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2016


Deux ex-légionnaires veulent convertir la France au "biltong" sud-africain

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Le Jdc

Les ex-légionnaires Gerard "Sully" Smith (G) et Warren Stribling devant leur production de biltong, le 26 septembre 2016 à Marseille

Les ex-légionnaires Gerard "Sully" Smith (G) et Warren Stribling devant leur production de biltong, le 26 septembre 2016 à Marseille © BERTRAND LANGLOIS/AFP

De la Légion étrangère installée à Aubagne (Bouches-du-Rhône) à la fabrication d'un snack pour l'apéro, il n'y a qu'un pas... ou plutôt un accident de parachute, à la suite duquel deux ex-légionnaires se sont reconvertis dans la production de biltong, une viande séchée sud-africaine qu'ils veulent populariser en France.

"C'est en 2010, après nos accidents de parachute respectifs, que l'idée a germé à l'hôpital Laveran à Marseille. On a eu presque deux ans de convalescence", raconte l'Irlandais Gerard "Sully" Smith. "Quand j'ai été rétabli, on était en 2011-2012, juste après la crise, il aurait été très dur de rentrer en Irlande, au village. On a décidé de rester et de nous lancer. Aujourd'hui, il y a des entreprises qui en importent, mais on est les premiers à fabriquer du biltong en France!", affirme-t-il.

Dans leurs locaux situés dans un quartier du nord de Marseille, l'Irlandais de 31 ans, et l'Américain Warren Stribling, 30 ans, ont presque tout construit de leurs propres mains, grâce à ce qu'ils ont appris à la Légion, notamment une grande chambre froide où ils fabriquent leur viande séchée marinée.

BERTRAND LANGLOIS/AFP Le "biltong", de la viande de boeuf séchée, est l'un des grands classiques de la gastronomie sud-africaine, en particulier de celle des Afrikaners

"En afrikaans, le mot signifie tranche (tong) de fesse (bil), c'est la partie du boeuf utilisée pour le produire", expliquent les amis. Grand classique en Afrique du Sud, le biltong s'y est popularisé lors du "Grand trek", la traversée du pays par les Afrikaners pour échapper aux Anglais dans la première moitié du XIXème siècle.

- Les Trois Frères Biltong -

"Aux Etats-Unis, j'ai grandi en mangeant du +jerky+, qui ressemble au biltong, et j'ai appris à en faire, après la fin de la saison du cerf", raconte Warren, casquette vissée sur la tête, originaire d'une petite ville de l'Arkansas.

Juste après le lycée, Warren a d'abord servi dans l'US Air Force, notamment en Irak, avant de rejoindre la Légion étrangère sous le nom de "Carl Slater" et d'être stationné à Calvi, en Corse, lieu de son accident.

JOEL SAGET/AFP L'emblème de la Légion étrangère et l'une de ses deux devises "legio patria nostra"

"Mon père, explique Sully, avait un ami sud-africain, un médecin installé en Irlande. C'est lui qui lui a appris (à sécher la viande). Quand j'ai quitté l'Irlande, mon père m'envoyait des sachets de biltong, c'était introuvable en France! Puis il m'a dit +Tu es un grand garçon, tu peux le fabriquer toi-même !"

Gerard Smith, originaire du Donegal, dans le nord-ouest de l'Irlande, se fait appeler "Sully" en référence au nom qui lui a été attribué à la Légion, "Harry Sullivan". Ce colosse roux à la barbe fournie a effectué des missions à Djibouti, au Tchad, en Guyane française avant de se blesser en parachute.

"Notre entreprise s'appelle +Les Trois Frères Biltong+ car nous avons commencé avec un troisième camarade de la légion, un Sud-africain", qui n'a pas pu poursuivre l'aventure, explique Warren, "L'idée de base est qu'en France, ce type de snack de viande séchée nous manquait, alors on a décidé de le fabriquer et de le vendre aux restaurateurs ou directement aux particuliers sur notre site internet", à hauteur respectivement de 70 et 30 %.

La première commercialisation date de cet été. La start-up table sur un chiffre d'affaires prévisionnel de 70.000 euros pour la première année et une production de 200 kg de biltong par mois.

Dans leur chambre froide, ils font sécher et mariner leur viande avec du sel, du vinaigre de vin rouge, de la coriandre et du poivre noir. "Il n'y a pas d'autres conservant que le sel, ça se garde longtemps, et il y a très peu de matière grasse, car le morceau de viande que nous utilisons est le rumsteck, une pièce pauvre en graisse mais très goûteuse", expliquent les ex-légionnaires.

Aucun des deux n'a fait d'études de commerce. Comment ont-ils appris ? "En regardant des vidéos sur Youtube!", plaisante Warren. "Plus sérieusement, on a beaucoup lu."

AFP


Hollande reconnaît la responsabilité de la France "dans l'abandon des harkis"

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Le Point Politique

Publié le 25/09/2016

Lors de la Journée nationale d'hommage aux harkis, le président François Hollande a reconnu la « responsabilité des gouvernements français dans l'abandon des harkis ». Il l'a fait lors d'un discours solennel, aux Invalides, en présence de Nicolas Sarkozy et de Marine Le Pen. « Je reconnais les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis, les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil inhumaines des familles transférées dans les camps en France », a déclaré le chef de l'État. Instituée par le décret du 31 mars 2003, sous la présidence de Jacques Chirac, cette journée nationale donne lieu chaque année, à Paris, à une cérémonie officielle dans la cour d'honneur des Invalides.

Samedi, à Perpignan, non loin du camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) où ont été parqués de nombreux harkis après la guerre d'Algérie, Nicolas Sarkozy avait également rendu un hommage à ces Algériens anciens supplétifs de l'armée française « Le drame des harkis est celui de toute la France. [...] Une tache de sang indélébile reste sur notre drapeau », a-t-il dit. « À travers les harkis, c'est tout notre roman national qui s'écrit : celui des femmes et des hommes du monde entier qui ont adopté la France, ses valeurs, sa nation. Parmi eux, une place privilégiée est faite aux Français musulmans morts pour notre liberté et notre drapeau », a-t-il ajouté, voyant dans les harkis la preuve que « la France n'est pas le fruit du hasard », mais « de la volonté ». « La France est la mère adoptive de tous ceux qui veulent l'aimer. Elle ne regarde pas l'arbre généalogique », a-t-il lancé sous des tonnerres d'applaudissements.

Une promesse de 2012

Un certain nombre avait protesté, accompagné de nombreuses voix à droite, lorsque le chef de l'État avait commémoré cette année le cessez-le-feu du 19 mars 1962 en Algérie au lendemain des accords d'Évian, une date qu'ils considèrent comme symbolique de leur abandon. En reconnaissant ces « responsabilités », François Hollande a honoré une promesse faite en avril 2012 durant la campagne présidentielle, en reprenant pratiquement au mot près le texte de sa déclaration de l'époque. Il l'avait déjà fait en partie lors de la même cérémonie le 25 septembre 2012, mais à l'époque c'était via un message lu par Kader Arif, son ministre délégué aux Anciens Combattants.

Cette reconnaissance au nom de la France avait aussi été faite par Nicolas Sarkozy en avril 2012 lorsqu'il était encore chef de l'État, huit jours avant le premier tour de l'élection présidentielle. Évoquant une « vérité implacable » et « cruelle », François Hollande a parlé des « combattants qui furent privés de la protection de la France au lendemain de la guerre d'Algérie et dont l'abandon ne fut jamais pleinement reconnu par la République », a souligné le chef de l'État. Après les accords d'Évian le 18 mars 1962, entre 55 000 et 75 000 harkis, ont, selon les historiens, été abandonnés en Algérie et victimes de sanglantes représailles de la part des nationalistes. Quelque 60 000 ont été admis en France. Avec leurs descendants, leur communauté est estimée à 500 000 personnes.

« Des discriminations »

Devant nombre d'officiels mais aussi des responsables politiques engagés dans la campagne présidentielle (Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet, etc.), François Hollande a déploré que « la prise en compte des droits [des harkis, NDLR] [ait été] longue à obtenir. Leurs enfants ont souffert de ne pas être pleinement intégrés dans la République. Pour François Hollande, les harkis et leurs descendants souffrent encore « de discriminations, préjugés, racisme, intolérance ». Il a souligné les actions entreprises par ses prédécesseurs et sous sa présidence, dont un « plan d'action » en 2014. « Vous êtes des exemples d'adhésion à la France, même quand elle a pu vous manquer – et elle vous a manqué », a félicité François Hollande. « La France n'est jamais vraiment à la hauteur de son histoire quand elle se détourne de la vérité, a jugé le chef de l'État. En revanche, elle est digne et fière quand elle est capable de la regarder en face. C'est en ayant cette lucidité sur les pages les plus sombres que nous pouvons éprouver une légitime fierté sur les plus glorieuses. » « La grandeur est toujours du côté de ceux qui réparent plutôt que de ceux qui séparent », a encore mis en garde François Hollande.


Projet de collège du Larzac : le Conseil départemental puise ses idées dans les Côtes-d'Armor

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Actualités

Publié le 23/09/2016

Lors de la visite  au collège de Broons.

Lors de la visite au collège de Broons.

Dans le processus de réflexion du projet de collège du Larzac à la Cavalerie, porté par le Conseil départemental, il était prévu une visite de collèges dans les Côtes-d’Armor, considérés comme modèles de constructions à haute qualité environnementale.Vendredi 23 septembre, une délégation aveyronnaise, conduite par le président du Conseil départemental Jean-Claude Luche, accompagné de Magali Bessaou, vice-présidente en charge des collèges, des élus territoriaux concernés (le vice-président du Conseil départemental et... conse


Pop. Divine Comedy de retour aux affaires... de cœur

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Ouest-France, toute l’actualité locale et internationale

Publié le 23/09/2016

Neil Hannon, l'homme derrière Divine Comedy, publie avec Foreverland son onzième album.

Neil Hannon, l'homme derrière Divine Comedy, publie avec Foreverland son onzième album. | DR

Philippe MATHÉ.

L'Irlandais Neil Hannon, membre unique du groupe The Divine Comedy, sort d’un silence de six ans avec son onzième album, Foreverland. Son talent mélodique reste intact. Son humour aussi.

Dandy un jour, dandy toujours. Les années passent, l’Irlandais Neil Hannon ne varie pas. Tenue impeccable, manières élégantes. Affable et volontiers piquant. Un gentleman. Tout juste s’est-il laissé pousser le bouc. Plus de vingt ans qu’il envoie au paradis, avec The Divine Comedy, les amateurs de pop. Même si, après le stakhanovisme des années 1990, il donnait moins souvent de ses nouvelles. Foreverland, son onzième album, met fin à un silence de six ans. Et ce disque a le goût des belles retrouvailles tant le talent mélodique de Neil Hannon reste intact. Son humour aussi.

Cela fait six ans que l’on attendait un successeur à Bang Goes to the Knighthood. Pourquoi si longtemps ?

J’étais occupé ! J’ai composé de la musique de chambre. Frank Buechler, un Allemand qui avait écrit le carnet d'un mourant, voulait que je le mette en musique. Ce que j’ai fait. Cette pièce a été jouée dans de petits théâtres. Et j’ai participé aux Opera Shots, organisés par le Royal Opera House à Londres. J’ai composé une pièce intitulée Sevastopol, au sujet de la guerre de Crimée. Peut-être aurais-je dû choisir un thème moins ambitieux ! Enfin, tout cela m’a permis de me mettre en danger. J’ai beaucoup aimé.

Vous en aviez assez d’écrire de la musique pop ?

Au contraire, tenter de nouvelles choses est le meilleur moyen de ne pas se lasser de la pop. Mais si je n’avais pas pu enregistrer un nouvel album de pop, j’en aurai eu le cœur brisé.

Comment s’est passé la composition et l’enregistrement de Foreverland ?

Sur cet album, il n’y a qu’une vieille chanson, Napoleon Complex, que j’avais composée lors des sessions de Bang Goes to the Knighthood. Elle apparaissait sur les bonus de l’album mais j’étais vraiment déçu de cette version. J’ai voulu la revigorer en la plaçant dès le début du nouvel album et la changer complètement. Toutes les autres chansons ont été écrites pendant ces trois dernières années.

C’était l’époque où vous avez déménagé dans une ferme au sud de Dublin ?

Ce n’est pas vraiment une ferme, plutôt une vieille maison de l’époque géorgienne avec un peu de terrain autour. Nous avons beaucoup d’animaux mais nous ne sommes pas du tout fermiers !

Cette maison, c’est le Foreverland qui donne son nom à l’album ?

Non, je n’ai pas mis une enseigne sur la porte (rires). Ce n’est pas comme la maison de Noel Gallagher, à Londres, qu’il a baptisée Supernova Heights. Et puis je pense que la mienne coûte bien moins cher. J’y ai écrit certaines chansons mais la plupart datent de l’époque où je vivais encore à Dublin. Le National Concert Hall nous avait laissé gratuitement une pièce pour composer, je ne sais pas pourquoi mais tant mieux. Je m’y rendais à pied tous les jours. En fait, j’allais travailler comme les gens convenables. Cela n’a pas fait de mal aux chansons.

Dans les années 1990, vous aviez sorti un album intitulé Casanova. À l’écoute, Foreverland donne l’impression d’être l’œuvre d’un Casanova à la retraite. Comme si celui qui voulait collectionner les conquêtes se réservait désormais pour une seule femme…

Oui, Foreverland est vraiment un album autour de deux personnes. Casanova essayait de montrer les deux faces d’une même pièce : le frisson de la chasse et, en même temps, ce terrible sentiment de solitude et de culpabilité. Donc je suis content que Foreverland ne soit pas juste un album sur le sexe (rires).

On vous y sent plus apaisé, moins mégalomane…

J’ai toujours eu un petit côté mégalomane. Mais Divine Comedy n’est pas un mastodonte, ce n’est pas U2. Même si, à mes débuts, j’aurais voulu atteindre cela, comme un espoir totalement vain. J’ai surtout toujours essayé de garder le contrôle complet sur ma musique. Mais la mégalomanie n’est pas propre aux musiciens. Un commerçant peut très bien être mégalomane. Tout dépend de la taille de votre monde et le mien n’est pas immense. C’est un peu le sujet de Napoleon Complex d’ailleurs…

Vous avez l’impression de souffrir de ce complexe ?

Non, c’est plus une blague mais cette théorie est intéressante. Peut-être que le fait que j’ai été petit et timide enfant m’a poussé à faire quelque chose d’aussi fou que Divine Comedy. Pour que les gens fassent attention à moi. Au moins, grâce à la musique, quand quelqu’un me parle, j’ai quelque chose à lui raconter. Enfant, je ne me sentais pas autorisé à parler à d’autres parce que je pensais que je n’avais rien d’intéressant à dire. Donc j’ai construit quelque chose pour pouvoir m’exprimer. Certaines personnes sont vraiment surprenantes, elles arrivent à aborder les gens facilement, à tout de suite engager la conversation. Mais comment font-elles ? C’est vraiment étrange.

Il vous arrive encore de vous sentir petit et timide ?

Quand je fais mon boulot, je ne suis pas du tout timide ! Mais sorti de là, si je me retrouve à parler au garagiste de ma voiture, s’il ne me connaît pas, je me sens totalement coincé.

Dans la musique de Divine Comedy, dans les métaphores que vous utilisez dans vos paroles, il y a toujours un côté suranné, beaucoup de références au passé. Est-ce parce que vous ne vous sentez pas bien dans votre époque ?

Mais je parle de notre époque ! Toutes les références, les figures historiques, tous les déguisements que j’utilise sont précisément là pour m’aider à parler de ce qui se passe maintenant. Je ne me souviens pas d’avoir écrit une chanson sur quelque chose qui s’était passé il y a longtemps. Par exemple, quand j’écris I join the foreign legion to forget (j’ai rejoint la légion étrangère pour oublier), je ne parle pas d’un personnage qui s’est engagé en 1910 mais de moi essayant de fuir le présent.

Et quand vous évoquez la rupture dans How Can you Leave me on my Own, c’est quelque chose que vous avez vécu ou que vous craignez de vivre ?

C’est déjà arrivé. Cela arrivera encore. C’est toujours le cas. Ce n’est pas grave, ce n’est pas tragique. Cette chanson est un peu pathétique et geignarde. C’est pour ça qu’elle se conclut sur les braiments d’un âne. Elle a son intérêt dans la globalité de l’album, entourée des autres. Seule, c’est juste une pop song idiote.

On a toujours besoin de pop song idiotes que l’on aime fredonner, non ?

Complètement ! je trouve d’ailleurs que le pop, actuellement, est terriblement sérieuse. Cela manque de sens de l’humour. Eh bien, c’est pour cela que je suis là (rires).

L’écoute de Foreverland donne l’impression que vous déroulez l’histoire d’une relation : il y a vous, il y a elle, votre rencontre, la peur de perdre l’autre et un happy end. C’était votre but ?

Dans le disque, il y a un début, un milieu, une fin. Mais je n’ai pas voulu écrire un concept album sur une relation amoureuse. J’ai composé une poignée de chansons et ils se trouvent qu’elles se combinent bien ensemble. C’est la meilleure façon de faire. Sinon, vous écrivez une comédie musicale ou un opéra. Même si certaines de mes chansons ont toujours semblé sortir d’une comédie musicale. C’est comme ça, je n’y peux rien (rires).

Dans beaucoup de vos chansons, il y a des références à des écrivains, des cinéastes, des peintres, des personnages historiques. Pour Foreverland, quelles ont été vos sources d’inspiration ?

Certains pourraient voir des références historiques dans certaines chansons. Mais Catherine The Great n’est pas vraiment sur Catherine de Russie (plus sur sa compagne Cathy), comme Napoleon Complex ne porte pas sur Napoléon. À mes débuts, je me servais de toutes ces références comme un point de départ parce qu’il ne se passait rien dans ma vie ! En fait, les livres étaient ce qu’il y avait de plus important à l’époque ! Dieu merci, ce n’est plus comme ça maintenant. C’est quand même beaucoup plus intéressant de parler de la réalité même si je romance beaucoup. En fait, toutes ces références restent un moyen pour moi d’aborder ma vie sans que ce soit trop embarrassant.

ne référence récurrente, c’est celle à la France. Vous avez toujours été très francophile. Et le public français vous le rend bien. Comment expliquez-vous cette relation particulière ?

C’est un peu l’histoire de l’œuf et de la poule. Des aspects de la culture française m’ont toujours inspiré dans ma jeunesse : le cinéma, la littérature, la musique… Les guitares de To The Rescue sonnent très Gainsbourg, je m’en rends bien compte. Alors, quand je viens ici, je vous comprends peut-être un peu mieux. Il y a entre le public français et moi une sorte de pollinisation croisée. Je vends surtout au Royaume-Uni et la France arrive juste derrière.

Et l’Europe dans tout ça ? Vous en avez beaucoup parlé dans vos chansons (Europop, Europe By Train, When the Lights go out all over Europe). Comment vous sentez-vous vis-à-vis du Brexit ?

Je vis en Irlande, je suis né en Irlande du Nord et j’ai vécu onze ans à Londres. J’ai les deux passeports : irlandais et britannique. Mais je me sens et je me suis toujours senti plus européen qu’autre chose. J’ai grandi à Enniskillen, au sud de Derry. Et ça m’a vacciné contre le patriotisme. Il n’y a vraiment aucune raison de penser que les Irlandais sont plus spéciaux que les Anglais ou les Français ou les Espagnols. Et vice-versa. Ni d’avoir honte ou d’être particulièrement fier de sa nationalité. C’est juste comme ça !


L’exposition « Mission mode, styles croisés » revient sur l’influence du vestiaire militaire sur la mode

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21 septembre 2016

Le musée de la Légion étrangère d’Aubagne et le château Borély de Marseille ont collaboré avec des Maisons et créateurs pour présenter l’exposition « Mission mode, styles croisés ».

Robe Paradisiac collection Jean-Charles de Castelbajac printemps-été 2000 David Giancatarina

Jusqu'au 15 janvier 2017, les visiteurs pourront découvrir dans ces deux lieux l’influence des vêtements militaires sur la mode et inversement.

A Aubagne, dans le musée d’histoire militaire, les tenues choisies témoignent de l’évolution du style des uniformes de la Légion étrangère.

Du côté de Marseille, l’approche inverse est mise en évidence dans le château qui abrite le musée des Arts décoratifs de la faïence et de la mode. Les créations de Bensimon, Jean-Charles de Castelbajac, Yves Saint Laurent... montrent les apports des uniformes militaires aux silhouettes civiles dans la coupe, la couleur des vêtements, principalement avec le kaki, les motifs, avec le camouflage, ou encore avec l'utilisation des ornements militaires.

Par 


Les militaires angoissés par les technologies "nivelantes"

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Le Point

Publié le 20/09/2016

Les militaires savent gérer les guerres « classiques », celles qui les opposent à des adversaires équipés d'armes létales identifiées, du couteau de cuisine à la bombe atomique. Avec plus ou moins de succès, sur le terrain ou sur le tapis vert, ils ont appris à y faire face. Mais les choses changent. Bien des théoriciens travaillent sur ce qu'il est convenu d'appeler les guerres « hybrides ». Personne n'ignore plus que les groupes terroristes sont d'autant plus déroutants pour les esprits formés aux stratégies classiques qu'ils ne respectent pas (eux non plus) les lois de la guerre reconnues par la communauté internationale et répertoriées par les conventions de Genève.

À coups de centaines de milliards de dollars chaque année, les armées du monde mettent au point et fabriquent des armes utilisées ensuite sur les champs de bataille. Elles sont censées assurer la supériorité au plus puissant, qui est aussi souvent le plus riche. Bien que, souvent, des guérillas et autres rébellions, ou des groupes criminels, leur tiennent la dragée haute. Mais ça, les militaires connaissent.

Prolifération des outils militaires

Ils sont, en revanche, désarçonnés par ce qu'ils appellent désormais les « technologies nivelantes ». Ces dernières sont de plusieurs types, mais deux catégories émergent. Dans la première, on peut placer ces outils qui appartenaient naguère quasi exclusivement aux États qui les développaient pour leurs usages souverains. Parmi eux, la cryptographie est un symbole éclatant. Il aurait été naguère impensable que non seulement des moyens de protection aussi puissants aient été utilisés par des personnes privées, mais encore conçus en dehors des laboratoires étatiques. Or, aujourd'hui, la cryptographie puissante est devenue commune, elle résiste au craquage des cryptanalystes des États. Elle permet à tout un chacun de protéger son intimité et supprime aux forces armées l'avantage consistant à lire à livre ouvert dans les communications adverses, y compris si elles sont mises en œuvre par des groupes sans moyens comparables avec les leurs. Un autre outil développé au départ pour les militaires, le GPS, est mis à profit par les groupes armés. Dans le Sahel, les caches d'armes des djihadistes sont invisibles, localisées seulement par leurs coordonnées GPS. Pour les trouver, il faut disposer des listes de coordonnées. Quand les militaires les découvrent, c'est bingo. Sinon… Des caméras thermiques aux technologies infrarouges, des caméras embarquées aux outils de repérage des satellites-espions, la liste de ces moyens dont les militaires disposaient seuls et qui sont aujourd'hui à la disposition de tout un chacun est interminable.

Nivellement

Mais les outils qui « nivellent » le plus, c'est-à-dire ceux qui placent les civils combattants ou les forces irrégulières au même niveau que les armées, à tout le moins dans certains domaines cruciaux, sont encore plus nombreux ! En février dernier, le général Didier Castres, alors chargé des opérations à l'état-major des armées, avait fait part au Point.fr de son inquiétude, sinon de son angoisse, devant les outils de communication planétaire (Internet, réseaux sociaux, etc.) donnant aux groupes terroristes un accès illimité aux moyens de propagande les plus puissants. Et de souligner la difficulté de vaincre « l'adversaire organisé en réseaux très structurés, très redondants, protégé par des mesures de sécurité parfois moyenâgeuses, mais extrêmement efficaces ». Les plus répandues des technologies de l'information sont utilisées tous les jours dans les attentats terroristes, mais elles ne sont pas les seules à être mises en œuvre. Des Cocotte-Minute explosives aux voitures-béliers transformées en bombes conduites par des militants suicidaires, des drones du commerce qui permettent de survoler les lignes ennemies aux imprimantes 3D produisant des armes indétectables, des robots bricolés aux pénétrations de réseaux mal protégés par des hackers, le champ des technologies nivelantes est infini, transformant la nature même de la guerre. En janvier dernier, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait expliqué que ces technologies nivelantes n'étaient « pas nécessairement perfectionnées, mais suffisamment efficaces pour mettre en question, remettre en cause, l'avantage technologique occidental ». Il n'y a aucun doute, le problème, déjà sérieux, ne fera que s'aggraver !


La mode et l’armée défilent ensemble

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Madame

Par Adrien Jaulmes | Le 19 septembre 2016

La longue histoire de l’influence du vêtement militaire sur le prêt-à-porter est racontée à travers une exposition orchestrée au Musée de la Légion étrangère, à Aubagne, et au Musée des arts décoratifs de Marseille.

La veste de treillis est aujourd’hui l’uniforme des milieux de la mode presque autant que celui des militaires. Portés par de jeunes gens qui n’ont que vaguement entendu parler du service national ou par des mannequins qui ne seront jamais mitraillés que par les photographes, le kaki, le motif camouflage et le battle-dressne sont pas les premiers emprunts aux costumes guerriers. Les échanges entre deux univers, que l’on imagine trop souvent étrangers, sont anciens et nombreux. Une manche montant jusqu’à l’encolure et un chandail boutonné ont plus fait pour la célébrité de Lord Raglan et de Lord Cardigan que leur rôle dans la guerre de Crimée en 1855. Et la frégate HMS Blazer n’est restée dans les mémoires que grâce à la veste à boutons dorés dont son commandant avait habillé l’équipage.

Le Musée de la Légion étrangère à Aubagne et le Musée des arts décoratifs et de la mode de Marseille se sont associés dans une exposition s’interrogeant sur les rapports constants entre les vêtements militaires et le vestiaire civil. Les premières tenues coloniales de drap moutarde présentées à côté des sahariennes d’Yves Saint Laurent, les robes camouflage de Jean-Charles de Castelbajac en face des costumes léopard de la guerre d’Algérie et les burnous des compagnies sahariennes qui voisinent avec les manteaux de Karl Lagerfeld pour Chanel font surgir comme une évidence l’inspiration militaire du prêt-à-porter. « L’idée est d’abord partie d’une exposition consacrée à la saharienne, vêtement directement inspiré des uniformes, explique Christine Germain-Donnat, conservatrice et directrice du château Borély. Nous avons décidé de l’élargir pour essayer d’englober l’ensemble du phénomène des relations entre la mode et les tenues militaires. »

"L'uniforme n’a jamais autant inspiré les designers"

 

Légionnaires sahariens de la 1ère Compagnie Saharienne Portée de la Légion étrangère (CSPL) en tenue de parade traditionnelle, Fort-Flatters Sahara Algérien, 1956.

La Légion étrangère, corps d’élite de l’armée française à la renommée mondiale, a compris depuis longtemps les rapports entre la mystique guerrière et l’allure du soldat. Le képi blanc et les épaulettes rouges et vertes des légionnaires sont presque aussi connus que le corps lui-même. L’immense collection d’uniformes remontant à la fondation de la Légion en 1831, rassemblée par un passionné et léguée au Musée de la Légion en 1989, côtoie des créations venues des collections du Musée Borély ou prêtées par de grands couturiers.

Les soldats ont toujours été sensibles à leur apparence. L’uniforme fait son apparition à peu près en même temps que se répandent les armes à feu et que se créent les troupes régulières, au XVIIe siècle. Sur le champ de bataille enfumé par la poudre noire, les tenues colorées servent à reconnaître les troupes et à identifier les chefs. « L’invention de la poudre sans fumée à la fin du XIXe siècle change radicalement la physionomie du champ de bataille », rappelle le capitaine Géraud Seznec, conservateur du Musée de la Légion étrangère. Les soldats se dispersent et cherchent à se camoufler, les chefs à se fondre parmi la troupe : l’uniforme s’adapte aux conditions du combat, cessant d’être un vêtement de prestige pour devenir une tenue de travail. « Le paradoxe est qu’il n’a jamais autant inspiré les designers que depuis qu’il a cessé d’être chamarré », sourit Xavier Landrit, historien de l’art et commissaire scientifique de l’exposition.

"Un moyen de se singulariser"

L’aspect pratique se développe avec les guerres coloniales, qui contribuent à l’évolution du vestiaire. « Les troupes françaises débarquant en Algérie en 1830 sont vêtues d’un uniforme qui n’a guère changé depuis les guerres napoléoniennes, en laine épaisse avec col fermé, explique le capitaine Seznec. Le besoin se fait sentir d’habits mieux adaptés au climat. En Indochine, à la fin du XIXe siècle, les troupes adoptent une blouse boutonnée de toile vietnamienne, le kéo, ancêtre de la saharienne.» Vient s’ajouter une étrange fascination pour l’adversaire, phénomène récurrent des guerres, qui aboutit à un curieux mimétisme. Les troupes françaises de la conquête de l’Algérie adoptent rapidement les costumes de l’ennemi. Les spahis et les compagnies sahariennes empruntent le grand burnous et la gandoura des cavaliers algériens, et les zouaves, le pantalon bouffant et la chéchia des combattants kabyles. Plus récemment, les djihadistes de toutes obédiences ont opté pour les treillis pixelisés de l’armée américaine, alors que les forces spéciales occidentales arborent les grosses barbes de leurs adversaires et s’enroulent dans les mêmes chèches et keffiehs.

Cette richesse de coupe, de tissus et de couleur devient une source inépuisable d’inspiration pour les stylistes. « Les créateurs de mode ne sont pas uniquement intéressés par le côté fonctionnel et pratique, nuance Christine Germain-Donnat. Le vêtement militaire, très symbolique, leur permet de jouer des ambiguïtés. La tenue de combat, qui évoque la virilité, sert à l’affirmation de la féminité ; le tissu camouflé, dont le but est de ne pas être vu, est détourné par la haute couture comme un élément de style, et l’uniforme, à l’origine destiné à fondre les individus dans un ensemble, devient un moyen de se singulariser. »

La modernité des créations d’Yves Saint Laurent

 

Veruschka (née Comtesse Vera Gottlieb von Lehndorff) en saharienne Yves Saint Laurent, Vogue Paris, 1968.

L’histoire du tissu camouflé est depuis sa création l’objet de débats. Inventée par le peintre français Louis Guingot pendant la guerre de 1914, la tenue tachetée est refusée par l’état-major français, attaché au caractère emblématique du pantalon garance. Finalement adopté après la Seconde Guerre mondiale, quand les unités de la France libre sont rééquipées par des stocks britanniques et américains, utilisés en Indochine et en Algérie, le camouflage est interdit dans les années 1970, parce que trop évocateur des unités parachutistes impliquées dans le putsch de 1961.

La manifestation évoque également l’étonnante prescience de certains stylistes. La collection printemps-été 2001 de Dior, signée par John Galliano, avec ses robes de tissu camouflé et barrées de fermetures à glissières rouges comme des blessures sanglantes, précède de quelques mois les attentats du 11 Septembre et le retour de la guerre dans l’imaginaire occidental. Tout aussi surprenante est la modernité des créations d’Yves Saint Laurent, qui fait, dès la fin des années 1960, de la saharienne le symbole d’une nouvelle féminité. La célèbre photo de Veruschka, mannequin vedette des seventies, photographiée dans la savane centrafricaine en saharienne délacée, fusil en travers des épaules, sert d’ailleurs d’affiche à cette exposition unique en son genre.

Mission mode, styles croisés, au château Borély, à Marseille (13) et au Musée de la Légion étrangère, à Aubagne (13), jusqu’au 15 janvier 2017. www.mission-mode.fr


Le secrétaire d’État remet deux décorations

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Le Républicain Lorrain

17/09/2016

Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État chargé des anciens combattants était à Hombourg-Haut hier pour remettre des décorations. Les deux récipiendaires, un ancien combattant de 89 ans et un jeune soldat actif.

Le secrétaire d’État chargé des anciens combattants Jean-Marc Todeschini s’est déplacé hier après-midi à Hombourg-Haut pour décorer un ancien combattant de la localité, François Tridemy. Il en a profité pour remettre la médaille sentinelle à un soldat du 3e RH de Metz présent à la cérémonie.  Photo RL

Le secrétaire d’État chargé des anciens combattants Jean-Marc Todeschini s’est déplacé hier après-midi à Hombourg-Haut pour décorer un ancien combattant de la localité, François Tridemy. Il en a profité pour remettre la médaille sentinelle à un soldat du 3e RH de Metz présent à la cérémonie. Photo RL

 

Effervescence hier après-midi devant le monument aux morts. À 15 h, le maire Laurent Muller, entouré de madame le sous-préfet, de la député Paola Zanetti et d’élus du secteur, a accueilli Jean-Marc Todeschini. Le secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire, est venu à Hombourg-Haut remettre une distinction à un ancien combattant de la localité, François Tridemy, 89 ans. Jean-Marc Todeschini a profité de cette cérémonie militaire pour décorer un soldat du 3e Régiment de hussards de Metz.

« Vous êtes le visage de l’histoire et de la mémoire combattante de la France. Chacun de vous appartient à une génération », a souligné le secrétaire d’État en remettant la médaille militaire à l’octogénaire hombourgeois puis la médaille de la protection militaire du territoire agrafe Sentinelle au brigadier-chef Samson du régiment messin.

Honoré pour son courage

François Tridemy a été honoré pour son courage et son esprit de solidarité. Incorporé de force dans l’armée allemande pendant la seconde guerre mondiale, il n’avait que 16 ans quand il a été fait prisonnier par les Britanniques. « Pour beaucoup, c’était l’âge de l’insouciance. Pour vous et 30 000 de vos camarades mosellans, eux aussi condamnés à devenir des Malgré-nous, c’était déjà l’âge du devoir et de la soumission. »

Au lendemain de la guerre, « fort d’une expérience douloureuse », François Tridemy s’engage dans la Légion étrangère.

En 1946, il part pour l’Indochine. Il en revient marqué dans sa chair. « Un geste de solidarité envers un camarade grièvement blessé vous coûte une blessure à l’épaule. Un geste qui vous vaut la Croix de guerre TOE avec étoile d’argent », a rappelé Jean-Marc Todeschini, insistant sur l’héroïsme et l’esprit de sacrifice de l’armée française. Ainsi que sur « le courage et la détermination d’hommes prêts à sacrifier leur vie. Oui, nos soldats ont répondu hier à l’appel de la France. Ils y répondent encore lorsqu’elle est menacée dans ses principes, ses fondements, ses valeurs », dit-il, citant l’exemple des soldats engagés aujourd’hui dans Sentinelle.

Après la remise des décorations, et le dépôt de gerbes au monument aux morts, récipiendaires, personnalités, représentants des associations d’anciens combattants et militaires se sont tous retrouvés à l’hôtel de ville.


Marseille : "Mission Mode" accomplie à Borély

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LaProvence.com

Vendredi 16/09/2016

a Légion étrangère et le Château Borély proposent à Marseille une exposition sur l'influence du vestiaire militaire sur la mode

 

Mode - Tendances - Marseille : Mission Mode accomplie à Borély

La saharienne, les galons, le kaki, l'imprimé camouflage : autant de références au style militaire qui chaque année imprègnent la haute couture et la création en général. Une exposition étonnante en deux volets, à Marseille et à Aubagne, qui retrace cette liaison de toujours entre deux mondes que tout pourrait opposer...

Dans le hall du Château, à Marseille, hommage discret à la créatrice fraîchement disparue, c'est un tailleur-pantalon dessiné par Sonia Rykiel (et porté sur le podium par Naomi Campbell), qui ouvre ce bal, danse étonnante, entre mode et habit militaire. Le bal est somme toute logique puisque comme le souligne Christine Germain, commissaire d'exposition, "le Château Borély est une bastide construite pour faire la fête".

En l'occurrence, la fête du style et de la création sous influence militaire. Comme l'explique Xavier Landrit, également commissaire d'exposition :"Mission Mode aborde les mécanismes d'inspirations de couturiers avec la sphère militaire".

Un képi Hermès

Une idée pas si saugrenue et même passionnante. Un partenariat inédit comme le précise devant une presse nationale et internationale, invitée pour l'occasion, l'adjudant-Chef Antonio Correia Estradas, attaché de presse Division rayonnement et patrimoine à la Légion étrangère : "Dès que nous proposons une exposition, nous voulons un retentissement au plus grand nombre. Or le domaine de la mode est très vaste. Et il s'agit en plus d'un partenariat unique entre la Ville de Marseille et la Légion...".

À découvrir dans les salles exquises de la bastide des Borély, une quarantaine de silhouettes des maisons Chanel, Bensimon, Chloé, Christian Dior. On découvre la large utilisation au fil des ans du kaki (né fin XIXe siècle) sublimé par Olivier Rousteing pour Balmain, l'ajout démesuré du motif camouflage - apparu dès la Première Guerre mondiale, la malicieuse récupération de la fonctionnalité des vêtements militaires.

On aime le képi soyeux de la maison Hermès, le sac Vuitton ultra-camouflé, et bien sûr l'iconique saharienne de Saint-Laurent. Au fil des silhouettes, il apparaît que chaque vêtement du quotidien entre souvent en résonance avec le style militaire sans que l'on y prête plus attention. La couleur kaki d'un pantalon, des boutons dorés qui ornent un manteau long en laine, une fausse médaille... L'exposition permet de dénicher tous les clins d'oeil repris dans la haute couture ou la création, avec des détails comme les épaulettes, la fourragère. Cette dernière est ainsi remarquablement détournée par la maison Chanel sur une veste mythique.

Depuis plus d'un demi-siècle, les créateurs n'ont eu de cesse d'utiliser les vêtements militaires et autres uniformes pour leur aspect pratique, leur prestance, mais aussi pour mieux les détourner, les féminiser parfois à outrance, ou en casser les codes avec humour. On aime ainsi cette tenue camouflage de neige posée dans une des chambres recouverte de tissus fleuris."C'est intéressant de voir que ces tenues qui sont pour nous des tenues de travail ou de sortie, si rigoureuses, vues sous un oeil différent, peuvent être esthétiques et belles à voir...", résume, conquis, le lieutenant-colonel Bourban en admirant une robe tunique de Castelbajac.


Jusqu'au 15 janvier 2017 au Musée des Arts décoratifs et de la Mode, 132 avenue Clot Bey, Château Borély, parc Borély, Marseille (8e). Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Tél : 04 91 55 33 60. www.mission-mode.fr


Et à Aubagne

Marseille : Mission Mode accomplie à Borély - 2

Le musée de la Légion étrangère d'Aubagne présente, en partenariat avec le château Borély à Marseille (lire ci-contre), une exposition sur l'influence du vestiaire militaire dans la mode civile, jusqu'au 15 janvier.

À travers une collection d'une trentaine de pièces datant de 1831 aux années 60, "Mission mode, styles croisés" offre un regard détonnant sur ces deux univers. De la traditionnelle tenue de gala revisitée dans les années 90 aux modèles de grands créateurs contemporains comme Chantal Thomass (notre photo), le visiteur découvrira toute une collection de tenues d'inspiration coloniale, revues et corrigées par des grands noms de la mode comme Coco Chanel.

Une scénographie qui s'intègre dans l'exposition permanente du musée de la Légion étrangère et ses mannequins en tenue officielle.

Agathe Westendorp

Le musée de la Légion étrangère d'Aubagne présente, en partenariat avec le château Borély à Marseille (lire ci-contre), une exposition sur l'influence du vestiaire militaire dans la mode civile, jusqu'au 15 janvier.

À travers une collection d'une trentaine de pièces datant de 1831 aux années 60, "Mission mode, styles croisés" offre un regard détonnant sur ces deux univers. De la traditionnelle tenue de gala revisitée dans les années 90 aux modèles de grands créateurs contemporains comme Chantal Thomass (notre photo), le visiteur découvrira toute une collection de tenues d'inspiration coloniale, revues et corrigées par des grands noms de la mode comme Coco Chanel.

Une scénographie qui s'intègre dans l'exposition permanente du musée de la Légion étrangère et ses mannequins en tenue officielle.

Agathe Westendorp


Des photos rares de Lang Son en 1950 publiées dans le magazine Life

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