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Les bâtiments de la Légion sont tournés vers le social

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Publié le 19/01/2018

Le bâtiment Felin est en cours de construction. Le quota d'heures de travail dédiées à l'insertion sociale devrait être dépassé, selon le responsable de ce chantier./ DDM M.-H. D.

Le bâtiment Felin est en cours de construction. Le quota d'heures de travail dédiées à l'insertion sociale devrait être dépassé, selon le responsable de ce chantier./ DDM M.-H. D.

Le chantier de la 13e demi-brigade dela Légion étrangère avance. Il fournit du travail à de nombreuses personnes en insertion sociale. Sans compter que les soldats apportent un certain dynamisme démographique à La Cavalerie.

La Légion étrangère donne du travail aux personnes en difficultés. C'est le cas sur le chantier de la 13e demi-brigade, qui s'est installée à l'été 2016 dans le camp national du Larzac, implanté territorialement à La Cavalerie, Millau et Nant. En effet, les marchés d'infrastructures des armées ont prévu des clauses sociales permettant l'insertion de «personnes éloignées de l'emploi. Le ministère des Armées s'est fixé l'objectif de 50 000 heures d'insertion à réaliser entre 2016 et 2019». La nouvelle préfète de l'Aveyron était, hier, invitée à constater l'avancée du chantier et les efforts effectués sur l'insertion sociale.

La construction du bâtiment technique Felin en est la parfaite illustration selon Denis Vincent-de-Paul. «Les entreprises jouent parfaitement le jeu», a assuré l'adjoint au chef de service des achats de l'établissement de service des infrastructures de la défense de Bordeaux. Pour preuve, selon le responsable du chantier Felin, «nous avons contractualisé 3 200 h d'insertion sociale pour ces travaux. Nous avons déjà réalisé 2 466 h et nous espérons dépasser le quota de ces heures». Le rôle des organismes privés tels les agences d'intérim a également été évoqué. «Sans eux et les entreprises, les résultats évoqués n'auraient pas eu lieu».

Pourtant, Denis Vincent-de-Paul a rappelé les quatre obstacles majeurs qui pouvaient nuire au projet : «la multiplicité des tâches et des acteurs, le manque de mobilité des personnes en insertion, le manque de temps des entreprises et trouver les profils adaptés aux postes».

Favoriser l'économie locale

L'économie locale a été à son tour mise en exergue. Selon le ministère des Armées, «les entreprises aveyronnaises ont pu réaliser, à ce jour, plus de 20 M€ de chiffres d'affaires par le biais des marchés d'infrastructures». Sévigné, Cégélec, Boissonnade… participent, en effet, à la réalisation des bâtiments. Et il y a du travail. Le bâtiment 57 a été réhabilité sur trois niveaux, pour «offrir des conditions d'hébergement acceptables». Des travaux à hauteur de 7 M€ sur une durée de 19 mois de travaux.

Au total, depuis le début du chantier, trois personnes ont été embauchées en CDI, 18 travailleurs handicapés et plusieurs travailleurs longue durée font partie des effectifs. «L'objectif, c'est de favoriser l'emploi et le retour à l'emploi pérenne», affirmait Denis Vincent-de-Paul.


Un apport démographique pour les communes alentour

On croit souvent que le légionnaire doit rester au sein de sa brigade lorsqu'il embrasse une carrière dans l'armée de Terre. Il n'en est rien. Au bout de cinq ans, le légionnaire peut décider de résider dans les communes alentour.

«En fait, une des obligations quand on décide d'intégrer la Légion étrangère, c'est de vivre pendant cinq ans dans le quartier. L'État fournit le gîte et le couvert. Une mesure pour protéger le légionnaire car ce sont des jeunes qui sont militaires de rang et donc reçoivent une petite solde, et il ne faut pas oublier qu'en majorité, ils sont étrangers. Environ 30 % d'entre eux sont francophones. Les obliger à vivre ensemble, c'est aussi les préparer ensemble pour aller au combat», explique le capitaine Vandesavel. Le légionnaire peut toutefois sortir et découcher à sa guise lorsqu'il est en week-end ou en vacances.

Au bout de cinq ans, ce dernier peut alors demander à son regroupement de loger «en ville», c'est-à-dire dans les communes alentour. «Mais il doit s'être régularisé au niveau militaire car, quand on s'inscrit à la Légion, on peut donner un nom d'emprunt», précise le capitaine Vandesavel. Étant donné que les contrats de légionnaires sont de cinq ans, ce sont surtout des officiers et sous-officiers qui s'installent avec leur famille.

Turn-over des familles

De nouveaux arrivants pour les communes, avec un turn-over régulier car on ne dépasse pas quinze ans d'ancienneté sur un même site. Actuellement, environ 110 familles se sont installées à Millau et 130 à La Cavalerie. Des familles qui louent mais achètent aussi des biens immobiliers. «Certains investissent et comptent louer quand ils quitteront l'Aveyron. D'autres achètent car ils souhaitent revenir s'établir ici quand ils quitteront la Légion. Il se construit de nouveaux logements à La Cavalerie. C'est utile car, à une époque, il n'y avait pas beaucoup d'offres ici, on devait loger ailleurs. Avec ces nouveaux logements, les légionnaires pourront décider de rester». Un choix que devrait apprécier François Rodriguez, le maire de la commune.


Témoignages d'ouvriers

Deux personnes en insertion sociale, qui travaillent sur le chantier, ont témoigné de leur expérience.

Un jeune ouvrier était ainsi au chômage depuis un an. Il a trouvé du travail en avril 2017, son contrat s'achève en juin. Visiblement enthousiaste par son action sur le chantier, il a tenu à «remercier toutes les personnes qui m'ont encadré pour me faire évoluer dans le métier». Ne disposant par du permis, cette expérience professionnelle lui a permis de le passer et donc s'ouvrir d'autres portes.

Au chômage pour raisons médicales depuis deux ans, cet homme de 59 ans a retrouvé le chemin du travail via l'ANPE, qui lui a proposé de participer au chantier. L'occasion de demander «à passer deux formations car j'ai encore quelques trimestres à valider avant la retraite».


Le chiffre : 1000

Personnes > au sein de la Légion étrangère. C'est le nombre de légionnaires qui sont actuellement basés à La Cavalerie. Cela comprend les officiers, les sous-officiers et les militaires du rang plus communément dénommés soldats ou légionnaires. Mais l'effectif prévu est de 1 300 personnes. Un taux qui sera normalement atteint cet été.

Marie-Hélène Degaugue


Traduction

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