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La Newsletter 15/01 de l'AALEME

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La Newsletter 15/01 de l'AALEME

Assemblée Générale Extraordinaire 2015 de l'AALEME.

Le samedi 24 janvier 2015 à 10H30, 6bis rue des pointes, 34920 Le Crès.


10H00 accueil. Café. Paiement des cotisations 2015 et, mise à jour si nécessaire.

10H30 assemblée générale ordinaire.

Ordre du jour :

1 - Minute de Silence,

2 - Le rapport moral du secrétaire général,

3 - Le rapport du trésorier sur la situation financière,

4 - Le rapport du vérificateur aux comptes,

5 - Le plan d’emploi des ressources pour l’année à venir,

6 - Le renouvellement, par tiers du conseil d’administration,

7- Élection au sein du bureau

8 - Vote des articles 27 à 33.

11H30 accueil des AALE.

11H45 apéritif : Kir ou jus de fruit, accoustilles salées.

12H30 repas

Menu :

Escalope de foie gras au deux figues.

Filet de loup à la fondue de poireau sauce champagne.

Magret de canard à la crème d'échalotte.

Légumes de Saison.

Cabecou au magret fumé.

Galettes des Rois et Royaumes.

Café.

Vin Blanc - Rosée - Rouge.

Prix : 30.50€. . A régler auprès de notre trésorière, avant le jeudi 22 janvier 2015, 12H00.

A l'adresse suivante : Trésorière AALEME, Espace les Chênes, 8 chemin des chênes, 34170 Castelnau le Lez.

Projet.

Article 27 :

Sections locales autonomes :

27/1 Le conseil d'administration peut, sur proposition du bureau, créer des sections locales autonomes de l'AALEME dans le respect des statuts de celle-ci.

27/2 Cette décision est entérinée par l'assemblée générale suivante de l'AALEME.

27/3 Il n'y a pas de minima d'effectif pour la création d'une section locale autonome.


Article 28 :

Dénomination, appellation et symbolique des sections locales autonomes :

28/1 Les sections locales autonomes reprennent, dans la tradition de la F.S.A.L.E., la dénomination d'A.A.L.E. suivie du nom de la ville ou du terroir de celle-ci.

28/2 Administrativement, elles prennent l’appellation de : AALEME, section locale autonome AALE ....

28/3 Elles disposent, à leur charge, de leur sigle, insigne, drapeau, bulletin, carte de membre, intitulé de compte...


Article 29 :

Revenus et dépenses des sections locales autonomes :

29/1 Ressources de la section locale autonome :

- Le montant des cotisations.

- Les subventions de la région et des collectivités locales.

- Les dons ‘’manuels’’ des membres bienfaiteurs.

- Les ressources créées à titre exceptionnel avec l’agrément des autorités compétentes.

29/2 Dépenses de la section locale autonome :

- Frais de gestion et de fonctionnement.

- Assurances.

- Cotisation F.S.A.L.E.

- Bulletin.

- Gerbes.

- Renouvellement matériel et symbolique.


Article 30 :

Fonctionnement des sections locales autonomes :

30/1 La section locale autonome élis son président, choisis parmi ses membres actifs, au cours d'une réunion.

30/2 Le Président de la section locale autonome s'appuie sur les membres de sa section qu'il juge nécessaire au bon fonctionnement de celle-ci.

30/3 Le président de la section locale autonome, rédige un règlement intérieur qui dans le détail règle la vie de la section locale autonome (sans oublier Columbarium et Caveau).

30/4 Il le fait approuver, lors d'une réunion, par les membres de la section locale autonome.

30/5 Il le transmet ensuite pour avis au Comité d'éthique de l'A.A.L.E.M.E. qui conformément aux Statuts, est le garant de l’honneur et de la fidélité légionnaire de l’amicale.

30/6 Après validation du règlement intérieur par le Comité d'éthique il est présenté au conseil d'administration qui le valide par un vote à main levée.

30/7 La section autonome locale peut faire appel au Comité d'éthique ou au Comité Médico-social conformément aux statuts.

30/8 En aucun cas l'A.A.L.E.M.E. n'intervient financièrement auprès d'une section locale autonome.

30/9 Le président a pour obligation, de fournir en début de chaque année, sa comptabilité au trésorier de l'A.A.L.E.M.E., le détail de ses activités au secrétaire général de l'A.A.L.E.M.E.

30/10 Cette comptabilité, comme le détail des activités, sont inclus dans le bilan de l'A.A.L.E.M.E., sous la rubrique de la section locale autonome, et, reçoit "Quitus" lors de l'assemblée générale de l'A.A.L.E.M.E.

30/11 Le non respect de cette obligation entraine de facto, la dissolution de la section locale autonome par le conseil d'administration de l'A.A.L.E.M.E. après avis du Comité d'éthique.


Article 31 :

Président d'une section locale autonome :

31/1 La section locale autonome est dirigée par un président élu par les membres de la section, qu'il anime, coordonne, propose, règle les affaires courantes et exécute les décisions prises en réunion.

31/2 Il représente de plein droit la section locale autonome auprès des autorités et des élus de sa ville ou, et, de son terroir.

31/3 Il est pécuniairement responsable de la gestion de sa section.

31/4 Le président de la section locale autonome est membre de droit du conseil d'administration de l'A.A.L.E.M.E.

31/5 Il occupe en outre, l'une des fonctions de vice-président de l'A.A.L.E.M.E.


Article 32 :

Membres des sections locales autonomes :

32/1 Les membres de la section locale autonome sont répartit conformément à l'article 6 des présents statuts et en ont les droits stipulés.

32/2 Les membres des sections locales autonomes sont membre de droit de l'A.A.L.E.M.E. sous l'appellation de leur section locale autonome d'origine.

32/3 Il assiste à ce titre, lorsqu'ils sont à jour de leur cotisation, à l'assemblée générale de l'A.A.L.E.M.E. et votent sur les domaines spécifiques à leur section locale autonome.

32/4 Ils ne payent qu'une seule cotisation annuelle auprès de leur section locale autonome.

32/5 Ils élisent leur président, choisi parmi les membres actifs de la section locale autonome.

32/6 Ils votent le règlement intérieur proposé par leur président.


Article 33 :

Dissolution d'une section locale Autonome :

33/1 Sur proposition du Président ou de la moitié des membres inscrits plus un, à jour de leur cotisation, la dissolution est votée par la section lors d'une réunion.

33/2 L'affectation des actifs est déterminée et votée.

33/3 Il en va de même pour la symbolique, les matériels ou biens de la section et, éventuellement, le caveau ou le columbarium.

33/4 Le conseil d'administration de l'A.A.L.E.M.E. suit dans le détail la réalisation des décisions prises par la section locale autonome : affectation des actifs, symbolique, les matériels ou biens de la section et, éventuellement, le caveau ou le columbarium.

33/5 Lorsque toutes les décisions prises par la section locale autonome concernant sa dissolution sont réalisées, le conseil d'administration de l'A.A.L.E.M.E. entérine la dissolution de la section.

33/6 La dissolution est inscrite à l'ordre du jour de l'assemblée générale suivante de l'A.A.L.E.M.E.

33/7 Lors de l'assemblée générale suivante de l'A.A.L.E.M.E., après"Quitus" donné sur la comptabilité de la section locale autonome et la confirmation de la réalisation des articles 33/2 et 33/3, l'assemblée générale prononce la dissolution de la section locale autonome.

Prévisions d'activités 2015

Réunion meusuelle du mois de février

Le vendredi 7 février 2014 à 20h00, salle général Michel Poulet.

AG 2015 de l'AALESE

?

Cérémonie nationale d'hommage aux militaires de la gendarmerie décédés dans l'accomplissement de leur devoir en 2014.

Le lundi 16 février 2015 à 9h00, région de gendarmerie de Languedoc-Roussillon, Quartier Lepic.

Conseil d'administration de l'AALEME

Le mercredi 25 février 2015 à 18H00, salle général Michel Poulet.

Réunion préparatoire aux cérémonies commémoratives

Le jeudi mars 2015 à 09H30, salle Claude Erignac à la Préfecture de région, 34 place des Martyrs de la Résistance.

Réunion plénière du CEACH

?

AG 2015 de l'AALE de Béziers

?

Réunion mensuelle du mois de mars

Le vendredi 6 mars 2015 à 20h00, salle général Michel Poulet.


AG 2015 de l'AALE de Laudun

?

Réunion mensuelle du mois d'avril

Le vendredi 3 avril 2015 à 20h00, salle général Michel Poulet.

Camerone 2015 de l'AALEME.

Le dimanche 19 avril 2013 à 10H45 au mémorial Camerone au Crès.

AG ANOCR 34

Le jeudi 23 avril 2015 Caserne Lepic et Parguel.

Cérémonie à la mémoire des militaires de la Gendarmerie et des parachutistes

tués lors des événements d'OUVEA.

Le mercredi 22 avril 2015 à 17H00 à la stèle, place de l'Europe. LATTES.


Camerone de l'AALE du Biterrois

?

Camerone de l'AALESSE

?

Camerone au 1° REG

Le jeudi 30 avril 2015

Camerone au 2° REI

Le jeudi 30 avril 2015

Camerone au 4° RE

Le jeudi 30 avril 2015


Réunion mensuelle du mois de mai

Le vendredi 15 mai 2015 à 20h00, salle général Michel Poulet.

Commémoration de la victoire du 8 mai 1945 à Castelnau le Lez

Le vendredi 8 mai 2015, Monument aux Morts à 10h00.

Commémoration de la victoire du 8 mai 1945 à Montpellier

Le vendredi 8 mai 2015, Monument aux Morts de toutes les guerres à 11h00.

Conseil d'administration de l'AALEME.

Le mercredi 20 mai 2015 à 18H00, salle général Michel Poulet.

Réunion mensuelle du mois de juin

Le vendredi 5 juin 2015 à 20h00, salle général Michel Poulet.

Commémoration de la guerre d'Indochine à Juvignac

?

Commémoration de la guerre d'Indochine à Palavas

?

Commémoration de la guerre d'Indochine à Castelnau le Lez

?

Commémoration de la guerre d'Indochine à Montpellier

Le lundi 8 juin 2013, Monument aux Morts de toutes les guerre à 9h30.

Commémoration de la guerre d'Indochine à Pérols

?

Repas champêtre de l'AALEME

Le samedi 13 juin 2015 à partir de 11H00 sur le domaine de Mireille.

Pour les habitués des méchouis de l'AALEME au parc de la Cadoule, continuer sur la D65 en direction du Nord et prendre à droite au prochain carrefour avant le panneau Millau Ales.

Kir de bienvenue,
brasucade de moules,
jambon au tonneau façon Marcel,
flageolets,
fromage
pâtisserie.
Vin.
Café
Prix : 22

Le bar de l'AALEME sera ouvert... mais payant...

N’oubliez pas verres, assiettes et couverts.

Les réservations et le règlement, libellé à l'ordre de l'AALEME, sont à adresser impérativement à notre trésorier, au plus tard le lundi 8 juin 2015. AALEME, Espace les Chênes, 8 chemin des chênes, 34170 Castelnau le Lez.

Cérémonie de l'Appel du Gl de Gaulle à Montpellier

Le jeudi 18 juin, Monument aux Morts de toutes les guerre à 9h30.

Cérémonie de l'Appel du Gl de Gaulle à Castelnau le Lez

?

Cérémonie de l'Appel du Gl de Gaulle à Pérols

?

Repas champêtre de l'AALE de Laudun

?

Cérémonie dédiée à la mémoire des 1297 marins tués à Mers el Kébir

Le jeudi 2 juillet 2015 à 11h00 près de la capitainerie du port de Carnon.

Fête nationale à Montpellier

Le mardi 14 juillet 2013, Prise d'armes place de la Comédie suivit d'un défilé des troupes présentent à 9h30.

Fête nationale à Castelnau le Lez

?

Fête nationale à Pérols

?

71° anniversaire de la libération de Montpellier

?

EL Moungar

Le mercredi 2 septembre 2015 à 10h00 au quartier Colonel de Chabrière.

Réunion mensuelle du mois de septembre.

Le vendredi 4 septembre 2014 à 20h00, salle général Michel Poulet.

BAZEILLES

Le Vendredi 11 septembre 2015, 09:00 – 17:30 à Lunel.

Pique-nique de l'AALEME.

Le samedi 12 septembre 2015 à 11h00 chez Mireille.

Le bar de l'AALEME sera ouvert... mais payant...


Conseil d'administration de l'AALEME

Le mercredi 23 septembre 2015 à 18h00, salle général Michel Poulet.

Hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives‏

le vendredi 25 septembre 2015 à 17 heures au Monument aux Morts de toutes les Guerres à Montpellier.

Commémoration de la 170° SIDI BRAHIM

?

Saint Michel

?

Réunion mensuelle du mois d'octobre.

Le vendredi 2 octobre 2015 à 20h00, salle général Michel Poulet.

Réunion plénière du C.E.A.C.H.

?

Réunion de rentrée des amicales Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon‏

?

Cérémonie en hommage «aux morts de l'AALEME»

Le lundi 2 novembre 2015.

10h00 Messe.

11h30 Cérémonie au Caveau.

12h15 Vin d'honneur offert par la Mairie.


Hommage aux morts de tous les conflits

Le lundi 2 novembre 2015 à 11h00 au Cimetière St Lazare carrés militaires.

Réunion mensuelle du mois de novembre.

Le vendredi 6 novembre 2015 à 20h00, salle général Michel Poulet.

97° anniversaire du 11 novembre 1918 et aux Morts de tous les conflits.

Le mercredi 11 novembre 2015 à 10h00 au Monument aux Morts de toutes les guerres de Montpellier.

97° anniversaire du 11 novembre 1918 et aux Morts de tous les conflits à Castelnau le Lez

Le mercredi 11 novembre 2015 à 11h00 au Monument aux Morts.

97° anniversaire du 11 novembre 1918 et aux Morts de tous les conflits à Pérols

Le mercredi 11 novembre 2015 à 12h00 au Monument aux Morts.

Conseil d'administration de l'AALEME

Le mercredi 18 novembre 2015 à 18H00, salle général Michel Poulet.

Messe de la Sainte Geneviève

Le jeudi 26 novembre 2015 à 10h00 en l'église Don Bosco.

Réunion mensuelle du mois de décembre.

Le vendredi 4 décembre 2015 à 20h00, salle général Michel Poulet.

Journée Nationale d'Hommage aux mort pour la France en AFN.

Le samedi 5 décembre 2015 à 10h00 à la Stèle en mémoire des Castelnauviens mort lors de la guerre d'Algérie.

Hommage aux morts pour la France pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie

Le samedi 5 décembre 2015 à 11h00 au mémorial A.F.N. de Sète.

Hommage aux morts pour la France en A.F.N

Le samedi 5 décembre 2015 à 17h00 au Monument aux Morts de toutes les guerres à Montpellier.

Repas de Noël de l'AALEME

Le dimanche 13 décembre 2015 à 12h00 à l'€urotel, Centre Commercial du Fenouillet, 34474 Pérols. Tel : 04 67 50 27 27.

LAUDUN A Notre Dame la Neuve Messe de la Nativité

Publié le 26/12/2014

Les lumignons sont déposés par le Père Philippe Jullien Picasa
La Crèche de Notre Dame La Neuve Picasa
Les choristes militaires et civils Picasa
Au pied de l'autel Picasa
Les servants de messe et la foule des fidèles Picasa

La traditionnelle messe de la Nativité célébrée à partir de 18H ce mercredi 24 décembre à Notre dame la Neuve a connu une très grande affluence de fidèles, estimée à près d'un millier de personnes comme l'a annoncé le Père Philippe Jullien, à la fin de la célébration.

Il est vrai que cette cérémonie s'est déroulée avec la participation des familles des légionnaires du 1er REG, au premier rang duquel , on notait la présence du chef de corps, le Colonel Alexandre Coulet accompagné de nombreux officiers, sous officiers et légionnaires.

Il ne restait plus de places assises et le fond de l'église étaient envahis par des gens debout. La veillée de Noël a débuté à 18H, par la projection de la Pastorale jouée par les enfants du catéchisme à l'église de L'Ardoise.

A 18H30, en procession, ce fut l'arrivée de l'enfant Jésus porté à bout de bras par un légionnaire, accompagné du Père Philippe Jullien entouré des servants de messe et de nombreux enfants qui tenaient à la main des lumignons allumés.

Le cortège s'est rendu au pied de la crèche paroissiale où le santon de l'Enfant Jésus a été déposé par le célébrant. La cérémonie religieuse de cette messe de la Nativité a pu ensuite se dérouler.

Une cérémonie rehaussée par la présence du chœur des légionnaires et de la chorale paroissiale. Un moment religieux très fort, marqué par des chants liturgiques de noël, en français et en latin, où se trouvaient à l'unisson les voix graves et solennelles des choristes militaires et civils

Dans son homélie le Père Philippe Jullien s'est attardé avec son charisme particulier à évoquer Noël (jour des cadeaux) où Dieu a fait le plus beau des cadeaux en donnant son Fils. Il a ensuite rendu un hommage particulier à la grande famille des Légionnaires du 1er REG qui ont toujours répondus présents pour participer à cette célébration.

A la fin de la cérémonie, après avoir remercié toutes les personnes qui se sont investies pour la réussite de cette messe de la Nativité le Père Philippe Jullien a invité les fidèles à participer à la journée portes ouvertes des chrèches de Noël, du Quartier Général Rollet de ce jeudi 25 décembre jour de Noël, à partir de 14H.
La cérémonie religieuse de cette messe des familles s'est achevée dans la grande tradition des veillées de Noël avec beaucoup de solennité et de recueillement. Les fidèles, civils et militaires, ont participé à cette célébration dans la joie d'un grand moment de solidarité et d'amitié partagée avec la grande famille des chrétiens.

Charente-Maritime : la belle de deux détenus sur l'île de Ré tourne court

02/01/2015
Des gendarmes contrôlent l'accès au pont après l'évasion de deux détenus de la Centrale de l'île de Ré (Charente-Maritimes), le 2 janvier 2015 ( AFP / Xavier Leoty )
Des gendarmes contrôlent l'accès au pont après l'évasion de deux détenus de la Centrale de l'île de Ré (Charente-Maritimes), le 2 janvier 2015 ( AFP / Xavier Leoty )

Deux détenus se sont évadés vendredi matin de la Centrale sur l'île de Ré (Charente-Maritime) mais ont été rapidement arrêtés moins de deux heures après s'être fait la belle de cette prison construite dans une forteresse Vauban, d'où les évasions sont extrêmement rares.

Les deux hommes, dont ni l'âge, ni la durée de la peine n'ont été communiqués, travaillaient aux ateliers de la Centrale de Saint-Martin-de-Ré lorsque, vers 10H00, ils ont "agressé le technicien qui les encadrait, lui dérobant son portable, ses clefs et le ligotant avec du câble électrique", a indiqué le parquet de La Rochelle dans un communiqué.

"Ils sont ensuite sortis des bâtiments, parvenant à franchir le mur d'enceinte au moyen d'un câble électrique".

Des gendarmes contrôlent une route sur l'île de Ré après l'évasion de deux détenus de la prison de Saint-Martin-de-Ré, le 2 janvier 2014 ( AFP / Xavier Leoty )

Une fois à l'extérieur, "ils ont menacé une automobiliste avec une arme", dont la nature n'a pas été précisée par le Parquet, afin de se faire conduire sur le continent, de l'autre côté du pont, seul accès à l'île. Mais cette dernière "est parvenue à prendre la fuite", a ajouté le parquet.

Les deux fuyards ont été interpellés moins de deux heures après leur évasion par les gendarmes de La Rochelle, qui avaient "déployé un important dispositif de recherches comportant le contrôle du pont et le bouclage de la commune de Saint-Martin-de-Ré, notamment de ses accès routiers et maritimes".

"Des équipes territoriales, cynophiles, nautiques et des gendarmes motorisés, représentant une cinquantaine d'hommes, avaient été mobilisées dès l'alerte", a précisé le parquet.

 

- Rares évasions -

 

Les évasions de Saint-Martin-de-Ré, une Centrale d'une capacité d'accueil de 460 places en cellules individuelles aménagée dans une fortification conçue en 1690, par l'architecte militaire du roi Louis XIV, Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, pour défendre l’île, sont rares.

La sécurité est particulièrement renforcée dans les Centrales où sont rassemblés les condamnés purgeant de longues peines. En outre, sa situation géographique, sur une île avec un seul accès terrestre, induit une seconde difficulté de taille pour les candidats à la poudre d'escampette.

Le seul et unique cas d'évasion réussie est celui, en novembre’67, de Claude Tenne, un Suisse engagé dans la Légion étrangère, membre de l'Organisation armée secrète (OAS), rassemblant les "ultras" de l'Algérie française, condamné à perpétuité en mars’62 pour avoir participé en juin’61 au meurtre d'un commissaire à Alger. Il s'était évadé en se cachant dans la cantine d'un prisonnier libéré et les gardiens ne s'étaient aperçus de son absence que le lendemain, ce qui lui avait laissé le temps de s'enfuir avant le bouclage de l'île.

L'homme, âgé de 30 ans, n'avait pas été repris et était revenu en France après l'amnistie générale d'août’68 de nombreuses infractions commises en lien avec les évènements d'Algérie.

Plus courantes ont été les évasions réalisées lors de permissions de sortie. En juillet 2004, un prisonnier, profitant d'une formation professionnelle comme tailleur de pierre hors de l'enceinte de la prison, avait été repêché nageant en pleine mer après 48 heures de cavale où il avait passé la plupart de son temps tapi dans un buisson.

Localisation du centre pénitentiaire Saint-Martin-de-Ré d'où deux détenus se sont évadés, avant d'être repris ( AFP / I. Vericourt/E. Tôn )

En 2005, un autre détenu avait profité d'une activité en VTT avec d'autres prisonniers et des surveillants pour s'échapper en vélo, puis en volant une voiture, avant d'être repris trois mois plus tard. La dernière tentative remonte à juin 2013, lorsqu'un détenu s'était fait la belle lors d'une sortie sportive sur l'île. Il avait volé une voiture mais n'avait jamais réussi à regagner le continent et avait été repris au bout de quelques heures.

En 2014, l'administration pénitentiaire a constaté 24 évasions concernant 29 détenus sur tout le territoire.

Par Laurent ABADIE© 2015 AFP

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L'histoire de Zantig

Selon le témoignage oral de Sylven Gourvil.

Celui qui fut appelé "Zantig" s'appelait en réalité Alexandre Marie Lefebvre, né au Havre le 24 mars 1893 de Marie Perrine Ropars, sa mère (originaire de Cavan) et son père Eugène Maximilien Lefebvre, marin de profession. Les enfants Lefebvre ont ensuite été élevés par le second mari de Mary Perrine, Michel Kradtzoff, d'origine russe, vivant à Pleumeur-Bodou. Il y a eu 4 enfants de cette union. L'un de ses frères était marin-pêcheur, un peu braconnier à Pleumeur-Bodou. Il fut à plus son jeune âge confié à une nourrice, habitant Trégastel. Il ne fut pas scolarisé et commença à travailler dès l'âge de 13 ans comme maçon, avant de s'engager à l'âge de18 ans dans la Légion étrangère. De cette expérience (affecté dans un bataillon disciplinaire), il conserva un tatouage intégral sur le corps ("le roi Barca" : le paon et le serpent). L'histoire et la renommée de "Zantig" sont davantage connues à partir du moment où il a habité une sorte de "maison troglodyte" sur l'Île aux Lapins (encore appelée "l'Île aux Croix, en référence à un naufrage), face à la Grève Blanche, entre les deux guerres. Zantig y avait construit un abri maçonné sous un rocher vers 1930, une sorte d'habitation, qui fut bientôt appelée et connue sous le l'appellation "Le rocher à Zantig". Zantig vivait de la pêche à pied et en bateau (à bord de son canot "Les Perdreaux", 4, 50 m, peint au coaltar), pêche qu'il vendait aux touristes et à la population locale. Ses états de service retrouvés auprès de l'ENIM, précisent qu'il recevait une pension de matelot de 6ème catégorie, pour une navigation côtière de 1929 à 1942.

Il utilisait un va-et-vient pour relier l'île à la terre ferme proche. Il pratiquait aussi le petit élevage et braconnait volontiers la "sauvagine" avec un fusil à broche, datant de la guerre 1914-1918. On raconte qu'un coq blanc gardait son île en son absence. Il fut cependant chassé pendant la seconde guerre mondiale et dut se réfugier dans une maison abandonnée de la Grève Blanche. Il avait peu d'amis sauf celui que l'on appelait du surnom de "Loutre", qui vivait lui même dans un blockhaus, comme d'autres marginaux, le père Adam (qui habitait l'abri sous roches du "Père Eternel", Jean-Marie Even. Son décès survenu en 1968, fut aussi l'objet d'interprétations différentes : pour les uns, il serait décédé d'une pneumonie ; on l'aurait trouvé déshabillé et rasé de près sur son lit ; son corps fut transporté à l'église avec les honneurs d'un ancien combattant, et fut inhumé au cimetière ; pour les autres, la version diffère, décédé dans sa crèche, il aurait été transporté par les "gwénojen", sortes de lutins et enterré au cimetière de Trégastel.

Zantig termina sa vie hors de son île auprès d'une femme qui habitait "Run Ruz" (maison de Ch. Le Goffic).

Cependant, Zantig exerçait et exerce encore aujourd'hui une sorte de séduction et de fascination pour un personnage "en marge", très populaire, quoiqu'effrayant, à cause de l'ambiguïté de sa personnalité (sarcastique avec les "touristes", séducteur auprès des femmes (qu'il faisait passer dans sa barque sur son île), de ses extravagances ou de son excentricité. Zantig écrivait, chantait, exprimait ses idées avec un rire effrayant. Il fut autant diabolisé que redouté et estimé, peut-être à cause du fait qu'il représentait dans l'imaginaire local, un personnage "libre" de paroles et d'actes, vivant une forme d'insularité sauvage "rêvée", "fantasmée". D'autre part, on peut oser l'interprétation suivante : Zantig représentait juste après guerre et les bouleversements de la modernité sur un littoral peu aménagé, une forme de résistance et de provocation au changement et au "tout tourisme", une référence à une pluri-activité littorale vivrière, qui s'opposait à la recomposition sociale et professionnelle (sociologique) de la société littorale, à sa reconversion inéluctable. En effet, on peut retrouver la figure de ce type de personnage, qui a pu alimenter la littérature orale locale, sur d'autres littoraux armoricains.

Zantig fit même éditer des cartes postales auprès des éditions Waron et Vallée de Trégastel, dans la collection "la Bretagne pittoresque", le représentant dans ses différentes attitudes et pratiques vers 1933, se jouant ainsi du regard des autres et mettant en scène son personnage et sa "représentation", en participant de la construction de sa "légende" et de sa popularité.

La "légende" de Zantig a été racontée dans le film "Le Comptoir de Marie" sur Trégastel, et a fait le sujet du spectacle théâtral "Celui qui voulait voir passer Zantig", de l'association trégastelloise "Trégor, Jeunes Animations" et de la Cie de théâtre amateur "Une vie de chien", présenté au Centre des Congrès et de la Culture de Trégastel en mai 2002. Cette animation fut réalisée à l'initiative de Sylven Gourvil, professeur de Français, passionnée par l'histoire de ce personnage. La chanson de Zantig fut écrite et interprétée pour cette occasion par Norbert Guéguen. Les gens du pays disaient de Zantig "il faisait partie de notre vie". Nous avons pu vérifier auprès des anciens mais aussi des plus jeunes "trégastellois" la justesse et la continuité de cette affirmation.

La maison de Zantig et ses amis marins : remarquer les casiers de pêche, la civière à goémons (collection particulière)

Zantig attablé dans son intérieur (carte postale, collection particulière)

Zantig reprisant des filets de pêche (carte postale, collection particulière)
Zantig devant la porte de son logis troglodyte sous le chaos rocheux ; Zantig prend l'air selon la légende de la carte postale (carte postale, collection particulière)
Zantig et son canot avec un collègue marin-pêcheur : représentations stéréotypées des marins-pêcheurs bretons, au 2ème quart du 20ème siècle (carte postale, collection particulière)
Zantig à bord de son misainier : remarquer le va et vient, actionné avec un treuil (carte postale, collection particulière)
Zantig et ses casiers à homards (carte postale, collection particulière)
Zantig, complice, pose devant son canot pour l'objectif du photographe (carte postale, collection particulière)
L'histoire de Zantig, racontée par un touriste sur le dos d'une carte postale le 8 septembre 1933 (carte postale, collection particulière)
Carnet de pensionné de l'ENIM de Alexandre Marie Lefebvre (Zantig) en 1943 (collection particulière)
Mémoire de proposition pour l'admission au versement d'une pension en faveur de de Alexandre Marie Lefebvre (Zantig) pour ses années de service comme matelot de 6ème catégorie (collection particulière)
Etat de service du matelot Alexandre Marie Lefebvre (Zantig) de 1929 à 1942 (collection particulière)

Avant Camerone

Publié le 19 décembre 2014 par légionnaires-officiers

Avant-propos

Je me garde bien de me proclamer “historien”, trop n’en faut, alors même que nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à s’attribuer cette appellation et à déformer par le menu le passé en l’interprétant à leur manière, rendant les faits très différents de ceux réellement vécus. Ces manipulateurs de l’histoire agissent souvent pour survivre aux yeux des autres ou s’enrichir, alors que d’autres utilisent ce travestissement à des fins partisanes ou idéologiques. “Avec le recul, plus rien n’est bon, ni mauvais. L’historien qui se mêle de juger le passé fait du journalisme dans un autre siècle.” Emile Cioran. En fait, je me situe plutôt dans la catégorie naïve des “contemplatifs”, de ceux qui mémorisent et qui partagent leurs impressions, leurs réflexions et leurs coups de gueule et de cœur. J’ai retenu de mes lectures que chaque fois que l’homme fait un pas en avant dans ce qu’il appelle “le progrès”, il perd quelque chose…

Histoire de communiquer, je vous propose de passer un petit moment ensemble en lisant cette nouvelle intitulée “Avant Camerone”.

Mardi 15 avril 1844, Louis Philippe, roi des Français et Monsieur Guizot, chef du gouvernement, animent une séance à la chambre des Pairs. Le prince de la Moskowa, Joseph Nay, s’est étonné que la France ait cédé devant l’Angleterre en rappelant de Tahiti, le contre-amiral Dupetit-Thouars. La reine Pomaré joue la carte anglaise contre le protectorat français. Monsieur Guizot manque de dignité, dit-on dans les journaux et pourtant, la France à cette époque était prospère. C’était l’expansion des chemins de fer, l’amélioration des routes. Le commerce se portait à merveille, les “Magnifiques Galeries”, un des ancêtres de nos grands magasins, vendait des nouveautés qui attiraient bien du monde. A Paris, le prix du pain prenait deux vitesses ou deux prix, celui pour les riches et cet autre pour les pauvres qui devaient se contenter d’une seconde qualité… la France s’ouvrait, et particulièrement Paris, à l’art sous toutes ses formes, ainsi s’annonçait au théâtre “Le Français”: “Charles VII et l’Etourdi” et “Les mystères de Paris” à la porte Saint-Martin pendant que les mélomanes se rendaient au concert de Franz List au « Théâtre italien ». La littérature, quant à elle, n’était pas en reste, la maison Fournier annonçait la publication de “Cent proverbes de Grandville” et le “Siècle” offrait à ses lecteurs “Les trois mousquetaires”. Les publicités apparaissaient dans les journaux; l’eau milanaise enlevait les taches de rousseur, l’eau circassienne teignait les cheveux, les cigarettes “Raspail” étaient très efficaces contre l’asthme.

Les dames étaient en capotes, châles et manches à gigot et les messieurs en chapeau haut-de-forme, cravates à multiples tours et redingotes. Tout ce petit monde se donnait des émotions à domicile. Ils se réunissaient beaucoup entre eux et faisaient “salon” en lisant Alexandre Dumas, Eugène Sue et Balzac qui venait de donner pour la première fois le titre de “Comédie humaine” à ses œuvres.

Petits et grands bourgeois ne se préoccupaient guère de la misère atroce dans laquelle étaient plongés les ouvriers de la grande industrie naissante, celle-ci n’intéressait pas les parisiens enfermés dans leur bulle, seules Lille et Mulhouse et leurs environnements étaient concernés.

Loin de cette atmosphère au début de 1845, le chef de bataillon Vinoy, le futur général de 1870, était commandant supérieur à Sidi-Bel-Abbès, un modeste camp, perdu dans le bled où les troupes en opérations s’installaient en bivouac.

Une vingtaine d’années plus tard, après quelques sanglantes échauffourées, une ville naîtra, peuplée de 5 000 habitants. Un siècle plus tôt, les Deraouas et les soldats français s’étaient entr’égorgés à la même place. En 1865, s’y élèvera une cité prospère et pacifique. Les terres jadis incultes des alentours produiront de riches moissons.

En 1862, débute l’expédition française au Mexique, la Légion avait “l’arme au pied”. Lorsqu’un homme de guerre sait qu’une bataille fait rage quelque part, il brûle d’y participer. C’est ce qui se produisit ; la Légion était bien lasse de faire le service de garnison, de construire des routes, de creuser des puits, d’assurer la garde des pénitenciers de Ben Youd et de Boukanefis et de protéger quelques points isolés.

Elle ne figurait pas sur l’état des troupes envoyées au Mexique ni, d’ailleurs, sur celui du corps expéditionnaire de Cochinchine. Les officiers subalternes du régiment adressèrent une pétition à l’empereur qui eut le premier réflexe de punir les plus anciens de chaque grade, mais face à l’échec des contingents français devant Puebla, le 19 janvier 1863, arrivait l’ordre de mettre sur pied de guerre un régiment de marche destiné à renforcer le corps expéditionnaire au Mexique. Il ne restait plus en Algérie que le 3°bataillon et le dépôt.

Le régiment embarquait le 9 février 1863 et arrivait à Vera Cruz le 28 mars, 33 jours avant ce célèbre 30 avril où « L’armée française assiégeait Puebla… » mais c’est une toute autre histoire qui se préparait et qui fera l’objet d’une suite à cet article.

Christian Morisot

Prostituées et soldats, le couple indissociable de la Grande Guerre

13/12/2014

 

© DR | Carte postale datant de la Première Guerre mondiale représentant un poilu et une prostituée.

Texte par Stéphanie TROUILLARD

Dernière modification : 30/12/2014

Deux métiers ont souvent eu un destin partagé : les soldats et les prostituées. Ce fut particulièrement le cas lors de la Grande Guerre. Afin d'enrayer les maladies, l'armée française a même dû contrôler et organiser la prostitution.

"On gagnait tout ce qu'on voulait dans les lupanars de la zone et des camps. Là, c'était la bousculade, un dur, dangereux et écœurant business : cinquante, soixante, jusqu'à cent hommes de toutes les couleurs, de toutes les races, à faire par jour, sous la menace continuelle des avions, des bombardements." Dans ses mémoires ("Souvenirs d'un médecin de la préfecture de police et des prisons de Paris 14-18"), le docteur Léon Bizard raconte sans détour le quotidien sordide des prostituées durant la Première Guerre mondiale.

Alors que les combats font rage depuis août 1914, cette activité est des plus florissantes. Les soldats, éloignés de leur famille et plongés dans l'enfer de la guerre, sont en manque de compagnie féminine. "On peut mourir à tout instant, d'une seconde à l'autre. Quand la possibilité existe de répondre à son désir, il n'y a aucune retenue", raconte à France 24 le lieutenant-colonel Christian Benoit, auteur d'un ouvrage sur l'armée et la prostitution intitulé "Le soldat et la putain".

Une carte postale de la Première Guerre mondiale montrant avec humour un contrôle médical
© D.R.

Contenir les maladies

Depuis des siècles, les militaires et les prostituées partagent la même histoire. Pour Christian Benoit, il s'agit même d'un couple indissociable : "Cela s'explique par le fait que les armées sont des groupements d'hommes jeunes et célibataires qui ont besoin de temps en temps de rencontrer une femme, pas toujours pour coucher avec elle d'ailleurs, mais pour avoir aussi une présence. Cette masse d'hommes constitue une clientèle pour la prostitution. Les proxénètes arrivent tout de suite là où il y a des soldats."

Dès le début du XIXe siècle, l'armée se rend compte de l'ampleur du phénomène et surtout du problème des maladies vénériennes transmises lors de ces rapports sexuels. Alors qu'aucun traitement n'existe encore pour soigner la syphilis ou le chancre mou, la Grande muette décide de prendre des mesures. "Pour exercer, les prostituées doivent être inscrites auprès des autorités, soit dans les mairies en province ou à la préfecture de police à Paris. Elles doivent passer des contrôles sanitaires", détaille Christian Benoit. Malgré ces efforts, les maladies continuent de se propager en raison du grand nombre de femmes qui exercent dans la clandestinité.

Au début de la Première Guerre mondiale, ces professionnelles n'ont pas bonne publicité. Alors qu'une vague de moralisme s'abat sur une France qui part en guerre, elles sont accusées de tous les maux : "Cela a été vrai à toutes les époques. On l'a vu en 1870 ou en 1944. On s'en prend à elles. On les traite d'espionnes parce qu'elles rencontrent tout le monde. On cherche à les éloigner de l'armée, mais cela ne marche pas."

Les prostituées qui ont été envoyées loin du front ne tardent en effet pas à revenir. Elles savent que la clientèle des soldats les attend. "Elles arrivent très près de la zone de l'avant, qui est sous l'autorité militaire. Il y a aussi des villages non loin des combats où il reste encore de la population. Une partie des habitantes se livre elle-même à la prostitution pour diverses raisons. On fait aussi venir des prostituées. Ce sont des scènes assez apocalyptiques, de vraies maisons d'abattage", décrit l'auteur de "Le Soldat et la putain".

Des bordels militaires de campagne

Très vite, les médecins militaires font part de leurs inquiétudes quant à la propagation des maladies : "Au moins 20 a 30 % des hommes ont attrapé la syphilis durant la guerre. C'est vrai pour les soldats, mais aussi dans la population civile." Au cours de l'été 1915, l'armée prend ainsi des premières mesures pour tenter d'enrayer ce fléau. Elle met en place des dispensaires : "Les médecins en profitent pour interroger les hommes pour savoir qui les a contaminés de façon à rechercher la femme en question et essayer elle aussi de la soigner. Mais on découvre qu'ils sont souvent incapables de s'en souvenir. Ils sont tellement aveuglés par leur désir et les rapports sont tellement rapides qu’ils ne savent rien."

Durant le dernier semestre du conflit en 1918, l'état-major français franchit même un nouveau palier en important le concept des "bordels militaires de campagne" (BMC) déjà utilisés par l'Armée d'Afrique depuis la conquête de l'Algérie. Après avoir trouvé des locaux, ou même fait construire certains, l'armée sous-traite la gestion de ces établissements auprès de proxénètes. "On ne peut pas généraliser, mais il y en a eu dans certains coins, en particulier auprès des camps d'instruction souvent installés à la campagne dans des zones où il n'y avait pas de réglementation de la prostitution ou de contrôles médicaux."

Dans les rangs des autres belligérants de la Grande Guerre, le problème est aussi présent, mais les méthodes diffèrent. L'armée américaine interdit tout simplement à ses hommes la fréquentation des maisons closes : "Ils préfèrent contrôler leurs soldats avec le système suivant : tout homme qui a un rapport sexuel doit se présenter dans les trois heures qui suivent dans une station de prophylaxie où des soins lui sont donnés. S'ils sont malades sans avoir suivi la procédure, on leur prend la moitié de leur solde." Mais ce moyen de pression n'est pas toujours suffisant. À Saint-Nazaire notamment, où les Américains débarquent en France, ils vont largement contribuer à la propagation de la syphilis dans la ville en fréquentant des prostituées clandestines. Quand aux autorités britanniques, elles ne font rien en vertu de l'Habeas corpus, la loi anglaise garantissant la liberté individuelle : "Aucun contrôle n'est possible. La seule mesure qu'ils prennent, c'est de s'aligner sur les Américains au printemps 1918 en interdisant l'accès aux maisons closes."

Une pratique pas si lointaine

À la fin de la Grande Guerre, cette activité lucrative connaît finalement un ralentissement avec la démobilisation des poilus et le départ des troupes étrangères. Mais le XXe siècle va encore donner au couple "soldat-prostituée" de nombreuses occasions de se retrouver. "Durant la Seconde Guerre mondiale, des unités venues d'Afrique du Nord étaient accompagnées de BMC. Ces femmes les ont suivies jusqu'en Allemagne. Pendant la Guerre d'Indochine, la prostitution a continué avec les femmes du pays", explique Christian Benoit. "Après la Guerre d'Algérie, la légion étrangère a même ramené en France avec elle le système des BMC. Jusqu'en 1978, il y en avait encore dans quatre garnisons : à Corte, à Bonifacio, à Calvi et à Orange."

Malgré la loi Marthe Richard, qui interdit les maisons closes depuis 1946, ces établissements continuent d'exister : "C'était hors-la-loi bien sûr, mais c'était le système de la sous-traitance. L'armée se mettait en rapport avec un proxénète qui fournissait les filles. C'est toute l'ambiguïté de ce système." Une pratique qui a perduré pendant encore de nombreuses années. Le tout dernier BMC de l'armée en territoire français a fermé ses portes en 1995, à Kourou, en Guyane : "Un proxénète local avait porté plainte pour concurrence déloyale."

Un bordel militaire de campagne au Maroc dans les années 1920

© Wikimedia

Le vol et le manque d'hygiène dans les centres d'hébergement dénoncés par un sans-abri

publié le 03/01/2015

Toute l'année en France, des sans-abri meurent. Pour leur venir en aide, de nombreuses solutions sont mises en place, pas toujours efficaces.

Une équipe de France 3 est allée à la rencontre de sans-abri à Paris. Elle s'est rendue sur une place où se retrouvent les sans domicile fixe, comme Thierry Morel. Dans la rue depuis 3 ans, il est ancien sergent de la Légion étrangère. C'est la guerre qui l'a abîmé. Il fait partie des SDF qui refusent de dormir dans les centres d'accueil. "Faut coucher tout habiller parce que le lendemain vous n'avez plus de pantalon", explique-t-il. "Vous couchez dans les centres où il y a 60 personnes qui ne se lavent pas. Même ceux qui ont envie d'uriner, ça va vous uriner sur le coin de la gueule", déplore-t-il. Le vol, la violence, le manque d'hygiène, tant de raisons qui le poussent à dormir sur le trottoir.

"Un rejet de la France"

Il fait partie des quelque 30 000 sans-abri qui peuplent les rues de Paris. Lui se présente comme "un rejet de la France". D'ici quelques jours, il rencontrera une association pour un poste d'agent de sécurité. S'il le décroche, il gagnera une centaine d'euros, insuffisants pour quitter la rue.

Légionnaire Haberthur


Bonne année des Iles Gambiez...

Comedia 2014

Mercredi, 07 Janvier 2015 10:19


Traduction

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