagne d’Italie, il débarque en Provence, le 30 août 1944, sur la plage de Cavalaire avec la seconde vague de l’Armée B du général Jean de Lattre de Tassigny. Il participe aux combats de la prise de Lyon le 3 septembre 1944 et à la bataille de la libération de Belfort. Lors des effroyables combats de Massevaux, il est blessé le 3 décembre 1944 par des éclat d’obus devant Thann (Haut-Rhin). Convalescent, Il prend part à la libération de Strasbourg, puis à celle de Colmar et aux derniers engagements au massif de l’Authion dans les Alpes. Il termine la guerre avec sept citations à l’ordre de l’armée, une citation à l’ordre du corps d’armée, une citation à l’ordre de la division. Cela témoigne de sa grande valeur au feu et comme meneur d’hommes.


A la fin de la guerre il est attaché au cabinet du général de Gaulle est chargé des questions des Forces françaises libres.


Après un temps à l’Etat-major de l’inspection des forces terrestres d’Outre-mer en 1946, il est promu lieutenant-colonel en 1947 et affecté au 3e Régiment étranger d’infanterie (3e REI) stationné à Caobang sur la frontière de Chine. Il en prend le commandement en 1948 ainsi que celui du secteur de Caobang. Le lieutenant-colonel Simon s’illustre dans les combats sur la Route coloniale numéro quatre (RC 4) et à l’occasion du dégagement du poste de Phu Tong Hoa, attaqué par cinq mille vietminh, il est blessé par éclats de grenade aux jambes et au dos. Le 28 février 1948 et est cité deux fois à l’ordre de l’armée.


De retour en métropole en 1950, il est affecté à la section technique de l’Armée, puis admis à l’Ecole supérieure de guerre en 1951, et au Cours supérieur interarmées. Promu colonel en 1952, chef du 3e bureau de l’armée de terre en 1955, Jean Simon met sur pied la sélection du contingent et l’instruction rationnelle. Il participe en novembre 1956 à l’opération de Suez en liaison avec l’Armée israélienne.


En 1957 il est nommé attaché militaire (Terre) à l’Ambassade de France à Londres et représentant de la France au bureau militaire de standardisation. Il est désigné comme expert militaire au comité restreint de la conférence du désarmement qui réunit à Londres Jules Moch pour la France, Zorine pour l’URSS, Stassen pour les Etats-Unis et Omsrygore pour la Grande-Bretagne.


Nommé général de brigade en 1960, il assure en Algérie dans des conditions difficiles et avec un loyalisme total le commandement de la zone Est algéroise en Grande Kabylie et de la 27e Division alpine, puis de la zone Centre-oranais et de la 29e Division d’infanterie. Une citation à l’ordre de l’armée et une citation à l’ordre du corps d’armée lui sont décernées.


Il est désigné par le général de Gaulle comme représentant militaire aux pourparlers franco-algériens et est présent à la conclusion des accords d’Evian en juin 1961. Il est ensuite nommé commandant de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et de l’Ecole militaire interarmes. Général de division en 1964, il structure et commande le 1er Corps d’armée à Nancy. Général de corps d’armée en 1967, il est gouverneur militaire de Lyon et commandant de la 5e Région militaire.


En 1969, il devient inspecteur général de l’armée de terre. Membre du Conseil supérieur de la Guerre depuis 1968, général d’armée en 1970, il quitte le service actif le 1er mai 1973.


Placé à la tête du Secrétariat général de la Défense nationale jusqu’en 1977, il est l’initiateur du développement de l’enseignement de Défense et de la création de plusieurs chaires à Paris et en Province.


Membre du Conseil de l’Ordre de la Libération depuis juin 1969, il est nommé Chancelier de l’Ordre de la Libération en septembre 1978 par Valéry Giscard d’Estaing pour quatre ans, il est reconduit par François Mitterrand en 1982, 1986, 1990, 1994 et par Jacques Chirac en 1998.


Sur son initiative, les maires des cinq communes Compagnon de la Libération (Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l’Ile de Sein) signent un pacte d’amitié, le 3 décembre 1981, afin de resserrer les liens entre leurs communautés respectives et d’assurer l’avenir de l’Ordre de la Libération.


Il a été le maître d’oeuvre de la loi du 26 mai 1999 créant le Conseil national des communes « Compagnon de la Libération », pérennisant ainsi l’Ordre, destiné, à l’origine, à s’éteindre naturellement, en même temps que les derniers Compagnons de la Libération.
Le général Simon est également Président national de l’Association des Français libres de 1978 jusqu’à sa dissolution en 2000, et ensuite Président de la Fondation de la France libre jusqu’en septembre 2001. Vice-président de l’Institut Charles de Gaulle, il quitte, au terme de son sixième mandat, ses fonctions de Chancelier de l’Ordre de la Libération en septembre 2002.


Le général d’armée Jean Simon est décédé le 28 septembre 2003 à Cherbourg. Ses obsèques ont été célébrées le 2 octobre 2003 en la cathédrale Saint-Louis des Invalides. Il est inhumé au cimetière de Querqueville dans la Manche. Le général Simon était Grand Croix de la Légion d’Honneur, compagnon de la Libération (décret du 23 juin 1941), titulaire de la Médaille Militaire (décret du 16 octobre 2002), de la Croix de Guerre 1939-1945 (9 citations), de Croix de Guerre des TOE (2 citations), de la Croix de la Valeur Militaire (2 citations), de la Médaille de la Résistance, de la Médaille des blessés et de nombreuses autres décorations françaises et étrangères.


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