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Neutralité suisse, Europe et paix, c’est un tout

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Par Yves Delay. Créé: 17.12.2014

«Yves Delay, professeur retraité et ancien membre de la Commission romande d’éducation civique européenne, imagine une neutralité tournée vers l'extérieur»

Yves Delay (Image: DR)

Historiquement, la neutralité est une notion fluctuante. Selon le général Guisan, elle n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’assurer l’indépendance, sans la garantir. Envahie en 1914 et 1940, la Belgique était pourtant neutre.

A l’avenir, la neutralité pourrait perdre sa connotation négative (du latin neuter, ni pour l’un, ni pour l’autre) au profit d’une dimension positive (avec l’un, avec l’autre) dans certains domaines comme la cyberguerre et la sécurité aérienne, où les frontières deviennent floues.

En agissant ainsi avec ses voisins notamment, la Suisse reconnaîtrait qu’une partie de sa sécurité est assurée par l’Union européenne (UE), qui a pacifié ce continent volcanique par la création en 1950 de la Communauté européenne du charbon et de l’acier, formée des vainqueurs – sauf la Grande-Bretagne – et, mieux encore, intégrant les vaincus. Cette première pierre de l’édifice de l’UE prévient le retour du nationalisme, supprime barrières et taxes douanières, assurant ainsi la libre circulation du charbon et de l’acier, placés sous une autorité supranationale. Or avec ces deux matériaux, on fabrique des armes ou on reconstruit les infrastructures d’un pays.

«Soixante-quatre ans de paix dont bénéficie aussi la Suisse: un record sur le Vieux-Continent!»

L’UE est souvent perçue par de «petits» Suisses «bons» patriotes comme un géant menaçant. Cette méfiance mesquine nous isole encore plus. Soixante-quatre ans de paix dont bénéficie aussi la Suisse: un record sur le Vieux-Continent!

Le 11 novembre, près d’Arras (F), au sud de Lille, les représentants de 70 pays inaugurent le plus grand mémorial du monde: une ellipse de plus de 300 mètres à l’intérieur de laquelle ont été inscrits les noms de près de 600 000 combattants de la Grande Guerre de 1914-1918 tués dans le Nord-Pas-de-Calais. Son originalité: les morts des deux camps y sont confondus sans classement par nationalité, alors que d’habitude on n’honore que les soldats du même camp. Parmi eux, des dizaines de volontaires suisses engagés dans la Légion étrangère.

Ce monument à l’architecture révolutionnaire est orienté vers l’avenir, se veut porteur d’un message rappelant une fois de plus que la guerre est absurde, le nationalisme funeste. A noter qu’elle inverse les valeurs (les jeunes meurent en premier; ceux qui tuent sont glorifiés) et que la Première Guerre mondiale est la dernière où les pertes militaires sont plus importantes que les civiles, – à l’exception de celle des Malouines. Le ministre de la protection de la population et des sports était présent à la finale de la Coupe Davis près de Lille (c’était bien), mais absent à l’inauguration d’un mémorial chargé de sens, aussi pour nous… Significatif! (24 heures)


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