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La Newsletter 17/11 de l'AALEME.

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A REDIFFUSER SANS MODÉRATION

Il y a 35 ans un Nordatlas s'écrasait sur le Mont Garbi à Djibouti avec 36 personnes dont 29 militaires du 2e REP de Calvi

Mardi, 21 Février 2017 06:59

Corse Net Infos - Pure player corse

Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Vendredi 3 Février 2017

 

Le 3 février 1982, la deuxième section de la 4ème compagnie du 2ème REP de Calvi et le capitaine Philipponnat, officier adjoint, embarquent à bord du Nord 2501, N°140 pour effectuer une séance de saut sur le sol djiboutien. L'avion est complété par des légionnaires de la 13ème DBLE, des parachutistes de l'état-major des forces françaises à Djibouti, ainsi que des marins du commando Jaubert. Alors que la météo se dégrade, l'équipage de l'avion cherche en vain à reprendre de l'altitude. A quelques kilomètres au nord-ouest du lac Assal, l'avion percute le sommet du Mont Garbi. 36 personnes, dont 29 militaires étaient à bord. Il n'y aura aucun survivant. Depuis, chaque année, le 2e REP honore ses hommes « morts en service aérien commandé »


Il y a 35 ans un Nordatlas s'écrasait sur le Mont Garbi à Djibouti avec 36 personnes dont 29 militaires du 2e REP de Calvi


Nul à Calvi ne pourra oublier cette image de février 1982 où les 29 cercueils des militaires du 2e REP recouverts du drapeau tricolore, étaient alignés tout autour de la voie sacrée pour l'hommage militaire, en présence des familles et du ministre de la Défense de l'époque Charles Hernu.

Une cérémonie à laquelle assistaient de nombreuses personnalités civiles et militaires ainsi que la population de Calvi mais aussi des quatre coins de l'île.
Comment oublier aussi parmi les hommages rendus, celui rendu ce jour là du colonel Michel Guignon, chef de corps du 2e REP à l'époque, aujourd'hui Général d'armée (er) et ancien Gouverneur militaire de Paris :
« Dans l'histoire du 2éme régiment étranger de parachutiste alternant les joies et les peines, mais le régiment, triomphant ou souffrant, marche d'un pas égal dans la gloire ou dans le malheur.
Le 4 février 1976, à Djibouti, cent légionnaires du 2éme R.E.P. s'élançaient dans un assaut de trois cent mètres pour libérer trente enfants français détenus en otages par des terroristes.
Six ans plus tard, jour pour jour, vingt-neuf officiers, sous-officiers et légionnaires du 2 ème R.E.P. tombent, pratiquement au même endroit, en service commandé.
Cette nouvelle page tragique de l'histoire du régiment, cette page de sang, de peine, de douleur, de sacrifice, c'est vous qui en êtes les héros.
Vous, capitaine Chanson, ancien commandant de la 2éme compagnie, figure marquante du 2ème R.E.P. et de la 13, seigneur de la montagne au regard plein d'infini.
Vous Eric Philipponnat, futur commandant de le 4éme compagnie, vous qui gardiez en capitaine votre enthousiasme, votre sourire, votre fraîcheur de Saint-Cyrien. Vous incarniez tous deux, dans des genres différents, l'officier de Légion dévoué corps et âme à sa troupe, une troupe au milieu de laquelle, ici à la demande des vôtres, vous reposerez désormais à jamais.


Vous les sous-officiers : sergent-chef Stroai, vétéran de Loyada, revenu mourir six ans plus tard sur les lieux se son baptême du feu, sergent Woutier cité à Kolwezi, Doré ,dont j'avais guidé il y a sept ans les premiers pas de légionnaire, Pomier le benjamin, frais émoulu du peloton, qui étrennait à Djibouti ses galons de sergent. Une équipe solide, soudée, efficace : une équipe de sous-officiers du R.E.P.
Et vous les vingt-deux caporaux et légionnaires qui formiez le bloc de la 2ème section de la 4ème compagnie : vous nous aviez rejoints, il y a six mois ou six ans peu importe, isolés, perdus pour la plupart, poursuivis par certains, rejetés par tous. Et nous, a qui on donnerait parait-il des leçons de moral, nous vous avons accueillis dans notre confrérie. Vous les travailleurs émigrés du baroud, nous vous avons ouvert nos coeurs, spontanément, sans ostracisme, sans racisme, sans esprit partisan.
Sous le képi blanc vous êtes devenu soldats d'élite – sous le képi blanc, nous vous avons rendu dignité et fierté en vous donnant une patrie : la Légion et une règle d'or "Honneur et Fidélité"


Tous ici, couchés sous le même drapeau tricolore, vous représentez la Légion d'aujourd'hui, nouvelle armée des cent nations issue des quatre coins du monde : d'Allemagne fédérale comme Hoelmann et Burgraff, de Madagascar comme Luang et Buzut, de Belgique comme Senders, d'Algérie comme Zasser, des Etas-Unis comme Léon. Beaucoup nous arrivaient tout simplement de France : Oletta, Pelton, Simonet, Beautemps, Kerty, Beton, Depierre, Falaut, Gordon, Devaux, Lauriol. Gamins de vingt ans, venus vivre avec nous l'aventure exaltante des hommes des troupes d'assaut.
En revoyant vos silhouettes de guerriers, si jeunes, si souples, si décidés, me reviennent lancinantes; les paroles de notre vieille chanson légionnaire : "combien sont tombés, au hasard d'un bon matin, de nos camarades qui souriaient au destin" <Mes légionnaires, mes soldats, mes enfants de la 4ème compagnie, en vous conduisant aujourd'hui à votre dernière demeure, moi, votre colonel je reprends avec tout le régiment, la suite de ce chant de guerre : Nous aussi : "nous tomberons sans doute. Nous tomberons ou vaincrons au combat?"
Oui, nous continuerons sans relâche à nous préparer à vaincre au combat et nous vaincrons partout où le pays nous enverra. Oui, nous resterons des soldats de France, irréprochables à votre image.
Mes compagnons, mes légionnaires de tous grades, confondus dans ce carré de terre calvaise, j'ai fait le serment, nous resterons toujours dignes de vous. Au-delà de l'adieu que je vous adresse aujourd'hui, ce sera notre façon à nous, de vous rendre l'hommage permanent que vous méritez ».


Cérémonie au carré militaire du cimetière de Calvi
A 12 heures, en présence d'un piquet d'honneur, d'une délégation d'officiers et sous-officiers du Régiment et de l'amicale des anciens légionnaires parachutistes, le colonel Jean de Monicault, chef de corps du 2e REP de Calvi et l'adjudant (er) Heer (qui a été l'un des premiers à arriver sur place le jour de la tragédie et qui, initialement devait être dans l'avion) ont déposé une gerbe, après que les noms des victimes du 2e REP et de ceux de l'extérieur aient été énoncés un à un, suivi de la phrase : « Morts en service aérien commandé ».
La sonnerie aux morts était suivie d'une minute de silence.
Au terme de la cérémonie, tous étaient invités à un pot sur le terre-plein extérieur.

Vescovato : Une plaque commémorative pour ne pas oublier André Orsini, victime du crash du mont Garbi

Corse Net Infos - Pure player corse

Rédigé par le Dimanche 12 Février 2017

 

Il y a 35 ans, un avion s’écrasait sur le Mont Garbi à Djibouti avec 36 personnes dont 29 militaires du 2ème REP de Calvi . Le caporal André Orsini, né le 2 février 1958 à Bastia, figurait parmi les victimes. Enfant du village de Vescovato, un hommage posthume lui a été consacré samedi par sa famille et ses amis mais aussi par les autorités civiles, militaires et religieuses. Une plaque commémorative a été posée près du monument aux morts de la commune lors d’une cérémonie présidée par le sous-préfet de Corte, Sébastien Cecchi, le colonel Jean de Monicault et par le maire, Benoît Bruzi.

Vescovato : Une plaque commémorative pour ne pas oublier André Orsini, victime du crash du mont Garbi

André Orsini s’engage à l’âge de 18 ans dans l’Armée de Terre pour servir au 8ème Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine à Castres. A l’issue de son premier contrat, il retourne à la vie civile. Mais cette période sera de courte durée. En octobre 1979, il s’engage pour 5 ans dans la légion étrangère. Après ses classes, il demeure quelques temps à Castelnaudary, avant de rejoindre le prestigieux 2ème Régiment Etranger de Parachutistes à Calvi où il est affecté à la 4ème compagnie de combat.

Vescovato : Une plaque commémorative pour ne pas oublier André Orsini, victime du crash du mont Garbi

C’est lors d’un séjour sur le territoire de la République de Djibouti qu’il trouva la mort lors d’une manœuvre aéroportée.


Ils étaient nombreux ce samedi matin à se recueillir en hommage à André Orsini mais aussi pour l'ensemble des soldats morts pour la France qui se sont engagés, dès leur plus jeune âge, au service de la Nation.

Vescovato : Une plaque commémorative pour ne pas oublier André Orsini, victime du crash du mont Garbi

Mémoire vivante: Visiteur des hôpitaux pour mon Amicale

"Il est une mode indémodable, celle qui peut être considérée comme moderne et éternelle à la fois : avoir des problèmes et se retrouver quelque peu blasé de sa propre existence, l’âge venant…

Pour accentuer encore ce mal-être, pollution parmi les pollutions, nous sommes envahis du bruit des autres, de leurs vociférations hystériques, des cris vulgaires en tout genre. C’est un horrible brouhaha. Même un musicien ne trouverait pas dans cette énorme cacophonie, la moindre note harmonieuse et sereine.

Cette forme de pollution était mon lot quotidien après mon service légionnaire. Rapidement, c’était devenu une obsession, il me fallait trouver une atmosphère sonore plus convenable. Il m’était indispensable de trouver une parade, même si je possédais « l’atout » du handicap professionnel de tout ancien militaire « qui se respecte » : se retrouver plongé dans le monde fermé des sourds chroniques, conséquence de séances de tir sans protection auriculaire.

Je m’étais isolé, retranché dans une bulle insonore, et lorsqu’il m’arrivait de mettre mon nez dehors, je m’affublais, enfin, mieux vaut tard que jamais, du casque anti-bruit.

Dans mes lectures de jeunesse, j’avais appris que la terre était ronde, que le monde qui m’entourait avait la dimension d’un tout petit atome dans un univers illimité, dans lequel je n’étais même pas une poussière. De quoi m’indisposer, assurément, par une sorte de vertige persistant. Ma dimension humaine me faisait peur, asphyxié par un trop plein de rien du tout : le temps libre. Je pris l’option de me laisser vivre, oisiveté soutenue par une “rente” d’ancien légionnaire, qu’alimentait régulièrement une dette dite publique me concernant. Enivré de désœuvrement, de paresse - cette ignoble mère de tous les vices - j’affectais prétentieusement d’aimer ce genre de vie, et d’être parfaitement heureux en compagnie de camarades de rencontre sur ma dernière route, que je fréquentais au grand dam de mon organe hépatique, petite chose très fragile qui me faisait souffrir par crises aigües douloureuses, et m’alertait ainsi sur mon précaire état de santé, signe de vie raccourcie.

A l’amicale d’anciens légionnaires que je fréquente depuis peu, j’ai la chance de rencontrer des amis, anciens légionnaires comme moi. Certainement, lors de nos parcours réciproques, nous nous sommes croisés. J’ai plus, dans ma tête, la mémoire des visages que celle des noms. Grâce à eux, je laisse mon foie vivre tranquillement sa retraite, bien méritée. Je vis en accord harmonieux avec mes nouveaux compagnons, et la partition qui se joue dans l’air du temps, est une mélodie fantastique, un véritable petit bonheur, alimenté par le partage et les échanges d’hommes de bonne volonté. C’est un tempo magique d’un enrichissement mutuel, partagé. Depuis, je me rends utile, je visite les malades dans les hôpitaux, c’est pour moi un sentiment indescriptible, surtout que je me suis pris d’amitié avec eux. Voilà donc ma nouvelle vie, je suis guéri du bruit des autres, ma vie reprend des couleurs, j’existe encore pour quelques uns d’entre eux, ceux qui ont besoin de mes visites régulières pour leur faire oublier leur misérable condition humaine.

CM

Blaise Cendrars a conté l’assaut de la cote 140 avec la Division marocaine

La Voix du Nord

Publié le 18/02/2017

 

L’écrivain Blaise Cendrars a conté avec amertume, dans son ouvrage « La Main coupée », l’assaut de la cote 140 sur laquelle est aujourd’hui édifié le mémorial de Vimy.

Blaise Cendrars photographié en uniforme de légionnaire peu de temps après son amputation du bras droit.

Blaise Cendrars tient une place particulière dans la littérature française. C’est un bourlingueur et cela dès son adolescence. De ses voyages à travers le monde il tirera des poésies, des romans et des récits biographiques, mais il tâtera aussi du cinéma, du reportage et écrira même l’argument d’un ballet. D’origine suisse Frédéric-Louis Sauser, alias Blaise Cendrars est né en 1887.

En 1914, il fréquente les milieux artistique et littéraire parisiens et lance un appel pour que les artistes étrangers s’engagent dans la guerre. Il rejoint lui-même la Légion étrangère. Son engagement personnel sera total comme dans tout ce qu’il fait. Il est de tous les « coups », car on sait que la Légion n’est pas ménagée.

Finalement, en juin 1915, une rafale de mitrailleuse lui vaut l’amputation du bras droit. Cité à l’ordre de l’armée, décoré de la médaille militaire, il est réformé.

Il apprend à écrire de la main droite et continuera sa foisonnante production littéraire. Il meurt en 1961.

Dans son ouvrage La main coupée, récit autobiographique, il narre avec une certaine amertume ce que fut l’assaut de la cote 140 sur laquelle est édifié le mémorial canadien.

Il faut tout de même savoir que d’aucuns contestent sa présence physique sur les lieux à l’époque. L’assaut est alors donné par le 4e Étrangers et Cendrars faisait partie du 1er. On pense donc qu’il s’est fait l’interprète de ses camarades.

Mais les détails sont confirmés par ailleurs, en particulier par l’historien Pierre Miquel qui écrit dans La butte sanglante : « Ils ont eu tort d’être vainqueurs, ceux de la Marocaine. » Y compris cette idée délirante de coudre un carré blanc dans le dos des soldats !

Extrait de son récit…

« Nous, une poignée d’hommes, nous avions bien percé, nous. Le 9 mai 1915, à 12 h 1/4, mon escouade et moi, nous étions sur la crête de Vimy avec quelques braves types, 200-300 hommes en tout, égarés comme nous qui avions poussé de l’avant en sautant quatre lignes de tranchées allemandes sans tirer un coup de fusil, et le front était crevé !

Mais les états-majors qui avaient monté cette offensive et qui nous avaient fait coudre des carrés de drap blanc dans le dos pour que l’artillerie puisse suivre notre progression à la lunette […], les états-majors, eux, ne croyaient pas à la fameuse percée et quand nous eûmes atteint la crête de Vimy […] avec nos carrés blancs dans le dos nous fûmes une jolie cible pour nos 75 et, dès que nous bougions, pour les 77 et les gros noirs autrichiens qui nous amochaient, sans parler des Allemands que nous avions dépassés et qui nous visaient dans le dos avec d’autant plus d’aisance.

À 3 heures de l’après-midi, le renfort ennemi arrivait en autobus de Lille et nous les tirions descendant de voiture, à 300 mètres. Le renfort français n’arriva que le lendemain soir, à 7 heures. Des pauvres vieux. De la territoriale. Ils avaient fait 75 kilomètres à pied. Enfin nous étions relevés, 72 hommes en tout. Mon escouade n’avait pas trop trinqué.

Et le 11 juin, il avait fallu remettre ça, à Souchez et à Carency. À peu près dans les mêmes conditions de manque de jugeote et de manque de foi de la part des états-majors, d’incurie, de misère, de massacre, de tuerie pour nous, sauf qu’on ne parlait plus de percée, les Boches étant alertés. Il paraît que c’est Pétain qui avait monté ça. Pétain ou pas Pétain, c’est tout un. »

Des noms qui manquent ou en trop sur l’Anneau ? « Ça devient pénible ! »

La Voix du Nord

Publié le 19/02/2017

D’habitude, c’est pour se plaindre du possible oubli d’un patronyme sur l’Anneau de la Mémoire qu’on nous contacte. Cette fois, il y en aurait deux de trop ! Voilà qui en tout cas agace un tantinet les autorités…

L’Anneau de la mémoire a été inauguré le 11 novembre 2014 par François Hollande. Il comporte les noms de Ernest Chaumény et Ernst Chaumény.  PHOTO PASCAL BONNIERE

Comme celle de Joseph Charbonneau, on avait jusqu’ici pris l’habitude que des familles nous contactent pour se plaindre du possible oubli du patronyme de leur aïeul sur l’Anneau de la mémoire. Mais cette fois-ci, il y en aurait donc deux de trop ! « Les Français ont enregistré Ernest Chaumény comme disparu ou mort en France, explique Pascal Mallet. Et les Allemands ont estimé qu’il n’y avait pas un Comines en France et un Comines en Belgique, et ont donc eux aussi comptabilisé leur Ernst comme mort sur le territoire français ! Les deux pays ont donc noté à tort le nom de mon grand-père sur les listes fournies pour établir les inscriptions sur l’Anneau » Mais bon, il ne se plaindra pas outre mesure que le sacrifice de son grand-père soit ainsi salué pour la postérité sur l’Anneau de Lorette.

Sentiment d’injustice

Et c’est tant mieux. Parce que pour ceux qui ont eu à éplucher ces listes, et les autorités qui ont aujourd’hui en charge de les compléter, ces affaires de noms manquants ou de noms en trop irritent au plus haut point ! L’historien Yves Le Maner s’en faisait récemment l’écho dans nos colonnes.

« Les familles entreprennent des recherches, et ça, personne ne peut leur reprocher. Là où ça devient gênant, voire pénible, c’est quand elles doutent du travail mené par les historiens ou les autorités. Lesquels, notamment en amont de la construction de l’Anneau de la mémoire, se sont attaqués à un chantier titanesque ! » En 2012 et 2013, lui et l’équipe qu’il avait constituée sous le drapeau de la Région Nord - Pas-de-Calais ont ainsi visionné une à une les copies numériques des 1 400 000 fiches des morts pour la France. Il leur a fallu aussi vérifier les noms des 580 000 soldats morts sur le front du Nord – Pas-de-Calais en 14-18, à partir des listes fournies par les autorités militaires britanniques, françaises et allemandes (lire aussi ci-contre). « On a mené un travail très rigoureux. Et il est particulièrement désagréable que certains en doutent », tempête Yves Le Maner.

« C’est injuste pour ceux qui, depuis plus de vingt ans, ont accompli un travail de mémoire »

Dont la colère est au moins aussi grande que celle des personnels de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) du ministère de la Défense, qui ont pris le relais. Et de fulminer contre ce qui s’apparente parfois malheureusement à de l’ignorance « quant à ce que fut la tragédie de la mort de masse en 14-18. C’est injuste pour ceux qui , depuis plus de vingt ans, ont accompli un travail de mémoire en rendant accessible sur Internet les fiches des morts pour la France et les journaux de marche des régiments. Le site Mémoire des Hommes a permis à de nombreuses familles et associations de retracer le parcours des Poilus ».

Un peu de respect et d’humilité

Comme il nous le disait en septembre dernier, Yves Le Maner voit quand même dans ces « affaires » de noms manquants ou en trop un côté positif. En ce qu’elles traduisent le puissant mouvement d’intérêt que suscite l’Anneau de la mémoire. « Il a permis de sortir de l’oubli collectif le site tragique de Lorette, dont la fréquentation a connu une croissance extraordinaire depuis 2014. Le public a bien compris la nature profonde et novatrice de l’Anneau. Lequel ne célèbre pas une victoire – aucune nation n’est sortie plus forte de la Grande Guerre – mais évoque la tragédie de la mort de masse qui a ensanglanté le continent européen et rend hommage à des milliers d’anonymes, venus de toute la planète, qui sont morts dans leur jeunesse, victimes des balles et des obus de la guerre industrielle. Ces hommes, tous égaux, sont désormais unis dans une fraternité posthume. Cela mérite respect et humilité. »

D’où viennent les listes ?

Les listes qui ont servi de base de travail au recensement des soldats dont le noms devait être inscrit sur l’Anneau de la mémoire ont été fournies par la Commonwealth War Graves Commission (241 214 noms de soldats issus de l’ancien empire britannique, inhumés dans quelque 800 cimetières militaires de la région) ; le Volksbund Deutsche Kriegsgraberfursorge (173 876 noms) ; et enfin la liste des 106 012 patronymes confiée par les autorités françaises, intégrant les combattants des anciennes colonies (Algériens, Sénégalais, Indochinois…) et de la Légion étrangère (Suisses, Chiliens, Argentins). L’anneau comporte aussi les noms de 2 326 Belges, 2 266 Portugais, 1 037 Russes, 6 Américains...

Mayotte: Le cimetière militaire de Pamandzi profané

https://www.zinfos974.com

Lundi 13 Février 2017

 

Le carré militaire du cimetière de Pamandzi a été la cible de dégradations selon le Journal de Mayotte. Une plaque a été rayée, des parterres de fleurs détruits et les lettres "Legion Patria Nostra", devise de la légion étrangère du monument ont été arrachées.

Une plainte a été déposée à la Brigade de Pamandzi selon la gendarmerie nationale.

Légion étrangère, les futurs chefs de corps

Ainsi va le monde !

samedi 11 février 2017


A l'été prochain, six régiments changeront de commandant. Ce sont, le 1er régiment étranger de cavalerie (Carpiagne, Bouches-du-Rhône) qui sera dirigé par le colonel Olivier Baudet, aujourd'hui à l'EMAT. Le 1er régiment de génie (Laudun, Gard) lui aura pour chef, le colonel Olivier Pinard-Legris, en poste actuellement au cabinet du CEMAT. Le 2ème REG (Saint-Christol, Vaucluse) voit son commandant en second prendre la direction du régiment. Il s'agit du colonel Grégoire Potiron de Boisfleury. En Guyane (Kourou), le 3ème régiment étranger d'infanterie aura pour commandant le lieutenant-colonel Louis-Antoine Laparra actuellement à la 6ème BLB (Nîmes). Le Détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM) sera placé sous la responsabilité du lieutenant-colonel Thomas Labouche, actuellement en mission aux Etats-Unis. Enfin, le régiment formation de l'institution, le 4ème Régiment étranger (Castelnaudary, Aude) aura pour chef de corps le lieutenant-colonel Alexis de Roffignac, en poste encore quelques mois au CFT à Lille.

Larzac : les pro-képis blancs sont légion

Libération

Par Sarah Finger, envoyée spéciale à La Cavalerie (Aveyron) 22 février 2017

 

Des dortoirs datant des années 30 ont été réaménagés pour accueillir les légionnaires. Photo Sandra Mehl pour Libération

 

Les écoles pleines, le commerce reboosté… Sur le plateau aveyronais qui fut un haut lieu antimilitariste dans les années 70, l’arrivée de 715 légionnaires avec leurs familles est bien vécue par une majorité d’habitants du village vieillissant de La Cavalerie. Le collectif Gardem Lo Larzac, lui, ne décolère pas.

Cela fait tout juste un an qu’ils ont débarqué avec armes et bagages, qu’ils ont posé ici leur barda et leur paquetage. Nous sommes sur le Larzac, dans le camp qui a déclenché une épique lutte antimilitariste dans les années 70. Mais cette époque semble bien révolue : l’arrivée de la 13 e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE) n’a pas provoqué d’émeute. Les militaires n’ont pas été accueillis à coups de cailloux, ni chassés à coups de fourche. Bien au contraire. «Ça se passe très bien, affirme le colonel Simon d’Haussonville, commandant en second du camp. Les élus se réjouissent de notre installation, et la plupart des habitants aussi.»

Boutique de tatouage

On le croit d’autant plus facilement que l’arrivée de la Légion semble avoir réveillé La Cavalerie, ce village vieillissant de l’Aveyron, engourdi par le froid au moins six mois par an, et sur lequel est implanté le camp militaire. Aujourd’hui, avec des légionnaires de 75 nationalités différentes, on entend parler russe ou hongrois dans les rues. L’église a refait le plein, et avec elle les cours de catéchisme pour les enfants des familles de légionnaires. Des maisons se construisent, les deux boulangeries fonctionnent à plein régime, les restaurants servent des repas ouvriers à tour de bras, la pharmacie ne se plaint pas, ma foi, les professionnels de santé non plus… Une boutique de tatouage devrait même se monter, sans doute appâtée par ce régiment de dos et de biceps à décorer. L’arrivée de la Légion, c’est aussi pain bénit pour les artisans et les entreprises locales. Car depuis quelques mois, le camp militaire s’est transformé en un vaste chantier : «Il nécessitait une remise à niveau urgente, explique le colonel Simon d’Haussonville. Il fallait en outre construire sept nouveaux bâtiments et une zone technique, afin de loger et de faire vivre 1 300 personnes. L’Etat investit ici 150 millions d’euros et tout a été fait par la Défense pour que les entreprises locales réalisent le plus gros du travail.» Au supermarché du coin, on se réjouit aussi. Le magasin s’est agrandi, le nombre de salariés s’est étoffé, le chiffre d’affaires a progressé de presque 10 % en un an. «Avant, les troupes de passage nous faisaient travailler, mais là c’est autre chose, raconte Gilles Tulsa, le patron. La clientèle a rajeuni. La Légion a changé notre quotidien, et apporté de l’oxygène à tout le Sud Aveyron.» Epinglée près des caisses, une petite annonce pour des cours de français souhaite la «bienvenue aux familles de légionnaires».

En 2013, La Cavalerie comptait un millier d’habitants (1 064 exactement). Depuis, et en un an seulement, la population a doublé : 715 légionnaires et 165 familles ont déjà rejoint le Larzac. Dans les semaines à venir, la barre du millier d’hommes sera allègrement franchie : 340 militaires supplémentaires vont débarquer, avec 80 familles dans leurs bagages. A terme, la 13 e DBLE réunira 1 300 légionnaires. Un vrai raz-de-marée, dans une zone aussi peu peuplée que le Larzac.

Familles nombreuses

«C’est vrai, c’est énorme. Les chiffres annoncés au départ par l’armée étaient des chiffres planchers. Nous n’attendions pas autant de familles», reconnaît le colonel Jean-Michel Monbelli-Valloire. Cet officier commandait jadis le camp du Larzac. Aujourd’hui retraité, devenu adjoint au maire de La Cavalerie, il est le trait d’union entre les gradés et les collectivités, entre le jargon militaire des uns et les contraintes administratives des autres. Bref, il gère en mairie, au quotidien, tout ce qui touche à l’installation de la Légion. Une mission qui n’est pas de tout repos.

Car ce que les acteurs locaux n’avaient pas prévu, c’est la taille des familles de légionnaires venues s’installer ici - avec cinq, six, voire sept enfants. Résultat : les écoles de La Cavalerie sont pleines. «On a entamé l’extension d’une des écoles primaires, et on vient de créer une classe de maternelle. Mais on a un vrai problème d’accueil pour la petite enfance : la halte-garderie est saturée», raconte Jean-Michel Monbelli-Valloire, qui se souvient qu’«en décembre, 14 épouses de légionnaires étaient enceintes…»

Loger tout ce petit monde est aussi devenu un casse-tête. Car si les légionnaires célibataires habitent dans le camp, les autres s’installent en ville. «Nous sommes confrontés à de gros problèmes, poursuit l’adjoint au maire. Quatre lotissements sont en cours de construction à La Cavalerie, soit une soixantaine de villas, et autant dans les villages alentour. Mais d’ici la fin des travaux, il faut trouver un toit à ceux qui arrivent.»

Les logements vacants ont subitement pris de la valeur. Des héritiers qui avaient délaissé leurs biens durant des années les ont retapés pour les remettre sur le marché. Un ancien hôtel, en vente depuis des lustres, a soudain trouvé preneur. Car les légionnaires ne font pas que louer : certains, notamment ceux en fin de carrière, comptent s’installer ici pour de bon. «Avant, au service urbanisme, on voyait passer quatre dossiers par mois, maintenant c’est quatre par jour», résume Jean-Michel Monbelli-Valloire. Une aubaine pour tout le monde. Quoi que…

Réunis à quelques kilomètres de La Cavalerie, des membres du collectif Gardem Lo Larzac ne décolèrent pas. Comme le relatait Libération en octobre 2015, la dizaine de paysans-militants formant le noyau dur de ce collectif s’est mobilisée dès l’annonce de la redensification (le terme officiel) du camp. Ces citoyens antimilitaristes dénoncent la présence pesante de la Légion, critiquent sa «dimension colonialiste», condamnent les tirs d’exercice intempestifs et les manœuvres en extérieur.

«Ils ont des muscles de culturistes»

«Nos élus nous avaient promis que les militaires resteraient dans l’enceinte du camp et ils ont menti», s’indigne Gilles, 57 ans, dont 18 passés sur le Larzac. «C’est pourquoi nous avons lancé l’opération alerte képi blanc : dès qu’un riverain aperçoit un militaire en manœuvre en dehors du camp, il le prend en photo et publie l’info sur notre site internet.»

Les militants réunis dans ce mas, à quelques kilomètres de La Cavalerie, estiment que l’armée n’a jamais été le poumon économique du Larzac. «Il y a aujourd’hui ici plus de paysans qu’il y a quarante ans et on nous dit que c’est la Légion qui va nous sauver !» s’emporte Gilles. «C’est vrai, toutes les fermes sont actives alors que beaucoup étaient à l’abandon dans les années 60», confirme Christine, qui s’est installée ici il y a bientôt quarante ans.

Tous sont un peu amers, et regrettent que «les anciens du Larzac», ceux qui avaient lutté autrefois contre l’extension du camp militaire, à commencer par le «camarade» José Bové, ne se soient pas eux aussi positionnés contre cette «invasion». «Du côté des anciens, c’est un silence assourdissant, déplore Gilles. La Légion, ça ne les fait pas réagir.» Mais qu’importe, la lutte continue. «Le 18 juin, nous avons organisé la journée "Larzac debout" avec une marche antimilitariste, des conférences et une grande fête. On a eu 300 à 400 personnes, raconte Christine. On compte remettre ça en septembre.»

Des légionnaires, ils en ont tous croisé, au détour d’un café ou au supermarché. «On les reconnaît, même en civil, ils ont des muscles de culturistes, le crâne rasé, et entre eux ils s’appellent "chef"», raconte Camille. A ses côtés, Christine lâche, dans un soupir : «On n’a rien contre eux, mais c’est ce qu’ils représentent.»

Ce qui est en ligne depuis la dernière Newsletter...

Bon tempo à la Légion Étrangère

Nice Matin

Publié le 22/02/2017

Au « Mimozas resort » de Mandelieu-La Napoule s'est tenue l'AG de l'Amicale des Anciens de la Légion Étrangère du bassin cannois que préside Jean-Pierre Bontoux (notre photo).

Au « Mimozas resort » de Mandelieu-La Napoule s'est tenue l'AG de l'Amicale des Anciens de la Légion Étrangère du bassin cannois que préside Jean-Pierre Bontoux (notre photo). Dans une salle comble et de nombreuses personnalités civiles, militaires et des portes drapeaux. L'association roule sur le bon tempo. Avec la venue des actifs au son sein ce qui a permis d'abaisser la moyenne d'âge et surtout une activité débordante. Soit la participation à 121 cérémonies et manifestations, 135 sorties pour les porte-drapeaux, l'inauguration du nouveau local à Mandelieu-La Napoule et le congrès de la Fédération des anciens légionnaires (FSALE). Tandis que les points forts pour 2017 seront, à Mandelieu, le Camerone (8 avril) et la remise de képis blancs (13 mai). La médaille de la FSALE remise à Tony Hockmeier, l'hommage aux forces de sécurité, le « Boudin » au clairon et la « Marseillaise » à la trompette ont ponctué l'AG.

Yers Keller, une vie mouvementée

La Nouvelle République

Publié le 08/02/2017

Yers Keller se souvient de ses rencontres avec Théodore Monod, au Thad. - Yers Keller se souvient de ses rencontres avec Théodore Monod, au Thad.

Yers Keller se souvient de ses rencontres avec Théodore Monod, au Thad.

Dans le cadre du projet culturel communal sur le voyage, Yers Keller expose ses aquarelles dans la salle Colette et ses photographies dans les coursives d'Oésia, jusqu'au 4 mars.

Yers Keller a un parcours assez particulier. Né en ex-RDA, en 1965, il se passionne très vite pour les « carnets de voyage et de batailles » du XIXe siècle.
À 18 ans, il est emprisonné par la Stasi alors qu'il tente de franchir le mur vers le monde libre.
En 1986, il est expulsé vers l'Allemagne de l'ouest et son destin le pousse à s'engager dans l'aventure de la légion étrangère française, pendant sept ans. À la suite, il a pris une année sabbatique pour relier Paris à Pékin, une grande boucle qui lui a permis de visiter quinze pays. À son retour, il repartira pour le continent africain.

Carnets de voyage

Les deux expositions retracent son parcours : ses photographies, en noir et blanc, à Oésia, pour son voyage, sac sur le dos, sur la route de la soie vers le Moyen-Orient, l'Asie et la Russie, et ses carnets de voyage pour témoigner, raconter ses rencontres en Afrique du nord. « Mes carnets de voyage en Égypte et au Tchad sont faits d'aquarelle car c'est une technique fluide et rapide.
On sort les tubes de la poche, un peu d'eau et c'est parti », a précisé l'artiste. Au Tchad, il a eu l'occasion de rencontrer le chercheur Théodore Monod que l'on retrouve dans les tableaux exposés. Yers Keller témoigne de ses échappées à travers le monde pendant ce mois de février et vous le croiserez peut-être à l'occasion du Salon des arts oésiens, ce week-end du 11 et 12 février, à Oésia.

Expositions jusqu'au 4 mars salle Colette et dans les coursives d'Oésia. Entrée libre aux horaires d'ouverture de la bibliothèque et lors des spectacles et animations à Oésia.

Aberkane : quand la Légion étrangère réforme notre université

Le Point

Publié le 06/02/2017 Par

 

 

L'école 42 fondée par Xavier Niel vient d'être classée comme la plus performante au monde pour éduquer les programmeurs informatiques. Un exemple à suivre.

Xavier Niel est le fondateur de l'école 42, dirigée par Nicolas Sedirac.

Avec le décès de Georges Blondel, l’US Nœux a perdu 80 ans de fidélité

La Voix du Nord

Par Richard Attagnant (CLP) | Publié le 12/02/2017

Très impliqué dans la vie du club, Georges Blondel y aura occupé à peu près tous les postes.

Très impliqué dans la vie du club, Georges Blondel y aura occupé à peu près tous les postes.

Né le 1er décembre 1928, ce pur Nœuxois signe sa première licence sportive à l’âge de neuf ans. À 13 ans, il entre à la fosse 3 et à 16 ans, il s’engage dans la Légion étrangère. Il participe à la bataille du Rhin, défile en 1945 sur les Champs-Élysées. Il part en Algérie, au Maroc et en Indochine.

À son retour, il épouse Jeanne-Marie avec laquelle il aura 13 enfants. Il est embauché à la SNCF et il prendra sa préretraite en 1963. Celui qui a débuté le football avec Raymond Kopa a occupé tous les postes au sein du club local : joueur (ailier gauche et gardien), dirigeant (de 1965 à 2015), soigneur et masseur. Il a été arbitre, entraîneur et s’est même occupé des panneaux publicitaires.

Cinquante ans d’archives offertes

Veuf depuis 2012, malgré le poids des ans et une santé défaillante, il assistait encore à chaque match. Ces derniers temps, on le croisait sur son fauteuil électrique. Collectionneur, il avait offert ses 50 années d’archives de l’US Nœux à l’occasion du centenaire du club. Bricoleur et râleur invétéré, Georges faisait partie du paysage local. Certains le connaissaient davantage par un surnom qu’il détestait : « Zacharias », du nom d’un footballeur hongrois.

À sa famille, nous présentons nos plus sincères condoléances. Ses obsèques seront célébrées ce jeudi 16 février à 10 h à l’église Saint-Martin.

In love with Edmonde Charles-Roux

BIBLIOBS

Publié le 30 janvier 2017

 

Edmonde Charles-Roux, ici avec son mari Gaston Defferre en 1981. (©GINIES/SIPA)

 

Un an après sa disparition, Jean-Noël Liaut consacre un portrait transi à la conquérante qui présida l'Académie Goncourt de 2002 à 2014.

C'est fou le nombre d'hommes qui ont défilé, sabre au clair, dans le lit de cette vivandière d'honneur. Très tôt, Edmonde Charles-Roux connut en effet l'usage des armes et celui de son charme. Rappelons qu'elle servit, à 20 ans, comme ambulancière, dans un régiment de la Légion étrangère, rejoignit ensuite la 5e division blindée rattachée à l'armée du général de Lattre et qu'elle commanda, sur le tard, à la brigade de l'Académie Goncourt.

Un an après la disparition de cette femme en tailleur Chanel qui augmentait d'un collier de perles sa croix de guerre et rehaussait d'une lavallière sa plaque de grand officier de la Légion d'honneur, Jean-Noël Liaut lui consacre, avec «Elle, Edmonde» (Allary, 18,90 euros), un portrait transi - c'eût été trop tôt pour une biographie, ce n'est pas trop tard pour une déclaration.

« J'avoue que je suis tombé amoureux», écrit-il, après avoir rendu une unique visite à la romancière d'«Oublier Palerme», de quarante-six ans son aînée, dans son élégant pigeonnier de la rue des Saints-Pères. Tellement amoureux qu'il veut tenir ici, avec une rigueur de rival, la longue liste de tous les hommes dont la légendaire rédactrice en chef de «Vogue» - «une affolée du sexe avec un physique de dame d'œuvre», dixit Bernard Minoret - n'a fait qu'une bouchée: les peintres André Derain et Antoni Clavé, les écrivains François-Régis Bastide et André Pieyre de Mandiargues, l'académicien Maurice Druon, dont elle fut le nègre pour «les Rois maudits», mais aussi, selon la rumeur, le cinéaste Orson Welles, le colonel Kadhafi, le général Oufkir… Jusqu'au jour de 1973 où, remballant sa vieille aversion de la monogamie, la catholique épousa le roi protestant de Marseille, Gaston Defferre, et continua, après la mort de ce dernier, de régner sur la cité phocéenne.

C'est fou le nombre d'hommes qui ont défilé, sabre au clair, dans le lit de cette vivandière d'honneur. Très tôt, Edmonde Charles-Roux connut en effet l'usage des armes et celui de son charme. Rappelons qu'elle servit, à 20 ans, comme ambulancière, dans un régiment de la Légion étrangère, rejoignit ensuite la 5e division blindée rattachée à l'armée du général de Lattre et qu'elle commanda, sur le tard, à la brigade de l'Académie Goncourt.

Un an après la disparition de cette femme en tailleur Chanel qui augmentait d'un collier de perles sa croix de guerre et rehaussait d'une lavallière sa plaque de grand officier de la Légion d'honneur, Jean-Noël Liaut lui consacre, avec «Elle, Edmonde» (Allary, 18,90 euros), un portrait transi - c'eût été trop tôt pour une biographie, ce n'est pas trop tard pour une déclaration.

« J'avoue que je suis tombé amoureux», écrit-il, après avoir rendu une unique visite à la romancière d'«Oublier Palerme», de quarante-six ans son aînée, dans son élégant pigeonnier de la rue des Saints-Pères. Tellement amoureux qu'il veut tenir ici, avec une rigueur de rival, la longue liste de tous les hommes dont la légendaire rédactrice en chef de «Vogue» - «une affolée du sexe avec un physique de dame d'œuvre», dixit Bernard Minoret - n'a fait qu'une bouchée: les peintres André Derain et Antoni Clavé, les écrivains François-Régis Bastide et André Pieyre de Mandiargues, l'académicien Maurice Druon, dont elle fut le nègre pour «les Rois maudits», mais aussi, selon la rumeur, le cinéaste Orson Welles, le colonel Kadhafi, le général Oufkir… Jusqu'au jour de 1973 où, remballant sa vieille aversion de la monogamie, la catholique épousa le roi protestant de Marseille, Gaston Defferre, et continua, après la mort de ce dernier, de régner sur la cité phocéenne.

Une approche théâtrale qui pénalise un chef d’œuvre

Accueil

Par Maurice Salles | dim 12 Février 2017

 

Rossini pourrait-il avoir composé Semiramide dans le dessein de faire œuvre politique, dans une réflexion sur les luttes pour le pouvoir mettant aux prises la caste religieuse et la caste militaire ? A cette question quiconque connaissant un tant soit peu l’opéra et la vie du compositeur ne répondrait que par un sourire ou un haussement d’épaules. Pourtant c’est la piste que semblent avoir suivie aussi bien la dramaturgie de Daniel Menne que la mise en scène de David Alden. Sans modifier substantiellement la trame, ils y impriment leur empreinte, sans convaincre. D’entrée ils introduisent la confusion en faisant de la statue gigantesque qui devrait représenter Bâal, le dieu principal des Babyloniens, une effigie du défunt roi, et l’hommage des Indiens à la divinité de leurs hôtes semble, au-delà du protocole des visites officielles, une adhésion au culte de la personnalité au cœur des régimes totalitaires. De même, au dénouement, alors que le fidèle Oroe exulte car il a accompli sa mission, les méchants enfin punis et le prince héritier rétabli dans ses droits, on le voit ici s’ouvrir les veines. Entretemps les satrapes, c’est-à-dire les administrateurs sur lesquels Assur s’appuie pour contrôler le royaume sont mystérieusement devenus un régiment de la Légion étrangère. Quant à Azema, elle est bien un enjeu, ce qui peut justifier l’option d’en faire une poupée incapable de se mouvoir seule, mais pourquoi ceux qui la manipulent ne sont-ils pas liés de façon évidente à la reine ? Autant d’idées dont la pertinence et la cohérence ne nous ont pas ébloui, et d’autres qui nous ont laissé interdit, comme celle de placer les personnages comme des pièces de musée – ou d’un jeu d’échecs ? – pour le final du premier acte.

La substance de l’œuvre découle d’un meurtre ancien, comme dans Œdipe Roi. On peut trouver judicieuse l’idée de la statue gigantesque du souverain, que Semiramide, en veuve inconsolable, aurait élevée à sa mémoire. Cela pose néanmoins deux problèmes : le premier est qu’on peut penser aussi que cette effigie a été érigée du vivant du roi, et du coup sa figure de martyre est brouillée par celle d’un dictateur. Le deuxième découle du premier : nous avons aujourd’hui accès à un flux continu d’images provenant directement et en temps réel de situations réelles, même très éloignées. Comme ce qui est montré sur la scène – une statue dérivée de celles de Lénine indiquant l’horizon et la foule hétérogène visitant le mausolée - ressemble à ces images d’actualités nous ne pouvons faire autrement que de nous y référer. Or aucune des œuvres de Rossini ne veut être l’écho d’une réalité contemporaine, même s’il a pu arriver, pour Le Siège de Corinthe, que la fiction semble rejoindre l’actualité. Comme son principal décorateur Sanquirico il s’adresse avant tout à l’imagination du spectateur. Dans les décors de Paul Steinberg, d’une architecture froide et impersonnelle sans lien perceptible avec une tradition, la mise en scène semble, les costumes de Buki Shiff aidant, constituer un reportage récent sur un état d’Asie centrale, les photographies du couple des souverains tendant à évoquer celles du Shah Pahlévi et de son épouse, dont Semiramide porte une des tiares de diamants. Ces allusions à un réel connu de nous s’adressent à notre mémoire, non à notre imagination, et cela nous semble une méprise profonde sur l’art du compositeur et de son librettiste.

En effet, si le personnage de Sémiramis a inspiré Rossi et Rossini, c’est par sa légende qui en fait un personnage d’exception, un « objet » littéraire de premier ordre. Relisant Voltaire, considéré alors comme l’héritier de Racine dont il a fait un « classique » dans Le siècle de Louis XIV, à la lumière de Shakespeare - déjà source d’Otello – le librettiste et le compositeur trouvent en cette reine sulfureuse un personnage aux dimensions d’Armida ou d’Ermione. En elle se profilent la mère d’Hamlet et celle d’Œdipe alliées à la passion de Phèdre, et l’hallucination d’Assur évoque celle de Macbeth. Ces « beaux » monstres portés à la scène ont été des succès ; pourquoi pas Sémiramis ? La lutte pour le pouvoir est ici secondaire, le spectacle, c’est l’affrontement des passions individuelles qui le crée, comme chez Racine. Mais même ces scènes sont, paradoxalement, affadies par le traitement : briser des cadres contenant des photographies nous semble dérisoire, quand les accents de la musique et de la voix contiennent toute la passion. On nous objectera qu’un spectacle doit montrer ; mais moins il montre et plus on se concentre sur l’essentiel, musique et paroles sans lesquelles il n’aurait pas lieu d’être. Car à vouloir dé-montrer, par exemple la violence physique du rapport entre les anciens amants Semiramide et Assur, la mise en scène n’évite pas toujours la faille du réalisme et contraint les interprètes aux limites du vérisme quand l’écriture vocale est aux antipodes ! Quant à l’usage de vidéos ou de danses en contrepoint du chant, il suffira de dire qu’il perturbe la perception du chant pour en apprécier le bien-fondé.

Alex Esposito (Assur) Joyce DiDonato (Semiramide) et Arsace (Daniela Barcellona) ©W.Hösl

Nous avons assez dit pourquoi cette conception nous laisse réticent pour en venir à l’essentiel, la réussite d’une exécution musicale et vocale de premier ordre, à commencer par celle des forces de la maison. Si le premier chœur nous semble inutilement fort, moins exultant que martial, toutes les autres interventions seront marquées par une cohésion, une précision et une musicalité délectables. Dans la fosse la qualité des pupitres est une évidence qui ne se dément pas ; sur le plan sonore, la générosité nous semble parfois un peu excessive, surtout au premier acte, car le second sera une merveille d’équilibre. Sans doute Rossini a-t-il, même en écrivant pour La Fenice, favorisé les cuivres et les percussions comme il avait pu le faire au San Carlo, mais les instruments de son époque avaient-ils la puissance des nôtres ? Quoi qu’il en soit cette impression d’une discontinuité dans l’écriture, réception auditive probablement influencée par le spectacle qui brouille notre claire perception de l’architecture - disparaît totalement après l’entracte, où l’on savoure sans à-coups le flux musical, soulevé par sa fougue ou bercé par ses langueurs, et nous retrouvons dans la direction de Michele Mariotti la maîtrise qui nous avait tant impressionné et séduit dans la Donna del lago de New-York et de Pesaro. La précision de sa lecture nous apparaît alors dans toute sa netteté, aussi énergique et sensible que nécessaire pour faire chanter justement la composition monumentale de son illustre concitoyen. On regrettera cependant la décision – imputable à qui ? – de sacrifier le premier air d’Idreno et la reprise de la cabalette dans le duo Assur-Arsace. Au-delà du traitement de son personnage, Elsa Benoit est, de mémoire, la première Azema que nous entendons autrement que comme un oiseau fragile et pépiant ; sa voix semble posséder une rondeur qui donne envie de l’entendre se déployer dans un rôle plus conséquent. En revanche ni celle de Galeano Salas (Mitrane) ni celle d’Igor Tsarkov (l’ombre de Nino) ne nous ont marqué. Bonne composition et bonne présence vocale et scénique pour Simone Alberghini, dont l’Oroe, prêtre fervent et truchement du destin dans l’œuvre, devient ici le chef d’un groupe de partisans probablement fanatiques, alors que l’action du personnage est strictement individuelle. En maharadjah ruisselant de pierreries Lawrence Brownlee campe un Idreno d’apparence traditionnelle mais au comportement éloigné de la réserve classique puisqu’il finira par jeter sur ses épaules celle dont il a fait sa proie. Cependant le chanteur ne met aucune brutalité dans son chant et il en déroule les volutes avec une délectable facilité. On retrouve en Arsace une Daniela Barcellona déjà interprète du rôle à Pesaro en 2003 ; on connaît son souci quasi-maniaque de ne rien négliger des moindres nuances, et on constate avec plaisir que plus encore peut-être qu’alors sa voix lui permet d’assumer pleinement les exigences du rôle, les graves s’étant approfondis et les aigus restant assez pleins et brillants, souplesse et rapidité inaltérées, et toujours cette sensibilité qui nous rappelait à ses débuts dans Tancredi la noblesse de Martine Dupuy.

Débuts en revanche pour Alex Esposito en Assur, un de ces personnages qui plaisent à la basse bergamasque parce qu’ils lui permettent d’exprimer le potentiel théâtral qui depuis ses débuts a contribué à sa renommée, et il ne s’en prive pas, dans une scène d’hallucination à couper le souffle. C’est pourtant le raffinement de son interprétation vocale, avec trilles et messe di voce qui nous a le plus impressionné, au-delà de la densité sonore et de l’intensité expressives, bien réelles et bien connues des admirateurs de ce chanteur au-delà du répertoire rossinien. Sa Semiramide affronte la même épreuve : prise de rôle publique pour Joyce DiDonato. Le souvenir d’un vibrato marqué dans La donna del lago newyorkaise pesait sur nous et l’air d’entrée fait d’abord craindre sa persistance, mais en quelques mesures cette impression disparaît et l’émission retrouve la fermeté que nous lui connaissions. Dès lors la confiance de l’interprète ne fera que croître, au point que le trouble de la reine au dernier acte n’est guère perceptible, probablement l’effet des endorphines ! En se confrontant à ce rôle conçu pour Isabella Colbran, dont la souplesse vocale était alors le principal atout, celle à qui son professeur de chant avait dit qu’elle ne serait jamais douée pour les agilités s’est lancé un défi qu’elle soutient victorieusement. L’extension vocale ne semble lui poser aucun problème perceptible et elle se coule avec sa fougue coutumière dans le personnage voulu par le metteur en scène. Sa composition, scénique et vocale lui vaut un triomphe prolongé aux saluts, qu’elle partagera avec Alex Esposito, Daniela Barcellona, Lawrence Brownlee et Michele Mariotti, qui recevra force ovations. En revanche l’équipe de production sera accueillie diversement et les huées assez diffuses nous ont semblé la sanction très saine d’une conception assez peu respectueuse de ce chef d’œuvre.

Un Marnais plus ancien compagnon de la Libération

lunion.fr

Publié le 09/02/2017

Victor Desmet a été nommé compagnon  de la Libération par décret du 7 mars 1941.

Après la disparition ce jeudi 9 février du colonel André Salvat, 96 ans, Il n’y a plus que treize compagnons de la Libération encore vivants sur les 1 038 que le général de Gaulle a choisis. Nommé compagnon de la Libération, tout comme André Salvat, le 7 mars 1941, le Marnais Victor Desmet, 97 ans, ancien du 1er bataillon d’infanterie de marine (BIM) et de la 13e demi-brigade de Légion étrangère, qui réside désormais dan les Hauts-de-France près de sa famille, est le plus ancien compagnon de la Libération. Il a reçu cette prestigieuse décoration le 26 mai 1941 à Qastana, en Palestine, des mains du Général. Il n’est pas le doyen en âge, cette qualité revenant à Guy Charmot, 102 ans mais lui est devenu compagnon de la Libération le 20 novembre 1944.

30 avril 2017 - Camerone à la Maison Mère

La Légion étrangère vous invite à participer aux cérémonies organisées à la Maison Mère (Aubagne), le 30 avril 2017 à partir de 09h45, à l'occasion de la commémoration du combat de Camerone, haut fait d'armes devenu emblématique de l'esprit Légion.

Comme chaque année, et officiellement depuis 1931, la Légion étrangère honorera en 2017 le sacrifice des légionnaires du Capitaine Danjou, glorieusement tombés au Mexique, dans l’hacienda de Camerone. Ce combat s'est déroulé le 30 avril 1863, dans l’accomplissement sacré de la mission qui avait été confiée aux légionnaires : assurer la couverture au profit d’un convoi logistique ravitaillant les unités françaises qui assiégeaient la ville de Puebla.

Ce combat regroupe à lui seul toutes les valeurs fédératrices de la Légion étrangère : le caractère sacré de la mission, la fidélité à la parole donnée ainsi que la communauté de destin choisie et acceptée par les officiers, sous-officiers et légionnaires. Ces trois vertus légionnaires connues de tous, expliquées aux plus jeunes et commentées à chaque occasion constituent le fondement de l’esprit de corps qui nous anime.

Cette année la cérémonie portera avec intensité le thème « Légionnaire, tu es volontaire », rappelant, aux quelques 9 000 hommes formant aujourd’hui la Légion étrangère, le premier pas de leur engagement à servir.

Pensez dès maintenant à réserver des places en tribune pour vos familles.

« Camerone », est la seule journée de l’année où la Légion étrangère ouvre ses portes pour vous faire découvrir son univers. Seules les personnes ayant obtenu un carton nominatif pourront assister à la prise d'armes.

La kermesse qui se déroule l’après-midi, est accessible à tous.

Si vous souhaitez participer à cette cérémonie, qui se déroulera à Aubagne, le 30 avril 2017, vous pouvez vous inscrire, dès le 18 février 2017, sur le site Internet « CAMERONE 2017 » en suivant le lien : www.camerone.legion-etrangere.com

La clôture des inscriptions est fixée au 24 avril.

En raison de l’application des mesures de sécurité « Sentinelle-Vigipirate », le public de la cérémonie de Camerone sera soumis au respect des procédures d’identification, de filtrage et de fouille à l’entrée du quartier Viénot. Ne pas s’encombrer de sac du type sac à dos ou tout autre accessoire superflu.

Une tenue correcte est exigée pour l'accès à la cérémonie et durant toute la kermesse.


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