La publication : Créé en 1947, « Képi blanc » est le magazine officiel de la Légion étrangère. Avec 10.500 abonnés, le mensuel se veut trait d'union à la fois au sein de la Légion et avec l'extérieur de cette troupe d'exception. Le curieux féru de management y trouvera bien des idées originales. Qu'il s'agisse de camaraderie ou de hiérarchie comme de partenariats possibles entre régiments et entreprises. Avec, par exemple, l'immersion de cadres d'AXA au sein du 2e REP. Un mélange de traditions et d'opérations. Comme dans toute institution ?
2015
La leçon du légionnaire
La publication : Créé en 1947, « Képi blanc » est le magazine officiel de la Légion étrangère. Avec 10.500 abonnés, le mensuel se veut trait d'union à la fois au sein de la Légion et avec l'extérieur de cette troupe d'exception. Le curieux féru de management y trouvera bien des idées originales. Qu'il s'agisse de camaraderie ou de hiérarchie comme de partenariats possibles entre régiments et entreprises. Avec, par exemple, l'immersion de cadres d'AXA au sein du 2e REP. Un mélange de traditions et d'opérations. Comme dans toute institution ?
Solidaire : nouvelle édition, nouveau défi
Publié le 22/01/2015
Les concurrents de l'édition 2014./ Photo Bouchard.
Nouvelle année, nouveau défi ! Celui de la Solidaire, cette épreuve cycliste organisée par le 4e régiment étranger au profit des anciens de la Légion est de faire encore mieux que l'an dernier où près de 100 000 € de dons avaient pu être récoltés grâce à l'engagement des Chauriens et des sponsors. Des dons qui ont permis de réparer la chaudière de l'institut des Invalides de Puyloubiers . L'ambition de cette édition est d'installer la VMC, ventilation mécaniquement contrôlée, d'un coût de 200 000 €, un équipement indispensable pour l'hémicycle, ce bâtiment qui héberge les chambres des pensionnaires et dont la construction remonte à 1950. «Si l'année 2014 était celle du record, formulons les vœux que l'année 2015 soit celle de l'exception. Le départ de Lourdes est-il prémonitoire ? En tout cas, nous savons que, grâce à chacun d'entre vous, nous pouvons faire des merveilles», espère le commandant François Hervé-Bazin, officier supérieur adjoint en charge de la communication. Départ de Lourdes le 24 juin au matin vers le Tourmalet, le mythique col franchi cinquante-trois fois par les coureurs du Tour de France et d'autres non moins redoutables pour une arrivée à Bagnères-de-Luchon. Le 25 juin, en route vers Tarascon-sur-Ariège et le 26, dans l'après-midi, arrivée à Castelnaudary. Trois étapes donc et des journées de 120 à 140 km chacune.
Toujours une centaine de coureurs avec annoncée une équipe civile américaine qui a d'ores et déjà commencé à récolter des fonds outre-Atlantique. Par ailleurs, «nous devrions avoir des marines US, des personnels de la Bandera et des Britanniques des forces armées», poursuit le commandant qui lance un appel aux Chauriens pour des dons ou mieux encore, pour trouver des sponsors. L'appel est donc lancé pour une édition prometteuse.À noter, enfin, que lors de la soirée de gala qui aura lieu le 26 juin au soir au château des Cheminières, Marie-Laure Buisson, très investie dans la Solidaire, sera faite 1re classe d'honneur.
Collision mortelle dans le Sud-Aveyron : un employé municipal condamné
Le 22 janvier à 14h15 par C.L.
Un employé communal de Saint-Jean-du-Bruel impliqué, le 23 mai 2012, dans une collision causant la mort d'un motard de 34 ans a été jugé mercredi par le tribunal correctionnel de Rodez. «Un dossier tragique», a souligné Me Isabelle Mimram, représentant les membres de la famille de la victime, venus d’Italie pour assister à l’audience.
Choc fatal
Le 23 mai 2012, le trentenaire, qui avait quitté la Légion étrangère quinze jours plus tôt pour exercer une activité artisanale dans le Sud-Aveyron, circule à moto dans les rues du petit village. En milieu d’après-midi, par temps sec, il entre en collision avec un tracteur agricole tirant une remorque. Un ensemble long d’une dizaine de mètres qui, à faible allure, lui coupe la route pour se diriger vers les ateliers municipaux afin d’y récupérer des barrières. Le choc est fatal.
«Pas un fou du guidon»
Avare de mots, la tête basse et le regard triste, le chauffeur, un employé communal âgé de 58 ans, a bien du mal à expliquer ce qu’il s’est passé au président Jean-Marc Anselmi et ses assesseurs. «J’ai aperçu la moto juste devant le tracteur», dit-il simplement d’une faible voix. Il ajoute ensuite avoir, juste avant la collision, tourné la tête pour s’assurer que personne ne le doublait, tout en manœuvrant vers la gauche.
«L’accident survient car (le prévenu), sur un trajet qu’il connaît tant, commet la faute énorme de se retourner et, en même temps, de couper la voie de circulation à ceux qui arrivent en face», insiste Me Mimram. Soulignant que le motard, qui «n’était pas un fou du guidon», roulait, selon le rapport d’expertise, entre 60 et 67 km/h, elle porte son regard vers le quinquagénaire. «Vous auriez dû vous arrêter avant de tourner !», lui dit-elle.
Prison avec sursis
«Par le simple fait d’une faute d’inattention, il peut en résulter des conséquences irréparables. Ça peut arriver à tout le monde», déclare le vice-procureur de la République, Bernard Salvador qui requiert entre quatre et six mois de prison avec sursis et une amende à l’encontre du prévenu. Un réquisitoire suivi par les juges qui condamnent l'employé municipal à six mois de prison avec sursis et 150€ d’amende. Les juges du siège ajoutent une suspension de trois mois de son permis de conduire. Le prévenu devra également indemniser la mère et le frère de l’ancien légionnaire à hauteur, respectivement, de 15 000€ et 10 000€.
Eric Denécé : «Notre système anti-terroristes est déjà très développé: attention aux risques de dérive»
Publié le mercredi 21 janvier
Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R) et d’une société de conseil en risk management
Que pensez-vous des dernières décisions du gouvernement?
C’est très pertinent. Tout le monde bénéficie des augmentations d'effectifs, que cela soit le service central du renseignement territorial, le premier servi avec une augmentation de plus de 25% de son personnel, la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), le renseignement pénitentiaire, les douanes, la gendarmerie, la sous-direction antiterroriste. Tout cela est bien fait. D'autant que leurs budgets vont s'accroître pour l'achat de matériels. Mais il est malheureux qu'il ait fallu dix-sept morts pour en arriver là alors qu’en comparaison avec nos alliés américains, allemands ou anglais qui avaient augmenté leurs services de 25%, voire 50%, pour certains après les attentats du 11 septembre 2001, nous n'avions accru nos effectifs que de 5% à 10%. Il était temps qu'on le fasse! Sachant aussi qu'avec une mise en place qui va durer trois ans, il ne faudra pas attendre de résultats immédiats.
Que faut-il inclure dans la loi sur le renseignement?
Il faut y regarder à deux fois avant de dire que l'on a besoin de nouveaux moyens et d'étendre les mesures de type écoutes téléphoniques, autrement qu'à la marge. Un «Patriot Act à la française» serait totalement contre-productif et attentatoire aux libertés civiles. D'après ce que l'on en dit, le but de ce texte est d'être une loi-cadre sur le renseignement. Ce qui aurait dû exister depuis trois ou quatre décennies. Il s'agit de définir ce qu'est un service de renseignement, qui le contrôle, qui le note, etc. C'est-à-dire de formaliser tout ce qui a été fait depuis les réformes menées par Nicolas Sarkozy en 2008. Il faut éviter la confusion en ajoutant de nouvelles mesures antiterroristes car ce n'est pas le rôle de cette loi! Je trouve très dangereux de dire comme Jean-Jacques Urvoas, le président de la commission des lois qui doit la piloter, que l'on doit pouvoir écouter tous ceux sur qui on a une suspicion. Il faut faire très attention aux risques de dérive. Nous avons un système très développé pour lutter contre le terrorisme. Si on prend des mesures antidémocratiques, les terroristes auront gagné. Le Patriot Act américain n'a servi à rien pour éviter des attentats, mais il a institutionnalisé la torture et mis le parlement et les citoyens sur écoute. Il a favorisé le développement d'une industrie américaine de la sécurité et de la surveillance pour espionner les entreprises, les alliés des Etats-Unis et bien sûr la Chine, la Russie... Ne soyons pas naïfs! Le Patriot Act s'est révélé extrêmement négatif pour le citoyen américain et il a permis aux Etats-Unis le développement des capacités de renseignement à des buts hégémoniques et non à des fins de lutte antiterroriste.
Que vous inspire la présence d'anciens soldats français dans les rangs djihadistes?
C'est quelque chose d'extrêmement préoccupant. Même si c'est une dizaine de personnes, cela veut dire que parmi les services qui doivent voir leurs moyens renforcés figure la direction de la protection et de la sécurité de défense (DPSD). On a déjà vu par le passé des soldats perdus rejoignant des causes de toute nature par attirance pour l'aventure ou par amour de la guerre ou de l'action. Mais quand ce sont des gens qui sortent de nos unités d'élite type la Légion étrangère, c'est inquiétant. Pas tant parce que cela renforce les capacités des djihadistes que par le travail à faire dans ces unités en matière de détection des profils pouvant se radicaliser. C'est le rôle de la sécurité militaire.
10 Things you don’t know about the French Foreign Legion
Eva du Monteil 2015/01/21
The French foreign Legion has a bad reputation. In France, most people take it to be comprised of a band of merciless outcasts with low IQ. A historical detour that dates back to as far as the origins of the Legion, will explain how this prejudice came about. Here’s what you probably don’t know about one of the most intriguing armies in the world.
1. “Foreign” in the name French Foreign Legion does not refer to faraway battlegrounds
It refers to the Legion itself: the Legion comprises 150 different nationalities and is 75% foreign, making it the most diverse Army in the world. Also, you don’t even need to speak French to join.
2. Only French nationals can become officers
And technically, because of the rule of anonymity (see below), even French citizens who wants to join must change their nationality to another French-speaking country.
3. There is no other force in the world today that has known so much war for so long
The Foreign Legion was primarily used, as part of the Armée d’Afrique, to protect and expand the French colonial empire during the 19th century, but it also fought in almost all French wars including the Franco-Prussian War, World War I and World War II. Over just the past two decades they have been deployed to Bosnia, Cambodia, Chad, both Congos, Djibouti, French Guiana, Gabon, Iraq, Ivory Coast, Kosovo, Kuwait, Rwanda, and Somalia. Recently they have fought in Afghanistan, as members of the French contingent.
4. The Foreign Legion was invented to put troublemakers to good use
The French Foreign Legion was created by Louis Philippe in 1831 to remove disruptive individuals from society and have them fight the enemies of France. Recruits included failed revolutionaries from the rest of Europe and soldiers from the disbanded Swiss and German mercenary regiments of the Bourbon monarchy. The Royal Ordinance for the establishment of the new regiment specified that the foreigners recruited could only serve outside France.
5. You can give a fake name when you join the legion
When Louis Philippe created the Legion, he guaranteed anonymity for the new recruits as a condition of their service: this began the Legion’s tradition of recruits enlisting under a false name. Legionnaires must give up their civil identity upon enlisting and join the legion under a declared identity. They will use this new name during their first year of service. At the end of the first year, a legionnaire may reclaim his old name through a process known as “military regularization of the situation”, in which fresh identity papers are obtained from the person’s home country. And in case you’re wondering, yes, a legionnaire may choose to spend his entire five-year career under his declared identity.
6. Which means that yes, deserters can join the legion
The legion guarantees protection from foreign authority. This is an example of where the rule of anonymity comes in handy for the French government. However, odds are high that if you don’t renew your contract after it expires, your country will come after you: that’s what happened to Second Lt. Lawrence J. Franks Jr. of the US Army who was sent to jail for desertion after he disappeared and enlisted in the legion. The fact that you can only join outside your country may technically contribute to the ‘desertion’ element. The legion recruits in 11 locations, all of them in France.
7. There are actual tests to be admitted to the legion
Long gone is the time when the legion would take anyone, no questions asked. Today, candidates must take multiple rounds of physical and psychological tests as well as interviews to gauge the sincerity of their motivation. There is no guarantee that you will get in, in spite of the risks and expenses one may take to join the legion. Based on reports, the psychological part of the training is the hardest. Still, the legion’s tests are not academic in nature: for one thing, they accept volunteers who come with no degree. Their mere requirement is that you can read and write in your native language.
8. No, you will not become a French citizen by joining the legion
And that’s in spite of serving for at least 5 years for France. However, you will be granted the French citizenship if you are injured in battle while part of the legion. Under the provision called “French by spilled blood”, one can apply for the French citizenship.
9. The legion has adapted
In light of increased competition between armies, the French Foreign Legion has had to adapt to keep enlisting recruits. That means social media: they have their own Youtube and Dailymotion channels as well as a Facebook and Twitter page.
10. Well, not so much
While times have changed, the Legion’s rules still hold: for example, women are still not allowed to join. Also, the legion won’t grant exception for volunteers- their first contract is five years, no less.
Calanques: six mois avec sursis pour un légionnaire responsable d'un incendie
Publié le lundi 19 janvier 2015
Le soldat commandait des tirs d'entraînement avec des balles traçantes, c'est-à-dire munies
d'un dispositif pyrotechnique, qui avaient été à l'origine d'un incendie dans le camp militaire
de Carpiagne, au-dessus des calanques de Marseille, le 22 juillet 2009 - Photo de Patrick Valasseris -
Un légionnaire qui avait ordonné des tirs de balles traçantes à l'origine d'un important incendie dans le massif des calanques de Marseille, en 2009, a été condamné lundi à 6 mois de prison avec sursis à Marseille.
La peine ne sera pas inscrite au casier judiciaire du légionnaire, l'adjudant Philippe Fontaine, a décidé le tribunal. Par ailleurs, le tribunal s'est déclaré incompétent pour fixer les indemnisations réclamées par les parties civiles, un couple dont la maison avait brûlée, qui devront saisir le tribunal administratif.
Le parquet avait requis huit mois de prison avec sursis pour "violation de consigne" à l'encontre du légionnaire et demandé la relaxe concernant les poursuites pour "destruction involontaire par incendie".
Le soldat, un adjudant de 48 ans, commandait les militaires dont les tirs d'entraînement avec des balles traçantes, c'est-à-dire munies d'un dispositif pyrotechnique, avaient été à l'origine d'un incendie dans le camp militaire de Carpiagne, au-dessus des calanques de Marseille, le 22 juillet 2009.
Le feu s'était ensuite propagé dans les collines surplombant la cité phocéenne et n'avait été circonscrit qu'au bout de trois jours. Le sinistre avait dévoré 1.077 hectares aux portes de Marseille et fait deux blessés et 67 victimes matérielles.
Le légionnaire, militaire chevronné, aujourd'hui en poste au régiment étranger de parachutistes à Calvi (Corse), a reconnu durant le procès qu'il était informé du règlement sur l'interdiction de ces balles traçantes, sauf "autorisation" du commandant du camp, qui figurait noir sur blanc dans un "cahier de consignes". "Oui" encore, il avait "vu" les notes de l'instructeur qu'il avait remplacé au pied levé, attachées au calendrier de réservation du stand de tir.
"Mais, j'ai voulu mettre cette instruction en parallèle avec les évènements extérieurs", avait-il expliqué: les cinq soldats qui lui sont confiés ce jour-là, sont en effet "destinés à partir", en l'occurrence en Afghanistan, quelques semaines plus tard et doivent être formés.
Absents du procès ses supérieurs hiérarchiques s'étaient désolidarisés en stigmatisant son "indiscipline" et une "faute professionnelle".
Le gouverneur militaire de Lyon reste fidèle aux valeurs humaines acquises à la Légion étrangère
15/01/15
Il a la démarche carrée et la poignée de main franche et directe du légionnaire qu'il a été et qu'il reste. « À ma sortie de Saint-Cyr, j'ai choisi l'infanterie parce que je voulais commander à la Légion étrangère. Ce qui me semblait être une troupe qui connaissait bien son métier et une société humaine qui valait le détour », explique le Général de corps d'armée (4 étoiles) Pierre Chavancy, gouverneur militaire de Lyon depuis le mois d'août dernier. Il est ainsi passé par le 2e Régiment étranger d'infanterie à Nîmes où il a commandé une compagnie de combat au Tchad, en Centrafrique et lors de la première du Golfe au tournant des années 80 et 90, avant d'y revenir 10 ans plus tard comme chef du bureau opérations instruction. Devenu colonel, il a dirigé la prestigieuse 13e Demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE) à Djibouti, celle des Amilakvari et des Gaucher, celle de Narvik, de Bir-Hakeim, d'El Alamein, de Colmar, de Diên Biên Phu.
« Ce qui est passionnant à la Légion, c'est de voir vivre, s'entraîner, combattre des gens qui n'avaient aucune raison de se croiser ailleurs, comme un paysan chinois, un professeur de mathématiques allemand, un commissaire de police belge ou un ex-lieutenant-colonel laotien, expose le Général Chavancy. Leur point commun, c'est d'aimer la France. On se fout de la nationalité, de la race, de la religion. Maintenant, cette machine à intégrer est aussi performante parce que les fondamentaux sont clairs, les filtres forts, on prend un candidat sur 10, et il est donc difficilement transposable. » En tant qu'officier général de la zone de défense et de sécurité du sud-est de la France, Pierre Chavancy a sous sa responsabilité de l'Auvergne à la Corse, de Rhône-Alpes à la Provence-Alpes-Côte d'Azur en passant par le Languedoc-Roussillon près de 80 unités et plus de 32.000 militaires. Certains viennent de rentrer d'Afghanistan après 13 ans de présence française. Le Général Chavancy y a commandé la brigade La Fayette dans la vallée de la Kâpîssâ d'avril à novembre 2010. « Nous n'y avons pas mené une action purement militaire visant à casser du terroriste. Notre mission consistait à permettre aux Afghans de se gouverner par eux-mêmes. Le grand succès de cette opération, c'est que nous avons réussi à faire comprendre à une population de paysans des montagnes très suspicieux que nous n'étions pas les nouveaux envahisseurs à bouter hors d'Afghanistan mais une opportunité pour eux de bouter hors de leur pays les vrais envahisseurs, les Talibans. Ça a marché dans la zone française et les soldats français peuvent être fiers de ce qu'ils ont fait pour la population afghane ». Que ce soit dans le cadre du plan Vigipirate porté à 10.000 hommes depuis mercredi, dont 1.000 en Rhône-Alpes\Auvergne, ou en opérations extérieures, « rien ne se fait sans impact sur la sécurité des Français. C'est bien en étant dans la bande sahélo-saharienne que l'on contribue à la sécurité des Français. Ce n'est pas parce que nous y sommes qu'il y a des attentats mais c'est parce que nous y sommes que l'on peut juguler des attaques sur notre sol. » La mission de Pierre Chavancy est de s'assurer que les unités et les militaires placés sous ses ordres « disposent des moyens de bien vivre dans leurs quartiers et de s'entraîner pour être prêts à l'engagement ». Ce qui dans un contexte budgétaire de plus en plus contraint n'est pas chose aisée. Il assure également le lien entre l'institution militaire et l'autorité préfectorale, les élus. Le Général Pierre Chavancy passe son temps libre le nez dans les atlas et les livres d'histoire. « J'aime beaucoup l'histoire et la géographie, deux matières essentielles pour la culture générale, très liées à mon métier. Je m'intéresse beaucoup à l'histoire des peuples et à l'influence de la géographie sur leurs caractères. Vous savez que le même mot pachtoune désigne l'étranger qu'il soit américain, français ou du village d'à côté. »
Comment faire face aux besoins à la fois des OPEX et des missions VIGIPIRATE ?
Suite aux attentats terroristes récents le gouvernement a demandé au ministère de la Défense (MINDEF) de déployer un volume de 10.000 personnels dans le cadre du plan VIGIRATE. Une décision en accord avec le projet de loi de programmation militaire 2014/2019 qui précise : "En cas de crise majeure, elles doivent pouvoir renforcer les forces de sécurité intérieure et de sécurité civile, avec un concours qui pourra impliquer jusqu’à 10 000 hommes des forces terrestres, ainsi que les moyens adaptés des forces navales et aériennes.". C’est donc l’armée de terre [1] qui fournit le gros des effectifs affectés non seulement à des patrouilles mobiles (transport public,…) mais aussi à la protection d’emprises publiques et privées (écoles confessionnelles, lieux de culte…). La question à poser maintenant est la suivante : alors que le volume de déploiement en métropole est désormais atteint (en adéquation avec la loi de programmation), si jamais nous avions besoin de plus de 10 000 hommes en métropole, nos forces de souveraineté des DOM-COM pourraient-elles être déployées ? A l’heure où le Président de la République parle à juste titre de décélérer le rythme de réduction des postes dans la Défense, le sujet est plus que jamais d’actualité.
Missions des forces de souveraineté dans les DOM-COM
Suite aux priorités stratégiques fixées par le Livre Blanc de la Défense et de la Sécurité nationales (LBDSN) imposant la transformation des armées, ces forces qui sont placées sous l’autorité du chef d’état-major des armées (CEMA), ont pour principales missions :
- d’assurer la protection du territoire français et des intérêts de la France ;
- de contribuer au maintien de la souveraineté de l’État français dans la zone économique exclusive (ZEE) ;
- de soutenir l’action de l’État dans les DOM-COM ;
- de constituer des points d’appui pour lancer ou conduire des OPEX éloignées de la métropole ;
- de mettre en œuvre la coopération militaire bilatérale avec les pays limitrophes. De plus, les forces de souveraineté assurent des missions spécifiques liées à leur environnement (intervention en cas de catastrophe naturelle, lutte contre les trafics, sécurité du centre spatial guyanais, surveillance des anciens sites d’expérimentations de Mururoa et de Fangataufa).
Déploiement et volume des forces de souveraineté
Elles comptent en 2013 environ 8.300 personnels répartis sur trois zones :
- la zone Caraïbes qui comprend les forces armées en Guyane (FAG – 2.000) et les Forces armées aux Antilles (FAA – 1 700), stationnées en Martinique et en Guadeloupe ;
- la zone Pacifique avec les forces armées en Polynésie française (FAPF – 1 500), principalement basées à Tahiti, et les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC – 1.600) ;
- la zone Océan Indien avec les forces armées en zone sud de l’Océan Indien (FAZSOI – 1.500) qui stationnent à La Réunion et possèdent un détachement permanent à Mayotte. Les FAZSOI ont en charge la surveillance des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) [2].
La situation opérationnelle dans les DOM-COM se caractérise par des actions permanentes essentiellement maritimes avec le support de moyens aériens (de surveillance de la marine et de transport de l’armée de l’air) qui visent à :
- lutter contre les trafics illicites (narcotrafic), les pêches illégales, la pollution ;
- à assurer des missions de service public (sauvetage en mer, évacuation sanitaire,…) ;
- préserver la souveraineté française sur des territoires revendiqués par certains États étrangers (Le Vanuatu vis-à-vis des îlots au Sud de la Nouvelle Calédonie (Matthew, Hunter, Walpole), Maurice vis-à-vis de l’île Tromelin, Madagascar vis-à-vis des îles Eparses [3] du canal du Mozambique) mais qui ne représentent pas une réelle menace militaire.
Si les composantes navales [4] et aériennes [5] des DOM-COM s’avèrent, au vu de ses missions citées supra, totalement nécessaires [6] et parfois considérées comme insuffisantes, voire vieillissantes (Bâtiment logistique BATRAL, Patrouilleur P 400…), il y a lieu de constater que ces DOM-COM ont été les bases arrières d’interventions à l’étranger relativement peu importantes depuis 20 ans :
- par rapport au soutien des OPEX par les forces de présence, les forces de souveraineté ont servi de soutien à un nombre moins important : Comores (OPEX OSIDE - 1989 et AZALEE - 1995) dans un cadre national, en Haïti (OPEX CARBET [7] - 2004) dans un cadre multinational, Timor Oriental (OPEX SANTAL - 1999) dans un cadre multinational avec un effectif interarmées relativement réduit et pour des durées relativement limitées ;
- les missions à caractère humanitaire se caractérisent par des appuis apportés dans le cadre de catastrophes naturelles : opération Séisme Haïti 2010 depuis les Antilles, recherche de l’avion A310 Yemenia aux Comores avec les moyens de la Réunion en 2009, opérations aériennes et maritimes LIMPOPO et MANGORO de transit et transport de fret suite aux inondations à Madagascar et au Mozambique en 2000…
Il est vrai que la Guyane présente un caractère particulier lié à la protection du centre spatial de Kourou et la lutte contre l’orpaillage illicite (opération HARPIE menée par la gendarmerie avec le soutien de l’armée de l’air (transport) de l’armée de terre (destructions de matériels, commando de recherche et d’action en jungle (CRAJ)). Cependant, peuvent se poser les questions de l’opportunité :
- de la répartition sur 2 régiments (9e Régiment d’infanterie de marine basé au centre ville de Cayenne et 3e Régiment étranger d’infanterie de la Légion étrangère basé à la périphérie de Kourou) des 1.500 militaires de l’armée de terre – une fusion des structures en une seule basée sur un site unique permettant de réaliser des économies dans les effectifs de soutien ;
- du statut de « personnel permanent [8] » de 3 compagnies d’infanterie (1 au 9e RIMa, et 2 au 3e REI) assurant des missions opérationnelles comme en OPEX sur lesquelles sont projetées des personnels en mission de courte durée (MCD).
En dehors du cas guyanais, force est de constater que le volume de forces terrestres dans les autres DOM-COM semble disproportionné par rapport aux forces de présence à l’étranger qui, en tant que points d’appui d’un plus grand nombre d’OPEX, sont réduites de façon significative depuis la fin des années 1990 :
- dissolution des éléments français d’assistance opérationnelle (EFAO – 1.800 personnels) en Centrafrique en 1998 ;
- transformation des « forces françaises au Gabon » en « éléments français au Gabon » avec une réduction d’effectifs de 900 à 350 (cible envisagée en 2017) ;
- transformation en 2011 des « forces françaises au Cap Vert » en « éléments français au Sénégal » avec une réduction d’effectifs de 1.200 à 350 (cible envisagée en 2017) ;
- réduction du dispositif « forces françaises à Djibouti » de 1.950 à 950 (cible envisagée en 2017).
Il est vrai qu’ont été créées :
- en 2008, les « forces françaises aux Émirats arabes unis » avec un volume de personnels de 750 personnels ;
- en 2014, avec la transformation du dispositif de l’OPEX LICORNE, les « forces françaises en Côte d’Ivoire » (effectif cible de 800 personnels).
Les tableaux présentés ci-dessous mettent en perspective ce paradoxe :
Les forces terrestres de souveraineté dans les DOM-COM
Hors la Guyane, les forces de souveraineté terrestres disposent d’un volume en effectifs qui paraît sous-employé [9] dans le domaine opérationnel alors que le LBDSN a mis en évidence la nécessité de recentrer les forces armées dans le domaine militaire.
Antilles : le Détachement terre Antilles - 33e Régiment d’infanterie de marine (DTA/33 - environ 500 personnels) qui comprend : 2 compagnies en MCD ; 4 compagnies permanentes : 1 compagnie de commandement et de logistique (CCL) et 1 compagnie de maintenance régimentaire (CMR) toutes 2 réparties entre la Martinique et la Guadeloupe et 2 compagnies de réserve (CR : 1 en Martinique, 1 en Guadeloupe) ;
Nouvelle-Calédonie : le régiment d’infanterie de marine de Nouvelle Calédonie (RIMaP-NC - 700 personnels) qui comprend : 3 compagnies en MCD : 1 compagnie parachutiste et 1 compagnie d’appui (Plum) et 1 compagnie d’infanterie motorisée à Nouméa ; 3 unités permanentes : 1 CCL, 1 CMR et 1 CR à Plum ;
Réunion : le 2d régiment d’infanterie parachutiste de marine (2d RPIMa - environ 600 personnels) qui comprend : 2 compagnies en MCD ; 4 compagnies permanentes :1 compagnie parachutiste, 1 CR, 1 CMR et 1 CCL ;
Polynésie : DTA/Régiment d’infanterie de marine Polynésie (RIMaP-P) qui comprend 4 Compagnies (dont 2 en MCD et 1 CR) - 300 personnels, chargé notamment de la surveillance des anciens sites d’expérimentation du Pacifique ;
Mayotte : le détachement de la légion étrangère (DLEM - environ 150 personnels) qui comprend 1 CCL permanente et 1 compagnie en MCD.
Les forces de souveraineté dans les territoires britanniques d’outre-mer [10]
Le pays d’Europe qui dispose du réseau d’installations – couvrant la quasi-totalité du monde – le plus étroitement intégré au dispositif militaire étasunien [11] est le Royaume-Uni de Grande Bretagne. Les « permanent joint operating bases » britanniques sont localisées à des points d’importance stratégique :
- Gibraltar (observation des chenaux de navigation dans les Détroits) ; une base navale et aérienne alors que les forces terrestres sont constituées du Royal Gibraltar Régiment qui a été créé après le départ en 1991 de la dernière unité de la British Army, comme force de sécurité du territoire avec la possibilité de participer aux OPEX ;
- Chypre : l’implantation militaire du Royaume-Uni [12] de loin la plus nombreuse avec un effectif approchant les 2.700 personnels [13] stationnés sur 2 secteurs : la Western Sovereign Base Area (bases d’Episkopi et d’Akrotiri) et l’Eastern Sovereign Base Area (Dhekelia et Ayios Nikolaos) ;
- South Atlantic islands (incluant les Falklands [14], South Georgia, et Ascension) : suite à la guerre avec l’Argentine, bases navales et aériennes appuyées par des forces terrestres de la British Army pour un effectif avoisinant 1.300 militaires.
Si le Royaume-Uni de Grande Bretagne est aussi responsable de la sécurité extérieure de ses territoires d’outre-mer en déployant autant que de besoin des moyens navals et aériens pouvant être renforcés par unités terrestres de la British Army, il reste que leurs gouvernements ont en charge la gestion d’unités terrestres de défense locale comme les Falklands Islands Defense force, le Royal Bermuda Regiment, le Royal Montserrat Regiment… formées de volontaires et de réservistes.
Conclusion
Cette analyse, rappelons-le, vise à proposer des solutions de façon objective pour un déploiement de 10.000 personnels dans le cadre de VIGIPIRATE (prévu dans le cadre de la loi de programmation militaire 2014-2019) sur le territoire métropolitain
Le modèle britannique vise à concentrer sur le territoire métropolitain le maximum de forces opérationnelles devant être projetées et de s’appuyer sur des bases aéronavales sur les territoires d’outre-mer du Royaume-Uni de Grande-Bretagne pouvant accueillir, en cas de menaces, des unités terrestres. À ce titre, les éléments cités supra mettent en évidence la nécessité d’effectuer, au sein du MINDEF, une manœuvre RH flexible et adaptée des forces terrestres pour faire face aux différentes situations opérationnelles. C’est ainsi qu’afin de soulager les forces basées sur le territoire métropolitain qui pourraient être confrontées à d’autres missions éventuelles relatives, soit aux OPEX (Irak, Sud de la Lybie), soit à d’autres menaces et risques (NRBC, cyber, sécurité des flux…), soit à des catastrophes naturelles (sécheresse, inondations…), il pourrait être envisagé dans les DOM-COM [15] de :
- réduire de façon significative le volume des unités projetées en MCD soit entre 400 et 600 personnels destinés à participer au plan VIGIPIRATE sur le territoire métropolitain et dont les missions devraient être reprises par les unités de réservistes ;
- d’engager la réduction significative du format des forces permanentes terrestres à partir d’un calendrier plus court qu’initialement prévu en transférant sur le territoire métropolitain la quasi totalité les postes budgétaires des personnels permanents de l’armée de terre qui représentent l’équivalent de 3 régiments [16].
Une des solutions adoptées par le MINDEF est de faire effectuer opportunément des missions VIGIPIRATE sur le territoire métropolitain par des unités de réservistes mais qui ne suffiront pas dans l’état actuel du dispositif. Comme l’a dit le chef d’état-major des armées (CEMA) en février 2014 devant les 2 chambres du Parlement, « S’agissant du lien armée-Nation, nous n’avons pas mené une réforme suffisamment profonde des réserves. Il nous faut aller plus loin. De vrais professionnels à temps partiel nous sont indispensables pour certaines qualifications », a-t-il affirmé, en soulignant qui le budget annuel qui leur est alloué est « de seulement 70 millions d’euros. À ce titre, il a ajouté la nécessité d’ouvrir le chantier de la réserve opérationnelle [17] tout en précisant que « La commission du Livre blanc était unanime sur ce sujet, même si elle n’a pas débouché sur un plan formalisé et concret » et en développant notamment une meilleure utilisation des réservistes et de leurs spécialités, de simplifier les procédures administratives relatives à leur GRH et d’améliorer l’attractivité de la réserve au sein des entreprises et les administrations, en s’inspirant, notamment, de l’exemple britannique.
Sous réserve de respecter ces conditions, voire en urgence, il pourrait alors être envisagé de programmer éventuellement un déploiement supérieur à 10.000 personnels (avec une forte participation de réservistes) si les ressources financières (soldes, alimentation, et indemnités spécifiques) et logistiques (transport, hébergement et équipements collectifs et individuels) le permettent.
Trois points sur les militaires en faction devant les lieux sensibles :- Les unités militaires ne sont pas engagées plus de 15 jours afin de maintenir leur capacité opérationnelle au maximum, donc, ceci a un impact sur les durées de poste.
- Le contexte juridique de l’engagement des militaires sur le territoire national reste particulier : les militaires n’ont pas de pouvoir de police en tant que tel, et leurs règles d’engagement sont très précisément définies. Ainsi, ne peuvent-ils ouvrir le feu qu’en cas de légitime défense (articles 112-5 et 122-6 du Code pénal), et qu’en cas de flagrant délit (article 73 du Code de procédure pénal).
- La participation des forces armées aux opérations de maintien de l’ordre sont régies par l’instruction interministérielle n°500/SGDN/MPS/OTP du 9 mai 1995 ; or il ne semble qu’elle soit mise en oeuvre, car le plan VIGIPIRATE désigne en fait un ensemble de plans de nature préventive (VIGI pour vigilance) et relatifs à la lutte antiterroriste. Les objectifs du plan VIGIPIRATE sont de surveiller les installations et les lieux du territoire définis comme étant sensibles car susceptibles d’être l’objet d’une attaque, partant de dissuader (à l’aide d’un dispositif militaire visible) le passage à l’action. VIGIPIRATE participe également à la centralisation du renseignement sur le terrain et, de manière indirecte, gêne la petite délinquance au quotidien.
[1] La marine et l’armée de l’air assurent respectivement la surveillance des approches maritimes et de l’espace aérien.
[2] Dispositif qui accueille des militaires détachés en mission de longue durée (1 an).
[3] L’île Europa (28 km²), les îles Glorieuses (7 km²), Juan de Nova (4,4 km²) qui abrite une petite garnison de 14 militaires du 2e RPIMa de Pierrefonds (La Réunion) et 1 gendarme ravitaillée par l’armée de l’Air tous les 45 jours, les terres émergées de Bassas da India (0,2 km²).
[4] Frégates avec leurs hélicoptères embarqués, bâtiments logistiques (BATRAL), remorqueurs portuaires côtiers, patrouilleurs, vedettes de surveillance côtière (gendarmerie maritime), avions de surveillance maritime…
[5] Avion de transport et hélicoptères de transport, hélicoptère de liaison de l’armée de l’air.
[6] La lutte contre le narcotrafic est effectuée en coopération inter-administrations et internationale, principalement en lien avec le Joint InterAgency Task Force-South (JIATF-S) qui est une force opérationnelle américaine travaillant en coopération avec la France, l’Espagne, les Pays-Bas, la Colombie et le Venezuela.
[7] Il est à noter que la composante opérationnelle terrestre de cette intervention a été fournie par des éléments du 3e Régiment étranger d’infanterie
[8] Qui suppose une affectation de 2 à 3 ans avec familles.
[9] Hors exercices multinationaux ponctuels d’envergure avec des pays de la région tel l’exercice interarmées multinational Croix du Sud, organisé tous les deux ans par les forces FANC qui rassemble des nations de la zone Pacifique pour mener conjointement un exercice d’aide humanitaire et d’évacuation de ressortissants. L’édition 2012 a rassemblé du 12 au 26 octobre, la France, l’Australie, le Canada, les USA, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie Nouvelle-Guinée, les Tonga, le Vanuatu, la Grande-Bretagne et le Japon.
[10] Ces territoires sont les suivants (ordre alphabétique) : Anguilla, Bermuda, British Antarctic Territory, British Indian Ocean Territory, The British Virgin Islands, The Cayman Islands, The Falkland Islands, Gibraltar, Montserrat, The Pitcairn, Henderson, Ducie & Oeno Islands, Saint Helena, Ascension and Tristan da Cunha (including Gough Island Dependency), South Georgia and the South Sandwich Islands, Sovereign Base Areas (SBAs) Akrotiri and Dhekelia (on Cyprus) et The Turks & Caicos Islands. En 2002, le Parlement britannique a adopté la Loi sur les Territoires d’outre-mer britanniques qui dépendent du Royaume-Uni.
[11] C’est ainsi que le Royaume-Uni loue aux États-Unis d’Amérique la base de Diego Garcia (environ 40 militaires britanniques) depuis 1966.
[12] Il n’y a pas de lien opérationnel entre les soldats britanniques servant dans ces bases et le contingent britannique de la Force des Nations Unies à Chypre (UNFICYP) qui est chargée du maintien de l’intégrité de la zone tampon qui se trouve entre les Chypriotes grecs et turcs.
[13] Essentiellement de l’armée de terre britannique.
[14] La situation politique internationale y reste relativement tendue suite, après le référendum en 2013 sur le maintien de leur appartenance au Royaume-Uni, à la demande des 3.000 Kelpers, habitants des lieux, au gouvernement local d’interdire aux touristes argentins de dérouler leur drapeau national lorsqu’ils visitent les îles.
[15] Si tant est que les DOM-COM ne soient pas identifiés comme des cibles des menaces terroristes.
[16] Cette opération qui générera des réductions de dépenses de fonctionnement (notamment indemnités liées à l’outre-mer, logement des familles…) n’exclut pas le prépositionnement de matériels militaires terrestres sur les DOM-COM permettant d’équiper des unités projetées de métropole en cas de besoins opérationnels.
[17] En France, il existe 3 types de réservistes : la réserve opérationnelle (RO1 – potentiel de 55.000 personnels) formée de volontaires ayant signé un contrat ESR (Engagement à servir dans la réserve) pour une durée allant de 1 à 5 ans et appelés à renforcer les unités d’active le cas échéant ; les anciens militaires soumis à une obligation de disponibilité de 5 ans après avoir quitté le service, font partie de la RO2 (potentiel de 110.000 personnels) ; la réserve citoyenne (RCIT – potentiel de 3.000 personnels), laquelle repose sur des volontaires bénévoles et dont la mission vise surtout à renforcer le lien armée-nation.
Sète : des renforts pour sécuriser la synagogue
15/01/15
Dix légionnaires seront postés devant le lieu de culte en raison du plan "vigilance renforcée".
Le plan vigipirate dit “vigilance renforcée” mis en place sur le département a lourdement sollicité les forces de l'ordre sur le terrain. Pour soulager l'effort des policiers, le ministère de la Défense a annoncé le déploiement de 10 500 militaires sur toute la France. Quid pour Sète ? Caroline Belda, commandant du commissariat, fait le point.
Allez-vous recevoir des renforts de l'armée ?
Oui, ils arrivent (mercredi 14 janvier, NDLR). Un détachement de dix hommes vient en soutien aux forces de police (1). Le précieux renfort de l'armée est mis à notre disposition 24 h/24.
Quelle va être la mission des soldats ?
Depuis les attentats de la semaine dernière, la gare et les grandes surfaces font déjà l'objet d'une surveillance accrue. Par ailleurs, un équipage de la police nationale monte une garde statique jour et nuit devant la synagogue de Sète. Ce sont les consignes du préfet. La mission des militaires est de prendre la relève des policiers devant ce lieu de culte.
Dans la pratique, comment cela va-t-il s'organiser ?
Dix hommes, cela veut dire un roulement de trois militaires pour monter une garde continue. C'est un soulagement. La sollicitation permanente de nos effectifs commençait à rendre notre planning tendu, sans compter l'immobilisation d'un véhicule dont l'utilité se faisait sentir sur d'autres secteurs.
Et pour ce qui concerne les autres lieux de culte, la mosquée notamment ?
Nous avons augmenté le nombre de passages des patrouilles devant la mosquée, mais il n'y a pas de garde statique. Ce n'est pas forcément adapté et il est inutile d'ajouter de la psychose à la psychose.
Actuellement, y a-t-il des signes de tension ?
Non, autour des lieux sensibles, la situation est calme, il ne règne aucune tension particulière.
(1) Les soldats acheminés sont des légionnaires du 2e régiment étranger d'infanterie (REI) de Nîmes. En tout, 90 hommes déployés sur l'ensemble du département.
Mirepoix: première remise de Képi Blanc
14/01/2015
La remise du képi blanc est hautement symbolique pour les légionnaires, c’est sous le fameux «Legio patria nostra», puis la récitation du code d’honneur qui rappelle les vertus de la légion et du légionnaire (rigueur, caractère sacré de la mission, solidarité, respect des anciens, amour de la Patrie librement choisie servie avec honneur et fidélité), qu’a lieu la prise d’armes en public, et devant les élus, dont Nicole Quillien maire de Mirepoix.
«Une cérémonie importante pour nous tous» a rappelé le Colonel Marc Lobel, commandant le régiment de Castelnaudary. Elle s’est faite devant l’ensemble du régiment, qui arrivait de la traditionnelle marche des rois qui cette année a duré deux jours et conduit le régiment à Mirepoix depuis Castelnaudary, une marche de 50kms.
D’un point de vue tradition, cette marche clôt officiellement la période des fêtes de fin d’année et de nouvelle année où chacun peut repartir du bon pied après une bonne marche de cohésion.
Tous ont ensuite juré fidélité et honneur à leur régiment et arme, récitant le code d’honneur où il a été exprimé d’être «des frères d’armes solidaires, quelle que soit la race ou la religion».
Un dernier défilé en képi blanc a mis un terme à cette cérémonie avant que tous ne rejoignent Castelnaudary et leurs derniers trois mois de formation.
Ensuite, ces 31 nouveaux légionnaires pourront choisir, parmi 11 choix, leur futur régiment d’affectation.
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