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Légionnaire toujours...

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2017




1967-2017 : cinquante printemps au camp Raffalli

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Par I. L. P. et L.M.--14 mars 2017

Samedi à partir de 10 h 30, le 2e Rep procédera à la prise d'arme de son cinquantième anniversaire entre les murs du camp Raffalli.

Cinq décennies en Balagne, cinquante ans d'opérations seront célébrées samedi 18 mars pour le demi-siècle de la présence en Corse du seul régiment parachutiste de la Légion étrangère. Qu'on s'en félicite ou qu'on s'en indigne, la présence de la Légion fait aujourd'hui partie intégrante de la vie du pays calvais depuis 1967, date de son arrivée en Corse après l'indépendance de l'Algérie, où l'unité avait été créée près de vingt ans plus tôt, en plein conflit indochinois. Régiment d'élite, engagé sur le plupart des théâtres d'opérations extérieures depuis l'Indochine jusqu'au Mali en passant par le Tchad, le Liban et l'Afghanistan, le "REP" n'aura pas échappé aux polémiques.


Pierre Vivent : la disparition d'un humaniste

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Actualités

Publié le 16/03/2017

Pierre Vivent avec son «  béret vert  » lors d'une commémoration à VIllefranche./Photo DDM archives JPC.

Pierre Vivent avec son « béret vert » lors d'une commémoration à VIllefranche./Photo DDM archives JPC.

 

D'un sourire pétillant, l'œil malicieux, il était toujours prêt à décocher une saillie verbale, manière de tester son interlocuteur. Ce qui n'empêchait pas l'enfant de La Fouillade, qui vient de s'éteindre à l'âge de 95 ans, au terme d'une vie menée tambour battant, de porter en lui les valeurs d'humanisme comme une seconde peau.

Légion d'honneur, Médaille militaire au feu, Croix de guerre 1939-1945, Croix de guerre TOE, Croix de la valeur militaire et douze autres décorations françaises et étrangères. Sa poitrine suffisait à peine pour contenir toutes les décorations gagnées au combat en quelques années de guerre par le légionnaire Pierre Vivent.

La Légion étrangère, il l'avait rejointe à l'âge de 24 ans, dans l'est de la France, au sein du Régiment de Légion étrangère (13e DBLE) qui, venant de Bir Hakeim et Monte Cassino, a fait le débarquement de Cavalaire. Cap vers la Tunisie, via Alger, puis l'Indochine. Au cours des 42 mois que durera ce premier séjour en «Indo», Pierre Vivent sera blessé trois fois : éclats d'obus aux bras, balle dans une rotule et grave blessure à la tête en sautant sur une mine. On le donnera pour mort au point que les autorités militaires envoyèrent une lettre dans ce sens à ses parents. Heureusement, il a pu, avant qu'ils ne la reçoivent (le courrier mettait alors beaucoup de temps et les mails n'existaient pas encore avec leur terrible immédiateté), les prévenir qu'il était toujours en vie…

Il rejoignit ensuite Madagascar pour 2 ans, avant de retrouver l'Indochine où il sera à nouveau deux fois blessé : éclats d'obus aux jambes et à l'abdomen. Il quittera l'uniforme et rejoignit un temps la vie civile. Puis rempila ensuite dans la Légion au bataillon de Corée avant de retrouver l'Indochine où une sixième blessure attendait ce grand mutilé de guerre.

Après l'Armistice, il se retrouva pour six nouvelles années au Maroc et en Algérie pour quitter définitivement l'uniforme au grade d'adjudant-chef après le putsch d'Alger à l'âge de 39 ans. Et commencer une nouvelle vie professionnelle entre Paris, le Sud-Ouest et son village de La Fouillade auquel il était viscéralement attaché.

De son passé à la Légion, Pierre Vivent retenait avant tout le formidable esprit de camaraderie.

Homme d'amitié à l'engagement farouche et à la plume alerte, il présida ensuite et de longue année l'Association des anciens combattants de la Légion étrangère qu'il avait fondée, comme celle des médaillés militaires. Pour les anciens de la Légion en manque de repères, n'avait-il pas aménagé dans son village «le relais Camerone» où il lui arrivait d'héberger des «képis blancs». Ce fils d'enseignant, défenseur de l'école publique, accompagna aussi la création de l'Association des anciens élèves du collège et des lycées de Villefranche avec ses amis de toujours.

L'engagement, il l'a eu aussi sur le terrain politique dans ce monde du radicalisme «de gauche» comme il aimait à insister auprès de Robert Fabre d'abord, puis de Jean Rigal.

L'amitié avait pour lui valeur de partage. Jusqu'à ce que la maladie commence à amputer ses sorties, «Pierrot» se démultipliait sur bien des terrains. Qu'ils soient sportifs, sans exclusive dans l'univers du ballon rond comme ovale pour celui qui fut l'ami du rugbyman Guy Boniface. Et aussi associatifs avec de nombreux coups de pouce locaux. Mais aussi festif pour ce danseur toujours vêtu du noir de l'élégance, tournant la valse comme personne.

La Corse, d'où est originaire son épouse Mireille, était une autre des passions de Pierrot Vivent qu'il aimait à faire découvrir et partager en ouvrant le gîte de la vaste maison familiale à ses proches, comme à ceux qui l'étaient moins.

Autant d'images qui défilent à l'heure du grand départ d'un homme de cœur qui n'avait pas manqué de se raconter dans un livre autobiographique coupant court à toute malveillance…

À son épouse Mireille, à ses fils et tous ses proches, «La Dépêche» présente ses sincères condoléances.

Ses obsèques seront célébrées ce vendredi 17 mars, à 10 h 30, à La Fouillade.

J.-P. C.


Colonel Dufour

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Actualités

Publié le 09/03/2017

 

Le 4e régiment étranger est le régiment de formation de la Légion étrangère. À ce titre, sa mission est de former l'ensemble des jeunes légionnaires, des cadres et des spécialistes au profit des régiments de Légion étrangère de la force opérationnelle terrestre. Cette mission particulière n'inclut donc pas de déploiement opérationnel dans les opérations extérieures ou sur le territoire national. Néanmoins, dans le contexte des attentats terroristes récents et afin de participer de façon tangible à l'effort sans précédent de l'armée de terre pour la protection du territoire national, j'ai décidé, en 2015, de créer une unité d'intervention de réserve (UIR) : la 6e compagnie de réserve du 4e RE. Une année après cette décision, marquée par un cycle de recrutement, de formations initiales et complémentaires et la remise officielle de son fanion de commandement à l'occasion de la cérémonie marquant les quarante ans de présence du régiment dans sa ville de Castelnaudary, le 19 novembre 2016, cette compagnie est aujourd'hui forte de quarante-trois militaires réservistes, officiers, sous-officiers et militaires du rang. Un nouveau cycle de recrutement et de formation est en cours. L'objectif est de doubler cet effectif d'ici l'été prochain en marquant un effort particulier sur le recrutement dans le bassin de Castelnaudary. À ce titre, je souhaite pouvoir engager la 6e compagnie de réserve dès l'été 2017 dans l'opération «Sentinelle», afin de soulager l'effort des régiments étrangers opérationnels.

La Dépêche du Midi


Le 4e régiment étranger recrute des réservistes en Lauragais

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Actualités

Publié le 09/03/2017

Le colonel Dufour a remis le fanion de la 6e compagnie au capitaine Toulouse lors des cérémonies d'anniversaire du régiment, en novembre./Photo DDM, Didier Donnat

Le colonel Dufour a remis le fanion de la 6e compagnie au capitaine Toulouse lors des cérémonies d'anniversaire du régiment, en novembre./Photo DDM, Didier Donnat

 

Les premiers recrutements ont eu lieu il y a un an, des réservistes qui seront projetés cet été dans le cadre de l'opération «Sentinelle».

Le régiment chaurien de la Légion étrangère recrute des réservistes et souhaiterait attirer dans ses rangs des jeunes gens de 18 à 25 ans, prêts à donner de leur temps contre un salaire. Pareil appel avait été lancé lors de la création de la compagnie de réservistes, il y a un an, et avait attiré de nombreux candidats, oui, mais – et c'est là le hic- venus de toute la France et peu de Castelnaudary alors que l'on souligne, ici que «c'est tout de même leur régiment».

Il est par ailleurs prévu de projeter une section de trente réservistes dès l'été prochain, dans le cadre de l'opération «Sentinelle» ou Vigipirate. Ils renforceront les régiments de la Légion dans la lutte contre le terrorisme, partout sur le territoire, dans des missions de surveillance et de protection des lieux publics, lieux de culte, dans les transports ou encore les grandes manifestations sportives, au cours de missions d'une quinzaine de jours.

Aujourd'hui, la 6e compagnie, commandée par le capitaine de réserve Laurent Toulouse, compte dans ses rangs deux officiers, dix sous-officiers et quarante militaires du rang — deux sous-officiers et trois militaires du rang sont en attente de contrat. Ont d'ores et déjà été formés sept sous-officiers et vingt-cinq militaires du rang — un bilan plus que convenable puisque, dans le cadre de la réserve, il faut tenir compte des disponibilités de chacun.

En moyenne, le nombre de jours d'activité par année est de trente jours, un nombre qui peut être revu à la hausse selon les missions, les besoins et bien sûr la disponibilité des intéressés.

Nourris, logés, blanchis, ils perçoivent à partir de 50 € nets par jour pour les militaires du rang, 75 € pour les sous-officiers. «Notre cible de recrutement, ce sont des jeunes de 18-25 ans du bassin chaurien, des étudiants de Jean-Durand, de la Raque ou de la Rouatière qui aient envie de vivre une belle aventure et de rendre service à la Nation», souligne-t-on au «4» où l'on précise qu'il ne faut pas de connaissances particulières et qu'il n'y a pas de niveau requis pour intégrer la réserve. Un casier judiciaire vierge est toutefois exigé. «Les volontaires, citoyens français âgés d'au moins 17 ans, issus de la société civile, disposant ou non d'une expérience militaire, souscrivent un engagement à servir dans la réserve opérationnelle. Fiers d'intégrer le 4e régiment étranger, ils font le choix de servir la France sans faire du métier des armes leur seule profession. Ils suivent un entraînement et une formation spécifiques et variés comprenant du tir, du combat ou encore du secourisme au combat.

Ils permettent de faire face à la simultanéité des opérations et d'accroître la capacité des forces à durer en renforçant les unités de l'armée d'active en participant, par exemple, à des missions de sécurité intérieure lors de crise sur le territoire national, intempéries, protection de sites ou sur les théâtres d'opérations extérieures en se voyant confier les mêmes missions que les militaires de l'armée d'active», souligne le colonel Dufour, commandant le 4e RE.


Repères

Le chiffre : 62

euros brut> la journée. C'est la somme perçue par un réserviste, militaire du rang, par jour. C'est 75 pour les sous-officiers.


«Engagés dès cet été»

«Nous sommes partis de zéro, là, nous en sommes à un effectif de soixante», constate avec satisfaction le capitaine Laurent Toulouse qui commande la 6e compagnie de réservistes. Il a eu à traiter plus de 130 dossiers. Le premier recrutement a connu un succès sans précédent. Les réservistes du «4» viennent, pour près de 40 % d'entre eux de Castelnaudary et des environs, 32 % de la grande région Occitanie, 15 % d'Île-de-France, 5 % du Nord, 3 % de l'est de la France, 3 % du Grand-Ouest et 2 % de Rhône-Alpes. Parmi eux, le sergent David Bousquet que les Chauriens connaissent bien puisqu'il est brigadier-chef principal dans la police municipale et dont l'expérience est considérée comme un vrai «plus» ici. Pour lui, c'est un challenge. Côtoyer les légionnaires au quotidien, au vu des bons contacts qu'il entretient avec eux, lui a donné envie d'intégrer la réserve. Côté entraînement, il témoigne : «Pour moi, c'est une expérience très enrichissante. L'encadrement et la formation sont au top. Ce sont de vrais «pros». On peut avoir une légitime appréhension avant de venir, quand on connaît le poids de la Légion étrangère, mais on est très vite rassuré». «On s'enrichit mutuellement, souligne l'officier supérieur adjoint. L'expérience du sergent va nous servir quand on va former les gens. Une vraie plus-value».

«La 6e compagnie fait partie intégrante du régiment, il n'y a aucune différence avec les gens d'active. Les réservistes sont des militaires à temps partiel, professionnels à 100 %», relève le capitaine Toulouse qui explique comment ces réservistes ont à suivre une formation initiale, avec des modules de tir de combat, de secourisme au combat, un de TIOR, technique d'intervention opérationnelle rapprochée. «Une fois ces prérequis acquis, les gens sont projetables». A noter que pour les formations, on s'adapte aux disponibilités de chacun.


Zoom

Renseignement > réserve. Les jeunes gens intéressés pour devenir réservistes peuvent se renseigner en appelant le bureau réserve au 04 68 23 76 94, le lundi.

Un stand > et des flyers. Lors des festivités de Camerone, il est prévu un stand pour accueillir et renseigner les candidats éventuels. Une communication aura également lieu dans le cadre des journées Défense et Citoyenneté avec distribution de flyers.

des mesures > incitatives. Des mesures ont été votées pour lesquelles on attend le décret d'application. Ainsi, il est prévu que les jeunes gens de moins de 25 ans qui accompliront au moins trente-sept jours de réserve par an, bénéficient i d'une prime de 100 € par mois ainsi que d'une allocation pour le permis de conduire, nets d'impôts comme leur solde de réservistes. Quant aux entreprises, elles bénéficient de mesures fiscales telles qu'un allégement de charges.

Dossier réalisé par Gladys Kichkoff


Sud Aveyron : à la manière des anciens, il ressuscite les fruits disparus

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Midi Libre

Publié le jeudi 9 mars 2017

BALTZER

Sud Aveyron : à la manière des anciens, il ressuscite les fruits disparus
Il a débuté son projet au printemps 2015 et compte le mener à terme en 2019. Son but : vivre autrement. MARC BALTZER

A Brousse-le-Château, Pierre Hagimanoli fait pousser un verger de variétés anciennes pour en transformer les fruits. Si tout va bien, ce vétéran de la Légion étrangère verra fleurir 650 arbres au printemps. Et ce n'est qu'un début.

Pour trouver les vergers de Nouals, sur les hauteurs de Brousse-le-Château, il faut éteindre son GPS. Pas pour mieux apprécier les paysages, pourtant bucoliques à souhait. Simplement pour arriver à destination. Depuis des années, une erreur cartographique envoie les voitures deux kilomètres plus bas, dans un autre hameau. En 2007, quand Pierre Hagimanoli s'est installé à Nouals, cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Il aspirait à la quiétude, après avoir traversé plusieurs vies professionnelles assez dingues, comme il le détaille avec des mots choisis. "Je suis né à...

La Légion étrangère dépoussière sa communication

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Ouest-France, toute l’actualité locale et internationale

Publié le 07/03/2017

En octobre, la Légion avait lancé sa page Facebook. Quatre mois plus tard, la page compte 37 621 abonnés.

En octobre, la Légion avait lancé sa page Facebook. Quatre mois plus tard, la page compte 37 621 abonnés. | DR

Facebook, Twitter, logo et site Web : la communication de la Légion étrangère est en pleine expansion. Il faut se faire mieux connaître pour recruter. Pour 2017, l’unité a besoin de 1 300 volontaires. D’où un effort significatif en termes de communication.

Les « soldats de la vieille Légion » (pour paraphraser un chant du 2e régiment étranger de parachutistes) se mettent à la page.

Lundi soir, le commandement de la Légion étrangère a dévoilé son nouveau logo. Un logo épuré, en blanc et noir, qui est aussitôt apparu sur le, tout aussi nouveau, compte Twitter de la célèbre unité que commande le général Maurin, et sur le site Web rénové de la Légion.

La page d'accueil du site web rénové.

La page d'accueil du site web rénové. | DR

Le site Web de la Légion constitue « la principale porte d’entrée pour les candidats », selon la direction de la communication de la Légion, à Aubagne. Le site a donc été modernisé, a intégré le nouveau logo et est plus aisément accessible depuis les smartphones.

Absentes, les couleurs verte et rouge du logo précédent. Le ton "képi blanc" a été choisi pour le nouveau logo.

Absentes, les couleurs verte et rouge du logo précédent. Le ton "képi blanc" a été choisi pour le nouveau logo. | DR

En octobre dernier, la Légion étrangère avait lancé sa page Facebook. À quand un compte Instagram ?

Com' offensive

Pourquoi cet effort ? Simple envie d’être au goût du jour ? La légion étrangère souhaite être « visible le plus largement et le plus authentiquement possible » explique-t-on à Aubagne.

C’est pourquoi "elle veut offrir la possibilité à ceux qui l’estiment, comme à ceux qui veulent la rejoindre, d’échanger avec et sur l’Institution ; d’obtenir des informations précises et de qualité ; de participer à son rayonnement international ; d’être tenus informés des différentes activités de ses régiments."

L’objectif numéro 1 reste bien le recrutement. Après une baisse de ses effectifs de 32 % au cours des 20 dernières années, la Légion veut retrouver, en trois ans (2015-2018), les effectifs perdus. Elle multiplie donc les initiatives : tournées d’information et de recrutement (une a eu lieu en Bretagne en janvier), communication tous azimuts, réouverture de bureaux de recrutement. Après 1 700 recrutements en 2015, 1 700 en 2016, l’objectif est de 1 300 pour cette année.

En 2019, 9 000 légionnaires seront donc au service de la France.


Une bourse aux armes pour partager une passion mais pas le passé

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La Voix du Nord

Par Cédric Gout | Publié le 05/03/2017

La région compte seulement trois amicales d’anciens légionnaires, dont celle de Phalempin. Ce dimanche matin, après le loto de la veille, l’association a organisé une bourse aux armes et objets militaires.

 

À l’entrée de salle des fêtes Jean-Baptiste Lebas, deux septuagénaires en uniforme et coiffés d’un béret rouge s’occupent de la billetterie. Pas besoin de plus pour sortir les 2€ d’entrée… Mais ces anciens parachutistes sont comme la plupart des exposants de cette bourse : souriants et passionnés par les objets militaires et tout ce qui touche à la Légion étrangère. Chaque année, la manifestation ainsi que le loto de la veille permet à l’amicale de venir en aide à ses membres lors des événements funestes de la vie. La bourse leur permet également de se retrouver entre passionnés.

Thierry Dauchy, le président de l’Amicale des anciens de la Légion étrangère, rappelle qu’il n’existe que trois amicales de ce type dans la région : à Lille, Valenciennes et Phalempin. «  Nous sommes 50 adhérents, onze anciens légionnaires et des anciens bérets rouges. C’est dans le sud de la France qu’on trouve le plus d’amicales parce que les régiments ont toujours été basés là-bas. » À la différence des associations d’anciens combattants comme l’UNC ou l’AFN, la Légion étrangère existe toujours et pourtant l’amicale phalempinoise compte peu de « jeunes ». «  En effet, c’est compliqué de faire venir les jeunes. Vous savez, quand on entre dans la Légion, c’est pour mettre de côté son passé. Les jeunes ont du mal à venir dans les associations d’anciens parce qu’ils n’ont pas envie de devoir plonger dans leur passé. »

Alors ce sont les anciens qui, via des associations comme l’amicale, cultivent les traditions de la Légion étrangère comme la Camerone, la fête de ce corps d’armée. Ou comme cette bourse aux objets militaires.

Ce dimanche matin, on trouvait de tout dans la salle des fêtes. De l’armement aux tenues, en passant par les insignes, les timbres, le vin du Puyloubier (vin de la Légion) ou des ouvrages, le collectionneur pouvait facilement repartir avec une trouvaille sous chaque bras.


Dix ans que leur fils est tombé en Afghanistan

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Ouest-France, toute l’actualité locale et internationale


Éric CHOPIN.

Michèle et Guy Pican, avec au centre la photo de leur fils Laurent, mort pour la France en Afghanistan en 2007. « Pas une demi-journée sans que nous y pensions »...

Michèle et Guy Pican, avec au centre la photo de leur fils Laurent, mort pour la France en Afghanistan en 2007. « Pas une demi-journée sans que nous y pensions »...  | 

Il y a dix ans, Laurent Pican, militaire en mission en Afghanistan, était tué par une bombe à Kaboul. Guy et Michèle, ses parents, témoignent sur leur douleur et leur combat pour la mémoire.

« Pas une journée ou une demi-journée que le souvenir du sacrifice de notre fils affleure », disent Guy et Michèle Pican. L'ancien directeur du lycée Saint-Vincent (en retraite depuis 2014) et son épouse, acceptent, à l'occasion du prochain débat autour du livre 1929 jours le deuil de guerre au XXIe siècle (lire ci-dessous), de témoigner.

Dans leur maison qui donne sur la baie du Mont-Saint-Michel, à Vains (Sud-Manche), ces parents endeuillés à jamais font part, avec maîtrise et élégance, de leur souffrance inextinguible, toujours là, même si le temps qui passe la rend, malgré tout, moins prégnante.

Dix ans que leur fils Laurent, adjudant au 13e bataillon de chasseurs alpins, a été tué, le 21 septembre 2007, par l'explosion d'une voiture piégée à la sortie de Kaboul. Le soldat, âgé de 34 ans, faisait partie de l'opération Pamir.

« Je n'ai pu lui dire adieu »

Ce triste jour-là est le « 11-Septembre » de la famille Pican. « En apprenant la mort de Laurent, nous découvrions qu'il se trouvait en Afghanistan, rappellent Michèle et Guy. Militaire depuis 1994, Laurent avait déjà participé à plusieurs opérations extérieures, au Liban, en Bosnie, au Kosovo, en Côte d'Ivoire. Mais là, il avait voulu, par sa discrétion sur l'Afghanistan, nous épargner des inquiétudes. Il a eu raison et nous lui disons merci. »

Le 21 septembre 2007, la vie des Pican bascule donc. Au fil des cérémonies officielles et des démarches, Michèle et Guy, ainsi que leur fille Catherine, découvrent « la seconde famille de Laurent qu'est l'armée ». Mais aussi les « maladresses, voire le manque d'humanité ou de compassion des institutions comme l'État ou l'Église ».

Michèle demande à voir le corps de son fils. Impossible. « Je n'ai pas pu lui dire adieu. » Durant plusieurs mois, elle sera dans le déni. Avant d'accepter « l'idée que c'était fini ».

Le premier choc passé, le couple Pican livrera à son tour, à partir de 2010, une émouvante bataille, celle de la mémoire. « Et si on écrivait un livre sur Laurent et sur ses camarades morts pour la France en Afghanistan ? » Débute alors un parcours du combattant, bien accompagné par l'association Solidarité-Défense. Une autre famille de soldats se joint à eux, puis cinq, puis dix, etc. Sous l'impulsion de Guy Pican, des parents et veuves vont ainsi témoigner pour le livre grand public réalisé par Nicolas Mingasson.

« Nous avons aussi lancé l'idée d'une stèle et d'un second livre, plutôt mémorial », poursuit Guy Pican.

Aujourd'hui, tous ces objectifs sont atteints. La première pierre d'une stèle dédiée à tous les soldats tombés lors des opérations extérieures depuis la fin de la guerre d'Algérie va être posée, fin mars, à Paris. Le beau livre mémorial, avec deux pages sur chacun des 90 soldats morts en Afghanistan, est sorti.

Tout cela ne ramènera pas Laurent. Mais Michèle et Guy Pican peuvent être fiers. D'abord de leur fils. Puis de leur mobilisation qui « inscrit dans le marbre » l'engagement jusqu'à la mort de ces jeunes gens exemplaires.


Neubeginn als Söldner

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Neue Zurcher Zeitung

von Christoph Wehrli 28.2.2017

 

Gut 2000 Schweizer standen in der Nachkriegszeit im militärischen Dienst der untergehenden französischen Kolonialmacht. In der Fremdenlegion sahen viele einen Ausweg aus den Nöten ihrer Randexistenz.

Der 18-jährige Jakob Holdener vor der Legion: In Indochina wurde er wegen «bewaffneten Überlaufens zum Feind und Zusammenarbeit mit dem Feind» in Abwesenheit zum Tode verurteilt. (Bilder: Chronos)

Der 18-jährige Jakob Holdener vor der Legion: In Indochina wurde er wegen «bewaffneten Überlaufens zum Feind und Zusammenarbeit mit dem Feind» in Abwesenheit zum Tode verurteilt. (Bilder: Chronos)

 

Seit ihrer Gründung 1831 spielte die Fremdenlegion, ein aus ausländischen Söldnern bestehender Teil des französischen Heeres, eine wesentliche Rolle in den Kolonialkriegen. In ihrer späten Phase zählte sie ihren grössten Bestand, 36 000 Mann (1953). Dem Kampf um Indochina, der 1954 bei Dien Bien Phu sein katastrophales Ende fand, folgte gleich der Unabhängigkeitskrieg Algeriens. Mit dem Land im Maghreb verlor Frankreich auch das Zentrum der Fremdenlegion in Sidi Bel Abbès. Die Truppe wurde darauf sukzessive verschlankt.

In der Zeit von 1945 bis 1962 dienten in der Légion étrangère 2200 Schweizer. Peter Huber (Universität Basel) hat ihnen eine sozialgeschichtliche Untersuchung gewidmet, die auf einem einzigartigen, mühevoll erschlossenen Quellenmaterial beruht: auf den Akten der Prozesse, die wegen Dienstversäumnis und Schwächung der Wehrkraft durchgeführt wurden. 424 Fälle hat der Historiker quantitativ analysiert und 38 Beispiele einzeln dargestellt, so dass sich sowohl eine Übersicht als auch ein unmittelbares, oft berührendes Bild individueller Lebenswege ergibt.

Vielerlei Flucht

Was führte die jungen Männer dazu, «den freiwilligen Tod zu unterschreiben», wie einer die Verpflichtung zum vorerst fünfjährigen Dienst benennt? Anders als bei den Freiwilligen im Spanischen Bürgerkrieg (1936–1939) sind es keine politischen Motive; das Engagement gilt dem «Vaterland Legion» und dessen Ehre («Legio patria nostra»). Auch ging kein Druck von verbreiteter Arbeitslosigkeit aus. Indessen gab es trotz Wachstum und beginnendem Wohlstand (ohne ausgebauten Sozialstaat) vielerlei Elend und Marginalisierung. Knapp ein Drittel der Legionäre stammte laut Akten aus ärmlichen Verhältnissen. Mehr als die Hälfte der Kinder gelernter Arbeiter wurden Waisen, Scheidungskinder oder Opfer häuslicher Gewalt (ein Stiefvater habe «mehr Schläge als zu essen» gegeben). 56 Prozent waren gerichtlich verurteilt, meist wegen kleiner Diebstähle oder anderer «Armutsdelikte». 40 Prozent waren einmal in einer Erziehungsanstalt – von «Brutstätten» spricht der Autor bei solchen Einrichtungen, ohne aber mechanische Zusammenhänge zu suggerieren. In wohlgeordneten Familien wiederum konnte es zu Konflikten mit der aufkommenden Jugendkultur kommen.

Ein Panzerspähwagen EBR: Diese Kriegsfahrzeuge kommen ab 1951 in Algerien zum Einsatz.

Ein Panzerspähwagen EBR: Diese Kriegsfahrzeuge kommen ab 1951 in Algerien zum Einsatz.

 

«Fluchtpunkt», wie sie Huber im Titel nennt, war die Fremdenlegion in doppeltem Sinn. Viele flohen dorthin vor Schulden, Prozessen oder Vaterschaftspflichten (und hoben vor Gericht ihre Rolle als Opfer der Verhältnisse vielleicht zu sehr hervor). Andere wurden eher durch eine Perspektive gelockt: Sie suchten den Aufstieg, strebten in eine exotische Welt oder einfach in die Ferne («ich war abenteuerlich und wollte eigentlich nach Amerika»), und wieder andere hatten Freude am Militär, waren damit aber in der Schweiz nicht zum Zuge gekommen. Die Fremdenlegion war bekannt, vor allem durch Filme – und durch warnende Aufklärung; ob aktive Werbung betrieben wurde, ist unsicher.

Heimat oder Hölle

Einen Neuanfang versprachen sich viele nicht zu Unrecht. In der Legion hatten sie endlich eine soziale Heimat. Hier «hat man keine Vergangenheit mehr, (. . .) so hat ein jeder dieselben Chancen», sagt einer, der, einst als «haltlos» eingestuft, den Aufstieg zum Feldweibel geschafft und auch geheiratet hat. Im Rückblick gilt die Legion als Lebensschule, in der man reifer geworden oder «wieder auf die gute Bahn gekommen» sei. Nach der Rückkehr in die Schweiz finden – sofern sich die Spuren nicht verlieren – viele den Tritt, wogegen einzelne wieder in eine Negativspirale geraten. Manche kommen in einer Kolonie oder in Frankreich zu einer zivilen Existenz.

 

Der ehemalige General Henri Guisan besucht 1951 Algerien und schreitet eine Ehrenformation der Fremdenlegion ab.

Der ehemalige General Henri Guisan besucht 1951 Algerien und schreitet eine Ehrenformation der Fremdenlegion ab.

 

Ist das verbreitete Bild der «Hölle» also zu korrigieren? Jeder zehnte Schweizer Legionär verlor im Dienst oder in der Gefangenschaft sein Leben. Und es bestätigt sich, dass die Truppe nach innen und nach aussen grausam sein konnte. Die unmenschliche Bestrafung von Verstössen gegen die rigide Disziplin war einer der Gründe, weshalb 18 Prozent der Schweizer einen Fluchtversuch unternahmen, zwei Drittel davon mit Erfolg. Legionäre waren ihrerseits, als Täter oder eher passiv, in Kriegsverbrechen verwickelt. Selten zeigen sich kritische Regungen wie in einem Brief: «Es geht mir sonst ziemlich gut, nur dass ich nicht geschaffen bin, um hier Leute zu töten, die mir nichts getan haben.»

Peter Hubers vielfältiges Bild lässt sich als nüchterne Würdigung der von einer «rage de vivre» getriebenen Menschen verstehen. Explizit ist aber sein Urteil über eine militärische Organisation, «die in den Metropolen Gescheiterte von ganz unten rekrutiert und gegen Schwache in den Kolonien ins Feld führt».


Bagnols : "Je ne pensais pas participer à un concert international"

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Midi Libre

Publié le 27 février 2017

Bagnols : "Je ne pensais pas participer à un concert international"

Une centaine de voix réunies, c’est émouvant. TH. D.

Sylvie chantera à Lyon le 21 mars avec les Chœurs de l'Armée rouge.

Le concert avec les Chœurs de l'Armée rouge à Lyon, c'est le 21 mars. Les quatre chorales qui ont donné un concert en hommage à ceux qui ont disparus dans un accident d'avion au-dessus de la Mer Noire à Noël y seront aussi. Elles vont même chanter en première partie du célèbre ensemble et interpréter un chant russe avec eux. Au total, près de cent choristes, non professionnels, se trouvent embarqués dans l'histoire. Comme ils viennent de chorales différentes, il leur faut répéter ensemble.

Tous étaient réunis ce dimanche 26 février au centre culturel pour une répétition. Avec Aliskey Kent à la baguette. L'ancien légionnaire, d'origine russe, est à l'origine de l'aventure. Il faut d'abord apprendre - de façon phonétique - la façon de prononcer les mots. Et on passe au chant. Cent voix ensemble, c'est tout de suite prenant.

"C'est très émouvant"

Sylvie, qui chante depuis deux ans avec la chorale Amadeus d'Orsan, est ravie de participer au projet : "C'est un très grand privilège. Je ne pensais pas qu'une chorale "rurale" comme la nôtre puisse participer à un concert international. Aliskey nous a dit : "N'ayez pas peur. On va y arriver." C'est du travail mais c'est une histoire merveilleuse et je trouve qu'on progresse à pas de géants."

Aliskey se défend d'être chef de chœur mais Sylvie trouve qu'il dirige tout ça de main de maître. L'exercice n'est tout de même pas simple : "On ne connaît pas les paroles. Il n'est donc pas évident d'avoir à regarder la partition et le chef à la fois." En tout cas, elle apprécie d'être dans un tel ensemble avec beaucoup de voix d'hommes et les quatre pupitres représentés (soprano, alto, ténor et basse) : "C'est très émouvant." Comme tous les autres, elle espère être à la hauteur de l'événement le jour J. Mais, déjà, se retrouver avec les Chœurs de l'Armée rouge sur scène, "ça va être quelque chose !".

# Une répétition publique de ces chorales aura lieu au complexe des Eyrieux dimanche 19 mars de 9 h 30 à midi. Entrée libre.


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