L'opération "Le moins possible avant les municipales" a réussi : le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian ne devrait annoncer cet après-midi qu'une série très limitée de restructurations pour 2014. En voici les principales. 

Dans l'armée de terre : le 4ème régiment de dragons (Carpiagne), l'un des quatre régiments équipés du char Leclerc, sera dissous et le 1er REC quittera Orange pour venir s'installer dans l'emprise libérée par le 4ème RD. Un autre régiment devrait être dissous l'an prochain. Selon nos informations, il s'agit du 110ème RI, de Donaueschingen (Allemagne). L'annonce ne sera pas faite aujourd'hui, car il faut encore en informer les autorités allemandes, d'autant que le 110 appartient à la Brigade franco-allemande. 

Dans l'armée de l'air, quatre sites sont touchés, avec une seule fermeture, celle du détachement air de Varennes-sur-Allier, une unité de soutien de moins de 300 personnes. La base aérienne de Chateaudun sera réorganisée et rattachée à la base aérienne d'Orléans. A Luxeuil, l'escadron de défense sol-air est dissous et l'activité aérienne des Mirage 2000 sera réduite. Enfin, la plate-forme aéronautique de Dijon-Longvic ne sera plus utilisée de manière permanente. C'est la mesure la plus symbolique : longtemps véritable Académie de la chasse, celle de Guynemer et des Chevaliers du ciel, la BA 102 n'accueillait plus qu'une demi-douzaine d'Alpha-Jets... L'évolution de l'agglomération dijonnaise fait que la base se trouve aujourd'hui en zone urbaine, ce qui n'est pas sans poser des problèmes de nuisance ou de sécurité. 

Un dispositif de compensation est mis en place, qui sera coordonné par le préfet Henri Masse. Le projet de loi de programmation militaire prévoit des crédits à hauteur de 150 millions pour les "territoires", comme on dit désormais, touchés par les fermetures. L'idée générale du ministère est de concentrer plus d'argent sur moins de projets, contrairement à ce qui avait été fait sous le précédent gouvernement.