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Jules-Guesde : le dernier Poilu, Lazare Ponticelli, a désormais sa place

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Publié le 23/05/2015

Inauguration de la place Lazare Ponticelli. Au centre, près du représentant de l'Etat, sa petite-fille, Nadine Desbaucheron-Ponticelli, le maire de Toulouse. Avec l'association des légionnaires d'Auch./ DDM, D. Pouydebat
Inauguration de la place Lazare Ponticelli. Au centre, près du représentant de l'Etat, sa petite-fille, Nadine Desbaucheron-Ponticelli, le maire de Toulouse. Avec l'association des légionnaires d'Auch./ DDM, D. Pouydebat

Grâce à l'impulsion de l'association Défense du patrimoine présidée par Robert Vicente, une place de Toulouse, près des allées Jules Guesde, porte désormais le nom de Lazare Ponticelli, dernier Poilu de la Grande guerre, décédé en 2008 à l'âge de 110 ans. Un ultime honneur pour cet homme qui avait eu des obsèques nationales aux Invalides en présence de Nicolas Sarkozy et que Jacques Chirac avait décoré de la Légion d'honneur en 1996.

Fondateur à Paris de la société multinationale Ponticelli Frères spécialisée dans le secteur de la construction et de la maintenance industrielle, principalement dans le pétrole et le nucléaire, Lazare Ponticelli «avait compris que la pétrochimie avait un futur».

C'est pourtant une histoire peu commune qui émaille la vie de cet homme né à Bettola (Italie) le 7 décembre 1897. Une histoire où détermination, travail et respect de l'autre ont été l'unique ligne de conduite. Sa petite-fille, Nadine Desbaucheron-Ponticelli se souvient de ce patriarche à la verve Pagnolesque que ses arrière-petits-enfants appellent alors «Pépé Lézard». «Il était issu d'une famille très pauvre», se souvient-elle. À l'âge de neuf ans, Lazare, qui a économisé quelques sous, en vendant grives et merles, décide de prendre le train. «Aux contrôles, vu son jeune âge, il se cachait sous la crinoline d'une voyageuse». Parvenu Gare de Lyon à Paris, le gamin qui ne sait ni lire, ni écrire ni parler un mot de français est repéré par un agent. Sur lui, un papier indique l'adresse de la propriétaire du café Columbo, lieu de rassemblement de la communauté italienne de Paris. Il restera là quelque temps, vendant du charbon, devenant crieur de journaux, «il parlait du jour de la mort de Jaurès où les gens s'arrachaient les journaux». Il devient aussi coursier pour Marie Curie.

Écrit ses Mémoires à 105 ans.

«À la déclaration de la guerre 14-18, il a 16 ans et est enrôlé, comme tous les étrangers à l'époque, dans la Légion Etrangère, affecté au 4e Régiment étranger des Garibaldiens».

Naturalisé en 1939, Lazare Ponticelli devient résistant en 39-45 et reçoit plusieurs décorations. Retraité en 1960, il fait rédiger ses Mémoires à l'âge de 105 ans : «Je ne peux toujours pas les lire, tant que ce récit est émouvant». avoue sa petite-fille. Ajoutant : «Comme beaucoup de Poilus, mon grand-père ne parlait que rarement de la Grande guerre mais n'hésitait pas à dénoncer toute l'absurdité de ce conflit».

Silana Grasso

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