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La Newsletter 16/28 de l'AALEME

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La Newsletter 16/28 de l'AALEME

Procès-verbal de l'Assemblée générale ordinaire du 13 juin 1931.

« LA LEGION»

Procès-verbal de l'Assemblée générale ordinaire du 13 juin 1931.

L'Assemblée générale est déclarée ouverte à 21 heures par le Président Maurer, assisté de tous les membres du Conseil d'administration, exceptés les camarades Franckenberg et Perfetti.

Le Président, avant de donner la parole au Secrétaire général, adresse ses souhaits de bienvenue au général Boulet-Desbareau, qui remercie par une allocution pleine de bonté et d'affection pour ses anciens légionnaires qu'il a eu l'honneur de commander comme colonel du 1er étranger, de 1920 à 1925. Le Président salue également le camarade et Mme Walter qui, de passage à Paris, ont bien voulu assister à la réunion; le camarade Isenmann, de la société de Bâle et enfin le maître Pourquet, l'auteur du monument inauguré à Bel-Abbès à la mémoire de nos glorieux morts, qu'il félicite du titre de « Légionnaire honoraire» qui lui a été conféré par l'ordre du 1er régiment étranger, en date du 1er juin 1931, sur sa demande il est aussitôt inscrit comme membre honoraire de la société.

Le camarade Heumann venant de faire son entrée et arrivant en droite ligne de Saïgon (Cochinchine), le Président lui adresse le salut amical de l'Assemblée tout entière et Heumann, très sensible à cette marque de sympathie, remercie le Président de sa fidèle amitié.

Le Secrétaire général donne lecture du procès- verbal de l'Assemblée générale du 11 mai 1930, qui est adopté sans observation. 11 est procédé à l'appel nominal des sociétaires; se sont excusés, les camarades Wetzel, Maladry, Saladieff, Bois, Gotthelf, Donbel, Fountaine, Hirtz, Honigmann et Donse, ce dernier avec un don de 50 francs pour la Caisse de secours immédiats.

Le Président invite l'Assemblée à se joindre à lui pour envoyer, au cours d'une minute de silence, une pensée affectueuse à tous nos chers morts. Cette pieuse manifestation terminée, il prononce l'allocution suivante:

« Mon Général, Mesdames, Chers Amis,
« Tout en respectant les usages, tout en me. conformant à l'ordre du jour, rassurez-vous, je serai bref, car notre chère société, tout comme les peuples heureux, n'a pas d'histoire et d'ailleurs la communion de nos pensées est si étroite, nos actes si naturels et notre raison d'être si élevée, qu'il suffit de nous regarder pour nous comprendre. « Cependant, et sans vouloir anticiper ni sur le rapport moral, dont lecture vous sera donnée dans quelques instants par le Secrétaire général, ni sur la situation financière que vous exposera notre Trésorier général, laissez-moi simplement vous dire que, grâce à l'esprit qui vous anime tous, nous pouvons envisager l'avenir de notre chère société avec une tranquillité parfaite.

« Voyez-vous, mes chers amis, et loin de moi l'idée de vous flatter, la Légion est toujours partout et chaque fois qu'on fait appel à son dévouement, on est sûr de sa réponse affimative; à tout et en toutes circonstances, elle répond invariablement « Présent! » je vous en remercie et, je puis bien vous l'avouer, j'en suis très fier, non seulement comme votre Président, mais également comme Président de la F. A. R. A. C. Car, sans vous en douter, vous occupez, de par votre bel esprit, votre discipline toute amicale et votre amour pour la France une place vraiment enviable dans notre grande famille fédérale.

« Et, depuis les Congrès tenus à Paris, en octobre et, tout dernièrement, à Sidi-Bel-Abbès, une nouvelle famille vous est dévolue puisque l'Union des Sociétés d'Anciens Légionnaires de France, des Colonies et de l’Étranger est définitivement constituée et, pour mon compte, je suis certain de son avenir.

« Et puisque l'occasion m'est offerte, je félicite le général Boulet-Desbareau du beau travail qu'il a fait pendant les cinq années qu'il a commandé le 1er étranger; son action bienfaisante a certainement été imitée par les valeureux chefs des autres régiments étrangers
et sûrement par le vaillant colonel Rollet qui, après avoir commandé pendant la plus grande partie de la grande guerre le régiment de marche de la Légion avec une énergie qui a fait l'admiration de l'armée tout entière, lui a succédé et qui, aujourd'hui, général et inspecteur de la Légion étrangère, peut faire rayonner son esprit « légionnaire» sur l'ensemble des cinq régiments, comme les branches d'un arbre séculaire rayonnent sur le sol qu'elles abritent.

« Enfin nous avons un protecteur puissant en la personne du général Stuhl, sénateur de la Moselle, qui, natif de la Lorraine annexée, est venu à la Légion comme tous les Alsaciens et Lorrains pour se soustraire au service militaire allemand et qui, après avoir été nommé successivement caporal et sergent partit au Tonkin et fut nommé sous-lieutenant à Formose. Aujourd'hui, et malgré sa brillante carrière militaire, malgré la situation prépondérante qu'il occupe dans les grandes Commissions de l'armée et des Finances au Sénat, il n'a pas oublié sa chère Légion, bien au contraire; il met tout son cœur, toute son activité et toute sa puissance au service de ses anciens frères, d'armes et c'est pour moi un devoir très agréable de lui offrir, au nom de la Légion toute entière, avec notre gratitude respectueuse, l'expression de notre inaltérable dévouement.

« Mes chers amis, continuons à nous rendre dignes de nos anciens afin de pouvoir, à notre tour, servir d'exemple aux jeunes et ainsi le Flambeau de la Légion se transmettra de génération en génération au profit de la France, la Patrie des Patries. »

La parole est donnée au Secrétaire général pour la lecture du compte rendu moral qui retrace l'activité et la vitalité de la société pendant l'exercice écoulé et qui se termine par le cri : « Vive la Légion! » lancé de toutes ses forces par son auteur.

Le camarade Carcket, Trésorier général, lui succède pour donner lecture de son compte rendu financier duquel il résulte les chiffres suivants.

Caisse mutualiste
En caisse au 1er janvier1930                        652.75
Cotisations et recettes au cours de l'année  4.203 »
4.855.75
Dépenses de toutes sortes                       4.659.75
Excédent de recettes                                196.40
4.855.75
Portefeuille au 1er janvier 1930.               30.537 64
Portefeuille au 1er janvier 1931.              32.344 52
Plus-value pour 1930.                             1.806.88

Caisse de secours immédiats
Solde en caisse au 1er janvier 1930           2.853.65
Recettes au cours de l'année.                   1.342.80
4.196.45
Secours distribués pendant exercice.        1.419.70
Solde en caisse au 1er janvier 1931           2.776.75
4.196.45
Le camarade Somekh, en sa qualité de Président de la Commission de contrôle, done lecture de son rapport d'où il résulte que les comptes du Trésorier général sont tenus avec un soin au-dessus de tous éloges et aussitôt le Président met aux voix l'adoption de ces conclusions et le rapport financier est adopté par acclamations.

Le Président remercie le camarade Corcket, Trésorier général, son adjoint, le camarade Darvaux, le camarade Somekh et la Commission des finances et en profite pour adresser ses remerciements à tous les collaborateurs du Comité directeur, grâce au dévouement desquels la société a pu réaliser tant dans le domaine moral que dans l'ordre financier les résultats annoncés.

Sur la proposition du Comité directeur, il est procédé à la radiation des camarades dont les noms suivent et ce en conformité de l'article 69 des statuts: Podaway Joseph, 657 — Gerechter, 664 - Hanania, 669 — Urewitock, 689 — Zéconnoff, 715 — Lubiuski, 726 — Teslutschenko, 736 — Eisenberg, 739 — Hausmann, 741 — Tcharstchkine, 746 — oJloudeff, 749 — Tourine, 752 — Dumont, 765 — Rebalko, 756 — Boutron, 770 — Acounis, 771 — Popoff, 773 — Astachoff, 774 — Belousoff, 775 - Rougeon, 778 — Mirotchenko, 779 — Adam, 780 — Schattelez, 783 — Kasriels, 784 — iFlaretoff, 786— Bertin, 787 — Mendlowitz, 789 — Denichefsky, 793 — Kolimstchenko, 794 — Mazouin, 795 — Heure, 797.

Le Comité directeur étant arrivé à l'expiration de son mandat, il est procédé aux élections du nouveau Comité directeur.

Sont réélus à mains levées pour une nouvelle période de trois années : Président, le camarade Maurer; Vice-Présidents, les camarades Mader, Hildibrand et Kauffmann auxquels est adjoint un quatrième Vice-Président en la personne de Favre du Trembley, déjà membre du Comité directeur; Secrétaire général et adjoint, les camarades Van Grasdorf et Cuérel; Trésorier général et adjoint, les camarades Corcket et Dorvaux; Membres, les camarades Schmid, Mainz, Baudson et Sauer, ce dernier est désigné comme portedrapeau. Les camarades Franckenberg et Perfetti ne s'étant pas représentés, il y a lieu de les remplacer; trois candidats sont en présence, les camarades Fritsch, Lévy et Wetzel; il est procédé au vote par bulletins secrets dont le résultat est le suivant: Fritsch, 55 voix; Lévy, 37 voix; Wetzel, 36 voix, plus 5 bulletins blancs; par conséquent, le Président proclamme comme membres du Comité directeur pour trois années les camarades Fritsch et Lévy et l'Assemblée ratifie ce choix par des applaudissements nourris. Le Président félicite les nouveaux élus et se porte garant de leur dévouement.

Du fait de l'entrée de Fritsch au Comité directeur, il est remplacé à la Commission de contrôle par le camarade Boire; il en résulte que la dite Commission est composée des camarades Someckh, Président; Erlacher et Boire, Membres. Sont désignés comme visiteurs pour le deuxième semestre les camarades Bibikoff, Blachère et Geza, qui tous trois seront avisés par le secrétariat général.

Délégués à la F. A. R. A. C. les camarades Mader, Van Grasdorf et Schmid.

Deux dons de 100 francs chacun sont remis au Trésorier général par des camarades qui désirent garder l'anonymat et le Président les remercie chaleureusement.

Le Président remet au Vice-Président Kauffmann, aux applaudissements de l'Assemblée, le brevet du Nicham-Iftikar au grade de chevalier et lui renouvelle ses félicitations.

Un pressant appel est fait auprès de tous les camarades pour le pèlerinage sur la Tombe du Soldat Inconnu, organisé par la F. A. R. A. C. pour le dimanche 28 juin et une somme de 50 francs est votée pour la contribution de la société à l'achat de la couronne fédérale.

Le Président informe l'Assemblée que l'Union fondée à Sidi-Bel-Abbès compte déjà vingt-sept sociétés dont vingt-trois fondatrices et donne la composition de son Comité directeur, élu pour quatre années: Président, Maurer; Vice-Présidents, Mader et Hildibrand, de Paris; Rambaud, de Marseille; commandant Bernot, de Metz; Debelle, d'Oran; Chauvet, de Rabat et Heger, de La Chaux-de-Fonds; Secrétaire général et adjoint Schmidt et Someckh, de Paris; Trésorier général et adjoint, Corcket et Wetzel, de Paris.

Il est décidé que la réunion de juillet aura lieu comme d'habitude, par contre les réunions d'août et de septembre sont supprimées; cependant le Comité directeur tiendra ses réunions pendant les deux mois de vacances.

Le Président a le très profond regret de faire connaître à l'Assemblée le décès du cher camarade Talon, ancien membre de la société et Président de la société de Reims, et il invite tous les camarades libres lundi, le 15 courant de se trouver à 15 heures au cimetière de Saint-Denis afin de se joindre à lui et au drapeau pour rendre un dernier hommage au cher disparu; s'offrent aussitôt, avec le camarade Sauer, porte drapeau, les camarades Schmid, Buchholtz, Boire, ces derniers avec leurs autos

Enfin le camarade Van Grasdorf expose dans tous les détails la sortie champêtre fixée au 5 juillet. Le Vice-Président Mader rend compte de la cérémonie qui s'est déroulée à Versailles le 31 mai et où il a eu la joie de retrouver le général Perrault, qui fut autrefois son chef.

Le Président fait un rapide compte rendu de la réunion de la Salle Wagram: « Pour ou contre la Légion étrangère ».

De nouvelles adhésions sont enregistrées, de nombreux secours distribués et, plus rien n'étant plus à l'ordre du jour, l'Assemblée générale est déclarée close et la séance levée à minuit.

Le Secrétaire général : VAN GRASDORF.

Compte rendu de la réunion mensuelle du 9 mai 1931.

LA LÉGION

Compte rendu de la réunion mensuelle du 9 mai 1931.

La séance est ouverte à 21 heures, sous la présidence du camarade Mäder, vice-président, en l'absence du président Maurer en tournée au Maroc; excusés les camarades Favre du Trembley, Dorvaux, Brandt et Maladry, ce dernier malade.

La parole est donnée au secrétaire général pour la lecture du procès-verbal de la réunion mensuelle d'avril qui est adopté sans observations.

Lecture du courrier par le président de séance et notamment d'une lettre du camarade Walter qui adresse à tous son salut fraternel.

Le camarade Van Grasdorf, en sa qualité de président de la commission des fêtes, après entente avec le Conseil d'administration, soumet à l'assemblée un projet de fête champêtre qui pourrait se réaliser l'un des dimanches du mois de juin et, après approbation, ce projet est envoyé à l'étude de la commission qui fera connaître en temps voulu etpar circulaire individuelle toutes les conditions de réalisation.

Le camarade Schmid, secondé par le camarade Van Grasdorf, fait un compte rendu très fidèle des fêtes qui viennent de se dérouler à Sidi-bel-Abbès à l'occasion du centenaire de la création de la Légion étrangère — son enthousiasme est sans borne et le souvenir en sera inoubliable. Impossible de décrire ce que furent ces quelques journées passées au milieu de la Légion, dit-il, mais pour bien me faire comprendre, je tiens à procéder par ordre.

D'abord, la délégation de la Société de Paris était composée: du président et Mme Maurer, M. et Mme Wetzel, M. et Mme Walter, les camarades Kauffmann, Van Grasdorf, Schmid, Fritsch, Sauer avec le drapeau, Ilirtz et Rodatz auxquels s'étaient joints, quoique président de la Société de Nantes le camarade Barutaud et Mme. Partie de Paris vendredi soir 24 avril, elle arriva à Marseille samedi matin pour s'embarquer le même jour à 16 heures sur le Président Dal Piaz et arriva sans incident le lundi matin à Oran. Départ d'Oran à 9 h. 1/2 en autocar pour arriver à Sidi-bel-Abbès à 11 h. 1/2, où elle fut reçue devant la cour du quartier par le général Rollet. Aussitôt, les cantonnements furent assignés à chaque délégation, car il faut vous dire, mes chers camarades, que 27 sociétés avaient envoyé des délégations et que l'effectif de celles ci était de 252 délégués.

Le reste de la journée de lundi fut consacré à l'installation et aux visites du village nègre. Mardi, flânerie au quartier, en ville et dans les environs.

Mercredi, rassemblement de toutes les délégations avec drapeaux dans la cour du quartier et départ à 15 heures musique en tête pour le monument aux morts des enfants de Sidi-bel-Abbès, où notre président, au nom de l'Union des Sociétés d'anciens légionnaires
de France, des Colonies et de l’Étranger, déposa une couronne.

Sonneries, Marseillaise et discours du maire de Sidi-bel-Abbès en présence du gouverneur de l'Algérie, du maréchal Franchet d'Esperey, des généraux Guillaumat, Vandenberg, George, Daugan, Suthl, sénateur de la Moselle, le prince de Monaco, etc. sans oublier les légionnaires de toujours, les généraux Lamiable, Collombat et Théveney et les colonels Szarvas et Forey.

Retour au quartier, toujours musique en tête et dislocation. Le même soir, réception à la gare des détachements avec musique des 2e, 3e, 4e et 5e Étrangers, salut aux drapeaux et retraite aux flambeaux monstre par tous les détachements et les quatre musiques avec tambours, clairons, fifres, cors et trompettes.

Jeudi matin, à 8 h. 1/2, inauguration du monument élevé dans la cour du quartier à la mémoire des glorieux morts de la Légion au cours de cent ans, en présence des détachements avec drapeaux et musiques des cinq régiments, de toutes les hautes personnalités
et de toutes les délégations des Sociétés d'anciens légionnaires.

Moment solennel, merveilleux, inoubliable : sur un geste du général Rollet, inspecteur de la Légion étrangère ,qui a été l'inspirateur, le créateur et l'animateur de ces fêtes grandioses en même temps que l'initiateur et l'âme du monument, le drapeau qui recouvre cette œuvre magnifique tombe et alors apparaît dans toute sa splendeur le chef-d’œuvre digne de tous ces braves qui, du monde entier, sont venus apporter à la France, leur patrie d'adoption, le concours de leur jeunesse et de leur sang.

Les quatre cliques sonnent aux champs; les quatre musiques attaquent la Marseillaise, le soleil ardent est de la fête, une escadrille d'avions sillonne l'azur, les cœurs battent à l'unisson, l'émotion est à son comble et dès que les musiques se sont tues, le colonel Forey monte à la tribune pour lire son discours. Le colonel Nicolas, commandant le 1er régiment, lui succède et tour à tour prennent la parole le président Maurer au nom de l'Union, le président du Conseil général au nom du département d'Oran, le maréchal Franchet d'Esperey au nom du ministre de la Guerre et le Gouverneur général de l'Algérie au nom du gouvernement.

J'ai l'honneur et la faveur de vous donner ci-dessous le discours en entier prononcé par notre cher président, au nom de toutes les Sociétés d'anciens légionnaires de France, des Colonies et de l’Étranger :

Monsieur le Gouverneur général Monsieur le maréchal,
Mon général,
Mesdames et chers amis,

Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme,
Ouvre le firmament !
Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le terme,
Est le commencement.

Maintes fois déjà j'eus le de triste privilège rappeler aux vivants le souvenir de nos chers morts; maintes fois j'eus le cœur serré en glorifiant dans des cérémonies com- me celle-ci le culte de nos glorieux disparus; mais jamais je n'ai été aussi ému que devant ce monument élevé à la gloire de nos frères d'armes grâce à l'initiative généreuse et de piété fraternelle de MM. le général Rollet et le colonel Forey auxquels j'offre tant en mon nom qu'au nom de l'Union des Sociétés d'anciens légionnaires de France des Colonies et de l’Étranger, l'expression de notre profonde et respectueuse gratitude.

Oui, messieurs, nous honorons aujourd’hui, et la France toute entière est de cœur avec nous, la mémoire à jamais impérissable de tous ces chers glorieux disparus, qui de toutes les parties du monde ont ap- porté à leur patrie d'adoption le concours de leur jeunesse et de leur sang. Ils n'ont pas craint de pousser leur abnégation jusqu'au sacrifice suprême; ils se sont immortalisés car leur gloire est sans pareille et leurs frères d'armes, anciens comme nouveaux, sont réunis aujourd'hui pour leur rendre, dans une communion étroite de pensée, le solennel hommage de gratitude et de souvenir.

Ah! combien il serait souhaitable que le sacrifice suprême de tous ces héros anonymes soit enfin compris par toutes les mères, épouses et sœurs françaises; combien il se- rait désirable que toutes sachent que ceux que nous honorons aujourd'hui, ont droit à leur reconnaissance, puisque le sang versé si généreusement par ces nobles parias leur ont épargné tant de larmes et de deuils.

Dans cette minute solennelle, mes pensées vont vers ces mères, épouses et sœurs étrangères, qui pleurent les leurs tombés si loin de leurs foyers, loin de leur pays et qui n'ont même pas l'espoir de pouvoir un jour s'agenouiller et se recueillir sur leurs tombes.

Mon âme s'élève pour dire à toutes ces éplorées: consolez-vous, la mémoire des vôtres nous est sacrée au même titre que celle de nos propres enfants, car la France, pas plus dans la vie que dans la mort, ne fait de différence entre ceux qui sont nés sur son propre sol et les étrangers accourus pour combattre sous les plis de son glorieux drapeau; tous sont égaux et tous sont honorés avec la même piété,puisque tous ont également bien mérité de la patrie.

Personne ne pourra jamais dire assez haut ce que furent ceux que nous honorons au- jourd'hui; tous braves comme des Paladins, tous également intrépides; pas de différence entre chefs et simples légionnaires, dans les combats tous se ressemblent comme sortis du même creuset.

Ah! messieurs, comprendre l'âme de tous ces braves qui n'avaient qu'un idéal: servir courageusement, loyalement et fidèlement le pays à la gloire duquel ils s'étaient voués corps et âme; les nouveaux venus aspiraient dès le premier jour à la renommée de leurs anciens; les traditions se transmettaient des uns aux autres et le flambeau de la Légion passait de mains en mains, car tous voulaient être dignes du glorieux drapeau qui porte dans ses plis, en lettres d'or, la devise de nous tous : HONNEUR ET FIDÉLITÉ

Gloire soit rendue à nos chers morts et que les mânes de ceux qui reposent dans la terre légère de notre belle Algérie dans les marigots du Mexique, dans les sables du Sud-Oranais, dans les rizières du Tonkin, dans la brousse du Dahomey et de Madagascar dans le bled du Maroc et de la Syrie viennent rejoindre celles dont les corps dorment leur dernier sommeil dans la terre de notre belle France, que toutes soient présentes pour commémorer avec les vivants l'immortalité de la France, la Patrie des Patries.

Et puisque la mort n'est pas une fin, mais une transfiguration, je termine sur ces beaux vers de Victor Hugo :
Les morts sont les invisibles,
Mais ils ne sont pas les absents

A la réunion du mois de juin, je continuerai mon compte rendu des fêtes.

L'assemblée, par ses applaudissements frénétiques, remercie le camarade Schmid pour son magistral exposé et plus rien n'étant à l'ordre du jour, la séance est levée à 23 heures aux cris de « Vive la Légion ».

Le secrétaire généràl :
G. Van GRASDORF.

Le Centenaire de la Légion étrangère.

L'Afrique du Nord illustrée. 11/04/1931

Le Centenaire de la Légion étrangère.

I. Le monument du Centenaire.

Le 30 avril 1931, dans la cour du quartier Viénot, à Sidi-bel-Abbès, la Légion étrangère inaugurera le monument élevé par les légionnaires à leurs morts tombés au cours des cent années écoulées depuis le 10 mars 1831, date de l'ordonnance royale de Louis-Philippe constituant ce corps.

Ce sera la fête du Centenaire de cette arme.

La date du 30 avril a été choisie parce qu'elle est le jour anniversaire du combat de l'hacienda de Camerone (Mexique 1863). Au cours de ce combat, qui dura 9 heures, 62 légionnaires, commandés par le capitaine Danjou et les sous-lieutenants Vilain et Maudet, tinrent tête à 1.800 Mexicains, dont ils forcèrent l'admiration. Sous un ciel de feu, sans eau, sans espoirs de secours, entourés par l'incendie, ils s'étaient juré de mourir plutôt que de se rendre, et tinrent parole, sauvant le convoi dont ils devaient assurer le passage, tuant 200 de leurs ennemis, en blessant 300.

Par ordre de l'Empereur, le nom de Camerone fut inscrit en lettres d'or sur le mur des Invalides, suivi du nom des trois officiers.

Le monument, qui sera inauguré et qui est actuellement en construction, est en onyx. La pierre provient de la carrière de Sidi-Hamza, située à 75 kilomètres de Sidi-bel-Abbès, carrière mise gracieusement à la disposition du colonel commandant le 1er Régiment Étranger par le Gouverneur général de l'Algérie. Depuis près de deux ans, les légionnaires extraient, taillent, polissent, puis transportent à Bel-Abbès les blocs destinés à ce monument.

Il offre l'aspect d'un tronc de pyramide irrégulier sur le sommet duquel repose le globe terrestre. Sur quatre socles placés aux quatre angles, quatre légionnaires évoquent la Légion au cours de son siècle d'existence : le légionnaire de 1831, celui de l'Empire, le colonial, enfin celui de la dernière guerre, montent la garde autour du globe terrestre, sur lequel les régions où la Légion a combattu sont recouvertes d'un enduit doré :

Pour l'Europe : la France, l'Espagne, l'Italie, la Grèce, la Turquie, la Russie. Pour l'Asie : le Tonkin, l'Annam, le Cambodge, la Cochinchine, l'île de Formose. Pour l'Afrique : l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Soudan, le Dahomey et Madagascar. Pour l'Amérique : le Mexique.
Les faces du monument mesurent respectivement 9 mètres et 7 mètres de largeur à la -base. Les légionnaires ont 3 mètres de haut. La hauteur totale du monument, une fois achevé, sera de plus de 6 mètres. Une des grandes faces portera l'inscription: « La Légion à ses morts 1831-1931 ».

Les frais nécessités par l'élaboration des plans, l'achat du matériel d'exploitation, la fonte des sujets en bronze d'un poids total de 6.500 kilos, le transport des pierres de la carrière de Sidi-Hamza à Bel-Abbès, et par l'édification, ont été comblés par les dons de tous les officiers et soldats servant à la Légion : au Maroc, au Levant, au Tonkin, en Algérie et dans le Sud-Oranais, puissamment aidés par les recettes résultant des tournées artistiques accomplies en 1929, en Afrique du Nord, par le légendaire orchestre à cordes du 1er Étranger. Quelques amis de la Légion ont apporté leur obole, mais aucune aide n'a été demandée, et les sociétés d'anciens légionnaires qui auraient désiré participer pécuniairement à l'édification ont été invitées à conserver leurs ressources pour permettre à leurs membres de venir à Bel-Abbès le jour de l'inauguration.

La liste des donateurs sera scellée dans le monument; la pose de la première pierre a eu lieu le 8 octobre 1930. Il a été édifié avec l'autorisation du ministre de la Guerre, dans la caserne de Bel-Abbès, à la demande des légionnaires •— officiers et soldats, anciens et jeunes — qui auront ainsi journellement devant les yeux le souvenir de leurs aînés morts pour la gloire de cette arme.

Ce monument, qui recevra, désormais, les nouveaux engagés et dira adieu aux libérés, a donc été construit pour les légionnaires et par eux;.. Il leur appartient. Son but n'est pas d'embellir une cité. Il est destiné à concrétiser le symbole de la Troupe donnant asile à ceux qui cherchent en elle un refuge et à commémorer ses gloires passées. Il montrera aux générations futures que le légionnaire de la Légion étrangère française est au moins l'égal de son homonyme : le légionnaire romain qui a inscrit des traces durables de son passage partout où il s'est montré. Comme lui, après avoir été le premier au combat, il prend, son métier de soldat terminé, la pelle et la pioche pour construire des routes et créer des villes; la truelle et le marteau pour édifier, à la mémoire de ceux qui sont morts, un monument digne d'eux.

II Les faits d'armes principaux.

Algérie (1831-1834). — Dès que son organisation fut à peu près terminée en Algérie, la1 Légion s'y fit connaître par sa défense désespérée du Marabout de Sidi Mohamed, près de Maison-Carrée, où succombèrent le lieutenant Cham et ses 27 légionnaires (1832).

De 1832 à 1837, elle combattit à Bône, Oran et Karguentah, assista à la prise d'Arzew et défendit Mostaganem. Elle participa aux combats de Moulay Ismaël et de la Macta, puis à la prise de Constantine (1837), où le sergent-major Doze s'empara d'un drapeau et où le capitaine De Saint-Arnaud, le futur Maréchal de France, s'illustra.

1839 voyait la Légion à la1 prise de Djidjelli, à la colonne de Bougie, puis à la défense de Milianah où, après 4 mois de siège, le 4" bataillon, qui comptait 750 hommes au début, était réduit le jour de la délivrance à 208. Tout le reste, sauf 80 hommes à l'ambulance, avait succombé.

Pendant que le colonel de Huisen, 9 officiers et 207 légionnaires succombaient au Fondouck de la province d'Alger, par suite des fièvres et du manque d'eau, le 1er Régiment Étranger se signalait, par une belle défense, à Coléah, à la colonne du Chéliff et construisait Orléansville (1843). Le 2e Régiment, à la même époque, défendait Djidjelli et Bougie, guerroyait contre les Hamenchas et, sous les ordres du Duc d'Aumale, occupait Biskra et recevait son drapeau.

La construction de Bel-Abbès date de la même époque (1844).

De 1845 à 1880, les deux régiments poursuivaient Bou Maza, s'enfonçaient dans le Sud jusqu'à Aïn-Sefra1 sous les ordres du général Cavaignac, puis opéraient en Kabylie avec Canrobert. Le 2e Régiment se signalait particulièrement aux deux sièges de Zaatcha.

Jusqu'en 1854, la Légion parcourait la Kabylie, concourrait à la soumission des Beni-Snassen, puis, avec le colonel Desvaux, 200 légionnaires, montés sur des chameaux partaient dans la direction d'Ouargla, appliquant en Algérie les essais tentés par Bonaparte en Egypte.

Crimée (1854-1855). — En 1854, les deux régiments sont envoyés en Crimée et s'illustrent à l'Alma. Le 1er Régiment enlève le Bastion Central devant Sébastopol, et son colonel, Viénot, est tué pendant que le colonel Saussier, commandant le 2e Régiment, est décoré pour son intrépidité clans la défense des tranchées de la Quarantaine. Les deux régiments étaient cités à l'ordre de l'Armée pour leur admirable bravoure.

Algérie (1856-1863) et Italie (1859). — Après avoir parcouru pendant trois ans la Kabylie et s'être particulièrement signalés à la prise d'Igheriden, les deux régiments furent envoyés en Italie et se firent remarquer à Magenta. Rentrés en Algérie, ils furent employés à différentes opérations dans la région de Sétif et des Beni-Snassen jusqu'au moment de leur départ au Mexique. Mexique (1863-1867) et Algérie (1867-1870). —

C'est au cours de l'expédition du Mexique que la 3e Compagnie, commandée par le capitaine Danjou, et forte de 62 hommes, livra le légendaire combat de Camerone (30 avril 1863) que nous avons rappelé en commençant. Après avoir participé au siège d'Oayacca, à la colonne sur Monterey, où le bataillon Saussier fit trente lieues en 32 heures, sac au dos; au combat de San Isabel, où le commandant Brian, 6 officiers et 102 légionnaires, sur 177, trouvaient la mort, la Légion rentrait en Algérie et jusqu'en 1870 participait à la colonne contre les Ouled-Sidi-Cheikh.

France (1870-1871) et Algérie (1870-1883). La — guerre franco-allemande voyait 3 bataillons de la Légion à Orléans, Coulmiers, Cercottes et Montbéliard, pendant que les unités restées en Algérie continuaient les opérations contre Si Kaddour ben Hamza, grand chef arabe.

En 1881, le Sud oranais s'étant soulevé sous l'influence de Bou Amama, les légionnaires firent partie de toutes les colonnes et se signalèrent plus particulièrement au combat du Chott Tigri, perdant sur l'effectif de deux compagnies tous leurs officiers, 53 tués, 29 blessés, mais sauvant leurs morts et forçant à la retraite 4.000 arabes. Le général Saussier, qui commandait le 19" Corps, pouvait écrire : « La Légion étrangère, qui compte déjà tant d'actes héroïques et de glorieux souvenirs, peut inscrire le combat du Chott Tigri aux IDIUS belles pages de ses annales ».

Tonkin (1883-1914). — Les incidents du Tonkin ayant nécessité l'expédition de troupes en Extrême-Orient, le général de Négrier, un ancien légionnaire, obtint que 4 bataillons de la Légion y fussent envoyés. Son Tay, Bac Ninh, Hong Hoa, puis Formose, Fou Tchéou, les Pescadores sont leurs étapes. Ils sont les premiers à Langson. Deux compagnies de la Légion s'immortalisent à Tuyen Quang, en résistant pendant 4 mois à l'attaque de 10.000 pavillons noirs; 198 légionnaires sur 390 étaient tombés (1885). Puis c'est, de 1886 à 1894 : le cap Pac-Lung, Ioc Nara, Bac Day, Lung Kett, les colonnes du Yen The et Mona Luong, etc.. Le Siam voit aussi les légionnaires et, jusqu'en 1914, de nombreuses colonnes, dans toutes les directions, maintiendront la sécurité de la grande colonie.

Dahomey (1893) et Soudan (1892-1894). — La Légion apporte un sérieux appoint à la conquête du Dahomey, se distingue à Poguessa et à Koto, pendant qu'à la même époque, au Soudan, elle contribue puissamment à la prise de Bosse.

Madagascar (1895-1905).— L'expédition de Madagascar ayant été décidée, un bataillon de Légion y est envoyé. Il fait partie de la colonne légère qui entre, le 30 septembre 1895, à Tananarive, et le général Galliéni demande bientôt le renfort d'autres unités de la Légion. De 1895 à 1905, les légionnaires parcourent la grande île. Ils sont à Ambohidan, à Nossy Bé, à Vohingezzo. Partout, ils poursuivent les rebelles et, à Diego-Suarez, organisent un point d'appui de premier ordre.

Algérie (1883-1914). — Dès 1900, la conquête du Sahara est entreprise par les compagnies montées de la Légion. C'est le commandant Letuile qui, avec 2 compagnies de Légion, traverse le Grand Erg et atteint Timimoun. En 1903, El-Moungar, où 113 légionnaires résistent, pendant 8 heures, aux attaques de plusieurs centaines de dissidents, perdant leurs 2 officiers, 34 tués et 47 blessés; Taghit, Zenaga marquent l'occupation des Oasis. Les opérations en Algérie sont, dès ce moment, terminées. Le Maroc va devenir le champ d'action de la Légion.

Maroc (1906-1930).— Le combat de l'Oued-Nesli (1900) en est la prélude, puis c'est l'occupation d'Oudjda et de Casablanca, les affaires de Beni- Ouzien et Bou-Denib. En 1911, la Légion fait partie de la colonne de Fez. Les années suivantes voient la conquête de la région Nord du Maroc et la liaison avec l'Algérie, sous les ordres des généraux Moinier, Gouraud et Henrys. Taza est prise. Mangin atteint Marrakech. Le 2 août 1914, trois bataillons de la Légion combattent au Maroc. Pendant la grande guerre, non seulement les légionnaires n'abandonnent pas les régions conquises, mais, sous les ordres de Lyautey, ils agrandissent notre domaine. Depuis 1920, trois régiments étrangers sont au Maroc. Jusqu'en 1925, ils élargissent sans cesse la zone soumise à notre influence, le 3e Étranger vers Taza, Fez et Ouezzan, le 2e vers Meknès et le Tadla, le 4e vers Marrakech. Des bataillons du 1er Étranger d'Algérie viennent, chaque année, contribuer à l'extension coloniale. Puis c'est la campagne du Rif où, sans arrêt, pendant des mois, les bataillons de Légion, s'opposent à l'envahisseur et finalement assurent la victoire. Depuis 1926, grâce aux légionnaires, qui tiennent les portes du Sud, et aux compagnies montées, qui sans cesse rayonnent, la sécurité complète existe dans le Maroc soumis. Le « Maroc Utile » du Maréchal Lyautey sera bientôt sous la domination effective du Sultan.

Syrie (1921-1930). — Depuis 10 ans, la' Légion est en Syrie. Deux bataillons, pendant 5 ans, de 1921 à 1926, un seul depuis 1926, aidés par des escadrons de la cavalerie de la Légion, ont vigoureusement contribué à ramener le calme dans un pays en effervescence. Aïn-Tab, Messifre ont valu aux unités des citations à l'ordre de l'Armée. Actuellement, Homs et Palmyre deviennent des centres importants et sont reliés aux grandes cités, grâce à la Légion.

Tonkin (1914-1930). — Pendant la grande guerre, les unités stationnées au Tonkin ont été progressivement ramenées en Algérie et en France. En 1918, une seule compagnie de Légion restait dans la Colonie. Depuis cette époque, successivement, 2, 3, puis 4 bataillons ont été envoyés en Extrême- Orient. Les opérations de guerre n'ont pas été nombreuses, mais, grâce à ces bataillons, lai tranquillité a régné dans la Colonie.

La Grande Guerre (1914-1918). — Dès le début des hostiliés, les 1er et 2e Régiments étrangers formaient, avec les éléments des nations neutres ou alliées, l'ossature des différents bataillons de marche qui, jusqu'à la fin de 1915, luttèrent sur la Marne, en Artois, dans la Somme, et dont les restes devinrent le fameux Régiment de marche de la Légion étrangère qui se couvrait de gloire en 1916- 1917-1918. arborant à son drapeau, au moment de l'armistice, la Légion d'honneur et neuf palmes, se plaçant ainsi en tête de l'Armée française.

III. Participation de la Légion au développement colonial de la France.

Au moment où l'Exposition Coloniale va ouvrir ses portes à Vincennes, on ne saurait sans ingratitude penser qu'à la même date (30 avril 1931), à Sidi-bel-Abbès, le 1er Étranger célébrera le Centenaire de la création de la Légion étrangère, en inaugurant un monument construit par les légionnaires.

Comment évoquer nos colonies sans penser en même temps à ceux qui ont tant contribué à nous conquérir le 2e empire colonial du monde ? Par la loi du 9 mars 1831, suivie de l'ordonnance royale du 10 mars, le Roi Charles X substituait au Régiment de Hohenlohe, dernier vestige des troupes étrangères ail service de la France, une Légion étrangère dont l'emploi était uniquement prévu en dehors du territoire continental du royaume.

Les Suisses des six régiment qui venaient d'être licenciés, les nombreux) étrangers expulsés de leur pays pour raison politique, à la suite du contrecoup produit en Europe par la Révolution de 1830, et qui cherchaient un refuge en France, y vinrent naturellement. La France venait d'entreprendre la conquête de l'Algérie. La place du nouveau corps y était toute indiquée.

Depuis cette époque, " depuis un siècle, la Légion " a pris part à toutes les guerres entreprises par « la France pour la défense du droit. Elle a été au loin, avec nos trois couleurs, porter les bienfaits de la civilisation et, si notre pays peut montrer fièrement les résultats de sa politique coloniale, c'est bien un peu grâce à ces désabusés, à ces Bons-à-tout » qui viennent à elle pour abriter leur désespérance à l'ombre du drapeau de la Légion». (Extrait de l'Introduction à l'Historique du Régiment de marche de la Légion étrangère).

Les guerres d'Espagne, Crimée, Italie, Mexique, etc., ont fait connaître cette troupe spéciale dans les milieux militaires européens. La dernière guerre mondiale a immortalisé le Régiment de marche de la Légion étrangère, qui comptait dans ses rangs des gens provenant de plus de cent nationalités différentes; mais c'est aux colonies que la Légion a laissé les traces les plus durables de son passage.

Dès 1831, l'Afrique du Nord est devenue le principal théâtre de ses exploits. Les provinces d'Alger. d'Oran, de Constantine, la Tunisie, depuis 1880, le Maroc depuis 1907, lui sont redevables d'une pacification rapide complétée par les travaux de toutes sortes entrepris parallèlement ou après les opérations militaires.

Les routes construites, les marais desséchés, la terre mise en valeur ont fait du légionnaire actuel l'égal du légionnaire romain. De nombreux centres de colonisation ont pour origine le poste construit et gardé par la Légion pour assurer la sécurité du pays conquis. Sidi-bel-Abbès est son oeuvre. Une ville qui compte aujourd'hui 40.000 habitants a remplacé le Biscuitville de 1845. Les pistes du Sud-Oranais, les voies de pénétration qui de jour en jour, permettent de franchir le Grand Atlas : c'est aux légionnaires qu'on les doit en grande partie ; si, actuellement, le Sahara est en contact immédiat avec la Méditerranée et si un jour le Niger est relié avec l'Afrique du Nord, ce sera un peu grâce à l'appoint résultant de leur effort.

Aujourd'hui, en Afrique du Nord, la limite de la zone dissidente est marquée par les postes tenus par la Légion.

Que ce soit vers le Rif, le Tafilalet ou le Sud-Oranais, les dix bataillons de la Légion qui montent la garde à la limite de la région soumise, appuyés sur les compagnies montées et les escadrons du Régiment de cavalerie étrangère, s'opposent victorieusement aux incursions ennemies.

Tous les bataillons de Légion qui, en 1925, ont participé à la lutte contre Abd-el-Krim ont été cités à l'ordre de l'Armée. Leurs pertes ont été lourdes.

Madagascar, le Dahomey, le Soudan ont vu ce corps, au cours de la conquête et des chefs tels que Négrier, Dodds, Galliéni et Lyautey, ont pu, dans leurs ordres du jour, glorifier cette troupe au point de la considérer comme le premier artisan de la victoire : " C'est grâce à vous, messieurs, que nous devons d'être ici », disait un jour un grand colonial aux officiers du bataillon de marche de Madagascar qui, après la conquête, devait être rapatrié.

 

Le Tonkin utilise la Légion depuis 50 ans et notre belle colonie d'Extrême-Orient vient récemment encore de faire appel à un nouveau bataillon. Hanoï, Langson, Tuyen-Quang ont été les étapes successives ! La frontière de Chine reste inviolée grâce aux1 légionnaires. Formose et le Siam les ont connus.

Sur les bords du Tigre et de l'Euphrate, le bataillon de Légion, qui occupe Homs et Palmyre retrouve les traces des légionnaires romains et les imite.

Enfin, la Légion est appelée à donner son appui où la nécessité s'en fait sentir. C'est au moment où l'Exposition Coloniale vu s'ouvrir et la Légion fêter son Centenaire qu'il convient de songer qu'en servant sous le drapeau tricolore, les légionnaires, enfants de tous les pays du monde, ont augmenté le patriomoine de la France, épargnant en même temps les larmes de bien des mères françaises.

Enfin, leur barde, le Capitaine de Borelli, un de leurs chefs du siège de Tuyen-Quang, a dépeint magistralement la troupe qui résistait pendant 45 jours aux assauts furieux de 19.000 pavillons noirs et pirates, se confondant dans la gloire avec les aînés de l'hacienda de Camerone :

Jamais garde de roi, d'empereur, d'autocrate, de Pape ou de Sultan, jamais nul régiment chamare d'or, drapé d'azur ou d'écarlate n'alla d'un air plus mâle et plus superbement.»

L'Histoire coloniale est écrite dans les plis du drapeau de la Légion qui porte comme devise : « Honneur et Fidélité ».

IV. Historique de la Musique du 1er Etranger.

La création de la Musique militaire du 1" Régiment étranger date de la fin de l'année 1831. D'un effectif très réduit, plusieurs années de travail et d'efforts furent nécessaires pour la mettre en état de se produire et ce n'est guère que vers 1884 qu'elle commença, sous la direction de M. le Chef de musique Doëring, à se faire une réputation qui la mit bientôt en relief par rapport aux autres musiques des Régiments de France.

A la fin de l'année 1887, l'orchestre à cordes fut créé par M. le Chef de musique Porch. Cet orchestre se perfectionna jusqu'en 1914, date à laquelle il atteignit une brillante renommée sous les directions respectives de MM. Salomez, Quéra, Sellennik, Sabion, Barbier et Dussenty.

A la déclaration de la guerre (août 1914), l'orchestre à cordes est à peu près dissout et les musiciens qui le composent sont affectés au Régiment de marche ainsi que la plus grande partie de la musique militaire qui se trouve réduite à quelques unités seulement.

En 1919, après la signature de la paix, M. P. Aka est affecté au 1er Régiment Etranger et, sans négliger la musique militaire, il réforme l'orchestre à cordes et obtient sur sa demande, en 1924, un chef de musique adjoint, M. Perdereau. lequel fut, quelque temps après, remplacé par M. Luquet. Un travail intensif leur permit de faire prendre à l'orchestre un essor sans cesse grandissant. Avant 1924, l'orchestre à cordes comprenait une quarantaine d'exécutants ; actuellement, la situation du matériel d'orchestre permet de présenter environ 90 exécutants.

V. Le Colonel Rollet.

Malgré certaines campagnes systématiques de dénigrement dirigées contre la Légion Étrangère, les effectifs de celle-ci n'ont cessé d'augmenter, ("est ainsi que l'on compte actuellement cinq régiments de cette arme dont quatre d'infanterie et un de cavalerie.

Afin de maintenir à cette troupe d'élite son unité et sa cohésion, le Ministre de la Guerre a décidé que les dépôts d'infanterie et de cavalerie de la Légion Étrangère seront rassemblés à Sidi-bel-Abbès. où l'instruction des légionnaires pourra être faite dans les meilleures conditions et aux moindres frais.

D'autre part, il a été créé une inspection de la Légion. Ces fonctions ont. été confiées au colonel Rollet, récemment promu général, qui commandait ces jours derniers encore le 1er Régiment à Bel-Abbès. Ce choix ne pouvait être plus heureux, puisque le général Rollet a accompli la plus grande partie de sa carrière dans cette troupe.

C'est, en effet, depuis 1899, trois années après sa sortie de Saint-Cyr, qu'il débuta au 1er Étranger. Avec ce régiment, il prit part aux opérations dans les oasis sahariennes. Après un séjour de deux années à Madagascar, il passa de nouveau au 1er Étranger, puis comme capitaine au 2e Régiment de la même arme. Il fut alors de presque toutes les opérations qui se succédèrent au Maroc et dans les confins Sud-Algériens.

Au début de la grande guerre, le capitaine Rollet vint sur le front français où il combattit avec le 31e d'Infanterie. En l'espace de quinze jours, il fut blessé deux fois : au combat de Catay et de Laimont.

En octobre 1915, on lui donna, avec le grade de lieutenant-colonel, le commandement du 331e d'Infanterie. En juin 1917, on le mit à la tête du régiment de marche de la Légion étrangère, unité avec laquelle il se distingua au cours de nombreux combats.

Appelé, en septembre 1920. au commandement du 3e Étranger, il reçut la même année, la cravate de commandeur de la Légion d'honneur. Il commandait déjà le 1er Etranger lorsqu'il fut promu  Colonel en septembre 1925.

Au cours de sa belle carrière, le Général Rollet a été cité huit fois.

La Légion a, à sa tête, un chef digne d'elle.

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Procès-verbal de la réunion mensuelle du 13 décembre 1930.

« LA LEGION »

Procès-verbal de la réunion mensuelle du 13 décembre 1930.

La séance est ouverte à 21 heures, sous la présidence du camarade Maurer, président, assisté de tous les membres du Conseil d'administration à l'exception du cher camarade vice-président Mader, toujours malade. Sont également présents : le général BouletDesbareau, le colonel Rollet, commandant le 1er et le lieutenant-colonel Richert, commandant le 2e régiment étrangers.

Excusés: le général Lamiable et les camarades Somekh, Maladry et Dieterlen.

Le président est heureux de constater le complet rétablissement du cher colonel Rollet qui va rejoindre dans quelques jours Sidi-hel-Abbès et en lui souhaitant bon voyage il lui donne rendez-vous pour le 27 avril avec de nombreux camarades et leurs familles et le colonel Rollet explique à l'assemblée la façon ingénieuse dont il s'est procuré les fonds pour édifier le monument sans rien demander aux anciens.

Le président souhaite la bienvenue au lieutenant-colonel Richert et lui rappelle qu'en 1913, alors qu'il n'était que capitaine, il avait déjà donné une marque de sa sollicitude en assistant àl'une de nos réunions et le lieutenant-colonel Richert fort ému le remercie dans des termes très cordiaux.

Le présidentfaitconnaître que sur sa proposition S. M. le Bey de Tunis a bien voulu conférer aux camarades ci-après désignés les hautes distinctions suivantes dans l'ordre beylical du Nicham Iftikar :
Au grade de commandeur, le camarade Faure du Tremblay ; au grade d'officier, les camarades Van Crasdorf et Corcket ; au grade de chevalier, les camarades Wetzel, Dorvaux, Cuérel, Philippe Lévy, Fritsch et Somekh et après avoir félicité les nouveaux décorés, il prie le colonel Rollet de vouloir bien donner l'accolade à son ancien lieutenant adjoint Faure du Trembley et invite le général Boulet-Desbareau de vouloir bien donner l'accolade au camarade Van Grasdort et de son côté il donne l'accolade aux camarades Corcket, Wetzel, Dorvaux, Cuérel, Lévy, Fritsch et Somekh; l'assistance acclame les nouveaux promus.

Le président prie le camarade Schmid de vouloir bien à l'occasion de la dernière réunion de l'année distribuer aux ayants droit titulaires de la carte du combattant le ruban du combattant et successivement Schmid attache le ruban aux camarades Maurer, général Boulet-Desbareau, colonels Rollet et Richert, Favre du Trembley, Hildibrand, Van Grasdorf, Corcket, Cuérel, Fritsch, Sauer, etc., etc., pour terminer par lui même après avoir remercié tous de la bonne et affectueuse poignée de main qu'ils ont bien voulu lui donner pour le remercier de cette généreuse initiative.

Le président annonce que la société est désignée pour ranimer La Flamme le 1er janvier et donne rendez-vous à tous les camarades pour 18 heures, place de l’Étoile, sortie du Métro. Le camarade Sauer, porte drapeau, grand mutilé, est désigné pour accomplir le geste symbolique et le président compte sur la présence de tous.

Correspondance. — Lecture des lettres des camarades Dieterlen, Dolhopf, Rédier, Demoureaux, Maladry, de Lozanoff et Paul Natchakine.

Le camarade Jellineck, présenté par le général Lamiable et présent à la réunion, se fait inscrire comme membre bienfaiteur perpétuel et verse au trésorier la somme de cent francs; d'autre part, un camarade qui veut conserver l'anonymat, verse également au trésorier une somme de cinquante francs et le président les remercie tous et de tout cœur pour ces beaux gestes.

Le président est heureux de faire connaître à l'assemblée générale qu'un de nos bons et généreux camarades lui a fait connaître que pour prouver à la société son toujours fidèle attachement, il offrait à l'un de nos chers camarades moins fortunés que lui la totalité du voyage à Bel-Abbès. aller et retour, y compris les frais de séjour, bref le déplacement entier sans bourse délier. Le président fait connaître que, d'accord avec le généreux donateur, il a désigné comme bénéficiaire de cette libéralité le cher camarade Kauffmann, membre de la société depuis trente ans et vice-président depuis 1920: l'assemblée, par des applaudissements nourris, ratifie ce choix et le camarade Kauffmann, ému et plein de gratitude, remercie le généreux donateur.

Le président annonce que la quête du 11 novembre a produit 1.038 fr. 25 sur laquelle la caisse de secours immédiats a encaissé net 603 fr. 80 et il remercie tous ceux qui par solidarité et dévouement ont bien voulu contribuer à ce magnifique résultat.

Le président fait connaître que notre cher camarade Druon a été opéré l evendredi 5 courant à l'hôpital Ambroise-Paré, 82, rue de Saint-Cloud, h Boulogne, et tout en faisant des vœux très sincères pour son prompt et complet rétablissement invite tous les camarades d'aller lui rendre visite car, ajoute-t-il, c'est dans les moments d'épreuves que la solidarité et la camaraderie doivent se manifester au premier chef.

En présence du voyage en Algérie, en avril, il est décidé que l'assemblée générale annuelle est reportée au deuxième samedi de juin; d'autre part et en présence de la persistance de la maladie du vice-président, notre cher camarade Mäder, le camarade Faure du Trembley fera fonction de viceprésident jusqu'au complet rétablissement du titulaire.

Le camarade Van Grasdorf, en sa qualité de président de la Commission des fêtes, annonce qu'une matinée avec dîner amical seront organisés pour le dimanche 26 avril, ceci afin de permettre à ceux qui n'iront pas à Bel-Abbès de fêter eux aussi le centenaire de la création de la Légion; de plus amples détails seront donnés lors des prochaines réunions.

Le camarade Schmid donne tous renseignements quant au voyage à Bel-Abbès et engage tous ceux qui voudront y participer de lui envoyer sans retard leur adhésion. De nombreux camarades se font inscrire comme membres, plusieurs secours sont distribués.

Le président offre ses voeux de santé, source de bonheur et de félicité, à tous et à toutes leurs familles et la séance est levée à 23 heures.

Le Secrétaire général
G. VAN GRASDORF.

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Compte-rendu de la réunion mensuelle du 11 octobre 1930

« LA LEGION»


Compte-rendu de la réunion mensuelle du 11 octobre 1930.

La séance est ouverte à 21 heures sous la présidence du camarade Maurer, Président, assisté de tous les membres du Comité, à l'exception du camarade Vice-Président Mader, toujours malade et Raudson, en voyage.

Excusés : le général Boulet-Despareau et les camarades Somekh, Maladry et Dieterlen.

Avant de donner la parole au Secrétaire général pour la lecture du procès-verbal, le Président adresse les salutations respectueuses de toute l'Assemblée au colonel Rollet, qui a bien voulu honorer de sa présence la réunion mensuelle et qui, très touché de cette nouvelle marque de profonde sympathie, en remercie le Président.

Lecture est donnée du procès-verbal de la réunion du 13 septembre, qui est adopté sans observations.

De nombreuses adhésions ayant été enregistrées avant l'ouverture de la séance, parmi lesquelles celle du lieutenant-colonel Lemaire, commandeur de la Légion, le Président le remercie tout particulièrement de cette grande marque de sollicitude envers ses anciens subordonnés et le colonel Lemaire répond qu'il est heureux et fier de pouvoir se retrouver parmi ses braves légionnaires.

Il résulte d'une lettre du camarade Dieterlen que, par suite du changement de sa situation il a dû s'installer à Bordeaux mais, malgré cet éloignement, il restera membre de la Société. Dieterlen se propose de fonder à Bordeaux une société d'anciens légionnaires et demande à ce sujet des renseignements auxquels le Président répondra avec empressement, car il souhaite de tout cœur que les groupements d'anciens légionnaires se multiplient de plus en plus pour le plus grand profit de tous ceux qui ont servi dans nos beaux régiments.

Le colonel Rollet expose à nouveau et en détail les fête qui vont se dérouler à Bel-Abbès, à l'occasion du centenaire de la création de la Légion et de l'inauguration du monument élevé en l'honneur des morts et engage tous ceux qui le peuvent de se trouver à Bel-Abbès en avril 1931.

Le Président le remercie au nom de tous pour son dévouement à la cause des légionnaires, car le colonel ne se contente pas seulement de commander et administrer avec bonté son beau régiment, mais il se préoccupe encore du sort des légionnaires après leur libération et c'est ainsi qu'il vient de provoquer à Paris une réunion de tous les Présidents des sociétés d'anciens légionnaires de France, des colonies et de l'étranger afin de les grouper toutes dans une union étroite et qui dans son esprit devrait rayonner sur tous les anciens légionnaire comme les branches d'un arbre séculaire rayonnent sur le sol qu'il abrite.

Les réunions des Présidents devant avoir lieu les 20, 21 et 22 octobre, au siège de la société, le Président invite ceux des camarades du Comité qui pourraient se rendre libres de vouloir bien y assister, bien entendu sans participer aux délibérations.

Le Président est désolé d'apprendre la mort du père de Mme Cuérel et de Mlle Gentili, nièce du camarade Van Grasdorf ; il adresse à Madame et aux chers camarades Guérel et Van Grasdorf, les condoléances émues de rassemblée et les prie de vouloir bien les partager avec toutes leurs familles.

Enfin, il rappelle que la quête du 11 novembre est destinée à alimenter la caisse des secours immédiats et fait un pressant appel à tous pour les engager à quêter séance tenante les camarades don) les "mus suivent s'offrent pour cette belle mission de solidarité
Schmid, Baum, Kirkoff, Hirtz. Karnstein. Kasandiean, de Lozanoff, Chenel et Jacob : le président  les remercie tous et leur donne rendez-vous pour la réunion du 8 novembre.

Plus rien n'étant à l'ordre du iour, la séance est levée à 23 heures.

Le Secrétaire, générai : VAN Guastiork.

Grandeurs et misères d'une victoire - 1930


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