Auvergne > Allier > Montluçon 16/10/14
Chaque discipline est encadrée par des coachs, bénévoles. Stéphane Sicard, maître taekwondo(ceinture noire cinquième dan, « bientôt sixième ») s’occupe du taekwondo et du freestyle.? - PHOTOS CéCiLE CHAMPAGNAT
L'endroit sent plus le neuf que l'odeur typique des salles de sports de combat. Et pour cause, les travaux, lancés en avril dernier, ont été achevés fin août.
Située rue Serge-Gras, dans le quartier de Fontbouillant, l'École des sports de combat de l'association IFO (International fight organisation), née en avril 2013, revendique déjà cent trente-deux licenciés. « Et quatre-vingt-trois licences à confirmer », ajoute le président, Riadh Sahraoui. « Ce qui nous importe, c'est que les dossiers soient complets, avec des certificats médicaux, que les gens soient en sécurité », poursuit le champion de kick-boxing, hier, lors de l'inauguration de l'équipement.
Elle s'est faite en présence de la municipalité. Le logo de la ville est partout, peint sur les murs de l'espace de 250 mâ. Le visage du maire, Daniel Duglér,y a même été reproduit à l'aide d'une bombe de peinture.
Car l'école n'est ni un projet municipal, ni un projet privé. « C'est mixte, corrige Riadh Sahraoui. C'est une initiative personnelle appuyée par la municipalité. »
La mairie a d'abord mis à disposition les locaux, accolés au supermarché du quartier. Puis elle a financé les travaux « de mise en sécurité : l'accès aux personnes handicapées, l'escalier de secours, les sanitaires, les douches, pour environ 40.000 € », détaille l'adjoint aux sports, René Casilla.
Idem pour « la cage. La décoration a été réalisée par des bénévoles et des artistes ».
IFO a financé l'achat des équipements (sacs, gants, tatamis…). Reste encore à faire rentrer les vélos, les rameursæ « Nous attendons d'avoir des sous », indique le secrétaire général de l'association, Roger Tripier.
L'endroit doit donc encore prendre forme. Mais Riadh Sahraoui, légionnaire de métier, affiche une « grande satisfaction » et un « soulagement ».
Ce que cette « école« peut apporter de plus, dans une ville déjà bien équipée en clubs de sports de combat ? « Nous avons plusieurs styles regroupés. Et avec une seule licence, on peut accéder à toutes les disciplines. Les entraînements se font six jours par semaine, à partir de l'après-midi. Et, avec nos frères d'armes, nous allons essayer d'inculquer les valeurs de l'armée à notre jeunesse. »
Au-delà des résultats, Riadh Sahraoui veut donc transmettre « le respect, le patriotisme, la générosité, la solidarité, l'esprit d'équipe. […] Si le jeune n'a pas d'argent, pas de problème. On trouvera une solution. Il vaut mieux qu'il soit à l'école que sous l'influence de la rue ».
Seher Turkmen