AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

La Newsletter 17/15 de l'AALEME.

Envoyer

La Newsletter 17/15 de l'AALEME.

A REDIFFUSER SANS MODÉRATION

1967-2017 : cinquante printemps au camp Raffalli

Jeudi, 16 Mars 2017 07:33

Par I. L. P. et L.M.--14 mars 2017

Samedi à partir de 10 h 30, le 2e Rep procédera à la prise d'arme de son cinquantième anniversaire entre les murs du camp Raffalli.

Cinq décennies en Balagne, cinquante ans d'opérations seront célébrées samedi 18 mars pour le demi-siècle de la présence en Corse du seul régiment parachutiste de la Légion étrangère. Qu'on s'en félicite ou qu'on s'en indigne, la présence de la Légion fait aujourd'hui partie intégrante de la vie du pays calvais depuis 1967, date de son arrivée en Corse après l'indépendance de l'Algérie, où l'unité avait été créée près de vingt ans plus tôt, en plein conflit indochinois. Régiment d'élite, engagé sur le plupart des théâtres d'opérations extérieures depuis l'Indochine jusqu'au Mali en passant par le Tchad, le Liban et l'Afghanistan, le "REP" n'aura pas échappé aux polémiques.

50e anniversaire de l'arrivée du 2e REP de Calvi : La musique des parachutistes de Toulouse pour commencer

Corse Net Infos - Pure player corse

Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Vendredi 17 Mars 2017

 

Le 2e Régiment Etranger de Parachutistes de Calvi fête en cette année son 50e anniversaire de son installation dans la cité "Semper Fidélis". Le coup d'envoi de ces manifestations qui se poursuivront ce samedi avec une prise d'armes au coeur de Calvi et qui se poursuivront jusqu'au mois de septembre a été donné ce soir avec un concert exceptionnel de la Musique militaire des parachutistes stationnées à Toulouse et un cocktail dans l'ancien palais des gouverneurs à la caserne Sampiero

 

50e anniversaire de l'arrivée du 2e REP de Calvi : La musique des parachutistes de Toulouse pour commencer

50 ans de présence à Calvi, des noces d'or entre la Ville de Calvi et le Régiment d'élite de l''Armée française qu'est le 2e Régiment étranger de Parachutistes que la population et les légionnaires vont fêter ensemble, main dans la main.
50 années jalonnées de joies, de peines, de fiertés mais aussi parfois de petits accrocs, comme dans la majorité des couples qui font tout le charme de cette union.
Le 2e REP, en étroite collaboration avec la Ville de Calvi a souhaité marquer ces noces d'or en organisant plusieurs manifestations qui vont s'échelonner jusqu'au mois de septembre et dont nous aurons l'occasion de reparler.
Le coup d'envoi a été donné ce soir à 19h30 avec un concert exceptionnel donné Piazza d'armes, dans la citadelle de Calvi par la Musique Militaire Parachutiste de Toulouse, en présence de nombreuses personnalités, des militaires et de la population.
Malgré le vent, rapidement la piazza d'armes s'est remplies pour assister à ce concert.
Au premier rang des personnalités, on notait la présence du Maire de Calvi, Ange Santini, du Général de division Jean Maurin, commandant la Légion Etrangère, le Général Eric Bellot des Minières, commandant la 11e Brigade Parachutiste, le Général Weir, commandant la 16e Brigade Parachutiste britannique, invité d'honneur, le colonel Jean de Monicault, chef de corps du 2e REP de Calvi, Elisabeth Santelli, Conseillère Départementale de Calvi-Balagne...
Par leur talent mais aussi la diversité de leur répertoire, les musiciens ont su captiver l'attention des spectateurs tout en leur faisant oublier la froideur de cette soirée.
Au terme de ce concert, sur invitation, un cocktail avait lieu dans l'ancien palais des gouverneurs, caserne Sampiero.
Au cours de cette soirée, le colonel Jean de Monicault est revenu sur les 50 années de présence du 2e REP à Calvi et a détaillé le programme des manifestations prévues jusqu'au mois de septembre, avant que le Général Eric Bellot des Minières rappelle avec beaucoup d'émotion et de tendresse ses années passées à Calvi. Ange Santini, Maire de Calvi devait donner officiellement le coup d'envoi de ce cinquantenaire, non sans avoir au préalable prononcé un discours d'une grande sensibilité, de respect, d'amour et de tendresse sur le 2e REP.
Nous y reviendrons dans le détail.

Cinquantenaire du 2e REP à Calvi : Cocktail dans l'ancien Palais des Gouverneurs

Corse Net Infos - Pure player corse

Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Samedi 18 Mars 2017

Après le concert de la musique militaire des parachutistes offert à la population, un cocktail pour le cinquantenaire de l'arrivée du 2e REP à Calvi a réuni plusieurs invités dans l'ancien palais des Gouverneurs à la Caserne Sampierio, dans la citadelle de Calvi

 Cinquantenaire du 2e REP à Calvi : Cocktail dans l'ancien Palais des Gouverneurs

Au terme du concert donné par la Musique militaire des parachutistes basé à Toulouse, c'est dans l'ancien palais des Gouverneurs de la caserne Sampiero que les invités se retrouvaient pour un cocktail, celui du lancement officiel des cérémonies du cinquantenaire de l'arrivée du 2e REP à Calvi.
Le colonel Jean de Monicault, chef de corps du 2e REP de Calvi souhaitait à tous la bienvenue et remerciait les élus présents, les amis calvais et balanins, les anciens du REP mais aussi du 1er Choc, le général de division Jean Maurin et le général Eric Bellot des Minières "qui ont passé au cours de leur carrière de nombreuse années ici et qui nous honorent de la présence avec leurs épouses pour ce cinquantenaire et le Général Weir, commandant la 16e Brigade Parachutiste d'Angleterre, invité d'honneur..."
Le colonel Jean de Monicault rappelait ensuite l'arrivée en provenance d'Algérie du Régiment à Calvi en 1967. Un régiment qui sortait de pratiquement de 15 années de combats en Indochine et en Algérie.
" Le destin du 2e REP et de Calvi est lié, ensemble nous avons partagé nos joies et nos peines. Les noms des légionnaires parachutistes morts au combat sont inscris sur le Monument aux morts de Calvi,
50 ans, c'est 25 chefs de corps et 6 maires. Si mon calcul est bon mon cher Ange, je dois être le 11e chef de corps;
Conclusion, les chefs de corps s'usent beaucoup plus vite que les maires.
Aujourd'hui, la greffe a définitivement pris et cela n'a rien de surprenant, bien au contraire. Le REP à Calvi c'est un régiment de tradition dans une terre de tradition. Corses et légionnaires se retrouvent en plusieurs points: respect des anciens, respect de la famille, fidélité à la parole donnée.
La devise de la légion" honneur et fidélité" est pratiquement la même que celle de la ville "Semper Fidelis". Il y a entre les deux une communauté de destins tant les alliances sont nombreuses. L'un des plus bel exemple est sans doute celui de Jean-Michel Meunier qui a été le premier Calvais à commander le régiment. Et, il y en aura d'autres.
Oui, 50 ans est un beau chiffre, c'est plus qu'une génération, c'est le temps des noces d'or".



Le chef de corps détaillait ensuite les manifestations qui seront organisées jusqu'au mois de septembre. Des manifestations dont nous aurons l'occasion de reparler dans le détail.
C'est ensuite le général Eric Bellot des Minières qui prenait la parole pour rappeler que les légionnaires et les calvais partagent des valeurs communes "honneur et fidélité". " Le 2e REP ne serait pas le 2e REP s'il devait quitter Calvi. Cette fidélité en amitié, je peux en témoigner . En 2010, après 11 années passées au sein de ce régiment je quittais le cœur gros le 2e REP, Calvi, la citadelle... Et, depuis, à chaque retour sur l'île de beauté, je retrouve cette amitié, cet enthousiasme, cette fidélité. Etre là ce soir, c'est pour moi facile, c'est un honneur d'être à la tête de la 11e BP et d'avoir sous mes ordres un fleuron de cette armée, le 2e REP".
Le "patron" de la 11e BP rappelait, non sans émotion, ces années passées à Calvi, la vie au quotidien, ces rencontres avec des personnages comme Michel Luciani, son épouse "Nini", Emile Luciani, Xavier Colonna, l'archiprêtre Stéphanopoli de Commène, Antoine sur son âne...


Ange Santini prenait à son tour la parole, rappelant son souvenir d'enfant lorsque le régiment est arrivé à Calvi.
Le premier magistrat parlait ensuite de cette fusion entre le régiment et la population.
" Bien sur les débuts n'ont pas été si simples, il y a eu de la défiance, de la méfiance. Et puis, petit à petit il y a eu de la confiance, de l'estime, des sentiments. Aujourd'hui, c'est la fusion entre les deux. Le 2e REP est chez lui à Calvi. On ne peut pas imaginer le 2e REP ailleurs et on ne peut pas imaginer Calvi sans son régiment. J'entends souvent dire que l'activité économique avec le 2e REP c'est important. Bien sur que c'est important. Demain si le 2e REP venait à partir il y aurait un manque à gagner important pour la commune mais, s'il fallait s'arrêter qu'a ça ce ne serait pas bien, ce serait purement mercantile, ce serait même faire semblant d'accepter le 2e REP.
Le 2e REP c'est autre chose, il y a bien entendu l'aspect économique mais c'est au second plan. Il y a un régiment dans sa ville, il y a une population qui accepte le régiment".

Et de conclure après avoir souligné de porter le galon de 1re classe d'honneur du régiment la fusion des deux devises qui lui est chère: " Calvi semper fidelis" et " Legio patria nostra" pour devenir "Calvi patria nostra".
Tous étaient invités à lever le verre de l'amitié.

Prise d'armes et défilé en ville pour le cinquantenaire de l'arrivée du 2e REP à Calvi

Corse Net Infos - Pure player corse

Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Samedi 18 Mars 2017

 

Pour marquer le 50é anniversaire de l'arrivée du 2e REP à Calvi, une impressionnante prise d'armes a eu lieu samedi matin sur le port de commerce de la cité Semper fidélis, en présence de nombreuses personnalités et d'une foule nombreuse

Prise d'armes et défilé en ville pour le cinquantenaire de l'arrivée du 2e REP à Calvi

"Aux côtés des autorités locales, de votre Maire, Ange Santini, 1ere classe d'honneur de la Légion Etrangére, à toute la population calvaise, que ce cinquantenaire soit pour vous tous l'occasion de nous remémorer l'histoire prestigieuse des légionnaires parachutiste, et de célébrer leur parfaite intégration dans la cité.
"Semper Fidélis" guide Calvi, "Honneur et fidélité" est notre devise. Que ces noces d'or sèment la valeur éternelles des fidèles. More Majorum".

Ces quelques mots prononcés par le général de division Jean Maurin, commandant la Légion Etrangére pourraient à eux seuls résumer cette prise d'armes qui a eu lieu ce samedi à 10h30, sur le terre-plein du Port de commerce.
Un emplacement voulu par les autorités militaires, pour être comme un symbole, au cœur de la ville, au plus près de la population.
La foule se pressait nombreuse pour assister à cette cérémonie du cinquantenaire.


Le Régiment rassemblé, le colonel Jean de Monicault, chef de corps du 2e REP passait les troupes en revue, aux sons de la musique militaire des parachutistes, venue tout spécialement de Toulouse, avant d'accueillir les autorités civiles et militaires, au rang desquelles le maire de Calvi, Ange Santini, le général Jean Maurin, commandant la Légion Etrangére qui présidait la cérémonie, le général Eric Bellot des Minières, commandant la 11e brigade parachutiste, Jérôme Seguy, sous-préfet de Calvi et Elisabeth Santelli, conseillère départementale Calvi-Balagne.
Après le salut au drapeau, les autorités regagnaient leur emplacement.
La prise d'armes se poursuivait par une remise de décorations à 12 militaires qui se sont illustrés sur différents théâtres d'opérations (voir plus bas).


Dans son ordre du jour N°23, outre les propos cités en préambule, le Général Maurin, retraçait ces cinquante années du 2e REP à Calvi:
"Il y a 50 ans, 19 années après la création des légionnaires parachutistes, votre drapeau foulait pour la première fois le sol de la Métropole, ici à Calvi, sa garnison dont il partage désormais sa vie.
Au cours des 14 années de guerre en Indochine puis en Algérie, nos anciens menèrent des combats pour gagner par leur sang la fourragère aux couleurs de' la Légion d'honneur, comme leurs frères du 1er REP, celle de la Médaille Militaire.
Ils ont gardé en mémoire tous ces sacrifices en remportant de Sétif leur Monument aux Morts qui domine désormais la place d'Armes du Camp Raffalli. Il est aujourd'hui le vôtre et veille sur vous tout le temps.
Après la Guerre d'Algérie, après 5 ans à Bou Sfer, votre régiment regarde vers l'avant, sous le commandement énergique et visionnaire du lieutenant-colonel Taillot et le lt colonel Arnaud de Foïard, en spécialisant les compagnies et en préparant dès 1963 l'implantation sur Calvi qui venait de connaître la triste dissolution du 1er Bataillon Parachutiste de Choc. Ce Bataillon calvais né en 1943 de l'amalgame des commandos volontaires débarqués par le sous-marin Casabianca et de résistants et qui forgea son âme à la Caserne Sampiero.
En 1963, puis à tour de rôle, une compagnie en mission de 3 mois.
Votre régiment arriva à Calvi au printemps 1967 par Breguet, Nord-Atlas et bateau, le Saint Hélène.
Il fut accueilli par par le Dr Jean-Félix Orabona, Maire de Calvi, le commandant du Groupement d'Instruction de la Légion Etrangère et les anciens du Bataillon de Choc.
La première page du livre prestigieux que le 2e REP écrit depuis 50 ans en Corse.
l'histoire de votre régiment est donc désormais étroitement liée à celle de Calvi.
C'est la même famille qui avance du même pas et qui prouve la sagesse de la décision cinquantenaire d'accueillir avec détermination et confiance les Légionnaires Parachutistes.
Cette sagesse s'est perpétuée jusqu'à nos jours et à travers l'attachement réciproque du régiment à ces communes de Balagne.
Calvi, ville de garnison depuis le 13e siècle, toujours fidèle, première place forte de Corse, jamais rendue, comme les légionnaires de Camerone.
Soldats et Calvais se défendirent jusqu'à l'ultime sacrifice contre les Anglais à qui ils présentèrent les armes aux survivants lorsqu'ils prirent la citadelle en août 1794.
Le monument aux morts de la Ville de Calvi sur lequel sont inscrits depuis peu le nom des légionnaires récemment tombés en opération est la pour nous le rappeler
La Garnison de Calvi, la terre corse, forgent au quotidien les qualités du 2e REP: disponibilité, cohésion, goût de l'effort et du dépassement de soi.
Ces qualités font la différence au combat, attisées dans la garnison, dans les montagnes, le maquis corse, elles sont à l'origine de vos sacrifices opérationnels à Kolwezi, a Beyrouth, au Tchad, en ex Yougoslavie, en Côte d'Ivoire, en République Centre africaine comme en Afghanistan et au Mali.
J'exprime à la population de Calvi et de Balagne et à tous ses élus venus si nombreux aujourd'hui ma reconnaissance émue, pour le soutien que vous portez aux familles des légionnaires parachutistes en opération, dans le partage de nos joies comme aujourd'hui mais aussi lors de nos peines.
On n'oubliera jamais la présence de tous les maires de Balagne et de la population venus en foule pour les honneurs militaires rendus à nos morts du Mont Garbi ou plus récemment à ceux d'Afghanistan et du Mali".

Aux rythmes de la Musique Militaire des Parachutistes et sous les applaudissements de la foule, le Régiment défilait avec à sa tête le colonel Jean de Monicault, chef de corps du 2e REP.
Un vin d'honneur devait suivre.

Les décorés lors de la prise d'armes

Au nom du président de la République, le Général Maurin a décoré de la Médaille Militaire l'adjudant de réserve Eric Laurents
Ont ensuite été décorés au nom du ministre de la Défense de la Croix de la Valeur Militaire, avec étoile de bronze:
Caporal Lek Sen
Sergent Clovis Da Silva
Sergent Alexandre Janvier
Caporal-chef Kenshin
caporal Gaël Delcor
Médaille d'or de la Défense Nationale avec Etoile de bronze:
Caporal-chef Zoran Zivanovic
Adjudant-chefpatrice Brisse
Adjudant-chef Roman Simak
Sergent Robert Vanicek
Caporal Olivier Barret
Caporal Alan Hoang.

Une plaque en l’honneur d’un aviateur hongrois inaugurée à Roucy

lunion.fr

Publié le 19/03/2017

 

La commune a inauguré une plaque à la mémoire de Jan Hofman, tué il y a 100 ans, lors d’un combat aérien héroïque au-dessus de la commune.

Une plaque a été dévoilée en présence d’une délégation de la République Tchèque à la mémoire de Jan Hofman tombé à Roucy le 18 mars 1917.

Une plaque a été dévoilée en présence d’une délégation de la République Tchèque à la mémoire de Jan Hofman tombé à Roucy le 18 mars 1917. Photographe: TdL

 

Pour mesurer la réalité de la Grande Guerre, rien de tel que d'approcher les combattants, de découvrir leur visage, leur histoire. C'est le propos d'une association Roucy d'hier et demain et dee la Municipalité. Elles viennent de célébrer l'étrange destin d'un pilote Tchèque abattu au dessus de la commune il y a cent ans.

Jan Hofman, âgé de 27 ans, est un héros dans son pays où son journal de guerre a été publié en 1928. Un statut confirmé par Michal Soukup, du bureau de l'attaché de défense Tchèque à Paris.

Baldamus, version française

L’Alsace.fr

Publié le 18/03/2017

 

Le Baldamus du Ludovicien Oskar Wöhrle, premier roman et best-seller à l’époque de sa parution en 1913, vient d’être traduit en français. « Baldamus ou le diable aux trousses » est paru aux éditions de la Nuée bleue. Une lecture lui sera consacrée mardi soir au Café littéraire de Saint-Louis.

https://s-www.lalsace.fr/images/D0C6F05A-1AA7-46C8-AB20-BB61CB753F08/ALS_V0_07/un-auteur-ludovicien-a-decouvrir-dans-une-edition-en-francais-plus-d-un-siecle-apres-la-premiere-edition-allemande-dr-1489855338.jpg

Pour Jean-Marie Zoellé, c’est « l’événement littéraire de ce début d’année à Saint-Louis ». Oskar Wöhrle, le grand écrivain ludovicien, peut enfin être lu en français. Der Baldamus und seine Streiche a été traduit, plus d’un siècle après sa première parution. C’est un premier roman, best-seller à sa sortie en… 1913. Les Ludoviciens peuvent aujourd’hui lire Baldamus ou le diable aux trousses , qui vient de sortir aux éditions de La Nuée bleue. La traduction est signée Joseph Groll, elle a été complétée par Damien-Guillaume Audollent. Bernard Reumaux, qui dirige les éditions de la Nuée bleue, note que plus qu’un hommage, c’est à une nouvelle naissance que nous assistons. « Baldamus nous place au cœur de ce qu’est la littérature. Il n’est pas de bon livre qui soit enraciné dans un lieu, une époque. Et pas un sans ouvrir à l’universel et à l’intemporalité. » Wöhrle, avec son Baldamus, fait les deux. Bernard Reumaux le place entre Les Aventures de Simplicius Simplicissimus de Grimmelshausen et Le Monde d’hier de Stefan Zweig. Il l’ancre aussi dans cette région frontalière qui a produit de grands écrivains (trop souvent méconnus) comme le soldat-paysan Dominik Richert dont les Cahiers d’un survivant sont un des plus puissants témoignages de la Grande Guerre ou René-Nicolas Ehni, l’auteur de La Gloire du vaurien.

Quelle vie !

Baldamus est un roman autobiographique. Le jeune Wöhrle raconte son enfance à Saint-Louis, ses études à Colmar, dans un internat dont il finit par s’enfuir. Le voilà sur la route, guidé par un irrépressible désir de liberté. Mais aussi poussé par la misère. Comme s’il avait le diable aux trousses, il va de l’avant. Flambe tout, dès qu’il rassemble trois francs six sous. Ou plutôt le boit. Après son enfance et son adolescence turbulentes, il est tour à tour clochard à Paris, gigolo à Nice, emprisonné en Italie, engagé dans la Légion étrangère à Marseille, combattant dans le désert algérien, déserteur…

Pour découvrir toute la saveur de la langue utilisée par Wöhrle, entre argot et envolées lyriques de très haute volée, entre survie et émerveillement, pour apprécier la modernité de son écriture, Saint-Louis propose mardi une soirée Baldamus. Joseph Groll le traducteur, ainsi que Mathilde Reumaux, de La Nuée bleue, l’animeront.

Une soirée mardi

Louis Perin et sa compagnie du Lys proposeront une lecture de larges extraits du livre. Le poète et dramaturge d’origine italienne connaissait l’importance de Wöhrle, mais n’avait jamais pu le lire… Il l’a découvert et apprécié : « Il était temps que le Baldamus paraisse en français ! » Il voit Wöhrle comme le continuateur du roman de Henry Murger, Scènes de la vie de bohème , ou comme le précurseur de la Beat Generation avec le Sur la route de Kerouac.

Recherche témoins et documents sur le Centre Interarmées d’Essais d’Engins Spéciaux (CIEES) situé à Colomb Béchar.

Monsieur,

 

Enseignant et docteur en histoire, spécialiste des débuts de l’astronautique française, je travaille en ce moment sur l’histoire du Centre Interarmées d’Essais d’Engins Spéciaux (CIEES) situé à Colomb Béchar en Algérie. Des centaines d’engins-fusées (sol-air, sol-sol, air-sol) ont été expérimentées entre 1949 et 1967 près de Colomb Béchar même, puis plus au sud à Hammaguir. J’envisage la rédaction d’un ouvrage sur l’histoire de cette page d’histoire méconnue.[1]

 

Je me permets de vous contacter car je viens de découvrir sur votre site deux photos montrant le salut aux armées par le général Yves Hautière, le dernier commandant-directeur du CIEES ; je souhaiterais en savoir plus sur ce moment singulier. D'une manière générale, j'aimerais savoir si, à travers votre Amicale des Anciens de la Légion étrangère, je pourrais entrer en contact avec des personnes ayant connu cette époque ? La Légion assurait en effet la sécurité du CIEES.

 

Je ne vous cache pas, qu’outre rencontrer et interviewer des anciens, je suis en quête de documents et de photos ayant trait au CIEES.

 

Je me tiens à votre disposition pour toute autre information concernant ma démarche (ci-joint un CV).

 

Dans l’attente, recevez, Monsieur, mes sincères salutations,

Philippe Varnoteaux

Docteur en Histoire

Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

Ce qui est en ligne depuis la dernière Newsletter...

Les Suisses dans la Légion, une saga de sang et de fidélité

Le Temps

Publié vendredi 17 mars 2017

Fritz Bachmann fut l’un des huit mille Helvètes ayant combattu en Indochine et en Algérie au sein de la Légion étrangère. Mille ne sont jamais revenus. Un livre détaille leurs parcours et leurs destins, parfois tragiques

Sur le buffet du salon trône un clairon lustré. «Celui qui tous les matins m’a réveillé au Tonkin», dit Fritz Bachmann. Un cadeau de ses frères d’armes, légionnaires comme lui au sein du 3e Régiment étranger d’infanterie. Beaucoup de photos dans son appartement de la rue du Port à Clarens (VD), remises de médailles, hauts gradés l’entourant, paysages asiatiques et nord-africains. Une peinture: Calvi en Corse, la mer, le sable, le soleil, une fortification au loin abritant une garnison de la Légion. «C’est un soldat qui a peint ce paysage, un artiste n’est-ce pas?»

Etonnants légionnaires, des têtes brûlées croit-on, musclés, tatoués, burinés, bornés, écervelés. Ils ne seraient pourtant pas dépourvus de sensibilité. L’un d’entre eux, un Suisse, de retour des colonies a photographié les libellules. Un autre fut poète-écrivain et pas le moindre: il s’appelait Blaise Cendrars. Huit milles Helvètes ont rejoint la légion étrangère française durant les guerres coloniales d’Indochine (1946-1954) et d’Algérie (1954-1962).

Enfances, errances, délinquances

Ces engagements réprouvés et condamnés par la Confédération sont un peu mieux connus aujourd’hui, grâce au livre* que vient de publier l’historien bâlois Peter Huber. Fritz Bachmann (84 ans) a été l’un de ces volontaires. Il a bon pied, bon œil mais mauvaise oreille. Il faut parler un peu fort. Les légionnaires savent faire cela. Les ordres autant que les chants se hurlent. Furent-ils ce que sont aujourd’hui les djihadistes européens qui s’en vont au Levant grossir les rangs de l’Etat islamique? Mimique outrée de Fritz: «Rien à voir avec cela, un légionnaire sert la France avec honneur et fidélité et ses camarades sont sa famille. Il ne fait pas de politique et pour lui aucune religion, aucune nationalité, aucune race n’est supérieure ou inférieure. A Clarens, moi je dis bonjour à des noirs.»

Ces garçons disaient: la Suisse ne nous a rien donné donc on la fuit

Peter Huber, historien, spécialiste des légionnaires suisses

Pourquoi Fritz Bachmann né à Nidau dans le canton de Berne, d’un père mécano aux CFF et d’une mère au foyer, a-t-il enfilé le képi blanc de la Légion et s’en est allé livré bataille pour la France?

Il se raconte que beaucoup de ces jeunes avaient vécu des enfances difficiles, livrés à eux-mêmes, petits délinquants, errants passant la frontière, arrêtés par la police française, rapatriés ou invités à rejoindre la Légion. «Ces garçons disaient: la Suisse ne nous a rien donné donc on la fuit», résume l’historien Peter Huber.

La Légion permet de se faire oublier, garantit l’anonymat en autorisant la recrue à se choisir un nouveau nom et ne lui pose aucune question sur son passé. Fritz Bachmann nie pour sa part tout acte répréhensible ou chose honteuse à cacher, ne se reconnaît nullement sous les traits d’un marginal. Il explique: «Je voulais faire ce que mon père n’avait jamais fait: voyager. J’avais 18 ans, j’ai vendu mon vélo pour avoir un peu d’argent et je suis descendu à Marseille. Je voulais embarquer dans un bateau marchand mais j’ai été refoulé parce que j’étais sans expérience.»

Un bon physique et de bonnes dents

Il erre dans la cité phocéenne, voit le Fort Saint-Jean, interpelle la sentinelle qui le dirige vers un officier. Fritz est encore mineur, qu’importe! La Légion recrute de 17 à 40 ans. Il est Suisse, qu’importe! La Légion accueille le monde entier, les Européens, les Africains, les Asiatiques et tant d’autres. Aucun diplôme scolaire n’est exigé. Il faut seulement savoir lire et écrire dans sa langue maternelle. Les illettrés passent bien entendu entre les gouttes: quel sergent-chef phocéen saura si un Danois maîtrise son orthographe?

Une clause incontournable toutefois: que la condition physique soit impeccable (et la dentition soignée). L’athlétique Fritz Bachmann, qui a été sacré champion suisse junior de boxe en poids moyen, passe le test «le poing dans la poche», c’est-à-dire sans forcer. Le 5 juin 1951, il en prend pour cinq ans. L’aventure s’annonce belle, imagine-t-il. Erreur.

https://assets.letemps.ch/sites/default/files/media/2017/03/17/file6u319uudhpxsp0912xm.jpg

Fritz Bachmann (au milieu de l’image, 3e depuis la droite au premier rang) au garde-à-vous en 1953 à Hanoï. DR

En tout 73 000 légionnaires vont servir en Indochine mais avec 11 000 morts, la Légion va enregistrer le taux le plus élevé en pertes humaines, 12% contre moins de 7% pour l’ensemble du corps expéditionnaire français d’Extrême-Orient. Formée en 1831, la Légion est un fer de lance. La première ligne est sa position en temps de guerre. Fritz va vivre cela, âprement.

Mille morts en deux guerres

Il ne le sait pas encore. Il vogue pour l’heure en Méditerranée, accoste en Algérie, est transbahuté avec la bleusaille jusqu’à Sidi Bel Abbès, berceau de la Légion. L’entraînement consiste à enchaîner les marches de 50 km dans le désert. Fritz Bachmann qui n’a pas pris de pseudonyme «parce que je suis fier d’être Fritz Bachmann», reprend le bateau en novembre 1951. Un mois en mer à bord du Jamaïque pour rallier l’Indochine. 1600 képis blancs dans les cales. Puis Saïgon et Hanoï. Première mission: ériger des blockhaus face à la Chine. Rien de glorieux dans ses travaux de haute maçonnerie qui se veulent rituels de passage. «On gagnait 7 francs par jour, lorsque j’avais acheté du cirage pour mes Rangers, il ne restait presque rien» sourit-il.

Fritz ne parle pas de ses compatriotes engagés dont mille vont périr durant ces deux guerres. La Légion impose la discrétion, ses archives à Aubagne – où son siège a été rapatrié après l’indépendance de l’Algérie – ne s’ouvrent qu’à de rares introduits. Fritz évoque davantage les Hongrois, Italiens, Espagnols et surtout une cohorte d’Allemands qui au sortir de la seconde guerre mondiale se sont dilués dans la Légion. L’enrôlement de soldats de la Wehrmacht dont d’anciens de la Waffen SS paraît immoral. La Légion est à cet égard peu regardante. Fritz résume, sans état d’âme: «Ils m’ont bien formé.»

La guerre ce n’est pas beau, tous les camps font des saloperies. On s’est bagarré avec les Viets qui étaient restés, il fallait les éliminer

Fritz Bachmann, ancien légionnaire

Il se voit décerner le 19 septembre 1952 la Croix de Guerre. Fritz s’est distingué en août 1952 dans le Tonkin en progressant comme voltigeur de tête sous le feu de l’ennemi. Il a franchi 200 mètres dans une rizière inondée avant de prendre pied dans un village dont il a aussitôt entrepris «le nettoyage». Demander alors à Fritz: «Qu’est-ce qu’un nettoyage?» Gêne, silence, rire jaune: «La guerre ce n’est pas beau, tous les camps font des saloperies. On s’est bagarré avec les Viets qui étaient restés, il fallait les éliminer.»

Il se souvient aussi d’un autre nettoyage par les airs. A cette époque le soutien aérien n’avait pas la précision actuelle. Trente légionnaires morts, des copains, sale souvenir. Son regret: ne pas avoir participé à la bataille de Diên Biên Phu (novembre 1953 à mai 1954). Une dysenterie amibienne le clouait au lit.

La défaite française jette l’opprobre. Le moral est à zéro. «Au retour, des types ont déserté en sautant du bateau qui franchissait le canal de Suez», révèle Peter Huber.

Clémence de la Suisse

Fritz, lui, ne quitte pas le navire. Il accoste de nouveau en Algérie. Autre contrée, autre guerre. Une caserne à Nemour, près d’Oran. Il s’en va tout d’abord au Maroc sous protectorat français ouvrir des magasins dont les grévistes ont baissé le rideau. Il est sergent, est promu chef de la police militaire à Tlemcen. Séjour écourté au même titre que sa jambe qui a frôlé l’amputation après une embuscade alors qu’il était en voiture. Rapatriement en Suisse, à Zurich.

https://assets.letemps.ch/sites/default/files/media/2017/03/17/file6u3jfdg3l5zerj23kc.jpg

Fritz Bachmann chez lui, aujourd’hui à Clarens. François Wavre | lundi13

Fritz rêvait à une carrière d’officier mais il devra s’appuyer à une canne toute sa vie. Au retour, il encourt une peine de prison mais le chef de section bernois (responsable administratif qui contrôle les personnes astreintes au service) juge qu’il y a prescription.

«La Suisse estimait que ces hommes affaiblissaient la force défensive du pays en s’engageant dans la Légion. Il y avait aussi une dilapidation du matériel parce que beaucoup partaient avec leurs chaussures militaires suisses», indique Peter Huber.

Certains de ces volontaires ont tué et sans doute commis des atrocités, même si Fritz Bachmann nie la pratique de la torture dans la Légion. Mais très peu ont été inquiétés par la police militaire suisse. Seuls quelques légionnaires ont été condamnés à des peines de trois ou quatre mois de prison avec sursis.

Dans son documentaire C’était la guerre, le réalisateur Daniel Künzi explique cette mansuétude par le fait que ces soldats étaient dans le bon camp aux yeux des autorités helvétiques, celui de l’Alliance atlantique qui soutenait la France dans son combat du communisme en Indochine et en Algérie.

Fritz Bachmann s’est marié deux fois, est aujourd’hui arrière-grand-père, a été monteur de jeux de quilles et bowlings en Suisse et en Afrique, a créé une prospère entreprise de vente et dépannage de machines pour hôtels et restaurants. Il est le fondateur et le président romand de l’Amicale des anciens de la Légion étrangère (82 adhérents). Qui organise des méchouis, des concours de pétanque, des voyages au Vietnam, a érigé une stèle à Morgins, participe à des commémorations, réunit des fonds pour installer des machines à laver et des friteuses dans des maisons de repos pour vieux légionnaires.

Décoré par Hollande

Le 6 mai 2015, François Hollande a nommé Fritz Bachmann grand maître de l’ordre national de la Légion d’Honneur, insigne remis par Laurent Wehrli, le syndic de Montreux. Fritz a un regret: la Légion étrangère a vu son effectif passer de 40 000 hommes en 1962 à 8000 de nos jours. A sa connaissance, le port du képi blanc a perdu en Suisse beaucoup de sa séduction. Même si des Suisses – en nombre plus restreint mais difficile à évaluer – continuent toujours à s’engager.

* Peter Huber, Fluchtpunkt Fremdenlegion, Schweizer im Indochina- und im Algerienkrieg, 1945-1962. Editions Chronos, Zurich

Légion et cinéma, quand le 7e art s’empare du képi blanc

15/03/2017 Rédigé par:

 

Légion et cinéma, quand le 7ème art s’empare du képi blanc

 

Du 24 mars au 27 août 2017, le musée de la Légion étrangère à Aubagne accueille une exposition inédite sur le thème : « Légion et cinéma, quand le 7e art s’empare du képi blanc».

Situé à Aubagne au sein du quartier Viénot, le musée est à la fois la vitrine et le sanctuaire de la Légion étrangère. C’est un lieu de mémoire où les objets présentés sont chargés de souvenirs et d’émotion, évoquant une grande épopée faite d’expéditions lointaines, de travaux pharaoniques et de combats héroïques. Ce patrimoine forge la cohésion des jeunes légionnaires, quels que soient leurs origines, leurs religions, leurs cultures. Rénové entre 2011 et 2013, ce lieu offre une muséographie résolument moderne, esthétique et pédagogique. Le parcours permanent plonge le visiteur dans une épopée qui commence avec la création de la Légion étrangère en 1831 jusqu’à nos jours, à travers une scénographie sobre et élégante. Labellisé musée de France depuis 2011, le musée de la Légion étrangère voit régulièrement croître ses collections grâce à la générosité de ses donateurs, notamment des anciens légionnaires. Vous découvrirez au musée de la Légion étrangère, au cours d’un parcours thématique, une exposition temporaire inédite sur les liens entre la Légion étrangère et le cinéma.

La Légion étrangère a toujours suscité dans l’imaginaire collectif, l’idée d’aventure, d’exotisme, de dépassement de soi ou de nouveau départ… Le cinéma a largement contribué à promouvoir cette image autour d’un légionnaire viril, bagarreur et séducteur. Le cinéma en abordant ce thème a toujours fait appel à des stars du grand écran. Une des plus connues en France dans les années trente est Fernandel. La star du film comique français s’est mise dans la peau de « Monsieur Légionnaire » pour la première fois en 1936 dans « Un de la Légion » où Fernandel endosse le rôle du légionnaire à la fois comique et touchant. Après un début plutôt burlesque, le film peu à peu touche notre corde sensible et montre en fait une belle image de la camaraderie légionnaire. ”Un de la Légion” est certainement un des meilleurs films français sur la Légion. Muscles et Képi blanc ont toujours fait bon ménage et le meilleur ambassadeur de ces légionnaires forts, aux corps puissants, est indéniablement JeanClaude Van Damme. Grâce à son inoubliable interprétation du soldat Alain Lefèvre dans ”Légionnaire”, en 1998, Van Damme devient le légionnaire le plus connu du cinéma contemporain. Bien avant l’ère Van Damme, Hollywood s’était déjà intéressé au sujet. Ainsi, John Wayne en 1933 dans “The Three Musketeers” ou Burt Lancaster en 1951 dans ”Ten Tall Men” faisaient déjà rêver le public. Mais c’est incontestablement Gary Cooper qui a le plus souvent porté le Képi blanc à Hollywood. Sa magnifique interprétation dans ”Morocco” en 1930 reste gravée dans les mémoires du grand cinéma. Mais son rôle de légionnaire le plus marquant lui est offert par William A. Wellman dans ”Beau Geste” en 1939, meilleur film hollywoodien sur la vieille Légion. D’autres grands noms du septième Art ont coiffé le képi blanc devant les caméras du cinéma du monde, comme Alain Delon dans ”L’insoumis” d’Alain Chenal (1964). Il semblerait que le mythe de ”Monsieur Légionnaire“ ait toujours donné envie aux grands acteurs de vivre un moment inoubliable au son du clairon.

Le cinéma l’Eden à la Ciotat (plus vieux cinéma du monde), le cinéma du château de la Buzine à Marseille et le cinéma Le Pagnol à Aubagne vous proposeront de revoir tous ces films… Des projections en plein air auront également lieu sur le cours Voltaire à Aubagne.

Cette exposition se propose de vous faire voyager dans l’univers de la Légion étrangère à travers 7 thématiques :

– Ils étaient légionnaires… mais aussi acteurs, scénaristes, réalisateurs
– Les stars dans la peau des légionnaires
– Belles de légionnaires
– La saga Beau Geste
– La légion s’amuse
– Michel Audiard – scénariste de films « Légionnaires »
– Autres regards.

La Légion fait son cinéma !

Pourquoi nous commémorons le 5 décembre et non le 19 mars !

mercredi 15 mars 2017

A la veille de la commémoration de la fin de la guerre d'Algérie nous souhaitons expliquer pourquoi nous choisissons le 5 décembre et non le 19 mars !

Le 19 mars 1962 n'a pas marqué la fin de la guerre d'Algérie !

Non seulement parce que la date du 19 mars est celle d'une défaite. Mais parce qu'elle n'a même pas marqué, sur le terrain, la fin de la guerre: bien plutôt la fin de l'engagement des autorités françaises dans la défense de leurs ressortissants et le début des terrifiantes violences dont furent victimes les Français d'Algérie et les supplétifs engagés aux côtés de la France.

«On peut choisir n'importe quelle date sauf le 19 mars!» : François Mitterrand

Sur le plan diplomatique, la «défaite» française en Algérie est de fait incontestable. Mais il est également vrai qu'elle était inscrite dès le début dans le processus des négociations. Et ce, pour une raison simple: l'Elysée était demandeur et pressé…

C'est le 20 février 1961 que, dans le plus grand secret, Georges Pompidou et Bruno de Leusse prennent contact en Suisse, à l'hôtel Schweitzer de Lucerne, avec les représentants du GPRA (Gouvernement provisoire de la République française), Ahmed Boumendjel, Taïeb Boulahrouf et Saad Dalhab. Selon les instructions reçues, il ne s'agit pour les représentants français que d'une mission d'information sur les objectifs à long terme du FLN et sur les voies et étapes qu'il compte emprunter pour y parvenir.

Immédiatement, Pompidou donne le ton en affirmant que la France a la situation bien en main, que l'Algérie n'est pas l'Indochine -«Il n'y aura pas de Dien Bien Phu»-, que les menaces de Khrouchtchev ou de tout autre ne font pas peur à De Gaulle et, pour finir, que la France ne craint pas l'indépendance algérienne. Elle exige donc un arrêt des combats avant d'entreprendre des pourparlers avec toutes les tendances sur les conditions de l'autodétermination, dont elle a accepté, depuis le référendum du 8 janvier 1961, le principe. Mais tout de suite aussi, les Algériens font connaitre leur refus de bouger d'un pouce sur la question du cessez-le-feu qui, disent-ils, doit résulter d'un accord politique.

C'est l'impasse. Et la situation n'évolue guère lorsque les mêmes se retrouvent pour une nouvelle réunion, le 5 mars suivant, à Neuchâtel. «Les contacts secrets confirmaient l'absence complète d'accord sur les liens à établir entre les éventuels pourparlers officiels et la cessation des violences», écrit Bernard Tricot, qui assurait alors le secrétariat de la Direction des affaires algériennes à l'Elysée.

A la «trêve statique» des Français, les Algériens opposent leur «cessez-le-feu dynamique» qui serait fonction des progrès de la négociation…

Que va décider De Gaulle?

Le 8 mars, un communiqué du chef de l'Etat appelle à l'ouverture de discussions «sans conditions préalables». En bref, le cessez-le-feu n'en est pas un. Il sera l'objet de négociation comme un autre… De Gaulle vient d'en passer par la première des quatre volontés du FLN.

Le 8 mars, lors d'une nouvelle réunion, Bruno de Leusse lit devant les émissaires du GPRA un communiqué du chef de l'Etat appelant à l'ouverture de discussions «sans conditions préalables». En bref, le cessez-le-feu n'en est pas un. Il sera l'objet de négociation comme un autre…

Ce 8 mars 1961, De Gaulle vient donc d'en passer par la première des quatre volontés du FLN.

Les trois autres exigences du mouvement révolutionnaire sont claires: 1) le FLN doit être considéré comme le seul représentant qualifié du peuple algérien; 2) l'Algérie est une, Sahara compris (ce qui n'a aucun fondement historique: le Sahara n'a appartenu à l'Algérie que sous la souveraineté française); 3) le peuple algérien est un, et ce que décidera la majorité du peuple vaudra pour tout le territoire et pour tous ses habitants. Il ne doit donc y avoir aucun statut particulier pour les Européens. C'est le futur gouvernement algérien qui, une fois installé, décidera avec son homologue français des garanties dont ils jouiront, des modalités de la coopération et des questions de défense. En attendant, il convient de discuter des garanties de l'autodétermination.

Le 15 mars, un communiqué du Conseil des ministres «confirme son désir de voir s'engager, par l'organe d'une délégation officielle, des pourparlers concernant les conditions d'autodétermination des populations algériennes concernées ainsi que les problèmes qui s'y rattachent». Tricot constate: «Les commentateurs les plus avertis se doutèrent bien que si le cessez-le-feu n'était pas mentionné séparément, c'est qu'il faisait désormais partie des problèmes qui se rattachaient à l'autodétermination et qu'il ne constituait pas un préalable.»

Le 30 mars, le gouvernement français et le GPRA annoncent simultanément que les pourparlers s'ouvriront le 7 avril à Evian. Mais le lendemain, interrogé par la presse sur ses contacts avec Messali Hadj, le leader du Mouvement national algérien (MNA), rival du FLN, Louis Joxe, le ministre en charge des Affaires algériennes, déclare qu'il consultera le MNA comme il consultera le FLN. Aussitôt la nouvelle connue, le GPRA annule les pourparlers.

Que va faire de Gaulle?

«Le gouvernement s'en tient, pour ce qui le concerne, à l'esprit et aux termes de son communiqué du 15 mars.» Le FLN sera donc l'interlocuteur unique et le représentant exclusif du peuple algérien. Ce 6 avril 1961, De Gaulle vient d'en passer par la deuxième des quatre volontés du FLN.

Le 6 avril, le Conseil des ministres publie un communiqué prenant acte de l'ajournement de la conférence d'Evian et conclut sobrement: «Le gouvernement s'en tient, pour ce qui le concerne, à l'esprit et aux termes de son communiqué du 15 mars.» Le FLN sera donc l'interlocuteur unique et le représentant exclusif du peuple algérien.

Ce 6 avril 1961, De Gaulle vient donc d'en passer par la deuxième des quatre volontés du FLN. Cette double capitulation en l'espace d'un mois explique peut-être les termes un peu crus de sa déclaration du 11 avril: «L'Algérie nous coûte, c'est le moins que l'on puisse dire, plus qu'elle nous rapporte (…) Et c'est pourquoi, aujourd'hui la France considérerait avec le plus grand sang-froid une solution telle que l'Algérie cessât d'appartenir à son domaine.»

Sur ce, le 21 avril, éclate le putsch des généraux dont l'échec entraîne la création de l'OAS par Pierre Lagaillarde et Jean-Jacques Susini. La violence atteint vite un seuil insoutenable et De Gaulle avoue à Robert Buron ne plus rien maîtriser. «Il n'y a plus, dit-il, que deux forces en présence: le FLN et l'OAS.»

C'est dans ce contexte que, le 20 mai, les négociations s'ouvrent à Evian. Du côté français, outre Louis Joxe, la délégation comprend, entre autres, Bernard Tricot, Roland Cadet, Claude Chayet et Bruno de Leusse. Tous des professionnels de la négociation. Du côté algérien, le chef de file n'est autre que Krim Belkacem, dont l'instruction se résume à un passé de maquisard. Pour marquer sa bonne volonté, le chef de l'Etat annonce une trêve unilatérale d'un mois (l'action des troupes françaises sera limitée à l'autodéfense), la libération de 6000 prisonniers et le transfert au château de Turquant, en Indre-et-Loire, des chefs du FLN capturés en 1956.

De Gaulle déclare, le 5 septembre, accepter la souveraineté du FLN sur le Sahara, dont il disait quelque temps plus tôt à Louis Joxe: «Le pétrole, c'est la France et uniquement la France!» Il vient d'en passer par la troisième des quatre volontés du FLN.

Après une première interruption des pourparlers le 13 juillet due, notamment, à des divergences sur le Sahara, une reprise des négociations au château de Lugrin, le 20 juillet, et un nouveau capotage pour la même raison.

Ne reste plus en suspens que le sort des pieds noirs et des musulmans fidèles à la France, qu'il évoque d'ailleurs dans la suite de son discours, en parlant de «dégagement». Le mot résonne douloureusement à leurs oreilles, même si De Gaulle assure qu'en cas de rupture brutale avec l'Algérie, l'Etat entreprendra de «regrouper dans une région déterminée les Algériens de souche européenne et ceux des musulmans qui voudraient rester avec la France», donnant ainsi un début de réalité au thème de la «partition» lancé à sa demande par Peyrefitte.

Dans le camp d'en face, Benyoucef Ben Khedda, un marxiste, succède à Ferhat Abbas à la tête du GPRA.

Le 11 février 1962, les négociations reprennent aux Rousses. Elles s'achèvent une semaine plus tard sur un ensemble de textes qualifiés d'«accords de principe» que les Algériens doivent soumettre au CNRA, l'instance suprême de la Révolution, réuni à Tripoli.

Le 7 mars s'engage la seconde conférence d'Evian qui traîne trop aux yeux de l'Elysée. Robert Buron décrit un De Gaulle «moins serein, moins souverain» au téléphone. Le 18 mars, juste avant la signature, Krim Belkacem fait valoir une exigence: que les délégués français lisent à voix haute les 93 pages du document. Ces derniers s'exécutent en se relayant, article après article, tandis que les délégués algériens suivent attentivement chaque mot et que De Gaulle, à l'Elysée, attend. Le rituel imposé une fois terminé, les accords d'Evian sont paraphés par les deux délégations. Ils prévoient l'organisation d'un référendum sur l'indépendance. Il aura lieu le 1er juillet. Dans l'intervalle, le pouvoir sera exercé par un exécutif provisoire, sous la direction de Christian Fouchet.

Dans son Journal, à la date de ce 18 mars, Buron reconnait que sa signature figure au bas d'un «bien étrange document». Et il note: «Les jours qui viennent vont être des jours de folie et de sang».

Si le texte des accords d'Evian assure en principe aux Français d'Algérie «toutes libertés énoncées dans la Déclaration universelle des droits de l'homme», l'Elysée a renoncé à tout statut particulier pour nos nationaux et aucune clause ne concerne précisément les supplétifs. C'est la quatrième des exigences du FLN.

Car si le texte assure en principe aux Français d'Algérie «toutes libertés énoncées dans la Déclaration universelle des droits de l'homme», ainsi que la possibilité de «transporter leurs biens mobiliers, liquider leurs biens immobiliers, transférer leurs capitaux», l'Elysée a renoncé à tout statut particulier pour nos nationaux et aucune clause ne concerne précisément les supplétifs. C'est la quatrième des exigences du FLN.

Le lendemain 19 mars, le cessez-le-feu est proclamé du côté français par le général Ailleret, du côté algérien par Ben Khedda. Or, ce même 19 mars censé instaurer la paix, le directeur de la police judiciaire, Michel Hacq, patron de la mission «C» (C pour choc) qui supervise les barbouzes (ces «éléments clandestins» chargés depuis décembre 1961 de la lutte contre l'OAS), rencontre secrètement le chef fellagha Si Azzedine, patron de la Zone autonome d'Alger, pour lui remettre une liste d'activistes. Tout y est: les noms et les pseudonymes, les âges et les adresses. «Le marché est clair, écrit Jean-Jacques Jordi: les commandos d'Azzedine peuvent se servir de cette liste pour leurs actions contre l'OAS et ils peuvent “bénéficier” d'une certaine impunité d'autant que les buts du FLN et de la mission “C” se rejoignent (…) Cependant, force est de constater que ces mêmes commandos FLN ne s'attaquaient pas réellement aux membres de l'OAS mais poursuivaient une autre stratégie: faire fuir les Français par la terreur.»

Ce nettoyage ethnique qu'évoque sans fard dans ses Mémoires, l'ancien président du GPRA, Ben Khedda, en se vantant d'avoir réussi à «déloger du territoire national un million d'Européens, seigneurs du pays», était en germe depuis longtemps puisque les négociateurs du FLN à la conférence de Melun, Boumendjel et Ben Yahia, en avaient fait la confidence à Jean Daniel dès le 25 juin 1960: «Croyez-vous, leur avait demandé le journaliste, originaire de Blida, qu'avec tous ces fanatiques religieux derrière vous, il y aura dans une Algérie indépendante un avenir pour les non-musulmans, les chrétiens, les juifs auxquels vous avez fait appel?» Les deux responsables FLN ne s'étaient pas dérobés: «Ils m'ont alors expliqué, témoigne Jean Daniel, que le pendule avait balancé si loin d'un seul côté pendant un siècle et demi de colonisation française, du côté chrétien, niant l'identité musulmane, l'arabisme, l'islam, que la revanche serait longue, violente et qu'elle excluait tout avenir pour les non-musulmans. Qu'ils n'empêcheraient pas cette révolution arabo-islamique de s'exprimer puisqu'ils la jugeaient juste et bienfaitrice.»

Sur le terrain, le cessez-le-feu ne change rien à la poursuite de l'offensive menée de concert par le pouvoir gaulliste et le FLN contre «leur ennemi commun» selon l'expression de Krim Belkacem.

Détail important: la livraison au FLN par Hacq, ce 19 mars, de la liste des activistes n'est pas une nouveauté. Elle fait suite à une première liste de 3000 noms adressée au FLN par l'intermédiaire de Lucien Bitterlin, l'un des chefs des barbouzes, dès janvier 1962… C'est-à-dire trois mois avant les accords d'Evian, qui vont voir les relations entre Hacq et Si Azzedine se renforcer. Force est donc de constater que, sur le terrain, le cessez-le-feu ne change rien à la poursuite de l'offensive menée de concert par le pouvoir gaulliste et le FLN contre «leur ennemi commun» selon l'expression de Krim Belkacem.

Lors de la crise des Barricades, (la première révolte des pieds-noirs après le discours de De Gaulle annonçant, en septembre 1959, l’autodétermination) en janvier 1960, le chef rebelle a en effet affirmé à l'ambassadeur américain à Tunis, Walter Walmsley, que si De Gaulle avait besoin de soutien, le GPRA se mobiliserait à ses côtés contre tous ceux qui s'opposent à l'indépendance de l'Algérie. Et donc, par extension, contre tous les Français d'Algérie à quelque confession qu'ils appartiennent.

Message entendu à l'Elysée.

«On n'allait bientôt plus savoir qui tuait qui -et pour le compte de qui! On tuait, voilà tout», écrit Bitterlin.

Ce 19 mars 1962, la guerre n'est donc pas finie: seuls les alliés et les adversaires ont permuté en fonction des développements successifs de la politique gaulliste. Elle va même prendre un tour extrême quelques jours plus tard.

Le 26 mars, rue d'Isly, une manifestation interdite mais pacifique de Français d'Algérie se dirigeant vers le quartier de Bab-el-Oued, foyer de l'OAS, encerclé par l'armée, se heurte à un barrage de tirailleurs venus du bled. Elle est mitraillée à bout portant. Bilan: près de 49 morts et 200 blessés. Le drame n'a rien d'un dérapage: Christian Fouchet s'en est justifié plus tard lors d'une confidence à Jean Mauriac: «J'en ai voulu au Général de m'avoir limogé au lendemain de Mai 68. C'était une faute politique. Il m'a reproché de ne pas avoir maintenu l'ordre: “Vous n'avez pas osé faire tirer [sous-entendu: sur les manifestants étudiants]-J'aurais osé s'il avait fallu, lui ai-je répondu. Souvenez-vous de l'Algérie, de la rue d'Isly. Là, j'ai osé et je ne le regrette pas, parce qu'il fallait montrer que l'armée n'était pas complice de la population algéroise.”»

Le 3 avril 1962, De Gaulle déclare qu'«il faut se débarrasser sans délai de ce magmas d'auxiliaires qui n'ont jamais servi à rien» et donne l'ordre de désarmer les harkis. Le 4 mai, il déclare que «l'intérêt de la France a cessé de se confondre avec celui des pieds-noirs.» Les uns et les autres font partie du «boulet» dont il avait avoué à Peyrefitte, le 20 octobre 1959, qu'il faudrait s'en «délester».

Dans la folie meurtrière qui, sous les coups conjugués de l'OAS, du FLN, des barbouzes et du «Détachement métropolitain de police judiciaire» (couverture officielle de la fameuse mission «C» constituée de 200 policiers, et d'une trentaine de gendarmes aux ordres du capitaine Armand Lacoste), s'empare de l'Algérie et menace la métropole, la figure de l'«ennemi commun» se précise: le 3 avril 1962, lors d'une réunion du Comité des affaires algériennes, De Gaulle déclare qu'«il faut se débarrasser sans délai de ce magmas d'auxiliaires qui n'ont jamais servi à rien» et il donne l'ordre de désarmer les harkis. Le 4 mai, en Conseil des ministres, il déclare que: «L'intérêt de la France a cessé de se confondre avec celui des pieds-noirs.» Les uns et les autres font donc partie du «boulet» dont il avait avoué à Alain Peyrefitte, le 20 octobre 1959, qu'il faudrait s'en «délester». Cette disposition d'esprit du chef de l'Etat a une traduction concrète sur le terrain: en vertu de l'ordre donné à l'armée de rester l'arme au pied quoi qu'il arrive à nos nationaux, la politique d'abandon de l'Algérie se double d'une politique d'abandon des populations qui se réclament de la France et dont le sort est désormais lié au seul bon vouloir du GPRA.

Le rapport de Jean-Marie Robert, sous-préfet d'Akbou en 1962, adressé à Alexandre Parodi, vice-président du Conseil d'Etat, donne une idée détaillée des massacres auxquels se livre alors le FLN sur les supplétifs de l'armée française mais aussi sur les élus (maires, conseillers généraux et municipaux, anciens combattants, chefs de village, etc.) «promenés habillés en femmes, nez, oreilles et lèvres coupées, émasculés, enterrés vivant dans la chaux ou même dans le ciment, ou brûlés vifs à l'essence».

Aux massacres de harkis qui atteignent bientôt des proportions et une horreur inimaginables, s'ajoutent les enlèvements d'Européens: de l'ordre de 300 à 400 entre novembre 1954 et mars 1962, ils se multiplient brusquement à partir de cette date pour atteindre selon les travaux de Jordi le chiffre de 3000 -dont 1630 disparus. Dans l'indifférence la plus totale de la part du gouvernement français que n'émeut pas davantage le massacre du 5 juillet (jour officiel de l'indépendance algérienne après la victoire du oui au référendum du 1er juillet) à Oran, qui va coûter la vie à 700 Européens.

Aux massacres de harkis qui atteignent bientôt des proportions et une horreur inimaginables, s'ajoutent les enlèvements d'Européens: ils se multiplient brusquement pour atteindre le chiffre de 3000 dont 1630 disparus. «Pour la France, à part quelques enlèvements, les choses se passent à peu près convenablement», déclare De Gaulle le 18 juillet.

«Pour la France, à part quelques enlèvements, les choses se passent à peu près convenablement», déclare même De Gaulle le 18 juillet.

Devant l'exode, dont il nie la réalité jusqu'au dernier moment, le chef de l'Etat ne se soucie que de la «concentration» des réfugiés dans le sud de la France. L'ordre qu'il donne alors, le 18 juillet, est d'obliger les «repliés» ou les «lascars» (c'est ainsi qu'il appelle les pieds-noirs selon son humeur du jour) à «se disperser sur l'ensemble du territoire». S'attirant cette réponse de Pompidou, nouveau Premier ministre: «Mais à quel titre exercer ces contraintes, mon général? On ne peut tout de même pas assigner des Français à résidence! Les rapatriés qui sont autour de Marseille ne créent aucun problème d'ordre public. On ne peut pas les sanctionner!» il réplique: «Si ça ne colle pas, il faut qu'on se donne les moyens de les faire aller plus loin! Ça doit être possible sous l'angle de l'ordre public.»

Journal du siège de Tuyen-Quan, 23 novembre 1884 - 3 mars 1885. 1885

Le Siège de Tuyen-Quan, récit anecdotique par un témoin oculaire. 1902

AGO de l'AALE de Laudun le 18 mars 2017

Inauguration de la stèle Parachutistes à Agde le 3 mars 2017

Jeudi, 16 Mars 2017 06:23

Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui4225
mod_vvisit_counterHier2652
mod_vvisit_counterCette semaine10894
mod_vvisit_counterSemaine dernière24288
mod_vvisit_counterCe mois97444
mod_vvisit_counterMois dernier347580
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0919836873

Qui est en ligne ?

Nous avons 2358 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 42455989
You are here AALEME LES NEWSLETTERS DE L'AALEME 2017 La Newsletter 17/15 de l'AALEME.