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Légionnaire toujours...

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2017




L'art russe dans toute sa splendeur

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Actualités

Publié le 12/04/2017

 

Les artistes Nika Abidov et Polina Izmailova accompagnées de la conseillère municipale Nicole Cathala.

Les artistes Nika Abidov et Polina Izmailova accompagnées de la conseillère municipale Nicole Cathala.

 

La magnifique galerie Paul-Sibra accueille actuellement une superbe exposition de peinture de l'artiste russe Polina Izmailova. Cette artiste est l'épouse d'un légionnaire de Castelnaudary.

À travers différents portraits d'hommes et de femmes, des peintures sur le Christ et la Vierge, puis avec toute une série de natures mortes, on est impressionné par la puissance de cette peinture.

Il est à noter l'incroyable nostalgie des paysages russes qui sont peints par Polina. Le visiteur est marqué par cette nostalgie, où l'éloignement avec la famille et des lieux est saisissant. De véritables photographies de souvenirs d'enfance et de paysages aux couleurs des quatre saisons. La rigueur de l'hiver, les couleurs chaudes d'un automne finissant et les peintures vivifiantes de l'été et du printemps nous font voyager dans le pays natal de Polina. Polina qui est une véritable artiste accomplie, puisqu'elle a écrit deux romans, et sept recueils de poèmes. Une autre épouse de légionnaire, Nika Abidov, violoncelliste, est venue jouer pour le vernissage. Une expérience unique que de voyager au son, en direct d'un violon, devant de magnifiques toiles. Une illustration musicale à renouveler.

L'exposition est actuellement à la galerie jusqu'au 16 avril.

La Dépêche du Midi


La belle et la bête de course

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http://www.lalsace.fr/

le 12/04/2017 par Fabien Rouschop

Driss et Caroline El Himer le jurent : ils ne parlent pour ainsi dire jamais de course à pied à la maison. Et pourtant, leur quotidien, chez eux à Geudertheim, tourne majoritairement autour de ce sport qui fait d’eux l’un des couples les plus prolifiques de la discipline en Alsace.Photos  L’Alsace/ Jean-Marc Loos

Driss et Caroline El Himer le jurent : ils ne parlent pour ainsi dire jamais de course à pied à la maison. Et pourtant, leur quotidien, chez eux à Geudertheim, tourne majoritairement autour de ce sport qui fait d’eux l’un des couples les plus prolifiques de la discipline en Alsace.Photos  L’Alsace/ Jean-Marc Loos

C’est un samedi après-midi comme un autre pour la famille El Himer. Caroline prépare l’une ou l’autre pâtisserie en cuisine, Driss va bientôt s’en aller diriger un entraînement à Brumath, Jade (7 ans) est à son cours de clarinette et Maude (6 ans) fredonne un air de la Reine des Neiges dans sa chambre. Dehors, un beau soleil printanier inonde la magnifique bâtisse construite il y a quatre ans dans ce nouveau quartier de Geudertheim, coquet petit village de 2500 habitants au nord de Strasbourg.

Rien ne semble pouvoir troubler le calme apparent. Et pourtant, le quotidien des El Himer s’accélère bien plus souvent qu’à son tour, jusqu’à atteindre chaque dimanche une vitesse moyenne de 16 à 20 km/h, quand maman et papa chaussent leurs baskets et trustent les podiums des courses de la région. Pour Driss, c’est désormais un hobby après avoir été un vrai métier qui l’a vu revêtir le maillot de l’équipe de France à 27 reprises, être l’un des tout meilleurs spécialistes mondiaux de cross-country entre 1998 et 2010 et participer aux Jeux Olympiques d’Athènes sur marathon en 2004. Pour Caroline, cette passion a ressuscité il y a trois-quatre ans pour bien vite se muer en véritable razzia : depuis 2014, Madame El Himer a accumulé la bagatelle de 36 victoires sur route, renouant le fil d’un sport qui ne la comblait pas plus que ça du temps où elle s’appelait encore Caroline Gross.

« Raciste ou pas raciste, je dis bonjour à tout le monde »

C’est pourtant bien au détour d’un cross, la discipline qu’elle aime le moins, qu’elle va tomber sous le charme de son futur époux. Nous sommes à Chartres, le 7 mars 1998. La blondinette de Geudertheim, grande et fine comme les asperges qui poussent à deux pas de sa maison, se retrouve dans le même hôtel qu’un beau brun de 23 ans, soldat de la légion étrangère arrivé un an et demi plus tôt de son Maroc natal. Driss ne parle quasiment pas un mot de français, « mais c’est lui qui m’a draguée ! » , jure Caroline.

Le lendemain, elle remportera le titre de championne de France juniors par équipes avec les demoiselles de l’Unitas Brumath, avant que son légionnaire ne décroche à la surprise générale la première de ses huit couronnes nationales Élite, à la faveur d’une naturalisation express opérée quelques jours auparavant.

« Il m’a offert son bouquet de vainqueur et à partir de là, il n’a pas arrêté de m’appeler, se remémore-t-elle. On a caché notre relation jusqu’en 2001-2002. Puis, en 2003, on a emménagé ensemble à Brumath, juste après son record sur marathon à Paris (2h06’48’’) . »« Jusque-là, je venais une à deux fois par mois à Strasbourg, rappelle Driss, alors basé au 1er Régiment étranger à Aubagne. À chaque fois, c’était avion, hôtel et resto. J’étais célibataire, je gagnais plutôt bien ma vie grâce à l’athlé, donc j’utilisais mon argent pour voir Caroline dès que je le pouvais. »

L’étonnement, pour ne pas dire la désapprobation, a pris le relais quand le couple mixte s’est affiché au grand jour. « Un musulman, Marocain d’origine, parlant mal le français, soldat de la légion étrangère et dont le boulot était de courir, ça faisait beaucoup pour le milieu d’où je venais, soupire la Geudertheimoise de 35 ans. Jusqu’au lycée, j’avais surtout été confrontée aux idées d’extrême-droite. Au début de notre relation, ça a été dur, et ça l’est encore parfois aujourd’hui. » Car Driss a beau faire partie du paysage local depuis bientôt quinze ans et être Français depuis encore plus longtemps, le contexte arabo/islamophobe post-attentats et le racisme ordinaire lui rappellent régulièrement ses origines. Encore récemment, on lui a déboulonné l’une des roues de sa Twingo pendant qu’il s’entraînait et même vertement invité à rentrer chez lui au milieu d’un footing en forêt…

Pas du genre à s’apitoyer, le gamin de Tiflet, à 50 kilomètres de Rabat, prend les choses avec philosophie. « Raciste ou pas raciste, je dis bonjour à tout le monde, ça fait partie de mon éducation, indique-t-il posément. Et puis, je n’ai rien à me reprocher… » Caroline, elle, s’est réconciliée avec la société grâce au Théâtre national de Strasbourg, où elle fait carrière depuis 2003 dans les ressources humaines. « Je m’occupe notamment des contrats des intermittents. Je me suis très vite sentie à l’aise dans ce milieu où on se fiche pas mal que tu sois blanc, noir, arabe ou gay. »

« Driss, plus t’es nul, plus tu l’intéresses »

Pour ne rien gâcher, son emploi du temps lui permet de s’entraîner entre midi et deux, après l’avoir longtemps fait en poussant la charrette dans laquelle ses deux petites filles s’endormaient au bout de quelques centaines de mètres. « Cette charrette, c’est le seul élément de la petite enfance de Maude et Jade que j’ai gardé, sourit la fille du maire de Geudertheim, tellement mordue qu’elle se cache parfois pour aller s’entraîner, de peur de se faire gronder par son coach de mari. Driss était très souvent absent à l’époque, alors ces sorties avec les filles, c’était un moyen pour moi de m’évader, de respirer. Je n’allais quand même pas payer une nourrice pour que ‘‘madame’’ aille courir… Et puis, en 2012, l’envie de faire de la compétition est revenue, après huit ans de pause. La charrette m’avait renforcée physiquement. Alors quand j’ai fait le 10 km des Courses de Strasbourg 2013 en 50 minutes en poussant les filles, je me suis dit que ça pouvait valoir 40 minutes toute seule. » Trois ans plus tard, Caroline El Himer a porté son record à 35’41’’ lors des Foulées de Rosenau et compte bien l’améliorer ce samedi au même endroit.

Driss, parrain de l’épreuve frontalière, sera là aussi, mais « à la cool ». Désormais bien plus intéressé par l’avenir de ceux qu’il entraîne que le sien, l’international tricolore se contente de quatre petites sorties par semaine. « Aujourd’hui, c’est au feeling, mais bon, quand on passe de 12-13 séances hebdomadaires à quasiment plus rien, on le sent, indique-t-il malicieusement. À mon âge (43 ans) , c’est surtout la récupération qui est difficile. Mais bon, tout ça ne me manque pas, surtout pas le monde du haut niveau, tellement hypocrite et ingrat. Mon petit plaisir à moi, c’est juste de réussir encore à courir un 10 km en 30 minutes et à battre des petits jeunes de temps en temps. »

Parallèlement, son auto-entreprise de coaching a vu près de 230 adultes faire appel à ses services, entre deux groupes à Strasbourg, trois à Mommenheim et un dernier, exclusivement féminin, à Eckwersheim. Sans compter les cours individuels et ces quelques amis qui lui ont demandé de les préparer au prochain marathon de Berlin. Soit un temps plein « de 40 heures par semaine » , entièrement dédié à des coureurs amateurs. « Driss, plus t’es nul, plus tu l’intéresses » , résume Caroline.

« On passe pour les fous du village »

« Entre les filles, le boulot et les entraînements, on est au taquet du matin au soir, constate le natif de Khezazna. On passe un peu pour les fous du village à courir partout tout le temps. Mais on n’a rien sans rien. » Tant pis pour le jardin qui n’en est toujours pas un derrière la maison et tant pis pour ces retrouvailles devant la télé, le soir vers 22 h, qui les voient généralement sombrer au bout d’un petit quart d’heure… « Cela dit, on a toujours fait passer la famille avant, affirme Caroline, dont la progéniture se voit pour l’instant plus sur le podium de « The Voice » que celui des courses de Schirmeck. On est bien organisé, on cuisine tous les jours, on reçoit nos amis, on se fait inviter et on ne se refuse rien. Bref, on ne vit pas que pour la course à pied… »

La preuve, l’autre dimanche, ils sont allés courir un 10 km à Paris - Caroline a fini 1re féminine, Driss 2e masculin - avant d’emmener Jade et Maude à Disneyland. « Dans ce cas-là, il faut prendre un peu sur soi pour faire la queue pendant 50 minutes alors que t’as les jambes en compote… (rires) Quand on est rentrés, on était rincés. » Et, comme chaque fin de dimanche ou presque, les deux gazelles de Geudertheim se sont regardées : « Dis, c’est toi qui fais les pâtes ce soir ? »


Le combat de Camerone : 154 ans et la même ferveur à Mandelieu

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http://www.nicematin.com/

PAR Nelly Nussbaum Publié le 09/04/2017

Au nom du président de la République, le maire de Mandelieu, Henri Leroy, a remis le certificat de nationalité  à trois légionnaires.

Au nom du président de la République, le maire de Mandelie... N. N.

Chaque année, l'anniversaire du combat de Camerone démontre le formidable esprit de corps qui règne dans les rangs de la Légion étrangère.

Chaque année, l'anniversaire du combat de Camerone démontre le formidable esprit de corps qui règne dans les rangs de la Légion étrangère. « C'est pour nous, anciens et actifs l'occasion de se ressourcer, de réfléchir à nos valeurs et de renouveler le contrat moral qui nous lie, entre nous et avec notre patrie. »


C'est avec un discours...


Guy Perrier, la disparition d’un capitaine d’industrie

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http://www.estrepublicain.fr/

Le 04/04/2017

Directeur du centre de production d’Automobiles Peugeot à Sochaux de 1987 à 1990, Guy Perrier, capitaine d’industrie et historien, s’est éteint à l’âge de 92 ans.

Guy Perrier, directeur du site de PSA Sochaux de 1987 à 1990. Archives ER

Après avoir dirigé le site d’Automobiles Peugeot à Mulhouse de 1979 à 1987, Guy Perrier poursuit et achève sa carrière à l’âge de 75 ans à la direction de Sochaux.

Cet ancien officier parachutiste de la Légion étrangère et homme de caractère arrive dans le Pays de Montbéliard à la fin des années 1980. Sa mission est d’assurer la réussite du lancement de la 605. La nouvelle voiture haut de gamme fabriquée à Sochaux.

En 1989 démarre à Mulhouse une grève générale, qui gagne le groupe tout entier. Un conflit sur fond de revendications salariales alimenté par la publication dans le Canard Enchaîné de la feuille de paie de Jacques Calvet, alors président de PSA Peugeot Citroën.

Lors de cette page d’histoire mouvementée Guy Perrier veillera, avec l’assurance de l’homme entré dans la Résistance à l’âge de 15 ans, à ce que ce conflit, l’un des plus longs jamais vus chez le Lion, n’entraîne pas de drames comme en juin 1968 à Sochaux.

Guy Perrier quitte le monde de l’industrie pour se consacrer à l’une de ses grandes passions : l’Histoire contemporaine.

Dès 1997, il consacre un livre à Pierre Brossolette : « le visionnaire de la Résistance ». Puis, il publie en 1999 un ouvrage consacré au Colonel Passy et les services spéciaux de la France. Suivent plusieurs ouvrages dont un consacré au général Leclerc. En 2013, Guy Perrier publie une ultime étude intitulée « Françaises sous l’uniforme : 1852-1993 », consacrée à «douze résistantes, qui ont changé le cours de l’histoire ». Un ouvrage publié un an avant que Guy Perrier soit élevé, par décision du président de la République, Nicolas Sarkozy, à la dignité de Grand-croix dans l’ordre de la Légion d’honneur.

Jacques BALTHAZARD


Le sprint d’Ogari, le survol de Mezeghrane

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La Voix du Nord

Par Maxime Prévost | Publié le 03/04/2017

 

Il était troisième l’année dernière, il est cette fois allé chercher le titre – son deuxième en deux semaines. Le Kényan Charles Ogari a signé un finish de haut vol pour coiffer sur le poteau son compatriote Vincent Nchogu.

Charles Ogari (doosard n°69) s’est imposé sur le fil face à Vincent Nchogu. photo thomas lo presti

Hier matin, lors des 31e  foulées valenciennoises, Nchogu avait réussi à creuser l’écart à partir du 7e  kilomètre, au prix d’une superbe boucle le long de la rue de la longue chasse, moment phare de ce tout nouveau parcours imposé par les travaux et les drastiques conditions de sécurité. Ogari, 25 ans, coureur de la légion étrangère, a alors sorti toutes ses tripes pour rattraper Vincent Nchogu et même le dépasser dans les tout derniers mètres. Le record de la course (28’31) n’est certes pas tombé hier, Ogari ayant couru en 29’06 (trois secondes de mieux qu’en 2016), mais le spectacle était au rendez-vous.

Ogari revenait sur la course : «  J’ai commencé à sentir une douleur dans le bas du dos vers le 7 e kilomètre. J’ai alors stagné un petit peu et Vincent en a bien profité. J’ai pris mon mal en patience et gardé des réserves pour le sprint final car je savais que rien n’était joué. Au final, je pense que cette douleur ne doit pas être bien grave. » On retiendra par ailleurs que sur les quinze premières féminines, six battaient leur record personnel.

« J’ai commencé à sentir une douleur dans le bas du dos vers le 7e kilomètre. J’ai alors stagné un petit peu et Vincent en a bien profité. »

Chez les féminines, justement, l’Altoséquanaise Samira Mezeghrane a écrasé la concurrence en remportant la course en solitaire, en 32’42, soit plus de deux minutes de mieux que Mélanie Doutart (34’53), deuxième. La jeune maman, qui prépare les championnats de France, se rapproche de son record personnel (32’26) et fait tomber, au passage, le record de l’épreuve chez les dames.

Sur 5 km, c’est le coureur du coin Pierre Potteau qui est allé chercher une victoire difficile en moins de 15 minutes (14’54). Fatigué par un enchaînement de quatre courses en autant de week-ends, le champion du Cateau a dû se défaire de Christopher Gabet, accrocheur, mais finalement deuxième. La jeune Lilloise Sarah Achab a quant à elle fait souffler un vent (violent, pour le coup, en 18’24) de fraîcheur en remportant l’épreuve féminine.


Les larmes de l’honneur. Soixante jours dans la tourmente du Rwanda

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Le Monde diplomatique

Avril 2017

Revu et augmenté, le livre-témoignage de Jacques Hogard éclaire les développements actuels de l’enquête sur le déclenchement du génocide des Tutsis au Rwanda. L’ex-colonel de la Légion étrangère commandait le groupement Sierra, chargé de rétablir la sécurité dans le cadre de l’opération « Turquoise », de juin à août 1994. Accusé par Kigali d’avoir favorisé ou couvert le génocide, il défend une intervention qui a, selon lui, permis au Rwanda « de ne pas se vider à un moment capital de son histoire d’une fraction très importante de sa population ». Les consignes d’absolue neutralité données aux militaires auraient été scrupuleusement respectées, afin de « rétablir un embryon d’ordre dans un univers qui a basculé dans l’hystérie collective ». L’auteur, qui donne un point de vue répandu dans l’armée française, s’emploie à réfuter les accusations récentes d’un ancien subordonné. Il reste persuadé que l’actuel président Paul Kagamé a fait assassiner son prédécesseur et disparaître la plupart de ses compagnons de l’époque.

Philippe Leymarie

Là où Mitterrand est entré en Résistance

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Le Dauphiné Libéré

Par Lionel ARCE-MENSO | Publié le 29/03/2017

Le château de Montmaur abrita le mouvement de résistance “La Chaîne”. En 1986, le président François Mitterrand est revenu dans cette enceinte qui le vit entrer en Résistance. On le voit ci-dessous au côté des propriétaires du château, M. et M me Laurens, et de Pierre Bernard-Reymond, alors député des Hautes-Alpes (à sa droite).  Photos archives Le DL

Le château de Montmaur abrita le mouvement de résistance “La Chaîne”. En 1986, le président François Mitterrand est revenu dans cette enceinte qui le vit entrer en Résistance. On le voit ci-dessous au côté des propriétaires du château, M. et M me Laurens, et de Pierre Bernard-Reymond, alors député des Hautes-Alpes (à sa droite). Photos archives Le DL

Fonctionnaire au sein du régime de Vichy, François Mitterrand assiste le 12 juin 1942 à une réunion au château de Montmaur. Il y croise Antoine Mauduit, un personnage extraordinaire. L’aura que dégage cet ancien légionnaire va faire basculer le jeune Mitterrand dans la Résistance.

En septembre 1994, c’est un président affaibli qui se présente devant les téléspectateurs au micro de Jean-Pierre Elkabbach. François Mitterrand est miné par la maladie. Et le livre de Pierre Péan, Une jeunesse française , a lancé la polémique sur son passé pendant l’Occupation. Au cours de l’entretien, le journaliste lui demande quand il est entré en Résistance. « En juin 1942 », répond François Mitterrand.

Et en écho de cette date répond la silhouette d’un personnage incroyable, Antoine Mauduit. L’homme qui l’a fasciné et fait basculer dans la Résistance.

Le 12 juin 1942, François Mitterrand arrive au château de Montmaur. Il travaille dans l’administration de Vichy, au commissariat au reclassement des prisonniers de guerre. Le jeune loup charentais se cherche. Il ne cache pas son respect pour le Maréchal Pétain, mais s’interroge sur l’avenir de la collaboration. Sous l’influence de prisonniers évadés, il fait ses débuts dans la Résistance, troublant la conférence d’un ardent collaborateur ou fournissant des faux papiers pour les prisonniers.

« Mitterrand est ce qu’on appelle un vichysto-résistant, une position qu’on a eu du mal à expliquer et qui consiste à entrer dans la Résistance, tout en considérant que Vichy peut également résister », relate Philippe Franceschetti, professeur d’histoire et auteur d’une biographie à paraître d’Antoine Mauduit.

À Montmaur, au pied du Dévoluy, un charmant château du XIVe siècle abrite une organisation destinée à aider les prisonniers de guerre à se réinsérer. Mitterrand en a entendu parler Mais cette façade est une couverture. Le mouvement “La Chaîne” œuvre surtout à faire évader des prisonniers de guerre. Certains des faux papiers qu’il fabrique sont expédiés cachés dans le cadre de photos du Maréchal Pétain.

À la tête de “La Chaîne”, un personnage de roman, mi-exalté, mi-chevaleresque, subjugue le futur président.

Retrouvez l'intégralité de cet article dans Le Dauphiné Libéré de ce mercredi 29 mars


Des légionnaires au grand cœur

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Actualités

Publié le 29/03/2017

Emilie Petitjean, Laurent et Nicolas Jalabert ont été recus au 4e régiment étranger./Photo DDM, Gladys

Emilie Petitjean, Laurent et Nicolas Jalabert ont été recus au 4e régiment étranger./Photo DDM, Gladys

 

Participer à un Ironman, c'est déjà une sacrée performance en soi. Couplé à une noble cause, avec des prestigieux parrains, c'est un exploit hors norme à mettre au crédit des légionnaires chauriens.

Ils sont cinq, cinq légionnaires du 4e Régiment étranger de Castelnaudary qui vont participer à l'Ironman de Nice, le 23 juillet prochain. Au départ avec eux, deux de leurs collègues de Calvi ,et deux carabiniers du Prince de Monaco, les 2e classes Yohann Sarvisse-Matge et Jérémy Colin. Un Ironman, c'est un triathlon XXL, d'une distance de 226 km, soit 3,8km de natation, 180 km de vélo – l'équivalent d'une étape du Tour de France – et 42,195 km de course à pied, tout simplement un marathon pour terminer... Les légionnaires chauriens, qui ne manquent pas de motivation, ont trouvé une raison supplémentaire de participer : l'association «Promenade des anges-14 juillet 2016», créée après le terrible attentat de Nice et pour laquelle ils se sont engagés à récolter des fonds.

Pour Franck, major au «4», il s'agit de renforcer le lien Armée-Nation. «Il faut un but à cette épreuve», relève-t-il, confiant combien il avait été touché par le soutien des élus et de la population à Paris lors de l'hommage à un légionnaire du Lauragais . Œuvrer en faveur d'une association, pour lui militaire, c'est un juste retour des choses. Lui et ses équipiers auront pour les soutenir de prestigieux parrains : Laurent et Nicolas Jalabert, champions cyclistes, que l'on ne présente plus. Le premier salue «une belle initiative pour la cause qui est soutenue. Tout le monde a été touché par ce drame. C'est un sport qui fait partie des sports que je pratique : le triathlon. Venant de la part de militaires, j'ai trouvé ce projet sympa. Cela m'a parlé, je n'ai pas hésité, je ne me suis même pas posé la question. ça ne coûte rien, un peu de solidarité, de soutien pour des gens qui vont faire faire quelque chose qu'ils aiment. Dans les moments difficiles , ils pourront se raccrocher à la cause pour laquelle ils font l'effort. Nous sommes derrière pour les soutenir».

Cette association pour laquelle les Fortes têtes se mobilisent, «Promenade des anges», explique Émilie Petitjean, la présidente, «c'est l'association de toutes les victimes : ceux qui souffrent de la perte d'un proche, ceux qui souffrent d'une blessure, dans leur chair ou dans leur esprit, y compris les primo-intervenants – pompiers, policiers, personnels soignants, hospitaliers, militaires –, témoins cette nuit-là de la barbarie d'un fou et qui considèrent qu'ils n'ont pas le droit de se plaindre. Pour nous, ils sont aussi victimes. Les dons récoltés permettront de réunir tout le monde. Aujourd'hui, bien peu se connaissent et beaucoup se sentent isolés . Ils permettront de porter plusieurs autres projets dont la réalisation d'une Maison du souvenir».

Yohann Sarvisse-Matge participera à l'événement. «On va puiser au fond de nous, avec un but final en tête qui va nous porter, nous aider à avancer», souligne-t-il L'occasion pour lui de rappeler combien les carabiniers monégasques sont attachés aux nobles causes. Pour ne citer qu'elle, les Rochers du Cœur, antenne de l'association Louis Carlesimo, association fondée en 2013 par Bernard Boucher et Laurent Bouin, tous deux carabiniers, et qui œuvre pour sortir les enfants de l'hôpital et de leur détresse quotidienne, pour leur faire oublier leur souffrance. Journée princesse pour les fillettes, qui vivent une parenthèse de rêve, sorties au Festival du cirque, baptêmes en hélicoptère, planeur, Formule1...

Gladys Kichkoff


Le chef d’orchestre Louis Frémaux est mort à 95 ans

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http://www.lemonde.fr/

27.03.2017

Prédécesseur de Simon Rattle à l’Orchestre symphonique de Birmingham, il a porté la musique française en terre britannique.

Louis Frémaux, en 1964.

Le chef d’orchestre français, Louis Frémaux, qui présida à la destinée de l’Orchestre de Monte-Carlo, avant de porter la musique française en terre britannique au pupitre de l’Orchestre symphonique de Birmingham, est décédé le 20 mars à l’âge de 95 ans à Avaray, dans le Loir-et-Cher, où il vivait retiré depuis 2005.

Né à Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais) dans une famille d’artistes le 13 août 1921 – son père est peintre, sa mère professeure de musique –, Louis Frémaux fait au conservatoire de Valenciennes des études musicales que la seconde guerre mondiale viendra interrompre. En 1940, il est enrôlé par les forces d’occupation allemandes dans un camp de travail, dont il s’échappe pour rejoindre les réseaux de la Résistance. A la Libération, il s’engage dans la Légion étrangère et part combattre au Vietnam de 1945 à 1947. Il recevra par deux fois la croix de guerre. Revenu en France, Louis Frémaux reprend ses études au conservatoire de Paris dans la classe de direction de Louis Fourestier, où il obtient un premier prix en 1952. Deux ans plus tard, c’est en dirigeant un concert dédié à la mémoire du compositeur et directeur du conservatoire, Claude Delvincourt, récemment disparu dans un accident de la route en Italie, qu’il se fait remarquer par une jeune maison de disques française, Erato. Engagé sous contrat, Louis Frémaux enregistrera des œuvres du baroque français – Campra, Du Mont, Charpentier, Delalande, après le rare Requiem de Gilles, pour lequel il obtient un Grand Prix du disque en 1956.

 

A la requête du prince Rainier, Louis Frémaux quitte la Légion étrangère (il n’ira pas en Algérie) pour la direction de l’Orchestre national de l’Opéra de Monte-Carlo, fonction qu’il occupe de 1956 à 1965, donnant des concerts au palais royal de Monaco et réalisant plusieurs compilations d’ouvertures d’opéras pour Deutsche Grammophon. Plus tard, pour Columbia, c’est avec la phalange monégasque qu’il gravera, avec Samson François, les deux concertos pour piano de Chopin, après avoir enregistré, à Paris, le Concerto pour la main gauche de Ravel (1964), puis le Concerto pour piano de Grieg (1967), des archives INA disponibles en DVD chez EMI Classics.

Bâtisseur d’orchestre

La fin des années 1960 est une période faste pour le chef français qui se voit invité partout en Europe, en Extrême-Orient et en Amérique du Sud. En 1968, il dirige pour la première fois l’Orchestre symphonique de Birmingham, qui lui offre un poste de chef principal à compter de l’année suivante. C’est l’époque où Louis Frémaux devient également, de 1969 à 1971, le premier directeur musical de l’Orchestre philharmonique Rhône-Alpes (le futur Orchestre national de Lyon). Il le façonnera en bâtisseur d’orchestre, comme il l’a fait à Monte-Carlo et le fera à Birmingham de 1969 à 1978, jusqu’à ce qu’un malheureux différend entre la phalange britannique et son manager, Arthur Baker, lequel n’est autre que l’agent de Louis Frémaux, ne mette un terme brutal à la fructueuse collaboration du Français avec les musiciens anglais. Louis Frémaux est alors sur le point d’enregistrer pour EMI le War Requiem de Britten, que seul le compositeur a gravé.

 

Pour le City of Birmingham Symphony Orchestra (CBSO), l’ère Frémaux marque une glorieuse décennie, notamment pour ce qui concerne la musique française dont le chef d’orchestre, qui travailla en étroite collaboration avec Francis Poulenc et Jacques Ibert plus tôt dans sa carrière, s’est fait prophète en terre étrangère. Elégance, raffinement, précision : Frémaux enregistre avec succès pour EMI une grande partie du répertoire : de Berlioz (Symphonie fantastique, Grande messe des morts) à Fauré (Requiem), de Saint-Saëns (Troisième symphonie avec orgue) à Massenet (Le Cid), de Bizet (Symphonie en ut, Roma) à Poulenc (Gloria, Les Biches) en passant par Dukas (L’Apprenti sorcier), Satie (Gymnopédies), Ibert (Divertissement)... Au point que Simon Rattle, qui succédera à Frémaux en 1980, qualifiera le CBSO de « meilleur orchestre français d’Angleterre ».

Des interprétations vivantes et colorées

Le musicien révèle cependant des sympathies beaucoup plus larges : il livre au disque des interprétations incroyablement vivantes et colorées de la musique de William Walton, de John Ogdon ou de John McCabe (la Symphonie n°2 et le cycle de mélodies avec orchestre Notturni ed Alba) qui lui vaudra le Prix Koussevitzky. Birmingham doit aussi à Louis Frémaux la création (avec le baryton et chef de chœur Gordon Clinton) du Birmingham Symphony Chorus, l’un des plus beaux chœurs symphoniques actuels du Royaume-Uni. Non content d’avoir assuré, en 1965, la première britannique de la Deuxième symphonie d’Henri Dutilleux avec l’Orchestre symphonique de Bournemouth, il collabore également avec le London Symphony Orchestra, dont témoigne un programme Ravel – Daphnis et Chloé, La Valse, Ma mère l’Oye et le Boléro (1989, Alto et Collins Classics).

Si le nom de Louis Frémaux s’est ensuite attaché à l’Orchestre symphonique de Sydney, en Australie, dont il sera chef principal de 1979 à 1981, puis chef invité (1981-1985), nul doute que la mésaventure britannique aura marqué une rupture dans la carrière du Français. Frémaux ne retrouva jamais le rayonnement international auquel il semblait promis, d’autant que son génial successeur à Birmingham (devenu en 2002 le patron de la prestigieuse Philharmonie de Berlin) éclipsera en grande partie son travail. Il faut espérer que le temps rendra justice à ce musicien de valeur dont la réputation n’a toujours pas atteint la hauteur de son talent.

 

Louis Frémaux en quelques dates

1921 : naît le 13 août à Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais)

1956 : prend la direction de l’Orchestre national de l’Opéra de Monte Carlo

1969 : devient chef principal du City of Birmingham Symphony Orchestra (CBSO)

1969 : premier directeur musical de l’Orchestre philharmonique Rhône-Alpes (futur Orchestre national de Lyon)

1979 : devient chef principal de l’Orchestre symphonique de Sydney (Australie)

2017 : meurt à 95 ans le 20 mars à Avaray, dans le Loir-et-Cher

Marie-Aude Roux
Journaliste au Monde


La Légion étrangère en haut de l'affiche au musée

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LaProvence.com

Lundi 27/03/2017

 

L'exposition "Légion et cinéma" présente une quarantaine d'affiches de films qui mettent en scène des légionnaires, jusqu'au dimanche 27 août

La Légion étrangère en haut de l'affiche au musée - 1

La Légion étrangère en haut de l'affiche au musée - 2

Une nouvelle exposition temporaire est actuellement proposée par le musée de la Légion étrangère. Elle a pour thème "Légion et cinéma : quand le 7e art s'empare du képi blanc". C'est l'adjudant-chef Richard Nydrle, commissaire scientifique et gérant du musée, qui est à l'initiative de ce projet. Après deux ans de recherches, il a pu rassembler une quarantaine d'affiches d'époque sur la centaine de films qui mettent en scène des personnages de légionnaires.

Et pour l'occasion, l'entrée de la galerie s'est parée d'étoiles aux noms d'acteurs prestigieux comme sur le fameux Walk of fame de Sunset boulevard. À l'entrée de l'exposition, un grand écran diffuse en boucle Légionnaire, avec Jean-Claude Van Damme, alors que deux autres projections s'enchaînent à l'intérieur de la salle. L'exposition se décline ensuite suivant sept thématiques : "Ils étaient légionnaires", "Les stars dans la peau des légionnaires", "Belles de légionnaires", "La saga Beau Geste", "La Légion s'amuse", "Michel Audiard" et "Autres regards".

Au fil des photos et affiches, on se rend compte que de nombreuses stars ont endossé le costume de légionnaire : John Wayne, Gary Cooper, Alain delon, Gene Hackman, Terence Hill, Charles Aznavour, Jean Gabin, Fernandel, Jean-Paul Belmondo, Jean-Claude Van Damme, et même Mickey ! Et de nombreuses actrices les ont côtoyés à l'écran : Catherine Deneuve, Gina Lollobrigida, Marlene Dietrich...

"On découvre combien la Légion étrangère a toujours suscité dans l'imaginaire collectif, depuis sa création en 1831, l'idée d'aventure, d'exotisme, de dépassement de soi ou de nouveau départ... Le cinéma a largement contribué à promouvoir cette image autour d'un légionnaire viril, bagarreur et séducteur", rappelle l'adjudant-chef Nydrle.

Dès 1912, avec le film Under Two Flags de Lucius Henderson, puis en plongeant avec Gary Cooper dans les beaux yeux de Marlene Dietrich à la sortie de Morocco (1930), ou en suivant la saga Beau geste, tout le cinéma a tourné avec la Légion. Qui n'a pas rêvé de prendre un Taxi pour Tobrouck en 1961, avec Aznavour et Ventura ; ou de braquer une banque avec Les Morfalous entraînés par Belmondo ? C'est cet univers-là que le musée recrée pour vous, le temps d'une exposition temporaire.

Le cinéma l'Éden à La Ciotat (www.edencinemalaciotat.com), le cinéma du château de la Buzine à Marseille (www.labuzine. com) et le cinéma Le Pagnol à Aubagne (www.aubagne-filmfest.fr) vous proposeront de revoir tous ces films... Des projections en plein air auront également lieu sur le cours Voltaire à Aubagne.

Exposition "Légion et cinéma" jusqu'au dimanche 27 août, du mercredi au dimanche 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, au Musée de la Légion étrangère. Contact au 04 42 18 10 41 ou 04 42 18 10 96.


Parmi les nombreuses anecdotes qui jalonnent cette exposition "Légion et cinéma : quand le 7e art s'empare du képi blanc", on citera l'invention du terme 7e art par Ricciotto Canudo, qui s'engagea comme légionnaire en 1914 aux côtés de Blaise Cendrars.

Le premier film oscarisé en 1927 n'est autre que Les Ailes, du réalisateur William A. Wellman, lui-même ancien légionnaire. Dans son dernier film, L'Escadrille Lafayette, le jeune Clint Eastwood fait une apparition.

L'affiche du film avec Fernandel Un de la Légion (ou Le prisonnier et son chameau) a été réalisée à l'imprimerie La Lithotyp de Roquevaire.


Parmi les nombreuses anecdotes qui jalonnent cette exposition "Légion et cinéma : quand le 7e art s'empare du képi blanc", on citera l'invention du terme 7e art par Ricciotto Canudo, qui s'engagea comme légionnaire en 1914 aux côtés de Blaise Cendrars.

Le premier film oscarisé en 1927 n'est autre que Les Ailes, du réalisateur William A. Wellman, lui-même ancien légionnaire. Dans son dernier film, L'Escadrille Lafayette, le jeune Clint Eastwood fait une apparition.

L'affiche du film avec Fernandel Un de la Légion (ou Le prisonnier et son chameau) a été réalisée à l'imprimerie La Lithotyp de Roquevaire.

Nathalie Cornand


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