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Légionnaire toujours...

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2018




Dans la Légion étrangère, la guerre russo-ukrainienne n’aura pas lieu

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https://www.letemps.ch/

Alexandre Lévy, Aubagne Publié mardi 1 mai 2018

Près de 40% des recrues de la Légion étrangère en France sont aujourd’hui originaires de l’ex-URSS. Parmi elles, de nombreux Russes et Ukrainiens dont la solidarité – et pour certains l’amitié – a survécu à la détérioration dramatique des relations entre leurs deux pays

Deux hommes à la carrure imposante prennent place en silence d’un côté de la table. A l’invitation de Vladyslav, le sergent-chef du service de communication de la Légion étrangère, ils arrachent d’un geste sec de leur poitrine le scratch qui indique leur nom de famille et leur groupe sanguin. Cela doit rester confidentiel. Iouri, 43 ans, dont presque vingt ans de Légion, est originaire de Moscou. Volodymyr, 41 ans dont quinze sous le képi blanc, est, lui, Ukrainien. Il vient d’un petit village près de Dnipropetrovsk, dans l’est du pays. «Et maintenant vous aimeriez qu’on s’en mette plein la gueule, c’est ça?» demande très sérieusement Iouri, puis les trois hommes en treillis éclatent de rire.

Nous sommes à Aubagne, dans le sud de la France, dans le centre de commandement de la Légion étrangère, ce corps si particulier de l’armée de terre française qui, depuis 1831, accueille dans ses rangs des étrangers prêts à se battre – et à mourir – pour un pays qui n’est pas le leur. Depuis la chute du mur de Berlin, les Européens de l’Est y constituent près d’un tiers des recrues, atteignant certaines années les 40%.

«Il n’y a qu’une seule nationalité: légionnaire»

Un peu comme avec les demandeurs d’asile, les vagues successives correspondent ici aux soubresauts récents de l’histoire du Vieux-Continent. Ainsi, au début des années 1990, les Polonais se sont effacés au profit des ex-Yougoslaves, puis sont arrivés les Bulgares, les Russes, les Biélorusses, les Ukrainiens ou les Moldaves. Aujourd’hui, les ex-Soviétiques représentent le gros des troupes: Slaves et orthodoxes dans leur immense majorité, ils parlent presque tous le russe.

Pour ce qui concerne la génération de Iouri et de Volodymyr, ils sont aussi nés et ont grandi dans un seul et même pays, aujourd’hui défunt, l’URSS. «Ici, il n’y a qu’une seule nationalité: légionnaire», précisent les deux hommes de concert. Leur code d’honneur dit: «Chaque légionnaire est ton frère d’armes quelles que soient sa nationalité, sa race, sa religion. Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite qui doit unir les membres d’une même famille.»

Les officiers français ne cachent pas leur admiration devant ces hommes venus de l’ex-URSS. «Ils sont d’excellents combattants et ont une grande capacité de résilience et d’adaptation», témoigne le capitaine Cédric, qui prépare une prochaine mission en Géorgie. Ils sont aussi soulagés que le conflit russo-ukrainien n’ait pas eu d’effet sur leur loyauté, et aiment mettre en avant le rôle égalitaire mais aussi prodigieusement intégrateur de la Légion.

«Guerre médiatique»

Iouri et Volodymyr sont là pour en témoigner. Tous les deux se souviennent de ce jour de 2014 où leurs deux pays sont devenus ennemis. L’annexion de la Crimée, puis la guerre du Donbass… «Un mauvais film», affirme Volodymyr. «Un cauchemar», renchérit Iouri. Les deux hommes disent avoir suivi l’actualité à la télévision, se méfiant de la propagande et de la désinformation. Face à cette «guerre médiatique», ils se sont retranchés dans leur francité (ils ont été naturalisés tous les deux au bout des cinq ans réglementaires), leur famille et leur travail.

Leur amitié — Iouri est le parrain des enfants de Volodymyr et vice versa ­ — est restée intacte, même si les deux hommes n’ont, visiblement, pas été touchés de la même façon par les événements chez eux. Alors que Iouri, avec sa petite famille, continue de rendre tous les ans visite à ses parents à Moscou, Volodymyr, lui, n’est rentré qu’une seule fois pendant toutes ces années, et c’était pour enterrer son père. A l’écouter, on a l’impression que la révolution de Maidan et tout le reste s’est passé sur une autre planète et ne le concerne pas; en revanche, la paupérisation de l’est de l’Ukraine est bien réelle. «Personne n’abandonne son pays s’il peut y vivre décemment», dit-il.

De rares embrouilles

Vladyslav, le sergent-chef de la com, lui-même originaire d’Ukraine, assure qu’il n’a pas connaissance d’embrouilles ou même de tensions entre Russes et Ukrainiens de la Légion. A une ou deux exceptions près, assez «pitoyables» affirme-t-il, aucun d’entre eux n’est parti se battre sur place comme l’avaient fait il y a une décennie leurs camarades d'ex-Yougoslavie, lors de l’implosion de leur pays. Certains d’entre eux s’étaient alors illustrés de manière particulièrement sanglante dans cette guerre fratricide, à l’instar du Serbe Milorad Ulemek («Legia») ou du Croate Ante Gotovina.

En plus d’une tête bien vissée sur les épaules, Iouri et Volodymyr ont peut-être aussi un autre secret pour ne pas basculer dans la haine: la musique. Tous les deux sont des légionnaires combattants à part entière (à ce titre, ils effectuent ensemble des opérations Sentinelle sur le territoire français), mais le front sur lequel ils brillent le plus est la célèbre fanfare de la Légion. Une soixantaine de musiciens de choc qui défilent avec les célèbres «pionniers» (affublés de tabliers orange) tous les ans sur les Champs-Elysées. Ils ont aussi fait le tour du monde, en ambassadeurs de la France et de leur unité, et assurent l’animation lors de la plus grande fête de la Légion, Camerone, qui s’est tenue le 30 avril pour commémorer le sacrifice des leurs lors de la bataille mythique du même nom au Mexique en 1863. Iouri tient la trompette, Volodymyr le trombone. Parce que leur «véritable combat, c’est la musique».


Fontenay : les légionnaires du fort de Nogent héritent du drapeau d’un régiment légendaire

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http://www.leparisien.fr/

Corinne Nèves| 01 mai 2018


Fontenay, ce mardi. Le Groupement de Recrutement de la Légion étrangère (GRLE) au fort de Nogent, à Fontenay-sous-Bois, a enfin son drapeau. C’est celui du 11? régiment étranger d’infanterie, créé en 1939 et dissout en 1940, dont il aura désormais la garde. LP/C.N.

 

Le Groupement de Recrutement de la Légion étrangère a désormais la garde du drapeau du 11e REI créé en 1939 et dissout en 1940.

La traditionnelle fête des légionnaires du fort de Nogent avait une tonalité particulière ce mardi. Avec un jour de décalage par rapport aux commémorations du 155e anniversaire du combat de Camerone, le Groupement de Recrutement de la Légion étrangère (GRLE) qui occupe le fort depuis onze ans a, enfin, pu présenter son drapeau aux cadres, légionnaires du Groupement, comme aux invités, dont Thierry Marx, chef cuisinier et parrain du GRLE, et au public venu en nombre.

Le chef de corps, le lieutenant-colonel Yann Doutey, l’a rapporté de la maison mère de la Légion, à Aubagne (Bouches-du-Rhône) où il l’a reçu le 30 avril des mains du chef d’état-major de l’armée de Terre (Cemat). « Jusqu’ici nous avions un fanion de commandement car nous sommes moins de 200, explique le chef de corps. Désormais nous avons la garde du drapeau du 11e REI, emblème aux couleurs nationales, portant, à l’instar de ses régiments frères, la devise honneur et fidélité de la Légion étrangère », annonce-t-il avec fierté.

Le 11e REI se sacrifie pour couvrir la retraite des armées françaises

Créé dans l’urgence en novembre 1939, à l’orée de la Seconde Guerre mondiale, le 11e Régiment Etranger d’Infanterie était composé de 3 000 hommes, issus des régiments d’Afrique du Nord, ou recrutés parmi les étrangers engagés volontaires pour la durée de la guerre. Il a été le premier régiment étranger à être engagé sur le sol français dès décembre 1939, en avant de la ligne Maginot, sous les ordres d’une figure légendaire de la Légion étrangère, le colonel Maire.

Un des officiers du GRLE du fort de Nogent raconte : « Le 11e régiment étranger s’est illustré en mai 1940 dans les très durs combats du Bois d’Inor (Meuse) puis en juin 40, en se sacrifiant à Saint-Germain-sur-Meuse, pour couvrir la retraite des armées françaises face à l’offensive allemande ».

Afin d’éviter que le drapeau ne tombe aux mains des Allemands, le commandant prend la décision de le brûler. Quelques morceaux de soie brûlés et la cravate étaient conservés depuis lors au musée de la Légion étrangère, à Sidi-Bel-Abbès (Algérie) d’abord, puis à Aubagne. Un nouvel emblème, qui comprend la cravate ornée désormais de la croix de guerre 1939-1945 avec citation à l’ordre de l’armée, a donc été confectionné suite à la décision du Cemat.

Ce mardi, le drapeau était fièrement porté par l’adjudant-chef Zownir, président des sous-officiers du GRLE. Un emblème de plus pour ceux dont le code d’honneur stipule notamment : « Tu n’abandonnes jamais ni tes morts, ni tes blessés ».


Camerone 2 018. Un Rennais dans les premiers rangs de la grande fête de la Légion

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Pascal Simon Publié le 30/04/2018

Ce lundi 30 avril 2018, l’adjudant-chef (ER) Francis Ruiz participe à la commémoration de la bataille de Camerone, à l'occasion de la cérémonie traditionnelle de la Légion étrangère, à Aubagne.

Ce lundi 30 avril 2018, l’adjudant-chef (ER) Francis Ruiz participe à la commémoration de la bataille de Camerone, à l'occasion de la cérémonie traditionnelle de la Légion étrangère, à Aubagne. | D.R.

Ce lundi 30 avril 2018, l’adjudant-chef (ER) Francis Ruiz participe à la commémoration de la bataille de Camerone, à l’occasion de la cérémonie traditionnelle de la Légion étrangère, à Aubagne (Bouches-du-Rhône). Il a été désigné pour être l’un des accompagnateurs du porteur de la main du capitaine Danjou.

Ce lundi 30 avril est un grand jour pour l’adjudant-chef (ER) Francis Ruiz. Ce lundi matin, il accompagnera le porteur de la main du capitaine Danjou à l’occasion de la cérémonie traditionnelle de la Légion étrangère, à Aubagne.C’est en 1 863 qu’un détachement de 60 hommes commandés par le capitaine Danjou et effectuant une mission de sécurité, doit affronter 2 000 Mexicains ; réfugiés dans l’hacienda de Camerone, ces légionnaires se battent pendant huit heures ; avant de mourir, le capitaine Danjou fait jurer à ses hommes de se battre jusqu’au bout et de ne pas se rendre.

Francis Ruiz a été désigné pour être l'un des accompagnateurs du porteur de la main du capitaine Danjou. | D.R.

Ce serment sera tenu. Plus tard, la prothèse de la main gauche de Danjou qu’il portait à la suite d’une blessure reçue à la bataille de Solférino, fut récupérée et déposée au musée de la Légion. Au travers du serment du 30 avril 1863, elle symbolise désormais le lien qui unit le chef avec ses légionnaires et l’engagement à remplir la mission, jusqu’au sacrifice ultime s’il le fallait.

"Honneur et Fidélité"

La première commémoration de Camerone eut lieu en 1906 dans le poste isolé de Ta-Lung au Tonkin mais ce n’est qu’en 1930 que Camerone devint officiellement la fête de la Légion étrangère. Les légionnaires en activité ou retraités commémorent ce fait d’armes, qui donne tout son sens à la devise de la Légion : Honneur et Fidélité ; ce faisant, ils tiennent à honorer la mémoire des leurs, tombés depuis 1 863, au service de la France, dans des combats un peu partout dans le monde et dans bien des Camerone demeurés inconnus, ainsi que celle de leurs camarades tombés au champ d’honneur depuis le Camerone de l’année précédente.

 

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À Aubagne, au Quartier Viénot où sont installés le 1er régiment étranger et le Commandement de la Légion étrangère, la cérémonie connaît un moment fort avec la remontée par le porteur de la main, escorté de ses accompagnateurs, de l’allée d’honneur, appelée « Voie sacrée », celle qui conduit au Monument aux morts, ramené de Sidi Bel Abbès (Algérie) en 1962.

En 2018, c’est le médecin colonel Jean-Louis Rondy, qui était le médecin lieutenant du 1er B.E.P. (Bataillon Étranger de Parachutistes) à Dien Bien Phu qui a été choisi comme porteur de la main du capitaine Danjou, pour rendre hommage aux médecins ayant servi dans les unités de la Légion.

Un Rennais accompagnateur

Choisi parmi les plus méritants de la Légion pour être accompagnateur, l’adjudant-chef (ER) Francis Ruiz s’est engagé en Algérie au R.M.L.E. (Régiment de Marche de La légion Étrangère), avant ses 17 ans, en mars 1944 ; il a fait la campagne de France et d’Autriche ; il a été un des tout premiers à rejoindre les unités parachutistes de la Légion étrangère créées en 1948 ; sergent-chef au 1er B.E.P. lors des combats de la RC4 (Route Coloniale 4), en Indochine, il verra disparaître au combat la totalité de son unité en octobre 1950 ; il sera alors fait prisonnier et il connaîtra les camps du Viet-Minh pendant 14 mois.

L’adjudant-chef Ruiz servira encore à la Légion jusqu’en 1956 et il quittera l’armée en fin 1963.Rendu à la vie civile, il travaillera 15 ans à Rennes, comme responsable logistique dans l’entreprise de transport Prost.

Il est officier de la Légion d’Honneur, médaillé militaire, titulaire de Croix de guerre 1939-1945 (au titre Indochine 1946) ; il participe régulièrement aux cérémonies patriotiques organisées à Rennes et dans l’Ille et Vilaine au sein de l’Amicale des Anciens Légionnaires et de l’Union Nationale des Parachutistes.


La Légion n’oublie pas Camerone

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Publié le 30/04/2018

La cérémonie d’hommage de la bataille de Camerone s’est déroulée samedi matin à Romorantin.

La cérémonie d’hommage de la bataille de Camerone s’est déroulée samedi matin à Romorantin. © Photo NR


Les 62 hommes du capitaine Danjou ont tenu jusqu’au bout leur serment. Pendant 11 h, ils ont résisté à 2.000 ennemis, en ont tué 300 et blessé autant. L’empereur Napoléon III décida que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau de la Légion d’honneur. C’est sans aucune note, ni hésitation que l’adjudant-chef Jean-Pierre Fusone a fait le récit du combat de Camerone qui fit entrer le petit village mexicain dans l’histoire le 30 avril 1863.


Une cérémonie d’hommage s’est tenue samedi matin sur l’esplanade de la Pyramide à Romorantin. « C’est la première fois qu’on fait Camerone à Romorantin, laissez-moi vous dire ma surprise et ma fierté de vous voir si nombreux pour montrer votre attachement à la Légion étrangère et au devoir de mémoire », s’est exprimé le président de l’Amicale des anciens de la Légion étrangère du Loir-et-Cher, entouré par une trentaine de légionnaires et parachutistes, des porte-drapeaux des associations patriotiques locales et une représentante de l’Association des descendants des volontaires ukrainiens de la Légion étrangère.


« Lorsque nous nous réunissions ce n’est pas parce que nous voulons jouer les anciens combattants, mais parce que nous avons les uns et les autres, chevillé au corps l’amour de la France », analyse Jeanny Lorgeoux, parmi les autorités civiles. « Vous êtes prêts à donner votre vie pour la défense de la patrie et de la République », précise le maire de Romorantin avant de rendre hommage aux légionnaires.


Le major Nandron, délégué de la Fédération nationale des anciens de la Légion pour la région Centre, a remis la médaille de la Fédération à Gilles Ferey, vice-président de l’Amicale du Loir-et-Cher.


Aubagne : Édouard Philippe préside le 155e anniversaire de Camerone

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https://www.laprovence.com/

Par Corinne Matias lundi 30/04/2018

 

La date marque la commémoration de la bataille de Camerone. Cet événement est le rendez-vous des institutions locales et nationales

Edouard Philippe a passé les troupes en revue avant de rendre hommage à la Légion et aux soldats engagés en ce moment sur les théâtres d’opération dans le monde.

Edouard Philippe a passé les troupes en revue avant de rendre hommage à la Légion et aux soldats engagés en ce moment sur les théâtres d’opération dans le monde. Photo Nicolas Vallauri

 

 

Barrages, chicanes, fouilles, chiens détecteurs de poudre et d’armes… il fallait montrer patte blanche ce matin pour accéder au quartier Viénot, à Aubagne, où se déroulait la cérémonie du 155e anniversaire de la bataille de Camerone.

Célébrée chaque année avec faste et dans la tradition pour rendre hommage aux légionnaires, cet événement reçoit régulièrement des ministres. L’an dernier, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, avait honoré de sa présence la cérémonie. Cette année, la situation du pays mobilisé contre le terrorisme, les hommes engagés sur différents théâtres d’opérations dans le monde ont donné à ce 155e anniversaire une importance encore plus particulière. Pour la première fois en effet, la cérémonie était présidée par le Premier ministre. Edouard Philippe était accompagné par Florence Parly, ministre des Armées et par le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état major de l’Armée de terre.

10 000 invités

De part et d’autre de la voie sacrée, 10 000 invités avaient pris place sur des gradins, parmi lesquels des anciens de la Légion. Les personnalités représentant les institutions ont remonté la voie sacrée, puis le colonel Guillaume Dujon a présenté les troupes au général Jean Maurin avant d’accueillir le Premier ministre. "Camerone, c’est l’un des plus hauts faits d’armes de notre histoire militaire", a-t-il souligné. En 1863, lors de la campagne du Mexique, 60 soldats dirigés par le capitaine Danjou ont fait le sacrifice de leur vie pour permettre le passage d’un convoi et renforcer le siège de la ville de Puebla. Un combat rappelé chaque année à Aubagne, dans les régiments étrangers en métropole et outre-mer, dans les unités engagées en opérations en Afrique et au Levant, et dans le monde entier. "Camerone, c’est le courage, la volonté de faire face, la fidélité à la parole donnée et l’esprit de sacrifice, a ajouté le Premier ministre. Ce combat dit aussi une part de ce que vous êtes aujourd’hui, 155 ans après, tant il est vrai qu’il constitue toujours le socle de la Légion étrangère."

Pour lui, le corps créé par Louis-Philippe en 1831, a réussi "l’alchimie parfaite de près de 150 nationalités, et forgé une troupe de combattants parmi les plus réputés au monde."
Edouard Philippe s’est ensuite incliné devant les drapeaux et étendards qui portent, a-t-il dit, "dans leurs plis le sacrifice des 40 000 légionnaires tombés pour la France, en servant la Légion, votre patrie."

Blessés et morts pour la France

C’est le moment le plus attendu de la cérémonie : des soldats portant la main du capitaine Danjou s’avancent jusqu’à la

C’est le moment le plus attendu de la cérémonie : des soldats portant la main du capitaine Danjou s’avancent jusqu’à la "boule", le monument aux morts de la Légion à AubagnePhoto Nicolas Vallauri

À la Légion, solidarité n’est pas un vain mot. Et ce sont ceux qui ont été blessés au combat et ceux qui ont secouru leurs frères d’armes blessés dans leur chair, qu’Aubagne honorait aussi ce matin. Ainsi, cette année, c’est un médecin, le colonel Jean-Louis Rondy, qui a porté la main du capitaine Danjou, moment le plus attendu de la cérémonie, entouré de médecin, infirmier, auxiliaire sanitaire, anciens prisonniers ou blessés. Ensemble, ils se sont avancés jusqu’à la "boule", le monument aux morts de la Légion à Aubagne.

"Cette main articulée en bois est un beau symbole : relique de Camerone, c’est aussi la main qui guide le plus jeune, qui secoue, qui empoigne le camarade blessé pour l’extraire du combat, qui soigne et qui accompagne sur le chemin souvent long et douloureux du rétablissement", a souligné Edouard Philippe qui a eu une pensée également pour les blessés, "touchés lors de l’attaque de leur poste à Tombouctou le 14 avril dernier. Je m’incline avec respect devant la mémoire des militaires morts pour la France cette année, qui sont allés au bout de leur mission, et spécialement le caporal Bogusz Pochylski et le sergent Anthony Paiba Valverde. Je pense aussi au colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, dont l’héroïsme a sans aucun doute à voir avec l’esprit de Camerone."

Patrouille de France

Outre la remise de décorations, le ministre a procédé à deux décrets de naturalisation. "Face aux défis du monde, le Gouvernement est mobilisé pour une France forte et lucide, où la crédibilité militaire que vous incarnez est une pierre angulaire de notre défense et de notre sécurité."
Très applaudis sur les Champs Elysées à l’occasion du 14 Juillet, les pionniers l’ont été aussi ce matin en défilant sur la place d’arme, vêtus de leur tablier et portant la hache sur l’épaule. Un engagement et une fidélité au pays, salués aussi par la patrouille de France, qui a laissé dans son sillage un nuage bleu blanc rouge.

De nombreuses personnalités

Parmi les nombreuses personnalités invitées à la cérémonie : Martine Vassal, Renaud muselier, Guy Teissier, Bernard Deflesselles, Gérard Gazay, le préfet Pierre Dartout, le préfet de police Olivier De Mazieres, le sous préfet Serge Gouteyron, Marie Emmanuelle Assidon, préfète déléguée à l’égalité des chances, la directrice de la santé aux armées Mme Gygax, le général Chavancy, Demier, Margail, Leveque…

Edouard Philippe a passé les troupes en revue avant de rendre hommage à la Légion et aux soldats engagés en ce moment sur les théâtres d’opération dans le monde.
Le Premier ministre a décoré plusieurs soldats pour leur courage lors d’opérations. Il a aussi remis deux décrets de naturalisation.
C’est le moment le plus attendu de la cérémonie : des soldats portant la main du capitaine Danjou s’avancent jusqu’à la "boule", le monument aux morts de la Légion à Aubagne

D'où vient cette tradition ?

La cérémonie de commémoration de la bataille de Camerone fut instituée en 1906. Depuis, le 30 avril est devenu la fête traditionnelle de la Légion étrangère et ce jour-là, toutes les unités, où qu’elles soient, se regroupent pour assister à la lecture du récit de ce combat.

À Aubagne, cet événement est le rendez-vous des institutions locales et nationales, c’est aussi l’occasion pour la famille de la Légion de se réunir et de se présenter à la population. En effet, il suffisait de s’inscrire pour assister ce matin à la cérémonie. Quant à la kermesse, elle continue demain en accès libre.

Une occasion que ce couple de Pertuis n’a pas voulu rater. "Il y a 20 ans, j’étais chargé de la sono de secours pour la cérémonie, raconte Jean-Christophe. Aujourd’hui, j’ai voulu faire connaître ce moment et la Légion à ma femme et à mes deux petites filles." Agathe, la soixantaine, et sa nièce étaient au premier rang et n’ont rien raté non plus de la cérémonie. "C’est important de soutenir notre armée, surtout en ce moment." "J’ai du mal à comprendre comment des hommes peuvent s’engager pour un pays qui n’est pas le leur et lui rester aussi fidèle", ajoute sa nièce qu’on sentait émue.

"C’est un idéal de vie, ils ont le sens du sacrifice", explique le colonel Dujon, qui rappelle que les Légionnaires sont engagés en ce moment au Mali, au Liban et en Irak. Sans doute trouvent-ils à la Légion quelque chose d’important. "C’est comme une deuxième famille, affirme le caporal chef José-Luis. Je me suis très bien intégré." Après 24 ans de Légion, il s’occupe du musée. "Camerone fait partie de l’Histoire, cette cérémonie est très importante, c’est une très grande fierté d’avoir reçu le Premier ministre".

Son camarade, le caporal chef Damien, raconte "son amour pour la France, profond", au sein de la Légion qu’il a intégrée après être passé dans la Marine. "Cela fait 10 ans, et je ressens une immense solidarité. Je sais qu’en cas de difficultés, partout dans le monde un légionnaire sera là pour moi, et moi pour lui."



Attention, la cérémonie de Camerone est annulée à Châlons

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Publié le 30/04/2018

 

Elle devait se tenir lundi à 15 h 30 au monument aux morts de Châlons. La cérémonie en souvenir du 155e anniversaire du combat de Camerone, organisée par l’Amicale des amis et des anciens de la Légion étrangère, a été annulée, a fait savoir la municipalité.


Les anciens de la Légion étrangère du Gers ont célébré le 155ème anniversaire du combat de Camerone

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https://lejournaldugers.fr/

Jean-Bernard Wiorowski - Le 29 avril 2018


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Le dimanche 22 avril 2018 en matinée, place de la Légion Étrangère à Auch (quartier du Seilhan à Auch), étaient réunis les membres de l’Amicale des anciens de la Légion Étrangère du Gers présidée par l’adjudant chef (en retraite) Ivan Baus afin de célébrer le  155ème anniversaire du combat de Camerone lors de l’expédition française au Mexique(1).

Ce fait d’armes Ivan Baus le synthétise en ces quelques mots : « « Ici ils furent moins de 60 opposés à toute une armée. Sa masse les écrasa. La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats français le 30 avril 1863 ». Et d’ajouter : « Ce fait d’armes résume le légionnaire. Il combat avec honneur et fidélité et remplit, au besoin jusqu’au sacrifice final, la mission qui lui a été confiée ».

Accompagné par de nombreux représentants des associations patriotiques du Gers et de ses drapeaux, avec la présence des véhicules militaires de collection de l’association FF-MVCG et son représentant Alfred Algeri, la place avait fière allure autour de la stèle du légionnaire. Un piquet d’honneur du 4ème régiment étranger rehaussait le caractère  de la cérémonie.

Après le lever des couleurs nationales et le dépôt de 3 gerbes, ce fut le moment pour les officiels et les personnes présentes d’aller se restaurer du traditionnel boudin accompagné de vin blanc.

Après la messe à la cathédrale d’Auch qui se déroula en présence de l’archevêque Maurice Gardes, eut lieu au monument aux morts sur la place Salinis la cérémonie officielle.

Sous l’autorité du Lieutenant-colonel Flourette,  délégué militaire départemental du Gers, Yves Ghisleni s'est vu décerné la médaille militaire au titre de son remarquable comportement au cours des opérations de maintien de l’ordre en Algérie et surtout grâce à son action primordiale dans la prise de la caserne tunisienne lors des opérations de Bizerte.

La médaille du combattant a été remise à Bruno Couaillac, ancien légionnaire, pour ses services militaires. Puis le dépôt de gerbes précéda l’émouvante lecture du récit du combat de Camerone par l’ancien  Caporal chef Konrad Knitl.

(1) La bataille de Camerone opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines lors de l'expédition française au Mexique (1863-1867). Le 30 avril 1863, dans une petite auberge de Camerone, les 63 légionnaires du capitaine Danjou tiennent leur serment de combattre jusqu'à la mort, face à 2000 mexicains : huit cents cavaliers et mille deux cents fantassins. Au soir d’une lutte épique, à court de munitions, les six derniers légionnaires chargèrent à la baïonnette les troupes mexicaines.


Sud-Aveyron : la mémoire du sergent Anthony Paiba Valverde saluée par la Légion

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LOLA CROS - Publié le 29 avril 2018

Sud-Aveyron : la mémoire du sergent Anthony Paiba Valverde saluée par la Légion


Tous les régiments de la Légion étrangère étaient représentés pour saluer la mémoire du sergent, aux côtés de sa famille.

 

Une cérémonie, en présence de la famille du défunt, était organisée samedi au sein du camp militaire de la Cavalerie.

Le sergent Anthony Paiba Valverde a fait, dans la nuit du 19 au 20avril, une chute mortelle à Mayotte. Le jeune équatorien de 24ans s'est tué tandis qu'il emmenait son régiment en mission pour lutter contre l'immigration clandestine sur l'île. Samedi, sur le camp militaire du Larzac, toute la Légion étrangère a entouré la famille du défunt pour une célébration solennelle.

Médaillé par la ministre des Armées

Père d'une petite fille et fiancé, Anthony Paiba Valverde servait la Légion depuis six ans. Il s'était engagé à ses 18ans. Salué pour son engagement, son professionnalisme, sa « rusticité », le sergent avait été envoyé en mission au Mali, aux émirats Arabes-Unis et en Côte-d'Ivoire, avant de partir pour Mayotte. Il est le premier légionnaire à mourir en mission depuis l'installation de la 13e DBLE sur le Larzac.

Au nom de la ministre des Armées, Anthony Paiba Valverde a reçu à titre posthume la médaille d'or de la défense nationale.


L’œil vagabond d’Yers Keller au château de Tours

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Publié le 28/04/2018

Au château de Tours, les visiteurs entament un véritable voyage à travers le monde grâce aux aquarelles colorées et réalistes d’Yers Keller.

Au château de Tours, les visiteurs entament un véritable voyage à travers le monde grâce aux aquarelles colorées et réalistes d’Yers Keller. © Photo NR

 


Yers Keller invite les Tourangeaux au voyage avec ses carnets de route et ses photos réalisées autour du monde.

 

Je vous souhaite un bon voyage.

Pour clore son discours lors du vernissage de son exposition « L’Œil vagabond », jeudi soir, Yers Keller invite les visiteurs à découvrir ses aventures à travers le monde.
Véritables témoignages de ses multiples voyages, plus de cinquante extraits de carnets de route et plus de vingt photographies en noir et blanc sont exposés dans cinq salles, au troisième étage du château de Tours. Pinceaux, palettes de couleurs, appareil photo, boussole et autres carnets se mêlent parfois dans des vitrines, disposées au milieu de certaines pièces.

Peu avant son discours, cet Allemand d’origine à la vie mouvementée (né en ex-RDA, emprisonné un an et demi pour avoir tenté de fuir puis expulsé à l’ouest avant d’entrer dans la légion étrangère) a réalisé une visite improvisée avec quelques personnes, très à l’écoute. Il n’hésite pas à expliquer ses voyages, sa manière de faire, et à donner des anecdotes. Il raconte que tous ses dessins ont été faits sur place, lors de ses périples. « Je veux montrer mes impressions sur place. L’idée, c’est de faire le dessin avec des annotations de couleur. Puis, dans un deuxième temps, on met la couleur. » Il poursuit, avec un large sourire : « C’est comme un deuxième voyage, mais à la maison. »
Terres de prédilection
Son travail est diversifié. On y trouve des monuments ainsi que de nombreux moments de vie. L’humain y a toujours une place importante. Détaillées et minutieuses, ses aquarelles semblent presque réelles. « On s’y croirait », entend-on d’ailleurs devant certaines d’entre elles.

Égypte, Pakistan, Inde, Turquie, Chine, Russie, Ouzbékistan ou encore Tchad… Ses terres de prédilection se trouvent en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique. Sans oublier la France et ses quelques aquarelles bordelaises, parisiennes ou languedociennes-roussillonnaises. Les Tourangeaux, eux aussi, ont la leur.

Avec ce petit bout d’évasion au cœur de Tours, Yers Keller a réussi son pari.
Jusqu’au 22 juillet, au château de Tours. Du mardi au dimanche, de 14 h à 18 h. Fermeture exceptionnelle les 1er mai et 14 juillet. Tarifs : 4 € (adultes), 2 € (réduit), gratuit moins de 12 ans.

Aix-en-Provence: l'artiste Nicolas de Staël expose son art, résultat d'une année de fulgurances

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Par Carole Barletta vendredi 27/04/2018

 

L'Hôtel de Caumont propose un voyage pictural inédit au travers de 71 peintures exposées jusqu'en septembre

Quelques nus rares dans l'oeuvre de l'artiste dont cette "Femme Assise". Son corps se fond dans l'atmosphère d'un ciel d'orage, elle est un personnage invisible mais dont la présence nourrit la toile, l'absente, peut-être, la bien-aimée...

Quelques nus rares dans l'oeuvre de l'artiste dont cette "Femme Assise". Son corps se fond dans l'atmosphère d'un ciel d'orage, elle est un personnage invisible mais dont la présence nourrit la toile, l'absente, peut-être, la bien-aimée... Photo Serge Mercier

 

Un incroyable voyage dans le temps, la matière, le génie créatif d'un homme, la façon dont il a revisité des ciels brûlants ou la douceur d'une fin de jour, le regard qu'il a posé sur un tronc noueux ou des vestiges antiques, réinterprété les lignes de l'espace... C'est ce que propose l'exposition "Nicolas de Staël en Provence" au centre d'art Hôtel de Caumont. Lors d'une pré-visite hier, les commissaires de l'expo, Gustave de Staël, son fils, et Marie du Bouchet, ont levé le voile sur cet événement sobrement mis en scène par Hubert Le Gall.

La proposition est unique : consacrer une monographie sur la période qui a conduit le peintre en Provence entre juillet 1953 et octobre 1954. L'artiste a fui le ciel gris parisien pour s'installer dans le Vaucluse, à Lagnes et à Ménerbes. Après des années de misère, Nicolas de Staël entre dans la lumière à la faveur d'une exposition qui lui est consacrée à New York où vit le marchand français Paul Rosenberg. Celui-ci a déjà sorti Braque, Matisse et Picasso ; il propose au peintre qui n'a pas 40 ans une autre exposition exclusive en février 1954. Pendant ce temps posé en Provence, de Staël va être d'une rare fulgurance : il va peindre 254 tableaux et plus de 200 dessins. Dessins dont la plupart sont réalisés d'un coup de stylo-feutre ou à l'encre de Chine, un trait d'une précision remarquable et d'une pureté sans faille, la plupart réalisés lors d'un voyage qu'il accomplit alors en Sicile : il pose les bases géométriques de l'espace, il nourrit à son retour les toiles de couleurs nouvelles, violentes, parfois déroutantes, cobalt, orange, violet. Les éboulis et séismes s'invitent dans l'oeuvre, et, fait remarquer Marie du Bouchet, on glisse "vers la couleur pure, ces aplats de lumière" qui posent Agrigente et Syracuse.

De cette période, de Staël oublie l'épaisseur de la matière pour découvrir la fluidité et renoue avec le noir originel de nuits de crépuscule. Il travaille dans l'urgence et la solitude, femme et enfants sont retournés à Paris et sa liaison passionnée avec Jeanne s'avère sans issue. Mais il peint, avec acharnement, modifie irrémédiablement son trait, certaines de ses toiles expédiées à son marchand, encore fraîches, doivent être reprises.

C'est cette formidable évolution picturale que retranscrit l'exposition au travers 71 peintures et 26 dessins, issus de quelques musées et pour la plupart, de collections particulières, qui est donnée à voir.

Repères

Nicolas de Staël est né en 1914 à Saint-Pétersbourg. Sa famille fuit la révolution, quitte la Russie pour la Pologne. Orphelin, il est recueilli par une famille russe en Belgique. Il étudie les Beaux-Arts, voyage dans le Midi et en Espagne, découvre Cezanne, Matisse, Braque et Soutine, réalise sa première exposition en 1936. Un temps dans la Légion Étrangère, il s'installe en 1943 à Paris avec sa première femme. Ses oeuvres sont aux cimaises au côté de celles de Kandinsky, il fréquente Braque, Reverdy, René Char, un marchand de tableaux américain rencontré en 1947 lui ouvre le marché de ce pays. Nationalisé français, le voilà exposé dans la galerie de Jacques Dubourg. Sa notoriété explose avec l'expo chez Knoedler à New York en 1953. C'est là où il s'installe une année en Provence avec sa femme Françoise et leurs enfants. En 1954, il emménage seul à Antibes, prépare de nombreuses autres expositions. Le 16 mars, il donne fin à ses jours.

Exposition du 27 avril au 23 septembre tous les jours de 10h à 18h (19h entre mai et septembre), nocturnes le vendredi jusqu'à 20h30.
Entrée 14 €€, réduit 10 €, famille 42 €, gratuit moins de 7 ans.
Visites commentées tous les jours à 17h : 20 €, réduit 16 €.
Hôtel de Caumont, 3, rue Joseph Cabassol, tél. 04 42 20 70 01, www.caumont-centredart.com


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