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Lens: ancien militaire, il lance sa société de prises de vues par drones

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La Voix du Nord

Publié le 16/01/2016 PAR MATHILDE LELEU

Xavier Tomczak a 34 ans, dix ans d’expérience dans l’armée de terre et depuis un an, vend des prises de vue de drone. Un business confidentiel et pourtant en plein essor. Pour faire vivre sa société, il mise sur le contrôle et la surveillance aérienne. Il rentre d’Irak où il a présenté ses engins aux Peshmergas.

Xavier Tomczak vend des captations d’images faites à partir de ses drones civils. Photo Pascal Bonnière

Il remue ciel et terre pour promouvoir les prises de vue aériennes de ses drones. Quitte à décrocher son téléphone et contacter Total ou Eurotunnel, quitte à démarcher l’Onu ou des États africains. Quitte à s’envoler pour le Kurdistan faire lui-même la démonstration de ses petits appareils. Xavier Tomczak voit grand, convaincu que les services qu’il peut rendre sont infinis. « Les captations d’images que je vends peuvent être utilisées dans énormément de domaines comme l’événementiel, la promotion touristique, la surveillance de sites industriels, le contrôle de chantiers, de frontières... », assure-t-il.

Volet sécurité

Quand le Lensois crée sa société NewTom drone-it en 2014, il imagine d’abord vendre ses services à des futurs mariés, des offices de tourisme, des directeurs de festival. Mais les clients sont rares alors il revoit sa copie. Il décide de tout miser sur les volets militaire et sécuritaire. Ça tombe bien, puisque ce monde là, il l’a tutoyé pendant près de dix ans. Xavier Tomczak est ancien légionnaire. Il a combattu en Afghanistan et dans de nombreux pays d’Afrique. C’est d’ailleurs lors d’une de ces opérations qu’il réalise le potentiel économique des drones de prise de vue. « On en avait un qui nous assistait dans les opérations. Je me suis dit qu’avec toutes ces opérations de contrôle des frontières, de surveillance des points stratégiques, il y avait de quoi faire. » L’homme de 34 ans affirme être en pourparlers avec Frontex, l’agence européenne de contrôle des frontières.

Après un an d’existence, New Tom drone-it n’a encore signé aucun contrat. « Il a d’abord fallu créer le site web, faire des images pour une vidéo, démarcher les client... », dit il sans se démonter. Xavier Tomczak ne se paye pas encore mais batailler, il sait faire. « Je suis persuadé que ça va marcher. Les choses se mettent en place petit à petit. »

www.newtom-droneit.com

Combattre Daesh et faire du commerce

Après des mois d’échanges de mails avec ses compères de l’unité 732 (voir ci-contre), Xavier Tomczak s’est envolé le 29 novembre pour Erbil, au Kurdistan. Dans ses bagages, un drone civil, des batteries et les papiers de sa société. « On ne m’a pas embêté à Charles de Gaulle. En Jordanie par contre, ça a été un peu plus compliqué. » Un officier du 9ème bataillon kurde l’accueille et l’emmène à Daqouq, à 200 km de Bagdad. L’accueil est chaleureux. Les Français découvrent une armée sous-équipée. « Ils n’ont quasiment aucun matériel. Même leurs armes, les combattants se les achètent eux-mêmes ! »

Postés près du no man’s land qui sépare les Peshmergas des hommes de Daesh, les Français se mêlent aux 150 hommes du bataillon, dorment et mangent avec eux, posent pour eux aussi. « Je n’ai jamais fait autant de selfies ! C’était de la propagande pour les autorités », sourit Xavier. Mais côté militaire, l’unité 732 ronge son frein. « On devait souvent rester en retrait. Les Kurdes sont dans une position défensive. Ils attendent qu’il y ait du mouvement. Alors on leur montrait comment nettoyer les armes, comment se déplacer, coment utiliser le drone... » En un mois, aucune confrontation directe mais une opération commerciale rondement menée. Les Kurdes se montrent impressionnés par le drone mais à 2 500 €, ne peuvent se le procurer. Le coup de pub est lui, réussi, à tel point que l’état-major kurde se dit intéressé. En contact avec un haut gradé, Xavier Tomczak prévoit de repartir fin février. Pour « aider les combattants » certes, mais surtout pour s’ouvrir un marché. Ne dit-on pas que la guerre est bonne pour les affaires ? M.L.

L’unité 732

Ils sont six et il y a encore quelques mois, ils ne se connaissaient pas. Aujourd’hui, grâce à facebook, ils ne sont plus Pascal, Kim, Fred, ils ne sont plus des hommes isolés. Ils sont l’unité 732. Une formation paramilitaire qui s’est fixé la mission de combattre Daesh au côté des Peshmergas.

 

 

« Tout se fait sur internet. Même les prises de contact avec les Kurdes, on les a faites par facebook », dit Xavier Tomczak. Dans le groupe, il y a deux Parisiens, un Lyonnais, un Breton, un Vosgien. Tous ont en commun d’avoir un passé militaire ou dans la garde rapprochée. Ils sont partis un mois à Daqouq, au Kurdistan irakien, ont financé eux-mêmes leur voyage et n’ont pas été payés pour ça, ce qui les exempt de toute poursuite pour mercenariat.


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