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2013


Le médecin trublion brigue la mairie d’Ecquevilly

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24 Oct. 2013

 

Le docteur Thomas Golman se lance  en politique.

 

Le docteur Thomas Golman se lance en politique

Thomas Golman a choisi de sauter le pas lors des prochaines élections municipales. Ce médecin généraliste, installé depuis sept ans à Ecquevilly, assure avoir réuni une « équipe soudée, solide et investie » autour de lui pour se lancer à la conquête de la commune.

C’est un nouveau challenge pour ce médecin touche-à-tout coutumier des opérations spectaculaires. L’un de ses derniers coups d’éclat? Une fronde assumée contre la CPAM des Yvelines en créant le collectif Debout les médecins généralistes. En janvier 2012, lui et 17 autres praticiens du département s’étaient élevés contre l’organisme qui réclamait plusieurs dizaines de milliers d’euros à certains médecins.

Une liste bio

Plus jeune, il exécuta son service militaire comme médecin adjoint dans une unité de la Légion étrangère à Djibouti avant de devenir l’un des créateurs du réseau SOS Médecins de Mantes-la-Jolie, qui resta actif jusqu’en 2005.

« J’ai besoin d’agir et de bouger », confie cet hyperactif qui ne craint pas d’assumer son activité professionnelle et des charges de maire : « Je m’appuierai sur mon équipe, je veux déléguer pour mieux gérer la commune. »

Sans étiquette politique, cet ancien militant de SOS Racisme confie son penchant pour la gauche et la mouvance écologiste : « On va créer une liste bio, s’amuse-t-il. Ce sont tous des gens issus de la société civile et du monde associatif. Pas des pantouflards de la politique. »

LGV: 75 ans et toujours au boulot

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Le 23 octobre 2013

Ils ont 64, 68, 71, 75 ans, ont oublié la retraite. Ils travaillent toujours aux commandes de leur engin sur la LGV. Ils le font bien sûr pour l’argent, mais pas seulement. Les anciens, c’est une confrérie.

À 75 ans, Antoine Gregoreck, niveleur expert, n’a pas vraiment l’intention de raccrocher. Photo Renaud Joubert

Jacky, Jean-Pierre et Gilles. Ils ont tous pris leur retraite avant de rempiler sur les chantiers en grand déplacement. C’est dans les gènes. PHOTO/(Photo Majid Bouzzit.)

"C’est un truc qui m’a sidéré. On parlait élections. Le gars m’a dit: j’ai voté Hollande parce qu’avec Sarkozy, je faisais trois mois de plus!”." D’un haussement d’épaule, tout est dit. Antoine Gregoreck peut regrimper ses soixante-quinze balais dans la cabine de la niveleuse. L’homme est à la retraite depuis quinze ans. Mais il bosse toujours, par factions de huit heures, sur le chantier de la ligne à grande vitesse (LGV). Lot 11 à Asnières-sur-Nouère. Inlassablement, il égalise au cordeau des couches de remblai. Un boulot de spécialiste et de précision.

Sauzé-Vaussais, quelques dizaines de kilomètres plus loin. La faction, c’est l’après-midi. Milieu de matinée. Ils sont debout depuis très tôt. L’habitude. Autour de la table du PMU et des cafés, ça cause un peu de chantier et pas mal des femmes, dans des grands éclats de rire qui font se retourner les clients. Il y a là Jacky Hombert, 68 ans, dont huit de Légion étrangère avant de verser dans le TP. Et puis Jean-Pierre Pronost, 65 ans. Et encore Gilles Aboillard, 71 ans. Frétillants comme des gardons et pas question de laisser la place aux jeunes. Jacky râle pour la forme. "Les jeunes, faut être derrière eux." Et pire. "À 30 ans, ils sont penchés sur leur smartphone." Pire encore. "Ils regardent Plus belle la vie!" C’est dire.

Eux, l’âge de la retraite, c’est loin de les passionner. Le chantier c’est leur vie. Jacky, Jean-Pierre, ils ont fait leur carrière chez Razel, quand le père venait serrer les mains sur le chantier avant de monter dans les bureaux. Ils ont connu les déplacements, les grands chantiers. Le premier est niveleur, polyvalent, le second mène un compacteur, mais il a aussi fait ambulancier, taxi, vendeur de pneus sur les marchés. Souvent, ils ont croisé Gilles, bulliste sur la LGV, toute une carrière pour une boîte de sa région parisienne natale. Pousse-cailloux de luxe, noblesse de la trace.

Ils revendiquent surtout un style de vie. "On est une confrérie", dit Jacky, sans être démenti. La preuve. Ce n’est jamais eux qui appellent pour le boulot. Plutôt "les chefs qui constituent leurs équipes". "Ils nous connaissent."


La Légion autrefois bercail pour des Suisses démunis

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22. octobre 2013  Par Ghania Adamo

Les légionnaires suisses qui ont participé à la guerre d'Algérie n'ont jamais été inquiétés à leur retour. (AFP)

Les légionnaires suisses qui ont participé à la guerre d'Algérie n'ont jamais été inquiétés à leur retour.

(AFP)

Enrôlés dans la Légion étrangère française, des milliers de Suisses ont combattu durant les guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie. Le cinéaste Daniel Künzi leur consacre un documentaire intitulé «C’était la guerre», où les protagonistes n’avouent qu’à demi-mot les exactions commises.

Parmi les Légionnaires qui défilent dans C’était la guerre, figurent trois vedettes internationales: Laurel & Hardy et Fernandel. On les voit à l’écran dans deux séquences tirées de deux fictions célèbres: Les deux Légionnaires pour le duo anglo-américain et Un de La Légion pour l’acteur français. Trois interprètes comiques, qui donnent au documentaire de Daniel Künzi une tonalité ironique. «J’ai vu des wagons de films sur La Légion, il n’y en a pas un seul qui possède une vision critique. Tous ont été tournés à la gloire de cette institution», affirme-t-il.

Formée en 1831, fer de lance de l’armée régulière française, La Légion compte dans ses rangs de nombreux soldats étrangers. La plupart sont issus de milieux défavorisés. Fragilisés par leur situation familiale, ils trouvent un refuge au sein de cette institution militaire. Daniel Künzi insiste sur cette fragilité dans son documentaire qui se concentre sur de jeunes Suisses recrutés par La Légion au cours des guerres coloniales françaises d’Indochine (1946-1954) et d’Algérie (1954-1962).

La Légion étrangère

Elle est un corps de l’armée de terre française. Formée en 1831, elle a, depuis, combattu dans de nombreux conflits mondiaux, dont récemment les guerres du Golfe, d’Afghanistan et du Mali. Pour y être enrôlé, il faut avoir entre 17 et 40 ans.

A sa création, elle rassemble différents corps étrangers de l'armée française. Parmi ses effectifs, des gardes suisses (à ne pas confondre avec les gardes pontificaux) employés à l’époque, sous forme de contrat de louage, par les cours européennes. Et ce, dans le but de protéger les souverains et leur lieu de résidence.

Son premier commandant fut un Suisse, le Thurgovien Christoph Anton Stoffel. Jusqu’en 1963, elle compte plus de 600’000 soldats dont une majorité d'Allemands, suivis d'Italiens, de Belges, mais aussi de Français, d'Espagnols et de Suisses. Au total, de 1831 à nos jours, trente à quarante mille Suisses y servirent. Il est à noter que depuis 1927, le code pénal militaire suisse interdit le service étranger.

De nombreuses autres nationalités sont représentées, comme les pays d'Europe de l'Est et les Balkans, majoritaires dans les années 2000. Pour certains, elle reste un moyen d'immigration privilégié et une manière de trouver une vie meilleure. Pour d’autres, s’engager dans La Légion fut un prestige, acquis notamment dans le cadre des conquêtes coloniales et des deux Guerres mondiales.

Immenses chaudrons

Pourquoi ces deux guerres précisément? «Parce que c’étaient deux immenses chaudrons qui réclamaient des milliers d’hommes, répond Daniel Künzi. Il y a eu bien sûr d’autres interventions de La Légion dans le monde, auxquelles des Suisses ont participé, comme lors de la crise du Canal de Suez en 1956. Mais c’est en Indochine et en Algérie que nos légionnaires étaient les plus nombreux, entre 7000 et 8000 soldats».

Le réalisateur a retrouvé six d’entre eux. Ils témoignent dans son documentaire, souvent avec émotion. Beaucoup évoquent une enfance difficile. Le manque d’affection ou d’argent les aurait poussés dans les bras de la Légion. «Dans les cantons avoisinant la France, il y avait des garçons errants qui passaient la frontière. La police française les arrêtait et leur proposait soit le rapatriement, soit l’engagement dans la Légion», raconte Daniel Künzi, qui ne ménage pas les autorités suisses d’alors. «Dame Helvétie vomissait les enfants de familles pauvres auxquels elle n’offrait aucun avenir», dit-il.

Démunis, la plupart de ces garçons optaient pour l’armée française, qui s’adressait souvent à la maison de redressement de Tessenberg (canton de Berne), nid de délinquants, pour engager des soldats.«On y enfermait des  garçons qui avaient volé 2 ou 3 poules pour pouvoir manger», raconte Daniel Künzi. C’est cet établissement que le cinéaste a filmé, non sans peine d’ailleurs. «J’ai eu beaucoup de mal à obtenir l’autorisation d’y réaliser un reportage pour les besoins de mon film, lâche-t-il. Guère plus facile d’accéder aux archives de la Légion à Aubagne (sud de la France). J’ai tenté, mais en vain. Quant aux archives fédérales, elles sont lacunaires en ce qui concerne les Légionnaires».

Deux camps, deux poids

Difficile donc de connaître le nombre exact de Suisses engagés dans la Légion depuis ses débuts au XIXe siècle. Les 7000 ou 8000 soldats ayant participé aux guerres d’Indochine et d’Algérie représentent un chiffre approximatif évalué par l’historien alémanique Peter Huber, qui éclaire de ses commentaires le film. Ce que l’on sait en revanche, c’est que bon nombre de ces soldats ont torturé ou tué. Ils le disent dans le documentaire, mais à mots couverts. «Allez faire avouer à un Légionnaire ses exactions!», soupire le réalisateur, qui s’étonne que ces soldats n’aient jamais été inquiétés par la police militaire suisse à leur retour d’Indochine ou d’Algérie. Pourquoi? lui demande-t-on.

«Parce qu’ils étaient dans le bon camp aux yeux des autorités helvétiques. Le camp de l’Alliance atlantique qui soutenait la France dans son combat du communisme en Indochine et en Algérie, réplique-t-il. C’est révoltant, surtout quand on pense que des soldats suisses qui avaient rallié, quelques années auparavant, les Forces françaises libres [que le Général de Gaulle avait formées en 1940 pour combattre l’Allemagne nazie], ont, quant à eux, été beaucoup plus sévèrement traités par les autorités suisses lors de leur retour au pays».

Poète et légionnaire

Depuis, la situation a bien sûr changé. «Aujourd’hui, la Légion étrangère emploie surtout des Ukrainiens, des Serbes et des Croates qui ont une expérience militaire, précise Daniel Künzi. A ma connaissance, elle compte encore un Suisse, un Vaudois plus précisément. Ceci dit, ce n’est pas une honte que d’être aujourd’hui Légionnaire. Vous savez, dans la Légion il y a eu des célébrités suisses, comme Albert de Tscharner, un haut gradé, et trois de nos grands écrivains, Michel Viala, Blaise Cendrars et Friedrich Glauser».

Disparu récemment, Viala, grand auteur dramatique, témoigne dans le film. Quant aux deux autres, décédés il y a longtemps, leur œuvre parle pour eux. Cendrars évoque la Légion dans son roman La main coupée, et Glauser dans Gourrama. Plus sérieux quand même que Laurel &Hardy et Fernandel!


En souvenir des résistants

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Publié le 22/10/2013

Catherine Traille (à g. au fond) et Alain Agnès (2e à d.) réunis pour l’occasion. © PhotoPhoto DR
 
Depuis ce printemps, les tombes de deux Bedousiens : Jean Agnès et Pierre Furlanetto sont ornées de plaques honorant leur mémoire de combattants morts pour la France au cours de la Seconde Guerre mondiale. Guy Larroque, commandant de l'armée de l'air en retraite avait remis auparavant deux plaques commémoratives du Souvenir français à Alain Agnès, frère du soldat. Les élus bedousiens invités, absents, étaient excusés.

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Accompagné de Catherine Traille, seule survivante d'un des réseaux d'évasion de la vallée d'Aspe, et de Léon Virassamy, commandant de gendarmerie en retraite qui participa à la libération du verrou de Gérardmer, et d'amies, Alain Agnès a rendu hommage à ces deux compatriotes.

Catherine Traille, ancienne évadée de France par l'Espagne a reçu une plaque des mains d'Eugène Gil, capitaine en retraite et évadé de France.

Jean Agnès, jeune évadé de France à 18 ans, a quitté la vallée d'Aspe en octobre 1943. Après un passage obligé dans les camps et prisons espagnoles, il parvint au Maroc où il s'engagea dans le deuxième régiment (RSAR). Son transfert en Algérie le ramena en France dans le Sud-Est, pour la libération de Toulon, Marseille. Coéquipier dans une automitrailleuse « la pourfendeuse » il a fait partie des troupes libérant la rive droite du Rhône, Autun, jusqu'à Dijon. Il a été abattu d'une balle dans la nuque le 17 octobre 1944.

Pierre Furlanetto a été d'abord actif dans l'acheminement des bardas des candidats à la liberté passant par le hameau de Lhers. Après la libération de Bedous (24 août 1944), il rentra à la Légion étrangère et trouva la mort en Alsace le 24 janvier 1945.


Eva Joly enflamme la communauté pied-noir

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Publié le 22/10/2013

Les propos d'Eva Joly comparant Roms et pieds-noirs ont suscité de vives réactions. Crédits photo : Abaca/Notarianni Laetitia/ABACA

Le Recours France, mais aussi l'UMP et le FN ont condamné vivement les propos de l'ancienne candidate des Verts à l'élection présidentielle, l'accusant de faire un amalgame inacceptable entre Roms et pieds-noirs.

«Si nous ne sommes pas capables d'intégrer quelques dizaines de milliers de Roms alors que nous avons intégré, en 1962-63, un million de pieds-noirs…» Les propos d'Eva Joly lâchés le 16 octobre sur i-Télé suscitent la colère dans la communauté des Français rapatriés d'Algérie. Au nom de l'association Recours France (rassemblement et coordination des rapatriés et spoliés d'outre-mer), Gérard Schettini a adressé une lettre à l'ancienne candidate des Verts à l'élection présidentielle. «Nous voulons vous dire combien nous avons été choqués par ce scandaleux amalgame», souligne-t-il avant d'ajouter: «Nous déplorons que vous représentiez la France au Parlement européen.»

Pour Michèle Tabarot, secrétaire générale de l'UMP et députée des Alpes-Maritimes, Eva Joly a «dépassé les limites» à l'encontre des pieds-noirs et doit «immédiatement leur présenter ses excuses car une personne politique responsable ne peut pas tenir de tels propos». Sur Twitter, Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice, a également condamné les propos d'Eva Joly.

Au Front national, la condamnation a été vive. Mardi, Louis Aliot, vice-président du FN, a publié un communiqué intitulé «Honte aux alliés du Parti socialiste! Honte à Madame Joly!» «Par ces déclarations, souligne-t-il, cette alliée du Parti socialiste, membre de la majorité gouvernementale a insulté des millions de Français de toutes origines et de toutes confessions en pratiquant un amalgame douteux!» Louis Aliot s'interroge encore: «Comment cette donneuse de leçons peut-elle faire un parallèle entre l'immigration sauvage que connaît aujourd'hui la France et l'Europe, avec le drame bien français de l'exode de 1962?»

Enfin, Robert Ménard, pied-noir né à Oran et candidat soutenu par le FN à la mairie de Béziers, une ville où il existe une forte communauté pied-noir, n'en revient pas: «Je suis sidéré. Faut-il lui rappeler que les pieds-noirs étaient français et le prix qu'ils ont payé pour défendre notre pays avec les harkis.» Le fondateur de Reporters sans frontières fustige les propos de l'eurodéputée Verte: «Comparer l'incomparable est inadmissible. C'est honteux. Sa parole ne vaut plus rien. Cela me bouleverse et c'est une insulte adressée à la communauté pied-noir qui se sent meurtrie et humiliée.»


Le ministre de la défense à Castelnaudary ... avant Carcassonne

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Le 16 octobre

Courant novembre, Jean-Yves Le Drian se rendra aussi à Castres PHOTO/AFP FRED DUFOUR

Petit vent de frayeur, hier, dans les milieux politiques et militaires de l'Aude. À l’occasion d’une visite régimentaire en Bretagne, le cabinet de Jean-Yves Le Drian a énuméré quelques-unes des destinations futures du ministre, évoquant notamment… Castelnaudary pour le 25 novembre!

La rumeur du déplacement des légionnaires à Carcassonne

Annoncé à Carcassonne «avant Noël» par le maire Jean-Claude Perez à l’issue de son entrevue au ministère mercredi dernier, le ministre aurait-il finalement opté pour un déplacement dans la cité chaurienne? Et une rumeur de revenir à la surface: celle d’une suppression du 3e RPIMa qui serait remplacé, dans ses casernes de Carcassonne, par les légionnaires chauriens. Rumeur basée sur le fait que le 4e RE serait à l’étroit dans le quartier Danjou.

Le ministre visitera le "3 et le "8"
Finalement, une source ministérielle a bien confirmé la présence de Jean-Yves Le Drian à Castelnaudary le 25 octobre, dans le cadre des visites régimentaires programmées, ainsi que sa venue «courant novembre», à Carcassonne et à Castres.

Le ministre effectuera donc bien un déplacement sur les deux sites de régiments parachutistes souvent érigés en cibles probables (et concurrentes) de la future loi de programmation militaire 2014-2019. Et nul ne doute qu’à cette occasion, il livrera des pistes sur l’avenir des deux unités à moyen ou long terme.

Castelnaudary. Le ministre en visite chez les «fortes têtes»

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Publié le 15/10/2013

4 000 légionnaires par an passent à Castelnaudary./ Photo DDM, Gladys

Il était hier dans la Sarthe, à Champagné, pour une visite du 2e RIMa, régiment d’infanterie de marine, à la rencontre des «marsouins», le ministre de la Défense était à Colmar (Haut-Rhin), jeudi dernier, au 152e régiment d’infanterie. Jean-Yves Le Drian est annoncé à Pamiers le 23 octobre prochain et il devrait être à Castelnaudary le lendemain, le vendredi 25, même si rien n’a été officiellement annoncé. Le ministre semble avoir entamé une tournée des régiments de métropole.

Celui du «4» à Castelnaudary ne ressemble à nul autre. Sans doute est-ce ce qui a attiré l’attention du ministre. «Régiment du socle, creuset de la Légion étrangère», il est le régiment école, celui où passent, de suite après Aubagne, tous les engagés volontaires.

Les militaires y reviennent plusieurs fois en formation ou pour des passages de grades au cours de leur carrière. Ils sont ainsi 4 000 stagiares à y passer, chaque année, c’est la moitié de l’effectif de la Légion. Chaque jour de l’année, 365 jours sur 365, il y a plus d’un millier de militaires au quartier Capitaine-Danjou.

Gladys Kichkoff

Maubeuge: une folle course-poursuite pour un vol de portable

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Publié le 15/10/2013

Un jeune homme d’une vingtaine d’années a été condamné vendredi à dix mois de prison, dont trois ferme, pour avoir dérobé un téléphone portable avant d’engager une course-poursuite avec les autorités. C’était dans la nuit du 9 au 10 octobre dans les rues de Sous-le-Bois, à Maubeuge.

Le vol du portable a eu lieu dans la nuit du 9 au 10 octobre dans la rue d’Hautmont. PHOTO SAMI BELLOUMI

Tout a donc commencé la semaine dernière, dans la nuit du mercredi 9 au jeudi 10 octobre, à Maubeuge. Trois amis venus d’une autre région passent la soirée dans la cité du clair de Lune. Après avoir dîné dans un restaurant, ils tentent de regagner leur hôtel, mais se perdent en chemin. Ils atterrissent par hasard dans le quartier de Sous-le-Bois.

Arrivés rue d’Hautmont, ils en profitent pour s’arrêter au niveau d’une épicerie pour faire quelques emplettes. Deux d’entre-eux entrent dans le commerce, alors que le troisième, un ancien légionnaire, reste au volant. C’est alors qu’un jeune homme d’une vingtaine d’années s’approche du véhicule et demande l’heure au conducteur. Ce dernier n’a pas de montre. Du coup, il sort son téléphone portable que l’individu lui dérobe illico.

Le légionnaire ne se démonte pas et poursuit à pied le fuyard qui arrive à s’engouffrer dans un immeuble dont l’entrée est protégée par un digicode. La victime retourne donc auprès de sa voiture où elle raconte sa mésaventure. Quelques jeunes du quartier lui conseillent de passer par l’arrière de l’immeuble pour coincer le voleur.

Les trois amis repartent donc en voiture et, arrivés au niveau de l’immeuble, ils aperçoivent le voleur en voiture, accompagné de trois autres suspects. Cette fois, une course-poursuite est engagée. « Mais le véhicule des suspects prenait beaucoup trop de risque, notamment en ne s’arrêtant pas à des stops ou en prenant des sens interdits », raconte une source policière. Du coup, le légionnaire et ses acolytes préfèrent s’arrêter et appeler les autorités.

Un effectif de police parvient à retrouver les suspects qui sont interpellés puis placés en garde à vue. Dans un premier temps, ils ont nié en bloc les faits. L’auteur du vol de téléphone, Azzedine Fahed, est ensuite passé aux aveux. Il a donc été présenté vendredi, au tribunal correctionnel d’Avesnes-sur-Helpe, dans le cadre de la comparution immédiate. Bien connu des services de police, ce jeune récidiviste a été condamné à trois mois de prison ferme.


Fabius : hommage à Giáp, outrage à l’armée française

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Publié le 14/10/2013

Laurent Fabius a rendu samedi un hommage appuyé au général Võ Nguyên Giáp.

« Le général est mort, paix à son âme » (s’il en a une). C’est par cette laconique déclaration que notre ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius aurait pu commenter la disparition du général Giáp, mort vendredi 4 octobre dernier à l’âge canonique de 102 ans. Le gouvernement du Viêtnam et la famille de l’intéressé se seraient sans doute contentés de cette épitaphe et les relations commerciales (et culturelles) entre nos deux pays n’en auraient aucunement souffert.

Malheureusement, la réalité du texte envoyé par notre remarquable chef de la diplomatie française est un déni de respect, lancé à la face de toute l’armée française. En effet, Laurent Fabius a rendu samedi un hommage appuyé au général Võ Nguyên Giáp : « Alors que la France et le Viêtnam sont devenus désormais des partenaires stratégiques, je salue aujourd’hui la mémoire d’un homme exceptionnel et présente mes profondes condoléances à sa famille et au peuple vietnamien », a ajouté M. Fabius, rappelant que le général Giáp était « profondément attaché à la culture française et parlait d’ailleurs parfaitement notre langue ».

« Le général Giáp fut un grand patriote et un grand soldat », a poursuivi le ministre. Quel mépris pour nos soldats qui sont morts au combat dans la guerre d’Indochine ! Ils se sont battus dans la jungle ou sur les champs de bataille, avec courage et acharnement, et ils sont morts humblement et dans la discrétion, avec honneur et pour leur patrie, selon le serment qu’ils avaient fait à la France.

Si ce général vietnamien a marqué l’histoire de son pays pendant quarante ans, luttant successivement contre les Japonais, les Français et les Américains, il fut aussi et surtout un chef militaire impitoyable, sacrifiant ses hommes sans vergogne en cherchant à écraser par le nombre l’ennemi, comme à Diên Biên Phu en 1954, où la victoire ne fut obtenue qu’après trois mois de combat et un effectif dix fois supérieur en nombre !

Mais si Giáp est le vainqueur incontestable de Diên Biên Phu (aidé par les généraux chinois, et à cause de multiples erreurs stratégiques françaises assorties d’un abandon des soldats français par les politiciens), il est aussi et surtout le criminel de guerre qui organisa les camps de prisonniers qui furent le théâtre d’un programme d’extermination qui atteignit jusqu’à 72 % de taux de mortalité.

Ceux qui ont survécu et qui ne se sont jamais remis de la blessure qu’a été pour eux la guerre d’Indochine, sans parler des familles qui pleurent leurs fils, assistent aujourd’hui impuissantes à cet hommage et ces gesticulations diplomatiques honteuses.

Le commandant Hélie de Saint Marc, décédé au mois d’août 2013, héros de la guerre, ancien déporté, officier de la Légion étrangère, n’a pas été honoré avec tant d’empressement par les médias français ni même par le gouvernement. Grand silence. Pourtant, plusieurs généraux, parmi les plus prestigieux, avaient tenu à être présents à ses funérailles…

Les militaires qui rentrent d’Afghanistan ou du Mali, et qui partiront pour de nouveaux « Théâtres d’Opérations », vont certainement être très motivés pour se battre au profit d’un gouvernement antimilitariste qui n’affiche pour eux que du mépris. Sans compter les coupes budgétaires dont ils font l’objet en silence… En silence pour longtemps encore ?


«Etre Suisse et légionnaire, ça reste un tabou»

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lundi 14 octobre 2013

Daniel Künzi retrace le parcours de ces Suisses qui ont combattu en Indochine et en Algérie. Le réalisateur témoigne de cette part d’ombre retrouvée

Leur nombre est estimé entre 7000 et 8000. Eux, ce sont ces Suisses qui, après la Seconde Guerre mondiale, ont décidé de s’engager dans la Légion étrangère française. Ils seront amenés à combattre en Indochine et en Algérie. Pourquoi ont-ils choisi de quitter la Suisse alors que, contrairement à ses voisins, cette dernière n’est pas sortie exsangue de la guerre? C’est la question à laquelle a tenté de répondre le réalisateur chaux-de-fonnier Daniel Künzi dans son dernier documentaire, C’était la guerre. Les légionnaires suisses. Un sujet peu traité jusqu’ici, et qu’il aborde sans a priori. Et sans rien occulter non plus.

Le Temps: Pourquoi était-il important de lever le voile sur ce phénomène?

Daniel Künzi: Parce que c’est le dernier tabou social de la Suisse au XXe siècle! Il n’y avait rien sur le sujet, à part quelques témoignages et quelques livres. Et il s’agissait principalement d’adorateurs de la Légion, qui ne disaient pas un mot sur la torture ou sur les viols…

– Comment avez-vous fait pour retrouver leur trace?

– Ce sont des années de travail, extrêmement laborieuses. Le point de départ, c’est l’Association suisse des anciens légionnaires. On a réussi à mettre la main sur leur président. Après nous avoir longtemps menés en bateau, il a fini par nous donner une petite feuille avec les noms des membres de l’association.

Ensuite, il a fallu ruser pour convaincre certains de témoigner. Un jour, je suis même aller jusqu’à me pointer au domicile de l’un d’entre eux avec ma caméra dans une main, une bouteille dans l’autre. S’il a d’abord hésité à me faire entrer, une fois dedans, il m’a directement montré son uniforme et toutes ses médailles. Pendant une demi-heure, il m’a raconté tous ses hauts faits de guerre. Il était intarissable. Mais, pour être autorisé à le filmer, il m’a fallu le flatter, comme le renard face au corbeau. Le jus sort toujours à la fin d’un entretien.

– Vous ne vous contentez pas d’interroger des Suisses…

– En effet. Ce fut encore plus compliqué de retrouver les anciens combattants d’en face, vietnamiens et algériens. Le Vietnam, comme l’Algérie, est un pays fermé à double tour. Il est très compliqué d’y avoir accès. Les ambassades nous ont laissés sans réponses durant des mois. Mais il était important d’avoir les deux côtés de l’histoire afin de pouvoir les confronter.

– Qu’est-ce qui vous a frappé chez ces légionnaires?

– A une exception près, ils ne regrettent rien. Ils se sont engagés dans la Légion sans vraiment savoir ce que c’était. Ils sont victimes d’un truc qui les dépassent. Ils s’expriment sans pudeur. En toute innocence, dirais-je. C’était leur jeunesse. C’était la guerre.

Bien sûr, ils abordent ce dont ils veulent bien parler. Ils ne sont pas tous sincères lorsqu’on évoque le mauvais traitement des prisonniers, la torture. Ils étaient parfois drogués et saouls. Au Vietnam, ils ont bousillé des villages entiers.

Pourtant, ils ont bénéficié de la mansuétude des autorités suisses à leur retour, n’écopant que de peines avec sursis. Sollicitée, l’armée m’a répondu qu’elle ne commentait jamais les procès passés, présents et futurs. Terminé.

– Peut-on faire un parallèle avec ces Suisses qui partent aujourd’hui pour faire le djihad ou se battre en Syrie en tant que mercenaires?

– Non, car ceux-ci poursuivent un idéal. Les Suisses qui se sont engagés dans la Légion, eux, n’en ont pas. Ils ont en commun une enfance où ils ont été maltraités. En outre, la Suisse, qui sort de la Seconde Guerre mondiale dans une bonne situation financière, les a vomis. Aucune institution n’a été capable d’éduquer ces milliers de pauvres.

– Dans votre documentaire, vous alternez témoignages, reportages, séquences de films et mêmes des images d’archives très rares…

– C’est un peu un miracle. En effet, j’ai appris un peu par hasard l’existence d’un homme qui avait gagné une caméra lors d’un concours de tirs en Algérie et qui était revenu de la guerre avec 24 bobines de films. On a réussi à le retrouver. C’est un Bernois de 94 ans qui était ordonnance d’officier. Il a pu filmer l’Algérie en long et en large. On l’aperçoit d’ailleurs dans le film. Il y a 50 ans, il était allé voir le Blick pour vendre ses bobines. Ils avaient refusé.

– Votre démarche n’est-elle pas plus celle d’un historien que d’un réalisateur?

– C’est la démarche d’un démystificateur. Je pense surtout avoir fait du cinéma. Lorsqu’on en fait, il faut de l’émotion. Et ces types-là en regorgent. Même le meilleur acteur du monde ne parviendra pas à parler avec une telle candeur des crimes horribles qu’il a sur la conscience. Ou, en l’occurrence, qu’il n’a pas sur la conscience.

C’était la guerre. Les légionnaires suisses, de Daniel Künzi. Avant-première le 15 octobre au Cinéma Bio, à Carouge.


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