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Un journaliste dans la Légion étrangère

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13/12/2013

Le journaliste Raphaël Krafft a servi au sein de la Légion étrangère avec pour mission de monter une radio dans la région de Surobi, Afghanistan.

L’expérience de Raphaël Krafft au sein du 2 e REI est assez unique.  Photo MAXPPP

L’expérience de Raphaël Krafft au sein du 2e REI est assez unique. Photo MAXPPP

Raphaël Krafft évoque aisément l’expérience atypique dont il a tiré un livre, Captain Teacher (Buchet & Chastel ), vécue en Afghanistan, dans la région reculée de Surobi. Une expérience qu’il viendra livrer lundi aux élèves du lycée Hélène-Boucher de Thionville avant de participer au festival Littérature et Journalisme 2014.

Comment est né le projet de radio communautaire à Surobi ?

Raphaël KRAFFT : « C’est le colonel Durieux, chef de corps du 2e régiment étranger d’infanterie qui a voulu cette radio. Et pour la monter, il ne souhaitait pas passer par le canal hiérarchique. Par l’ami d’un ami, j’ai eu vent du projet. J’avais participé à l’aventure Azur FM en Bosnie et travaillé sur des radios communautaires dans plusieurs pays d’Afrique et avec la Légion. Le projet m’a séduit, je me suis donc engagé comme officier dans la réserve opérationnelle et je suis parti. Au début, j’ai bien été testé un peu mais l’amalgame a vite été réalisé. »

Quel était l’objectif de cette radio ?

« Dans une région presque sans accès aux médias, quels qu’ils soient, il s’agissait de faire dialoguer les Afghans entre eux. C’est ce que nous avons fait. C’est finalement peu différent de ce qui aurait pu être fait via une ONG spécialisée dans les médias. »

Quelles ont été les difficultés rencontrées ?

« J’ai joui d’une grande liberté éditoriale, garantie par la Légion qui cultive des valeurs qui peuvent paraître désuètes mais qui gagneraient à être remises au goût du jour : droiture, respect du travail, abnégation, loyauté, etc. L’impact de la radio a été très rapidement important, jusqu’à atteindre 140 000 auditeurs. L’Afghanistan, c’est compliqué : chacun a un cousin dans l’armée et l’autre dans l’insurrection. Mais en respectant une certaine neutralité, nous sommes parvenus à mettre en place des assemblées, choura, très intéressantes. Une choura des poètes, une choura du théâtre, un championnat de cricket, autant de choses qui n’existaient plus depuis les années 70. C’est quand la Légion est partie que les choses se sont gâtées puisque l’armée française a tenté de s’emparer de l’outil pour faire passer des messages de propagande. Puis après le départ des dernières troupes, les crédits ont fondu. Aujourd’hui, la radio est en sommeil… Ce qui me rend assez triste, je dois l’admettre. »

Recueilli par Hervé BOGGIO.


Traduction

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