Publié le 07/10/2014 Par Thierry Noir
L'armée a vendu ces dernières années 14 des 2 000 hectares qu'elle possède sur la ville et n'envisage pas d'autres cessions.
"Notre schéma directeur immobilier est pérenne." Pas de doute, c'est bien un militaire qui parle. En l'occurrence, le colonel Bertogli, commandant la base de défense de Marseille. Il veut dire que l'armée, qui a vendu ces dernières années 14 des 2 000 hectares qu'elle possède sur la ville, n'envisage pas d'autres cessions. Et tant pis si les promoteurs ont les yeux de Chimène pour les Bains militaires et le Centre des convalescents et des permissionnaires de la Légion étrangère, situés tous deux dans le quartier très prisé de Malmousque (au total, 2 hectares les pieds dans l'eau), voire le fort du commandant de la marine à Marseille, dans l'anse du Pharo, ou encore la caserne Audéoud (2,3 hectares) aux Catalans.
L'armée a vendu ces dernières années la caserne d'Aurelle et rendu à la ville le Haut-Fort Saint-Nicolas. La vente de la caserne du Muy est en cours. L'armée possède toujours le camp logistique de Sainte-Marthe (23 hectares), le quartier Rendu (19 hectares), où siège l'état-major de force n°3 (dont le commandant, le général Pontiès, dirige la force européenne pour la Centrafrique), le cercle de garnison au fort Saint-Nicolas et, les Marseillais le savent bien, l'hôpital militaire Laveran (27 bâtiments sur 5 hectares), car il est intégré à la carte hospitalière et, donc, ouvert aux civils. Ce qui est moins connu, c'est le sublime château Saint-Victor, avenue du Commandant-Rolland, résidence du gouverneur militaire de la ville. Last but not least, la Défense a, dans son patrimoine, le camp de Carpiagne, où les chars AMX10-RC du 1er Régiment étranger de cavalerie croisent les bergers et les moutons que l'armée a engagés pour débroussailler les 1 200 hectares de garrigue et de pinède en plein massif des Calanques.