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Budget militaire : 3 à 6 milliards d'économies supplémentaires sur 3 ans

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Publié le 21/05/2014

Cette fois, on entre dans le dur. Bercy demande une remise en cause de la loi de programmation militaire 2014-2019. Hollande reste muet.

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait promis de "ne rien lâcher", mais l'exécutif semble pourtant bien avoir prévu de nouvelles coupes dans le budget de la Défense. © Pierre Andrieu / AFP 

Cette fois, c'est fait ! Selon nos informations, recueillies auprès de sources crédibles, le ministre des Finances et des Comptes publics Michel Sapin a enfin fait connaître en haut lieu, verbalement à ce stade, qu'il souhaite une remise en cause des engagements budgétaires de la loi de programmation militaire votée par le Parlement en décembre 2013. Les responsables militaires ont pris connaissance très récemment de ces précisions, conformes aux déclarations du député UMP Xavier Bertrand le 11 mai dernier. Selon nos sources, Michel Sapin a réclamé une baisse de 1 à 2 milliards d'euros sur les trois prochaines annuités budgétaires, soit un total compris en 3 et 6 milliards d'euros de 2015 à 2017.

Bec et ongles

Si la Défense se bat bec et ongles contre ces réductions, c'est qu'elles viendraient en sus de celles qui ont déjà été imposées depuis le vote de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019. Rappelons que la "sanctuarisation" du budget à son niveau de 2013, à savoir 31,4 milliards d'euros, est déjà toute relative, puisqu'elle est amputée chaque année de la valeur de l'inflation. Mais François Hollande s'est accroché à ce slogan, sur lequel le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian s'appuie aujourd'hui pour dire qu'il ne "lâchera rien" puisque, dit-il, il a "déjà donné".

Effectivement, les armées ont payé 500 millions d'euros en 2013 pour participer au financement des opérations extérieures - Opex (1,2 milliard d'euros en 2013) - si chères au président de la République, cette somme devant être restituée au budget militaire en 2014. Sans compter que le "surcoût Opex" sera sans doute plus proche de 650 millions d'euros que des 450 millions d'euros initialement prévus.

"On ne saurait pas faire"

L'année 2014 prévoit 200 millions d'euros pour le financement de plusieurs programmes essentiels, qui ont déjà pris de très nombreuses années de retard alors qu'ils sont réellement cruciaux. Il s'agit notamment du programme Scorpion de nouveaux blindés de l'armée de terre, du programme de satellites d'espionnage Ceres (Capacité de renseignement électromagnétique spatial), des drones Male Reaper acquis aux États-Unis et des drones tactiques Watchkeeper, ainsi que des nouveaux avions-ravitailleurs A330 MRTT.

Absolument nécessaires pour la dissuasion nucléaire et les opérations extérieures, ces avions, dont l'achat a pris des années de retard, doivent remplacer les ravitailleurs C135 FR acquis aux États-Unis lors du lancement de la force de frappe en... 1964, toujours en service !

La défense a fait valoir que les 23 500 suppressions de postes budgétaires venant s'ajouter aux 8 000 qui restaient à acter après la précédente LPM génèrent 4,4 milliards d'euros d'économies sur la durée de la LPM. Et que les baisses des achats d'équipements sur la même période représentent 14 milliards d'euros sans qu'aucun site industriel ait été fermé. "Franchement, si on nous demandait de supprimer les 200 millions d'euros prévus pour ces nouveaux programmes, on ne saurait pas le faire !" lance un homme bien informé.

Mépris ou dédain ?

La balle est clairement dans le camp de François Hollande, qui n'a pas prononcé un mot sur le sujet depuis dix jours et les déclarations de Xavier Bertrand. Pour un chef de l'État, si prompt à réagir au moindre frémissement médiatique, ce silence devient franchement très curieux. Le chef des armées ne peut pas à la fois réclamer aux militaires d'intervenir au claquement de doigt dans des conditions de plus en plus difficiles et laisser dire que les moyens de plus en plus réduits dont ils disposent seront encore amputés. Cette attitude n'est pas sérieuse et les armées méritent mieux que cet apparent mépris. À moins qu'il s'agisse de dédain?


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