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Templemars rend hommage à Yan Mozejko, déporté à Dachau à 9 ans

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La Voix du Nord

Publié le 25/04/2016

Yan Mozejko a une histoire tragique et incroyable. Déporté à l’âge de 9 ans, il est le seul survivant de sa famille. Le Templemarois, décédé en 1998, a aussi été prisonnier en Indochine, avant de partir pour l’Algérie… Un hommage solennel lui a été rendu dimanche.

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À l’occasion de la journée de commémoration des déportés, Michel Carlier, président de la section UNC de Templemars et Vendeville, a rendu hommage à Yan Mozejko, habitant de Templemars décédé en juin 1998, ancien déporté. Beaucoup d’habitants étaient présents, aux côtés de la famille, des élus, des représentants des médaillés militaires, de la Légion, de l’UNC départementale et du Souvenir Français.

En 1942, à l’âge de 9 ans, Yan Mozejko est interné au camp de Dachau avec toute sa famille. Libéré par les Américains en 1945, il est seul, sa famille ayant été exterminée… Il séjourne successivement dans deux camps de réfugiés sous contrôle américain.

En Indochine…

Plus tard, on le retrouve en Alsace dans une ferme. Il décide de s’engager dans la Légion étrangère à 18 ans et demi. Il fera partie du corps expéditionnaire et embarque sur le bateau Le Pasteur pour l’extrême Orient : de l’Indochine au Laos, en passant pat le nord Vietnam, ou Diên Biên Phu. Le 8 mai 1954, il est d’ailleurs fait prisonnier dans la « cuvette ». Interné dans un camp après une marche de 700 km, il connaîtra la dénutrition, le manque de soins et le lavage de cerveau. Il sera libéré et échangé suite aux accords de Genève.

Il embarque alors pour la France, sous le contrôle de la Croix Rouge internationale en portant le numéro 927. Ils étaient 11 271 prisonniers, et, seuls 3290 d’entre eux sortiront de l’enfer vert et seront rendus à la France.

En Algérie…

Il repart en Algérie, en situation de maintien de l’ordre, toujours dans les rangs de la Légion. Son parcours militaire se termine à Lille au centre d’information de la Légion. Il est naturalisé Français en 1957. La même année, un jugement du tribunal autorise son mariage mais sans document officiel, il lui faudra fournir un acte de notoriété. En 1972, il se voit remettre le drapeau de l’UNC de Templemars et Vendeville, qu’il portera plus de 15 ans.

En fin d’allocution, plus de trente choristes de la chorale Cœur à Chœur en hommage à Yan ont interprété Le chant des Marais, chant rendant hommage aux déportés internés. Son épouse, au nom de la famille, a remercié tous les participants.


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