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2016

La Newsletter 16/04 de l'AALEME

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La Newsletter 16/04 de l'AALEME

RMLE... suite, Indochine... 1905...

Vendredi, 19 Février 2016 13:02

RMLE... suite, Indochine... 1904...

La belle aventure de la Solidaire continue

Jeudi, 18 Février 2016 12:51

Actualités

Publié le 18/02/2016

F dsf sdft./ Photo DDM.
F dsf sdft./ Photo DDM.

La Solidaire est une randonnée cyclosportive caritative créée en 2010 par le 4e régiment étranger. Ce projet est l'occasion à la fois d'entretenir puis de développer les valeurs de solidarité et de dévouement chères à la Légion étrangère et de mettre en application de manière très concrète son code d'honneur, qui commande de ne jamais abandonner les siens, au combat comme dans la vie.

Action de solidarité pour le 4e régiment étranger et de la Légion étrangère, cette manifestation a pour but de lever des fonds au profit exclusif de l'institution des invalides de la Légion étrangère (IILE) à Puyloubier. Cette année, la course portée par Bernard Thévenet depuis sa création, sera parrainée par Charles Villeneuve et a plus particulièrement pour objectif de récolter des fonds d'un montant minimum de 120 000 € pour le financement de la réfection de la boucle d'eau chaude sanitaire, la réhabilitation du hangar déstockage extérieur, un portail coulissant.

La Solidaire se déroulera du 14 au 17 juin prochain ; elle partira de Castelnaudary pour y revenir et traversera les villes de Leucate et Mazamet, où les coureurs pourront se mesurer au pic de Nore dont l'ascension ne laisse aucun sportif indifférent. Le régiment des «fortes têtes» et les anciens de la Légion comptent sur vous. Il n'y a pas de petits dons !

https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-institution-desinvalides-de-la-legion-etrangere ou règlement par chèque à l'ordre du FELE à expédier à : Officier supérieur adjoint du 4e régiment étranger, quartier capitaine Danjou, 2400, route de Pexiora, 11452 Castelnaudary Cedex.

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Sur la piste des anciens de la Légion

centre presse banniere officielle

Publié le 12/02/2016

L'association des anciens de la Légion étrangère a tenu son assemblée générale à l'aéroport de Biard. Son Président, Jean-Pierre Le Roux, explique le plaisir que ces anciens ont, bien sûr, à se retrouver plusieurs fois dans l'année. L'an dernier l'article paru dans le journal leur a permis de retrouver « dans le Sud Vienne, un ancien légionnaire de 90 ans totalement isolé. Nous avons découvert qu'il avait un passé remarquable. Nous l'accompagnons pour lui faire obtenir une haute distinction, qu'il mérite ».

Mais l'association se préoccupe aussi de la mémoire des anciens légionnaires décédés « par le suivi des sépultures que nous entretenons et rénovons ». Le Major Michel Nandron, délégué de la Fédération nationale des anciens de la Légion pour la Région Centre raconte la découverte toute récente qu'ils viennent de faire à Saulgé dans la Vienne. « Dans le cimetière de cette commune, entre deux tombes, il y a un « cénotaphe » (monument funéraire étroit qui ne contient pas de corps) ». Sur sa pierre blanche, on peut déchiffrer: « Armand Jean Benier de Maligny, caporal au Régiment étranger, 3 bataillon, 2 compagnie, né le 17 juin 1838 à Paris, tué le 1 mars 1866 au combat de Santa Isabella près de Paras au Mexique. Son corps chaud fut mangé par les vautours ». Les recherches historiques menées par l'association viennent de confirmer qu'il s'agit bien d'un ancien de la légion étrangère et que les deux tombes de part et d'autre du cénotaphe sont celles de ses parents qui habitaient Saulgé. Le Major indique que l'association va désormais se sentir en charge de ce monument et de la mémoire de cet ancien qu'ils ne connaissaient pas.
En plus de leur assemblée générale, l'association a deux autres rendez-vous chaque année:
La Fête de la Légion, le 30 Avril, anniversaire du combat de Camerone, qui, cette année se déroulera à Scorbé-Clairvaux. Et une "journée champêtre", début septembre, généralement à Ligugé.
L'association cherche un petit local sur Poitiers (gratuité ou mécénat) pour y « entreposer son petit patrimoine, y tenir de petites réunions et y assurer l'administratif ».

Jean-Pierre Le Roux, 5 rue de l'Aéropostale à Poitiers. Tél. 05.49.59.78.49 et 06.82.57.28.97.
Mail: jpierreleroux@ free.fr
Le Secrétaire Olivier Sopt, 69 rue Carnot (bureau) à Poitiers. Tél. 05.49.47.17.52 et 06.77.31.57.05
Mail: aaledelavienne@ hotmail.com

Prise d’otages à Djibouti en 1976 : le chauffeur du car scolaire raconte

Jean-Marc Ducos | 06 Févr. 2016

A l'époque chauffeur du bus scolaire des enfants de militaires français à Djibouti, Jean-Michel Dupont raconte dans un livre la prise d'otages oubliée de Loyada en 1976.
A l'époque chauffeur du bus scolaire des enfants de militaires français à Djibouti, Jean-Michel Dupont raconte dans un livre la prise d'otages oubliée de Loyada en 1976.

C'était le 3 février 1976. Jean-Michel Dupont, jeune appelé du contingent, avait 19 ans et assurait le ramassage scolaire des enfants de militaires français sur les bases de Djibouti. Mais ce jour là, son car est pris d'assaut par une équipe de terroristes du Front de libération de la Côte des Somalis (FLCS).

Pour mettre fin à cette prise d'otages à Loyada, à la frontière avec la Somalie, le gouvernement français paniqué fait appel à une unité alors totalement inconnue : le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Ce sera leur premier fait d'armes. Ils neutraliseront les 8 ravisseurs en un tir simultané. Cette stratégie les fera entrer dans l'histoire.

Sportif accompli, passionné de basket, Jean-Michel Dupont qui se destinait à la mécanique devient chauffeur de bus dans l'Armée de l'Air, le temps de son service national. «Je faisais la tournée des bases de Djibouti pour conduire les enfants à l'école. Je prenais les plus jeunes», se souvient Jean-Michel Dupont, 59 ans, avant de détailler les faits de ce 3 février 1976.

Des terroristes armés à bord du Saviem

Comme d'habitude, il croise son ami au volant de l'autre bus, transportant, lui, les collégiens. «Et d'un seul coup je l'ai vu se reculer. Son visage avait changé», raconte Jean-Michel qui n'a pas deviné que les terroristes montaient à bord de son Saviem. «L'un d'eux m'a mis son arme dans le dos et m'a dit Avance. Alors j'ai roulé», continue l'ancien appelé qui redoute alors le pire au moment où il va croiser le premier poste militaire sur la route. «Les enfants étaient comme figés au début», se souvient t-il. L'un de ses ravisseur ouvre le feu contre un poste tenu par des légionnaires qui prennent en chasse le car.

«Je me demandais quand ils allaient m'abattre»

«Les terroristes m'ont dit de prendre la piste vers la frontière avec la Somalie. J'ai songé à un moment à coucher le bus, mais j'y ai renoncé ne sachant pas si les enfants allaient survivre à l'accident. Et je me suis arrêté à 200 m de la frontière à Loyada par plus de 35 degrés», relate celui qui deviendra par la suite conseiller d'éducation dans l'enseignement. Le bus stoppé, un gendarme vient aux nouvelles des exigences des preneurs d'otages. Jean-Michel rédige alors sur un bout de papier leurs exigences et la confie au plus jeune des écoliers à bord du car pour qu'il les apporte aux autorités. «Une pure folie mais il était le premier libéré», dit-il avec le recul. Le jeune appelé se prépare à une première nuit dans le car avec la trentaine enfants à qui il sert de nounou.

«Je ne pouvais pas abandonner les enfants»

«On nous a fait passer de l'eau et des rations, j'ai distribué les couvertures. Les enfants lisaient leur livre d'école et récitaient leurs leçons. Ils n'étaient pas si affolés car ils n'avaient pas conscience de ce qui se passait. Ils circulaient même à l'intérieur du bus», se remémore Jean-Michel Dupont. Lui était bien plus anxieux : «Je me demandais Quand allaient-il m'abattre ?»

Dans le car, la situation est surréaliste. Le jeune appelé a été rejoint par une assistante sociale qui fait la navette avec la base des légionnaires. «Le soir j'ai songé à fuir. Je n'avais que 50 m à faire. Mais je suis resté pour les enfants, je ne pouvais les abandonner», dit-il encore.

Deux enfants tués et lui handicapé à vie

Le lendemain, le 4 février, l'assistante sociale lui fait passer le mot que «quelque chose se prépare». Lui croit à un assaut héroïque des légionnaires face aux terroristes rejoints par des soldats somaliens. Alors qu'il est assoupi dans le bus en pleine après-midi, il est réveillé par un bruit sec. Celui d'une salve unique tirée dans les vitres. «Et j'ai vu mon gardien tomber, un trou entre les deux yeux. Ca sentait la poudre. J'ai demandé aux enfants de se coucher sous les sièges pour se mettre à l'abri mais la petite Nadine avait mal aux dents et s'est redressée pour venir vers moi...», témoigne Jean-Michel.

Une rafale du huitième terroriste, le seul à riposter, fauche la petite Nadine Durand. Une autre enfant Valérie Geissbuhler ne survivra pas à ses blessures. La rafale hache la jambe gauche de Jean-Michel qui part en lambeaux. Il passera 6 mois à l'hôpital et restera handicapé à vie. «J'ai surmonté l'épreuve. A l'époque il n'y avait pas de cellule psychologique. Mais le tir groupé du GIGN, c'était la seule issue pour nous sortir de là...», jure Jean-Michel Dupont. D

Depuis la parution du livre sur ces événements tragique, Jean-Michel a reçu des messages d’«anciens otages». «Je m'aperçois qu'ils ne m'ont pas oublié», constate-t-il avec satisfaction.

*«Les Enfants de Loyada» de Jean-Luc Riva aux éditions Nimrod. 21 €.

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AG 2016 de l'AALE de Laudun.

Menu de l'Assemblée Général 2016

 

Jambon de pays

Salade cauleslow

Entrecôte maître d’hôtel

Pommes maximes

Haricots vert

Assortiment de gâteaux

Café  The

Vin rouge et rose eau

Une Bouteille pour 4 personnes



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Le 10 000e article du site.

RMLE, à Madagascar, 1900, nouvelle suite...


Le Progrès de Bel-Abbès du 21 mars 1900.

 

CHRONIQUE LOCALE

Pour Madagascar


C'est irrévocablement demain, jeudi, à 9 heures 1/4. que nos braves légionnaires quitteront Bel-Abbès, par train spécial, pour s'embarquer à Oran, à bord de l'Urugay, à destination de Diégo-Suarez.

Nous croyons être agréable à nos lecteurs en donnant ci-après, la composition exacte du bataillon partant:

MM. Hoerter, chef de bataillon ; Audan, capitaine adjudant-major ; Boutmy, lieutenant, officier d'approvisionnement ; l'Hérault, lieutenant, officier des détails ; Cultin et Hotchkis, médecins-major de 2° classe.

13e compagnie. — MM. Bourdieu, capitaine; Guinard, Yonett et Selchauhansen, lieutenants ; Massart, adjudant et Heyberger, sergent-major.

14e compagnie. — MM. Guilleminot, capitaine ; Beynet, Dauzel d'Aumont et Landais, lieutenants ; Lavenu, adjudant et Gangel, sergent-major.

15e compagnie.— MM. Solmon, capitaine ; Real, de Metz et Ducimetière Alias Monod. lieutenants ; Heymann, adjudant et Bernanos, sergent-major.

16e compagnie. — MM. Canton, capitaine; De Marquessac. Bablon lieutenants ; Duboy, sous-lieutenant ; Levesque, adjudant et Leygrisse, sergent-major.

Ajoutons que M. le Lieutenant-Colonel Cussac, récemment promu au 1er Etranger, nous quitte également, et prendra à Oran, où ils doivent se réunir, le commandement des deux bataillons du 1er et 2e Etranger détachés à Madagascar.

A tous, officiers et soldats, nous souhaitons un excellent voyage et un prompt retour parmi nous.

 

Le Progrès de Bel-Abbès du 27 octobre 1900.

 

Deux petits encarts fort intéressant...

Quand on parlait du Grand 3, avant le RMLE...

Le chien de la légion étrangère.

Jeudi, 28 Janvier 2016 09:32

Le Monde illustré

13/08/1859

Un officier de la légion étrangère avait amené d'Afrique en Italie son chien Fidèle, qui devait partager ses dangers et ses triomphes. Fidèle est l'ami de tout le bataillon, mais il est dévoué surtout à l'officier: c'est un vétéran des campagnes algériennes, et, le jour du combat, il n'a jamais fait quartier aux burnous des Kabyles. Toujours marchant à la tête du bataillon, où se trouve son maître, il a jappé la victoire jusqu'au jour de la bataille de Solférino.

Le 24 juin, au moment où le bataillon de la Légion étrangère s'élançait à l'attaque d'une redoute, l'officier tombe frappé d'une balle en pleine poitrine. Le chien, emporté par son ardeur et l'élan du bataillon tombe à son tour à quelques pas plus loin. Mais le courage lui revient, il trouve dans son attachement la force de se traîner encore et d'aller mourir sur le corps inanimé de son ami. Paix à leurs cendres, ils sont morts contents tous deux, car tous deux sont morts en un jour de victoire.

MAXIME VAUVERT.

LA LÉGION ÉTRANGÈRE Récits militaires par M. ROGER DE BEAUVOIR. Illustrations de M. DOLDIER. 1888

Mardi, 02 Février 2016 10:23

La Légion étrangère de 1831 à 1887 - 1888

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Eloge funèbre du Capitaine Guy Branca

Mon Capitaine,

Voici venue cette heure que j'espérais ne jamais devoir vivre. Celle de vous dire au revoir.

Ah c'est une longue route commune qui s'achève aujourd'hui. Elle a débuté il y a 62 ans. Dans l'ambiance guerrière du dernier Camerone de Paix à Sidi Bel Abbès, où les pensées se tournaient vers ceux qui luttaient à Diên Biên Phu, vous fêtiez votre retour d'Indochine et votre affectation au 3ème BEP à Sétif.

Enfant de Tiaret en Oranie, né dans un milieu universitaire, vous aviez choisi le métier des armes. La Corniche Weygand au Lycée Bugeaud à Alger vous voit préparer Cyr.

Reçu en 1946, des soucis de santé vous retardent d'un an. Vous serez de la « Rhin et Danube 47-49 ». A la sortie de l'EAI, en tête de promo, vous choisissez la Légion. A bon ouvrier, bon outil. Vous ne serez pas déçu.

Première affectation. Le Keff en Tunisie, au 6ème REI, avec pour patron, le colonel Babonneau, personnage folklorique, Compagnon de la Libération. Vous retrouverez Babonneau à Sétif et Télergma 5 ans plus tard.

C'est le départ pour l'Indochine. Vous débarquez à Haïphong le 26 juin 1951 et vous êtes affecté au célèbre régiment du Tonkin, au III/5ème REI, bataillon en formation. En octobre 1952, le commandant Dufour, futur chef du 1er REP., en prendra le commandement. Vous vous ennuyez un peu à Tîen Yên, en bordure de la Mer de Chine, puis très vite le III/5 devient l'une des grandes unités d'intervention du Corps expéditionnaire. Avec lui vous êtes au Mont Bavi, sur le Day, dans le Delta. Toujours en octobre 1952 vous êtes aérotransporté à Na San. Vous allez être des gros combats de novembre décembre, à la tête de la 9ème compagnie. De ces engagements, vous tirez de riches enseignements sur la rasance des champs de tir et l'emploi des mines.

En 1953, vous êtes au Point d'Appui de la Plaine des Jarres, sur la Rivière Claire et le Delta.

Volontairement vous prolongez votre séjour de 6 mois et vous n'embarquez à Saïgon que le 5 janvier 1954.

Vous quittez l'Indochine avec la Légion d'Honneur, une blessure à la jambe gauche – 4 citations dont deux à l'ordre de l'armée, et la croix de la vaillance Vietnamienne.

Plus encore, vous pouvez arborer à titre personnel, la fourragère aux couleurs de la croix de guerre des T.O.E. C'est dire que vous étiez présent au corps lors des combats

qui ont valu à l'unité 2 citations à l'ordre de l'Armée.

De l'une de vos citations, il me semble encore entendre celui qui était à l'époque le Commandant Le Testu, présent lui aussi à Na San, dire : « Cette citation là, il ne l'avait pas volée ». Durant de longs moments vous aviez du ramper dans un champ de mines pour aller relever un légionnaire blessé. Il vous avait fallu neutraliser plusieurs mines pour vous ouvrir un chemin.

Ayant rejoint Sétif, le 18 septembre 1954, je vous retrouve peu après revenant d'El Outaya près de Biskra. Là, il suffit de vous observer pour apprendre le métier d'officier de Légion.

Le 1er novembre 1954 la guerre d'Algérie débute. Cette guerre vous allez l'entamer dans les rangs du 3ème BEP qui fin 1955 s'intègre au 2ème BEP pour devenir 2ème REP. Vous la mènerez trois ans comme chef de section – un métier à hauts risques - . Promu capitaine, le 1er avril 1958 vous prenez le commandement de la 2ème compagnie en août 1958.

Une belle compagnie cette 2ème Compagnie. Une palme au fanion obtenue à Ba Cum le 1er avril 1950 sous les ordres du lieutenant Cabiro. D'août 58 à avril 1960, j'aurai l'honneur d'y être votre adjoint.

En août 1960, vous passez la compagnie au capitaine Pouilloux et vous devenez chef d'Etat-major. Vous retrouverez la 2, Pouilloux et son adjoint blessés au Chélia le 2 décembre 1960, vous en reprenez le commandement durant quelques heures sur le terrain.

Cette guerre de chef de section et de commandant de compagnie vous apporte 7 citations dont 3 à l'ordre de l'Armée, la rosette d'officier de la Légion d'Honneur qui vous est remise par le général Gilles le 30 avril 59 à Souk-Ahras.

Votre première citation vous la méritez dans la chaleur estivale de l'Aurès en août 1955 – Devant la lourdeur des grandes opérations coups de marteau stériles, vous innovez. Au passage d'un fond de chabet vous sautez de votre GMC avec une poignée de légionnaires. Camouflés dans la broussaille vous attendez le client. Votre attente ne sera pas déçue.

Après vous hantez tous les hauts lieux du régiment : Aurès, Némentchas, Tébessa, Guelma, Souk-Ahras, la frontière Tunisienne, petite Kabylie...

Au cours de ces combats, toujours à l'avant, vous êtes blessé trois fois : le 18 décembre 1957 à l'Hamimat-Guerra touché par balle et éclat de grenades, le 13 février 1960 dans les Ouled Askeur, secteur de Djidjelli.

Nous sommes atteints par la même balle qui, après avoir blessé mortellement le légionnaire Riedel me laboure le cuir chevelu et vous brise des dents.

Blessé à nouveau une semaine plus tard, toujours dans le même secteur des Ouled Askeur – Après une quinzaine de jours à l'hôpital, la blessure pourtant mal cicatrisée, la 2ème compagnie vous revoit.

Chef d’État-major à l'automne 1960, vous êtes la cheville ouvrière du régiment qui sur le terrain s'actionne en EMT commandés par le Commandant Cabiro, le capitaine Amet et parfois par vous même.

C'est l'heure où le chef de corps écrit dans vos notes « Personnifie l'élite des capitaines ».

Une belle carrière vous attend. Vous êtes de ceux promis à commander le régiment et à obtenir les étoiles.

Le « Clash » que nous attendions sans trop y croire surprend le régiment à Philippeville au matin du 22 avril 1961.

Nous partions en opération dans les Guerbes. Durant la journée les esprits s'échauffent et veulent s’engager. Vous maintenez l'unité du régiment qui entraîné par ses capitaines part pour Alger le 22 au soir, le Colonel s'étant retiré sous sa tente. Le plus ancien, le capitaine Amet se dévoue et prévient le Commandant Cabiro, Commandant en second, qui décide de suivre le mouvement. Cabiro et Amet nous rejoindrons à Sétif.

Après des heures chaudes à Maison-Blanche, c'est l'échec. Le pays, las de la guerre qui lui prend ses fils, a renoncé à l'Algérie Française.

Le 3 mai, nous sommes 5 à quitter définitivement le régiment. Cabiro, Amet, Devousges, vous et moi. Maison-Carrée, les Forts de Nogent et de l'Est, Fresnes nous attendent.

Le 21 juillet le verdict tombe Amet, Branca, Montagnon, un an de prison avec sursis. Le 22 août, nous sommes remis à l'Etat-civil en qualité de 2ème classe.

Pour vous, l'enfant de Tiaret fidèle à sa terre natale, rien n'est encore totalement perdu. Vous prenez les contacts voulus. Le 18 septembre, la Tramontane du SDECE parti de Persan Beaumont, nous ramène à Alger via Perpignan.

Une autre vie toujours consacrée à la défense de l'Algérie française s'annonce. Quelques jours après notre arrivée, le général Salan vous nomme Commandant du secteur d'Alger-Centre avec mission de défendre tous ceux qui veulent rester français.

Sans distinction d'origine. Vous l'avez rappelé lors de votre procès. Vos parents vous ont élevé avec pour frère Kaïd Ahmed qui se dresse aujourd'hui contre la France sous le nom de commandant Slimane.

La clandestinité use – La mort, l'arrestation guettent. Des camarades sont arrêtés, le Capitaine Le Pivain est abattu le 7 février 1962. Chaque jour l'horizon s'assombrit.

Début mars, devant les risques du moment et les incertitudes du lendemain, vous me déclarez : « J'ai rendu sa parole à ma fiancée ». La fiancée, Jocelyne – c'est vous. Evidemment vous n'en ferez rien et vous l'attendrez.

Dans la nuit du 27 au 28 mars, un train chauffé clandestinement par les C F A, nous conduit direction l'Ouarsenis. Et c'est là, à Aïn Sultane, petit village du Chéliff que nous allons nous séparer. Dans la Jeep du Capitaine Arfeux, en tenue de simple légionnaire, vous partez pour Sidi Bel Abbès où des concours sont annoncés. Il n'en sera rien et le maquis de l'Ouarsenis qui se voulait une poche française échouera.

De retour à Alger vous échappez par miracle à l'opération contre l'immeuble du Telemly au cours de laquelle est arrêté le Lieutenant Degueldre. Après quoi vous partez sur l'Oranie pour tenter de rallier d'ultimes bras.

Si le cœur dit oui, la raison dit que malheureusement la cause est perdue. Le bon accueil général qui vous est réservé n'est pas suivi d'effet. Vous échappez là encore par miracle à une embuscade du FLN, et au génocide du 5 juillet à Oran. Le 6 juillet en tenue d'officier de marine, vous quittez à jamais l'Algérie sur un bâtiment de la Royale.

Débarqué à Toulon, vous vous noyez dans la foule des rapatriés et après un bref séjour en Corse, une filière des Anciens du bataillon de choc de Roger Camous vous mènera en Afrique du Sud.

Là il vous faudra vivre. Vous trouvez emploi, modeste au départ, dans une filiale du Carbone Lorraine. En quelques années vous passerez de « sixième balayeur » à celui de Directeur. Témoignage de l'estime qui vous entoure, lorsque vous partirez, il vous sera donné votre voiture de fonction, une magnifique Mercedes blanche. Seul défaut son volant à droite.

Entre temps, Joselyne a pu vous rejoindre et vous avez pu vous marier. Par deux fois une première fois sous votre nom d’emprunt. Une seconde sous votre identité réelle après les mesures d'amnistie.

La retraite venue, vous plantez votre guitoune à Orange. Le soleil du midi vous rappelle un peu celui d'Algérie.

Avez-vous une retraite heureuse ? Je crains que non. Le passé vous suit par trop. L'Algérie, votre terre natale. L'Armée, votre Vocation. La Légion, le cadre où vous avez pu vous épanouir. Accroché à ce passé, vous êtes un fidèle des Anciens de la Corniche Weygand, des cérémonies militaires à Orange, à Aubagne à Calvi.

Vous n'oubliez rien. Chaque année le 6 juillet, le chrétien que vous êtes fait célébrer une messe au Barroux pour le Lieutenant Degueldre.

Peut-être vos satisfactions proviennent elles de votre cravate que le Père Casta vous remet à Calvi le 25 juillet 2004 et de la plaque de Grand-Officier de la légion d'Honneur reçu à Aubagne en juillet 2012.

Il vous a manqué quelques mois. La promotion proche vous aurait apporté le Grand Cordon, bien mérité avec 15 titres de guerre, 16 si l'on compte la croix de la Vaillance Vietnamienne (12 citations – 4 blessures).

Mais déjà la maladie vous frappait. A Aubagne, en juillet 2012 vous avez du faire grand effort pour rester digne et droit. Vous ne pouvez plus guère quitter votre domicile et il ne vous est plus possible chaque été de vous rendre à Bocagnano votre village corse. Heureusement Jocelyne veille sur vous mais, que d'heures douloureuses pour elle. Quelle soit, par ma voix, au nom de tous mes camarades, remerciée pour tout ce qu'elle a fait pour vous jusqu'au bout.

Capitaine Branca, vous étiez un soldat homme de courage, et un chef, homme d'autorité. Vous étiez aussi beaucoup plus. Homme de culture, passionné d'Histoire, vous ne cessiez d'enrichir vos connaissances. Vous possédiez une langue très pure avec un vocabulaire précis du sûrement à vos parents universitaires.

Votre imagination sans cesse en éveil recherchait constamment les meilleures solutions aux problèmes qui se posaient à vous. La 2ème compagnie partait toujours allégée dans une guerre qui se voulait très mobile. Vous aviez appris à vos cadres l'usage des mines, combien utiles pour les longues embuscades de nuit. L'hélicoptère était le moyen de transport que vous dominiez. Avec vous, que de posers d'assaut au plus près !

Votre intelligence vive vous permettait de voir loin. Il me souvient de ce jour, c'était avant avril 1960 où vous évoquiez déjà le moment où vous devriez défendre vos compatriotes par d'autres moyens.

Ah, certes, vous aviez parfois le contact difficile voire vindicatif – votre sang corse peut-être ?

Malheureux sergent que vous avez entendu un jour dire à ses légionnaires : « Allez rassemblez-vous, faites-moi plaisir ». Ce ne sont pas là ordres d'un chef. Mais derrière cette carapace parfois rugueuse et votre exigence de service, se cachait un homme de cœur, à grande chaleur humaine.

Sans doute aviez vous fait votre le précepte de Saint Exupéry : « Aimez ceux que vous commandez mais sans le leur dire ». Ceux-là vous le rendaient bien. Ils vous aimaient et vous admiraient, sachant que vous payiez de votre personne, toujours en tête à l'heure des assauts.

Ils connaissaient aussi votre Honnêteté profonde, préférant l'Honneur aux honneurs.

C'est fini. Vous allez nous manquer, oui vous allez nous manquer. Mais quel magnifique exemple d'honneur et de fidélité vous nous laissez.

Mes respects, mon Capitaine.

Capitaine Pierre Montagnon

Le 22e Régiment de Marche de Volontaires Étrangers (1ère partie)


26 janvier 2016

Régiment hors norme que le 22e R.M.V.E !

Jamais peut-être dans l’histoire de l’armée française contemporaine un régiment n’aura connu un destin si éphémère, si héroïque et si tragique à la fois. Qu’il nous soit permis, avant de narrer les combats dans la Somme autour de Marchélepot, de revenir à la genèse de cette unité.

* * * * *

Une des conséquences inattendues de la déclaration de guerre conjointe de la France et de la Grande-Bretagne à l’Allemagne hitlérienne, le 3 septembre 1939, fut de voir arriver des étrangers, non seulement de tout l’hexagone mais aussi du monde entier, venus se mettre au service de la France pour combattre le fascisme.

Pour certains, la France représentait alors le dernier rempart aux ambitions terribles et démesurées que le chancelier et führer allemand, Adolf Hitler, entendait imposer à l’Europe entière. Pour d’autres, les valeurs humanistes, républicaines et démocratiques issues de la Révolution française devaient être défendues vaille que vaille.

 

Le régiment de « l’Armée du Salut »

Surprises, les autorités militaires françaises le furent au cours de ce mois de septembre trente-neuf. Que devaient-elles faire de tous ces étrangers ne se comprenant pas – une cinquantaine de nationalités seront représentées au sein des volontaires étrangers – qui venaient s’enrôler dans l’armée française et envahissaient les bureaux de recrutement ? Quelle pourrait être la valeur de ces futurs soldats au combat ? Beaucoup étaient sceptiques.

En fait, le futur régiment allait être constitué majoritairement de réfugiés espagnols républicains et d’immigrés juifs d’Europe centrale, tous très motivés par le combat antifasciste. Les républicains espagnols s’engagèrent à l’automne 1939 auprès du bureau de recrutement de Perpignan tandis que les juifs d’Europe centrale, entre autres, le firent à Paris.

Passées les premières semaines d’incertitude, l’idée germa d’envoyer tout ce monde cosmopolite à Barcarès, dans les Pyrénées-Orientales.

Fin septembre, près d’un mois après la déclaration de guerre, une circulaire ministérielle enjoignait de diriger tous les engagés volontaires étrangers vers ce lieu proche de Rivesaltes. Là, ils furent encadrés par des officiers et sous-officiers, anciens légionnaires de l’armée d’Afrique, rappelés lors de la mobilisation générale et qui végétaient jusqu’alors au camp de Sathonay près de Lyon. Le but était alors de constituer des régiments de volontaires étrangers et non pas des régiments de la Légion étrangère car cette dernière, à la suite de désaccords en haut lieu refusa d’admettre les nouveaux venus en son sein. Le 2e R.M.V.E fut donc créé le 24 octobre 1939 à Barcarès.

VILLIERS MORIAMÉ

Le lieutenant-colonel Pierre VILLIERS-MORIAMÉ en prit le commandement, secondé par l’infatigable commandant Raoul Émile DERAIN, son chef d’état-major, tous deux issus du dépôt de la Légion.

Situé au bord de la Méditerranée, le camp, occupé jusqu’à présent par les républicains espagnols, offrait un aspect rebutant où l’inconfort prédominait. Les installations étaient insalubres avec des baraques à moitié démolies, bien souvent dépourvues de vitres, donc « aérées ». Il n’était pas rare que le sable s’incrustât partout ; dans les dortoirs, les habits, mais aussi la nourriture.»

La mer s’invitait aussi dans le camp lors des tempêtes et les installations devaient être alors évacuées.

« Le camp était composé de baraques en bois en très mauvais état où logeaient au moins cent vingt personnes. A l’intérieur, c’étaient des bat-flancs avec de la paille. Nous dormions dans des sacs de couchage gris. Mais, au bout de quelques semaines, ceux-ci avaient changé de couleur avec les déjections de puces. Ces baraquements ne comportaient pas de fenêtres et n’étaient pas pourvus d’éclairage. Nous avons dû installer l’électricité. Les cuisines n’avaient pratiquement pas de toits. Dès que la Tramontane soufflait, le vent transportait le sable qui se mélangeait à notre nourriture. Tout ce que nous mangions était rempli de sable.» 1

Il fallut déployer un génie exceptionnel pour tous ces hommes afin de rendre le camp et les baraquements vivables. Le système « D » pas toujours orthodoxe fut de mise pour les soldats de ces régiments de volontaires étrangers abandonnés là par l’administration et l’intendance militaires.

Tout manquait. L’équipement du soldat fut à l’aune de toute cette entreprise. Les volontaires reçurent de tous les magasins d’habillement des casernes de France des reliquats oubliés. Effets bleus de chasseurs, chemises neuves mais inadaptées, brodequins déformés et décousus aux semelles fatiguées. 2

Pierre Abonyi se souvient de cette époque : « Nous n’avions aucun tenue identique. Pour ma part, j’avais un pantalon de zouave, une veste de chasseur alpin. Seuls le calot et les bandes molletières étaient de couleur kaki. Pour finir j’avais une capote bleu horizon de la guerre 14-18. Quand j’ai eu ma première permission pour revenir à Paris, la première chose que j’ai faite, fut de m’habiller en civil car j’avais honte de cette tenue disparate. » 3

Malgré tous les obstacles rencontrés et trop peu d’encadrement au sein des compagnies, l’instruction fut poussée. Les exercices de combat, les marches se succédèrent. Heureusement, l’armement léger ne faisait pas défaut pour les compagnies de combat. Mais il fallut trouver des spécialistes pour celles de commandement et d’engins. Là le matériel spécifique manqua. Peu importe, le régiment alla de l’avant.

Après la visite d’un général inspecteur d’armée, et son avis favorable, le régiment fut jugé opérationnel. Le 2e R.M.V.E changea de numérotation. Dorénavant et définitivement, par décision ministériel du 18 février 1940, il devint le 22e Régiment de Marche de Volontaires Étrangers (22e R.M.V.E.), à compter du 25 février 1940.

Après un court séjour au camp du Larzac, le régiment fut enfin pourvu de vêtements neufs couleur kaki, de ceinturons de cuir fauve, mais aussi bien chaussé. Les volontaires étaient perplexes. Il était loin de temps où le régiment était raillé comme étant celui de « l’Armée du Salut ». Pourtant, il était écrit que le sort continuerait à s’acharner sur lui. En effet, l’intendance n’avait prévu aucune bretelle de fusil, de bidon, de cartouchière pour cette unité. Le régiment « ficelle » venait de naître.

 

Le régiment « Ficelle »

Depuis longtemps, les volontaires du 22e, lassés de porter leur fusil à l’épaule ou à la main, avaient acheté de la grosse ficelle pour remplacer la courroie. Il fallut se résoudre à faire la même chose pour tous les objets constituant le barda habituel du fantassin de 1939 (bidon, havresac, couverture, tente, etc.).

Après le lancement de l’offensive allemande, le 10 mai 1940, le 22e R.M.V.E. se trouvait cantonné en Alsace. « Aussi, ce ne fut pas en vain que le poste « Radio-Stuttgart », bien renseigné, put, certain soir de mai, annoncer l’arrivée au front du 22e Régiment à ficelles, en lui souhaitant bonne chance. Ce titre devait rester au régiment, mais il s’en fit un titre de gloire… » 4

 

La campagne de France (mai-juin 1940)

Début mai 1940, le 22e R.M.V.E fut rattaché à la 19e Division d’Infanterie (Ier C.A. – 7ème Armée) qui stationnait en Alsace. Il y remplaçait le 71e régiment d’infanterie. A cette occasion, il perçut de cette unité les cuisines roulantes et les mitrailleuses de 20 m/m avec leurs munitions qui lui manquaient en échange de quelques mitrailleuses Hotchkiss de 8 m/m.

Mais bientôt, la division dut s’ébranler et faire mouvement après les premiers revers dans le Nord de la France. Le 22e était embarqué en chemin de fer à Dannemarie et Montreux-Vieux (Haut-Rhin) dès 23 heures 30 dans la nuit du 18 au 19 mai, pour partir dans la matinée du 19. Le convoi progressa lentement, passa par le sud de Paris, et ce ne fut que le 21 mai au soir que les trains stoppèrent à l’Isle-Adam (Val d’Oise) et dans ses environs.

Là, des convois automobiles prirent en charge les troupes pour les diriger vers le Nord afin de les amener à Conchy-les-Pots et Boulogne-la-Grasse (communes du département de l’Oise, limitrophes du département de la Somme) où elles stationnèrent le 22 mai.

Carte Santerre 22RMVE mai

La 19e division devait progresser en direction générale Nord vers Bray-sur-Somme. Le régiment continua donc sa remontée et occupa, le 23, Tilloloy. Les positions de combat furent prises le lendemain 24. La marche se fit alors en direction de Péronne.

Le 1er Bataillon, commandé par le chef de bataillon Volhokoff, part d’Hattencourt, le 24 mai, vers 10 heures. En passant par Chaulnes, le Chef de bataillon demande un peloton du G.R.D. 21 pour éclairer sa route. On ne peut le lui donner.[…] 5

Le I/22 reçut l’ordre d’attaquer Berny-en-Santerre le 25 mai : Monté dans un side-car, et muni d’un fusil mitrailleur le commandant Volhokoff reconnaît lui-même Ablaincourt et Pressoir, la distillerie et les premières maisons de Berny. Une compagnie est alors engagée dans le village ; mais presque aussitôt elle est attaquée par l’ennemi. Pour la dégager, le Commandant fait donner les deux autres Compagnies. Aussitôt, les canons et mortiers allemands entrent en action. […] Pour répondre, le 1er Bataillon du 22e Étranger n’avait que ses mortiers. Après une courte préparation, les voltigeurs entrent dans le village ; les fusils mitrailleurs les précèdent et tirent sans arrêt ; derrière eux, les grenadiers nettoient les maisons. Deux mitrailleuses allemandes gênèrent l’attaque, pendant un bon moment. Elles furent réduites par les mortiers. […] 6

L’action coûta au I/22, quatre tués et une quarantaine de blessés. 7. Occupé le même jour par une compagnie du 41e R.I. soutenue par le II/22, le village de Villers-Carbonnel fut aussitôt abandonné.

Au cours de ces actions, le régiment perdit :

– un officier blessé, le capitaine Houdoy, 3ème compagnie ; 
– sept sous-officiers blessés ;
– quarante-neuf volontaires blessés ;
– cinq volontaires tués et trois disparus.

Villers-Carbonnel

Carte postale de Villers-Carbonnel écrite par un soldat allemand
entre les 29 et 31 mai 1940

Deux jours plus tard, le 26 mai, le II/22 porta une nouvelle attaque sur Villers-Carbonnel. « Le bataillon du commandant Carré parut d’abord avoir une tâche facile et s’empara du village. Les voitures du bataillon suivirent et s’installèrent. Malheureusement, l’affaire tourna mal. Des éléments ennemis, soutenus par quelques engins blindés, vinrent de Pont-les-Brie, et contre-attaquèrent. Un repli rapide s’imposa, dans un assez grand désordre. Une vingtaine de voitures furent perdues… » 8. Le bataillon dut se replier sur Fresnes-Mazancourt où il s’organisa.

Quant au III/22, il attaqua vers Barleux, le même jour, dimanche 26 mai, ce fut là aussi sans succès et le bataillon fut contraint de revenir dans ses lignes de départ. L’échec du 2e bataillon sur Villers-Carbonnel l’aurait de toute façon contraint à abandonner le village, trop isolé au nord. Ainsi le baptême du feu ne fut pas très probant pour les différents bataillons du 22e R.M.V.E., victimes de leur inexpérience au combat.

Les pertes de la journée s’élevèrent à :
– officiers blessés : capitaine Pithon, capitaine Pourchet, sous-lieutenants Jaunâtre et Sivitsky, aspirant Mura ;
– sous-officiers blessés : 10 ; volontaires blessés : 56 ; disparus : 130. 9

En fait, plusieurs dizaines, plus certainement entre cent et deux cents hommes, furent capturés à Villers-Carbonnel par les Allemands.

Les derniers jours de mai 1940 furent occupés, pour les bataillons du 22e R.M.V.E., à la mise en défense d’une sorte d’éperon censé briser toute attaque allemande venant du nord, constitué des trois villages : Fresnes-Mazancourt – Misery – Marchélepot, sans que l’idée d’une attaque générale sur Péronne ne soit pour autant écartée.

________________________________________________________________

© Eric ABADIE & Picardie 1939 – 1945 – janvier 2016

________________________________________________________________

  1. Témoignage de Pierre Abonyi, le 30 juillet 2010.
  2. Livre d’or du 22eMV.E. – 1939-1945.
  3. Témoignage de Pierre Abonyi, le 30 juillet 2010.
  4. Livre d’or du 22eMV.E. – 1939-1945.
  5. In BOURDAIS Louis, Souvenirs et témoignages sur les opérations et les combats de la 19e Division pendant la guerre 1939-1945, Amicale des Anciens 1939-1940 du 41e RI, Rennes 1947 p.127 à 129.
  6. In BOURDAIS Louis, Souvenirs et témoignages sur les opérations et les combats de la 19e Division pendant la guerre 1939-1945, Amicale des Anciens 1939-1940 du 41e RI, Rennes 1947 p.127 à 129.
  7. In BOURDAIS Louis, Souvenirs et témoignages sur les opérations et les combats de la 19e Division pendant la guerre 1939-1945, Amicale des Anciens 1939-1940 du 41e RI, Rennes 1947 p.127 à 129
  8. In BOURDAIS Louis, Souvenirs et témoignages sur les opérations et les combats de la 19e Division pendant la guerre 1939-1945, Amicale des Anciens 1939-1940 du 41e RI, Rennes 1947 p.127 à 129.
  9. Journal des marches et opérations du 2e régiment de marche des volontaires étrangers pendant la campagne contre l’Allemagne du 2 septembre 1939 au ………… 19… (26 mai 1940).

AG 2016 de l'AALESSE

Vendredi, 05 Février 2016 06:53
ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE DU SAMEDI 20 FEVRIER 2016

 

L’amicale des anciens de la Légion Etrangère et sympathisants de SETE & environs (ALESSE) a le plaisir de vous inviter à son Assemblée Générale ordinaire le SAMEDI 20 FEVRIER 2016 à 10H30 à SETE.

RESTAURANT BLEU MARINE (HOTEL PORT MARINE) FACE AU ROND POINT DU MOLE ST LOUIS

10h30 Accueil des participants, enregistrement  feuille de présence, paiement des cotisations.

11h00 Ouverture de la séance, désignation d’un secrétaire de séance

Le mot de bienvenue du Président

Minute de silence

Présentation du rapport moral  par le Vice-président

Présentation du rapport financier par le trésorier

Mot du vérificateur aux écritures comptable – Quitus du bilan

Présentation des activités 2016 par le vice président et la secrétaire générale

Les  orientations de l’amicale exposées par le Président.

Mot du représentant de la FSALE si présent

12h00 Clôture de l’assemblée générale

(Les statuts, le document comptable  et PV des  réunions  seront à disposition)


MENU
« Au bleu marine »
De  l’assemblée générale ordinaire du  samedi 20 février 2016  de l’A.L.E.S.S.E
Apéritif Punch "Maison" et ses feuilletés ou autres apéritifs
Entrée :
Carpaccio de bœuf aux oignons rouges et Parmigiano, huile d'olive vierge
Plats chauds :
(Vous devez dès à présent choisir un plat parmi les 2 et inscrire son numéro dans le bulletin)
Gardianne de taureau du Limousin au vin de Faugères et ses pâtes fraîches  n°1
Ou
Papillote de saumon au Noilly Prat et ses pommes de terre Vapeur  n°2

Desserts (à l'assiette) :
Crème brûlée à l'Orange et anis étoilé
Vins et cafés
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
BULLETIN DE RESERVATION
A.G. ALESSE du 20 février 2016  au restaurant « bleu marine »
Réponse avant le lundi 15 février
Mme, Melle, M., …………………………………………………………………….réserve pour ……………… personne(s)                                                         Prix du repas : 34€ X …….…. Personne(s) = …………………………..€

Choix  et nombre (si plusieurs personnes) du plat principal :
N°1 :        N°2 :    

Chèque à l’ordre de l’A.L.E.S.S.E 2 rue J.J. Rousseau 34200 SETE
MERCI

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Assemblée Générale 2016 de L'AALEME.

Le dimanche 17 janvier 2016 à la salle des Garrigues, Allée Pierre Clostermann, 34920 Le Crès.

10H00 accueil. Café. Paiement des cotisations 2016 et, mise à jour si nécessaire.

10H30 assemblée générale ordinaire.

Ordre du jour :

1 - Minute de Silence,

2 - Le rapport moral du secrétaire général,

3 - Le rapport du trésorier sur la situation financière,

4 - Le rapport du vérificateur aux comptes,

5 - Le plan d’emploi des ressources pour l’année à venir,

6 - Le renouvellement, par tiers du conseil d’administration,

7- Élection au sein du bureau

 

11H30 accueil des AALE.

11H45 apéritif : Feuilletés en accompagnement de votre kir

12H30 : Repas.

 

Menu :

Salade périgourdine et son médaillon de foie gras maison et ses gésiers.

Filet de saint pierre sauce safrané. Accompagnement : chou romanesco.

Filet de cannette sauce cêpes . Pomme grenaille et ses pois gourmands.

FROMAGE : Servi en Assiette ( Bleu, chèvre, brie).

DESSERT : Royaume et galette.

Café.

Vin Blanc - Rosée - Rouge.

 

Prix : 30.50€. A régler auprès de notre trésorier, avant le jeudi 14 janvier 2016, 12H00.

A l'adresse suivante : Trésorier AALEME, Espace les Chênes, 8 chemin des chênes, 34170 Castelnau le Lez.

Mobile : 06 37 54 97 08


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Décès du caporal Werner STABLER Mle : 65 392


Le caporal Werner STABLER, Mle : 65 392, ancien des 1er, 2e et 3e BEP, du 1er REP, a rejoint le dernier bivouac le 5 janvier 2016.

Il était : Chevalier de la Légion d'Honneur, Médaillé Militaire et titulaire de deux citations.

Obsèques du caporal Werner STABLER Mle : 65 392

Les obsèques du caporal Werner STABLER, Mle : 65 392, auront lieu le vendredi 8 janvier 2016 à 14h30 à l'église Sainte Trophime, place de la République à Arles.


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