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Légionnaire toujours...

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2012...

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Les cérémonies de Camerone cette année seront également l’occasion de célébrer le "70e anniversaire de la bataille de Bir Hakeim". Nous rendrons hommage à nos anciens de la 13 et aux Compagnons de la Libération qui se sont brillamment illustrés contre les troupes de l’Axe dans le désert libyen.

A la fin du mai 1942, la première brigade des Forces françaises libres occupe le sud du dispositif de la 8e Armée britannique en Libye face aux Forces germano-italiennes de l’Axe. Point d’appui à l’extrême gauche du dispositif, cette position est d’une importance considérable, car elle est en mesure d’empêcher toute manœuvre d’encerclement par le sud des Forces alliées, en retraite désordonnée, après la défaite et la chute de Tobrouk qui ouvre la voie du Caire aux chars allemands.

Le 27 mai 1942, la position de Bir Hakeim, attaquée par la division blindée italienne "Ariete", soutient un combat acharné mené jusqu’à l’intérieur du point fort. L’ennemi, repoussé, laisse quarante chars sur le terrain.

Du 1er au 10 juin, la position, harcelée méthodiquement, est complètement encerclée par des forces allemandes et italiennes, en supériorité numérique écrasante. Le général Rommel, commandant les forces ennemies s’efforce de faire sauter ce verrou. A l’ultimatum exigeant une reddition, le général Kœnig, commandant la brigade française, répondra : "Nous ne sommes pas ici pour nous rendre."

Malgré les tirs d’artillerie et les bombardements aériens les plus violents, la Brigade repousse tous les assauts, ne cède pas un pouce de terrain, inflige à l’ennemi des pertes élevées.

 

L’incroyable audace d’un groupe de volontaires du Train réussit, de nuit, à faire pénétrer dans la position un convoi de trente camions. Le 10 juin cependant, toutes les ressources en eau, vivres, munitions, sont à la veille d'être épuisées. La garnison reçoit du Commandant de la 8è armée britannique l’ordre de se replier. Au cours de la nuit du 10 au 11, elle se fraie un passage de vive force à travers les lignes ennemies et les champs de mines, ramenant ses blessés et le matériel encore utilisable.

Par sa résistance prolongée au-delà de tout espoir et dont le retentissement mondial fut immense, la 1ère Brigade Française libre permit à la 8e Armée britannique de se dégager et de trouver le temps nécessaire au redressement de la situation, à El Alamein. Aux Français, alors sous l’oppression allemande, elle confirma leur foi en leurs destinées et en la victoire. La Résistance intérieure, celle de Jean Moulin et Christian Pineau, rejoint la France libre pour ne faire qu’une seule France combattante.

Le Cimetière, érigé sur l’emplacement même des combats, a été maintenu "In Memoriam". Une piste y conduit, jalonnée de Croix de Lorraine, à partir d’El Adem.

En raison de son isolement, les 182 corps qu’il contenait ont été transférés en ce lieu, où reposent aussi les quatre premiers soldats français tombés en Cyrénaïque, le 21 janvier 1941, et les six morts de l’opération de Koufra menée par le général Leclerc.

La participation française à la bataille d'El Alamein 23 octobre-15 novembre 1942

 

La bataille d'El Himeimat, 23-24 octobre 1942

En octobre 1942, le général Montgomery accueille dans le dispositif de la 8e armée les Français libres : les 1ère et 2e BFL font mouvement vers El Alamein.

Montgomery veut percer les défenses germano-italiennes par une attaque massive de l'infanterie au nord, et une action de diversion au sud, dans le secteur du massif de l'Himeimat qui surplombe le champ de bataille. Malgré les objections du général Koenig, la 1ère BFL est chargée de cette opération.

 

El Himeimat. Vue du champ de bataille
El Himeimat. Vue du champ de bataille. Source : Musée de l'ordre de la Libération

Dans la nuit du 23 au 24 octobre, après une longue marche d'approche, la 13e demi-brigade de Légion étrangère (DBLE), commandée par le lieutenant-colonel Amilakvari, attaque l'Himeimat. Vers 2 h, le 1er bataillon de Légion étrangère (BLE) se lance à l'assaut. Les combats sont particulièrement difficiles face aux parachutistes italiens de la division Folgore appuyés par l'artillerie et les blindés allemands. À 6 h, le 2e BLE attaque à son tour. Le 1er BLE est soumis à un violent tir d'artillerie, tandis qu'une contre-attaque des chars allemands entraîne le repli des légionnaires du 2e bataillon. Vers 8 h, venant de l'ouest, un groupement blindé est lancé contre le 1er BLE. À 9 h 25, Amilakvari est obligé de donner l'ordre de repli. Fermant la marche au milieu des champs de mines, le lieutenant-colonel Amilakvari est mortellement blessé à la tête par un éclat d'obus.

Amilakvari à El Tahag, le 10 août 1942

Amilakvari à El Tahag, le 10 août 1942. Source : Musée de l'ordre de la Libération

Épuisés par les combats de la nuit, les Français libres rejoignent le Qor El Laban au début de l'après-midi. Le bilan des pertes françaises s'élève 23 tués dont 2 officiers et 100 blessés dont 8 officiers.

Le 4 novembre, le maréchal Rommel obtient du Führer l'autorisation de replier ses troupes sur Benghazi (Libye). Les Britanniques s'engouffrent dans les lignes allemandes, tandis que les unités FFL de la 1ère BFL et de la 2e BFL, qui combat au sein de la 50e division anglaise depuis le 23 octobre, poursuivent leurs missions de reconnaissance et de harcèlement jusqu'au 15 novembre. Elles passent ensuite en réserve, employées à des missions de garde et de récupération. Seuls le BIMP, à partir du 22 novembre, et la "colonne volante", à compter du 4 décembre, poursuivent les forces germano-italiennes en retraite jusqu'en Tunisie.

Même si en termes d'actions et d'effectifs, la participation française à la bataille d'El Alamein a été limitée, elle revêt une importance symbolique en marquant l'engagement de la France Libre aux côtés des Britanniques en Afrique du Nord.
 
Plan de la bataille d'El Alamein

Plan de la bataille d'El Alamein. Source : MINDEF/SGA/DMPA

Selon les états de service il apparaît que les unités suivantes des Forces françaises libres ont de près ou de loin participé à ces opérations :

  • la 13e demi-brigade de légion étrangère (1er et 2e bataillon de la Légion étrangère) ;
  • le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique ;
  • le bataillon de fusiliers marins ;
  • le 1er régiment d'artillerie ;
  • le 1er régiment de marche de spahis marocains
  • la 1ère compagnie de chars ;
  • l'ambulance Hadfield-Spears ;
  • l'ambulance légère chirurgicale ;
  • le 1er escadron du train ;
  • compagnie de transmissions ;
  • compagnie de réparation ;
  • compagnie du génie ;
  • les bataillons de marche n° 5 et n° 11 (2e brigade française libre).

    Ordre de bataille de la 1ère BFL le 23 octobre 1942 dans la région de l'Himeimat
    Commandant de la brigade le général de brigade Koenig
    Etat-major et quartier général
    Chef d'état-major lieutenant-colonel Masson
    1ère compagnie de transmissions
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    Le général Koenig et ses officiers à Bir Hakeim

    Le général Koenig et ses officiers à Bir Hakeim. Source : SHD

    Groupement A
    Commandement le groupement et la 13e DBLE lieutenant-colonel Amilakvari
    Adjoints capitaines Arnault et Saint Hillier
    1er bataillon de légion étrangère chef de bataillon de Bollardière
    22e compagnie nord-africaine capitaine Lequesne
    2e bataillon de légion étrangère chef de bataillon Bablon
    Une section de trois chars Crusaders de la 1ère compagnie
    Une section de trois automitrailleuses et une section de trois autocanons du 1er RSM
    Détachement du génie

    Groupement B
    Commandant du groupement et du bataillon d'infanterie de marine - Pacifique (BIMP) chef de bataillon Bouillon
    Section du 1er régiment d'artillerie
    Section de défense anti aérienne du 1er bataillon de fusiliers marins (BFM)
    Section du génie

    Groupement C
    Commandant le groupement et le 1er régiment d'artillerie (RA) lieutenant-colonel Laurent-Champrosay
    3e régiment d'artillerie britannique
    2e compagnie anti char capitaine de Sairigné
    1er bataillon de fusiliers marins (unité de DCA motorisé) capitaine de corvette Amyot d'Inville
    Batterie de DCA britannique (42e régiment indien d'artillerie)


    Groupement K ("colonne volante")
    Commandant du groupement et du 1er régiment de marche de spahis chef d'escadron de Kersauson
    1ère compagnie de chars Crusaders (lieutenant Divry)
    Un escadron à cinq pelotons de trois automitrailleuses et un peloton de trois autocanons de 75 mm du 1er RMSM (capitaine Morel-Deville)


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