La Newsletter 17/04 de l'AALEME. |
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Le général Rollet. 1960 |
La Légion étrangère à Madagascar. |
Souvenirs...Albert Voilquin Député Maire de Neufchâteau (Vosges). |
Les artistes ont du mal à trouver un atelier à AngersPublié le 07/01/2017 Paul Goujat à l'atelier-galerie Bressigny, le lieu culturel qu'il affectionne particulièrement. Angers les yeux dans les yeux. Paul Goujat, 67 ans, est un artiste très impliqué à l'atelier-galerie Bressigny. Dimanche, il assurera la permanence de l'exposition collective de sept artistes. Entretien Paul Goujat, réside à Angers depuis deux ans, où il possède son atelier. Il a passé 15 ans à la Légion étrangère et 13 ans comme employé et artiste à la mairie de Paris. Votre lieu préféré à Angers ? Je suis souvent à vélo dans la nature, sur les bords de Maine ou de Loire. Je profite des belles couleurs. Elles sont comme une thérapie, reposantes. On les retrouve sur mes toiles. Votre bar préféré ? Je ne les fréquente plus comme autrefois, quand j'étais à la Légion ! Votre restaurant préféré ? Je vais uniquement à la crêperie La Crémaillère, rue Bressigny, car elle est proche de la galerie. Souvent, après une exposition à l'atelier-galerie, les artistes laissent des tableaux pendant un certain temps à La Crémaillère. Avec quelle personnalité angevine, vivante ou non, rêveriez-vous de passer une soirée ? Avec Mado, la fondatrice de la galerie. C'est elle qui m'a ouvert la première porte des expositions quand je suis arrivé à Angers. Ça m'a motivé ensuite pour persévérer dans la peinture. À Paris, je m'occupais de l'installation des salles d'exposition de la mairie. J'ai commencé à peindre, puis à exposer avec les artistes personnels de la Ville. J'aime les couleurs chaudes, sans doute à cause des pays africains et du Moyen-Orient où je suis intervenu comme légionnaire. À Angers, au début, je ne savais pas où trouver des lieux d'exposition. Mado m'a aidé et moi, en échange, je l'aide à la galerie. L'événement incontournable à Angers ? Les Accroche-coeurs. Il y a plein de belles choses à voir ou à entendre. Comme cet homme que j'ai regardé grimper sur la façade du théâtre, ou encore les chorales. C'était très sympathique ! Qu'est ce qu'il manque à Angers ? Il n'y a pas de lieux dédiés aux ateliers d'artistes, comme cela se fait ailleurs en Anjou, aux Ponts-de-Cé par exemple. J'ai un atelier que je dois quitter, car le propriétaire le vend. J'ai vraiment du mal à en retrouver. Quel est l'atout majeur d'Angers ? Le château et sa cité. La vieille cité est peu fréquentée. Dommage, il y a quelques galeries de peinture. Si on en installait d'autres, cela pourrait devenir un quartier d'artistes et attirer les gens. Il y a un vrai potentiel. Votre plus belle journée à Angers ? Ma première exposition angevine à la galerie des Jacobins, aujourd'hui déménagée à l'actuelle galerie Bressigny ! Ça m'a permis de savoir ce que les gens ressentaient devant mes toiles abstraites. Et ça m'a donné du baume au coeur. J'aime ce que je fais et quand les autres aiment aussi, ça me motive encore plus. Où aimeriez-vous vivre à Angers ? Place La-Fayette, où je vis déjà. Depuis le tram, c'est tellement calme qu'on se croirait à la campagne. Au début, quand je suis arrivé de Paris, les Angevins me disaient que j'avais eu de la chance de trouver un logement là. Maintenant je comprends. Votre lieu culturel préféré ? L'atelier-galerie Bressigny. Vraiment, j'y viens régulièrement, on rencontre d'autres artistes. Les gens peuvent prendre des cours de peinture, dessins, histoire de l'art, broderie. C'est tout une vie culturelle. Ce samedi, de 14 h 30 à 18 h 30 et dimanche 8 janvier, de 15 h à 18 h 30, exposition collective avec sept artistes angevins (jusqu'au 21 janvier), à l'atelier-galerie Bressigny, 84, rue Bressigny. Tél. 06 37 98 61 26. |
Hans Hartung, l’abstraction avant tout 8 janvier 2017
En Bretagne, les toiles de l’Allemand et celles d’une vingtaine d’autres peintres lyriques se répondent dans une expo colorée.«T1989-R43», peint par Hans Hartung en 1989, l'année de sa mort. Photo Fondation Hartung-Bergman
Achtung. Hans Hartung revient. L’artiste né à Leipzig en 1904, naturalisé français, et mort à Antibes en 1989, met le cap sur Paris en passant par la Bretagne. L’exposition de Landerneau, au Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la culture, «Hartung et les peintres lyriques», met en appétit pour une rétrospective au centre Pompidou annoncée à l’horizon 2019-2020. Déjà, l’été dernier, une exposition au musée de la Légion étrangère à Aubagne (Bouches-du-Rhône) rappelait l’histoire du peintre, réfugié en France en 1935 pour fuir le régime nazi : engagé deux fois dans la Légion, Hartung est blessé alors qu’il est brancardier lors de l’attaque de Belfort en 1944. Amputé de la jambe droite, celui qui s’est battu sous le drapeau français, pionnier de l’abstraction passé maître de l’abstraction lyrique, méritait une attention particulière et un regard neuf. Griffes. Mais comment retrouver le goût d’une peinture tombée dans le désamour, proche d’un courant pictural carrément passé de mode ? «C’est le bon moment pour Hartung. Il a été englué dans la scène d’après-guerre française. Le but est de lui offrir une nouvelle possibilité de regard, débarrassé des formatages, en lui offrant un nouveau vocabulaire», avance Xavier Douroux, commissaire de l’exposition. Aux Capucins de Landerneau, l’idée est de lui dérouler un parcours serpentin en le confrontant à d’autres peintres. Hans Hartung a le tapis rouge magistral, ses congénères prestigieux ou moins connus (Willem de Kooning, Cy Twombly, Simon Hantaï, Sigmar Polke, Georges Mathieu, Christopher Wool ou Jean Degottex), habitent des antichambres nichées dans les courbes du parcours. A l’entrée, les dix pastels, fusains et traits à la craie noire sur papier datant d’avant-guerre emportent le morceau. Le parcours s’organise de façon chronologique. Une première niche abrite des toiles de Georges Mathieu, Schneider, Hantaï, chargées de larges tracés sombres, de tâches boueuses et de couleurs terreuses étouffantes. On ressort vite suffoqué par ces toiles marronnasses. Pourtant, «il faut arrêter de diaboliser tous ces artistes. Mathieu, certes, c’est les affiches d’Air France mais c’est aussi un grand peintre et, après-guerre, on a découvert la peinture américaine grâce à lui, notamment Jackson Pollock et Mark Rothko», défend Xavier Douroux. Au cœur de l’expo, dans les années 60-70, les peintres abstraits paraissent plus tendres que Hartung, qui y va à grands coups de rouleaux noirs sur des panneaux de bois colorés. La seconde alcôve lui oppose un rose et délicat De Kooning et un étonnant Christopher Wool, avec de l’encre dégoulinant sur du lin comme les vertèbres d’un animal préhistorique imaginaire. Pas de doute, tous ces peintres ont des formules communes (traits à bout de pinceaux, tracés énigmatiques, explosions soudaines) et des affinités électives (couleurs châtaigne, noirs vibrants, matières crissantes, grattées à même la toile et expérimentées en tant que telles). Dans un aller-retour fécond, l’œil cherche ses préférences parmi toutes ces griffes. Hans Hartung, maître des lieux, allume un feu d’artifice final. Les dernières toiles, de très grands formats, presque psychédéliques, sont un festival de taches roses, bleues avec nuage jaune strié de jets noirs. Comment s’y prenait-il pour imbiber ses toiles, vissé dans sa chaise roulante ? «L’œuvre est posée de manière frontale sur un chevalet. En fonction de l’effet recherché, il s’installe plus ou moins loin. Il utilise ensuite deux types d’outils : le pistolet airless avec de l’air comprimé qui donne l’effet de poussière et une sulfateuse bricolée, utilisée normalement pour traiter les arbres, qui va envoyer la peinture par paquet et donner des effets beaucoup plus compacts. En fonction de la dilution de la peinture, peuvent être obtenus des affaissements, des coulures…», explique Thomas Schlesser, directeur de la Fondation Hartung-Bergman. Il faut voir les photographies montrant le peintre à l’œuvre, armé de son pistolet, protégé par de drôles de lunettes de type aviateur… Râteaux. L’autre intérêt de l’exposition est de dévoiler dès le début une technique méconnue utilisée par Hartung : celle du report. Aux origines du geste et des grands formats abstraits, le peintre a d’abord dessiné de toutes petites encres sur papier d’une vingtaine de centimètres, pas plus, qu’il reproduit ensuite en grand. «Tout ce qui relève de l’élégance du geste, de la maladresse, du hasard sera reporté en grand, comme un agrandissement photographique. Il ne l’a jamais caché mais il sera pris dans le mouvement de l’abstraction lyrique de l’après-guerre un peu malgré lui. La critique s’empare de la notion d’exaltation du geste mais, à la différence de Mathieu, Hartung n’est pas là-dedans», analyse Xavier Douroux. Ainsi, une partie du mythe de la gestuelle débridée et grandiose, de la fulgurance jaillissante, du débordement émotionnel propulsé à même la toile part en fumée. Hans Hartung joue avec la gestualité, les couleurs, les matières, en totale maîtrise de son corps et de ses intentions. Et, au fur et à mesure de son affaiblissement physique, il adapte sa technique avec des ustensiles : lames, pistolets de carrossier, brosses, balais, branchages, râteaux… On retrouve cette maîtrise rigoureuse dans les titres de ses toiles, qu’il classe par ordre chronologique de réalisation. Par exemple, T1948-12 est la 12e œuvre de l’année 1948. Hartung, qui peignait bercé par la musique spirituelle de Bach, contrôlait ainsi sa production et les contrefaçons. Le regard peut changer. Celui du commissaire, Xavier Douroux, a d’ailleurs évolué puisqu’il propose des toiles qu’il n’aurait pas défendues auparavant, comme T1964-R15, ce vinylique vert d’eau et bleu roi balafré d’une pulvérisation noire. Le regard de Michel-Edouard Leclerc a lui aussi fluctué, puisqu’il avait promis une ligne ferme autour de la figuration à l’ouverture de son Fonds. Avec cette exposition, la ligne s’emmêle comme un dessin enchevêtré au fusain, d’un lyrisme méthodique très cérébral. |
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Les premières années de Diego Suarez - 1914 - 1918 : Diego Suarez dans la Grande Guerre (2)Enterrement d'un poilu à Diego Suarez Diego Suarez est loin du théâtre des opérations mais les Antsiranais, comme tous les habitants de Madagascar sont concernés… Ils voient arriver et partir les contingents de militaires ; dans la population civile certains sont appelés, d’autres – qui ne sont pas mobilisables- s’engagent volontairement ; d’autres encore ont été dispensés de leurs obligations militaires parce qu’ils participent d’une façon ou d’une autre, à l’effort de guerre. Et il faut bien que la vie continue…Appelés et engagésEntre 1914 et 1918, la vie à Diego Suarez va être rythmée par les départs, les avis de décès, les retours d’être chers, parfois blessés, toujours traumatisés. Le 2 août 1914, le Gouverneur Général de Madagascar, Albert Picquié, a proclamé, à Tamatave, la « mobilisation générale à Madagascar et Dépendances ». Le premier jour de la mobilisation est fixé au 4 août. Ce texte qui ordonne « la mobilisation générale des forces de mer et de terre sur tout le territoire » concerne essentiellement l’armée active constituée des classes d’âge 1913 et 1914 (c’est-à-dire les jeunes gens âgés de 20 ans en 1913 et 1914). Cependant, en ce qui concerne les colonies, les textes régissant la conscription diffèrent de ceux de la métropole. En effet, alors que la durée du service militaire était prévue pour trois ans en métropole, un décret de 1913 avait restreint les obligations militaires des « coloniaux » : « Les français et naturalisés français résidant dans l’une de ces colonies ou pays de protectorat sont incorporés dans les corps les plus voisins et après une année de présence effective sous les drapeaux aux maximum, ils sont envoyés en congé s’ils ont satisfait aux conditions de conduite et d’instruction militaire déterminées par le Ministre de la Guerre ». En fait, en raison de la guerre, les règles de la métropole vont s’appliquer aux français de Madagascar dont certains resteront sous les drapeaux pendant toute la durée de la guerre… Qui va être mobilisé ?Le conflit qui vient d’éclater va amener le gouvernement à faire appel à tous les hommes capables de porter une arme. Vont être mobilisés, également, tous les hommes faisant partie de la Réserve et de la Territoriale. La Réserve concernait tous les mobilisables ayant déjà effectué leur service militaire, ou qui en avaient été dispensés pour une raison ou une autre : réformés pour raison de santé, exemptés (par exemple pour charges de familles, sursitaires etc.). Les classes de réservistes appelés en 1914 étaient, pour l’Armée d’active, ceux nés en 1891 et 1892. La Territoriale concernait les hommes âgés de 34 à 49 ans. On essaya même d’attirer, par une amnistie, tous ceux qui s’étaient rendu coupables d’infraction à la loi civile ou militaire : « Le Gouvernement Général est informé que le Parlement a adopté, le 5 août 1914, une loi portant amnistie entière, pour les faits antérieurs au premier jour de la mobilisation, à tous les insoumis de terre et de mer qui ont volontairement demandé leur incorporation dans le délai de 40 jours ; en ce qui concerne les colonies, l’amnistie s’étend à tous les crimes purement militaires et aux délits de toute nature connexes à la désertion ». En ce qui concerne les malgaches, il était théoriquement possible, depuis la loi du 15 juillet 1889, d’incorporer les « indigènes ». Cependant, au début, seuls furent mobilisés les tirailleurs. Puis quand le manque d’hommes se fit sentir, on fit de plus en plus appel à des engagés qui furent en majorité utilisés comme ouvriers (1). Le tribut payé par les mobilisés de Diego Suarez à la guerre de 14-18Il est difficile d’évaluer le nombre de français et de malgaches de Diego Suarez tués pendant la guerre. Dans les rangs des tirailleurs il y avait peu d’Antsiranais. Mais, lorsque l’on observe les résultats du « Mémorial » qui relève sur « les monuments aux morts, soldats et victimes civiles, français et étrangers, tués ou disparus par faits de guerre Morts pour la France » 67 morts en 14-18 appartenant au Bataillon d’Infanterie coloniale de Diego Suarez, dont la plupart sont enterrés au cimetière militaire de Diego Suarez. Cette mobilisation générale risquait de compromettre gravement l’économie de Madagascar. Aussi, dès le 10 août 1914 un nouvel ordre prévoit que « Les hommes de troupes des classes de la territoriale (1893 à 1898 inclus) appelés sous les drapeaux par mon ordre de mobilisation générale du 2 août courant sont provisoirement maintenus en sursis d’appel dans leurs foyers ». Mais la guerre qui se déroulait à des milliers de kilomètres, s’invita dans la vie quotidienne de Diego Suarez. L’impact de la guerre dans la vie quotidienneLa guerre de 14-18 eut d’importantes conséquences sur l’économie. Du fait de la mobilisation et du recrutement des « engagés » malgaches, l’agriculture commença à manquer de bras, situation qui mettait en danger le ravitaillement de la colonie, d’autant plus que les cargos qui entraient dans le port amenaient davantage de bouches à nourrir (les mobilisés des îles voisines en « formation » à Diego Suarez) au détriment des importations traditionnelles. De plus les cargaisons venant des îles voisines devaient être assurées contre les risques de guerre ce qui renchérissait les produits importés. Par ailleurs, Madagascar fut invité à participer à l’effort de guerre, notamment en fournissant de la viande à la Métropole pour nourrir les soldats. Ce fut le fameux « singe », une conserve de bœuf que produisaient, à Diégo, les deux usines de viande existantes : l’usine d’Antongombato, à Anamakia et la nouvelle usine créée en 1913 au fond de la baie de la Nièvre, la S.C.A.M.A (Société des Conserves Alimentaires de la Montagne d’Ambre). Ces conserves étaient si précieuses pour l’Armée que les ouvriers des usines pouvaient être exemptés de leurs obligations militaires : c’est le cas, en 1916, au plus dur de la guerre d’un tonnelier d’Antongombato, usine « qui fournit des conserves au Ministère de la Guerre » ou d’un « chef mécanicien de l’usine (SCAMA) qui fournit des conserves à la guerre » (J.O de Madagascar du 1er avril 1916). Un climat de tensionDès la déclaration de guerre, une série d’interdictions furent promulguées qui affectèrent la vie des Antsiranais. Quelques exemples : Quand Antsirane devient Diego-SuarezLe Journal Officiel de Madagascar publie, le 21 juillet 1917 une décision historique prise par le nouveau Gouverneur Garbit : « Considérant que la ville de Diego-Suarez est souvent improprement désignée sous le nom d’Antsirane ; Considérant d’autre part que c’est un devoir de commémorer à Diego-Suarez le nom du grand homme de guerre qui a autrefois organisé ce point d’appui ; |
Vœux du DR MP-LRBonjour à tous, en ce début d’année je vous souhaite ainsi qu’à vos familles et à nos anciens une excellente année 2017, pleine de joies, de bons moments et avec la santé qu’il faut pour en profiter. Cordialement LCL (er) LEMMET |
Crèches de Noëlle 03/01/2017 Je partage en tout point les commentaires de François Sureau (La Croix du 13 décembre, lire la chronique ci-dessous) et sa perception du rôle des crèches de Noël dans les unités de la Légion étrangère, comme autant d’occasions pour ces hommes déracinés et bousculés par la vie de se retrouver dans une atmosphère paisible indépendamment des convictions de chacun. Certains de nos concitoyens pourraient y trouver matière à réflexion lorsque se déploient ici ou là des offensives visant à l’éradication de ces crèches de l’espace public. J’ai apprécié tout autant sa description de la crèche des légionnaires à Vincennes et de sa symbolique qui nous rappelle que la Légion étrangère est d’abord un espace d’accueil de l’étranger. Comme telle, elle est une des plus belles expressions de la tradition française d’accueil des étrangers. (…) Hugues de Courtivron |
BENTO CAFÉLa « Boîte à manger bon » , le BENTO, est née il y a des siècles au JAPON. Ces « lunch-box »,
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Vœux du COL Duronsoy |