Après Hubert Juin et Jean Lebon dans la bibliothèque, voici qu’un nouveau poète vient de laisser définitivement ses empreintes à Athus: Edmond Dune est le nom du parc communal adossé au parc animalier. Poète, dramaturge, essayiste, Edmond Hermann est né à Athus le 2 mars 1914. Il est orphelin dès l’âge de deux ans, mais suit un parcours qui le mènera d’abord aux universités de Louvain et de Nancy puis à s’engager dans la légion étrangère juste avant la guerre 1940-45. C’est après avoir choisi le nom de Dune en littérature, qu’il s’est dirigé vers le journalisme et a fait carrière à Radio-Luxembourg. Edmond Dune est décédé le 25 janvier 1988.

Dans ses ouvrages, Edmond Dune maniait aussi bien l’humour et l’ironie que la tendresse, il ne perdait aucune occasion pour se déclarer sceptique sur tous les fronts: «Je suis contre, toujours contre. Contre tout», notait-il dans «Patchwork». Ce à quoi il ajoutait que «Nager à contre-courant donne du muscle à la pensée» ou, dans le même esprit: «Il tournait comme un lion en liberté autour d’une cage imaginaire», rappelle volontiers Paul Mathieu, le professeur-poète-écrivain à qui l’on doit cet hommage.

La manifestation, organisée par les autorités communales s’est tenue en présence des filles du poète et de quelques proches et d’André Lambert, président du CPAS. Elle a été prolongée en soirée par la représentation au centre culturel d’Athus d’une pièce de l’écrivain: «Gloire à Rudois». Une farce qui, dans une amusante mise en abyme, propose précisément d’assister à l’inauguration d’une statue érigée en l’honneur d’un enfant du pays. Cette pièce a été interprétée par quelques élèves de l’athénée royal d’Athus qui ont également lu des aphorismes extraits de «À l’enseigne de Momus».