Midi Libre
Les légionnaires du 1er Reg ont beaucoup été sollicités en 2015 en opération extérieure. DR
Comme tous les ans, le 1er Reg, à L'Ardoise, va célébrer la bataille du Mexique, samedi 30 avril et dimanche 1er mai.
Cent cinquante trois ans que la tradition commémorative perdure, toujours avec la même ferveur. "Tous les ans, les légionnaires fêtent Camerone quel que soit le lieu où ils se trouvent et quel que soit l'effectif qui les réunit", insiste le lieutenant Jean-Baptiste Germain, officier communication du 1er Régiment étranger de génie (Reg) de Laudun-L'Ardoise. Ces samedi 30 avril et dimanche 1er mai, le Quartier Général-Rollet ouvrira donc ses portes au public comme chaque année.
Pour la Légion, la bataille de Camerone illustre parfaitement le premier précepte du Code d'honneur du légionnaire : "Légionnaire, tu es un volontaire servant la France avec honneur et fidélité." Fort de neuf cents militaires, le 1er Reg a beaucoup été sollicité en 2015, sur les théâtres d'opérations extérieures (Mali, Centrafrique, Irak...) et intérieures (opération Sentinelle). Si 2016 devrait être une année consacrée aux opérations intérieures - les légionnaires ayant été sollicités pour des missions de surveillance dans les grandes villes comme Paris, Lyon, Nice ou Marseille -, les hommes du 1er Reg se projetteront bientôt en Irak pour l'opération Chammal, ou au Mali avec l'opération Barkhane.
Le programme complet de la fête
Samedi, le régiment ouvrira ses portes dès 9 h, avant la prise d’armes à 10 h 15. Camerone étant un moment familial et décontracté, la kermesse sera ouverte dès la fin de la matinée. Ce sera l’occasion de venir découvrir les spécificités du génie et de la Légion étrangère, à travers des jeux ludiques pour petits et grands. Des démonstrations des savoir-faire (déminage, plongeurs de combat, parachutistes...) du régiment seront aussi organisées.
À 15 h, reconstitution historique en costumes d’époque du combat de Camerone (photo). Pour finir cette journée, le bal du légionnaire s’ouvrira, à 21 h, par la traditionnelle élection de Miss képi blanc, avant que les danseurs ne s’en donnent à cœur joie jusqu’à 2 h du matin.
Dimanche, de 11 h à 22 h, kermesse et démonstrations animeront le Quartier Général-Rollet. L’entrée est libre. Toutefois, le public devra obligatoirement se garer à l’extérieur.
"On juge la maîtrise de la langue française"
Novembre 2015 aura aussi été pour le 1er Reg, dix ans après sa dissolution, la renaissance de la 4e compagnie de combat composée actuellement de cent trente hommes placés sous le commandement du capitaine Denis G. "Elle est aujourd'hui opérationnelle à 100 % et a déjà été projetée en opération Sentinelle. Son intégration en terme logistique a été réussie, car largement anticipée un an avant par le général Morin, le patron de la Légion étrangère."
D'autant que pour sa recomposition, la Légion n'a pas eu de mal à former les rangs. "Nous avons huit demandes pour une place en moyenne. Nous ne prenons vraiment que les meilleurs", explique alors le lieutenant Germain. "Contrairement à la légende, nous n'accueillons plus dans nos rangs ni assassin ni délinquant, sourit l'officier. Aujourd'hui, on juge le volontaire qui veut s'engager à sa maîtrise de la langue française. Il doit connaître quatre cents mots de base minimum en français."
"Le français est la langue officielle de la Légion étrangère"
Une fois intégré, le légionnaire suivra des cours de français tout au long de sa formation qui seront validés par des tests réguliers. "Le français est la langue officielle de la Légion étrangère. Les légionnaires étrangers ont interdiction de s'exprimer dans leur langue d'origine durant le service." Une exigence censée renforcer la cohésion du groupe et la camaraderie entre les hommes de troupe.
Naturalisation de six légionnaires néo-Français : comme lors de la Sainte-Barbe (le 4 décembre) et du 14-Juillet, la commémoration de la bataille de Camerone du 30 avril 1863 est l’occasion d’une remise officielle de décrets de naturalisation à des légionnaires d’origine étrangère, par les autorités civiles. Cette année, lors de la prise d’armes, ce sont six soldats du 1er Reg qui seront naturalisés.
"Si pour les légionnaires, cela représente une belle récompense, la naturalisation n’est pas acquise après cinq ans d’années de service. Il faut en faire la demande et qu’elle soit acceptée. Il faut avant tout que le légionnaire ait bien servi. Après, les raisons de vouloir être naturalisé sont aussi multiples que les raisons d’entrer dans la Légion", souligne le lieutenant Jean-Baptiste Germain.
Cette cérémonie des naturalisations traduit l’internationalisation de la Légion étrangère. Il y a quelques années, on comptait autant de soldats français que de soldats d’origine étrangère. Aujourd’hui, 80 % des légionnaires sont d’origine étrangère. La Légion dénombre ainsi cent trente nationalités issues des cinq continents. Rien qu’au 1er Reg, on compte quatre-vingt-dix nationalités différentes.
Médailles : la prise d’armes 2016 de la fête de Camerone verra également la traditionnelle remise de décorations aux légionnaires qui se sont illustrés sur les théâtres d’opérations extérieures et intérieures. Une douzaine de soldats du 1er Reg sera donc épinglée durant ce week-end, certains de la Croix de la valeur militaire (plus haute distinction avant la Légion d’honneur) pour leur participation et leur comportement au feu, en Centrafrique. Les autres recevront une médaille spéciale pour leur participation à l’opération Sentinelle, mise en place après les attentats parisiens de novembre 2015.
Pour la Légion, la bataille de Camerone illustre parfaitement le premier précepte du Code d'honneur du légionnaire : "Légionnaire, tu es un volontaire servant la France avec honneur et fidélité." Fort de neuf cents militaires, le 1er Reg a beaucoup été sollicité en 2015, sur les théâtres d'opérations extérieures (Mali, Centrafrique, Irak...) et intérieures (opération Sentinelle). Si 2016 devrait être une année consacrée aux opérations intérieures - les légionnaires ayant été sollicités pour des missions de surveillance dans les grandes villes comme Paris, Lyon, Nice ou Marseille -, les hommes du 1er Reg se projetteront bientôt en Irak pour l'opération Chammal, ou au Mali avec l'opération Barkhane.
Le programme complet de la fête
Samedi, le régiment ouvrira ses portes dès 9 h, avant la prise d’armes à 10 h 15. Camerone étant un moment familial et décontracté, la kermesse sera ouverte dès la fin de la matinée. Ce sera l’occasion de venir découvrir les spécificités du génie et de la Légion étrangère, à travers des jeux ludiques pour petits et grands. Des démonstrations des savoir-faire (déminage, plongeurs de combat, parachutistes...) du régiment seront aussi organisées.
À 15 h, reconstitution historique en costumes d’époque du combat de Camerone (photo). Pour finir cette journée, le bal du légionnaire s’ouvrira, à 21 h, par la traditionnelle élection de Miss képi blanc, avant que les danseurs ne s’en donnent à cœur joie jusqu’à 2 h du matin.
Dimanche, de 11 h à 22 h, kermesse et démonstrations animeront le Quartier Général-Rollet. L’entrée est libre. Toutefois, le public devra obligatoirement se garer à l’extérieur.
"On juge la maîtrise de la langue française"
Novembre 2015 aura aussi été pour le 1er Reg, dix ans après sa dissolution, la renaissance de la 4e compagnie de combat composée actuellement de cent trente hommes placés sous le commandement du capitaine Denis G. "Elle est aujourd'hui opérationnelle à 100 % et a déjà été projetée en opération Sentinelle. Son intégration en terme logistique a été réussie, car largement anticipée un an avant par le général Morin, le patron de la Légion étrangère."
D'autant que pour sa recomposition, la Légion n'a pas eu de mal à former les rangs. "Nous avons huit demandes pour une place en moyenne. Nous ne prenons vraiment que les meilleurs", explique alors le lieutenant Germain. "Contrairement à la légende, nous n'accueillons plus dans nos rangs ni assassin ni délinquant, sourit l'officier. Aujourd'hui, on juge le volontaire qui veut s'engager à sa maîtrise de la langue française. Il doit connaître quatre cents mots de base minimum en français."
"Le français est la langue officielle de la Légion étrangère"
Une fois intégré, le légionnaire suivra des cours de français tout au long de sa formation qui seront validés par des tests réguliers. "Le français est la langue officielle de la Légion étrangère. Les légionnaires étrangers ont interdiction de s'exprimer dans leur langue d'origine durant le service." Une exigence censée renforcer la cohésion du groupe et la camaraderie entre les hommes de troupe.
Naturalisation de six légionnaires néo-Français : comme lors de la Sainte-Barbe (le 4 décembre) et du 14-Juillet, la commémoration de la bataille de Camerone du 30 avril 1863 est l’occasion d’une remise officielle de décrets de naturalisation à des légionnaires d’origine étrangère, par les autorités civiles. Cette année, lors de la prise d’armes, ce sont six soldats du 1er Reg qui seront naturalisés.
"Si pour les légionnaires, cela représente une belle récompense, la naturalisation n’est pas acquise après cinq ans d’années de service. Il faut en faire la demande et qu’elle soit acceptée. Il faut avant tout que le légionnaire ait bien servi. Après, les raisons de vouloir être naturalisé sont aussi multiples que les raisons d’entrer dans la Légion", souligne le lieutenant Jean-Baptiste Germain.
Cette cérémonie des naturalisations traduit l’internationalisation de la Légion étrangère. Il y a quelques années, on comptait autant de soldats français que de soldats d’origine étrangère. Aujourd’hui, 80 % des légionnaires sont d’origine étrangère. La Légion dénombre ainsi cent trente nationalités issues des cinq continents. Rien qu’au 1er Reg, on compte quatre-vingt-dix nationalités différentes.
Médailles : la prise d’armes 2016 de la fête de Camerone verra également la traditionnelle remise de décorations aux légionnaires qui se sont illustrés sur les théâtres d’opérations extérieures et intérieures. Une douzaine de soldats du 1er Reg sera donc épinglée durant ce week-end, certains de la Croix de la valeur militaire (plus haute distinction avant la Légion d’honneur) pour leur participation et leur comportement au feu, en Centrafrique. Les autres recevront une médaille spéciale pour leur participation à l’opération Sentinelle, mise en place après les attentats parisiens de novembre 2015.
